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samedi 30 avril 2011

Lady (The) - Frank Borzage - 1925



Brandon Hurst ...
St. Aubyns Sr
Norma Talmadge ...
Polly Pearl
Paulette Duval ...
Madame Adrienne Catellier
Emily Fitzroy ...
Madame Blanche
Johnny Fox ...
Freckles (as John Fox Jr.)
Alfred J. Goulding ...
Tom Robinson
George Hackathorne ...
Leonard Cairns
John Herdman ...
John Cairns
Ed Hubbell ...
London Boy (as Edwin Hubbell)
Doris Lloyd ...
Fannie St. Clair
Walter Long ...
Blackie
Wallace MacDonald ...
Leonard St. Aubyns
Miles McCarthy ...
Mr. Graves
Marc McDermott ...
Mr. Wendover
Margaret Seddon ...
Mrs. Cairns


96 minutes (en théorie car il manque quelques extraits)

Adapté par Frances Marion d'après Martin Brown

Dans un café du port de Marseille, deux militaires passablement éméchés entrent : le plus âgé des deux se montre grossier et bouscule les clients ainsi que la patronne du café, Polly Pearl (Talmadge), une femme d'un certain âge. Celle-ci raconte à un gentleman qu'elle a rêvé, il y a bien longtemps, d'être une Lady ...
Flash back : plus d'une vingtaine d'année auparavant, elle était la reine du music-hall londonien, la "Girl with the Glad Eye". Très courtisée, elle finit par épouser l'un de ses plus fidèles admirateurs Saint Aubyns, (McDonald) un aristocrate que son père va déshériter. Le couple voyage à Monte Carlo et flambe toute la fortune qui leur restait. Saint Aubyns se lasse de sa femme roturière et s'affiche maintenant avec une jeune aristocrate. Outrée Polly va empoigner sa rivale et la rouer de coups. Horrifié, Saint Aubyns va répudier sa femme en la traitant grossièrement.
Plus tard on retrouve Pearl qui a accouché d'un petit garçon qu'elle baptisera Leonard et qu'elle cherira comme la prunelle de ses yeux dans un bouge marseillais tenu par Madame Blanche (Fitzroy). Elle travaille comme chanteuse au milieu de clients malfamés. Un soir le père Saint Aubyns fait son apparition, muni d'un papier officiel indiquant que Polly est dans l'incapacité d'élever son petit fils. Son fils étant maintenant décédé, il exige de récupérer le bébé. Polly, désespérée confie Leonard à Mme Cairns la femme d'un révérend anglais en lui faisant promettre de ne jamais révélé l'identité de sa mère.
 Polly maintenant de retour à Londres arpente les trottoirs de Londres en vendant des petits bouquets de fleurs. "Hope is slow to die" : elle croit voir dans chaque enfant son fils Leonard. 
Bien plus tard, le destin lui sourit à nouveau : Madame Blanche lui lègue son café marseillais. Retour au départ :  le plus âgé des deux militaires se querelle avec un marin. Le plus jeune (Hackathorne) tente de s'interposer, abat accidentellement son compatriote puis tombe évanoui. Penchée au-dessus du jeune homme Polly découvre, grâce à la plaque d'identité militaire attachée à son poignet, qu'il s'agit de son propre fils ...



Je le dis sans honte, j'ai pleuré près de la moitié de ce film où tout se joue entre des contrastes tellement forts : douceur-dureté, amour-haine, lumière-obscurité, alors comment résister aux émotions ?
Norma Talmadge est magnifique de sensibilité, ses regards vous touchent au plus haut point. Il y a des scènes d'une grande tendresse, par exemple Emily Fitzroy en Madame Blanche qui apparait très dure et qui se métamorphose en regardant le bébé, l'agent de police, impitoyable tout d'abord en tentant de faire circuler Polly dans les rues de Londres, et qui finit par montrer un visage humain plein de sympathie, ou cette jeune maman avec son petit garçon, qui le laisse approcher de la vieille femme...et il y a cette scène presque surréaliste du baptême du petit Leonard par un pasteur anglais, une espèce d'antre de paix lumineuse au milieu de ce bouge crasseux et sombre, avec des êtres tout d'abord un peu dubitatifs puis finalement touchés par la grâce...
...et que dire de cette scène magnifique où Pearl choisit de confier son fils à la femme du pasteur ... pour faire croire que l'on prépare dignement son petit fils au vieil homme acariâtre, alors que les femmes organisent la fuite du petit bonhomme, Polly chante ....Le visage de Norma Talmadge passe du désespoir à la détermination puis à l'hystérie à une vitesse fulgurante et avec une telle tension, ses expressions sont tellement lisibles que c'est du grand art ! Sans parler du final  ...
A voir, bien sûr !
(c'est quand même fou, comment il fait Borzage ? en un peu plus d'un an, il fait Secret, The Lady, Daddy's Gone a Hunting, The Circle, et ... LAZYBONES !  ... Respect !)
Il manque apparemment la deuxième bobine, un bon bout est en assez mauvais état (attaques nitrates).






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