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jeudi 31 janvier 2013

Through the Breakers - Joseph C. Boyle - 1928


Margaret Livingston ...
Diane Garrett
Holmes Herbert ...
John
Clyde Cook ...
Eustace
Natalie Joyce ...
Taya
Frank Hagney ...
Gamboa

55 minutes
D'après une pièce de Owen Davis
Titre français : La sirène du Pacifique

John (Herbert) accepte un poste dans les îles Samoa. Le soir de son départ il propose à Diane (Livingston) de l'épouser et de le suivre. Diane empruntée lui répond qu'il lui faudrait des semaines pour faire ses bagages et John se retrouve seul sur une île avec Eustace (Cook) son contremaître chargé de veiller à la bonne marche du travail par les indigènes.
Une autochtone, Taya (Joyce) ne comprend pas la tristesse de John qu'elle vénère et aime profondément. Son fiancé Gamboa (Hagney) la surveille de loin tout en étant prêt à dégainer son couteau au moindre geste déplacé de John mais celui-ci est perdu dans ses tristes pensées après avoir relu pour la ixième fois la lettre de rupture de Diane qui lui annonce que "seule sa malle lui parviendra car elle a changé d'avis et ne montera pas à bord du bateau qui devait l'amener par crainte de s'ennuyer des hommes et des lumières de la ville".
Chaque voile aperçue sur l'horizon ravive la nostalgie de John mais un beau jour un yacht qui croise non loin prend feu et une jeune femme est retrouvée sur la plage. Il s'agit de Diane qui revient d'un rendez-vous galant et qui incarne le mauvais esprit de la mer selon Taya.  Diane qui mène une vie de débauche depuis le départ de John va dès lors tout faire pour récupérer John en évinçant sa rivale Taya ...



Une histoire de femme débauchée que rien n'arrête. Sur le yacht qui la ramène sur le continent, Diane propose sa jarretière aux enchères, puis carrément sa robe qu'elle enlève devant les yeux concupiscent des hommes passablement éméchés réunis au salon sous le regard scandalisé du peu d'autres femmes présentes à bord.
Incarnée par Natalie Joyce, Taya se montre sincère et sage et son personnage prend une dimension particulière.  Comme le demande si bien Taya pourquoi diable peut-on avoir la peau brune lorsqu'on a le coeur si pur (blanc) ? et pourquoi John ne voit-il pas clair en elle ? De même tente-t-elle de ramener John dans le présent en lui disant que seuls les imbéciles attendent le passé ...
Face à elle Margaret Livingston brille de mille feux de façon voyante et aguichante. Ses tenues sont très déshabillées et ses poses suggestives.
Face aux deux femmes qui rivalisent d'intérêt se trouve John alias Holmes Herbert. Acteur en général très expressif, il manque quelques gros plans pour faire passer une certaine profondeur. Du coup il parait un peu raide et ennuyeux (d'autant plus avec la moustache !) alors qu'il sait se montrer vibrant et vivant comme il le démontre dans d'autres films. Il a néanmoins l'occasion de se lâcher lorsqu'après s'être jetée à l'eau Diane semble inconsciente et qu'il l'embrasse passionnément.
Il reste deux acteurs à mentionner. Le premier est un Frank Hagney porteur d'une perruque souriant et participant aux danses locales. Il se montre dans un rôle sympathique complétement différents de ceux dans lesquels on le voit habituellement. Le deuxième est Clyde Cook, un habitué des rôles de sidekicks à caractères humoristiques. Ici il est un homme qui est ravi de se retrouver au milieu de toutes ces femmes qu'il poursuit volontiers. Il lui arrive même de danser en gesticulant passablement.

D'un point de vue conception on peut regretter une fin abrupte qui ne permet pas de rendre le scénario plausible. En effet après des années de débauches, Diane est touchée par la grâce ce qui ne colle pas à son personnage. Le déclic se produira lors du suicide de Taya qui en mourant aura encore le temps de dire qu'elle souhaite que tout le monde soit heureux ...



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