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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mardi 22 mai 2012

Backstairs - Leopold Jessner / Paul Leni - 1921



Henny Porten ...
Das Dienstmädchen
Fritz Kortner ...
Der Postbote
William Dieterle ...
Der Handwerker (as Wilhelm Dieterle)


50 minutes
Titre français : Escaliers de service
Titre original : Hintertreppe

A Berlin dans l'arrière cour d'un immeuble un escalier mène à la mansarde d'une femme de chambre. A la nuit tombée elle retrouve son amoureux avant de fermer les portes de la cour. Un soir l'amoureux ne revient pas. Commencent alors le questionnement et l'attente  ponctués par les visites du facteur porteur d'espoir, un homme boiteux dont l'une des mains est sérieusement handicapée. Secrètement amoureux de la femme de chambre, le facteur devant son désespoir finit par lui faire parvenir une lettre qu'il écrite lui-même. Aussitôt la femme de chambre se sent revivre ...



Je reste sans voix devant ce film qui ne comprend aucun intertitre. Ceux-ci n'auraient d'ailleurs aucune utilité car nous pénétrons dans les personnages avec une facilité presque déconcertante tant leurs expressions expriment ce qu'ils ressentent.
Au premier jour nous assistons au réveil de la femme de chambre dans une chambrette déjà illuminée par la lumière. Il est 6 heures, elle ouvre les yeux, regarde le réveil et le retarde de 5 minutes qu'elle met à profit pour se rendormir (je fais pareil, sauf que j'avance mon réveil !) on comprend alors le bonheur tout simple de cette femme qui s'autorise quelques minutes supplémentaires de sommeil. Elle vaque à ses occupations, heureuse et dynamique. Elle se sent aimée, elle vit le soir dans les bras de son aimé. Arrive la nuit suivante mais personne ne vient au rendez-vous, elle ne comprend pas et ses gestes ralentissent déjà, une nuit de plus et toujours personne : la femme dynamique se métamorphose lentement, pour devenir petit à petit une ombre d'elle-même qui fonctionne au ralenti. Chaque jour le facteur se présente et elle ouvre la porte à son coup de sonnette, prend le courrier mais aucune lettre de l'aimé ne lui est adressée.
Mais un jour le facteur qui n'a pas le courage de la regarder mais qui meurt d'amour sans espoir d'être aimé en retour ni même d'avoir la moindre chance d'être même reconnu par la jeune femme lui tend une lettre. La femme de chambre s'illumine en lisant les mots "ma bien aimée, je t'aime, je devais m'éloigner mais je me languis de toi", elle reprend aussitôt goût à la vie, se permet même un geste tendre envers le postier qui en est aussitôt illuminé.
De grandes réceptions sont données dans l'appartement et la femme de chambre fait le service avec entrain. Elle garde un pichet de vin qu'elle va apporter au facteur pour qu'il puisse partager sa joie mais ô surprise celui-ci est en train d'écrire et la femme de chambre comprend tout à coup que le mot de son aimé a été écrit par cet homme éclopé. Elle saisit surtout que cet homme l'a fait par amour et ne lui en veut pas. Petit à petit les deux solitudes se rejoignent et se mettent à vivre, le facteur transforme son taudis en petit habitat soigné et cuisine avec amour pour la femme de chambre. Je me suis surprise à me dire qu'il ne fallait pas que l'amoureux revienne, que ce ne serait pas juste tant ils ont l'air heureux et en effet la chance est avec eux car il ne revient pas.
Mais le destin finit par rattraper la femme de chambre qui aperçoit l'ombre des jambes de son amour qui fait les 100 pas dans la cour et c'est le coup d'assommoir : il ne comprend pas qu'elle sorte de la chambrette du facteur qui de son côté reste paralysé dans son mouvement, le pichet en équilibre précaire à la main. Et c'est le drame ....

Impossible de décrire la finesse des sentiments qui enveloppe les deux personnages principaux. Henny Porten est une femme au visage magnifique. Ses expressions sont tellement justes qu'il n'y a pas d'équivoque possible. Fritz Kortner a le rôle ingrat du facteur, son humilité ne semble pas feinte, son épanouissement fait plaisir à voir et on se prend à espérer que le bonheur le rattrape enfin après une vie qui semble être passée en marge ou dans l'ombre. William Dieterle encore tout jeune n'apparait que quelques minutes dans le film.

