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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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samedi 7 janvier 2012

Mormon Maid (A) - Robert Z. Leonard - 1917



Mae Murray ...
Dora
Frank Borzage ...
Tom Rigdon
Hobart Bosworth ...
John Hogue
Edythe Chapman ...
Nancy Hogue
Noah Beery ...
Darius Burr
Richard Cummings ...
Lion of the Lord

50 minutes

Ce mélodrame silencieux conte la migration vers l'ouest d'un convoi de Mormons en 1840. En chemin ils croisent Dora (Murray) et ses parents (Bosworth et Chapman) qu'ils sauvent d'une attaque indienne et qu'ils invitent à les suivre. Ils rejoignent donc le convoi mais Dora est poursuivi par deux hommes, un converti récent (Borzage), l'autre est un homme d'un certain âge polygame qui désire que Dora intègre son harem. Sa mère qui refuse de partager son mari avec une autre femme se suicide ...



Un des rares films encore visibles avec Mae Murray. On peut se demander ce que fait dans ce film Frank Borzage, lui qui est natif de Salt Lake City, le fief des mormons ? Mais il est vrai qu'il incarne un homme modéré. Beau casting pour ce film, en tout cas.
Robert Zigler Leonard propose certainement une réflexion sur le mormonisme mais il est difficile de considérer ce film autrement que comme de la propagande anti-mormon. Les membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ressemblent fort aux membres du Ku-Klux-Klan, cagoulés et portant l'emblème d'un œil géant sur la poitrine, les membres extrémistes de la secte, s'ils ne se montrent pas racistes se montrent concupiscents et violents. 
Je n'ai pas trouvé si les rituels mormons imposaient le port d'une cagoule à cette époque. Il semble que le port du blanc et d'une toque soient toujours d'actualité et le symbole de l’œil (omniscience ou providence ?) sur la robe s'explique peut-être par le fait que les premiers mormons étaient pour la plupart franc-maçons au départ, ce qui explique peut-être les similitudes encore visibles de nos jours ?






jeudi 24 novembre 2011

Until they Get Me - Frank Borzage - 1917

Richard Selwyn, dans l'un de ses premiers jours de service ...


Pauline Starke ...
Margy
Jack Curtis ...
Kirby
Joe King ...
Selwyn
Wilbur Higby ...
Draper
Anna Dodge ...
Mrs. Draper
Walter Perry ...
Sergeant Blaney

58 minutes

En Alberta au Canada, le 7 septembre 1885, un homme nommé Kirby galope à fond de train et nécessite de changer de cheval rapidement. Apercevant un groupe d'hommes il négocie rapidement l'échange de son cheval et s'apprête à repartir, mais le propriétaire souhaite encore boire un coup et tend sa fiasque à Kirby qui refuse de boire. L'homme insiste, kirby s'énerve et la fiasque se brise en tombant au sol. Menacé par l'homme furieux Kirby l'abat en légitime défense. Tout de suite la police montée en la personne de Selwyn (King) dont c'est l'un des premiers jours de service est à ses trousses et le suit jusqu'à sa maison où il se rendait pour retrouver sa femme qui devait accoucher. Le bébé est bien né mais la femme de Kirby est morte en couches. L'indienne qui avait pris soin de son fils s'arrange pour que Selwyn croie que Kirby s'enfuit alors que celui-ci faisait ses derniers adieux à la décédée.
Penaud Selwyn revient au poste. Pendant ce temps de l'autre côté de la frontière, Margy (Clarke), une jeune fille exploitée par une femme terriblement exigeante qui ne lui laisse aucun répit, prépare son évasion. Alors qu'elle s'apprête à emprunter un cheval elle fait la connaissance de Kirby qui s'enfuit avec elle. De retour au Canada il lui conseille de se rendre au poste des mounties qui l'aideront et lui confie son histoire en précisant qu'il se rendra tous les ans voir son fils, jusqu'à ce qu'il soit arrêté (until they get me). Selwyn prend soin de la jeune fille qu'il ramène au poste. Margy est tellement heureuse de se retrouver parmi eux, qu'elle propose activement d'aider madame Draper la femme du commandant du poste qui finit par accepter. Personne ne regrettera jamais sa présence au sein des mounties tant Margy est apprécie...
He's dead ..

