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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 15 juillet 2015

Schloß Vogelöd - F.W. Murnau - 1921



Lulu Kyser-Korff et
Olga Tschechowa
Dehors la pluie tombe. A Vogelöd les invités du châtelain et de la châtelaine devisent par petits groupes ou lisent le journal. Soudain le maitre d’hôtel annonce, contre toute attente, l'arrivée du Comte Oetsch. Aussitôt les langues vont bon train, le Comte Oetsch a été le centre d'un scandale, il a été accusé du meurtre de son frère. Le Châtelain est bien embarrassé car il attend d'un moment à l'autre la baronne Safferstätt et son mari. La baronne est l'ex-belle soeur du Comte Oetsch. Il tente bien de décourager son encombrant visiteur mais les bonnes manières l'empêchent de le mettre à la porte le soir sous la pluie.


A son arrivée la Baronne se retire dans sa chambre dès qu'elle apprend que son ex-beau frère se trouve sous le même toit et décide de reprendre la route sur-le-champ. Lorsque le châtelain lui remet une lettre annonçant l'arrivée du frère Faramund en provenance de Rome elle finit par décider le rester dans le but de se confier au saint homme ...

Nosferatu n'est pas loin ...


L'ambiance à la Agatha Christie ne suffit pas à captiver le spectateur. Le rythme est lent bien que constant, les images nettes et propres, le tout est nickel d'un point de vue technique mais malheureusement le scénario est terriblement prévisible. A aucun moment on ne craint que les choses dégénèrent, le suspens est inexistant, le mystère peu attractif. Il y a bien quelques pointes d'humour mais cela ne suffit pas à alléger l'action. On peine à croire à cette Baronne qui souhaite le mal et qui va provoquer le diable, même si on peut comprendre l'ennui qu'elle ressent face à un mari qui aurait mieux fait d'entrer dans les ordres plutôt que de l'épouser.

On reconnait immédiatement le baron Oetsch sous les traits du frère Faramund. Dès lors la suite est parfaitement prévisible. A chaque fin de tableau les protagonistes se figent durant quelques secondes et l'image s'assombrit.

A la fin on ne peut se décider en ce qui concerne la Comtesse Safferstätt : Par son biais deux hommes sont morts et un troisième est victime d'ostracisme par sa faute. A-t-elle réellement conscience de son implication dans le malheur de ces hommes ou finalement n'est-elle qu'une pauvre femme victime des circonstances et de sa frustration ? A-t-elle des regrets, sa conscience la taraude-t-elle ? Les réponses importent peu, l'indifférence l'emporte.

Le film a été restauré en 2002 à partir d'un négatif appartenant à la Bundesarchiv - Filmarchiv de Berlin et d'une copie nitrate avec des intertitres en portugais provenant de la Fundacao Cinematica Brasileira qui est déposée à la Bundesarchiv - Filmarchiv de Koblenz.

Drame en 5 actes

Kino : Musique Neil Brandt (Piano)


Titre français : La découverte d'un secret
Titre américain : The Haunted Castle

D'après le roman du même nom écrit par Rudolf Stratz 

81 minutes

Arnold Korff ...
von Vogelschrey, Schlossherr auf Vogeloed
Lulu Kyser-Korff ...
Centa V. Vogelschrey, Seine Frau (as L. Kyser-Korff)
Lothar Mehnert ...
Graf Johann Oetsch (as Lotar Mehnert)
Paul Hartmann ...
Graf Peter Paul Oetsch
Paul Bildt ...
Baron Safferstätt
Olga Tschechowa ...
Baronin Safferstätt
Victor Bluetner ...
Der Pater Faramund (as Victor Blütner)
Hermann Vallentin ...
Der Landgerichtsrat a.D.
Julius Falkenstein ...
Der ängstliche Herr
Robert Leffler ...
Der Haushofmeister
Walter Kurt Kuhle ...
Ein Diener (as Walter Kurt-Kuhle)

dimanche 1 mars 2015

Orphans of the Storm - D.W. Griffith - 1921


Un bébé est enlevé à sa mère, une aristocrate ayant épousé un roturier. Déposé sur le parvis de Notre Dame en plein hiver le bébé a peu de chances de survivre. Un pauvre homme apporte sa propre fille qu'il compte proposer à l'adoption sur le même parvis. A la vue du bébé il change d'avis et ramène les deux petites filles à la maison où elles seront élevées comme deux soeurs. Sur le bébé adopté M. Girard trouvera un pendentif dans lequel un petit mot indique "elle s'appelle Louise, prenez soin d'elle". Sa mère, la future Madame de Lignères se languit de sa petite fille.