Le film termine dans la tragédie, en effet on comprend que le facteur a voulu s'approprier par la force une part de lumière en interférant dans les messages des deux amoureux qu'il intercepte et échange. Comprenant la terrible supercherie la femme de chambre est déchirée et son amant, compatissant et compréhensif, se montre presque tendre avec le facteur mais ce geste de tendresse est de trop pour un homme qui n'a jamais rien eu, n'a rien et n'aura rien au final. L'amour et ses effets, le mal être sans l'amour ...

Le scénario, les acteurs, les images et la musique de l'édition Grapevine sont juste parfaits. Quelques scènes vous restent en tête par leur grande simplicité et leur très grande force de suggestion, il m'a été impossible de rester indifférente face à ces deux acteurs magnifiques et émouvants.

Ce film se trouve dans Ladies of the German Cinema avec le film Sappho (Grapevine Video).

Ce genre de film intimiste et minimaliste appelé Kammerspiel était en vogue en Allemagne dans les années 20. On trouve davantage d'explications sous http://fr.wikipedia.org/wiki/Kammerspiel






mardi 24 avril 2012

That Girl Montana - Robert Thornby - 1921



Blanche Sweet ...
Montana Rivers
Mahlon Hamilton ...
Dan Overton
Frank Lanning ...
Jim Harris
Edward Peil Sr. ...
Lee Holly (as Edward Peil)
Charles Edler ...
Akkomi
Claire Du Brey ...
Lottie
Kate Price ...
Mrs. Huzzard
Jack Roseleigh ...
Max Lyster


60 minutes env
D'après une histoire écrite par Marah Ellis Ryan, une écrivain qui aurait vécu chez les indiens et qui était populaire à l'époque.


Près de la rivière Kootenai dans un saloon. Lee Holly (Peil Sr) un escroc entraine sa fille (Sweet) qu'il surnomme Monte dans de sales coups. Déguisée en homme et contre son gré elle participe à l'attaque de diligences ou fait connaitre le jeu des autres joueurs de poker à son père. Un jour des joueurs se rendent compte de sa malhonnêteté car un certain Jim Harris (Lanning) l'accuse de l'avoir laissé pour mort quelque temps auparavant. Poursuivi Holly bascule dans la rivière et disparait. Les hommes recherchent la jeune fille qui se cache chez Akkomi (Edler), un indien qui se montre amical et dont le campement se trouve non loin. Akkomi l'y cache pendant deux ans jusqu'au jour où sa blondeur devient gênante et où il décide de la confier à l'un de ses amis blancs, un prospecteur nommé Dan Overton (Hamilton). Montana Rivers c'est son nom maintenant veut bien le suivre pour autant qu'il ne pose pas de question. Dan l'amène à Sinna Ferry chez Mrs Huzzard (Price), une maitresse et généreuse femme qui lui fournit des habits et le gite. Mais un jour Jim Harris fait son apparition et reconnait la jeune fille et dévoile un pan de son passé. Petit à petit il semble pourtant s'habituer à sa présence et lui propose un tiers de sa mine qui semble riche, l'autre tiers revenant à Dan, un ami de longue date. Bien sûr l'ombre du passé ne tarde pas à surgir en la personne d'Holly, mais aussi de Lottie, une femme de mœurs légères qui se loge au saloon ...



Surprenant petit film avec une Blanche Sweet qui se montre telle un garçon dans les premières minutes du films. L’action est très bien faite et on finit par comprendre que ce n'est pas une histoire mais trois histoires entremêlées qui se déroulent sous nos yeux. Bien sûr Montana porte un lourd passé mais elle n'est pas la seule à se montrer discrète sur sa vie d'antan. On ne s'ennuie pas une seconde à suivre la vie de ces protagonistes assez écorchés par la vie et qui ont tous une piètre confiance en l'être humain en général. Malhon Hamilton est du genre grand costaud sympathique, Blanche Sweet est expressive, tous les autres acteurs sont à leur place.

vendredi 23 mars 2012

Körkarlen - Victor Sjöström - 1921



Victor Sjöström ...
David Holm
Hilda Borgström ...
Mrs. Holm
Tore Svennberg ...
Georges
Astrid Holm ...
Edit
Concordia Selander ...
Edit's Mother
Lisa Lundholm ...
Maria
Tor Weijden ...
Gustafsson
Einar Axelsson ...
David's Brother

