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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 30 septembre 2015

Manolescu, der König der Hochstapler - Viktor Tourjansky - 1929



A Paris au petit jour, 2 gendarmes à bicyclette font circuler un homme qui sommeille sur un banc, le camion de nettoyage passe en giclant la rue et 4 fêtards sortent de derrière une devanture fermée avant de réveiller un chauffeur qui les attend dans une voiture.
7 heures du matin, c'est l'heure pour George Manolescu de faire sa gymnastique. Son regard est attiré par une annonce annonçant un spectacle de revue "Adieu,  Paris" avant de lire un encart publicitaire "Visitez Monte Carlo". Aussitôt il décide de quitter Paris et se rend à la Gare.
Dans le compartiment du train il fait la connaissance d'une belle jeune femme, Cleo, qui lui explique avoir fuit son mari. George tombe fou amoureux au premier regard mais Cleo le sème à l'arrivée sur le quai de gare de Monte Carlo en l'envoyant chercher un parapluie imaginaire.
Trois jours plus tard, George aperçoit dans la rue la belle Cleo et la suit dans son hôtel où il n'a aucune peine à trouver le numéro de sa chambre dans laquelle il pénètre pour découvrir Cloe dans son bain. Alors qu'il embrasse la demoiselle qui ne se fait pas prier, un homme s'appelant Jack frappe à la porte.
George finit caché sur le balcon tandis que Jack fait son entrée en embrassant Cloe avec fougue puis en lui offrant une broche. Lorsque Jack part se changer pour le dîner, George revient dans la pièce où il embrasse à nouveau l’intrigante. Jack revient alors et se montre furieux lorsqu'il découvre la femme qu'il aime dans les bras d'un inconnu, à tel point qu'il sort un revolver. Cloe court chercher de l'aide et les détectives de l’hôtel arrêtent Jack.
George propose à Cloe de tout quitter pour vivre avec lui. Cloe accepte à condition que George puisse lui fournir le train de vie auquel elle est habituée. Ainsi, George Manolescu devient un voleur doublé d'un escroc. Connu et recherché dans toute l'Europe, il n'hésite pas à se déguiser pour commettre ses larcins.

Après de nombreux méfaits ici ou là et de retour à Paris, le couple se rend dans un cabaret. Cloe fait de l’œil à un gars assis une table plus loin ce qui rend George fou de jalousie. Comme elle danse serrée contre l'inconnu, George se rend compte qu'il en a assez de la vie qu'il mène. Lorsque Cloe revient il lui fait comprendre qu'il veut la quitter. Tous deux quittent le night club mais un homme les suit et révèle à Jack l'adresse de Cloe. 
Jack se rend à l'adresse communiquée dans le but de tuer la jeune femme mais celle-ci, sachant que Manolescu se lasse d'elle, lui joue la grande scène de la séduction et Jack succombe à nouveau à son charme. Lorsque George revient de la promenade qu'il vient de faire pour réfléchir à son avenir, Jack l'assomme.
George se réveille dans un hôpital et fait la connaissance de Jeanette, l'infirmière qui l'a soigné avec amour ...
 

Ivan Mosjoukine se montre sérieux dans ce rôle d'homme fou amoureux et prêt à tout pour la belle. Comme dans un film noir, la vamp est sûre de son pouvoir sur les hommes et les pousse au pire. 
L'histoire a quelques longueurs mais se laisse suivre. Dommage que je n'ai pas pu trouver de bonne version, les images vues sont à la limite de la surexposition par moment.
Du coup, même si elle est plutôt torride, la rencontre entre les deux protagonistes principaux n'est pas très claire, de même le début car on ne comprend pas très bien pourquoi George veut quitter Paris.
Après avoir tourné son seul film américain qui n'a pas rencontré le succès escompté, The Surrender avec Mary Philbin pour Univeral,  Ivan retourne en Europe et tourne en Allemagne deux films réalisé par Gennaro Righelli pour Universum Film (UFA), Der President et Der geheimer Kurier en 1928, puis Adjudant des Zaren réalisé par Vladimir Striljevski et Manolescu en 1929, pour terminer par Des Weisse Teufel réalisé par A. Volkov en 1930.

A la fin de son contrat avec UFA, Brigitte Helm se retirera du monde du cinéma en 1935 et finira sa vie A Ascona, au Tessin en Suisse.

Titre français : Manolesco, prince des sleepings

100 minutes


Ivan Mozzhukhin ...
Manolescu
Brigitte Helm ...
Cleo
Heinrich George ...
Jack
Dita Parlo ...
Jeanette





mercredi 23 septembre 2015

Kean (Désordre et Génie) - Alexandre Volkoff - 1924



Basé sur une pièce de théâtre en cinq actes et six tableaux d'Alexandre Dumas créée le 31 août 1836 au théâtre des Variétés avec Frédérick Lemaître dans le rôle-titre, Kean est inspiré par la vie du comédien britannique Edmund Kean (1787-1833). Une version révisée a été réalisée par Jean-Paul Sartre en 1953.