Hum ..

Les œuvres de Borzage sont toujours d'une grande richesse émotionnelle. Dites-moi qui d'autre aurait pu dans une histoire aussi simple apporter autant de compassion, d'amour et de partage ?
Chaque plan vous laisse le temps de savourer et de partager les émotions des personnages. Plusieurs scènes montrant des bébés vous font comprendre que le temps est porteur d'espoir et que le moment présent est à savourer intensément. Personnellement les films de Borzage m'apportent toujours une espèce de paix de l'âme qui fait du bien.

L'histoire est extrêmement simple mais n'a rien de mièvre. Les personnages sont tous droits et honnêtes, et font en sorte de le rester. Pauline Starke est adorable déguisée en garçon lors de son évasion et en petite sauvageonne, et le temps qui passe est très bien montré avec l'évolution de cette jeune fille qui finit en jeune femme épanouie, un soir de Noel, sous les yeux admiratifs de toute la troupe. Joe King est charmant dans le rôle de Selwyn, le mountie qui cherche à effacer l'impair de l'arrestation manquée de son dossier. Kirby est l'homme traqué qu'il incarne de manière très crédible. La fin très touchante est d'une grande richesse émotionnelle, mais sans aucune lourdeur. Que du bonheur !

Un moment d'attendrissement peut vous faire oublier votre devoir ...
Margy s'en va ...
La rencontre
Une jeune femme doit savoir tout faire, y compris jouer aux dames !
Un baiser pour remonter le moral du perdant ...
hum, j'ai une question, enfin je la poserai peut-être ...
l'expérience regardant la jeunesse ...
Au bout du compte ..
Happy ending !






lundi 21 novembre 2011

Romance of the Redwoods (A) - Cecil B. DeMille - 1917



Mary Pickford ...
Jenny Lawrence
Elliott Dexter ...
'Black' Brown, Road Agent
Tully Marshall ...
Sam Sparks
Raymond Hatton ...
Dick Roland
Charles Ogle ...
Jim Lyn
Walter Long ...
Sheriff
Winter Hall ...
John Lawrence, Uncle To Jenny


91 minutes
Titre français : La bête enchaînée

Jenny Lawrence (Pickford) une jeune fille de l'Est perd sa maman et se retrouve seule. Une personne envoie une lettre à son parent le plus proche, à savoir son oncle parti il y a quelques mois chercher de l'or en Californie pour lui annoncer l'arrivée de Jenny qui se met en route avec une montagne de bagages et même un oiseau en cage.
Pendant ce temps, à l'Ouest, un bandit dénommé Black Brown (Dexter) attaque une diligence et dérobe les passagers, sa grande spécialité. Un jour, poursuivi par le shérif et ses hommes, il tombe sur un homme criblé de flèches qui n'est autre que l'oncle de Jenny. Il revêt alors ses vêtements et dérobe ses papiers pour recommencer sa vie dans une petite communauté, Strawberry Flats, où les gens le croient venir de Boston.
Arrive Jenny dans la cabane de son oncle après un long voyage qui l'a vue traverser l'Isthme de Panama et arriver à San Francisco par bateau, une mule recouverte de bagages et l'oiseau toujours vivant. Au premier coup d'oeil elle voit que la personne qui se présente n'est pas son oncle. Black Brown ne prend pas de gant pour lui annoncer que son oncle est mort et qu'il a pris son identité. Elle est la bienvenue si elle joue le jeu. D'abord très craintive et soupçonneuse, Jenny refuse et Black Brown l’emmène au bar local en la poussant à dévoiler ce qu'elle sait mais les consommateurs se montrent plutôt intéressés à la tripoter ...
N'ayant d'autre choix Jenny reste et tombe petit à petit amoureuse de Black Brown qui ne se montre de son côté pas indifférent. Il fait de gros efforts pour lui plaire mais il reste un bandit au fond de l'âme ...