103 minutes
La Charrette fantôme
teinté

Le soir du nouvel an, peu avant minuit. Un vagabond empêche ses compagnons de se battre et leur raconte que le soir du nouvel an celui qui meurt le dernier de l'année devra conduire la charrette fantôme durant toute la nouvelle année et se charger de récolter les âmes des morts. Un jeune femme de l'armée du salut sister Edit se meurt et fait appeler un certain David Holm. Celui-ci est un homme frustre qui a amené le malheur à tous ceux qui l'ont approché, son propre frère qu'il a poussé à boire, sa femme et ses enfants qui l'ont fui, et tous ceux à qui il a transmis la tuberculose en ne faisant pas attention à ses germes. Petit à petit on découvre la vie qu'il a menée, sans aucune gentillesse envers son prochain. Un soir à la recherche de sa femme il est entré dans les locaux de l'armée du salut d'une petite ville qui venait d'ouvrir un soir de nouvel an. Installé dans un lit propre sister Edit a recousu avec amour son paletot troué. Au petit matin, il a demandé à voir la femme qui a recousu sa veste et pris un malin plaisir à tout redéchirer devant ses yeux. Plus tard alors qu'Edit distribue des tracts pour attirer les pêcheurs à l'armée du salut, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour détourner les autres du droit chemin jusqu'à ce fameux soir de Nouvel an où il boit en compagnie de vagabonds et que Gustafsson s'approche pour l'emmener voir Edit qui se meurt de la tuberculose contractée l'année précédente au contact de David et du paletot qu'elle recousait. David refuse et ses compagnons le tuent en tentant de le convaincre de se rendre au chevet de la mourante. Mort, David aperçoit la charrette fantôme qui s'approche pour l'emmener. Elle est menée par une vieille connaissance, George, décédé une année plus tôt et qui l'emmène maintenant voir Edit qui demande un sursis afin d'aider l'homme qu'elle aime ...

Un drame terrible qui met du temps à démarrer, plusieurs éléments démarrent un peu en même temps, d'un côté Edit qui se meurt dans la lumière et de l'autre David le vagabond qui vit dans une lumière froide et bleutée. Petit à petit la trame se met en place et l'action devient intéressante. La charrette fantôme est tirée par un cheval et son conducteur est chargé de récupérer les corps qui se détachent en filigrane. c'est très joliment fait. Edit pleine de douceur et d'amour ne renonce jamais à amener David sur le droit chemin mais celui-ci fait tout ce qui est en son pouvoir pour résister.

Une scène terrible qui aurait inspiré à Stanley Kubrick une scène à peu près identique lorsque David enfermé dans la cuisine alors que sa femme se prépare à s'enfuir avec ses enfants qui saisit une hache et démonte la porte en s'attaquant tout d'abord à la serrure puis aux pans centraux. La scène est particulièrement choquante. Ce film a bénéficié d'effets spéciaux tout à fait précurseurs pour l'époque, tant la charrette que les morts apparaissent en surimpression, le corps mortel restant immobile au sol. Le nouvel an représente bien une nouvelle vie, le libre arbitre est amené gentiment jusqu'à ce moment terrible où David comprendra le poids de ses actes lorsqu'il verra sa propre femme et ses enfants sur le point de se donner la mort.
La femme qui prend tous les péchés de David sur elle c'est Edit qui paie le prix en contractant sa maladie. De nombreux morts jalonnent ce film qui oscille entre la vie et la mort, mais qui surtout nous indique que le poids de nos action compte énormément dans la vie après la mort. Je ne sais pas si j'ai bien compris la fin, mais visiblement à la mort d'Edith d'autres entités sont sensées venir la chercher alors que George emmène David au dehors pour leur laisser la place.

"Laisse notre esprit mûrir avant de la récolter".


mardi 21 février 2012

Blot (The) - Lois Weber - 1921



Philip Hubbard ...
The Professor, Andrew Theodore Griggs
Margaret McWade ...
His Wife, Mrs. Griggs
Claire Windsor ...
His Daughter, Amelia Griggs
Louis Calhern ...
His Pupil, Phil West
Marie Walcamp ...
The Other Girl, Juanita Claredon
? ..................................Reverend Gates
?                                   Peter Olsen
?...................................Les membres de la famille Olsen
?...................................Walt

91 minutes

En classe, un professeur respectable, Andrew Griggs (Hubbard), donne son cours devant des élèves dissipés qui montrent peu d'inclinaison à vouloir s'instruire. Parmi eux se trouve Phil (Calhern) le fils d'un homme riche. Phil est très intrigué par la fille de Griggs, Amelia (Windsor) qui travaille à la bibliothèque publique dans laquelle il se rend donc souvent. Les Griggs vivent dans un quartier pauvre et tirent le diable par la queue. Leurs voisins les Olsen vivent dans une certaine aisance, le père étant un bottier à succès. Leur fils ainé Peter se montre lui aussi attiré par Amelia, de même le Reverend Gates, un jeune homme érudit mais pauvre lui aussi.
Madame Griggs, une femme de bonne famille semble très fatiguée de se serrer la ceinture. Un jour Amelia prend froid et reste alitée. Les prétendants défilent dans la maison ...