A la mort de leurs parents et après une épidémie de peste qui a rendu aveugle Louise, les deux soeurs décident de monter à Paris pour tenter une opération des yeux.
Au relais, pendant que le cocher attèle des chevaux frais, un riche équipage arrive et le Marquis de la Praille en descend. Il s'agit d'un homme brutal qui prend ce qu'il lui plait et justement Henriette et ses airs angéliques lui plaisent d'office. Il envoie donc son homme Lafleur organiser le rapt de la pauvre fille.
Arrivées à Paris Louise et Henriette ne retrouvent pas l'homme chargé de les loger et pour cause, il a été drogué par Lafleur qui réussit à faire enlever Henriette tandis que Louise hurle de terreur et manque tomber dans la Seine. La pauvre petite est emmenée par l'affreuse mère Frochard, une femme sans foi ni loi qui compte l'utiliser pour amadouer les passants et faire la manche. Elle vit dans un taudis en compagnie de ses deux fils, le fluet Pierre qui est rétameur et Jacques, un gros costaud qui utilise sa force pour s'imposer.
Pendant ce temps Henriette est livrée et déballée tel un paquet à la réception de La Praille connu pour ses soirées de débauche. Le Chevalier de Vaudrey, le neveu de la Comtesse de la Lignères (et accessoirement la maman de Louise qui, poussée par sa famille, a épousé le comte de Lignères) est présent ...

Du grand spectacle, certes, mais au final l'impression d'être passée à côté de quelque chose me laisse sur ma faim ... 
Le Marquis de Praille jette son dévolu sur Henriette mais ne revient pas à la charge (alors qu'on s'attend à le voir revenir sur le devant de la scène), Henriette porte le collier de Louise (pourquoi Louise ne le porte-t-elle pas ?), les deux soeurs vivent à quelques pas l'une de l'autre mais ne se retrouvent pas (évidemment cela fait durer le suspens), on introduit allégrement Danton que Henriette sauvera sans connaitre son identité (ce qui démontre son bon coeur et sa générosité), Robespierre traine dans les couloirs de son immeuble (il n'a que ça à faire je suppose), les deux soeurs sont coquettement habillées (alors que le peuple est en guenilles), le chevalier de Vaudrey assiste aux soirées de La Praille (ah, ce débauché ? mais heureusement finalement !), un certain Jacques-forget-not veut se venger de Vaudrey et des de Lignères car son père a été torturé, plomb bouillant versé dans ses veines, car il avait déplu à la famille et ne pouvait plus payer son loyer (ce sont des horribles aristocrates à l'en croire), la guillotine ne fonctionne pas bien d'après le bourreau (joué par Louis Wolheim) mais elle fait son travail sans faillir, etc ...

Il est vrai que je n'avais pas trop envie de voir ce film dont on parle tellement, je n'aime pas trop les films costumés ...


Griffith utilise plusieurs fois le terme de Bolchevisme ce qui est parfaitement hors de propos en ce qui concerne la révolution française dans un film dont l'action se passe principalement avant 1789.

Danton est présenté comme le sauveur du peuple, Robespierre comme un homme de pouvoir sans scrupule.
En réalité les deux hommes aux actions controversées seront tous deux guillotinés, Danton en avril 1794, Robespierre, condamné sans procès, sera guillotiné peu de temps après en juillet 1794. On l'aura compris le film brille davantage par le côté romanesque que par le côté historique.