D'abord mousse puis simple acteur ambulant, Kean s'éleva au rang le plus illustre des comédiens du Royaume-Uni. Magnifique interprète shakespearien, il est considéré comme l'un des plus grands artistes de tous les temps. En 1830, alors au sommet de sa gloire il était l'idole du public qui lui pardonnait ses excentricités à cause de son talent.
Le théâtre de Drury-Lane était rempli jusqu'aux dernières stalles des galeries chaque fois que son nom figurait sur une affiche.
Ce soir là ne faisait pas exception, de nombreuses personnalités se trouvaient dans leurs boxes particuliers. Le Prince de Galles, l'Ambassadeur du Danemark, le Comte de Koefeld et sa délicieuse femme vénitienne, Elena sont là. Non loin de leur loge se trouve la jeune Anna Danby et son tuteur. La pauvre fille est convoitée par Lord Mewill qui compte demander sa main prochainement.

Salomon, le souffleur est pour Kean le plus dévoué des amis et se tient prêt à souffler ses répliques à l'acteur en cas de besoin. Au théâtre ce soir, Romeo et Juliette. Alors sous le balcon de Juliette, le regard d'Edmund est captivé par la belle Elena assise dans une loge non loin, et la jeune femme ne semble pas insensible à son charme et lui retourne ses regards. Après le dernier acte, Kean salue les spectateurs et adresse un salut à Elena qui acquiesce d'un mouvement de tête.
Après la représentation, le Prince de Galles félicite Kean qui a bien de la peine à se concentrer tant il garde l'image de la belle italienne profondément enfouie dans son cœur. Toutefois leur différence sociale se dresse comme un obstacle insurmontable à ses yeux.

Un jour plus tard, des créanciers sonnent à la porte de Kean. Salomon et Edmund se déguisent et réussissent à leur échapper après leur avoir fait croire qu'un tigre se trouve dans leur maison.
Au parc Monceau Elena et le Prince de Galles font un tour à cheval.  Elena ne reconnait pas Kean dans son costume de marin. Lorsque le Prince lui dévoile son identité et elle revient sur ses pas pour lui demander "Pourquoi ce déguisement", ce à quoi il répond "pour m'évader de moi-même, Madame". Elle sourit, et adresse quelques mots au Prince avant de s'en aller. Devant le regard interrogateur de Kean, le Prince lui rapporte que la Comtesse le trouve beaucoup mieux en Roméo.

A la taverne le "Trou à Charbon", Kean toujours déguisé en marin noie son chagrin et passe la nuit à danser et à boire.
Au petit matin des saltimbanques donnent une représentation non loin du pub qui s'éveille. Kean reconnait de vieux amis avec lesquels il a jadis travaillé. Malheureusement le vieux Bob rate une marche en voulant venir saluer son vieil ami. Assommé il se trouve au sol et un attroupement se forme autour de lui. Une calèche tente de forcer la route et Kean reconnait à son bord la Comtesse qui s'agenouille à ses cotés avant de lui donner son châle afin qu'il puisse panser la tête du vieux Bob. Transporté par la joie, Kean promet alors de jouer quelques jours plus tard Hamlet au bénéfice du blessé.

De son côté Anna Danby ne veut pas épouser l'affreux Lord Mewill et celui-ci en est très offusqué. Il suit la jeune femme qui se rend chez Kean car elle souhaite embrasser la carrière d'actrice et voudrait quelques conseils. Lord Mewill, scandalisé de voir une jeune femme se rendre sans chaperon chez un acteur qui plus est, distille sa vengeance et propage des bruits sulfureux au thé donné par la Comtesse ...


Je m'arrête ici, à peu près au milieu du film, pour ménager la suite qui est encore bien longue.

Le début est un peu long à se mettre en place, Roméo et Juliette n'en finit pas. Ensuite il y a encore quelques longueurs, telle la scène au Trou à charbon, pourtant essentielle à la compréhension de l'homme, qui nous montre Kean danser et boire peut-être un peu trop longtemps.
Le personnage est tellement entier que les scènes de théâtre se mélangent à celles de la vie. L'homme mourra comme un acteur, mais l'acteur mourra comme un homme à la fin.
Les images sont superbes.

Ce film terriblement romantique (je n'ai pas pu m'empêcher de penser au "Joueur" de Dostoïevski) repose beaucoup sur Ivan Mosjoukine qui reste fascinant du début à la fin. Nathalie Lissenko dans le rôle de la Comtesse Elena est très ambiguë. On n'arrive pas à cerner si elle aime Kean ou bien si elle se joue de son amour. La fin tendrait à prouver qu'elle éprouvait pour lui quelques sentiments.
Il faut un moment au spectateur pour comprendre quel amour immense et dévastateur habite Kean. Du coup son personnage devient terriblement attachant. (Je crois que j'en pince sérieusement pour cet acteur !)
Nicolas Koline est excellent dans le rôle de Salomon. Il apporte beaucoup au film, de l'humour mais aussi de l'émotion.

