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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mercredi 11 juillet 2018

Human Desire (The) - Wilfrid North - 1919

 
 
A New York, un artiste peintre, Robert Lane, essaie de comprendre sa femme Helen, qui lui annonce vouloir se rendre en Italie avec son amie, Marguerite Hunt pour prendre de la distance avec leur couple.

Helen et Marguerite se rendent dans un couvent pour voir une célèbre statue et Helen fait la connaissance d'une jeune orpheline recueillie par les nonnes, Berenice. Lorsque Berenice demande si Helen a déjà vu des bébés, Helen répond qu'il y en a beaucoup qui souffrent de froid et de faim aux Etats-Unis. Dés lors Berenice ne souhaite plus qu'une chose, se rendre aux Etats-Unis pour sauver les "bambinos".

Le soir une grosse tempête souffle sur le couvent et Berenice se rend sur la plage où elle trouve dans une malle échouée des vêtements de garçon qui lui seront bien utiles pour voyager. 
Un américain de passage veut bien l'aider à traverser et se montre gêné lorsqu'il découvre la vraie nature de la jeune fille. Toutefois il écrit à un couvent de New York qui sera chargé de prendre en charge Berenice.

A  son arrivée au port, Berenice est accueillie par une soeur mais se perd dans la foule. Epuisée elle se retrouve au pied d'un immeuble en ville où elle se repose un instant. Justement Robert Lane en sort et invite la jeune femme à monter manger et se reposer dans son studio de peintre. Sa gouvernante prend soin de la jeune italienne qui se prend d'affection pour le bébé qu'un modèle tient dans ses bras afin d'être représenté sur la fresque que peint Robert.
Celui.-ci se prend d'affection pour Berenice, et comme sa femme ne lui accorde pas le divorce, décide d'adopter un bébé avant de le confier à la jeune fille ...


Je me réjouissait de voir ce film qui tourne à la déception. N'ayons pas peur des mots, le scénario de ce film est particulièrement immature. Pour faire croire à l'innocence de Berenice, non seulement  le réalisateur la montre sous un jour de grande bêtise mais en plus il fait passer une jeune femme pour une petite fille. Or ici l''innocence est synonyme de niaiserie et le spectateur ne comprend pas pourquoi tout le monde traite l’héroïne en petite fille, ni ne peut croire les hasards improbables montrés dans le film ! Née en 1985, Anita a quand même 24 ans en 1919 ! Sans parler du fait que les nonnes ont quand même du apprendre une chose ou l'autre à Berenice durant son séjour au couvent, ou bien ? !

De plus la jeune femme se montre particulièrement ingrate puisqu'elle disparait sans prévenir les soeurs qui s'inquiètent de sa disparition. Elle n'était pourtant pas prisonnière du couvent ! Et que dire du fait que Berenice se retrouve au pied de la maison de Robert, comme ça par hasard ? Perdue il lui suffisait de demander à retrouver une communauté de soeurs au lieu de s'en aller sans se soucier de la pauvre nonne qui la recherche dans la foule. 
D'ailleurs on s'étonne du peu de formalités d'immigration montrées dans ce film, il n'y en a pas ...

Il subsiste tellement de questions qui resteront sans réponse, d'où sortent les bébés qui apparaissent (sans rire !) ? Pourquoi Helen ne supporte-t-elle plus Robert, sort-elle avec un autre homme ? Roberto a-t-il eu du succès avec sa fresque ? La relation entre Berenice et Roberto est-elle purement platonique ? Allez savoir ...

Quel gâchis que ce film qui aurait pu voler bien plus haut. Le fait de faire dire à Berenice, "où sont les bambinos" presque tout au long des 56 minutes que dure ce film, la rend particulièrement ridicule. Ses actions la montre à la limite de la stupidité.
Les bébés tombent du ciel, c'est fou, Roberto aurait mieux fait de lui acheter des poupées car visiblement à part les serrer dans ses bras, Berenice ne sait pas s'en occuper. La fin est complétement bâclée et on peine à croire à cet amour platonique qui devrait voler tellement plus haut que tous les autres. Bref, Anita Stewart est bien mignonne, et c'est tout.
Heureusement Conway Tearle est toujours solide, malgré le scénario particulièrement débile.

Sur le générique du début le titre du film est "The Human Desire"

56 minutes

Anita Stewart ... Berenice
Conway Tearle ... Robert Lane
Vernon Steele ... Jasper Norton
Eulalie Jensen ... Helen Lane
Naomi Childers ... Marguerite Hunt
Templar Saxe ... Paul Stapleton
Hattie Delaro ... Miss March


