Lionel Barrymore | ... | Dr. H. Holderlin | |
Nancy Carroll | ... | Fraulein Elsa, Walter's Fiancée | |
Phillips Holmes | ... | Paul Renard | |
Louise Carter | ... | Frau Holderlin | |
Lucien Littlefield | ... | Herr Walter Schultz | |
Tom Douglas | ... | Walter Holderlin, German soldier killed by Paul | |
Zasu Pitts | ... | Anna, Holderlin's Maid | |
Frank Sheridan | ... | Priest | |
George Bickel | ... | Herr Bresslauer, Dress Shop Owner | |
Emma Dunn | ... | Frau Miller | |
Reginald Pasch | ... | Fritz's Father | |
Rodney McLennan | ... | War Veteran (as Rodney McLennon) |
Durant la première guerre mondiale, Paul un jeune soldat français tue Walter, un jeune soldat allemand. Avec l'aide de Paul et juste avant de mourir, celui-ci signe une lettre destinée à sa fiancée. La guerre terminée, Paul ne peut oublier le regard de Walter, ni le fait que Walter était, comme lui, violoniste. La vie s'arrête nette pour Paul. Incapable de reprendre son violon, il cherche réconfort auprès de l'église qui ne parvient pas lui venir en aide, puis, sa conscience ne le laissant pas tranquille et hanté par Walter, décide d'aller retrouver sa famille en Allemagne ...
Un film osé (il fallait être Lubitsch pour se lancer dans ce défi !) mais d'une grande délicatesse qui m'a profondément touchée. Le ton est juste d'un bout à l'autre, et la fresque n'oublie personne : la douleur de l'après-guerre, les voisins, les gens haineux, les commérages, le commerçant sans état d'âme, la petite bonne bavarde, la bêtise et la noblesse d'esprit. La vie qui s'arrête, la vie qui reprend ...
Un magnifique Phillips Holmes campe Paul : son regard perdu ne peut pas laisser indifférent et sa bonne foi ne fait aucun doute. Nancy Carroll est pleine de douceur et de retenue dans le rôle d'Elsa, la fiancée de Walter, courtisée par Herr Walter Schultz joué par Lucien Littlefield (parfait dans le rôle de cet homme superficiel dont l'une des phrases est "oui, je vois" alors qu'il ne comprend absolument rien), Lionel Barrymore est extraordinaire dans le rôle du père, tout d'abord outré d'avoir un français dans ses murs, puis heureux de retrouver son fils au travers de Paul. Au zénith de la finesse dans le jeu, Louise Carter, dans le rôle de la mère toute de sobriété et de sensibilité.
Un film plein d'espoir qui ne tombe jamais dans le patho à voir !
D'après une pièce de Maurice Rostand, L'Homme que j'ai tué, 1922.