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mercredi 18 avril 2012

Road to Mandalay (The) - Tod Browning - 1926



Lon Chaney ...
Singapore Joe
Lois Moran ...
Joe's Daughter
Owen Moore ...
The Admiral
Henry B. Walthall ...
Father James
Sôjin ...
English Charlie Wing (as Kamiyama Sojin)
Rose Langdon ...
Pansy
John George ...
Servent

env 50 minutes

Des marins touchent le fond (au figuré !). Composée entre autres de Singapore Joe (Chaney), un homme brutal dont un œil est révulsé, English Charlie Wing (Sojin) un chinois prompt à jouer du couteau et de l'Admiral Herrington (Moore) le capitaine du bateau, ces mecs n'ont rien d'enfants de coeur, au moindre mot de travers les couteaux jaillissent dans la crasse, l'alcool et les filles, la mort rôde souvent à leurs côtés.
Durant une escale à Singapore, Joe se rend dans la boutique de Rosemary (Moran) qui n'est autre que sa propre fille. Celle-ci ignore tout de son père et vend de la dentelle et des statues pieuses, couvée par le Père James (Walthall) qui veille sur elle comme une mère. Joe fait mine d'acheter un cadeau pour sa fille pour l'approcher et rejoint ensuite le père James qui est en réalité son frère. (en résumé, le père qui se comporte comme une mère non loin de la mer est le frère !)
La jeune fille se montre plutôt apeurée par Joe (et il y a de quoi) mais celui-ci tout au plaisir de la regarder ne le remarque pas. Plus tard alors que Joe retrouve son frère, le Père James donc, L'admiral fait son apparition accompagnée d'une femme peu distinguée. Apercevant un bébé dans la boutique et alors qu'il demande à la jeune fille si c'est son petit dernier, il réalise alors l'incongruité de la remarque et reste confus. Plus tard il revient à la boutique et la remercie. "pourquoi ?" demande Rosmary "Parce que vous m'avez fait réfléchir" répond-il. On comprend qu'il se reprend en main. Il manque un bout ...

On reprend alors que L'admiral et Rosemary sont sur le point de se marier. Joe réalise tout à coup que sa fille va épouser le scélérat qu'il connait depuis longtemps sans réaliser que celui-ci a changé par amour. Il interrompt la cérémonie en retenant son frère (le Père !) qui tente de le convaincre que les deux jeunes gens éprouvent l'un pour l'autre un sentiment plus grand. Peine perdue .... Il manque un bout ...

On retrouve l'admiral ficelé dans un bouge crasseux menacé par Joe. Rosemary se met à la recherche de son fiancé kidnappé (le futur marié jamais marié) et remonte jusqu'au tripot d' English Charlie Wing qui la convoite pour lui-même et qu'il séquestre. Alors qu'il s'en approche dans un but peu recommandable, Joe fait son apparition et sauve sa fille. Entre temps le chinois fait libérer Herrington, persuadé que les deux hommes vont s'entretuer. Mais alors qu'ils se battent et que l'admiral est sur le point d'être étranglé, Rosemary se saisit d'un couteau qu'elle plante dans le dos de Joe sans savoir qu'il s'agit de son propre père (aie). Mortellement blessé, Joe réalise alors à quel point l'amour de sa fille est sincère et conjure les jeunes gens de s'enfuir ensemble sur son bateau. Charlie Wing s'approche dans le but de porter le coup fatal et Joe bascule dans la salle miteuse au milieu des consommateurs non moins miteux. Son frère accourt, Joe meurt, les deux jeunes gens sont ensemble, tout est bien qui finit bien !



J'aimerais bien voir en entier ce film qui me laisse sur ma faim (fin). C'est le troisième des huit films tournés pour MGM entre 1925 et 1929 qui voit la collaboration de Lon Chaney et de Tod Browning.
Composés d'acteurs particulièrement talentueux : Lon Chaney m'a paru touchant plus d'une fois malgré les excès (une lentille blanche sur l’œil qui lui fait une expression terrible, comme l'image est mauvaise on a même souvent l'impression qu'il voit à travers cet unique oeil, l'autre disparaissant souvent dans l'ombre ce qui lui donne un petit côté diabolique ...) lorsqu'il mime la rage son visage se déforme terriblement, franchement il n'a pas besoin d'avoir un oeil révulsé pour faire peur ! Owen Moore qui débute très fort dans le film, mal rasé, mal peigné, débraillé et sale semble avoir un verre de trop et se montre cynique. La scène dans le magasin lorsqu'il comprend sa méprise est parfaite de justesse et magnifiquement exprimée, comme s'il redevenait lui-même d'un seul coup. Henry Walthall est toujours digne. Vous pouvez lui faire confiance pour incarner un curé ou un pasteur, son air à la fois compassé et bon est tout à fait en accord avec ce genre de rôle. Le chinois semble cruel comme il se doit avec ses yeux en fentes et son visage émacié, Lois Moran n'est pas mal du tout, contrairement à d'autres je lui ai trouvé un air assez doux et convenable.

Dommage qu'il manque quelques parties ce qui nuit à la continuité, ainsi on ne saura jamais vraiment comment L'admiral a changé même si on comprend que c'est par amour, on ne connaitra pas son passé ni celui de Joe, ni la manière dont il a été enlevé. De même l'image n'est pas bonne. Tout cela est bien navrant.




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