mardi 18 février 2014

Ashes of Vengeance - Frank Lloyd - 1923



Au XVIe siècle Catherine de Medicis maintient son fils le Roi Charles IX sous son pouvoir et le convainc de signer un décret visant à neutraliser les Huguenots. A une soirée au Palais, le Comte de la Roche provoque son ennemi de Vrieac en courtisant sa fiancée, une jeune intrigante, Margot de Vancoire. Mus par une haine ancestrale entre leurs deux familles, l'huguenot Rupert de Vrieac et le Comte de la Roche se battent dans un duel sans merci. Vainqueur Rupert  est heureux de laisser la vie sauve à son ennemi qu'il considère maintenant comme son obligé. Toutefois le destin se retourne contre lui la nuit de la Saint Barthélémy lorsqu'en échange de la vie de ladite fiancée De la Roche lui propose de servir en tant que serviteur à ses ordres durant cinq ans. En outre il doit jurer protéger le Comte et les membres de sa famille quoiqu'il arrive durant cette période. Le fier Huguenot fait le poing dans sa poche, donne un gage de son amour à sa fiancée en lui remettant sa chevalière qu'il embrasse tendrement et accepte l'offre.
Humilié Rupert est emmené au château de la Roche où vivent les soeurs du Comte, Yoeland (je ne ferai pas de commentaire sur l'orthographe des noms indiqués sur les intertitres !) et sa petite soeur chérie, Anne, une enfant handicapée qui ne peut se déplacer seule et qui passe le plus gros de ses journées sur un lit.
Rupert s'en tient à sa promesse sous les regards peu amènes du Comte et de sa soeur Yoeland. Un jour le loup attaché dans la cour dans le but d'une future chasse se libère et s'approche dangereusement des deux soeurs dans le jardin. N'écoutant que son courage Rupert se jette sur la bête qu'il neutralise. Anne le remercie de tout son coeur d'enfant et Yoeland sent monter des sentiments pour cet homme fier.
Apprenant que sa cousine Denise est sur le point d'épouser le Duc de Tours, Yoeland voit l'occasion de se retrouver seule avec Rupert qu'elle emmène chez son oncle le Vicomte de Briege avec elle en tant que serviteur. En chemin l'équipage découvre que Denise est amoureuse de Philippe de Vois, un jeune homme voisin et désargenté. Ce mariage arrangé par son oncle avec le Duc de Tours la désole au plus haut point. 
A son tour le Duc de Tours (!) arrive à Briege et se montre tout de suite impoli en montrant son intérêt pour Yoeland. Briege est appelé à Paris auprès du Roi et quitte la maisonnée. André, le serviteur de Rupert reçoit l'autorisation de lui apporter une missive dans laquelle on lui annonce que sa fiancée vient d'en épouser un autre. Malgré que ses hommes menés par Blais, le chef de sa garde, campent devant Briege se tiennent prêts à venir le faire échapper, Rupert décide de rester fidèle à sa promesse.



Plus tard, ivre, le Duc de Tours tente d'embrasserune servante à laquelle l'un des hommes de la garde tente de venir en aide avant de se faire pourfendre par l'affreux bonhomme. Aussitôt fermente la vengeance dans le coeur du corps de garde. Menés par le frère de la victime et de la fiancée, les hommes de la garde se précipitent vers le Duc de Tours qui se cache lâchement derrière Yoeland qui, en l'absence de son oncle, décide de protéger l'hôte indésirable. Elle ordonne donc à Rupert de les défendre. Avec l'aide d'une poignée d'hommes Rupert défend tant bien que mal l'accès à la chambre où sont réfugiés Yoeland, Denise, le Père Paul et le Duc de Tours. Grâce au Père Paul qui finit par réussir à descendre par la fenêtre pour chercher de l'aide, les renforts arrivent juste alors que Rupert s'effondre blessé. Yoeland réalise alors l'amour qu'elle porte au jeune homme mais se méprend sur une mèche de cheveux qu'elle trouve dans son pourpoint qu'elle reprise avec amour et qui attise sa jalousie. Dès lors elle se montre froide avec le pauvre Rupert qui ne comprend pas les changements survenus chez la belle...


Un film romantique aux décors et aux costumes somptueux. L'histoire est bien menée, c'est du cousu solide. La version vue est de 1h45, il manque donc 15 minutes si j'en crois les indications d'IMDB. Les moustaches du Comte de la Roche ou du Duc de Guise sont plutôt disproportionnées et presque risibles mais on s'y habitue vite.
Norma Talmadge est le centre de ce film produit par son mari, Joseph Schenck et elle-même.  Dans le rôle de Yoeland elle résiste à l'amour qu'elle ressent pour Rupert qui de son côté se montre tout aussi fier. Conway Tearle s'en sort très bien dans le rôle de Rupert.
On peut le voir dans de jolis combats à l'épée orchestrés par Fred Cavens, un entraineur Belge ayant fait carrière à Hollywood. Il a entre autres entraîné Guy Williams pour son rôle de Zorro. 

L'affreux  Duc de Tours est incarné par Wallace Beery.
Bien sûr on se doute de la fin mais on a plaisir à suivre les péripéties qui permettront aux deux jeunes gens d'enfin se retrouver dans les bras l'un de l'autre.



107 minutes
Titre français : Cendres de vengeance


Norma Talmadge ...
Yolande de Breux

Conway Tearle ...
Rupert de Vrieac

Wallace Beery ...
Duc de Tours

Josephine Crowell ...
Catherine de Medicis

Betty Francisco ...
Margot de Vancoire

Claire McDowell ...
Margot's Aunt

Courtenay Foote ...
Comte de la Roche

Howard Truesdale ...
Vicomte de Briege

Jeanne Carpenter ...
Anne

Forrest Robinson ...
Father Paul

James Cooley ...
Paul

Boyd Irwin ...
Duc de Guise

Winter Hall ...
The Bishop

William Clifford ...
André

Murdock MacQuarrie ...
Carlotte













Un p'tit air de Valentino !?

jeudi 1 août 2013

The Great Divide - Reginald Barker - 1925




Alice Terry... Ruth Jordan
Conway Tearle... Stephen Ghent

Wallace Beery... Dutch
Huntley Gordon... Philip Jordan (as Huntly Gordon)
Allan Forrest... Dr. Winthrop Newbury
George Cooper... Shorty

Zasu Pitts... Polly Jordan
William Orlamond... Lon

80 minutes

D'après une pièce de William Vaughn Moody adaptée en roman "Photoplay" par James J. Tynan

The film is supposed to be lost, this post is summarized after the book!