Film très sympathique et très romantique. Les décors font naturels et vrais, Mary Pickford est adorable dans le rôle de cette très jeune fille qui se voit confrontée à un monde totalement nouveau pour elle. Il y a de fort jolies scènes, comme celle où elle met son tablier comme nappe pour le petit déjeuner et exige que Black Brown aille se laver les mains. Mary Pickford excelle dans ce genre de rôle de jeune fille au cœur pur. Pas étonnant qu'elle charme si facilement la moitié de la petite communauté !
Elliott Dexter est tout à fait charmant et assez touchant dans ce film. En 1917 il avait (d'après IMDB) 47 ans ce qu'il ne montre absolument pas, en paraissant au moins 15 ans de moins ! (Etonnant)
On peut voir Tully Marshall et Raymond Hatton dans le rôle d'un prospecteur victime d'une attaque par Black Brown. Ce film est par ailleurs visible online sur le Web.
Un film très romantique qui donne la part belle à l'amour et à une deuxième chance !





dimanche 20 novembre 2011

Little American (The) - Cecil B. DeMille - 1917



Mary Pickford ...
Angela Moore
Jack Holt ...
Karl Von Austreim
Raymond Hatton ...
Count Jules De Destin
Hobart Bosworth ...
German Colonel
Walter Long ...
German Captain
James Neill ...
Senator John Moore
Ben Alexander ...
Bobby Moore
Guy Oliver ...
Frederick Von Austreim
Edythe Chapman ...
Mrs. Von Austreim
Lillian Leighton ...
Angela's Great Aunt
DeWitt Jennings ...
English Barrister

65 minutes

Aux Etats-Unis, Angela Moore (Pickford) est courtisée par un français Jules (Hatton) et un américano-allemand prénommé Karl (Holt). La guerre éclate et Jules et Karl sont appelés sous les drapeaux de leurs pays respectifs. Alors que la guerre fait rage en 1917, la grande tante d'Angela fait appel à sa famille car elle ne se sent pas très bien. Angela prend donc le bateau mais un sous-marin allemand le coule. Par chance elle se trouve parmi les rescapés et finit par rallier le château de sa grande tante qui vient de décéder. Les français se replient et une ambulance décharge les blessés dans la maison. Angela décide de rester pour les soigner ainsi que la plupart des soubrettes. Jules qui a perdu un bras fait son apparition et installe une ligne de téléphone secrète car un de ses hommes va se faire passer pour le majordome d'Angela pour indiquer la position des troupes aux français. Malheureusement les allemands arrivent et prennent possession du château de manière plus que brutale ..



C'est évidemment un film de propagande (les américains avaient déclaré la guerre juste quelques mois avant la sortie de ce film) mais je ne m'attendais pas du tout à une telle violence. Franchement, je suis restée paralysée sur mon canapé, probablement aussi à cause de la musique, forte et puissante, un peu du genre de celle de The Penalty avec Lon Chaney dans la version Kino (Une musique composée partiellement de tambours).
Les allemands sont montrés comme des hommes durs et inflexibles, qui boivent et violent les femmes sans scrupule. Même Karl se montre horrible avant de réaliser qu'il est en train d'agresser Angela.
Mary Pickford joue le rôle d'une femme et non d'un enfant dans ce film qui ne prête pas à sourire. (Quoique le contraste entre le sous-marin (preuve de l'efficacité prussienne, dixit l'intertitre) et les danseurs joyeux couverts de confettis sur le paquebot est assez étonnant).
Dans l'une des scènes finales où nos deux héros errent de nuit dans la ville explosée, ils finissent par trouver refuge dans une église dont il ne reste plus rien sous la croix d'un Christ qui seul est resté érigé. Une image très forte.