A me relire ce film ne semble pas passionnant. Pourtant il y a quelque chose de touchant dans ces images qui décrivent les conditions difficiles dans lesquelles vivent ces personnes nourrissant l'esprit qui ne touchent pas de salaires à la hauteur de leur tâche, soit le professeur ou le révérend. 
Bon, soit. Le scénario s'attarde longuement et peut-être un peu trop sur les détails marquant la pauvreté, le tapis usé jusqu'à la corde, le fauteuil troué, les chaussures élimées, etc rien n'échappe à la caméra qui se fait une joie de tout nous montrer dans les moindres détails. Les voisins sont décrits de manière peu sympathique, à part le père et le fils Peter. C'est quand même un peu dur à avaler de penser que la raison qui pousse les protagonistes les plus favorisés par la fortune à aider les Griggs ce sont uniquement Amelia et son charme, non ? De plus il semble qu'Amelia soit attirée par le Révérend au début du film, on se demande quand même ce qui a bien pu lui faire changer d'avis en cours de route ? Ok, on nous montre Phil prenant conscience du monde qui l'entoure. Mais s'il tient de beaux discours, il ne change en aucune manière de comportement ni de fréquentation, et cela ne lui coupe de toute évidence pas l'appétit. 
En fait ce sont les personnes qui gravitent autour des deux amoureux qui sont les plus intéressantes : Mme Griggs jouée par Margaret McWade occupe une grande partie de l'écran tout au long du film et se montre vraiment touchante. De même les timides révérend Gates et Peter.... Le comble c'est que je n'ai trouvé nulle part le nom de ces acteurs qui mériteraient une mention. Tout le monde cite Louis Calhern encore tout jeune (ce qui permet de constater qu'il ne changera pas beaucoup physiquement dans les années qui suivront) qui a le physique de l'emploi du jeune homme plutôt superficiel qui va ouvrir les yeux petit à petit !

La réalisatrice Lois Weber est une femme engagée et cela se voit dans ce film plutôt partial qui tente de nous rallier à sa cause par les voies émotionnelles et qui témoigne bien de la vie difficile de cette époque vécue par certaines personnes. Cela en fait un témoignage particulièrement émouvant.







vendredi 10 février 2012

Ace of Hearts (The) - Wallace Worsley - 1921



Lon Chaney ...
Mr. Farallone
Leatrice Joy ...
Lilith
John Bowers ...
Mr. Forrest
Hardee Kirkland ...
Mr. Morgridge, the Society Leader
Raymond Hatton ...
The Menace
Edwin Wallock ...
Chemist (as Edwin N. Wallock)
Roy Laidlaw ...
Doorkeeper

75 minutes


Le rendez-vous des membres d'une société secrète, une nuit de tempête. Un à un les membres se présentent en usant du code secret sur la porte. trois coups lents, trois coups rapides auxquels répondent les coups de l'intérieur. Une chaise est vide, Lilith (Joy) ayant fourni une procuration. La séance du soir consiste à déterminer si "l'homme qui a trop vécu" doit mourir. Le premier membre sollicité, M. Forrest (Bowers), assure qu'il mérite la mort car, en tant que garçon de café, il l'a observé tous les jours prendre son petit-déjeuner à 09h00 précises; M. Farallone (Chaney) appuie son vote, suivi unanimement par tous les membres. La décision étant prise il s'agit maintenant de déterminer qui va exécuter la sentence. M Forrest et M. Farallone tous deux amoureux se rendent mander la belle Lilith car elle est indispensable à ce stade de l'opération.
Des cartes sont sorties et distribuées une à une à chaque membre : le membre qui recevra l'as de cœur sera l'exécuteur. Après deux tours il s'avère que M. Forrest est l'heureux nominé. Ému par la noble tâche il assure s'en acquitter de son mieux le lendemain matin et une bombe lui est remise dont il suffit de tourner un bouton pour qu'elle explose au bout de 5 minutes. Lilith emportée par la beauté du moment lui demande si le fait qu'elle l'épouse lui apporterait davantage de courage et comme la réponse est positive lui propose le mariage le soir même au grand désespoir de M. Farallone qui vacille sous l'émotion.
Alors que les deux tourtereaux font plus ample connaissance et se préparent à leur nuit de noces, M. Farallone désespéré passe la nuit sous leurs fenêtres dans la tempête ...



