Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Renée Adoree. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Renée Adoree. Afficher tous les articles

mercredi 11 octobre 2017

Monte Cristo - Emmett J. Flynn - 1922

 

En 1815 Sous le règne de Louis XVIII. Sur le Pharaon qui s'en revient au port de Marseille, le Capitaine, sur son lit de mort fait venir son second Edmond Dantes pour lui remettre une lettre à remettre à Napoléon en exile sur l’île d'Elbe. Edmond qui n'a rien d'un conspirateur exauce le souhait du vieil homme puis débarque à Marseille où l'attendent sa fiancée Mercedes et son vieux père. L'armateur Morrell lui annonce qu'il va le nommer capitaine et Edmond demande alors à Mercedes de l'épouser.
Le jour de ses noces, Edmond est arrêté pour conspiration et présenté devant de Villefort, le procureur du roi qui voit dans la missive remise par Napoléon un danger pour son propre père. Il fait donc jeter Edmond dans une geôle du Château d'If où il pourrit durant quelques années jusqu'à sa rencontre avec un autre prisonnier, l'érudit abbé Faria qui se charge de cultiver le jeune homme ...



Aaah, le Comte de Monte Cristo ! Quel bonheur de retrouver cette histoire qui m'avait captivée dans ma jeunesse ! J'avais presque oublié à quel point ce roman était passionnant et j'ai eu un immense plaisir à visionner ce film.

Le scénario est assez fidèle au roman d'Alexandre Dumas, le spectateur ne peut qu'adhérer à l'action qui est palpitante du début à la fin.

Les scènes au château d'If sont particulièrement remarquables. La rencontre de l'abbé Faria et d'Edmond m'a tiré des larmes tant la solitude des deux hommes était palpable. Le réalisateur film la scène avec une grande finesse, les mains, les regards, tout est émouvant. Magnifique Spottiswoode Aitken !

L'affiche est particulièrement alléchante, Renée Adoree dont c'est l'un des tout premiers films fait une apparition très remarquée. En 1922 John Gilbert était déjà un acteur très accompli. Ici il n'a aucune peine de passer à de l'innocence à la vengeance, comme on peut le voir dans la scène où de Villefort le reconnait en superposant les deux visages, l'un jeune et plein d'espoir et l'autre dur et désabusé.

L'histoire est intéressante à plus d'un titre. En l’occurrence Edmond est vengé par la providence, jamais il n'a besoin de lever la main pour que la justice s'abatte sur l'un de ses adversaires. Mais la justice ne peut s'accomplir que parce que les adversaires ont une conscience qui les taraude.

C'est le genre d'histoire qui a bercé ma jeunesse et qui m'a fait croire à la justice divine. Malheureusement depuis le temps j'ai un peu déchanté. J'avoue toutefois qu'à la vue de ce film j'ai vu une réminiscence de ces années d'innocence qui permettaient de se construire sur des bases proches d'un idéal d'humanité.  Cela fait chaud au coeur.

Les décors et les costumes sont très soignés, donc vous n'avez aucune excuse pour ne pas voir ce film qui vous fera passer 100 minutes de pur bonheur !

Très jolie version chez Flicker Alley, piano Neal Kurz

100 minutes


John Gilbert ...
Edmond Dantes, Count of Monte Cristo
Estelle Taylor ...
Mercedes, Countess de Morcerf
Robert McKim ...
De Villefort
William V. Mong ...
Caderousse
Virginia Brown Faire ...
Prince Haidee
George Siegmann ...
Luigi Vampa
Spottiswoode Aitken ...
Abbé Faria
Ralph Cloninger ...
Fernand, Count de Morcert
Albert Prisco ...
Baron Danglars
Al W. Filson ...
Morrel (as Al Filson)
Harry Lonsdale ...
Dantes, Father of Edmond
Francis McDonald ...
Benedetto
Jack Cosgrave ...
Governor of Chateau d'If (as Jack Cosgrove)
Maude George ...
Baroness Danglars
Renée Adorée ...
Eugénie Danglars
George Campbell ...
Napoleon
Willard Koch ...
Tailor at Cheateau f'If
Howard Kendall ...
Surgeon
Gaston Glass ....  ...