Du point de vue de la cohérence on peine à imaginer qu'une vieille tante vivant en France dans une zone à risque écrive à sa famille pour demander de venir la voir, de même on imagine mal un père envoyant sa fille seule dans ce contexte ! (Mais sachant que mes grands parents maternels ont quittés la Suisse avec leurs enfants pour s'installer à Paris juste au début de la 2e guerre mondiale, on peut se dire que tout est possible !)

Plein d'acteurs connus mais non crédités apparaissent dans ce film : Colleen Moore, Ramon Novarro, Wallace Beery mais ne me demandez pas où ils étaient car je ne les ai pas reconnus ... d'ailleurs pour tout dire il ne me semble pas avoir vu Edythe Chapman ou même Hobart Bosworth.

Ce film est visible dans le coffret Cecil B. DeMille Classics Collection. L'image est un petit peu floue.



samedi 8 octobre 2011

Rebecca of Sunnybrook Farm - Marshall Neilan - 1917



Mary Pickford ...
Rebecca Randall
Eugene O'Brien ...
Adam Ladd
Helen Jerome Eddy ...
Hannah Randall
Charles Ogle ...
Mr. Cobb
Marjorie Daw ...
Emma Jane Perkins
Mayme Kelso ...
Jane Sawyer
Jane Wolfe ...
Mrs. Randall (as Jane Wolff)
Josephine Crowell ...
Miranda Sawyer
Jack McDonald ...
Reverend Jonathan Smellie
Violet Wilkey ...
Minnie Smellie
F.A. Turner ...
Mr. Simpson (as Frank Turner)
Kate Toncray ...
Mrs. Simpson
Emma Gordes ...
Clara Belle Simpson


78 minutes

Rebecca Randall (Pickford) vit avec sa mère et ses nombreux frères et soeurs dans une ferme qui est très fortement hypothéquée. Pour aider financièrement la mère qui ne sait comment joindre les deux bouts, ses tantes Janes et Miranda Sawyer propose de prendre soin d'elle en se chargeant de son éducation mais sont particulièrement dures et intransigeantes. Rebecca arrive donc dans une nouvelle communauté et fait la connaissance de la désagréable fille du pasteur Minnie Smellie et d'Emma Jane Perkins, la fille du maréchal-ferrant avec laquelle elle sympathise rapidement. Pour aider les pauvres Simpson qui sont regardés de travers par la population les deux jeunes filles décident de vendre des savonnettes qui leur rapporteront de quoi gagner une lampe qu'elles leur offriront. Alors qu'elles démarchent les habitants, Rebecca fait la connaissance d'un homme plutôt fortuné, Adam Ladd (O'Brien) qui  se charge de lui acheter 350 savonnettes d'un coup ...



Rebecca est pleine de bonnes intentions et de bonnes idées qui ne sont pas toujours de bon goût.
 La scène où elle décide de donner une représentation de cirque est très drôle. Il y a des choses que l'on ne verrait plus de nos jours, par exemple l'intérêt d'Adam Ladd ou même du cocher pour Rebecca, qui seraient forcément suspectés de mauvaises intentions. Comme dans de nombreux films avec Mary Pickford, tout tourne autour d'elle et elle se montre toujours virevoltante et charmante. Les autres protagonistes servent un peu de faire-valoir. Eugene O'Brien qui rit beaucoup dans ce film est charmant lui aussi.
Est-ce sensé être un drame ou bien une comédie ? les deux je suppose, mais je classe sous comédie car franchement il n'y a rien de vraiment dramatique dans ce film ! (je me demande l'impact réel sur Mary Pickford de ce genre de film où elle incarne adulte si souvent des petites filles ... ?)