Un film étonnant non par le thème de l'amour mais par la manière d'y mener, un peu glauque ou plutôt tordu. C'est le deuxième film de Wallace Worsley que je regarde : The Penalty est dans cette même veine composée d'une part de réalisme très sombre et extrême et d'un courant très fort. L'histoire est quand même surprenante et peu usuelle. L'image est d'une grande netteté ce qui apporte un plaisir supplémentaire. John Bowers, un de mes acteurs favoris de cette époque, est magnifique dans le rôle de Forrest, il se montre à la fois fort, noble et tendre, avec des regards très parlants. Leatrice Joy est de même une excellente actrice, ses vêtements un peu sophistiqués lui vont à ravir, son rôle est plus ambigu, pendant un moment je me suis demandée où elle voulait en venir. Lon Chaney est très expressif, tout le monde le sait. Mais ses expressions mélodramatiques semblent quelquefois déjà vues. Comme toutes les bonnes choses il ne faut pas abuser : peut-être ai-je vu trop de film avec lui ces derniers temps, mais toujours est-il qu'il en fait un peu trop à mes yeux, ce qui n'enlève rien à ses talents dans l'art de la pantomime dans le fond.
Le suspens est constant, l'action surprenante et le final vraiment excellent. J'ai beaucoup aimé ce film que l'on peut voir sur Internet Archive (sans son) ou que l'on trouve dans la collection TCM archives.











mercredi 8 février 2012

Sky Pilot (The) - King Vidor - 1921





John Bowers ...
The Sky Pilot
Colleen Moore ...
Gwen
David Butler ...
Bill Hendricks
Harry Todd ...
The Old Timer
James Corrigan ...
Honorable Ashley
Donald MacDonald ...
The Duke
Kathleen Kirkham ...
Lady Charlotte

77 minutes

Au fin fond du Canada, dans un endroit reculé appelé Swan Creek, l'unique détente consiste à dépenser son argent au bar local après le travail. Un jour arrive un pasteur ("sky pilot" en argot) éduqué venu de Montreal (Bowers). Comme les buveurs et joueurs attablés se moquent de lui, il tend une lettre à Bill Hendricks, le contremaître d'Ashley en lui demandant de faire en sorte que le bar soit utilisé le dimanche suivant. Le jour même Bill (Butler) demande aux cowboys de prendre un air compassé et interrompt la cérémonie par ses moqueries sous les sourires d'une grande partie de l'assistance. Pilot demande aux personnes présentes de bien vouloir le faire sortir mais personne ne bouge. Pilot retrousse alors ses manches et flanque une mémorable correction à Bill qui reste assommé pendant que ses comparses chassent Pilot en l'emmenant hors de la ville. Bill se met à sa poursuite et les deux hommes fraternisent. Bill explique alors à Pilot qu'il lui faudra faire ses preuves en tant qu'homme avant de convaincre quiconque dans ces parages et fait engager Pilot comme employé du ranch bien que celui-ci ne sache même pas monter à cheval correctement. Bill se charge de lui apprendre l'art de mener un ranch. 
Non loin de là un vieil homme a perdu la foi suite au décès de sa femme. Il vit seul avec sa fille Gwen (Moore) et subit l'influence d'un voleur local surnommé le Duke qui souhaite dérober une partie des têtes de bétails d'Ashley et qui se met en tête de se débarrasser de Pilot ....



En voilà un chouette western sympathique : l'histoire est simple et bien menée. Petit à petit Pilot fait sa place et gagne le respect des hommes, surtout après un acte héroïque qui le pousse à éviter à Gwen d'être piétinée par le troupeau volé par Duke. Malheureusement elle restera malgré tout handicapée des jambes. Pilot s'occupe de lui remonter le moral pendant que les cowboys lui font une très grande surprise qu'il découvrira le jour de Noel ...

Je m'arrête là pour ne pas dévoiler le suspens. En effet l'issue du film reste malgré tout incertaine jusqu'à la fin. John Bowers est charmant dans le rôle de ce Sky Pilot plein de bonne volonté et David Butler tout à fait à la hauteur de son rôle qui a tout autant d'importance. Les deux hommes se montrent plusieurs fois dans des scènes d'amitié virile qui pourraient prêter à équivoque de nos jours et sont tous deux très séduisants dans leur rôle respectif. Colleen Moore se montre mutine et charmante comme toujours. L'histoire de cette communauté loin de tout qui se range petit à petit est touchante. Une histoire très morale.