Une scène bouleversante qui dure environ deux minutes, Nicolas Koline ouvre la scène avec son regard soudain sérieux : Après avoir offert les fleurs à Elena, Salomon revient auprès de Kean et, après quelques hésitations, lui relate le moment. Le visage de Ivan Mosjoukine reflète avec une grande sobriété mais avec une finesse remarquable les émotions qui le traversent. J'en suis encore toute retournée. 

Le moment clé du film se passe lors de la représentation d'Hamlet. Soudain captivé par la Comtesse Elena, Kean perd tous ses moyens, sa jalousie explose en voyant la femme qu'il aime de toute son âme rire et parler à son mari durant la représentation. Le silence dans sa tête devient alors presque criant, les oreilles bourdonnent et les battements de cœur cessent. Je me suis retrouvée dans sa peau pendant quelques secondes.
 
Même si le film est un peu trop long, l'histoire est belle et touchant car Ivan Molsjoukine incarne avec panache un homme passionné et sincère capable de l'amour le plus grand. Difficile de rester insensible face à ses tourments. Peu d'humains sont doués d'un tel don, je parle de l'amour qui dévore et brûle, celui qui peut vous tuer s'il n'est pas partagé.

 La scène de la mort de Kean est considérée à juste titre comme l'une des plus longues (sinon la plus longue ?) mort filmée du cinéma. En effet, elle n'en finit pas et dure près de 20 minutes !

Musique (morceaux célèbres) composée et adaptée par Robert Israel. Magnifique édition chez Flicker Allee.

136 minutes


Ivan Mozzhukhin ...
Edmund Kean (as Ivan Mosjoukine)
Nathalie Lissenko ...
La comtesse Elena de Koefeld
Pauline Po ...
Ophélie / Juliette
Otto Detlefsen ...
Prince of Wales
Mary Odette ...
Anna Danby
Kenelm Foss ...
Lord Mewill
Nicolas Koline ...
Solomon - le souffleur
Georges Deneubourg ...
Comte de Koefeld (as G. Deneubourg)
Albert Bras ...
Le constable


mercredi 16 septembre 2015

Feu Mathias Pascal - Marcel L'Herbier - 1926




A Miragno une veuve ruinée est sur le point de perdre sa propriété, en effet Madame Pascal est contrainte de la vendre à Batta Maldagna, un homme d'affaire futé et malhonnête. Alors qu'elle est sur le point de signer l'acte, Madame Pascal envoie la tante Scholastique s'assurer que son fils Mathias, un doux rêveur qui médite sur la liberté, ignore tout de la transaction. Lorsque Mathias découvre que sa mère et sa tante Scholastique ont vendu la propriété, il est malheureusement déjà trop tard.
Un vieil ami de Mathias, Pomino (dit Mino), vient le trouver pour le prier de demander à sa place la main de la jeune fille qu'il aime. Peu gâté par la nature, Mino compte sur son ami pour obtenir ses faveurs.
Lors de la grande fête de Miragno, Mathias se rapproche de Romilde malgré la mère de celle-ci, une femme replète acariâtre qui souhaite un beau parti pour sa fille. 
Romilde est secrètement amoureuse de Mathias et se méprend sur le "jeune homme trop timide pour se déclarer". Toutefois Mathias finit par comprendre que la belle est amoureuse de lui tandis que le pauvre Mino essaie de faire diversion en occupant la mégère qui cherche sa fille partout.
Mathias épouse Romilde mais très vite la vie familiale devient un enfer. Sa belle-mère se mêle de tout et le considère comme un propre à rien, sa femme est faible et n'oppose aucune résistance à sa mère. Seuls l'amour qu'il porte à sa maman et l'espoir d'être bientôt père le retiennent de quitter le village.
Bientôt Mathias est père d'une petite fille qu'il adore. Un jour alors qu'il la promène, sa tante Scholastique annonce à la maison que la vieille madame Pascal est au plus mal et qu'elle souhaite voir sa petite fille. Las, la belle mère acariâtre consent à ce que, peut-être, la petite-fille soit amenée le lendemain à sa grand-mère. Furieuse la tante Scholastique bombarde de pâte à pain la vieille femme sous les yeux de Romilde qui ne sait que faire.
Mathias ne sait pas que sa mère est mourante; lorsqu'il l'apprend il court à son chevet et tente de lui apporter sa petite-fille une dernière fois. Or durant ce temps la petite est au plus mal et se meurt.
Mathias amène son petit corps dans les bras de sa mère qui est décédée entre temps.