mercredi 28 septembre 2011

Dying Swan (The) - Evgenii Bauer - 1917




Vera Karalli ...
Gizella, mute dancer
Aleksandr Kheruvimov ...
Gizella's Father
Vitold Polonsky ...
Viktor Krasovsky
Andrej Gromov ...
Valeriy Glinskiy, the artist
Ivane Perestiani ...
Glinskiy's friend

49 minutes

Titre original : Umirayushchii lebed

Un père se promène avec sa fille Gizella (Karalli) près d'un lac. Un jeune homme, Victor (Polonsky),  l'aborde mais celle-ci ne lui répond pas et l'homme pense avoir affaire à quelqu'un qui ne parle pas russe. Le père lui explique que la jeune fille est muette. De retour à la maison, Gizella danse, son plus grand plaisir.
Un autre jour, Victor surprend Gizella alors qu'elle ramasse des fleurs qu'elle laisse tomber sous la surprise. Le jeune homme flirte avec Gizella qui irradie le bonheur jusqu'au jour où Victor lui annonce avoir des affaires urgentes à terminer et où elle le surprend en train d'embrasser une autre jeune fille. Terriblement choquée, elle demande à son père de l'aider à partir et celui-ci la fait engager dans un ballet où elle obtient un succès phénoménal, en particulier lorsqu'elle danse la "Mort du Cygne" (Le Cygne, Carnaval des animaux) de Camille Saint-Saëns.
Un artiste (Gromov) qui tente de représenter la mort en peinture avec opiniâtreté et sans succès la voit un soir et lui demande de poser pour lui car elle représente exactement ce qu'il cherche ... 





Une histoire qui vous scotche sur votre fauteuil et qui, lorsque vient le moment de résumer, vous laisse muet ... peut-être parce que les images paraissent tellement vraies, comme un pan de vie de Gizella qui aurait été filmé, qu'il n'y a rien à en dire ? peut-être parce que cette recherche de la mort est tellement loin des préoccupations de nos vies dans ce monde de technologies dans lequel la mort est soigneusement évitée ? d'ailleurs qui a encore le temps de penser à elle ? il suffit de paraitre jeunes à tous prix et de s'occuper tout le temps pour ne pas y penser, alors pourquoi se rappeler de la mort ? Et pourquoi cette obsession chez Bauer d'abord ?

Le film commence excellemment bien, la musique d'accompagnement est particulièrement belle. Les images touchent l'âme, on est heureux avec Gizella dont le bonheur est évident. Puis Bauer s'amuse à tout détruire, comme si la vie devait toujours finir rapidement d'une manière plus que tragique, comme si la mort en elle-même ne suffisait pas mais qu'il fallait encore lui rajouter une dimension cruelle supplémentaire. Pourquoi ? pour mieux la mériter ? pour la glorifier ? ou pour mieux vivre ? je finis par penser que Bauer veut à tous prix vivre intensément mais ne peut imaginer autre chose après la mort qui serait porteur d'espoir. Peut-être a-t-il raison, c'est beau, certes, mais c'est sombre. Ses héroïnes sont toujours pures et victimes finalement de l'amour. Vu la manière dont sont présentés les trois films que je viens de voir on pourrait presque en conclure que l'amour ne peut que mener rapidement à la mort et que c'est presque souhaité.
Une chose qui me parait quand même un peu grosse : l'accueil que fait Gizella à Victor, qui lorsqu'il découvre qu'elle est une ballerine de renom, lui déclare sa flamme avec fougue, comme si de rien était et sans indication de l'avoir même aimée ou recherchée auparavant. 
Pour terminer, j'aurais quand même bien voulu voir ce que ce peintre a peint qui a l'air si horrible lorsque son ami découvre l’œuvre en cours ! ça manque, car finalement on ne sait pas ce qu'il voit dans Gizella qui lui fait dire qu'il a tout compris d'un coup grâce à son interprétation du cygne mourant. (Bon, allez, j'ose : pour moi ce type est tout simplement dérangé, ce qui fait que sa recherche de la mort perd de sa substance à mes yeux, sa quête ne parait pas saine et la dimension spirituelle manque totalement au final ... d'ailleurs pour être honnête, l'espoir et la dimension spirituelle me manquent dans les trois films !) Un film davantage métaphorique que mystique.




