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dimanche 9 janvier 2011

Manslaughter - Cecil B. DeMille - 1922



Titre français : Réquisitoire


Leatrice Joy ...
Lydia Thorne
Thomas Meighan ...
Daniel J. O'Bannon
Lois Wilson ...
Evans (Lydia's maid)
John Miltern ...
Gov. Stephan Albee
George Fawcett ...
Judge Homans
Julia Faye ...
Mrs. Drummond
Edythe Chapman ...
Adeline Bennett
Jack Mower ...
Drummond (policeman)
Dorothy Cumming ...
Eleanor Bellington
Casson Ferguson ...
Bobby Dorest
Michael D. Moore ...
Dicky Evans (as Mickey Moore)
James Neill ...
Butler
Sylvia Ashton ...
Prison matron
Raymond Hatton ...
Brown
Mabel Van Buren ...
Prisoner


100 minutes

Lydia (Joy) Une jeune fille riche et cherchant à s'amuser à tout prix, mène sa vie de party en party sous les yeux attristés du procureur, Daniel (Meighan) qui l'aime sincèrement. Pour s'amuser, elle apprécie particulièrement de pousser sa voiture à fond de train et à défier les trains. Se croyant au-dessus des lois, elle va même jusqu'à soudoyer un agent de police qui l'arrête pour excès de vitesse en lui faisant croire qu'un bracelet de diamants ne lui appartient pas. Pris de remords, l'agent la poursuit pour lui le rendre mais Lydia accélère puis cause la mort de l'agent ... Malgré les pressions de ses amis très influents, Daniel n'a d'autre choix que d'aller jusqu'au bout de son réquisitoire (où il va jusqu'à comparer la vie de débauche de Lydia  à la chute de l'Empire Romain) et demander la prison à l'encontre de Lydia (qui elle voit le pauvre Daniel dans le rôle d'un chef dans les invasions barbares !)....



C'est un film très moral, on s'en doute. Mais au-delà de ce simple constat, on ne peut que suivre les différents comportements des protagonistes, tout en se demandant au départ qu'est-ce que Daniel peut bien trouver à Lydia, franchement ? Elle se montre horripilante à souhait dans la première partie du film (qui en devient un peu longuet) ... bien sûr lors d'une épreuve où elle aurait pu se montrer magnanime, elle est ivre et ne peut tenir ses promesses et ses responsabilités. C'est un film dans lequel le bien et le mal sont dépeints de manière presque naïve et ça ressemble un peu à du catéchisme, mais le tout se laisse suivre, grâce au revirement qui intervient suite à l'emprisonnement de Lydia, faisant ainsi basculer les vies des personnages principaux. A part les images de la chute de l'Empire romain, ou des invasions barbares, on trouve quelques scènes intéressantes, percutantes ou carrément amusantes, dont celle de Lydia qui arrive en prison, où on prend les caractéristiques de son visage en mesurant ses oreilles, son nez etc.,ou la scène ou Lydia, toujours en prison, doit faire marcher une machine à laver ...
Leatrice Joy est presque insupportable jusqu'au moment où elle découvre la vie carcérale, Thomas Meighan joue sobrement le procureur qui finit pas démissionner et trouver refuge dans la bouteille, et Lois Wilson tient parfaitement le rôle de la soubrette poussée au vol par la nécessité et qui comprend le sens de l'amour tout en assimilant "que celui qui n'a jamais pêché jette la première pierre" ... ce qui montre au final l'incarcération comme une gentille colonie de vacances où tout le monde s'aime !


Ce film, sorti chez Bach Films, comporte une musique qui manque de relief. Les intertitres sont quant à eux tellement propres et modernes, qu'on a de la peine à passer des images aux textes qui paraissent ainsi presque sans relations ...





8 ans plus tard, un remake sous le nom de Manslaughter (Une belle brute) 1930 est tourné par George Abbott avec Fredric March et Claudette Colbert. Le scénario en est légèrement différent : Le policier retourne le bracelet via le procureur (March) qui ne tombe pas si bas après la condamnation. Par contre l'héroïne cherche à se venger au final, jusqu'à ce qu'elle réalise ses erreurs.


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