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vendredi 9 juillet 2010

Way Down East - D.W. Griffith - 1920



Lillian Gish... Anna Moore
Richard Barthelmess... David Bartlett
Lowell Sherman... Lennox Sanderson
Burr McIntosh... Squire Bartlett
Kate Bruce... Mother Bartlett
Mary Hay... Kate (the Squire's niece)
Creighton Hale... The Professor
Emily Fitzroy... Maria Poole (landlady)
Porter Strong... Seth Holcomb
George Neville... The Constable
Edgar Nelson... Hi Holler

145 minutes


Anna (L. Gish) une jeune fille de la campagne est envoyée chez une riche parente chez laquelle elle rencontre Lennox Sanderson, un riche fils à papa tombeur de filles. Pour lui tous les moyens sont bons, et pour obtenir l'amour d'Anna il n'hésite pas à organiser une fausse cérémonie de mariage. Puis le temps passant, il passe à une nouvelle conquête, délaissant Anna qui attend un "heureux" événement...


Je reste un peu sur ma faim. Le film est bien mené bien qu'un peu long, les images parfaitement maîtrisées, mais il manque le petit plus (ou le petit moins ?) qui fait qu'on se laisse entraîner sans retenue.


J'aime bien le patho (ou du moins je n'ai en principe rien contre !) mais là je trouve que Griffith en fait trop, comme s'il voulait absolument nous convaincre du bien fondé de ses prises de position. En l'occurrence, le fait d'organiser un faux mariage parait excessif, mais permet de bien assoir le film sur la tromperie à la base de l'histoire, et ce de manière sans équivoque. Pourtant j'imagine que personne ne s'est jamais amusé à faire croire à un faux mariage, par contre les manières de tromper une jeune fille innocente (et surtout amoureuse) doivent être sans fin, mais probablement moins tranchées. Or là on assiste à un mariage, alors qu'Anna ne semble même pas amoureuse (ce qui permet de la garder "pure" pour son prochain amour avec David, j'imagine).

 Bref, ce film est difficilement crédible, ou plutôt il l'est, mais de manière forcée. Les intentions du réalisateur sont bonnes, mais la manière de traiter le sujet excessive.

Liliane Gish est parfaite dans ce rôle, car elle incarne une certaine innocence, grâce à ses mimiques un peu enfantines et ses grands yeux. Richard Barthelmess est tout en finesse et en retenue dans un rôle somme toute assez restreint. Lowell Sherman s'acquitte très bien de son rôle, hautain, sûr de lui et séducteur. On retrouve aussi dans le rôle de la logeuse du village voisin Emily Fitzroy, parfaite en femme d'âge mûr incarnant avec dureté toutes les valeurs morales en vigueur à l'époque. Déjà dans Lazybones, en mère intransigeante, elle incarne l'inflexibilité à tout prix.

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