Dans ma série, "Cet été je fais mon cinéma", voici le deuxième (et probablement dernier) opus après The Rustle of The Silk. En effet il est difficile de trouver des versions "photoplay" à des prix avantageux (c'est-à-dire quelques dollars car les frais d'envoi sont plutôt onéreux !)

Par chance j'ai trouvé cette version pour trois fois rien. Et par hasard nous retrouvons Conway Tearle dont la partenaire est cette fois-ci Alice Terry. Wallace Beery et Zasu Pitts ont des seconds rôles.
L'avantage du livre c'est que ça dure plus longtemps qu'un film. Avec une bonne dose d'imagination on se fait donc plaisir encore plus longtemps !


************

Ruth Jordan, son frère Philippe et sa belle soeur Polly quittent la ville fondée par leur ancêtre,  Milford Corners, en laissant derrière eux leur mère un beau dimanche alors que toute la petite communauté se demande ce qui a pu empêcher la famille de se rendre au culte. Tous trois s'en vont en Arizona où ils comptent exploiter un ranch de cactus dont les fibres semblent avoir un bel avenir devant elles. Le ranch a été acheté grâce à l'ami d'enfance de Ruth, Win, maintenant docteur dans une mine non loin de Mesa Grande.
Ruth est une jeune femme énergique qui est ravie de quitter l'endroit qui l'a vue naitre dans lequel elle se sent étouffée. Philippe y va car la fortune familiale n'est pas au beau fixe. Quant à sa femme Polly elle suit par obligation bien que le ranch en question lui paraisse plutôt attractif sur une photo.
Après un long voyage en train tous trois arrivent à la petite gare de Red Mesa où les attendent leur guide et Win. Il leur faudra deux jours à cheval pour atteindre le ranch qui est plutôt délabré, deux jours à subir les geignements de Polly qui n'apprécie pas du tout le voyage. Ruth se sent déjà chez elle dans le désert.


Après quelques semaines de dur labeur l'avenir semble promis aux meilleurs auspices. Les cactus fleurissent et leur beauté ne cesse de ravir Ruth mais désole Polly qui ne supporte pas cet endroit éloigné de toute vie communautaire. Comme l'a promis Philippe depuis son arrivée, Polly pourra repartir à Milford Corners très bientôt. Le jour dit les malles de la jeune femme sont prêtes mais tout le personnel du ranch est parti faire la fête à Mesa Grande. A son grand désespoir Philippe est sur le point d'annuler son voyage mais comme elle verse de chaudes larmes, Ruth assure son frère qu'elle peut très bien rester toute seule au ranch, d'autant plus que son vieil ami d'enfance est justement de passage et qu'il resterait très volontiers seul en sa compagnie. Mais il se trouve qu'un jeune garçon ne tarde pas à faire son apparition pour chercher le docteur car son père vient d'avoir un accident et a besoin du médecin d'urgence.
A son grand plaisir Ruth reste donc seule au ranch où elle passe la soirée à admirer le coucher de soleil et la lune qui pointe son nez en rêvassant à l'homme de ses rêves, qui n'est pas le pauvre Win, malgré l'empressement du jeune homme.

Non loin de là dans les montagnes dans une mine d'or qui rapporte assez pour faire vivre trois hommes avec des moyens rudimentaires, deux hommes, Burt et Lon, se demandent ce qui retient leur patron parti depuis près de trois semaines, un certain Stephen Ghent qui disparait régulièrement très mystérieusement plusieurs semaines d'affilée. Lon sait que Stephen s’enivre et qu'il travaillera d'arrache pieds à son retour. Les deux hommes ne connaissent pas le passé ni les raisons qui le poussent à s'encanailler de la sorte. Stephen a recueilli Lon alors blessé et l'a soigné, il a offert un repas à Burt, du coup les deux employés n'ont pas de raison de se plaindre de leurs conditions de travail ou du boss.


Pendant ce temps Stephen est attablé à Mesa Grande avec deux vauriens, Dutch et Shorty, avec lesquels il fait ses virées destructrices. Pour trouver ses deux comparses nul besoin de chercher longtemps, il suffit de faire les cantinas de la région ... Après s'être copieusement imbibés d'alcool les trois hommes courtisent et s'en prennent à une senorita : cela n'est pas au goût des mexicains et autres buveurs qui les chassent sans façon. Poursuivis, ils s'enfuient au grand galop. Après une longue chevauchée ils croisent un homme qui semble être un médecin et un jeune garçon qui ont l'air bien pressé. Stephen commence à se lasser de Dutch et Shorty...
Encore plus loin ils arrivent à un ranch. Lorsqu'ils jettent un oeil à l'intérieur ils aperçoivent une jeune femme belle comme le jour. Stephen ressent au fond de lui-même comme un choc devant cette scène qu'il semble avoir déjà vécue, ou déjà lue, comme si tout à coup il se trouvait devant la matérialisation de quelque chose qu'il avait inconsciemment cherché depuis toujours.