Les paysages du Canada sont grandioses, toutes les images de la fin qui se passent dans la neige sont magnifiques. Il existe une vidéo de chez Critics Choice Video avec une musique d'accompagnement par David Schimmel que j'ai trouvée étonnante : en effet il joue de l'accordéon et chante plusieurs fois de manière très simple et basique ...(voire il chantonne quelquefois). J'ai trouvé plutôt cet accompagnement plutôt agréable et sympathique, bien qu'osé. Un film très recommandé.
David Butler se lancera dans la réalisation avec succès vers la fin des années 20. John Bowers se suicidera en 1936 à l'âge de 50 ans en se noyant dans l'océan Pacifique. Sa vie semble avoir inspiré le rôle de Norman Maine dans les deux versions de "A Star is Born".
On trouve ce film aussi chez Harpodeon.
http://www.harpodeon.com/product/The_Sky_Pilot/42096

Obscure Hollywood

http://anagramsci.wordpress.com/2010/07/21/swing-and-miss-sweet-charioteer/

vendredi 27 janvier 2012

Outside the Law - Tod Browning - 1921




Priscilla Dean ...
Molly Madden (Silky Moll)
Wheeler Oakman ...
Dapper Bill Ballard
Lon Chaney ...
Black Mike Sylva / Ah Wing
Ralph Lewis ...
Silent Madden
E. Alyn Warren ...
Chang Lo
Stanley Goethals ...
That Kid
Melbourne MacDowell ...
Morgan Spencer


env 75 minutes

Titre français : les révoltés

Black Mike (Chaney) est un bandit de la pire espèce. Alors que Silent Madden (Lewis) influencé par Chang Low, un chinois éminemment respecté vivant dans le quartier de Chinatown à San Francisco entrevoit de vivre du bon côté de la loi, Black Mike lui tend un piège qui vise à se débarrasser de lui. Seulement blessé, Madden est incarcéré et sa fille Silky Moll (Dean) bascule à nouveau du mauvais côté de la loi grâce aux mensonges de Blackie qui, avec son complice Bill (Oakman), monte un vol de bijoux dans une maison huppée dans le but de faire arrêter Molly qu'il déteste en la dénonçant à la police. Mais Bill tombe amoureux de Molly et lui annonce vouloir renoncer à dérober les bijoux. Molly décide de tenter le coup en changeant le plan à sa manière et les deux voleurs prennent la fuite et se planquent laissant Blackie fou de rage sur le carreau ...



Un chouette film sans trop de prétention qui vous fera passer un bon moment à coup sûr. Je me suis laissée prendre par l'action plutôt originale. Priscilla Dean se montre sous les traits d'une charmante jeune femme au caractère très affirmé et sans scrupule. Wheeler Oakman prête ses traits assez quelconques à Bill qui finit par vous apparaitre très attachant grâce à ses relations avec le petit garçon de l'appartement d'en face de leur planque de Nob Hill. D'ailleurs les scènes avec le kid, que ce soit avec Bill ou Molly, sont vraiment charmantes. Wheeler Oakman a d'ailleurs une carrière impressionnante dans laquelle il joue souvent le rôle du méchant ou un homme de caractère. Lui et Priscilla Dean ont été mariés durant quelques années.
Quant à Lon Chaney, il se montre terrible et fait peur, le visage déformé par la haine. Il joue d'ailleurs aussi le rôle de Ah Wing, le fidèle serviteur de Chang Lo et il faut le savoir pour le reconnaître tellement il est bien grimé !

 On peut voir facilement ce film sur la toile, pourquoi s'en priver ?

Ah Wing / Lon Chaney




lundi 8 août 2011

Müde Tod (Der) - Fritz Lang - 1921



Lil Dagover ...
Young Woman / Das junge Mädchen / Zobeide / Monna Fiametta / Tiao Tsien
Walter Janssen ...
Young Man / Der junge Mann / Franke / Giovan Francesco / Liang
Bernhard Goetzke ...
Death / Der Tod / El Mot / Bogner / Archer
Hans Sternberg ...
Mayor / Bürgermeister
Karl Rückert ...
Reverend (as Carl Rückert)
Max Adalbert ...
Notary / Notar / Schatzmeister / Chancellor
Wilhelm Diegelmann ...
Doctor / Arzt
Erich Pabst ...
Teacher / Lehrer
Karl Platen ...
Pharmacist / Apotheker
Hermann Picha ...
Taylor / Schneider
Paul Rehkopf ...
Grave-Digger / Küster
Max Pfeiffer
Georg John ...
Beggar / Bettler
Lydia Potechina ...
Landlady / Wirtin
Grete Berger ...
Mother / Mutter

114 minutes
Aussi connu sous le titre de Destiny ou de Weary Death
Titre français : Les trois lumières


Deux amoureux voyagent en diligence. La jeune femme (Dagover) et le jeune homme (Janssen) sont bientôt rejoints par un mystérieux étranger (Goetzke) : grand et vêtu d'une cape noire, il tient dans sa main un long bâton surmonté d'un squelette. Ce mystérieux étranger a déjà fait bien jaser les notable d'un petit village où il a fait l'acquisition, grâce à une forte somme d'argent, d'un terrain attenant au cimetière autour duquel il a fait ériger un mur gigantesque qui ne permet pas de jeter un coup d'oeil dans le périmètre et qui ne comprend ni porte, ni entrée d'aucune sorte.