Il faut admettre que D.W. Griffith excelle dans le romantisme, ses personnages se croisent sur un fond de révolution qui apporte une tension supplémentaire et surtout plante de beaux décors comme il les aime, avec une foule immense de sans culottes qui se montrent peu enclin à la commisération lors du procès.

Les deux soeurs Gish sont adorables de douceur et expriment à merveilles leurs angoisses et leurs sentiments. Joseph Schilkraut dont c'est le premier rôle américain semble trop fragile pour être un héros plausible mais il paraît très amoureux, Creighton Hale est méconnaissable sous sa perruque et apporte une part sensée humoristique peu heureuse, Monte Blue est imposant dans le rôle de Danton et Lucille La Verne ressemble à un homme.

Le film est à voir bien sûr, la romance et l'histoire de ces deux soeurs vous garderont éveillés, la maitrise des images et le suspens aussi. Pour le reste à vous de vous faire une opinion.

D'après le drame en 5 actes de Adolphe Philippe d'Ennery écrit avec Eugène Cormon
 
Les deux orphelines

150 minutes


Lillian Gish ...
Henriette Girard
Dorothy Gish ...
Louise Girard
Joseph Schildkraut ...
Chevalier de Vaudrey
Frank Losee ...
Count de Linieres
Katherine Emmet ...
Countess de Linieres
Morgan Wallace ...
Marquis de Praille
Lucille La Verne ...
Mother Frochard
Sheldon Lewis ...
Jacques Frochard
Frank Puglia ...
Pierre Frochard
Creighton Hale ...
Picard
Monte Blue ...
Danton
Sidney Herbert ...
Robespierre
Lee Kohlmar ...
King Louis XVI
Marcia Harris ...
Henriette's Landlady
Adolph Lestina ...
Doctor


mercredi 25 février 2015

Enchantment - Robert G. Vignola - 1921



Ethel Hoyt est une jeune fille des années 20 imbue d'elle-même qui se comporte de façon délurée aux yeux de ses parents. Ce soir là elle préfère sortir danser avec des jeunes gens alors que son père fête son anniversaire et l'attend. Ethel est en retard, ses parents soupent sans elle et son père lit quelques pages de son journal intime, découvert par sa mère. Sa fille lui apparait alors comme une croqueuse d'hommes sûre de son pouvoir de séduction qui se compare même à Cléopâtre, en beaucoup mieux bien sûr !
Plus tard Ethel fait son apparition en compagnie des trois jeunes hommes qu'elle a invités à venir voir La Mégère apprivoisée, l'une des premières pièces de William Shakespeare qui est donnée au théâtre et auquel elle a convié ses parents.
La pièce donne l'idée au père de demander à son ami Ernest Eddison, l'acteur principal, de dresser sa fille. Pour cela il lui demande de se montrer froid avec Ethel histoire de lui faire comprendre qu'elle n'a pas forcément le charme qu'elle est persuadée d'avoir.

Au café "Pierre", Ernest est installé à une petite table et fait la connaissance de Ethel. Visiblement le courant ne passe pas bien et Ernest fait un flop alors qu'Ethel le prend de haut.
Après cette expérience plutôt malheureuse, le père insiste pour qu'Ernest persiste à rencontrer sa fille malgré un plan assez foireux. 
Après quelques sorties les deux jeunes gens se rendent chez Nalia McCabe, une riche amatrice de théâtre qui monte une pièce, La belle au bois dormant. A la vue de Ethel elle lui propose le rôle de la princesse Aurore. Le prince sera joué par Ernest.
Tout se passe assez mal, Ethel vient accompagnée de ses amis ce qui ne facilitent pas les répétitions ...

D'amusantes situations nous sont montrées au début et jusqu'aux répétitions. La scène du théâtre est cocasse car le père, dont c'est l'anniversaire, est casé derrière tout le monde et doit se contorsionner pour voir les acteurs. Malheureusement on se perd ensuite dans le conte de Perrault ou des frères Grimm et l'action devient assez ennuyeuse malgré les beaux décors.
La fin est très prévisible.