Plus tard, lorsqu'il découvre l'affreux Maldagna chez lui, c'en est trop. Mathias décide de tout quitter et prend un train qui l'emmène à Monte Carlo. Il découvre les salles de jeux et bientôt tente sa chance à la roulette. Bientôt il gagne un fortune. 
Dans le train qui le ramène à Miragno, il voit dans le journal un article qui annonce sa mort par suicide car son corps a été repêché.
Sur le point d'écrire un télégramme pour démentir l'information, Mathias pèse le pour et le contre mais, finalement désireux de recommencer sa vie en toute liberté, il se rend alors à Rome, la ville éternelle.

A la gare il aperçoit une belle jeune femme qui fait ses adieux à une vieille dame. Mathias se met à la suivre mais bientôt il perd sa trace. Plus tard il a l'intention de prendre une chambre à l’hôtel Excelsior mais fuit par la fenêtre des lavabos lorsqu'il faut enregistrer son nom et son adresse. Du coup il retrouve la jeune femme qui semble disparaître dans un immeuble. A l'étage un panneau annonce "chambres à louer" ...


L'attrait de la liberté est le moteur du héros, mais comment être libre sans identité ?

J'ai aimé ce film poétique, doux et amer, drôle et tragique à la fois. Un peu long soit, mais empli de belles images qui font rêver, ramènent à vous-mêmes ou à des proches, ou tout bonnement reflètent des pans de vies humaines en ouvrant la voie de la réflexion.

Le héros ne suit pas une ligne de conduite mais plutôt une voie tracée par une somme de hasards qui le ballotent de ci de là, comme la vie nous emmène souvent, et non selon un schéma déjà établi, ce qui fait qu'on ne sait jamais comment l'histoire va se poursuivre. Par exemple c'est le fait que Mino le prie de demander la main de Romilde qui ouvre la voie du mariage, ou ce sont les femmes avides de fortune du casino qui empêchent Mathias de quitter la roulette et qui vont lui permettre de gagner plus encore. Le film est donc quelque part l’apologie du hasard et par conséquent aussi celle de la vie.
La scène de la fête du village reflète d'ailleurs bien la vie qui vibre au travers d'une foule d'anonymes qui dansent la farandole dans une symphonie d'ombres et de lumières.

Les scènes comiques suivent les scènes tragiques sans réelle transition. La scène de la bibliothèque n'apporte peut-être pas grand-chose au film mais est extraordinaire par son décors improbable, sa poussière et son immobilisme contrés par Mathias, les rats et les chats. 

Ivan Mozzhukhin c'est l'acteur dans toute sa splendeur. Il incarne l'innocence enfantine d'un Pierrot lunaire avec une part de force sombre et de mystère, une séduction et un attrait indéniable enrobés d'une distinction certaine. Qui dit mieux ? Bref, un être intrigant, voire déroutant, que l'on suit avec fascination.

Lorsqu'il rencontre la belle et douce Lois Moran sa vie semble se stabiliser. Mais que nenni, bientôt surgit l'affreux archéologue Terence qui compte bien s'emparer du cœur de la belle (et du porte-monnaie du beau en passant). 

Les scènes s'enchainent alors, le rêve éveillé avec un Mathias mort et un Mathias vivant, Mathias observant Terence à travers les persiennes, le frère de celui-ci l'espionnant, la scène de spiritisme qui vaut le détour à elle toute seule (les doigts qui se touchent est particulièrement belle dans sa retenue). 
La dualité, le choix devant les options, les décors et les cadrages sont parfaits, l’œuvre finale est unique en son genre. Le personnage central reste fidèle à lui-même malgré tout, c'est l'éloge de la pureté et de l'innocence de l'âme.

Lois Moran a semble-t-il inspiré à F. Scott Fitzgerald le personnage de "Rosemary" dans son roman Tendre est la nuit

Le film est une magnifique balade dans le temps. On y voit un jeune Michel Simon (excellent dans ce rôle de jeune chiot échevelé un peu pataud et maladroit) et Pauline Carton, il nous mène en train à Monte Carlo et à Rome.

On trouve ce film dans une très belle version chez Flicker Alley.

Titres :
The Late Mathias Pascal et The Living Dead Man


D'après l’œuvre Il fu Mattia Pascal, un livre écrit par Luigi Pirandello publié en 1904.

170 minutes

partiellement teinté

Ivan Mozzhukhin ...
Mathias Pascal (as Ivan Mosjoukine)
Marcelle Pradot ...
Romilde Pascal
Lois Moran ...
Adrienne Paleari
Marthe Mellot ...
Mme Pascal, la mère de Mathias
Pauline Carton ...
Tante Scholastique
Irma Perrot ...
Sylvia Caporale
Barsac ...
Veuve Pescatore (as M. Barsac)
Michel Simon ...
Jérôme Pomino
Isaure Douvan ...
Batta Maldagna
Pierre Batcheff ...
Scipion
Georges Térof ...
L'amoureux du 12, un joueur
Philippe Hériat ...
L'aide assesseur
Jean Hervé ...
Chev Terence Papiano
Solange Sicard ...
Olive Mesmi





mercredi 9 septembre 2015

Satana likuyushchiy (Satan Triumphant) - Yakov Protazanov - 1917




1ère partie :
Le pasteur Talnoks, austère et sévère, rythme la vie d'un petit village à l'aide de ses sermons. Ses prêches sont sérieuses et toute fantaisie est bannie car sujette au dérapage. Autant dire que les ouailles ne rigolent pas !