mardi 11 mars 2014

The Michigan Kid - Irvin Willat - 1928




En Alaska, pendant la ruée vers l'or. Dans la folie qui l'entoure, Jimmy Cowan alias le Michigan Kid, pense à remettre son casino (qui est un vrai filon !) pour retourner au Michigan, maintenant qu'il a fait fortune. Alors qu'il est en train de faire ses bagages, un croupier lui apporte la montre d'un joueur qui souhaite la mettre en gage et dans le couvercle de laquelle il découvre l'image de la femme qu'il aime et pour laquelle il s'est exilé afin de lui revenir fortuné.
La montre appartient à Frank Hayward qu'il reconnait aussitôt comme son rival depuis leur enfance. Frank est responsable d'une mine mais a puisé dans les caisses de son employeur. Il tente maintenant de se renflouer au casino car sa fiancée est en route pour le rejoindre afin de l'épouser. Jimmy se garde de dévoiler sa propre identité et donne à Frank la somme dont il a besoin. Frank, un joueur compulsif, joue et perd tout ses biens. Mauvais perdant il sort un revolver et accuse le croupier d'avoir triché. Après qu'il l'ait blessé, le shérif l'emmène mais il est rapidement relâché car la blessure est loin d'être grave. Jimmy lui propose de lui fournir un prêt pour le sortir d'embarras mais en contrepartie il doit se rendre de suite à la mine où il se propose de mener Rose, la jeune femme à laquelle il pense depuis sa jeunesse, qu'il accueillera à la place de son rival. Trop heureux de se tirer d'affaires Frank accepte.
A l'arrivée du bateau Rose descend et Jimmy lui présente le mot écrit par Frank en guise d'introduction. Il emmène la jeune femme dans les montagnes. Le chemin est long et Rose ne semble pas reconnaître Jimmy bien qu'elle lui "voit une certaine ressemblance avec un jeune homme qu'elle a connu il y a fort longtemps".
Après une journée de marche, ils font halte dans la cabane intermédiaire de la mine. La tempête se lève et de son côté Frank, imaginant le pire, décide de redescendre les rejoindre  ...

(... he, he, suspens !)


Un film qui nous donne l'occasion de découvrir Conrad Nagel dans un rôle moins courant pour lui, habitués que l'on est à le voir dans des drames ou des romances. Autant le dire tout de suite ce rôle lui va plutôt bien. Bien sûr il ne s'agit pas d'un rôle d'homme des bois ou de cowboy, mais plutôt d'un homme assez raffiné par rapport aux personnes qu'il côtoie.
Le début du film est excellent. Pour nous montrer la vie qui tourbillonne durant cette période en Alaska, le réalisateur filme une succession d'images qui se superposent un peu, faites d'un mélange de roulette de casino, de gambettes de femmes qui dansent ou de prospecteurs etc, et la suite est tout à fait charmante. En flash back on découvre l'enfance de Jimmy, son amour pour la petite Rose et sa rivalité avec Frank. Le grand-père de Rose l'ayant traité de "ragamuffin" sans avenir, Jimmy a décidé de faire fortune pour séduire Rose. Malheureusement celle-ci, sur le point d'épouser Frank, se refuse en regrettant qu'il n'ait jamais écrit depuis son départ. 
Frank ne vaut bien sûr pas tripette mais il tient à sa Rose. La première moitié du film est donc fort attractive. La deuxième un peu moins car le réalisateur passe au mode film catastrophe, avec un gros incendie de forêt. Les héros en canoë auront fort à faire pour sauver leurs vies, Frank aura montré son vrai visage en assommant Jimmy qu'il comptait abandonner dans la cabane entourée par les flammes.
La fuite en canoë est pas mal filmée du tout, on aura même l'impression de basculer dans une chute d'eau et cette scène est plutôt bien faite, malgré tout la catastrophe prend un peu le pas sur le drame humain qui se joue et c'est dommage.

Un film sympathique à voir, aussi pour les admirateurs de la jolie Renée Adorée ou de Conrad Nagel voire de Lloyd Whitlock qui a mené une fort jolie carrière cinématographique lui-aussi.

Conrad Nagel en Michigan Kid


A ne pas confondre avec The Michigan Kid (dont l'histoire est décrite sur le blog Western Mood, cliquez sur le lien pour plus d'informations) tourné en 1947 par Ray Taylor avec Jon Hall qui n'a rien à voir avec ce film.