Marion Davies est une bonne actrice, elle donne ici l'image d'une jeune fille très imbue d'elle-même. A la voir ainsi à l'écran on comprend bien le jeu joué dans certains rapports hommes-femmes où l'apparence a tellement d'importance. Ethel minaude, joue la snob, boude et pleure avec facilité, elle mène son homme par le bout du nez. De la même manière elle manipule facilement son père. Dans le fond les rapports de séduction montrés dans ce film sont assez écœurants. La manière de se comporter des deux jeunes gens est d'ailleurs très enfantine. 
Un film un peu déprimant de ce point de vue car le scénario ne développe aucune profondeur et ne prête pas vraiment à rire.

Robert Vignola est un réalisateur d'origine italienne assez prolifique. Outre ce film il réalisera Beauty's Worth, aussi avec Marion Davies et Forrest Stanley qu'il tournera en 1922.

Le film a bénéficié du soutien à un projet initié par Ed Lorusso qui en a produit une belle copie en provenance de la librairie des congrès. Les images sont nettes à part quelques petites attaques de nitrates ici où là. L'accompagnement musical de Donald Sosin est très adéquat.

Les décors créés par James Urban sont magnifiques. Le style art-déco utilisé ici est visible pour la première fois dans un film américain.

Titre français : Enchantement

89 minutes

Marion Davies ...
Ethel Hoyt
Forrest Stanley ...
Ernest Eddison
Edith Shayne ...
Mrs. Hoyt
Tom Lewis ...
Mr. Hoyt
Arthur Rankin ...
Tommy Corbin
Corinne Barker ...
Nalia McCabe
Maude Turner Gordon ...
Mrs. Leigh
Edith Lyle ...
Fairy Tale Queen
Huntley Gordon ...
Fairy Tale King


mercredi 18 février 2015

Forbidden Fruit - Cecil B. DeMille - 1921


Madame Mallory est très préoccupée, comment asseoir au mieux ses invités autour de la table le même soir ? La petite bonne introduit le nouveau majordome, un certain Giuseppe dont le casier ne serait pas tout à fait vierge. De son côté Monsieur Mallory est en pleine discussion avec Nelson Rogers, un jeune homme d'affaires talentueux qui pourrait assurément faire fructifier ses puits de pétrole. Or il se trouve que Nelson a un train à prendre pour retourner chez lui dans l'Ouest et il se montre assez pressé de partir.
M Mallory demande à sa femme de l'aider à le convaincre de rester à la maison le temps de finaliser les affaires. Celle-ci réussit sans peine à le convaincre de participer à la soirée en prétextant qu'elle a invité la plus belle fille de New York et que Rogers est sensé être son cavalier. Malheureusement la jeune femme que Mme Mallory souhaite inviter pour retenir le jeune homme est alitée avec une rage de dents et toutes les personnes de sa connaissance susceptibles de correspondre à cette description sont prises ce soir là. 
En regardant la petite couturière Mary Maddock, Mme Mallory a l'idée de l'engager et la convainc facilement de jouer le rôle de la belle de New York. Elle lui fait miroiter la chance de pouvoir incarner une nouvelle Cendrillon le temps d'une soirée pour laquelle elle lui fournit les vêtements et les bijoux.
Mary accepte avec plaisir, laissant son mari, un homme porté à ne rien faire qui vit à ses crochets, se débrouiller tout seul pour son repas.
La soirée se déroule à merveilles, Mary brille de mille feux et Rogers n'a d'yeux que pour elle. Pour lui éviter de faire des bourdes, M- Mallory lui indique la fourchette à prendre. Nelson voudrait bien raccompagner la jeune femme chez elle mais Mme Mallory lui explique qu'elle est invitée chez eux. 
De retour chez elle à 1h30, Mary doit affronter son mari suspicieux et lui dit avoir gagné 20 dollars ce qui le calme un peu.
Le lendemain, Mme Mallory sonne chez la petite couturière pour lui demander de venir passer le week end chez eux car, les affaires n'étant pas conclues, c'est le seul moyen de faire rester Nelson à New York. Mary refuse catégoriquement. Un peu plus tard son mari qui n'a rien d'autre à faire que de se plaindre du chant du canari envoie l'une de ses chaussures sur la cage de l'oiseau qui est précipitée dans la rue, tuant sur le coup le pauvre volatile. Mary décide alors de passer le week end chez les Mallory et quitte son mari en lui recommandant d'en profiter pour lui prouver qu'il est capable de gagner sa vie.

