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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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dimanche 24 mars 2013

Say It With Songs - Lloyd Bacon - 1929




Al Jolson ...
Joe Lane
Davey Lee ...
Little Pal
Marian Nixon ...
Katherine Lane
Holmes Herbert ...
Dr. Robert Merrill
Kenneth Thomson ...
Arthur Phillips
Fred Kohler ...
Fred, Joe's Cellmate
Frank Campeau ...
Officer
John Bowers ...
Dr. Burnes, surgeon
Ernest Hilliard ...
Radio Station Employee
Arthur Hoyt ...
Mr. Jones
Claude Payton ...
Judge


95 minutes
Titre français : Chante-nous ça

Joe Lane est un artiste de variété qui présente des émissions de radio très populaires dans lesquelles il chante. Marié à Katherine il a un fils qu'il appelle affectueusement Little Pal. Heureux et plein de joie de vivre il a la faiblesse d'avoir un gros penchant pour la boisson et pour le jeu. Ainsi donc il passe des soirées sans rentrer à la maison où sa femme, une ancienne infirmière, l'attend.
Katherine repousse les avances de Arthur Phillips, le patron de la station radio et ami de Joe qui souhaite l'utiliser pour booster la carrière de Joe.
Katherine annonce à Joe que ça ne peut plus durer ainsi et Joe propose de s'en aller les yeux emplis de larmes. En l'entendant parler à Pal elle finit par changer d'avis et lui avoue plus tard que Arthur n'est pas l'ami que Joe croit avoir. Furieux Joe rejoint Art et ne peut s'empêcher de réagir lorsqu'il voit son pseudo ami se réjouir de l'invitation qu'il transmet à venir manger en soirée, sachant que cela signifiait l'accord de sa femme aux propositions malhonnêtes de son patron.
Les deux hommes en viennent aux mains et dans la bagarre Art heurte de la tête un socle qui le laisse assommé. Joe s'en retourne à la station radio mais Art meurt sur le trottoir. Joe est arrêté et mis en prison ...


Le vrai mélodrame dans tous les sens du terme et un film trop excessif dans de nombreux domaines : de nature très exubérante Al Jolson en fait beaucoup (j'allais ajouter "trop" je me retiens pour cet artiste très chaleureux et très vibrant ...) qui se montre d'ailleurs plus d'une fois touchant. Les critères de cette époque ne sont évidemment plus les mêmes et le scénario se compose de trop de "trop" dans tous les domaines, à savoir les chansons, les clichés, etc
Après ses succès dans le Jazz Singer (première voix enregistrée dans un film en 1927) et de Singing Fool en 1928, ce film, le 1er intégralement parlant pour Al fut un flop dès sa sortie.
En face de cet homme exubérant qui exhale la vie par tous les pores de sa peau et de sa voix, les acteurs lui donnant la réplique ont l'air calmes et posés. Le petit Davey Lee est tout mignon et ne vieillit pas au cours de l'histoire, Marian Nixon est charmante dans le rôle de cette femme aimante et fidèle, Holmes Herbert qui n'apparait qu'en fin de film est l'homme fiable et stable avec classe, Fred Kohler, le compagnon de cellule de Joe se montre plein de compassion et de gentillesse et ça fait plaisir de le voir dans ce genre de rôle pour une fois. Pour terminer on a la chance de voir pendant quelques secondes John Bowers, un acteur qui avait un grand succès quelques années auparavant, dans le rôle du médecin qui annonce à Joe que son fils devra être opéré par un spécialiste. C'est la première fois que je l'entendais parler !
Bizarrement le film qui nous montrait Al et Katherine séparés finit sans transition par une chanson "I'am in Seventh Heaven" qui nous apprend que le couple s'est recomposé. Dans ce film Al chante 7 chansons, certaines plusieurs fois ! La plupart ne sont pas très bonnes, ce qui n'aide pas.

A voir par curiosité certes, mais aussi surtout pour l'incommensurable énergie de cet acteur attachant dont le nom sera encore cité longtemps dans l'histoire du cinéma.


lundi 18 mars 2013

Madame X - Lionel Barrymore - 1929


Lewis Stone ...
Floriot
Ruth Chatterton ...
Jacqueline
Raymond Hackett ...
Raymond
Holmes Herbert ...
Noel
Eugenie Besserer ...
Rose
John P. Edington ...
Doctor
Mitchell Lewis ...
Colonel Hanby
Ullrich Haupt ...
Laroque (as Ullric Haupt)
Sidney Toler ...
Merivel

95 minutes
Nominations à l'Academy awards 1930 : Best actress in leading Role et Best Director

Une femme abandonne son mari et son petit garçon pour suivre un autre homme. Quelques années plus tard apprenant que son fils est malade elle demande à le voir une fois mais son mari au bord de l'épuisement refuse.
Jacqueline dérive donc sans but pendant qu'un ami de la famille lui-même épris de la femme mariée revient en ville après avoir quitté le pays pour éviter de s'immiscer dans la vie du couple et casser ainsi son amitié pour Floriot.
L'homme qu'elle avait suivi étant décédé, Jacqueline poursuit une longue descente aux enfers jusqu'au jour où un homme menace de révéler son passé à son fils et qu'elle finira par abattre pour faire taire. Sur le point d'être jugée, elle ignore que l'avocat commis d'office à sa défense est son propre fils dont c'est le premier cas ...


J'ai beaucoup de peine avec ce genre d'histoire car les vies dépeintes sont à des années lumières de ma propre vie ce qui provoque inévitablement de nombreuses questions. 
J'avoue que je ne comprends rien au fonctionnement de ces personnes. Comment après tant d'années la mère peut-elle dire qu'elle veut voir son fils une dernière fois ? (le mari refuse et on le comprend), et n'est-ce pas dans la logique des choses et des mœurs de cette époque que le mari trompé qui se retrouve seul avec un fils à élever lui dise que sa mère est morte après tant d'années ? Bref une histoire qui ne tient pas la route : Ruth Chatterton est une bonne actrice du temps du muet mais ici elle joue étrangement. Sa voix n'est pas convaincante, larmoyante, gémissante et très pénible, ses paroles ne semblent pas sincères et sonnent artificielles, alors que ses expressions et sa métamorphose physique apparaissent visiblement justes, ce qui me fait dire que ce film serait bien mieux sans le son des paroles (en ce qui concerne Jacqueline en tous cas). Quand même il est difficile de compatir avec cette femme ...

Lewis Stone et Holmes Herbert (et Eugenie Besserer !) sont plus convaincants quant à eux mais leurs rôles ne sont pas franchement réalistes. Lewis Stone réalise après que le vieil ami de la famille lui avoue avoir été amoureux de sa femme qu'il a été cruel avec elle. La cruauté de la mère personne n'en parle. 
Quant à la plaidoirie de l'avocat elle est presque risible, il est navrant de voir ce pauvre garçon prendre parti pour cette femme qu'il n'est pas sensé connaitre en laissant couler de grosses larmes d'enfant perdu. 
Pourquoi prendre parti d'ailleurs ? Selon l'adage on récolte ce que l'on sème. Pourquoi alors faire tout un plat de cette situation sachant qu'il y a toujours un prix à payer ?
Je m'arrête là car vous l'aurez compris je n'ai pas beaucoup apprécié ce film inutilement mélodramatique à mes yeux.




mardi 12 mars 2013

The Kiss - Jacques Feyder - 1929



Greta Garbo ...
Irene
Conrad Nagel ...
André
Anders Randolf ...
Guarry
Holmes Herbert ...
Lassalle
Lew Ayres ...
Pierre
George Davis ...
Durant

62 minutes
Titre français : Le baiser

Une jeune femme mariée, Irene Guarry, voit en cachette un jeune avocat, André qu'elle rencontre au musée des beaux-arts. Sachant que son mari ne divorcera jamais elle suggère qu'André l'emmène au loin mais celui-ci lui explique que si pour lui ce serait facile, elle ne pourrait certainement pas vivre de cette façon. Les deux amants décident donc de se séparer. Guarry, bien qu'ayant des revers de fortune se doute que sa femme le trompe et la fait suivre par un détective qui lui rapporte que sa femme voit un jeune homme, Pierre Lassalle.
Au cours d'une soirée mondaine Irene est courtisée par Pierre qui du haut de ses 18 ans est très amoureux d'elle. Mais après le début du repas apparait André, venu la voir une dernière fois avant son départ pour la Capitale. Après qu'elle ait dansé avec Pierre, Irene retrouve André derrière un buisson et l'embrasse passionnément dans un dernier baiser d'adieu. Le lendemain Pierre déclare sa flamme à Irene qui ne le prend pas au sérieux. Le soir alors que son mari se rend chez Lassalle pour convenir d'un prêt visant à le tirer d'affaire financièrement, Pierre fait mine de passer par hasard et demande à embrasser Irene avant son départ pour ses études. Alors qu'elle l'embrasse gentiment le jeune homme s'embrase et se jette sur elle alors que son mari s'en revient justement car il ne se sent pas bien. Devenu furieux devant la scène qui se joue devant ses  yeux il se précipite sur le jeune homme qu'il se met à battre violemment. La porte se referme et un jeune homme très tuméfié rentre à la maison et on comprend que Guarry vient d'être tué ...

Parce que cet amour n'est pas franchement transcendant, le film ne décolle jamais vraiment ... Dans le fond il s'agit là d'un amour qui se contente de pas grand chose. Pour n'avoir pas compris que l'amour d'un jeune homme de 18 ans était passionné, Irene considère Pierre comme un enfant (ce qui soit dit en passant n'est pas très fin !). Bien que gentiment elle ne le prend pas au sérieux alors que pour Pierre, innocent et idéaliste, le moindre des signaux émis par Irene est une preuve d'amour. 
Grave erreur pour une femme mariée genre diva sur son piédestal qui n'a jamais dû connaitre les émois de l'adolescence ! Jusqu'ici on peut imaginer que cette femme a alors épousé son mari un peu par la force des choses bien que le réalisateur ne nous dise rien sur son passé. Par contre il prend soin de nous faire passer Irene pour une épouse qui fait son devoir de femme mariée plutôt bien. Soit.

Jusqu'à la fin du film nous ne saurons donc rien sur la façon dont sera tué Guarry mais on imagine que Pierre le tue en légitime défense après que le mari furieux ait sorti un revolver par exemple. Ensuite il est plausible qu'Irene tente de protéger Pierre qui a toute sa vie devant lui et elle prend le crime sur elle. Que nenni ... sans rien dévoiler de la fin, au final tout le monde se montre dans le fond bien petit et misérable : Irene car elle est coupable, Pierre parce qu'il est capable du pire et ne sait pas gérer ses pulsions, André parce qu'il se contente de la petitesse d'Irene malgré ses airs de grandeurs, le père de Pierre parce qu'il ment pour protéger son fils .... Quand même c'est un peu décevant, le kiss reste juste un kiss, l'amour c'est une autre paire de manche tout compte fait !
D'ailleurs on se demande même ce qu'Irene trouve à André qui se montre mollement énamouré avec des yeux de merlan frit car le mari avait l'air bien vivant lui au moins (avant d'être assassiné bien sûr) ! 

Ceci dit les images sont bien, les décors aussi, le film cohérent, les moments d'hésitation sur les réponses à donner pendant l'interrogatoire de la police sont fort bien exprimés ... Les croquis faits au tribunal sont très représentatifs des pauses prises par Irene durant le procès ... par contre la coupe de cheveux de Garbo alors que la police enquête n'est pas très réussie, comme si on voulait nous indiquer par là qu'elle était coupable !
A un moment les trois femmes de ménage du tribunal commentent le crime. L'une d'elle dit "dans le fond cette femme est courageuse car elle a fait ce que plus de la moitié des femmes souhaite faire en se débarrassant de leur mari".  Ha ha, j'imagine sans peine que ce doit être vrai pour au moins la moitié des maris aussi !


Perso je ne suis pas du tout convaincue par cette histoire. Imaginons la suite. Ils s'aiment, ils s'en vont loin car ils veulent cacher leur amour qui pourrait les trahir ... et pis quoi ? mmmhhh ? je vous le demande, le temps passe, ils reviennent et retrouvent Pierre par hasard peut-être ? Marié il est maintenant un père de famille respectable et Irene fait le petit déjeuner de son mari chaque matin avant qu'il n'aille plaider au barreau défendre d'autres pauvres accusés qui se prétendent innocents tout en se remémorant la vérité ? géniale perspective, non ?
Vous me direz que la plupart des films pourraient évoquer une fin identique, et c'est bien possible. Mais on imagine en général que les protagonistes vont vivre une aventure intéressante par la suite. Ici pas du tout, rien ne le laisse penser en tout cas.

Des décors intéressants :





vendredi 22 février 2013

The Pace That Kills - William A. O'Connor, Norton S. Parker - 1928


Owen Gorin ...
Eddie Bradley
Thelma Daniels ...
Mary Jane, Eddie's Sweetheart
Florence Turner ...
Mrs. Bradley
Florence Dudley ...
Grace Bradley
Harry Todd ...
Uncle Caleb
Arnold Dallas ...
Handsome Nick
Virginia Roye ...
Fanny O'Reilly

64 minutes
Remake en 1935 sous le titre Cocaine Fiends

Un jeune campagnard se voit offrir un poste en ville grâce à une ancienne relation de sa mère. Celle-ci est heureuse pour son fils en espérant qu'il retrouvera sa soeur qui ne donne plus signe de vie. Eddie dit au revoir à sa fiancée Mary Jane qui promet de l'attendre. 
Au magasin au département des emballages, Eddie fait la connaissance de Fanny, une jeune femme moderne. Un soir il refuse de sortir avec elle prétextant un mal de tête. Aussitôt Fanny ouvre un petit sachet en lui montrant comment sniffer la poudre qui va le soulager. Vite remis d'aplomb Eddie passe une soirée en ville plutôt onéreuse. La jeune femme verse encore de cette fameuse poudre dans leurs boissons histoire de se sentir bien. Durant la soirée Eddie croit reconnaître sa soeur qui fait mine de ne pas le connaître car elle sort avec une grosse pointure de l'Underground.
Plus tard, Eddie découvre les soirées dope où l'ambiance bat son plein. Devenu accro, Eddie commence à piquer dans la caisse du magasin et les deux compères sont virés. Dans l'impossibilité de payer son loyer il est de plus chassé de chez lui. 
Accueilli par Fanny, commence alors la descente aux enfers, les doses ne lui suffisant plus il passe à la morphine, puis à l'opium et enfin à l'héroïne. Pour lui fournir son kick, Fanny commence à se prostituer. Un soir complétement shooté dans une fumerie d'opium Eddie retrouve sa soeur qui se drogue elle aussi. Elle vient d'ailleurs d'abattre le gangster avec lequel elle sortait et sera arrêtée par la police tandis qu'Eddie retrouve Fanny qui lui annonce être enceinte. C'est le sommet pour Eddie qui souhaiterait revenir en arrière et retrouver sa gentille fiancée. Fanny se jette donc à l'eau ...


Un film en forme de plaidoyer pour donner un contrôle médical aux toxicomanes. Le film décrit les étapes de la déchéance d'un pauvre garçon innocent de la campagne pris dans l'engrenage diabolique. Les images sont percutantes, les mécanismes de la drogue sont décrits de façon assez soft, l'histoire sans complaisance ni jugement. Il s'agit simplement là d'une mise en garde contre un fléau terrible grâce à cette histoire de longue descente aux enfers vécue par les deux protagonistes principaux et l'attente de la mère et de la fiancée qui n'ont plus de nouvelles du jeune homme et de sa soeur.
D'un point de vue logique on s'étonne quand même que Fanny reste maitresse d'elle sans basculer dans les drogues dures alors qu'elle était déjà accro bien avant Eddie, de plus on se demande comment il se fait qu'elle ait toujours son appartement et d'où elle tirait son argent au départ. Bien sûr ça n'a pas d'importance puisque le but de ce film est de dénoncer la dépendance à la drogue.
Owen Gorin est un acteur né à Hambourg. Le producteur Willis Kent est connu pour ses productions à petits budgets dont des westerns B avec Reb Russell. Il s'associe pendant un temps avec Dorothy Davenport, la veuve de Wallace Reid.
On trouve ce film chez Grapevine Video.






mercredi 20 février 2013

Fighters of the Saddle - Robert J. Horner - 1929

Art Acord ...
Dick Weatherby
Peggy Montgomery ...
Nesta Wayne
John Lowell ...
Henry 'Bulldog' Weatherby
Tom Bay ...
Pete (Dick's cousin)
Jack Ponder ...
Tom Wayne
Betty Carter ...
Patty Wayne
Lynn Sanderson ...
Art Wayne

46 minutes

A San Pablo, une petite ville que le progrès rattrape. Un homme d'affaires fait sa fortune en ayant anticipé la construction d'une route ce qui lui permet de revendre les terrains acquis à bon prix. Surnommé Bulldog il veut mettre la main sur le ranch Wayne, dernier bastion à lui avoir résisté. Comme le père Wayne est décédé, il met la pression sur le fils Tom qu'il fait accuser, grâce à un coup monté par son neveu Pete, du vol de son coffre. Tom est arrêté mais assez vite libéré. Il rejoint le ranch où se trouve sa soeur Nesta ainsi que ses deux petits frère et soeur, Art et Patty. Le propre fils de Bulldog, Dick, est envoyé vider le ranch de ses habitants. Mais Dick comprend que son père n'est pas honnête et prend le parti de la famille Wayne ... 

Un western sans armes. Art Acord se fait rosser plusieurs fois par son cousin et son père ne veut plus entendre parler de lui. Il se montre plutôt touchant dans ce film atypique et ce rôle de fils plutôt doux. A la fin le père veut embrasser la jeune fille et c'est assez louche ... à croire que le père a toujours un grand ascendant sur son fils ?
Peggy Montgomery ouvre de grands yeux innocents. Le cousin joué par Tom Bay a des petits airs de Guinn  Big Boy Williams. Jack Ponder dans le rôle de Tom Wayne n'aura qu'une courte carrière cinématographique.
L'action n'est pas passionnante et ne dure pas très longtemps. Il semble manquer quelques scènes mais c'est l'occasion de regarder un film avec Art Acord donc on ne fait pas trop la fine bouche !

A noter que ce film s'intitule Fighters in the Saddle ou Fighters of the Saddle (et bien sûr ce titre se réfère aux hommes de main du père !)

samedi 2 février 2013

The Charlatan - George Melford - 1929


Holmes Herbert ...
Count Merlin aka Peter Dwight
Margaret Livingston ...
Florence Talbot
Rockliffe Fellowes ...
Richard Talbot (as Rockcliffe Fellowes)
Philo McCullough ...
Dr. Walter Paynter
Anita Garvin ...
Mrs. Paynter
Crauford Kent ...
District Attorney Frank Deering (as Craufurd Kent)
Rose Tapley ...
Mrs. Deering
Fred MacKaye ...
Jerry Starke
Dorothy Gould ...
Ann Talbot

60 minutes
Titre Français : Le devin


Florence Talbot est poussée par l'une de ses amies, Madame Deering, à consulter un voyant très en vogue. Le Count Merlin, c'est son nom, la reçoit séance tenante dans son cabinet car il attend ce moment depuis fort longtemps. En effet il se trouve que Florence est son ex-femme enfuie une quinzaine d'années auparavant avec Richard Talbot.
Florence se montre d'abord très sceptique mais les "révélations" du comte font bien sûr mouche. Au travers de sa boule cristal, Merlin alias Peter Dwight revoit ce pan de sa vie où le couple heureux travaillait dans un cirque, Florence comme acrobate et lui comme clown. Un soir Florence disparait brutalement de sa vie en emmenant leur petite fille, le laissant effondré...
Invité spécialement chez les Talbots qui organisent une soirée pour les curieux, il revoit enfin sa fille à laquelle il prédit beaucoup d'amour. Le soir avant le repas il surprend le docteur Paynter dans la chambre de Florence qui prétend avoir la migraine. Il comprend que Florence projette de s'enfuir avec Paynter et de quitter son mari.
Après le repas Peter sort le grand jeu en faisant disparaitre la personne qui possède une certaine carte qui n'est autre que Florence. Or le tour de passe passe tourne mal car Florence ne reparait pas mais sera retrouvée morte dans l'arrière de l'armoire magique. Aussitôt les soupçons du procureur Deering se portent sur le charlatan qui n'est pas du tout prêt à se laisser arrêter et qui a plus d'un tour dans son sac ....


Un petit joyau d'équilibre et de suspens qui tient en haleine durant les 60 minutes que dure ce film.
Le décors où reçoit le voyant est particulièrement somptueux : des tentures immenses, des rideaux, une ambiance mystérieuse et orientale, des flammes, etc sans parler du personnel vêtu comme dans les mille et une nuits. Holmes Herbert (voir ici sa biographie) est presque méconnaissable et semble avoir lu dans une boule de cristal toute sa vie. la moustache et la barbiche lui donnent un petit air exotique et ses beaux yeux paraissent plus perçants que jamais.
Margaret Livingston est une habituée de ce genre de rôles de garces qu'elle incarne toujours de belle manière. Ici son caractère est assez complexe, dans le fond elle vit quand même depuis plus de 15 ans avec Talbot et semble une mère aimante. On se doute par contre qu'elle ne va pas emmener sa fille cette fois-ci. Celle-ci maintenant adulte sous les traits de Dorothy Gould est éprise de Jerry/Fred MacKaye. Dans une scène on voit qu'elle se jette dans les bras de Richard Talbot/Rockliffe Fellowes son père depuis 15 ans et qu'elle semble l'aimer sincèrement.
Chacun des protagonistes apporte une touche personnelle humaine.
Le docteur est incarné par Philo McCullough, un acteur qui a une carrière cinématographique qui court sur plus de 50 ans. Crauford Kent a une jolie ressemblance avec Holmes Herbert ce qui sera exploité dans le film ...
Le scénario est tout à fait surprenant, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les revirements qui s'enchainent de belle manière. Rien n'est si évident et les apparences jouent contre Peter. De rebondissement en rebondissement on apprendra la vérité tout en passant un excellent moment !
Un film édité chez Grapevine Video que l'on trouve facilement.

On reconnait Bernard Siegel dans le rôle de Rasha, l'assistant du comte Merlin. 

mardi 11 décembre 2012

The Arizona Kid - Horace B. Carpenter - 1929



Art Acord ...
Bill 'The Arizona Kid' Strong
Carol Lane ...
Mary Grant
Cliff Lyons ...
Red Hank
Lynn Sanderson ...
Bud Jenkins
James Tromp ...
Postmaster Stebbins
Bill Conant ...
Sheriff Morton
Horace B. Carpenter ...
Jake Grant (as H.B. Carpenter)
George K. Hollister ...
Manuel Labor (as George Hollister)
Star the Horse ...
Star, Bill's Horse
Rex the Dog ...
Rex, Bill's Dog

Parfois intitulé par erreur Pursued
Moins de 60 minutes

Thw Arizona Kid (Acord) passe pour un original. Sur la trace de bandits il n'hésite pas à s'habiller de manière voyante et se comporte comme un pied tendre qui ne saurait pas monter à cheval.
Justement les bandits ont kidnappé Jake Grant (H.B. Carpenter en personne) après avoir dévalisé un transport de fonds et The Kid débarque en toute innocence. Pour occuper les hors-la-loi il fait des tricks avec son lasso et fait le show avec son cheval Star.
Quand la fille de Jack, sur les traces de son père fait son apparition, les bandits se montrent très intéressés par elle et The Kid ruse pour la soutirer des mains des affreux jojos emmenés par Red Hank (Lyons).


Les westerns comiques sont toujours un peu déprimants. Là on a un héros qui fait le pitre, il démontre son agilité au lasso sans problème et son cheval Star nous gratifie de quelques tricks. Pourtant c'est un style peu convaincant pour Art Acord dont la carrière va bientôt se terminer abruptement.




mardi 13 novembre 2012

Linda - Dorothy Davenport - 1929



Warner Baxter ...
Dr. Paul Randall
Helen Foster ...
Linda
Noah Beery ...
Armstrong Decker
Mitchell Lewis ...
Stillwater
Kate Price ...
Nan
Allen Connor ...
Kenneth Whitmore (as Allan Connor)
Bess Flowers ...
Annette Whitmore

75 minutes


Dans les montagnes, Stillwater (Lewis) cherche à vendre son bois à la menuiserie du coin. Le nouveau contremaitre en la personne d'Armstrong Decker (Beery) refuse d'entrer en matière. Stillwater contrarié revient chez lui où l'attendent ses nombreux enfants et sa femme, épuisée par le labeur. Son ainée Linda (Foster) aide de son mieux sa mère et s'occupe des plus jeunes.
Les enfants partent à l'école et sur le chemin Linda rêvasse et lit sur un arbre. Elle sauve un petit oiseau tombé du nid et alors qu'elle essaie de le remettre dans son nid Decker apparait. Il est tout de suite charmé par cette jeune fille innocente et l'aide à remettre l'oiseau dans les branches. Linda lui lit un bout du livre contant l'histoire de Pocahontas et Decker décide de négocier le bois de son père à sa façon. 
Le père trop heureux de se débarrasser d'une bouche à nourrir et de vendre son bois donne Linda en mariage à Decker mais Linda fait la connaissance du Docteur Paul Randall (Baxter), un voisin venu vendre son terrain; elle tombe sous le charme de cet homme cultivé et plein d'égards. Lorsque son père lui présente son futur mari en la personne de Decker, elle le repousse mais lorsque son père se met à battre sa mère elle se résout à accepter malgré tout, d'autant plus que le docteur et reparti pour la ville.
Le mariage a lieu et contre toute attente Decker est un homme qui se montre bon et qui n'a de cesse de plaire à sa petite missus. Mais un jour en son absence survient une femme qui tient un petit garçon à la main qu'elle dit être le fils de Decker. Linda, alors enceinte, quitte la maison et avec l'aide de Nan la colporteuse du coin se cache pour accoucher d'un petit garçon. Decker est fou de douleur car il comprend que sa petite honey s'est méprise car jamais il n'a épousé la femme qui prétend être son épouse, pire, l'enfant ne peut être de lui ...



Cela pourrait être un conte de fée, on a la famille nombreuse, la pauvre fillette aimante et pleine de bonne volonté, le mariage forcé et le prince charmant en la personne du docteur.  Mais Ô surprise contre toute attente le vilain qui convoite la petite fille innocente est un homme somme toute  conscient de son bonheur qui fera tout pour rendre heureuse le petit rayon de soleil qu'il a épousé. Noah Beery est au sommet de son art, jamais il ne m'a paru plus touchant dans le rôle de cet homme rude qui aime sincèrement et de tout son cœur la petite Linda.
Celle-ci joué par Helen Foster est un adorable petit bout de femme; âgée de 22 ans à l'époque elle passe de l'enfance à la jeune mère, à la jeune fille inculte à la femme cultivée avec beaucoup d'aisance. Son beau visage exprime tout le désarroi du monde et aussi beaucoup d'amour et de tendresse face à la cruauté de la vie.
En guise de marraine on a une gentille institutrice (Bess Flowers) qui s'intéresse à Linda et qui souhaite lui offrir une chance de parfaire son éducation. Une bonne fée se montre sous les traits de Nan (Kate Price), une maitresse femme corpulente avec un cœur en proportion.
Le méchant est joué par le père alias Mitchell Lewis, un homme dépassé et aigri qui se montre frustré et brutal.
Le docteur bien que charmé par Linda n'a pas su voir de prime abord le trésor qui lui faisait face, il lui faudra le déguisement d'une femme du monde pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Warner Baxter parait déjà assez âgé dans ce rôle, en effet en 1929 il a 40 ans. Pour la petite histoire Noah Beery en a seulement 7 de plus et pourtant il est considéré comme vieux. Bien sûr l'histoire est portée par les prestations de Noah Beery et d'Helen Foster qui survolent le film avec aisance.
On sent la touche délicate d'une femme pleine de finesse à la réalisation, de nombreuses scènes sont très touchantes, le final est tout simplement carrément beau, c'est donc un plaisir de recommander ce film aux images de bonne qualité édité chez Grapevine.



samedi 22 septembre 2012

Underground - Anthony Asquith - 1929




Brian Aherne ...
Bill
Elissa Landi ...
Nell
Cyril McLaglen ...
Bert, Power station worker
Norah Baring ...
Kate, Seamstress

84 minutes


Dans le métro londonien. Les passagers sont serrés, certains sont debout, un dragueur Bert (McLaglen) importune une jeune femme assise à ses côtés (Landi). A la sortie il la suit mais celle-ci fait la connaissance d'un contrôleur de tickets, Bill (Aherne) au pied des escaliers roulants grâce à un gant perdu. Plus tard Bert découvre que la jeune femme qui lui dit s'appeler Nell est vendeuse de boutonnières fleuries dans un grand magasin. Il tente sa chance et flirte assez lourdement. Nell lui annonce qu'elle aime Bill avec lequel elle a rendez-vous.
Dans un pub Bert et Bill en viennent aux mains et Bert, furieux de s'être fait corriger en public, monte un sale coup avec l'aide de Kate, une jeune couturière crédule folle de lui et prête à croire tous ses mensonges et vivant dans le même immeuble à laquelle il promet le mariage.
 Kate a pour mission de faire croire à Bill qu'elle ne se sent pas bien dans les couloirs du métro. Au coup de sifflet de Bert elle court vers les passants auxquels elle fait croire que Bill l'a agressée sauvagement. Bill est emmené et risque de perdre son travail au grand désarroi de Nell qui bien qu'ébranlée croit Bill innocent.
Lorsque Kate, heureuse vient faire des emplettes aux grands magasins et confie à Nell même son bonheur d'être sur le point de se marier, Nell la reconnait et réalise que son adresse et la même que celle de Bert qui ne renonce pas à vouloir l'épouser avec insistance. Nell se rend à l'adresse de Bert et de Kate ...



Une balade dans le temps pour une histoire très simple dont l'action ne court que sur quelques jours. Deux coups de foudre survenus dans le métro le même jour, deux hommes aimant la même femme, l'un rude et l'autre doux. Les deux histoires se croisent et nous emmènent dans les rues, un pub et le métro de Londres en 1929.
Le début est assez lent mais assez vite on se laisse emporter par les images parfaitement maitrisées qui jouent avec les ombres et donnent des indices sur les intentions des protagonistes ou des passants.
Les scènes tournées dans le pub rendent particulièrement bien l'ambiance désirée, des hommes debout, et des gros plans sur des visages qui rient et se moquent de Bert. Vers le milieu du film on bascule dans l'action qui s'accélère pour terminer dans la violence à la façon d'un film noir, une course poursuite acrobatique et des coups de poings échangés, l'action est palpitante et va crescendo. 

Cyril McLaglen est le frère de Victor McLaglen avec lequel il a une certaine ressemblance. Comme lui il a ce côté de grand costaud un peu rude et dur.
Le distingué et fin Brian Aherne mènera une jolie carrière. Norah Baring a un teint de poupée de porcelaine comme il se doit, et Elissa Landi, italienne de naissance est vive et jolie.




dimanche 15 juillet 2012

White Outlaw (The) - Robert J. Horner - 1929



Art Acord ...
Johnny 'The White Outlaw' Douglas
Vivian Bay ...
Janice Holbrook (as Vivian May)
Bill Patton ...
Ted Williams
Dick Nores ...
Chet Wagner
Lew Meehan ...
Jed Isbell
Betty Carter ...
Mary Holbrook
Al Hoxie ...
Sheriff Ralston
Howard Davies ...
Colonel Holbrook
Walter Maly ...
Deputy Bud Mason
Slim Mathews ...
Joe Walton

60 minutes

Johnny (Acord) fait équipe avec Jed (Meehan), un bandit sans scrupule. Après leurs larcins les deux amis se séparent pour se retrouver dans leur cachette lorsqu'ils sont poursuivis de trop près. En attendant, Jed en a profité pour attaquer une diligence près de la cabane et passe en revue le sac dérobé ce que n’apprécie pas Johnny qui l'y rejoint car le shérif et ses hommes vont forcément resserrer le filet des recherches. Par hasard Johnny trouve une lettre qui lui est adressée et dans laquelle un révérend lui annonce que sa mère est au plus mal. Johnny, connu sous le nom de "White Outlaw"  (Bandit blanc) parce qu'il porte un foulard blanc qui lui masque le visage lors des attaques et aussi parce qu'il est franc, en profite pour quitter Jed définitivement. Alors qu'il quitte la cabane un shérif (Hal Hoxie) et sa bande fait son apparition et le prend en chasse. Johnny échappe mais les hommes mettent la main sur Jed qui accuse Johnny de tous les maux et leur propose de les mener à lui.
Il les mène donc à la cabane de l'enfance de Johnny où celui-ci ne tarde pas à arriver ignorant que sa mère a depuis longtemps déménagé. Il échappe à nouveau miraculeusement à la "posse" et part pour le Texas où il change de vie et travaille pour le ranch des Holbrook où il se lie d'amitié avec le contremaître Ted (Patton). Ted est amoureux de Janice (Bay) qu'il souhaite épouser mais celle-ci s'apprête à épouser l'affreux Chet Wagner (Nores) un homme fortuné qui tire les ficelles de la ville et tient le tripot clandestin où le père Holbrook a de nombreuses reconnaissances de dettes. Janice compte ainsi effacer l'ardoise de son père qui est sur le point de perdre tout ce qu'il possède y compris le ranch dans lequel elle vit avec sa petite soeur Mary (Carter).
Mary a tout entendu et prévient Johnny et Ted qui se rendent en ville. Ted en vient au poings avec Chet qui tende de voler un baiser à Janice. Assommé, il git à terre lorsque son ami Johnny prend le relai et flanque une bonne raclée à Chet. Ted est désespéré lorsque Janice lui demande de respecter son choix d'aider son père. Il braque la diligence et dérobe l'argent de Chet qui s'y trouvait. Tout le monde pense bien sûr au fameux bandit "White" qui a été annoncé dans les parages ...

Une chouette histoire qui donne l'occasion de voir de nombreux acteurs bien connus des amateurs de westerns, muets ou non, comme Hal Hoxie (le frère moins connu de Jack),  Lew Meehan (un acteur qui a joué un nombre incroyable de "méchants"), Bill Patton et Art Acord bien sûr (dont on peut voir très peu de films de nos jours).

J'aime bien la notion de bandit "blanc/white" un adjectif qui ne semble plus très utilisé dans ce sens en anglais de nos jours. Il y a comme un non sens, en effet comment pourrait-on prétendre être blanc, c'est à dire honnête et franc du collier tout en étant à la fois un bandit des grands chemins ? Pourtant c'est compréhensible, surtout à cette époque me semble-t-il. Notre bandit semble être une sorte de Robin des Bois puisqu'il envoie une grande partie de ses larcins à sa maman (qui ne peut les accepter puisqu'elle se doute que c'est de l'argent gagné malhonnêtement). Cette notion d'honnêteté/malhonnêteté n'apparait pas foncièrement mauvaise et même plutôt sympathique d'ailleurs.

Art Acord est un grand gaillard à qui on ne devait pas facilement en conter dans la vie réelle comme dans ses films.  Peut de temps après ce film, en 1930, il a été retrouvé empoisonné à Chihuahua au Mexique. La police a classé l'affaire comme suicide mais de nombreux amis soupçonnent qu'il a été assassiné parce qu'il fricotait avec la femme d'un notable de la ville. Il avait 41 ans.

Bill Patton a presque l'air petit et fluet à ses côtés. Déjà en fin de carrière, il continuera cependant à tourner des petits rôles dans de nombreux films.
A noter qu'un film du même nom a été tourné en 1925 par Clifford Smith avec Jack Hoxie dans le rôle principal.



lundi 4 juin 2012

Where East is East - Tod Browning - 1929



Lon Chaney ...
Tiger Haynes

Lupe Velez ...
Toyo Haynes

Estelle Taylor ...
Mme. de Sylva

Lloyd Hughes ...
Bobby Bailey

Louis Stern ...
Padré

Mrs. Wong Wing ...
Ming


65 minutes

En Asie (Il est écrit au Laos à la frontière du Siam). Tiger Hayes (Chaney) capture des tigres qu'il vend à des cirques. A son retour à Vientiane sa fille Toyo (Velez) se réjouit de son retour car elle a une grande nouvelle à lui apprendre : elle est amoureuse de Bobby (Hugues) le fils d'un propriétaire de cirque pour lequel Tiger a souvent travaillé. Mais Tiger est loin de se montrer enthousiasme, il craint un triste destin pour sa fille qui représente tout pour lui. Un jour Bobby défend Toyo contre un tigre échappé de sa cage et Tiger comprend qu'il peut lui faire confiance. Tout le monde nage dans le bonheur mais Bobby va partir pour un long voyage en compagnie de Tiger pour ramener les tigres à Singapore d'où ils seront expédiés par bateau.
Sur le bateau les emmenant Bobby fait la connaissance d'une femme manipulatrice et envoutante, Madame de Sylva (Taylor). Sous le charme, Bobby devient fou et se surprend à embrasser la belle dont les yeux le fascinent. Il lui raconte qu'il va épouser Toyo et la belle eurasienne le considère déjà comme sa proie. Tiger reconnait une femme diabolique en la personne de Madame de Sylva qui n'est autre que son ex-femme et la mère de Toyo qu'elle a abandonnée encore bébé. Il s'interpose et fait descendre Bobby de force du bateau. Plus tard, les tigres livrés, Bobby décide de ne pas poursuivre son périple et revient à Vientiane en compagnie de Tiger. Toyo les accueille un peu changée, elle porte des habits occidentaux et se réjouit de leur faire la surprise de sa mère venue soit disant dès l'annonce de son mariage. Celle-ci n'a de cesse que de s'imposer à Bobby qui devient fou et déchiré. Il finit par décider de s'enfuir avec Madame de Sylva ...



On commence directement par assister à la capture d'un tigre par un Lon Chaney au regard féroce comme le magnifique félin sur lequel il va lancer son filet. Sa fille jouée par Lupe Velez est adorable : elle l'attend mutine et charmante pour lui présenter le beau Lloyd Hugues. Tout semble se passer pour le mieux jusqu'au moment où les yeux du jeune homme croisent ceux de la belle et fascinante Estelle Taylor. Il faut avouer que le maquillage est extrêmement bien fait et on comprend le trouble du beau Lloyd devant cette femme à la bouche pulpeuse et aux yeux captivants. 
Lon Chaney dont le visage est couvert de cicatrices n'est pas dupe, il comprend immédiatement où son ex veut en venir et se montre très compréhensif envers le jeune homme. Celui-ci se montre déchiré et la scène où il voit des Madame Sylva partout est parlante. Désespéré, il ne lui reste qu'une seule issue et suivra la diabolique femme.

Estelle Taylor prend une place monumentale dans ce film, en aucun cas elle ne se montre intimidée par Lon Chaney qui prend sa part à l'écran. Les deux font une paire époustouflante. 
Lupe Velez est charmante dans le rôle de la jolie et innocente Toyo qui fait face au séduisant Lloyd Hugues. Évidemment leurs rôles sont plus lisses mais ils forment un très beau couple eux aussi.
Un très très bon moment que ce film délassant dont le thème est finalement une mère très belle qui teste sans scrupule et sans fin son pouvoir de séduction sur les hommes et l'amour d'un père prêt à tout pour sauver le bonheur de sa fille.
Estelle Taylor a été mariée à Jack Dempsey et était très amie avec Lupe Velez. Elle serait la dernière d'ailleurs à l'avoir vue en 1944, avant que Lupe ne se suicide en décembre. Les deux femmes ont 14 ans de différence et seul le cinéma peut nous faire croire qu'Estelle pourrait être la mère de Lupe !








dimanche 3 juin 2012

Evangeline - Edwin Carewe - 1929



Dolores del Rio ...
Evangeline

Roland Drew ...
Gabriel

Alec B. Francis ...
Father Felician

Donald Reed ...
Baptiste

Paul McAllister ...
Benedict Bellefontaine

James A. Marcus ...
Basil

George F. Marion ...
René La Blanc (as George Marion Sr.)

Bobby Mack ...
Michael

Louis Payne ...
Governor-General

Lee Shumway ...
Col. Winslow


87 minutes
D'après le poème de Henry Wadsworth Longfellow "Evangeline"

En Acadie, Evangeline est la fille d'un riche fermier. Baptiste le fils du notaire lui déclare son amour mais Evangeline lui annonce être amoureuse de Gabriel, le fils du forgeron qui s'en revient par la mer. Les villageois ne tardent pas à fêter les fiançailles des deux tourtereaux mais les anglais et les français entrent en guerre. Les acadiens ayant envoyé une délégation auprès du gouverneur général pour demander à ne pas devoir entrer en conflit contre les français, le gouverneur envoie ses troupes se saisir des biens et de déporter les habitants du petit village de Grand-Pré. Manu militari leurs maisons sont brûlées et les familles embarquées. Parmi elles de nombreuses personnes sont séparées de ceux qu'ils aiment et c'est le drame, Evangeline est séparée de son bien aimé Gabriel. Les années passent et Evangeline ne renonce pas à le retrouver ...



J'avoue être un peu déçue. Non pas que les images ne soient pas belles, ni que les acteurs soient mauvais, mais le scénario traine trop en longueur et le tout parait artificiel. Au début on a droit à Evangeline qui chante interminablement ce qui n'apporte rien (on est dans un film muet, je le rappelle). Ses expressions sont certes assez angéliques (je dirais plutôt vides, pour ma part) et surtout trop appuyées (on s'attarde longuement sur ses expressions), on n'en finit pas de voir des gros plans sur le beau visage de Dolores Del Rio dans l'attente du retour de Gabriel, heureuse, optimiste, puis désespérée, déchirée, errant, etc... le tragique dans toute sa splendeur, c'est juste trop ! En fait ce film est assez statique et composé de divers gros plans, il manque de la vie et des êtres de chair et de sang. La dimension humaine est abordée superficiellement car d'un côté on comprend que l'amour d'Evangeline est grand et noble (on nous le rabâche assez par divers plans qui ne laissent aucun doute à ce sujet), mais cet amour est plat car il ne suffit pas d'attendre ou de faire semblant pour le faire vivre (les yeux de cocker ça va un moment).
Le film débute de façon prometteuse pourtant mais le déploiement de l'action est mou et peu enthousiasmant. Un peu comme un pétard qui promet de faire beaucoup de bruit et qui finit dans un chuintement presque inaudible. Bref, on arrive à la fin du film, on se dit qu'il va bien se passer quelque chose, mais non Gabriel est atteint par l'épidémie, Evangeline est là, une femme âgée qui a des mains jeunes et manucurées avec un visage intemporel, face à un Gabriel chevelu et très vieilli ... Le symbole est clair, leur amour éternel leur ouvre les portes du Paradis et de l'éternité ... pas convaincant du tout même si quelques scènes sont touchantes. Ah non, rectification, Donald Reed (un autre acteur mexicain comme son nom ne l'indique pas) est très convaincant et semble tout à fait vivant quant à lui.
Ceci dit c'est un bonheur de voir un film de cette époque aussi bien rénové, l'accompagnement musical est entrecoupé de morceaux de l'époque et tout à fait dans le ton. Partiellement teinté très joliment. La version Milestone / Paradoxe comporte des sous-titres français.

Les pauses sont très appuyées comme on peut le voir ci-dessous (je n'ai pas trouvé de photo de Roland Drew, pas étonnant il a un rôle potiche, d'ailleurs le titre du film c'est "Evangeline" et non pas "Evangeline et Gabriel" !)  :



avec Donald Reed
avec Donald Reed
Avec Alec B Francis et Paul McAllister (mourant)

...voici quand même Mister Roland Drew (qui a l'air sur le point de s'endormir...)

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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