mardi 29 mars 2011

Girl's Folly (A) - Maurice Tourneur - 1917



Robert Warwick ...
Kenneth Driscoll
Doris Kenyon ...
Mary Baker
June Elvidge ...
Vivian Carleton
Jane Adair ...
Mrs. Baker
Chester Barnett ...
Johnny Applebloom
Johnny Hines ...
Hank
Emile Chautard... (uncredited) (unconfirmed)
Leatrice Joy... Girl (uncredited)
Maurice Tourneur... Director (uncredited)

Josef von Sternberg... Cameraman (uncredited) (unconfirmed)


65 minutes

Scénario Frances Marion et Maurice Tourneur

Mary (Kenyon), une jeune femme de la campagne du New Jersey, rêve d'une autre vie. Pour échapper à sa vie de tous les jours, elle plonge dans un livre et imagine un page qui l'accompagne en jouant de la mandoline. Elle est courtisée par Jimmy Applebloom, le gentil voisin, mais ne peut imaginer sa vie en femme de fermier.
Pendant ce temps, à quelque distance, un western est tourné avec pour vedette Kenneth Driscoll (Warwick). Aimé par Vivian (Elvidge) qu'il tente de fuir, lui aussi se remet en question ...
Toute la troupe déménage et se retrouve à quelques pas de chez Mary qui interrompt le tournage lorsqu'elle aperçoit des indiens dans son jardin et un pauvre garçon qui chute de son cheval; celui-ci n'est autre que Kenneth, qui devra refaire une scène dangereuse mais lui propose de l'aider à entrer dans le monde du cinéma ....



Très sympa ce petit film tourné à Fort Lee au New Jersey dans lequel Maurice Tourneur  décrit en se moquant gentiment un peu de l'industrie cinématographique de l'époque et de ses mécanismes.
Tout se joue sur le contraste entre une vie normale à la campagne et un plateau de tournage. On y voit des scènes qui nous montrent le tournage sur le plateau avec les accessoires, la mise en place des décors, les plateaux tournants, le maquillage, les acteurs en action, les répétitions, le metteur en scène, la caméra qui tourne, et même le montage des films et les pauses de midi au restaurant avec tous les protagonistes de l'industrie qui se mêlent joyeusement le temps des repas, tout en formant une foule éclectique ... (On y voit aussi la signature des autographes par le majordome de Driscoll et les groupies !)
Robert Warwick est tout à fait crédible dans le rôle du séduisant et honnête jeune premier qui possède une certaine prestance. Le film repose sur les épaules de Doris Kenyon qui doit passer d'un monde à l'autre et qui reviendra par la suite à son monde familier.
June Elvidge incarne la femme amoureuse qui s'accroche envers et contre tout.

Les intertitres sont extrêmement soignés et apportent une touche explicative amusante en relation avec les scènes, par exemple on y voit les acteurs sur un échiquier et une main qui les déplace, main qui possède un peu le droit de vie ou de mort sur les pions ... et on apprend par exemple qu'il est fréquent que les acteurs ne connaissent pas en avance le scénario des films qu'ils tournent !

Une scène amusante : alors qu'elles sont déjà au lit les 4 sœurs de Mary voient apparaitre une souris et pendant de longues minutes vont tenter par tous les moyens de la faire disparaître !