Ignorant être observée par la fenêtre, Ruth se déshabille, coiffe se beaux cheveux dorés et se met au lit. C'est avec horreur qu'elle aperçoit Dutch qui susurre des mots sensés l'apaiser et la rendre plus coopérative. Au bord de la nausée Ruth essaie d'échapper aux gros bras poilus de Dutch tandis que Shorty jappe non loin qu'il veut sa part. Steven interdit hésite en observant la scène et les yeux pleins de concupiscence des deux ivrognes. Lui-même vit dans un espèce de brouillard du à ses dernières semaines de beuverie. Soudain Ruth accourt vers lui et implore son aide. Il en reste complétement abasourdi, d'autant plus qu'elle lui promet de lui appartenir s'il la sauve. Incrédule Stephen lui demande de répéter. Ruth qui a vu dans ses yeux une lueur différente de celle des deux rustres qui tentent de la saisir, confirme qu'elle fera tout ce qu'il veut d'elle. Les autres veulent la jouer aux dés.


Stephen feinte et essaie de la monnayer. Il sort de l'argent que Dutch et Shorty refusent mais les pépites intéressent finalement Shorty. Comprenant qu'il n'y a plus d'autre choix que de combattre Dutch, Steve fait promettre à Shorty d'emmener le futur blessé à Mesa Grande en gardant le secret sur ce qui s'est passé. Shorty promet. Peu de temps après des coups de feu éclatent dehors.




Des grattements à la porte et seul Dutch revient sous les yeux horrifiés de Ruth. Il s'effondre finalement sans comprendre ce qui lui est arrivé et comme promis Shorty l'emmène pour le soigner à Mesa Grande.



Resté seul avec Ruth, Stephen lui donne l'occasion de se saisir d'un revolver mais Ruth ne peut se résoudre à lui tirer dessus. De même elle hésite à se tirer une balle dans la tête mais son envie de vivre est plus forte.
Elle se rend compte qu'il est blessé à l'avant bras et le panse puis l'implore de la laisser et de quitter la maison, arguant qu'ils seraient maudits tous les deux et que jamais ils ne pourront vivre comme il le souhaite. Steve hésite longuement malgré la promesse que Ruth respectera son engagement, comme son éducation lui l'a appris.


Stephen l’emmène à San Jacinto où il trouve un juge prêt à les marier. La cérémonie est particulièrement minable et Ruth croit vivre un cauchemar. Un des témoins leur lance du riz à leur départ.
Après une longue chevauchée dans les montagnes Stephen propose enfin un pause. Il prépare un feu et monte la tente. En déchargeant la mule, il pousse involontairement un cri de douleur lorsque l'un des chargement heurte son bras blessé. Ruth vient à sa rescousse mais elle ne peut s'empêcher de penser à ce que lui réserve la nuit. Elle observe du haut des montagnes la rivière en bas sans se douter que Steve la surveille du coin de l'oeil, craignant qu'elle se jette en bas des rochers. Ruth, tout à ses craintes ne voit pas les yeux pleins de tendresse de l'homme qui l'a enlevée. Stephen de son côté est à la fois honteux et heureux, il ne sait que faire, la ramener chez elle ou continuer pour le meilleur ou pour le pire, comme l'a dit le juge ?
Lorsqu'enfin elle n'a plus le choix elle pénètre dans la tente anxieusement. Guettant le pan de la tente elle finit par voir que Steve s'est endormi à côté du feu. Soulagée et épuisée après toutes ces émotions Ruth tombe dans un sommeil de plomb.

Le lendemain matin elle surprend Stephen en train de préparer des pancakes avec habileté, le café est déjà prêt et il semble d'excellente humeur. Tous deux déjeunent face à face. Après un moment elle lui demande de la ramener chez elle mais il refuse car pour lui ils sont mariés.
Chacun s'enferme dans ses pensées et voit les choses de son côté, lui empli d'amour ne comprend pas que la femme qui lui fait face aimerait le quitter et elle oublieuse de ce qu'il l'a sauvée et surtout emplie de honte à l'idée d'avoir été quelque part marchandée.

Le soir venu Ruth s'enferme dans sa tente plutôt confiante que la nuit se déroulera comme la précédente mais à sa grande horreur Stephen l'y rejoint et s'emploie à lui démontrer, avec une certaine douceur toutefois, qu'ils sont maintenant mari et femme.

Pendant ce temps Win revient à la hacienda et découvre que la porte a été forcée, il blêmit à la lecture du mot laissé par Ruth. Philippe l'y rejoint et les deux hommes mettent en place les recherches. Ils se rendent à Mesa Grande à 50 kilomètres de là pour commencer ...