Le pasteur partage une maison avec Pavel, un peintre bossu et sa femme, une belle jeune femme du nom de Esfir, qui est la soeur de sa défunte femme.
Un soir de tempête un voyageur égaré qui n'est autre que le diable frappe à la porte. Très vite il pousse chacun à agir selon des préceptes qui n'ont rien d'angélique. Pour que succombent les trois personnes qui l'écoutent, il joue au piano une musique envoûtante intitulée l'hymne du triomphe. 
Leurs désirs réveillés, Pavel voudrait que sa femme se rappelle de ses devoirs conjugaux et le Pasteur se rapproche d'Esfir.
Un jour le Pasteur découvre chez un antiquaire un portrait peint qui ressemble furieusement à l'étrange visiteur qui a changé leurs vies ...


2e partie :
Esfir est maintenant mère de Sandro, un pianiste renommé de grand talent. Le jeune homme est le fruit de sa liaison défendue avec le Pasteur. 
Sandro n'aime que deux choses dans la vie, la musique et sa mère. Celle-ci arrange un concert de bienfaisance mais Sandro découvre des partitions dans les affaires d'Esfir, parmi elle l'hymne du triomphe.
Après l'avoir jouée au grand désespoir de sa maman, le jeune homme commence à sortir et à jouer de l'argent au casino où il fait la connaissance d'un homme qui ressemble terriblement au diable. Ses rapports avec sa mère changent et il refuse de jouer au concert de bienfaisance ...


Film en deux parties dont les images de fin n'ont pas été retrouvées. Toutefois on a droit à quelques explications qui nous narrent les circonstances finales.
Ivan joue le rôle de son père et de son fils dans la deuxième partie, de même Nathalie Lissenko joue-t-elle le même personnage, jeune puis vieillissant dans la deuxième partie.

Le diable est extérieur aux personnages, les circonstances ne sont donc pas provoquées par des mauvais sentiments, les protagonistes ne sont que les victimes des envoûtements de Satan. On comprend donc que l'hymne au triomphe et donc quelque part un hymne à la vie, et que malheur surviendra à celui qui succombera à ses tentations en sortant du droit chemin.

Titre français : Le rictus de Satan
87 minutes


Ivan Mozzhukhin
Nathalie Lissenko ...
(as Natalya Lysenko)
Pavel Pavlov ...
(as P. Pavlov)
Aleksandr Chabrov ...
(as A. Chabrov)
Vera Orlova


mercredi 2 septembre 2015

Otets Sergiy (Father Sergius) - Yakov Protazanov, Alexandre Volkoff (Aleksandr Volkov) - 1918



Le Prince Kasatsky débute très jeune dans l'armée du tsar. Durant les 10 années qu'il y passe il démontre un fort caractère et devient un officier très apprécié, mais aussi très ambitieux.
A la cour du tsar il s'éprend de Marie, une jeune femme qui attire tous les regards.  La jeune courtisane le bat froid et le Prince Kasatsky se ramasse un râteau lorsque son offre de danser est froidement refusée par la jeune femme. En effet, le pauvre garçon semble être le seul de l'assemblée à ignorer que Marie est la maitresse du tsar.
Désormais conscient que leur liaison est connue de toute la cour, le tsar prie Marie de se trouver un mari pour faire taire les ragots. Celle-ci profite de l'amour que lui porte le prince pour se laisser approcher et, lorsqu'il demande sa main, elle lui avoue par honnêteté avoir été la maitresse de l'empereur. Son idéal de pureté brisé net, le prince ne peut souffrir l'idée que sa bien-aimée ait couché avec un autre homme, tout estimé tsar soit-il ! Terriblement ébranlé, il entre dans les ordres.
Au monastère, le pauvre garçon livré à lui même ne peut s'empêcher d'avoir des pensées "impures", la chaire de sa bien aimée le hante et il demande de l'aide au père supérieur.
Après trois ans, au cours d'une grande cérémonie, il est ordonné prêtre sous le nom de Serge. Après sept ans il est ensuite transféré dans un monastère près de la métropole. Plus tard un frère ermite décède et il prend sa place.

2 ans plus tard, durant le carnaval, une riche famille donne une grand une fête non loin de l'endroit où vit Serge. Une veuve, Madame Makovkin, fait mine de se tirer une balle dans la tête et le petit groupe sort prendre l'air pour faire un tour en troïka dans la neige. Ce faisant les fêtards se rapprochent de l'antre de l'ermite qui mène une vie austère et studieuse dans la plus grande solitude (lapalissade !).
La jeune femme décide de rencontrer l'ermite et demande à l'un de ses amis de revenir la chercher à 3h du matin. 