On trouve ce film en entier chez Reel Classic DVD : quelques traces de nitrate tout à fait acceptables. Accompagnement musical à l'orgue bien adapté. En plus on y trouve un autre film : The Beloved Blackmailer (1918)

On le trouve apparemment aussi, mais partiellement semble-t-il, sur le DVD Before Hollywood, There Was Fort Lee, N.J. - Early Moviemaking in New Jersey.









dimanche 6 février 2011

Narrow Trail (The) - Lambert Hillyer - 1917

Scène ?
William S. Hart ...
Ice Harding
Sylvia Breamer ...
Betty Werdin
Milton Ross ...
'Admiral' Bates
Bob Kortman ...
Moose Holleran (as Robert Kortman)
Fritz ...
King, Ice's new horse


68 minutes

Ice Harding (Hart) et sa bande sévissent dans les montagnes. Un cheval pinto sauvage, King (Fritz) les nargue et Ice le capture pour en faire sa monture. Peu après il attaque la diligence dans laquelle se trouvent Bates (Ross), un propriétaire de saloon malhonnête de San Francisco et sa nièce Betty (Breamer), entraineuse devant laquelle il reste sans voix.  Poursuivi, il finit par laisser King trop voyant, et se rend  incognito à Sadlle City où il retrouve Bates et Betty. Betty et Ice font plus ample connaissance et se cachent leurs passés alors que Bates tente de pousser Betty à escroquer Ice, qui se fait passer pour un rancher de la région. Lorsque Betty finit par retourner à San Francisco en lui donnant une fausse adresse, Ice décide de s'y rendre pour la retrouver. Ayant découvert que l'adresse est erronée, il erre vers les quais où deux fripouilles le repèrent et l'emmènent dans un bar qui n'est autre que celui de Bates où Betty officie à contre cœur en tant qu'entraîneuse  ...



Ecrit à la Gloire de Fritz son cheval Pinto qu'il aimait tant, ce film est agréable à regarder. Dans un décors montagnes, on assiste à la poursuite et à la capture de Fritz et plus tard à une course que Fritz gagne. Un excellent moment est celui où Ice se demande s'il doit rejoindre Betty à San Francisco en se questionnant lui-même, un autre la course où il apprend qu'il est repéré par le biais de Fritz, et qu'il va être arrêté s'il gagne. Comme il souhaite gagner la prime de $1000 dollars au vainqueur de la course pour recommencer une nouvelle vie, il est tiraillé entre son désir de gagner et celui de rester libre. C'est alors que deux cowboys se moquent de Fritz et bien sûr Ice pique la mouche et décide de gagner !
Accompagnement musical excellent !



vendredi 22 octobre 2010

Straight Shooting - John (Jack) Ford - 1917



Harry Carey ...
Cheyenne Harry
Duke R. Lee ...
Thunder Flint (as Duke Lee)
George Berrell ...
Sweet Water Sims
Molly Malone ...
Joan Sims
Ted Brooks ...
Ted Sims
Hoot Gibson ...
Danny Morgan (credits) / Sam Turner (titles) (as Ed Hoot Gibson)
Milton Brown ...
Black-Eyed Pete (as Milt Brown)
Vester Pegg ...
Placer Fremont



57 minutes

Thunder Flint interdit l'accès à l'eau aux fermiers alentours. Lorsque Ted Sims remplit son bidon à la rivière, il est sauvagement abattu d'une balle dans le dos. Thunder Flint envoie Cheyenne Harry finir le travail mais celui-ci change d'avis en trouvant le père et la sœur effondrés sur la tombe de Ted ...



Ce film est semble-t-il le film le plus ancien de Ford qui ait survécu. On n'est pourtant pas surpris par le thème que l'on retrouvera encore tellement souvent dans les années qui suivirent. Harry Carey interprète très solidement Cheyenne Harry, Molly Malone est une héroïne à l'ancienne, non apprêtée et simple. Les paysages et les décors sont particulièrement bien choisis, d'une authenticité évidente, tels le bar ou la scène sous la pluie. Un film qu'on a du plaisir à regarder.

Molly Malone n'a tourné que dans des films muets, on la retrouve dans un autre film de Ford datant de la même année "Bucking Broadway".







Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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