Pages

Pages

vendredi 28 octobre 2011

Suds - John Francis Dillon - 1920



Mary Pickford ...
Amanda Afflick
Albert Austin ...
Horace Greensmith
Harold Goodwin ...
Benjamin Pillsbury Jones
Rose Dione ...
Madame Jeanne Gallifilet Didier
Lavender the Horse (ancien poney de polo)

75 minutes


à Londres dans une blanchisserie tenue par une française exigeante assez près de ses sous au caractère peu sympathique, les employées s'affairent sans répit à frotter, nettoyer, bouillir, sécher, repasser le linge qui leur est confié. Parmi elle se trouve Amanda Afflick (Pickford), une jeune fille fluette un peu maladroite. Lorsqu'elle livre un énorme panier elle est entrainée malgré elle par deux enfants dans une caisse à savon et provoque un incident dans la rue; son linge est tout taché et Madame Didier la fait travailler toute la nuit pour réparer ses bêtises. Amanda passe donc la nuit toute seule au sous-sol de la blanchisserie dans la crainte des ombres et serre contre elle une chemise qu'un certain Horace Greensmith a apporté quelques mois auparavant qu'elle nettoie et repasse avec amour deux fois par semaine. Les autres lavandières se moquent souvent d'elle et Amanda leur fait croire qu'elle est la fille d'un archiduc qui l'a envoyée dans le monde afin qu'elle apprenne à "être aimée pour elle-même" et qu'Horace est son grand amour. 
Le livreur de la blanchisserie Benjamin (Goodwin) conduit Lavender, un très vieux cheval qui a de plus en plus de peine à tirer la charrette remplie de linge. Un jour Lavender ne peut tout simplement plus tirer et Madame Didier décide de l'envoyer à l'usine à savon. Benjamin pleure son vieil ami et Amanda part à la rescousse de Lavender qu'elle sauve in extremis ...




Un film qui m'a beaucoup touché : La dure vie de ces lavandières, l'animation dans la rue de la blanchisserie et son cocktail de personnages pittoresques et les véhicules en tous genres utilisés à l'époque en font un témoignage du passé très intéressant. 
J'ai bien aimé la manière dont débute cette histoire, une histoire de chemise qui se présente comme un acteur.
Mary Pickford est très émouvante dans ce rôle de petite bonne femme menue qui n'a rien ni personne et qui a pourtant tellement à donner. Le déclencheur sera Lavender le vieux cheval qui fait mal au coeur, certes, car il est bien osseux et maigre, mais je crois qu'il était simplement très vieux. Évidemment à cette époque on n'était pas tendres avec les animaux et c'est un peu choquant quelquefois ...
Certaines scènes m'ont tiré des larmes, je l'avoue sans honte. Ce vieux cheval qui parle, la solitude d'Amanda, ses malheurs, et la scène d'Horace qui revient chercher sa chemise à la blanchisserie sont des moments très marquants du film. 
Certaines scènes prêtent à sourire, un peu, telles les anglaises qu'Amanda fait aux crins de Lavender, ou le plafond qui s'effondre sur les voisins de dessous alors qu'Amanda monte Lavender dans sa chambre...
Le seul défaut que je vois à ce conte de fée, c'est une fin presque trop rapide et un peu bâclée. Je regrette aussi que le personnage de Benjamin n'ait pas pu trouvé une plus grande place dans cette histoire.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire