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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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samedi 30 avril 2011

Lady (The) - Frank Borzage - 1925



Brandon Hurst ...
St. Aubyns Sr
Norma Talmadge ...
Polly Pearl
Paulette Duval ...
Madame Adrienne Catellier
Emily Fitzroy ...
Madame Blanche
Johnny Fox ...
Freckles (as John Fox Jr.)
Alfred J. Goulding ...
Tom Robinson
George Hackathorne ...
Leonard Cairns
John Herdman ...
John Cairns
Ed Hubbell ...
London Boy (as Edwin Hubbell)
Doris Lloyd ...
Fannie St. Clair
Walter Long ...
Blackie
Wallace MacDonald ...
Leonard St. Aubyns
Miles McCarthy ...
Mr. Graves
Marc McDermott ...
Mr. Wendover
Margaret Seddon ...
Mrs. Cairns


96 minutes (en théorie car il manque quelques extraits)

Adapté par Frances Marion d'après Martin Brown

Dans un café du port de Marseille, deux militaires passablement éméchés entrent : le plus âgé des deux se montre grossier et bouscule les clients ainsi que la patronne du café, Polly Pearl (Talmadge), une femme d'un certain âge. Celle-ci raconte à un gentleman qu'elle a rêvé, il y a bien longtemps, d'être une Lady ...
Flash back : plus d'une vingtaine d'année auparavant, elle était la reine du music-hall londonien, la "Girl with the Glad Eye". Très courtisée, elle finit par épouser l'un de ses plus fidèles admirateurs Saint Aubyns, (McDonald) un aristocrate que son père va déshériter. Le couple voyage à Monte Carlo et flambe toute la fortune qui leur restait. Saint Aubyns se lasse de sa femme roturière et s'affiche maintenant avec une jeune aristocrate. Outrée Polly va empoigner sa rivale et la rouer de coups. Horrifié, Saint Aubyns va répudier sa femme en la traitant grossièrement.
Plus tard on retrouve Pearl qui a accouché d'un petit garçon qu'elle baptisera Leonard et qu'elle cherira comme la prunelle de ses yeux dans un bouge marseillais tenu par Madame Blanche (Fitzroy). Elle travaille comme chanteuse au milieu de clients malfamés. Un soir le père Saint Aubyns fait son apparition, muni d'un papier officiel indiquant que Polly est dans l'incapacité d'élever son petit fils. Son fils étant maintenant décédé, il exige de récupérer le bébé. Polly, désespérée confie Leonard à Mme Cairns la femme d'un révérend anglais en lui faisant promettre de ne jamais révélé l'identité de sa mère.
 Polly maintenant de retour à Londres arpente les trottoirs de Londres en vendant des petits bouquets de fleurs. "Hope is slow to die" : elle croit voir dans chaque enfant son fils Leonard. 
Bien plus tard, le destin lui sourit à nouveau : Madame Blanche lui lègue son café marseillais. Retour au départ :  le plus âgé des deux militaires se querelle avec un marin. Le plus jeune (Hackathorne) tente de s'interposer, abat accidentellement son compatriote puis tombe évanoui. Penchée au-dessus du jeune homme Polly découvre, grâce à la plaque d'identité militaire attachée à son poignet, qu'il s'agit de son propre fils ...



Je le dis sans honte, j'ai pleuré près de la moitié de ce film où tout se joue entre des contrastes tellement forts : douceur-dureté, amour-haine, lumière-obscurité, alors comment résister aux émotions ?
Norma Talmadge est magnifique de sensibilité, ses regards vous touchent au plus haut point. Il y a des scènes d'une grande tendresse, par exemple Emily Fitzroy en Madame Blanche qui apparait très dure et qui se métamorphose en regardant le bébé, l'agent de police, impitoyable tout d'abord en tentant de faire circuler Polly dans les rues de Londres, et qui finit par montrer un visage humain plein de sympathie, ou cette jeune maman avec son petit garçon, qui le laisse approcher de la vieille femme...et il y a cette scène presque surréaliste du baptême du petit Leonard par un pasteur anglais, une espèce d'antre de paix lumineuse au milieu de ce bouge crasseux et sombre, avec des êtres tout d'abord un peu dubitatifs puis finalement touchés par la grâce...
...et que dire de cette scène magnifique où Pearl choisit de confier son fils à la femme du pasteur ... pour faire croire que l'on prépare dignement son petit fils au vieil homme acariâtre, alors que les femmes organisent la fuite du petit bonhomme, Polly chante ....Le visage de Norma Talmadge passe du désespoir à la détermination puis à l'hystérie à une vitesse fulgurante et avec une telle tension, ses expressions sont tellement lisibles que c'est du grand art ! Sans parler du final  ...
A voir, bien sûr !
(c'est quand même fou, comment il fait Borzage ? en un peu plus d'un an, il fait Secret, The Lady, Daddy's Gone a Hunting, The Circle, et ... LAZYBONES !  ... Respect !)
Il manque apparemment la deuxième bobine, un bon bout est en assez mauvais état (attaques nitrates).






samedi 16 avril 2011

Secrets - Frank Borzage - 1933


Mary Pickford ...
Mary Carlton / Mary Marlow
Leslie Howard ...
John Carlton
C. Aubrey Smith ...
Mr. William Marlowe
Blanche Friderici ...
Mrs. Martha Marlowe (as Blanche Frederici)
Doris Lloyd ...
Susan Channing
Herbert Evans ...
Lord Hurley
Ned Sparks ...
Sunshine
Allan Sears ...
Jake Houser
Mona Maris ...
Senora Lolita Martinez
Huntley Gordon ...
William Carlton as an Adult
Ethel Clayton ...
Audrey Carlton as an Adult
Bessie Barriscale ...
Susan Carlton as an Adult


90 minutes
Scénario : Frances Marion (remake d'une version muette de 1924)

Mary Marlow (Pickford) appartient à la bonne société et son père (Aubrey Smith), un armateur banquier, souhaite la voir épouser un Lord anglais. Mais Mary a fait la connaissance de John (Howard), un clerc de son père et en est tombée amoureuse. Aussitôt son père saque son employé en lui promettant qu'il ne trouvera jamais plus de travail dans la région;  John n'a donc d'autre choix que de partir pour la Californie. Le soir d'un bal arrangé où les fiançailles de Mary avec le Lord sont subitement annoncées, Mary feint de se trouver mal et remonte dans sa chambre. John rejoint Mary à l'aide d'une échelle et Mary décide de s'enfuir avec lui en Californie : c'est le début d'un long voyage en direction de la terre promise. Malgré les embuches, ils finissent par s'installer et élèvent du bétail. Mais les soucis continuent : des voleurs sévissent dans les parages, et leur fils est bien malade ....



C'est une saga familiale (en trois époques, de styles différents et en mode concentré), qui porte sur une cinquantaine d'années. Un film charmant et original. 
On débute par la cour faite à Mary par John en grand bi, le déshabillage de Mary par John qui enlève les jupons par couches, la fuite des deux amants sur le grand bi (avec les jupes !), le mariage symbolique et la longue marche avec les chariots jusqu'en Californie - filmée de manière particulièrement réaliste et où l'on voit les embuches de la piste, entre les chemins caillouteux, la boue, les orages, etc.- les gros plans sur les jambes des chevaux, des hommes, les roues des chariots etc sont très réussis et vous font comprendre parfaitement toutes les difficultés du parcours.
La deuxième partie nous montre l'installation du jeune couple et leur fils dans une région hostile et s'apparente plus à un western et la troisième partie nous entraîne assez rapidement dans la reconnaissance sociale de John maintenant gouverneur de Californie en poste à Washington et les difficultés du couple sur la durée.
Le tout termine dans une charmante pirouette où l'on voit le couple, maintenant âgé, s'enfermer dans une pièce alors que leurs enfants (adultes) tentent de les convaincre de ne pas partir pour la Californie. Finalement Mary leur annonce qu'ils les aiment tous mais que maintenant ils aimeraient se retrouver en couple, comme avant qu'ils arrivent, et cesser de parler d'eux pour enfin se consacrer à eux-mêmes. Elle ajoute qu'ils ont des secrets, qu'ils ne tiennent pas à partager avec leurs enfants. Des joies secrètes, des soucis secrets, des secrets charmants et d'autres terribles ... qui appartiennent à eux seuls !
Une belle fin idéaliste, qui prend le cœur en compte et qui nous fait penser qu'il ne faut finalement pas grand'chose, sinon une seule chose, pour faire durer un couple : l'amour avec une bonne dose de grandeur d'esprit !

A cette époque Mary Pickford avait bien de la peine avec la transition au parlant. Ses deux films précédents avaient été mal accueillis par le public, elle traversait une crise matrimoniale avec Douglas Fairbanks. 
Les critiques de l'époque étaient bonnes mais malheureusement ce film n'obtint pas le succès escompté, peut être est-ce dû au décret anti-dépression prononcé par le Président Roosevelt  en ces temps difficiles de l'époque ?






vendredi 18 mars 2011

Till we meet again - Frank Borzage - 1944





























88 minutes

Titre français : Ce n'est qu'un au revoir

Durant la deuxième guerre mondiale, en France. Dans un couvent qui ressemble à un havre de paix, des nonnes s'activent pour sauver des orphelines tout en faisant occasionnellement  transiter des hommes en fuite grâce à leur jardinier Pierre Cabeau (Sokoloff), un résistant très actif. Le monde extérieur leur parvient seulement à travers les sons qu'elles perçoivent par-delà des murs du couvent. Grâce à une mère supérieure forte (Watson) tout ce petit monde vit dans une atmosphère à part bien protégée et sécurisée malgré les allemands qui effectuent régulièrement des visites mais qui n'osent pénétrer dans l'enceinte réservée aux femmes.
Un jour le couvent héberge John, un aviateur américain porteur d'importants documents que les allemands tentent d'intercepter à tout prix. Les recherches se resserrent autour des nonnes. L'une d'elles, sœur Clothilde (Britton), a un passé trouble et craint particulièrement le monde extérieur et les hommes en général. Un jour, tentant de protéger quelques jeunes filles menacées d'expulsion par le Major Krupp, elle demande maladroitement si "par hasard les vies des jeunes filles ne pourraient pas être sauvées SI quelqu'un savait où se trouvait l'aviateur ?". Bien sûr le Major Krupp (Shayne) n'est pas dupe et la sœur supérieure organise l'évasion de John (Milland) avec Madame Bouchard, une femme dont le fils a été tué par les allemands. Malheureusement celle-ci est arrêtée, et un officier zélé abat la mère supérieure en voulant pénétrer de force dans le couvent. Sœur Clothilde est profondément choquée et décide de prendre la place de Madame Bouchard dans le rôle de la femme de John et sort de l'enceinte protectrice qu'elle a toujours connue ...


Encore une réussite à ajouter au palmarès déjà bien rempli de Frank Borzage. Cette rencontre entre deux êtres qui n'auraient jamais pu se rencontrer (un homme marié et une nonne) sans les événements tragiques qui surviennent est particulièrement réussie grâce en particulier aux contrastes intérieurs (couvent-paix) et extérieurs (guerre) du début, puis encore intérieurs (les deux protagonistes principaux qui gardent envers et contre tout leur foi dans l'autre) et toujours extérieurs (les personnes gravitant autour de John et Clothilde).
Le début cerne magnifiquement le havre de paix des nonnes qui ressemble à un Paradis, on y voit des jeunes filles en blanc, un magnifique jardin, même de nombreuses colombes : les prières sont prononcées à voix douce. 
Aux premiers coup de feu provenant de l'extérieur, on comprend que rien n'est si simple. Très vite le Major Krupp apparait, entouré de ses sbires.

Konstantin Shayne incarne très bien ce Major froid et dur.
Barbara Britton est simplement très belle : ses traits son magnifiés par le jeu d'ombres et de la lumière, et l'austérité du voile rehausse encore la pureté de son visage.
Ray Milland correspond tout à fait au profil d'un homme marié, plus très jeune et pas spécialement beau mais qui inspire confiance. Il parle souvent de sa femme Peggy et de son fils avec lequel il a de nombreuses activités. Ses dires, s'ils rebutent tout d'abord Clothilde, finissent par lui démontrer que la vie de couple est une magnifique aventure lorsque l'amour est bien présent, dans l'adversité comme dans le reste.
Lucile Watson compose une mère supérieure plus vraie que nature avec une force de caractère très grande.
Vladimir Sokoloff a un petit rôle très important. Ses personnages sont toujours très attachants.
Mona Freeman apparait dans ce film mais j'avoue ne pas l'avoir reconnue.

John est prêt à se sacrifier s'il est pris en se faisant sauter avec une grenade qu'il porte autour de la taille  : sœur Clothilde est prête à sacrifier sa vie s'il le faut. La sœur supérieure elle même agit selon ce qu'elle croit juste et bon envers et contre tout. Cela en dit long sur le niveau de ce film... et la conviction des personnages.

On découvre la vie des deux héros en même temps qu'eux-mêmes se découvrent l'un l'autre, petit à petit pour finir par éprouver un amour très pur et très fraternel, porteur de tous les espoirs.
C'est là que tout se joue finalement : à voir l'autre comme une source de lumière et donc d'espoir, on ne peut que comprendre ce final peut-être un peu mélodramatique, mais on se plait à penser que oui, il est possible d'aimer avec désintéressement au point de sacrifier sa propre vie. Seuls les cyniques vous diront le contraire !




Ray Milland ...
John
Barbara Britton ...
Sister Clothilde aka Louise Dupree
Walter Slezak ...
Vitrey, The Mayor
Lucile Watson ...
Mother Superior
Konstantin Shayne ...
Major Krupp
Vladimir Sokoloff ...
Cabeau
Mona Freeman ...
Elise
William Edmunds ...
Henri Maret






lundi 7 mars 2011

Circle (The) - Frank Borzage - 1925

The Circle


Eleanor Boardman ...
Elizabeth Cheney
Malcolm McGregor ...
Edward "Teddy" Lutton
Alec B. Francis ...
Lord Clive Cheney
Eugenie Besserer ...
Lady Catherine "Kitty" Cheney
George Fawcett ...
Lord Hugh "Hughie" Porteous
Creighton Hale ...
Arnold Cheney
Otto Hoffman ...
Dorker
Eulalie Jensen ...
Mrs. Alice Shenstone
Buddy Smith ...
Young Arnold
Joan Crawford ...
Young Lady Catherine
Frank Braidwood ...
Young Porteous
Derek Glynne ...
Young Cheney

Selon une pièce de Somerset Maugham
60 minutes

En 1890, Lady Catherine est sur le point de quitter son mari et son fils pour s'enfuir avec Hughes Porteous, un "ami" de son mari. Son mari Clive Cheney n'en croit pas ses yeux quand il lit le message qu'elle lui adresse épinglé sur la chemise de nuit de son fils Arnold. 30 ans plus tard, Elisabeth (Boardman) la femme d'Arnold (Creighton Hale) elle-même sur le point de quitter son mari en prévoyant de s'enfuir avec Teddy Lutton (McGregor) son amant, invite Lady Catherine et Lord Porteous au château afin de se rendre compte si l'amour que se portaient les deux amants a tenu dans le temps. En l'absence de son père Clive Cheney (Francis), Arnold, un vieux garçon du genre maniaque et pincé portant le monocle, stresse et angoisse de revoir sa mère après de si nombreuses années. De manière inattendue, Clive revient portant un fusil. Tous les protagonistes sont mal à l'aise et Elisabeth,  sur les genoux de Clive, finit par lui confesser l'arrivée de son ex-femme. Curieusement, Clive se demande comme cette belle femme a pu vieillir. C'est bien sûr la même question que se posent Lady Catherine et Lord Porteous. Tout se passe au mieux à leur arrivée, Lady Catherine est devenue un femme replète et exubérante, Lord Porteous un vieux grognon rhumatismal qui porte un dentier, ce qui ravit Lord Cheney...
Les deux amants se chamaillent passablement ce qui semble décourager Elisabeth, jusqu'au moment où elle les surprend échangeant des souvenirs avec tendresse : elle décide alors de quitter Arnold, mais le père Cheney veille ....



Tout repose sur la question : vaut-il la peine ou non de quitter son mari ?? Ha, ha, vu le ton plutôt sarcastique de ce film et la fin, ce n'est pas sûr. Un film qui dépeint très bien l'univers de cette époque, et les personnages interprétés vous rappellent forcément des personnes que vous connaissez ...
Les mimiques de Creighton Hale sont à voir : lorsqu'il essaie de dérober le fusil de son vieux père, lorsqu'il se demande si sa mère va vouloir l'embrasser après toutes ces années, l'embarras devant sa mère très exubérante qui l'embrasse et lui rappelle sa petite enfance ... et le revirement final, lorsque conseillé par son père, il prend la place du chauffeur de la voiture des deux amants en fuite pour récupérer sa femme ...
Lady Catherine déclare à Lord Porteous qu'"au moins son ex-mari est resté aimable," Lord Porteous répond que "c'est bien normal, car il n'a pas eu de raison de s'aigrir" ! 
Lady Catherine ne peut s'empêcher de pleurer et de s'apitoyer en regardant une ancienne photo d'elle jeune et belle.
Le final est assez surprenant : les deux vieux amis, Porteous et Cheney terminent dans un éclat de rire qui n'en finit pas qui porte à croire que dans le fond une femme en vaut une autre ? Un peu mysogine ce film, dans ce cas, non ?

A relever : 
le 2e rôle de Joan Crawford âgée de 20 ans qui ne sera pas crédité à l'origine par erreur semble-t-il. Eleonor Boardman épousera peu de temps après King Vidor.





mercredi 2 mars 2011

Knight of the Trail - William S. Hart - 1915

Edité par Grapevine video


William S. Hart ...
Jim Treen
Leona Hutton ...
Molly Stewart
Frank Borzage ...
Bill Carey

24 minutes

Un cowboy, Jim Treen (Hart) et la propriétaire du restaurant local, Molly (Hutton), envisagent de se marier. Un jour, alors qu'elle se rend dans la cabane de Jim pour y faire de l'ordre et apporter une touche féminine (dixit), Molly découvre une cachette dans laquelle se trouvent de l'argent et des objets dérobés. Elle comprend alors qu'elle est sur le point d'épouser un voleur et renonce au mariage pour épouser Bill (Borzage) un homme sans scrupule qui souhaite lui dérober ses économies. Le jour du mariage, il  disparait avec l'argent de la pauvre Molly qui l'attend avec le pasteur. Voyant que le fiancé n'arrive pas, le shérif prévient Jim qui se lance à la poursuite de Bill. Après une cavalcade effrénée, il parvient à rejoindre la diligence et empêcher Bill de monter dans le train. Celui-ci sort un revolver et Jim l'abat ...

Bill Hart et son fidèle Pinto Fritz ...

Le scénario n'est peut-être pas très original mais les 24 minutes que compte ce film passent très vite. Bill Hart est toujours très humain et toujours prêt à payer le prix de son passé. Son renoncement est exemplaire. Lorsque arrive le moment de passer à l'action, jamais il ne recule. J'aime bien sa manière de filmer les courses poursuites dans des décors somptueux où il apparait très petit ...et où il faut chercher le nuage de poussière pour avoir une chance de repérer les chevaux. Bill Hart c'est la quintessence de la simplicité et de la droiture.
Dans ce film on a de plus la grande chance de découvrir l'un de mes réalisateurs favoris : Frank Borzage, acteur, dans le rôle du vilain Bill !

A noter : les intertitres bien que très simples comprennent tous une illustration extrêmement soignée en rapport avec le thème !






samedi 19 février 2011

Three Comrades - Frank Borzage - 1938




Robert Taylor ...
Erich Lohkamp
Margaret Sullavan ...
Patricia Hollmann
Franchot Tone ...
Otto Koster
Robert Young ...
Gottfried Lenz
Guy Kibbee ...
Alfons
Lionel Atwill ...
Breuer
Henry Hull ...
Dr. Becker
Charley Grapewin ...
Local Doctor
Monty Woolley ...
Dr. Jaffe 

D'après un roman de Erich Maria Remarque - Scénario Scott Fitzgerald


98 minutes

Après la première guerre mondiale, en Allemagne. Trois anciens soldats amis inséparables tombent amoureux d'une jeune femme tuberculeuse. Leur amitié est indéfectible, et ils vivront les temps difficiles de l'après-guerre.




Un film magnifique, avec des protagonistes qui partagent une même vision d'une pure et simple amitié au plus haut niveau. Un magnifique casting, Robert Taylor, Franchot Tone, Robert Young, Margaret Sullavan. Tous prêts à tout sacrifier au flux de la vie. Tout le monde rayonne et l'amour continue à vivre au delà-du temps !
Un film émouvant fait par le maître du genre : Frank Borzage.




mardi 21 septembre 2010

Farewell to Arms (A) - Frank Borzage - 1932


Helen Hayes... Catherine Barkley

Gary Cooper... Lt. Frederic Henry

Adolphe Menjou... Maj. Rinaldi
Mary Philips... Helen Ferguson
Jack La Rue... Priest
Blanche Friderici... Head Nurse
Mary Forbes... Miss Van Campen
Gilbert Emery... British Major


80 minutes

Frederic Henry est un ambulancier américain engagé auprès des italiens durant la 1ère guerre mondiale. Il fait la connaissance d'une nurse, Catherine, dont il tombe fou amoureux. Les deux amoureux ne peuvent vivre l'un sans l'autre et se retrouvent à Milan après que Frédéric soit grièvement blessé durant une attaque. Lorsque Catherine est enceinte, elle se réfugie à Brissago en Suisse. Sans nouvelle l'un de l'autre car le supérieur de Frédéric renvoie par jalousie toutes ses lettres, Catherine accouche d'un petit garçon mort-né et se meurt dans les bras de son bien-aimé qui parvient à la rejoindre en désertant ..

Tiré d'un roman d'Ernest Hemingway qui aurait refusé de voir le film.


Ah, l'amour, le thème favori et obsédant de Frank Borzage ! 
Truffé de symboles et de gros plans, j'ai eu malgré tout un peu de peine à rentrer dans ce film. Gary Cooper est toujours séduisant et touchant (même s'il ne m'apparait pas vraiment sympathique dans ce rôle, en particulier lorsqu'il cherche l'amateur d'opéra anglais !), Helen Hayes fait de gros yeux mais ne semble pas vivre ses sentiments, bref je n'arrive pas à croire à cet amour (et je le regrette sincèrement !)
La scène qui m'apparait la plus belle est celle où les deux amants se retrouvent à Milan et font part de leurs sentiments au prêtre qui leur avoue avoir tout compris rien qu'en les regardant, et qui les marie presque sans leur accord et secrètement en murmurant en latin le sacrement consacrant le mariage, avalisant ainsi aux yeux du Tout Puissant leur situation illégitime ... 
Les images sont parfaitement maitrisées, les plans sur les mains qui rament et les mains qui serrent le drap à l'accouchement, le plan sur le plafond en forme d’œil lors de l'arrivée à Milan, les symboles massoniques, le ciel et la terre, le découpage du scénario en trois parties, ...

A noter le titre anglais qui fait légitiment allusion aux armes et aux bras ...

dimanche 22 août 2010

Man's Castle - Frank Borzage - 1933



Spencer Tracy... Bill

Loretta Young... Trina
Marjorie Rambeau... Flossie
Glenda Farrell... Fay La Rue
Walter Connolly... Ira
Arthur Hohl... Bragg
Dickie Moore... Joey

75 minutes
Bill (Tracy), un homme sans le sou mais débrouillard rencontre Trina (Young), une jeune femme qui n'a pas mangé depuis plusieurs jours. Habillé en homme du monde, il l'emmène dans un luxueux restaurant où il s'avère qu'il ne peut payer l'addition. A l'aide de son boniment très sensé, il s'en sort sans problème et présente son lieu d'habitation à Trina qui ne sait où aller : une cabane précaire sans toit car il aime regarder le ciel dans une cité de sans-logis sans eau courante mais sans impôt à payer (!) près du pont de Brooklin. Après les présentations des voisins les plus proches,  Bill, en costume d'Adam plonge dans l'eau et demande à Trina de le rejoindre. D'abord effarouchée elle tente de s'esquiver mais il insiste et elle plonge à son tour ..



Une ode à la liberté : Bill souhaite rester libre et sans attache, mais ne peut résister à Trina qui prend chaque jour davantage de place dans sa vie. Bill et Trina ne sont pas les victimes des temps qui sont durs, mais des êtres dont la foi dans le bonheur est plus forte que tout.

Un film tout de pureté, tendresse et délicatesse, comme toutes les oeuvres de Borzage que j'ai pu voir ...

Spencer Tracy et Frank Borzage se sont parfaitement trouvés dans ce film, ils se ressemblent même un peu. Ce film a subi de nombreuses coupures de la censure et a été reçu par des critiques plus que virulentes par les media l'époque.


C'est étrange, quand les gens n'ont plus rien, ils se comportent comme des êtres humains ...

lundi 28 juin 2010

The River (La femme au corbeau) - Frank Borzage - 1929


Charles Farrell... Allen John Spender
Mary Duncan... Rosalee
Ivan Linow... Sam Thompson
Margaret Mann... Widow Thompson
Alfred Sabato... Marsdon (as Alverdo Sabato)
Bert Woodruff... The Miller



Ce film aussi intitulé Backwash et dont la dernière bobine a été perdue, a été retrouvé récemment par hasard et reconstitué. Il est composé de textes et d'images d'origine qui permettent de suivre l'histoire sans problème.

Allen John, élevé par un célibataire, construit un bateau et décide de descendre la rivière. Il fait escale dans une petite ville minière qui se vide de ses travailleurs car l'hiver approche et le niveau de l'eau baisse. Seuls restent Rosalee, la fiancée blasée d'un meurtrier et le corbeau qui est chargé de la surveiller, un géant sourd muet et sa mère, propriétaire de l'épicerie locale. Allen John désire voir la ville mais doit prendre le train pour cela ...


Un film allégorique pour une trajectoire initiatique. Tous les symboles y sont : la rivière, l'eau, la neige, le froid, le feu, le corbeau, la nuit, la lanterne, la cage, le train (qu'il rate toutefois plusieurs fois !)
la femme fatale contre l'innocence, la vertu contre le vice.
J'ai lu quelque part que quelqu'un voyait Allen John comme un simplet, perso je le vois comme un innocent. C'est un film avec une grande portée sensuelle. Le personnage de Rosalee est assez vulgaire : tout au long du film elle apparait telle une araignée qui guette sa proie ... Pauv' Allen John, il résistait pourtant bien aux avances allusives de Rosalee. (Il aura fallu d'un coup de froid pour qu'il cède !)
Allen John : ce prénom m'intrigue : il doit aussi symboliser quelque chose de précis qui m'échappe ...

Charles Farrell est toujours très séduisant, quelque soit le rôle ....

"I bet a fellow would feel mighty clean if he came out of there alive!"

http://www.edition-filmmuseum.com/product_info.php/info/p59_The-River.html

Lucky Star - Frank Borzage - 1929





Janet Gaynor... Mary Tucker
Charles Farrell... Timothy Osborn
Guinn 'Big Boy' Williams... Sgt. Martin Wrenn
Paul Fix... Joe
Hedwiga Reicher... Mrs. Tucker
Gloria Grey... Mary Smith
Hector Sarno... Pop Fry (as Hector V. Sarno)



Mary (Janet Gaynor) est une petite sauvageonne régulièrement envoyée pour vendre du lait aux installateurs de lignes téléphoniques de la région. Alors qu'elle escamote une piécette à Wrenn (Guinn 'Big Boy' Williams), Tim (Charles Farrell) prend sa défense et les deux hommes en viennent aux mains au sommet du poteau téléphonique mais la guerre qui débute les interrompt. Se rendant compte de la malhonnêteté de Mary, il lui donne une fessée puis part sous les drapeaux ainsi que Wrenn. Mary écrit aux soldats au front. Tim est blessé par la faute du sergent Wrenn pour qui la guerre n'est qu'une opportunité de mener des petites affaires pour son intérêt propre. Paralysé, Tim retourne chez lui dans une chaise roulante ...


Encore un film magnifique ! que dire, les images sont d'une grande finesse, les émotions magnifiques. Sous Mary la petite souillon se cache un coeur pur qui ne demande qu'à éclore malgré les vicissitudes d'une vie sans lumière : une vie de labeur, sans tendresse, une mère dure qui exploite sa fille ainée sans se soucier de ses aspirations, un homme égoïste qui découvre une jeune femme "exploitable" dès qu'elle s'épanouit, et un homme bon, qui permet les miracles, malgré son handicap.

 Oups, Baa Baa a dix-huit ans !

J'aime ces histoires de rédemption où le Tout-Puissant n'est jamais loin ... et j'aime particulièrement les histoires qui finissent bien (un p'tit miracle ne me fait pas peur !)
il y a des moments de grandes sensualité dans ce film ...
Borzage est né presque 70 ans jour pour jour avant moi. Amusant !

La mère est heureuse d'avoir un tel futur beau fils ! 

 Le devoir ...



J'avoue avoir un faible pour les histoires qui se passent dans la neige. Mes origines montagnardes sans doute.



Titres français (incomplet)

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