Conrad Nagel ...
Jimmy Cowan, the Michigan Kid
Renée Adorée ...
Rose Morris
Lloyd Whitlock ...
Frank Hayward
Fred Esmelton ...
Hiram Morris
Adolph Milar ...
Shorty
Maurice Murphy ...
Jimmy Cowan, as a child
Virginia Grey ...
Rose, as a child
Don House ...
Frank Howard, as a child

On trouve le film chez

samedi 12 octobre 2013

The Cossacks - George W. Hill, Clarence Brown - 1928



John Gilbert ...
Lukashka
Renée Adorée ...
Maryana
Ernest Torrence ...
Ivan
Nils Asther ...
Prince Olenin Stieshneff
Paul Hurst ...
Sitchi
Dale Fuller ...
Ulitka (Maryana's mother)
Mary Alden ...
Lukashka's mother
Josephine Borio ...
Stepka
Yorke Sherwood ...
Uncle Eroshka
Joseph Marievsky ...
Turkish Spy (as Joseph Mari)


90 minutes

Non loin de la frontière turque, des cosaques s'en vont au combat et ramènent quelques prisonniers au village dans lequel les femmes les attendent. Parmi elle Maryana aimée par Lukashka, le fils du chef et plus vaillant guerrier des environs.
Les hommes vénèrent leur chef qui de montre peu fier de son fils, une femmelette qui est la risée du village car il ne s'intéresse pas aux équipées sauvages des cosaques qui ont pour habitude d'attaquer leurs voisins turcs.
Un jour à leur retour d'une de ces équipées sauvages et après que les hommes se soient imbibés de vodka pour fêter leur victoire ils s'en prennent à Lukashka qui conte fleurette à Maryana. Pour ce faire ils le déguisent en femme et lui intime l'ordre de presser le raisin, un travail de femme. Attaché à un poteau et vêtu de force d'une tunique féminine et de fleurs sur la tête, Luksashka est humilié devant les yeux de Maryana qui lui lance même quelques raisins à la tête.
Son père honteux décide de lui donner une correction mais son fils n'en peu plus et lui rend la monnaie de sa pièce de belle manière. La leçon semble avoir porté ses fruits, Lukashka semble être devenu un homme et mène la prochaine attaque contre les turcs après que leurs prisonniers se soient évader en emmenant quelques chevaux. Il fait la fierté des hommes du village pour lesquels il faut avoir été blessé au combat et avoir tué quelques turcs pour être un vrai cosaque. Mais cela ne l'empêche pas de se montrer désormais distant envers Maryana.
Lors du raid suivant un prince envoyé par le petit père de Moscou fait son apparition. Le Tsar souhaite que le sang de son peuple soit mélangé et donc le prince est prié de trouver une femme au village en vue des épousailles. Ses yeux se portent évidemment sur la belle Maryana et par chance il est logé chez sa mère, la veuve Ulitka ce qui lui permet de courtiser et de très se montrer empressé à tel point qu'il lui propose le mariage. A son reotur, jaloux, Lukashka courtise une gitane d'un peu trop près et Maryana accepte l'offre du prince...


On oscille entre le tragique et le comique. Évidemment, pour être cosaque il faut être qualifié ! Ainsi le gentil Lukashka deviendra grand, comme son rustre de papa interprété par le toujours excellent Ernest Torrence, plus vrai que nature dans ce rôle !
Le revirement qui voit Lukashka devenir tout à coup un homme est un peu grossier, on a de la peine à le croire car comment imaginer que ce gentil et souriant garçon ait trouvé une raison valable pour devenir un "vrai" homme en se battant contre son père ? Tout le monde sait pourtant bien qu'il faut bien plus de force de caractère pour se montrer différent des autres, ou bien ?
Mais qu'importe les raisons, les cosaques semblent aimer rigoler, ça tombe bien moi aussi. On passe un bon moment grâce à ces charmants acteurs que sont Renee Adoree et John Gilbert dont c'est le cinquième films ensemble (il me semble) après Honor First 1921, A Man's Mate 1924, The Big Parade 1925 et The Show 1927; ils tourneront encore ensemble Redemption en 1930.
Outre les scènes de flirt, il y a de nombreuses scènes de combat et deux moments particulièrement intenses : L’affrontement entre son père et Lukashka, et la scène où tous deux sont capturés et torturés par les Turcs, ce qui donne à penser que ce film aurait pu atteindre d'autres sommets grâce à Renée Adoree qui a le chic pour se montrer touchante avec des larmes plein les yeux.

... Et si vous aimez la voltige cosaque ou la poste hongroise vous serez aussi ravis que moi, il y a en effet de nombreuses scènes qui montrent d'excellent cavaliers exécuter de magnifiques figures !