De son côté le lendemain Ruth est emmenée à la mine de Ghent où elle fait la connaissance de Lon et de Bert qui se font un plaisir de lui rendre service. Un filon est découvert et Stephen se rend en ville pour organiser l'exploitation de sa mine à l'aide de machines. Il devient riche très rapidement, fait dessiner les plans de leur future maison pour sa femme et lui achète quelques bijoux dans l'espoir de la dérider. Or Ruth se sent profondément salie et l'idée une fois de plus lui vient d'être marchandée pour un montant toujours plus élevé. Elle refuse donc les bijoux d'un Stephen plus que jamais dérouté par ses réactions.
Au loin apparaissent deux cavaliers qui ne sont autres que Win et Philippe qui suivent la trace du couple après être passés à San Jacinto où le mariage a été enregistré.
A la grande surprise de Stephen, Ruth fait semblant d'être heureuse en mariage. Win et lui sympathisent alors que Philippe se montre dubitatif. Après qu'il ait relevé que la porte d'entrée a été enfoncée Ruth lui dit que Ghent est venu à sa rescousse lors d'une attaque de maraudeurs. Les deux hommes repartent donc plutôt rassurés. Cependant Stephen demande des explications à Ruth qui jette les bijoux qu'elle venait de porter pour donner l'illusion d'être heureuse en couple. Ruth explique qu'elle a honte et qu'elle ne tenait pas à ce que son frère et son meilleur ami apprennent la façon dont elle a été traitée. Philippe a tout entendu car il est revenu sur ses pas. Stephen donne le choix à Ruth de rester ou de partir avec son frère. Ruth, hésite bien un peu car elle serait restée si elle n'avait pas eu le choix, mais ne résiste pas plus longtemps et retourne auprès des siens.
Ghent est anéanti et pleure tout son soûl. Les mois passent, il s'occupe avec sa mine et envoie son vieil ami Lon voir Ruth qui refuse de le recevoir, de même qu'elle refuse l'argent que son mari lui envoie. Elle travaille comme une forcenée et tisse des couvertures indiennes qui lui abiment ses mains et ruinent sa santé.
Alarmé Stephen décide de venir la retrouver. Un soir d'orage il apparait dans la porte et lui demande les raisons de ce travail forcé. Il lui assure que la mine qui rapporte tant lui appartient autant qu'à lui mais Ruth lui rit au nez hystériquement, "d'abord c'était un collier de pépites, ensuite une maison, et maintenant une mine, ... mon prix a encore augmenté !". Il argumente bien que c'était le seul moyen d'éloigner les deux vauriens. Elle se sent haineuse et dégoutée et lui humilié et honteux. Elle finit par sortir le collier de pépites de sa robe et lui explique qu'elle a travaillé pour récupéré le collier, symbole de son esclavage et le lui rend. Alors qu'il refuse de le reprendre elle le supplie de l'accepter "si ce n'est pas pour son salut, alors pour celui dont la vie va débuter". Ce qui ravive en un clin d'oeil l'espoir de Ghent qui lui déclare alors qu'il est désormais impossible de les séparer maintenant puisque même la nature toute puissante lui confirme ainsi qu'elle est sienne.
Au bord de l'hystérie Ruth finit par tomber inanimée, Polly apparait et après que Stephen se soit présenté lui indique où amener sa femme qu'il porte dans sa chambre et qu'il couche tendrement. Polly soupçonne que le moment est venu pour elle de mettre au monde son enfant et comme Philip arrive elle l'envoie chercher Win. Or il se trouve que dehors l'orage gronde et la pluie tombe à verse ce qui rend le petit pont impraticable à franchir car il est à moitié immergé par le torrent gonflé d'eau. Stephen décide de tenter le tout pour le tout et enfourche son cheval pour galoper à bride abattue en suivant les instructions de Polly chercher Win. Après maintes tentatives il passe le pont.
Win n'hésite pas une seconde et bondit sur sa monture, les deux hommes repartent par un autre chemin malgré les rafales de pluie et la crue de la rivière North Folk. Alors qu'ils la traversent tant bien que mal, le cheval de Win trébuche et Win tombe. Ghent le soulève littéralement de l'eau pour le déposer sur son propre cheval et le prie de sauver sa femme avant d'essayer de grimper le long de la berge et d'être emporter par une vague d'eau.
Il reprend connaissance une semaine plus tard. Lon l'a retrouvé assommé, une plaie sur la tête, le long de la rivière et Win est venu le soigner. Le jeune docteur le supplie de venir voir sa femme qui l'a appelé durant l'accouchement. Son fils est né et dans 5 jours il devrait être remis de son accident. Stephen comprend que Win est lui aussi follement amoureux de Ruth et éprouve une grande admiration pour lui. Win lui demande à acheter son cheval que Ghent lui offre de tout son coeur.

Cinq jours plus tard, Philip, Win et Polly tentent de faire entendre raison à Ruth qui refuse toujours de revoir son mari. Win va le chercher derrière la porte et chacun s'efforce de la convaincre. Finalement Ruth avoue la triste vérité, le comportement de bête de son mari : Philip prend alors son fusil et tire sur Stephen qu'il manque et qui souhaiterait être mort. Ruth calme Philip, Win essaie de convaincre Ruth que son mari l'aime sincèrement. Tous finissent par se retirer discrètement. Ruth est honteuse d'avoir parlé et Stephen se dirige maintenant vers la porte d'entrée lorsqu'il entend un petit cri de bébé. Il lui parle de loin d'une voix brisée par l'émotion puis se retourne vers Ruth à laquelle il avoue qu'il y a une seule chose qu'elle ne pourra jamais lui reprendre c'est le fait d'être devenu un nouvel homme.


 

Il cite ensuite un sermon entendu au sujet d'une deuxième chance et termine en disant que bien sûr il a mal agit mais globalement il a ressenti de la joie pure de nombreuse fois. D'ailleurs la première fois que leurs yeux se sont rencontrés tout le mal a été balayé, laissant seulement la rencontre, joie pure suffisante pour tous deux, et qu'un jour elle le comprendra.




Elle finit par le retenir alors qu'il se dirige à nouveau vers la porte, et tous deux se rendent au chevet de leur fils. The end.

*******

Un premier film est tourné en 1915. Pour une fois le roman est tiré du film, on peut donc considérer que l'action est très proche des images tournées.

Je dois avouer que je me suis laissée prendre au jeu et que j'ai pris grand plaisir à lire ce livre, une fois commencé je n'ai plus plus m'arrêter. Le fait que ce soit un "western" a été un plus bien sûr. Il se trouve aussi qu'on trouve bon nombres d'illustrations de l'action ce qui fait que du coup on peut vraiment créer son propre film intérieur.

Après un début un peu longuet à se mettre en place on ne peut que suivre avec intérêt l'histoire de Ruth et Stephen. Les chapitres sont assez courts mais plutôt percutants. On sent le découpage du film.

Bien sûr on se doute que Stephen a un passé trouble ou douloureux, bien sûr on se demande bien pourquoi il a besoin de tout oublier en se saoulant en si mauvaise compagnie. Des femmes visiblement il en a connu beaucoup ...
Quant à Ruth c'est le prototype de la fille romantique de l'époque, travailleuse, honnête et sincère, de celles qui s'extasient devant "The Sheik" une histoire un peu similaire. Mais lorsqu'elle vivra l'aventure pour de vrai, ce sera un autre son de cloche ...
Pendant une immense partie du livre on sent qu'un fossé sépare le couple, on comprend le trouble de Stephen qui s'est montré sous un jour peu reluisant, de même qu'on comprend le trouble de la jeune femme à laquelle le destin joue un drôle de tour.
Quelque part c'est un livre qui est étonnant et très osé. Dans le fond on prend cette femme sans son accord, de l'autre elle a toujours rêvé de ne pas vivre une vie conventionnelle ... Du rustre aimant qui lui fait face on ne saura rien du passé. Quelque part il a mal tourné, on ne lui cherche pas d'excuses. Lui même finira par se sentir empli de remords. Comme dira Ruth leur rencontre aura fait sortir le meilleur de lui et le pire d'elle (très exagéré quand même du point de vue de l'émancipation de la femme de nos jours).

J'espère que ce film sera trouvé prochainement, j'aurais grand plaisir à le découvrir et confronter mon imagination avec les images !


jeudi 18 juillet 2013

The Rustle of Silk - Herbert Brenon - 1923


Betty Compson ...
Lala De Breeze
Conway Tearle ...
Arthur Fallaray
Cyril Chadwick ...
Paul Chalfon
Anna Q. Nilsson ...
Lady Feo
Leo White ...
Emil
Charles A. Stevenson ...
Henry De Breeze
Tempe Pigott ...
Mrs. De Breeze
Fred Esmelton ...
Blythe
Anne Shirley ...
Girl (as Dawn O'Day)

70 minutes

Titre français : Le cruel sacrifice

D'après le roman du même nom de Cosmo Hamilton

Il s'agit du livre et non du film réputé perdu à ce jour ! The film is supposed to be lost so I'm talking about the book!

Il est quand même un peu frustrant de ne pas pouvoir visionner un film réputé disparu. Pourtant il suffit d'un peu d'imagination pour créer votre propre film à partir d'une histoire connue. Prenez par exemple The Rustle of Silk tourné en 1923. Il est impossible de le voir à ce jour pourtant on peut lire le livre et se faire une idée du film grâce à quelques photos disséminées dans les pages.
Après le roman-photo pour lecteurs fatigués de l'année passée, cet été je fais mon propre cinéma et je passe aux livres dont je vais faire un petit résumé illustré par quelques photos tirées de l'ouvrage.

Pour cela j'ai choisi un film avec Conway Tearle, un visage que j'ai vu récemment dans plusieurs films. L’héroïne de cette histoire est Betty Compson un autre faciès que j'ai bien en tête.

*************

L'histoire se passe en Grande Bretagne à Londres à la fin de la première guerre mondiale. Fallaray est un membre éminent du Parlement et la tension internationale est évoquée.



Lola (Compson) est une belle jeune fille amoureuse d'un homme réputé dont la vie est dédiée à la politique car sa vie de couple est un fiasco complet. Sa tante Miss Breezy a la chance d'être gouvernante de la maison de son idole et Lola la prie donc de lui obtenir un job pour ainsi lui permettre de parfaire son éducation. Sa tante refuse mais Lola a plus d'un tour dans son sac et rend visite à sa tante alors en service. Il se trouve que Lady Feo ("laid(e)" en espagnol, la pauvre, l'auteur aurait pu lui trouver un prénom un peu plus féminin et surtout moins affreux !) la femme de Fallaray fait irruption dans la pièce et tombe sous le charme de cette jeune fille parfaite. Elle engage donc Lola contre l'avis de sa tante et ses amies sont ravies de cette nouvelle dame de compagnie discrète, belle comme le jour, bien élevée et talentueuse.

Le personnel de la maison l’apprécie évidemment aussi beaucoup, à commencer par Simpkins, un garçon qui rêve de créer un foyer avec une telle femme et qui l'invite régulièrement à voir des spectacles en ville. 

Apercevant le regard admiratif de Lola un jour Feo lui offre l'une de ses robes qui ne correspond pas à ses attentes et Lola l'apporte pour quelques retouches à sa couturière non moins talentueuse et discrète, Madame Rumbold.
Il se trouve que Lola apprend que Fallaray dine ce soir au Savoy avec sa mère et sa tante. Ni une ni deux elle se vêt de la précieuse robe qui lui va bien sûr à ravir et qui lui donne un air très distingué (et un peu français, comme son ancêtre célèbre, Madame de Brézé). Au Savoy elle se retrouve bien empruntée, en effet une jeune fille ne se montre pas en public sans un chaperon. Heureusement Peter Chalfont un ancien militaire très chevaleresque comprend son désarroi et lui offre son soutien. Lola s'arrange pour que leur table soit tout près de celle de Fallaray. Leurs regards se croisent avec intensité. Elle demande à Peter de la présenter et les deux manigancent pour se retrouver au vestiaire au moment où Fallaray est sur le point de quitter le restaurant. Fallaray tombe sous le charme de cette jeune fille qui a l'air sincèrement éprise de lui à tel point qu'à son retour Feo ne manque pas d'apercevoir une lueur nouvelle dans les yeux de son mari (épousé pour son tennis extraordinaire, on croit rêver !)

Quant à Lola, sous le charme de cette rencontre qui l'a bouleversée, elle fait la connaissance de Lady Cheyne, une veuve excentrique et très fortunée, vague connaissance de Peter. Telle Cendrillon Lola rentre discrètement sans prévenir quiconque de son départ chez Madame Rumbold (laquelle lui a fourni une cape empruntée à une autre cliente) pour se change avant de retourner à son poste de travail. En sortant elle rencontre un autre de ses admirateurs qu'elle entortille facilement malgré que celui-ci trouve très louche (un garçon sensé !) d'apercevoir Lola seule à une heure aussi indue vêtue d'une robe de soirée grandiose.

Simpkins est invité chez les parents de Lola qui l’apprécient beaucoup. Il fait sa demande en mariage mais Lola lui explique qu'elle aime un autre homme. Le pauvre Simpky est très dépité, ainsi que la mère de Lola qui apprécie énormément ce jeune homme honnête et sérieux mais légèrement exalté.

Plus tard Lola rencontre à nouveau Chalfont en uniforme (il est général). Très amoureux d'elle il l'a reconduit et elle lui promet alors de le retrouver au Carlton à 19h30 dans le but de revoir Fallaray. Comme c'est une brave fille elle retrouve Treadwell (le garçon sensé !) avec lequel elle se propose de passer l'après midi mais un télégramme lui parvient. Lady Feo (on apprend que son vrai nom est Feodorowna ?) de retour de la campagne compte bien la retrouver à 17h30 pour l'aider à s'habiller. Feo lui confie alors qu'elle va retrouver l'un de ses vieux amis qu'elle n'a pas revu depuis 5 ans depuis le début de la guerre.
Sa tante Breezy soupçonneuse lui fait part en la questionnant de son inquiétude que les journaux relatent qu'une certaine Madame de Brézé a été aperçue en compagnie de Peter Chalfont qui la recherche activement après sa disparition soudaine.
Lola a juste le temps de se vêtir en femme du monde et retrouve Peter. Malheureusement le couple rencontre justement Feo et un vieux camarade d'armée Ellingham, le vieil ami en question. Feo très bonne joueuse trouve plutôt amusant que Lola la traite en égale.
Le couple réussit à s'échapper et Peter se déclare. A nouveau Lola décline l'offre de mariage et explique qu'elle est amoureuse d'un homme qui ne le sait même pas. En larmes, Lola retourne à Dover Street et croise Fallaray qui croit rêver et pense qu'il s'agit d'une invitée de sa femme qui se serait égarée dans la maison. Désemparé devant ses larmes il lui désigne une porte avant de disparaitre dans ses quartiers après une dure journée (et un chapitre qui nous apprend qu'il est intègre, pur et honnête, qu'il a renoncé à sa voiture en ces temps de crise et qu'il serait prêt à se passer de sa maison si sa femme n'y tenait pas autant).


De son côté sa femme Feo emmène son vieil ami Ellingham qu'elle trouve vieilli et ennuyeux alors qu'elle attendait tellement de cette rencontre. De son côté Elligham pense qu'il n'a plus rien à dire à cette femme qu'il avait tant aimé quelques années auparavant. Il la quitte donc en lui disant Adieu.

Toujours est-il que Lola n'a toujours pas rencontré Fallaray. L'idée lui vient de le retrouver à Chilton où il passe quelques jours. Pour l'y retrouver Lola a l'idée d'appeler Lady Cheyne qui y possède une maison qu'elle remplit d'artistes venus d'Europe. Il suffit de l’appâter en lui demandant son aide et lui donner rendez-vous chez Madame Rumbold le lendemain en lui expliquant qu'elle a besoin d'un endroit isolé où elle pourrait rencontrer l'amour de sa vie le plus discrètement possible. Par chance Feo qui éprouve une certaine sympathie pour la jeune aventurière lui fournit tout ce dont elle a besoin pour se donner un aspect de femme du monde.

