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jeudi 17 mars 2011

Idol Dancer (The) - D. W. Griffith - 1920



Richard Barthelmess ...
Dan McGuire
Clarine Seymour ...
Mary
Creighton Hale ...
Walter Kincaid
George MacQuarrie ...
Rev. Franklyn Blythe
Kate Bruce ...
Mrs. Blythe
Porter Strong ...
Rev. Peter
Anders Randolf ...
The Blackbirder
Walter James ...
Chief Wando
Thomas Carr ...
Donald Blythe
Herbert Sutch ...
Old Thomas
Adolph Lestina ...
Black Slave
Ben Grauer ...
Native Boy
Walter Kolomoku ...
Native Musician
Florence Short ...
Pansy


104 minutes

Sur une île dans le Pacifique. Un missionnaire, sa femme et son fils tentent de convertir au christianisme la population locale composée principalement d'indigènes qui vénèrent le démon-démon, une figure païenne dont l'idole se trouve dans la jungle. Mary (Seymour), la fille adoptive du vieux Thomas aime en particulier aller danser devant la statue. Un jour un vagabond porté sur le gin, Dan (Barthelmess), fait apparition sur l'île. il est pris sous l'aile du vieux Tomas et de sa fille dont il tombe amoureux.
Entre temps, Walter (Hale), le neveu à la santé délicate du missionnaire arrive sur l'île où il pense trouver un climat plus clément à sa maladie. Il observe les mœurs locales et en particulier Mary avec intérêt et souvent admiration ce qui provoque la jalousie de Dan ...



Un combat pour convertir les indigènes très étonnant. On se demande si il ne s'agit finalement pas de porter un pantalon ou un long manteau qui fait toute la différence. Tellement bien pensant que ça en devient dérangeant, au final j'aurais préféré que ce soient les indigènes qui convertissent les chrétiens tellement ce film pousse la caricature loin : ça ressemble presque à de la propagande !
Sur son lit de malade Walter fait venir ses deux amis, Dan et Mary.  Il appelle Dan son frère ce qui  "convertit" celui-ci en le faisant prendre conscience de la gentillesse de Walter. Bon, mais auparavant on avait déjà vu que Dan avait une conscience car au moment où emporté par son envie d'embrasser Mary et de l'enlever, il avait tout à coup réalisé qu'il lui devait beaucoup, à elle et à son père. Donc la conversion n'est pas trop compréhensible. Celle de Mary ne l'est pas non plus car elle se comporte très bien depuis le début, somme toute. Donc on peut dire que la conversion passe par l'habit. Par deux fois on nous le dit d'ailleurs : la première est celle où on découvre le premier converti de l'île devenu pasteur qui porte un long manteau et des lunettes sans verre qui lui donnent un air compassé; et l'autre lorsque le fils du missionnaire enfile de force un pantalon au petit indigène.
Finalement tout dépend du sens que l'on donne au mot convertir : "changer" ou "transformer" ou alors "adopter une autre croyance" ? Dans ce cas, pourquoi changer de croyance si les fondements moraux sont les mêmes ?
 
Les indigènes sont tous des blancs grimés pour le cinéma. Richard Barthelmess est séduisant et encore tout jeune dans le rôle de l'homme blasé qui a bourlingué, ses scènes d'ivresse sont excellentes. Clarine Seymour, charmante dans le rôle de Mary, décèdera malheureusement juste après ce film à l'âge de 22 ans après avoir tourné une 20e de films et Creighton Hale a l'air plus maladif que nature, tout émacié et engoncé dans les vêtements "civilisés" qu'il est. Son rôle est complexe, il représente à la fois la civilisation sans cacher son admiration pour Mary et donc permet au film de prendre une certaine hauteur en ouvrant le débat de la tolérance envers les habitudes des indigènes.


On peut voir ce film chez Bach Films. Les intertitres originaux ont été gardés, avec les sous-titres en français  bâclés (fautes d'orthographe !)









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