A l'auberge où les deux amoureux se désaltèrent en utilisant la coupe spéciale destinée aux jeunes mariés, l'étranger s'installe sans façon à leur table et la jeune femme, horrifiée, fait tomber la coupe qui se brise en apercevant l'ombre du squelette devant elle. Nerveuse elle se rend à la cuisine et, à son retour dans la salle, se rend compte que son bien-aimé a disparu, de même que l'étranger. 
Hagarde, elle part à sa recherche et finit par aboutir, épuisée, au pied de la muraille de l'étranger où elle voit, comme en rêve, les fantômes des personnes décédées traverser le mur. L'herboriste la recueille et, alors qu'il lui prépare une tisane, elle s'empare d'une fiole pour se suicider et découvre alors une porte gigantesque derrière laquelle monte un immense escalier qu'elle emprunte, pour finir face à l'étranger, la mort en personne, entouré de millier de cierges représentant les vies humaines, qu'elle supplie de lui rendre l'amour de sa vie. La mort, tout d'abord inflexible, finit par céder et lui désigne trois cierges presque consumés en lui indiquant que si elle arrivait à sauver l'une de ces trois personnes ou les trois, alors elle lui rendrait son bien-aimé. On découvre alors les vies parallèles de trois couples, l'un musulman, l'autre italien et le dernier chinois, qui ont le malheur de ne pas plaire à plus puissant qui tente de faire abattre les jeunes hommes ou de s'emparer des jeunes femmes ...



 Un film d'une grande poésie composé d'images parfaitement maîtrisées. Les vies des couples en parallèle sont assez identiques : un couple dont l'amour est sincère est séparé pour des raisons diverses. les décors très soignés. On bascule ainsi d'un palais des mille et une nuits à un palais vénitien, puis au fin fond de la Chine. Lil Dagover est magnifique dans tous ces rôles aux noms très symboliques, dans le rôle de la femme aimante prête à tout pour son bien-aimé, incarné par Walter Janssen, un jeune homme avenant.
Ce qui frappe surtout c'est l'image de la mort incarnée par Bernhard Goetzke, un homme très grand et très droit au visage particulier et au noble port de tête. Les effets spéciaux sont particulièrement percutants, bien sûr la scène des fantômes est très poignante, l'ambiance au milieu des cierges qui se consument est très particulière, la scène finale vous prend aux tripes, et les tours de magie en Chine (la petite armée, le cheval, etc.) ne sont pas en reste. Émouvant à plus d'un titre, ce film expressionniste est captivant du début à la fin.








dimanche 6 mars 2011

White Oak - Lambert Hillyer - 1921



William S. Hart ...
Oak Miller, a gambling man
Vola Vale ...
Barbara
Alexander Gaden ...
Mark Granger
Robert Walker ...
Harry
Bert Sprotte ...
Eliphalet Moss (as Bertholde Sprotte)
Helen Holly ...
Rose Miller
Chief Standing Bear ...
Long Knife

64 minutes

Sur un bateau du Mississipi, Mark Granger (Gaden) un homme peu recommandable à l'aspect honorable presse une jeune fille à se compromettre. Pour lui échapper, celle-ci saute à l'eau. Entre temps, un joueur, Oak Miller (Hart) apprend que sa sœur va se marier sur un bateau du Mississippi. Craignant pour elle, il rejoint le bateau. Voyant sa sœur malade et alitée, il cherche Granger qui a profité de son arrivée pour s'enfuir. Sa sœur, dépressive, est soignée par une jeune indienne et Barbara (Vale) qui aime Miller qui l'aime sans oser le lui dire. Un jour Miller se méprend en l'apercevant dans les bras d'un homme qui n'est autre que son frère, chassé de la maison par un père violent qui tient la banque. Entre temps Granger fait sa réapparition sous les traits d'un barbu joueur et montre son intérêt pour Barbara. Rose Miller meurt et Oak promet de ne pas chercher vengeance. Lorsque le père de Barbara est assassiné à la banque et que Barbara disparaît, Miller prend le blâme sur lui en déposant son revolver à côté du cadavre pour la protéger. Granger force Barbara à le suivre dans un convoi qu'il s'apprête à dévaliser ...