Le jeune Nelson lui fait une cour empressée et tout se passe bien. Le mari de son côté cherche à gagner de l'argent facilement et fait la connaissance de Giuseppe dans un bouge quelconque.
Le majordome lui propose un coup facile, dérober les bijoux de l'invitée de ses patrons. Il laissera la fenêtre ouverte et lui fait un plan, les deux hommes se partageront ensuite le butin.
Le soir même l'affreux bonhomme s'introduit dans la chambre de l'invitée, dérobe tout ce qui passe sous ses doigts et découvre avec stupeur sa femme dans le rai de lumière de sa lampe torche ...


Une histoire assez étonnante. On nous dépeint la pauvre petite couturière Mary comme un ange, son mari comme un monstre, les Mallory's comme des manipulateurs peu scrupuleux et l'homme d'affaires comme un jeune homme plutôt naïf qui tombe spontanément amoureux de Mary.
Pour bien asseoir l'idée d'une Mary innocente DeMille nous fait comprendre que le mari est tombé bien bas et qu'il vit à ses crochets. Mary semble tout d'abord beaucoup apprécier son mari, ou du moins elle ne semble pas si malheureuse. Le spectateur, lui, voit immédiatement que le mari ne vaut pas tripette, de même que le majordome.

Plus tard lorsque Nelson arrête le mari cambrioleur, les Mallorys et Mary se mettent d'accord pour lui faciliter son évasion histoire de ne pas provoquer de scandale. A ce stade Mary n'est toujours pas très honnête mais on peut imaginer qu'elle est tiraillée entre son devoir de femme mariée et son statut d'employée.
La fin est assez rocambolesque. Le mari envoie une lettre signée par sa femme demandant 10'000 dollars à Nelson de toute urgence. Le jeune homme les apporte et Mary demande à son mari de choisir entre l'argent et son amour. Dans les yeux du mari s'illuminent alors les dollars et on comprend bien évidemment qu'il va choisir les dollars. Surgit alors le majordome qui veut sa part puisqu'il a participer à l'élaboration de la lettre mensongère. La morale sera sauve, les deux aigrefins en viendront aux mains et aux armes, le mari sera tué, le majordome arrêté, laissant ainsi le champs libre à Mary et Nelson !

L'action est constante, le scénario est complexe, on ne s'ennuie pas même si l'histoire est quand même un peu tirée par les cheveux.
Les décors et les vêtements sont somptueux, plusieurs scènettes nous montreront Mary en Cendrillon.

Très joliment teinté.

87 minutes


Agnes Ayres ...
Mary Maddock
Clarence Burton ...
Steve Maddock
Theodore Roberts ...
James Harrington Mallory
Kathlyn Williams ...
Mrs. Mallory
Forrest Stanley ...
Nelson Rogers
Theodore Kosloff ...
Pietro Giuseppe
Shannon Day ...
Nadia Craig
Bertram Johns ...
John Craig
Julia Faye ...
Mrs. Mallory's First Maid


lundi 15 décembre 2014

A Sailor-Made Man - Fred C. Newmeyer - 1921



Désœuvré, un jeune playboy plein aux as et sûr de lui traine près d'un lieu de villégiature. Lorsque quelques jeunes gens se mettent à faire la cour à une jeune fille, Harold se montre intéressé et lui demande sa main. La demoiselle lui indique qu'il faut d'abord demander à son père, un homme d'affaires plutôt tyrannique.
Le père n'y voit pas vraiment d'inconvénient mais lui demande de trouver un travail afin de se montrer utile auparavant.
Harold s'en va en ville et tombe sur un panneau de la marine qui engage. Il s'inscrit et retourne auprès de la jeune fille qui lui annonce que son père a décidé de faire le tour du monde sur son yacht et qu'il est invité. Le garçon retourne au centre de recrutement pour déposer sa démission mais l'officier recruteur de faction de l'entend pas de cette oreille ...