Pour cette femme expérimentée le pauvre homme seul et vieillissant est une proie facile. Elle prétend s'être perdue en ayant surestimé ses forces alors qu'elle voulait se rendre à pied dans un village voisin. Elle lui demande de lui ouvrir sa porte car il gèle. Le pauvre homme qui s'était déjà mis au lit se retrouve face à cette jeune femme aux épaules dénudées qui se joue de sa maladresse.
Alors qu'il s'enferme pour laisser à la veuve son intimité, celle-ci, sûre de son pouvoir d’attraction, se dénude partiellement et ne cesse de l'appeler à travers la porte fermée. Serge résiste de toutes ses forces mais succombe lorsqu'elle prétend mourir. Accablé par ce qu'il sait inéluctable, le frère Serge s'empare de sa hache en guise de crucifix et s'ampute d'un doigt dans le but de résister à la tentation.
Puis, s'approchant de la jeune femme il s'excuse de ne pouvoir l'aider. D'abord vexée la jeune femme fait mine de se rhabiller avant d'apercevoir le sang qui dégouline au sol tandis que le pauvre homme tente vaillamment de rester debout. L'abnégation et la droiture du Père Serge ébranlent fortement la jeune femme touchée par le pureté qu'il dégage. Elle se retire après avoir demandé le pardon de ses péchés et de retrouver son guide comme prévu.
Un an plus tard madame Makovkin entre au couvent à son tour.

Sept ans passent encore durant lesquels le nombre de visiteurs venant trouver l'ermite ne fait qu'augmenter.
Un jour une femme lui demande d’apposer la main sur la tête de son enfant malade mais Serge refuse car seul Dieu peut guérir. Devant l'insistance de la femme il finit par céder et posa sa main sur le front du jeune garçon qui guérit et dès lors le père Serge devient extrêmement célèbre. Vieillissant il est maintenant sollicité sans cesse jusqu'à l’épuisement.

Un homme vient le trouver et lui demande d'exorciser sa fille nymphomane possédée par le diable. Depuis deux ans elle ne sort plus de chez elle car elle ne supporte pas la lumière du jour. Épuisé Serge, demande malgré tout à l'homme d'amener sa fille à la nuit tombée.

Pas la peine d'avoir tant lutté pour faiblir ainsi devant cette femme lascive et entreprenante. Complétement chamboulé, le Père Serge s'enfuit.

A un homme qu'il croise et qui lui demande le chemin du monastère, Serge le prie d'annoncer que le père Serge est parti à la quête de son salut en lui indiquant la bonne direction.
Il n'y a pas de Dieu pour celui qui cherche l'éloge du monde, ainsi le père Serge prend la route de la campagne tel un humble pèlerin, enseignant aux paysans au passage. Un jour, alors qu'il lit un extrait de la bible (?) devant quelques personnes,  un homme fait irruption, s'empare du livre et lui demande ses papiers. Comme il n'en a pas il est déporté vers la Sibérie...


Le film est très long à se mettre en place. J'ai bien cru que j'allais abandonner l'histoire peu avant la première demi-heure. En effet de nombreuses scènes se passent au bal, les femmes minaudent et papotent (à croire que les femmes de cette classe sociale n'avaient que ça à faire) et ces mondanités sont plutôt pénibles. Heureusement j'ai poursuivi malgré quelques longueurs.

L'histoire interpelle, non pas par l'action qui est plutôt ennuyeuse mais par son thème qui soulève quelques points intéressants. Compte tenu d'un désir de perfection et l'attrait de la vie étant ce qu'il est, faut-il refréner ses pulsions pour atteindre le zénith de la sagesse ou de la perfection ? Et finalement, au top que devient-on ? Dans l'option d'idéal choisie par ce film, la perfection demande de l'abnégation : cette vie épuise le père. L'énergie appelant l'énergie (sauf exceptions des cas de maladie ou de défaillances congénitales) l'épuisement du Père est interpellante.  Car si il est épuisé ne peut-on conclure qu'il suit une voie qui serait contre sa nature ? Or vivre contre nature n'est-il pas un péché dans le fond ?

Dépassé par sa popularité, le père est constamment sollicité. Dès lors il est occupé et ne se trouve pas confronté aux tentations. Y-a-t-il du mérite à progresser vers la "sainteté" sans confrontation hormis la sienne propre ? Visiblement la chair reste un sujet sensible mais qui somme toute n'est pas le principal.
Mention spéciale au maquilleur qui fait un excellent boulot : Ivan est quasi méconnaissable du début à la fin.



