Ramon Novarro | ... | Jean Leonnec | |
Enid Bennett | ... | Marise La Noue | |
Frank Currier | ... | Hugo Leonnec | |
Mitchell Lewis | ... | D'Agut | |
Rosita Marstini | ... | Madame Charpied (as Risita Marstini) | |
Sidney Franklin | ... | M. Charpied - Her Husband | |
Wallace Beery | ... | Bo-Bo | |
George Nichols | ... | Concierge | |
Emily Fitzroy | ... | Mama Bouchard | |
George Periolat | ... | Papa Bouchard | |
Rosemary Theby | ... | Nana | |
Milla Davenport | ... | Madame Poussot | |
Gibson Gowland | ... | Le Turc | |
Dick Sutherland | ... | The Toad |
81 minutes
En Bretagne, 2 jeunes gens s'aiment d'amour tendre. Le fils du maire, Jean Leonnec (Novarro) promet à la fille du sabotier Marise La Noue de l'aimer toujours et de l'épouser, contre l'avis de son père. Lorsque le père de Marise meurt, Marise rejoint ses parents les plus proches, une famille pauvre dont le père est violent. Un soir d'orage il poursuit Marise qui s'enfuit et revient au seul endroit heureux qu'elle ait connu, son ancienne maison, maintenant vide. Transie et apeurée, elle s'installe sur une vieille caisse. La porte s'ouvre et Jean apparait, intrigué par la lueur de la bougie allumée par Marise. Les deux amoureux passent la nuit assis devant le feu ... Au matin, dénoncés par les deux mesquines voisines, le maire et tout une troupe de villageois surprennent les deux amoureux qui s'embrassent tendrement. Lorsque Marise soupçonnée d'avoir commis le pire est chassée, Jean la suit et tous les deux partent pour Paris en train. Arrivés à la gare, Jean part se renseigner où sil est possible de se marier et Marise l'attend sagement sur un banc. Entre temps un employé malhonnête du père dérobe une forte somme dans le coffre et le maire imaginant avoir un fils voleur, envoie deux détectives l'arrêter. Jean est tout de suite repéré dans la foule et les deux détectives l'emmènent de force dans le train de retour. Au bout d'un moment, Jean saute du train pour rejoindre Marise qui l'attend toujours mais qui entre temps s'est fait dérober les deux valises. Plus d'un jour plus tard, ne voyant pas Jean revenir, Marise s'enhardit à sortir de la gare et les deux se croisent sans se voir ....C'est le début d'une longue descente aux enfers pour nos deux protagonistes qui se cherchent encore et encore ...
J'avoue avoir eu le cœur battant durant presque toute la durée de ce film. Il faut dire que le début fait monter la pression : les deux amoureux sur leur char tiré par un beau cheval blanc approchent d'une voie de chemin de fer sur laquelle un train arrive à toute vitesse. On imagine déjà le drame, le char s'engage sur la voie, le train grossit très vite, et le char traverse sans encombre alors que le train passe en trombe derrière lui (quel stress pour cette métaphore montrant un terrible danger !).
La parfaite adéquation de l'accompagnement musical composé par Scott Salinas n'est pas étrangère à la réussite de ce film. J'ai eu le sentiment de regarder un tableau qui prendrait vie à chaque instant. Les images sont d'un style dépouillé et soigné. Le rythme des images semble calqué sur la lenteur d'une respiration calme, où chaque inspiration serait un petit miracle de perfection.
Ramon Novarro et Enid Benett sont tous les deux magnifiques et parfaitement convaincants dans leurs rôles respectifs. Leurs expressions vous hantent encore longtemps.
On trouve encore dans le rôle de Bobo la sympathique fripouille, le roi des canailles Wallace Beery, dans le rôle d'un client du bouge glauque Gibson Gowan, le MacTeague de Greed qui interprète là un consommateur turc peu attirant sous les yeux de la Puffmutter barbue qui gère la maison, Emily Fitzroy que l'on voit en général en femme pincée et frustrée dans le rôle de Maman Bouchard, une femme du peuple bien dans sa peau et plutôt riante.
Un film somme toute assez féministe : si Jean ne supporte pas l'idée que Marise soit devenue fille de joie, Marise elle, aime toujours Jean d'un amour puissant, même si lui-même n'est pas au-dessus de tout reproche puisqu'il est devenu un voleur en fuite ...Jean aura besoin de plusieurs épreuves douloureuses pour commencer à voir plus clair en lui.
De plus les personnages d'hommes qui côtoient Marise à l'exception de Jean sont tous très durs : le parent proche la bat, le voleur lui dérobe ses valises, son employeur tente d'abuser d'elle et la renvoie, les clients la maltraitent, etc...
On trouve encore dans le rôle de Bobo la sympathique fripouille, le roi des canailles Wallace Beery, dans le rôle d'un client du bouge glauque Gibson Gowan, le MacTeague de Greed qui interprète là un consommateur turc peu attirant sous les yeux de la Puffmutter barbue qui gère la maison, Emily Fitzroy que l'on voit en général en femme pincée et frustrée dans le rôle de Maman Bouchard, une femme du peuple bien dans sa peau et plutôt riante.
Un film somme toute assez féministe : si Jean ne supporte pas l'idée que Marise soit devenue fille de joie, Marise elle, aime toujours Jean d'un amour puissant, même si lui-même n'est pas au-dessus de tout reproche puisqu'il est devenu un voleur en fuite ...Jean aura besoin de plusieurs épreuves douloureuses pour commencer à voir plus clair en lui.
De plus les personnages d'hommes qui côtoient Marise à l'exception de Jean sont tous très durs : le parent proche la bat, le voleur lui dérobe ses valises, son employeur tente d'abuser d'elle et la renvoie, les clients la maltraitent, etc...
Les décors sont parfaitement soignés, la gare de Paris, les cafés, les chambres ... les costumes, les chapeaux , les gendarmes tout est authentique et d'époque. Les intertitres très sobres. La version WB Archive Collection est de toute beauté. A voir, bien sûr !
Le final n'est peut-être pas très réaliste mais flatte les envies d'happy ending !
Le final n'est peut-être pas très réaliste mais flatte les envies d'happy ending !
après lui avoir dérobé un sou, Bobo tente d'établir un contact avec Marise qui est assise abattue sur le banc alors que Jean regarde la Seine, indifférent à ce qui se passe derrière lui .... |
Surprise : l'idéal et la réalité insupportable ...il fuit ! |
Il revient car il est blessé ... |
Délire : le souvenir de Marise et son visage d'ange (fantasme et réalité ...) |
la chute dans le puits |
Blessée après l'avoir aidé à s'évader ...elle retrouve son visage d'ange |
Une nouvelle vie commence ... |
Fin et dernier stress final : le train revient en effet à grande vitesse et la charrette s'engage sur les rails ! |
Note : Enid Bennett est la femme du réalisateur Fred Niblo.
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