Pour résumer, comme le dit le premier carton "C'est l'histoire d'un garçon américain qui tombe amoureux d'une fille américaine". Ce qu'il ne dit pas c'est qu'il faudra quand même pas mal d'action avant que les deux tourtereaux puissent se serrer dans les bras l'un de l'autre après que la pauvre jeune femme soit enlevée par un Rajah peut sympathique.

Premier film d'une durée plus longue que les shorts tournés habituellement par Harold Lloyd. Du coup, vu le succès, les films passeront à un format plus long.
Le film est charmant, l'ambiance légère et drôle. Harold se montre amusant et sportif. On ne se prend pas la tête et on rit volontiers devant ses efforts qui finissent par rencontrer le succès presque malgré tout !

Noah Young est très connu pour avoir joué le méchant dans bon nombre de comédies. Son rôle le plus célèbre est le policier dans Safety Last (Monte là-dessus!) réalisé en 1923 par Fred C. Newmeyer.

Mildred Davis a beaucoup tourné avec son mari Harold Lloyd. Le couple aura trois enfants dont Mildred s'occupera à plein temps dès 1927.

On trouve ce film bien sûr dans le magnifique coffret qui vient de paraitre aux éditions Carlotta.Vous en trouverez une description ici.

Marin malgré lui est le titre français.


47 minutes

Harold Lloyd ...
The Boy
Mildred Davis ...
The Girl
Noah Young ...
The Rowdy Element
Dick Sutherland ...
Maharajah of Khairpura-Bhandanna


dimanche 7 décembre 2014

Dream Street - D.W. Griffith - 1921


La nuit, une rue. Un prêcheur apporte la bonne parole, un violoniste incite les passants à se tourner vers le mal.
Spike est un bellâtre assez imbu de lui-même qui vit seul avec son frère Billy qu'il a éduqué depuis la mort de leur mère. Spike est fier de ses poings et de sa voix qui fait se pâmer les demoiselles.
Non loin vivent Gypsy et son vieux père. Gypsy est une jeune danseuse de music hall. Dans le bâtiment d'en face un chinois nommé Sway espionne la jeune fille qu'il compte faire sienne.
Un soir le music hall prend feu et Gypsy danse seule sur scène pour empêcher la panique des spectateurs et provoque l'admiration de tous une fois le feu maitrisé.
Billy et Spike tombent tous deux fous amoureux de la belle. Spike tente l'approche par la force tandis que Billy, poète et romantique, compose des odes à la jeune fille.
Billy jure qu'il tuera le premier homme qui touchera à Gypsy mais le jour où il trouve son frère en train de malmener la pauvre fille il ne peut que sortir son revolver pour en menacer son frère sans réussir à passer à l'acte.
Furieux Spike est sur le point de donner une correction à Billy mais l'amour l'emporte, les deux frères se serrent dans les bras l'un de l'autre. 
Pendant que Spike avoue enfin son amour à Gypsy, Billy lutte contre un homme envoyé par Sway afin de les dépouiller, lui et son frère. Dans l'action il tire un coup de feu qui tue l'homme net.
De retour à la maison Spike découvre le cadavre et intime l'ordre à son frère de se cacher afin de faire croire qu'il est le meurtrier. Poursuivi par la police, il se réfugie chez Sway qui voit là le moyen de se débarrasser de son ennemi et s'emparer de la jeune femme ...

Très moralisateur, le bien et le mal sont très clairement explicités. De nombreuses tentations jalonnent le film, on oscille entre bonté et lumière et intention néfaste et ombres, chaque personnage vivra ainsi et découvrira sa part d'ombre et de lumière. Le mal porte un masque et bien sûr l'amour triomphera à la fin, après que la justice des hommes soit intervenue pour appliquer son œuvre rédemptrice.