Le Père Serge est une nouvelle de Léon Tolstoï parue en 1911


112 minutes


Ivan Mozzhukhin ...
Prince Kasatsky, later Father Sergius
Olga Kondorova ...
Countess Korotkova
V. Dzheneyeva ...
Maria - her daughter
Vladimir Gajdarov ...
Czar Nikolai I
Nikolai Panov ...
Kasatsky's father
Nathalie Lissenko ...
Widow of the merchant Makovkin
Iona Talanov ...
Merchant
Vera Orlova ...
His daughter

mercredi 26 août 2015

L'angoissante aventure - Yakov Protazanov (Jacob Protozanoff) - 1920


Charles
A Marseille, Le Marquis de Granier fête les fiançailles de son fils ainé Charles avec Lucie de Morange. Son fils cadet, Henri, est par contre du genre à rester célibataire et ce n'est pas les demoiselles présentes à la fête qui vont le faire changer d'avis.

Comme Charles disparait mystérieusement quelques jours, Lucie demande à Henri de le retrouver. Bien sûr celui-ci sait où se cache son frère qui se pâme devant une actrice nommée Yvonne Lelys. Henri embarque Charles de force sur son side-car et le ramène dans le droit chemin.

Henri et son père
Charles lui demande de régler l'affaire à l'amiable car Yvonne est furieuse et se sent insultée par son départ précipité. Henri demande donc à son père 2'000 francs qu'il apporte à l'actrice. Celle-ci comprend qu'à défaut du grand frère elle peut avoir le petit et lui joue la grande scène du chagrin. Henri tombe sous le charme de la belle qui joue son rôle à la perfection
Henri décide de suivre Yvonne qui prend le bateau le lendemain avant de remonter à Paris poursuivre sa carrière cinématographique.

Henri avec son oncle célibataire ...

Comme son père refuse de lui remettre 25'000 francs, Henri lui écrit un mot et se couche, bien décidé à quitter la maison tôt le lendemain matin pour rejoindre sa belle.
Il s'endort profondément tout habillé, sa valise est faite et il est prêt à quitter la maison.







Devant le port de Marseille

Les jeunes gens se marient et Yvonne reprend sa carrière florissante. Henri se rend compte que les amis de sa femme ne viennent pas de son monde et se sent exclu des plateaux de cinéma jusqu'au jour où il incarne un majordome pour remplacer un acteur qui ne se présente pas tourner sa scène.
Aussitôt c'est le succès, Henri devient un acteur célèbre et très prisé, au grand dam d'Yvonne qui se montre jalouse. Le couple a maintenant une petite fille qu'Henri adore.


Un soir Henri est accusé à tort de tricherie par un escroc et sa carrière se brise instantanément, ainsi que celle d'Yvonne qui était déjà sur le déclin.
C'est le début de la fin ...


Le début laisse présager une comédie, mais le film vire tout à coup au drame. On se demande comment tout cela va finir jusqu'au revirement final qui est un peu facile. Néanmoins on passe un moment agréable, l'action étant assez légère et très diversifiée.
L'histoire et le scénario sont écrits par Ivan Mozzhukhin. On voit quelques images de Marseille et aussi de la Tour Eiffel.


50 - 60 minutes

Titre : A Narrow Escape


Ivan Mozzhukhin ...
Henri de Granier (as Ivan Mosjoukine)
Valentine Dark ...
Lucie de Morange
Nathalie Lissenko ...
Yvonne Lelys
Dimitri Buchowetzki ...
Charles de Granier
Alexandre Colas ...
Marquis Octave de Granier


Les petits spectateurs du cirque ...
Visite du musée ...

Sortie à cheval...
Chez Yvonne Lelys



mercredi 12 août 2015

Le brasier ardent - Ivan Mozzhukhin - 1923



A Paris. Dans son sommeil une jeune femme fait un cauchemar terrible. Un homme est brûlé sur un bûcher et l'attire inexorablement en lui tirant les cheveux. Elle finit par s'enfuir, rencontre un mendiant et se réfugie dans une immense salle où se trouvent de nombreuses femmes qui rampent en direction de l'homme qui l'a suivie mais qui se trouve maintenant en habit de soirée. Un évêque lui apportera la paix, puis un autre mendiant à qui elle donnera sa bague et ses bijoux se tuera pour elle.Tous les hommes ont le même regard et le visage de l'homme du brasier.
En sueur elle se réveille et réalise que l'homme du cauchemar se trouve être le visage imprimé sur son livre de chevet qui conte les aventures d'un célèbre détective nommé Z passé maitre dans l'art du déguisement. Ainsi peut-on le voir en ecclésiastique ou en mendiant ...
La jeune femme sourit. Choyée par son mari tous ses désirs sont comblés aussi rien ne devrait lui manquer. Après le petit déjeuner et la visite de ses chiens chéris, elle sort quelques négatifs d'une boîte et se remémore sa rencontre avec son époux.
En ce temps, au cours d'une bagarre alors qu'elle se trouvait sur une barque, l'homme qui l'accompagnait se mit à la battre et elle tomba à l'eau. Un touriste sud américain de passage la ramena sur le rivage. Sa vie prit dès ce jour un nouveau tournant car l'homme qui devint son mari était très fortuné.
Pendant qu'elle se pomponne toujours dans son lit son mari range soigneusement dans une serviette leur acte de mariage ainsi que l'acte de vente d'une propriété qu'il vient d'acquérir pour en faire la surprise à sa femme. Celle-ci l'observe grâce à un système ingénieux posé près de son lit.
Lorsqu'elle apprend que son mari souhaite quitter Paris, la femme essaie de le convaincre de rester au moins jusqu'au Derby puis elle quitte la maison.
Le mari, jaloux, la suit mais elle le sème facilement. Le mari se retrouve dans la salle d'attente d'un club d'inventeurs qui se réunissent en secret. Après avoir été propulsé dans des couloirs qui ne mènent nulle part, le pauvre homme est emmené par le maitre d’hôtel qui le conduit dans une pièce où il comprend qu'il se trouve à l'agence trouve-tout, spécialisée dans le département des recherches de femmes perdues. Le directeur fait une présentation de l'agence et le mari va devoir choisir un homme de confiance mais il est bien difficile de d'élire l'un d'eux parmi les hommes qui ont de bien curieux aspects ...




