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lundi 11 juin 2012

A Fool There Was - Frank Powell - 1915


Runa Hodges ...
The Child
Mabel Frenyear ...
Kate Schuyler (Fool's wife)
Edward José ...
The Husband, John Schuyler
May Allison ...
The Wife's Sister
Clifford Bruce ...
The Friend, Tom
Theda Bara ...
The Vampire
Victor Benoit ...
One of Her Victims, Reginal Parmalee
Frank Powell ...
The Doctor (as Frank Fowell)
Minna Gale ...
The Doctor's Fiancee

65 minutes
Tirée de la pièce jouée à Broadway en 1909 adaptée d'un poème de Kipling, The Vampire, par Porter Emerson Browne et intitulée A Fool There Was 

John Schuyler (José) est un homme comblé, il vit heureux avec sa femme Kate (Frenyear) et son adorable petite fille (Hodges). Sa belle-soeur (Allison) et son meilleur ami Tom (Bruce) qui fut aussi son témoin de mariage sont sympathiques et tout ce petit monde vit harmonieusement.
Non loin vit une mangeuse d'hommes (Bara) qui séduit des personnalités fortunées qu'elle ruine et vide jusqu'à la moelle. Lorsqu'ils ne lui apportent plus rien elle les élimine tout bonnement de sa vie. Dans le journal elle lit que Schuyler va se rendre en Grande Bretagne dans le cadre de son travail. Justement il ne sera pas accompagné de sa famille car sa belle soeur vient d'avoir un accident et sa femme souhaite rester auprès d'elle pour l'aider à recouvrir la santé.
Le vampire monte à bord du même transatlantique et repère sa proie. Son Son dernier petit ami en date largué l'y rejoint mais voyant sa détermination à le laisser tomber se suicide sur le pont sans que la diabolique femme ne montre aucun remord. La jeune femme s'arrange pour que la chaise longue de Schuyler soit placée à côté de la sienne et séduit de brave homme qui ne tarde pas à tomber sous sa coupe. Subjugué il ne peut se détacher de cette femme qui le vampirise littéralement. Inquiète et sans nouvelle, sa femme Kate tente de lui écrire et refuse le divorce mais la mainmise du vampire est telle que rien n'y fait, ses amis finissent par l'éviter et son secrétaire donne sa démission ...


Les critères de l'époque sont étonnants et ont bien changé me semble-t-il. Je me demande si de nos jours Theda Bara aurait autant de succès ? En tous cas elle parait bien stéréotypée dans le rôle de cette mangeuse d'hommes sans pitié. Ses cheveux noirs et ses yeux charbonneux, ses vêtements hyper sophistiqués en font une sorte de diva hors de ce temps.
Edward José qui incarne la proie passe d'un homme encore assez jeune à un homme vieilli prématurément dont les cheveux ont blanchi et qui se tourne vers la boisson de manière désespérée. La simple vue du vampire lui fait perdre tous ses moyens. A la fin il comprend enfin sa folie lorsqu'il se revoit montant sur le paquebot et croisant la civière sur laquelle se trouve l'amant suicidé et dont il a vu le visage en soulevant la couverture qui le recouvre. Son visage entre les barreaux de l'escalier, comme emprisonné, puis titubant dans le noir, le pauvre homme est perdu à jamais.

Theda Bara épousera le réalisateur Charles Brabin.

La musique d'accompagnement est particulièrement adéquate.
On peut voir ce film sur
Il existe aussi une version chez Alpha Home Entertainment beaucoup moins bonne. Mais la version de Kino est de loin la meilleure.

Le poème de Kipling, The Vampire, dont sont composés les intertitres.

A fool there was and he made his prayer
(Even as you or I!)
To a rag and a bone and a hank of hair,
(We called her the woman who did not care),
But the fool he called her his lady fair--
(Even as you or I!)

Oh, the years we waste and the tears we waste,
And the work of our head and hand
Belong to the woman who did not know
(And now we know that she never could know)
And did not understand!

A fool there was and his goods he spent,
(Even as you or I!)
Honour and faith and a sure intent
(And it wasn't the least what the lady meant),
But a fool must follow his natural bent
(Even as you or I!)

Oh, the toil we lost and the spoil we lost
And the excellent things we planned
Belong to the woman who didn't know why
(And now we know that she never knew why)
And did not understand!

The fool was stripped to his foolish hide,
(Even as you or I!)
Which she might have seen when she threw him aside--
(But it isn't on record the lady tried)
So some of him lived but the most of him died--
(Even as you or I!)

``And it isn't the shame and it isn't the blame
That stings like a white-hot brand--
It's coming to know that she never knew why
(Seeing, at last, she could never know why)
And never could understand!''





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