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lundi 12 décembre 2011

Stella Maris - Marshall Neilan - 1918




Mary Pickford ...
Miss Stella Maris / Unity Blake
Ida Waterman ...
Lady Eleanor Blount, aka Aunt Julia
Herbert Standing ...
Sir Oliver Blount
Conway Tearle ...
John Risca, also spelled Riska
Marcia Manon ...
Louisa Risca, also spelled Louise Riska
Josephine Crowell ...
Aunt Gladys Linden
Teddy the Dog ...
The Sennett Dog

84 minutes
William J. Locke (roman), Frances Marion (photoplay)

Une riche et jolie jeune fille, Stella Maris (Pickford) est paralysée des jambes et reste confinée dans son lit. Loin d'être malheureuse, elle est couvée par son oncle et sa tante qui lui apportent tous les soins et l'encadrement nécessaires. Une visite qu'elle apprécie particulièrement est celle de John Risca (Tearle), un journaliste qui la couvre de cadeaux et qui lui fait croire qu'il possède un chateau qui la fait rêver. Tout le monde s'applique à révéler le monde et la vie extérieure sous son meilleur jour. Tant et si bien que Stella ignore tout des misères du monde extérieur à sa chambre.
John Risca mène une vie sordide avec une femme violente et alcoolique, Louisa, qui en vient aux mains même sur lui. Il finit par la quitter.
Dans un orphelinat vit une pauvre petite fille pas gâtée par la nature et sans affection nommée Unity (Pickford). Un jour la femme de John Risca, Louisa ((Manon) l'adopte pour lui servir de bonne à tout faire et l'aider à tenir la maison car elle ne peut garder son personnel. Unity croit avoir été adoptée par une nouvelle maman mais déchante vite. Plus tard, alors qu'elle doit faire quelques courses, des garnements lui volent ses emplettes et elle revient le panier vide. Louisa pique alors une colère monumentale et la bat brutalement jusqu'au moment ou les voisins alertent la police qui l'arrête. Unity est inconsciente et hospitalisée. John adopte alors Unity et tente de l'éduquer, mais Unity reste un petit être qui a trop vu d'horreurs...



Je m'arrête là pour ne pas trop en dire sur ce film terrible dans lequel le fossé entre les deux mondes est particulièrement immense.
Magnifique prestation de Mary Pickford qui joue les deux rôles. Dans celui d'Unity elle est presque méconnaissable. L'interprétation d'Unity est particulièrement émouvante et Mary Pickford lui insuffle une dimension très particulière. A la fois simplette et un peu frustre Unity ne peut que toucher le coeur des plus endurcis. Jamais le réalisateur ne bascule dans le patho, ni ne tente de faire évoluer le personnage. Du début à la fin Unity parle à sa façon, ses manières restent les mêmes et son éducation n'évolue pas beaucoup. De même ses habits restent très simples, et on se demande quelle est sa situation au sein de la maison de John Risca, car bien qu'adoptée, elle s'occupe de l'entretien de la maison; mais John Risca lui témoigne, à sa manière, un peu d'affection en lui confiant quelques pensées intimes. Ce n'est pas très clair, mais ça alimente aussi le mystère qui enveloppe ce film qui nous mène on ne sait où jusqu'à la fin !
Quelques scènes sont franchement touchantes, celle où Unity découvre que Louisa ne sera pas sa maman, celle où John lui dit qu'elle n'a pas besoin de mentir car ils l'aiment, celle où Unity se regarde dans le miroir et se compare à Stella Maris. Je regrette presque que ce nom ne soit pas donné à Unity car c'est elle qui porte le film !
Bref, c'est une histoire poignante, du début à la fin. Outre la magnifique prestation de Mary Pickford on ne peut que saluer celle de Conway Tearle, excellent lui aussi dans le rôle de cet homme malheureux dont le moral tombe toujours plus bas. Magnifique prestation aussi pour Marcia Manon, terrible dans ce rôle de femme dure et violente qui se montre tellement froide que ça en donne des frissons. Pour terminer, j'ajoute que le chien de Mack Sennett est lui aussi un très bon acteur !

On trouve le film chez Milestone avec un très joli accompagnement musical composé par Philip Carli.






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