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dimanche 17 juillet 2011

Underworld - Josef von Sternberg - 1927



George Bancroft ...
'Bull' Weed
Evelyn Brent ...
'Feathers' McCoy
Clive Brook ...
Rolls Royce Wensel
Fred Kohler ...
'Buck' Mulligan
Helen Lynch ...
Meg, Mulligan's Girl
Larry Semon ...
'Slippy' Lewis
Jerry Mandy ...
Paloma


80 minutes
Scénario Ben Hech, Oscar 1929 pour "Best Writing, Original Story"
Autre titre : Paying the Penalty
Titre français : Les nuits de Chicago

Bull Weed (Bancroft) est un habile cambrioleur qui se croit au dessus des lois. Le soir d'un casse il est surpris par un ivrogne et ancien avocat (Brook) qui l'assure de son silence "comme celui d'une Rolls Royce". Plus tard, dans un café, provoqué par Buck Mulligan (Kohler) un bandit brutal, le surnommé Rolls Royce refuse de ramasser les 10 dollars lancés dans le crachoir et Bull finit par le prendre sous son aile et le remet sur pieds en le logeant dans l'une de ses cachettes dont il lui confie les clés. Il fait alors la connaissance de la petite amie de Bull, Feathers (Brent), une jeune et belle femme vêtue de plumes. C'est le coup de foudre, mais Rolls Royce est un homme loyal qui refuse de trahir Bull qui est fou de sa petite amie. Lors d'une trêve annuelle consacrant la reine de la soirée au cours d'un bal réunissant la pègre locale, Bull achète les voix pour l'élection de Feathers pendant que Rolls Royce l'emmène danser. Fou de rage, Bull le chasse et s'endort ivre mort. Buck en profite pour tenter d'abuser de Feathers et Bull, prévenu par Meg (Lynch) finit par se réveiller et abat Buck. Il est arrêté et condamné à être pendu. Dans sa prison, il rumine, persuadé d'avoir été trahi par Rolls Royce et Feathers ....



Un film à la trame et aux décors plutôt épurés, qui joue sur toute une palette d'ombres et de lumières avec des images superbes (quelquefois même les yeux d'Evelyn Brent brillent avec un éclat particulier) qui réussit à vous captiver grâce aux trois voire quatre excellents comédiens principaux et par le thème très bien traité de la loyauté. Ponctués de gros plans sur les visages sur lesquels se lisent les sentiments facilement, les échanges de regards entre Evelyn Brent et Clive Brook sont très parlants, en particulier ceux de Clive Brook extrêmement touchants, comme empreints d'une grande douceur et de sagesse voire d'une grande tristesse. George Bancroft se montre sûr de lui, vantard, mais aussi généreux et violent. La scène du jugement est excellente et le juge s'acquitte à merveilles d'appliquer la loi, les dialogues peu nombreux mais suffisants, la scène de la trêve entre les gangsters qui élisent leur belle est étonnante et quelque part somptueuse (le sol est jonché de confettis et de serpentins, et de nombreux visages, partiellement déformés par des miroirs déformants défilent rapidement) et la scène finale est surprenante et difficile à suivre (on a quand même de la peine à imaginer l'évasion ou peut-être que quelque chose m'a échappé).
Une histoire portée principalement par George Bancroft qui tourne autour d'un thème mêlant certitudes, assurance, générosité, amour, haine aveuglante, fierté, élévation d'âme et dignité finalement. Un parcours douloureux certainement, mais un parcours dont il sort grandit comme on le découvre dans l'une des scènes finales ou l'un des policiers qui l'arrête et l'emmène et lui dit : "tout ce que ça t'a apporté, c'est une heure de plus" et auquel il répond "oui, mais cette heure vaut plus que toute une vie" !

Le tout se regarde avec grand intérêt et du coup j'ai très envie de découvrir d'autres films avec Clive Brook !

Clive Brook

Fred Kohler

Evelyn Brent & George Bancroft




Academy Awards, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
1929 Won Oscar Best Writing, Original Story
Ben Hecht

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