Un soir que Fallaray songe dans son jardin il croit rêver lorsqu'il aperçoit une statue argentée se mettre en mouvement. Il s'agit bien sûr de Lola qui telle une apparition remonte une allée. Fallaray qui n'a bien sûr pas pu oublier les deux yeux largement écartés de la belle jeune fille est sous le charme. Tous deux passent la nuit tels de vieux amis à discuter sur un banc.
De son côté Feo rencontre un Pucca et en tombe amoureuse. Le Major Clive Arrowsmith est fortuné mais ne peut s'imaginer au bras d'une telle femme qu'il finit par laisser tomber en prétextant le réveil d'une veille blessure. Nouvelle déception pour Feo.
Quant à Treadwell il se rend à Dover Street car l'un de ses poèmes a été publié et il tient à l'annoncer à Lola. Or il se trouve que contrairement à toute attente, on lui annonce que Lola est en vacances. Simpkins commence par se montrer récalcitrant à parler mais finalement les deux hommes amoureux de la même femmes décident de protéger Lola malgré elle.
De leur côté nos deux amoureux se revoient donc le lendemain et sont heureux, comme il se doit bien sûr. Mais une ombre ne tarde pas à assombrir le bonheur des tourtereaux en la personne de Lytham, le jeune et fidèle bras droit de Fallaray qui vient chercher le leader de leur parti car le vent tourne et lui seul peut sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve. Il trouve un jeune homme à la place de du Fallaray qu'il côtoyait depuis si longtemps et celui-ci refuse d’endosser le rôle pour lequel tout le monde le connait. Il a enfin trouvé l'amour et compte bien avoir un vrai foyer. Lytham comprend qu'une femme se cache derrière ce mystère et finit par la découvrir. Justement Lola comprend que Fallaray se détourne de la politique et ne peut l'accepter. Lorsque Lytham la rencontre elle l'assure donc de faire de son mieux pour le convaincre de retourner œuvrer pour son pays.
De son côté Feo comprend qu'elle n'est qu'un faire valoir pour bon nombre de personnes et son aventure avec Arrowsmith la blesse profondément. Du coup elle se réinvente une vie auprès de son mari mais lorsque celui-ci revient c'est pour lui demander le divorce. Feo, très bonne joueuse lui l'accorde, se rendant bien compte, et avec regret finalement, que l'homme qu'elle a épousé lui échappe. Alors que Fallaray prépare les papiers nécessaires à la séparation, Lytham et Lola demandent une audience. Visiblement Lola a pleuré et Feo, éberluée a de la peine à croire que sa soubrette est la femme aimée de son mari. Doutant du grand sacrifice de Lola, Feo fait venir Edmund (c'est le prénom de Fallaray dans le livre) qui se montre surpris de trouver tout ce petit monde dans les appartements de sa future ex-femme. Il assure aimer Lola mais celle-ci refuse de l'épouser, ne voulant pas épouser un homme qui déserte son devoir, sachant qu'il ne serait pas heureux dans ces conditions. Fallaray comprend que cette femme l'aime plus que tout et lui dit l'attendre dans l'au-delà, leur amour devenant ainsi immortel. Lola finit par rejoindre Treadwell, un poète dont elle deviendra la muse. Fin.

Pour être franche l'histoire est terriblement mièvre et tient du roman de gare pour jeunes filles esseulées. Lola, une jeune fille plus que parfaite que tout le monde apprécie énormément et dont tous les jeunes gens sont amoureux mène son monde en bateau. Dans le fond elle n'hésite pas à jouer de son charme pour arriver à ses fins. Le pire c'est que personne ne semble lui en tenir rigueur ... Un genre de Cendrillon très manipulatrice ... J'ose imaginer que le réalisateur aura embelli ce côté un peu machiavélique ou intriguant !

Il faut plus de 250 pages du livre pour que les deux protagonistes principaux se rencontrent enfin. L'auteur garde le suspens et traine en longueur. La rencontre sera très brève et le devoir finira par triompher car à cette époque le devoir passait avant tout bien sûr. On ne peut s'empêcher de penser que ce livre est dans le fond une expression du fantasme pur. Lola construit son amour autour de l'idée de Fallaray. Leur amour est pur soit, mais on se demande quand même bien ce qu'ils auraient pu vivre ensemble par la suite.
Les faire-valoirs masculins, Simpkins et Chalfont disparaissent purement et simplement vers la fin, de même que Lady Cheyne.
On éprouve une certaine sympathie pour Feo, elle-même leurrée par ses rêves éveillés, qui comprend avoir épousé un homme passionnant un peu trop tard. Le personnage reste toutefois résolument moderne et très fairplay, du début à la fin.

Le parti de Edmund Fallaray et de Lytham est le parti "anti-waste", le parti anti-gaspillage !

Le Rustle of Silk, "le bruissement de la soie" ou plus joliment traduit "le murmure de la soie" fait allusion à la présence féminine qui manque tant à Fallaray (d'après Lola, bien sûr).

J'ai mis les illustrations dans l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le livre. Par rapport au roman il est difficile d'identifier ces scènes qui ne correspondent pas au texte. A la vue des images, on se rend compte toutefois que le film semble très romantique.

Ci-dessous on peut voir l'affiche "Le cruel sacrifice" sur le vieux cinéma Oriental ouvert en 1922 à Vevey, Suisse, là même où vécu Charlie Chaplin quelques années plus tard.


Titres français (incomplet)

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