La rue, ses tentations, ses enseignements, les rêves. Toute l'action du film se passe la nuit. Les acteurs jouent de façon très appuyée, Gypsy se montre primesautière et sautille joyeusement, le visage de Ralph Graves de décompose lorsqu'il est entrainé par sa part d'ombre et la fin est tout à fait christique, on serait presque tenté de crier Alléluia pour terminer le tout en beauté. 
Griffith croit nécessaire d'en rajouter encore une couche en nous prouvant par a + b que la bonté triomphe et nous présente un petit c, fruit de l'amour de nos deux héros. L'amour est payant, les carrières et les talents reconnus, tout le monde est riche, tout le monde est beau, tout le monde est heureux, cqfd en 102 minutes.

La scène des deux frères sur le point de s'affronter mais qui se prennent dans les bras l'un de l'autre est particulièrement bien rendue.

Les stéréotypes sont très présents, Sway est bien sûr propriétaire d'un tripot clandestin, il est traité de Chink par Gypsy, les blacks sont des blancs peints en noir et se montrent trouillards, les inspecteurs portent tous un chapeau melon, les soldats du Christ regardent vers le ciel d'un air absorbé (le rôle de Tyrone Powers Sr se résume à cet exercice), etc.

A noter : Visiblement à cette époque on embrassait la Sainte Bible avant de prêter serment au tribunal.

Titre français : La rue des rêves

D'après une nouvelle de Thomas Burke.

Griffith aurait utilisé le procédé Photokinema dans ce film mais on n'entend pas la voix de Raph Graves dans la version de Bach Film.

On trouve ce film chez Bach Film avec des sous-titres français ou chez Grapevine video par exemple.

102 minutes

Carol Dempster ...
Gypsy Fair
Charles Emmett Mack ...
Billy McFadden
Ralph Graves ...
James Spike McFadden
Edward Peil Sr. ...
Swan Way
Tyrone Power Sr. ...
Street Preacher (as Tyrone Power)
Morgan Wallace ...
Masked Violinist



mercredi 30 juillet 2014

The Home Stretch - Jack Nelson - 1921


Johnny Hardwick vit sur les hippodromes depuis sa plus tendre enfance. A la mort de son père il se retrouve avec Honeyblossom, un cheval de course dont son père dit qu'il rapportera de l'or. Un an plus tard il l'engage dans une course avec comme jockey son copain Skeeter et parie toute sa fortune qui devrait lui rapporter 10'000 dollars.
Juste avant la course il fait la connaissance de Mr Duffy et de sa petite fille Gwen avec lesquels il sympathise très vite.
La course se déroule très bien car Honeyblossom mène. Alors qu'il est sur le point de passer la ligne d'arrivée en tête la petite Gwen se met en tête de voir les chevaux de plus près et ne doit son salut qu'à Johnny qui n'hésite pas à se jeter sur le champs de course pour la protéger. Honeyblossom trèbuche sur son corps et perd toute chance de gagner.

Le soir Johnny rejoint se copains parieurs et sa copine Molly. L'un des hommes présents lui manque de respect ce qui pousse Johnny à l'assommer d'un coup de bouteille sur la tête. Croyant l'avoir tué et sur le conseil de Molly il prend la fuite et se retrouve dans un patelin éloigné où il travaille comme homme à tout faire dans un hôtel bien vide.
Quelque temps plus tard les Duffy passent par hasard devant l’hôtel et interpellent Johnny en lui apprenant que l'homme assommé n'est pas mort. M. Duffy qui l'a cherché pour le remercier d'avoir sauvé sa petite fille lui offre une place de travail dans son hôtel à Madison.
Johnny fait la connaissance de Margaret Warren la factrice et fille de l'épicier qui est courtisée par Wilson, un jeune homme imbu de lui-même client de l'hôtel et Simpkins, le propriétaire des écuries de la petite ville.
Margaret et Johnny se rapprochent et Johnny finit par travailler pour M.Warren après qu'il ait assommé Wilson qui a manqué de respect à Margaret. L'épicerie périclite à cause du petit crédit mais Johnny renfloue la caisse en proposant une offre imbattable. En effet si les dettes sont payées avant 18h le même jour, les clients n'ont plus qu'à rembourser que le tiers de la dette ...