Ce n'est pas vraiment un western, plutôt un drame situé dans un cadre historique, aux alentours des années 1850 près du Mississippi. Même si on verra des indiens vers la fin, même si la plupart des hommes portent un revolver et si les pétoires se rechargent avec de la poudre ...
Hart porte un haut de forme et une redingote, une coupe de cheveux pas très heureuse non plus et l'intrigue est compliquée à suivre à plus d'un titre, en particulier la partie finale de l'attaque du convoi par les indiens  et l'action de Granger et de ses acolytes : en effet on peut penser que si Barbara ne désire pas suivre Granger elle aurait pu se réfugier auprès d'honnêtes colons, à moins que la présence de son frère e l'empêche d'agir ? d'ailleurs la présence du frère est peu claire aussi (il semble honnête lorsqu'il parie à la table de Hart, on le retrouve avec Granger, est-il alors un bandit où cherche-t-il un refuge après le crime de son père - d'ailleurs, finalement, est-ce vraiment lui qui a tué le père ou l'affreux Granger ??). Mais puisque le frère tiraillé entre son désir de la protéger et la peur de la punition (donc c'est bien lui qui a tué alors ?) quitte le convoi pour chercher du secours, c'est donc qu'il choisit de protéger sa soeur ... enfin, ce film pose beaucoup de questions (j'avoue n'avoir pas compris finalement, si de l'argent a été volé à la banque ?) - de plus sachant que Granger n'a pu faire de mal à Rose, la sœur de Oak, on se demande bien pourquoi elle se meurt dépressive après son bain dans le Mississippi ? Autres temps, autres meurs sans doute.

L'évasion de Oak aidé par le chien de Barbara (un acteur par ailleurs très naturel) est tirée par les cheveux mais plutôt sympathique. 
Un louable effort de Hart pour changer de registre, mais Lambert Hillyer nous a habitué à mieux. Pour les fans de Hart !


Image : Silent Hollywood

vendredi 11 février 2011

Sheik (The) - George Melford - 1921



Rudolph Valentino ...
Sheik Ahmed Ben Hassan
Agnes Ayres ...
Lady Diana Mayo
Ruth Miller ...
Zilahl (a marriage market prospect)
George Waggner ...
Yousaef (tribal chieftain) (as George Waggener)
Frank Butler ...
Sir Aubrey Mayo
Charles Brinley ...
Mustapha Ali (Diana's guide) (as Charles Brindley)
Lucien Littlefield ...
Gaston (French valet)
Adolphe Menjou ...
Raoul de Saint Hubert
Walter Long ...
Omair (the bandit)

80 minutes

Une jeune anglaise, Lady Diana Mayo (Ayres), se retrouve aux portes du Sahara. Aventurière et moderne, elle désire s'enfoncer dans le désert avec quelques bédouins pour seule compagnie. La veille de son départ, le Sheik Ahmed Ben Hassan (Valentino) et sa suite se rendent dans l'hôtel pour une cérémonie de mariage privée. Les anglais sont donc priés de vider une partie des lieux. Choquée, Lady Diana se déguise en danseuse arabe et se faufile dans la salle dans le but d'assister à la cérémonie. Très vite elle est repérée par le Sheik qui, tombé sous son charme, va organiser son enlèvement le lendemain ...



"Pale hands I love,
Beside the Shalimar,
Where are you now,
Who lies beneath your spell" 

Pas étonnant que ce film ait tant fait parler de lui. Bien sûr, actuellement, il est carrément très désuet. Mais on peut imaginer le choc à l'époque !
Valentino écarquille les yeux dans ce qui se veut partiellement un regard, heu,  disons lubrique ? qui ressemble plutôt à un accès de démence subite. Agnes Ayres joue la femme libérée qui lorsqu'il s'agit de faire seule face au Sheik se retrouve en petite fille démunie.
Adolph Manjou incarne l'ami français du Sheik, qui lui rappelle les bonnes manières européennes.
Bien sûr un méchant bandit va désirer lui-aussi la "blanche" séquestrée par son ennemi et va l'enlever ce qui permettra à Lady Diana de comprendre son amour pour Ahmed. Évidemment, le Sheik n'est finalement pas arabe mais le fils adoptif d'un couple anglo-espagnol en perdition dans le désert. Ainsi l'honneur est sauf, et c'est une des grandes pirouettes de l'époque qui ne tolère pas les mariages interraciaux.

A voir par curiosité, mais sans plus.



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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