Un film étonnant qui tourne autour d'un trio : Une femme, son mari et un détective. L'histoire s'empare de trois êtres qui démontrent de belles qualités de vie sans affectation, tous sont confondant de naturel et intrinsèquement bons. La passion est sous-jacente et bien présente mais les trois personnages, les hommes en particulier, restent proche d'idéaux moraux très élevés. Leurs vies dépendent et tournent autour de la femme qu'ils aiment tous deux d'un profond amour.

Retrouver la femme implique non seulement de la retrouver en chair et en os mais aussi de conquérir son âme. On ne saura rien de sa vie avant sa rencontre avec son mari.
Les images et le montage ménagent leur lot de surprises. Le spectateur se laisse mener par le bout du nez pour son plus grand plaisir tant l'action est surprenante et les inventions inattendues, ceci d'un bout à l'autre du film. On plonge directement dans le cauchemar qui est particulièrement violent avec des images de flammes et les yeux hypnotiques de Ivan Mozjoukine. C'est assez déroutant.
La scène de l'agence Trouve-Tout est excellente, si le genre de ce film nous échappe encore, on ne peut s’empêcher de trouver la scène très drôle !
Une autre scène amusante nous montre le détective et la femme courant derrière lui pour lui piquer la serviette. Par la suite Ivan Mozjoukine introduira des émotions refoulées qui ne manquent pas de toucher grâce à son visage très expressif et à de nombreux gros plans soigneusement cadrés. A la fois sensible, vulnérable et solide, Ivan Mozjoukine est de plus très séduisant.

Une scène nous montre le couple dans un café de Montmartre. Rien que cette séquence vaut le détour. D'ailleurs le film se regarde aussi pour les scènes tournées dans les rues de Paris et en particulier sur les Champs-Elysées !

Ainsi on le réalisateur réussit-il à nous intéresser, à nous faire rire et à nous émouvoir. Je ne vais pas tout raconter car ce serait dommage de gâcher les surprises qui vous attendent si vous décidez de voir ce film. Le rêve est expliqué scène par scène.
Le mari semble estimer le détective ce qui le montre sous un jour très sympathique. De même la grand-mère révèle-t-elle l'innocence encore enfantine du détective et je me suis prise à souhaiter que les êtres humains puissent parvenir -ou rester- à un tel niveau d'humanité car l'oeuvre cinématographique est tout entière enrobée d'amour et d'humour un peu douloureux.

Ivan Mozjoukine a écrit, réalisé et bien sûr joué dans ce film avant-gardiste qui mêle allégrement tous les genres de l'époque : comédie, drame, mystère, drame conjugal, etc dans une symphonie de symboles et de détails détonants, voire loufoques. Mozjoukine se montre ici sous de nombreux traits différents. Bizarrement le film n'eut aucun succès à sa sortie semble-t-il.

Ivan Mozjoukine et Nathalie Lissenko ont émigrés ensemble vers la France durant la révolution russe comme de nombreux autres personnes et artistes. Ils étaient mari et femme.

J'ai adoré et vous recommande vivement ce film. D'ailleurs pourquoi s'en priver lorsqu'il existe une superbe édition signée Flicker Alley intitulé French Masterworks: Russian Émigrés in Paris 1923-1929 , avec un excellent accompagnement musical de Neil Brand,


Un excellente critique sur DVD Classik


Titre USA (DVD) : The Burning Crucible

108 minutes


Ivan Mozzhukhin ...
Zed - le détective
Nathalie Lissenko ...
Elle
Nicolas Koline ...
Le mari
Camille Bardou ...
Le président du Club
Huguette Delacroix ...
La Grand Mère (as Mme. A. de la Croix)
Franco Zellas ...
(as François Zellas)
http://www.cinematheque.fr/catalogues/restaurations-tirages/film.php?id=50361

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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