Il se passe beaucoup de choses dans ce petit film qui ne traite pas vraiment de courses de chevaux contrairement à ce que la couverture semblait indiquer. Or je l'avais choisi justement à cause de sa couverture pour faire plaisir à ma fille qui aime les histoires de chevaux !
Bref, il s'agit davantage de l'histoire d'un mec qui reste honnête jusqu'au bout. Le sujet est traité avec légèreté malgré tout et les images nous emmènent dans des patelins paumés. Propulsé dans le temps, on se retrouve dans des rues poussiéreuses endormies où se mêlent encore peu de véhicules et quelques chevaux.
Peu de courses et de chevaux donc à se mettre sous la dent, si ce n'est durant quelques minutes.

60 minutes
La roue de la fortune

Douglas MacLean ...
Johnny Hardwick
Beatrice Burnham ...
Margaret Warren
Walt Whitman ...
Mr. Warren
Margaret Livingston ...
Molly
Wade Boteler ...
Mr. Duffy
Mary Jane Irving ...
Gwen Duffy
Charles Hill Mailes ...
Mr. Wilson (as Charles Mailes)
Mollie McConnell ...
Mrs. Wilson (as Molly McConnell)
Jack Singleton ...
Tommy Wilson
Joseph Bennett ...
Hi Simpkins (as Joe Bennett)
George Holmes ...
Skeeter

mercredi 25 juin 2014

The Nut - Theodore Reed - 1921



Charlie Jackson, un inventeur excentrique vivant à Greenwich Village est fou amoureux de la voisine du troisième, Estrell Wynn. Celle-ci reçoit chaque jour de nombreux enfants chez elle car elle prétend ainsi les influencer à devenir de bons citoyens.
Comme elle manque de fonds pour poursuivre ses expériences afin d'appuyer ses théories, Charlie décide de lui venir en aide et invite des amis dans le but de leur présenter les projets d'Estrell. La soirée est un succès jusqu'au moment où Charlie fait sauter quelques feux d'artifice qui mettent le feu au pantalon de l'un de ses plus fervents admirateurs. Après une course poursuite complétement folle Charlie le rejoint et les deux hommes se retrouvent en sous-vêtements en ville. Charlie découpe sur un poster un numéro qu'il s'accroche au dos histoire de passer pour un coureur sportif et rentre ainsi chez lui.
La soirée est finalement un fiasco et la jeune femme est dépitée. Charlie décide de lui présenter des personnages influents. Malheureusement ses projets foirent à nouveau et il décide d'emprunter quelques mannequins au musée de cire ...


Une histoire rocambolesque qui permet à Douglas Fairbanks de démontrer une fois de plus ses talents d'athlète. Le début commence de façon plutôt poétique et très sophistiquée avec le réveil automatisé de Charlie qui passe de son lit à la douche puis au vestiaire quasiment sans bouger, une scène qui n'est pas sans rappeler Snub Pollard dans It's a Gift tourné en 1923, soit deux ans après ce film.
Quelques scènes sont amusantes mais la partie la plus marquante se passe à la fin lorsque Charlie veut sauver sa dulcinée de l'affreux Feeney qui l'a kidnappée dans sa maison de jeu.
Charlie échappe aux hommes qui l'ont pris en chasse, fait croire qu'il est sorti par le soupirail de la cave mais s'introduit dans la chaudière. On le voit alors monter dans un tuyau en filigrane, assister à l'arrestation des bandits, redescendre pour choisir un autre conduit par lequel il atteint la pièce où est enfermée Estrell. Original !
On peut voir ce film original sur Youtube ou sur Internet Archive.

74 minutes


Douglas Fairbanks ...
Charlie Jackson
Marguerite De La Motte ...
Estrell Wynn
William Lowery ...
Philip Feeney
Gerald Pring ...
Gentleman George
Morris Hughes ...
Pernelius Vanderbrook Jr
Barbara La Marr ...
Claudine Dupree
Sidney De Gray ...
(as Sydney dé Grey)

Titres français (incomplet)

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