Il semble que le film devait être dirigé à la base par Viktor Tourjansky mais celui-ci s'est attelé à d'autres projets, la mise en place du script étant trop lente.






samedi 16 mars 2013

Mr Wu - William Nigh - 1927



Lon Chaney ...
Mr. Wu / Wu's Grandfather
Louise Dresser ...
Mrs. Gregory
Renée Adorée ...
Nang Ping
Holmes Herbert ...
Mr. Gregory
Ralph Forbes ...
Basil Gregory
Gertrude Olmstead ...
Hilda Gregory (as Gertrude Olmsted)
Mrs. Wong Wing ...
Ah Wong
Claude King ...
Mr. Muir
Sonny Loy ...
Little Wu
Anna May Wong ...
Loo Song


91 minutes


En Chine, le vieux Wu est fier d'éduquer à la façon de ses vénérables ancêtres son petit fils Petit-Wu, avec l'aide de Mr Muir un occidental qui lui enseigne les préceptes de l'Ouest. Avant de passer l'arme à gauche, Mr Wu a encore la chance de voir le mariage de Petit-Wu avec sa promise dès sa naissance. 
Un an plus tard Wu fils perd sa femme qui lui laisse une fille, Nang Ping. Celle-ci grandit tandis que Wu devient un Mandarin respecté. Un jour Nang Ping fait la connaissance de Basil Gregory, le fils d'un homme d'affaires américain qui grimpe le long du mur du Palais pour découvrir qui lance des fleurs sur la route. Nang Ping tombe amoureuse de Basil et les deux jeunes gens se voient secrètement tous les jours sous les arbres en fleurs. Un jour Basil annonce à Nang Ping qu'il doit suivre ses parents qui s'en retournent dans leur pays. Nang Ping lui avoue attendre un enfant de lui tandis que Wu organise selon les rites anciens de son pays le futur mariage de Nang Ping avecc le fils aîné d'un autre Mandarin ...



Le scénario n'est pas très recherché et se résume en une phrase : Un mandarin porteur de traditions ancestrales qui n'accepte pas que sa fille ait bafoué les règles auxquelles il croit cherche à se venger de sa mort qu'il a lui-même apportée pour payer la dette familiale.
Le début est long à se mettre en place, heureusement les décors sont fort jolis et poétiques, les costumes soignés et on se fait donc plaisir aux yeux d'un point de vue esthétique.
Lon Chaney est très LonChaneyique (sorry), courbé et un peu obséquieux, il entre dans la peau d'un chinois à la façon dont les occidentaux imaginent les asiatiques. Son art du maquillage n'est pas remis en cause : Lon Chaney est méconnaissable dans le rôle du vieux Mr Wu qui parait simiesque à la fin de sa vie !
Holmes Herbert offre un interlude bienvenu dans le rôle de M. Gregory Père en montrant tout le dédain possible pour le pays, ses habitants, ses coutumes et ses habitudes culinaires. Ainsi le verra-t-on s'emporter en tentant de faire arrêter un ventilateur par un employé chinois qui ne comprend rien, arriver très impoliment en retard au rendez-vous, jeter son thé derrière lui et critiquer grossièrement le met qu'il goûte, sans parler du fait qu'il ne reviendra même pas au palais à la deuxième demande de Wu.
Sa femme jouée par l'excellente Louise Dresser joue diplomatiquement l'intermédiaire qui s'excuse au nom de son mari. Son fils n'est qu'un enfant dira-t-elle au Mandarin ... 
Ralph Forbes a un rôle de lâche sans caractère comme tous les rôles de ce type (voir par exemple le rôle de Kenneth Harlan dans the Toll of the See) donc il fait surtout office de figuration.
J'aime beaucoup Renée Adorée qui se montre adorable mais n'est pas très convaincante en chinoise. C'est bien navrant de ne pas avoir donné le rôle à Anna May Wong qui non seulement est belle comme un coeur mais aussi toujours parfaite.
Un film assez ennuyeux dans le fond, mais ce n'est pas étonnant avec une trame aussi faible.






mardi 6 mars 2012

Blackbird (The) - Tod Browning - 1926


Lon Chaney ...
The Blackbird / The Bishop
Owen Moore ...
West End Bertie
Renée Adorée ...
Fifi Lorraine
Doris Lloyd ...
Limehouse Polly
Andy MacLennan ...
The Shadow (as Andy Maclennan)
William Weston ...
Red


86 minutes

A Londres, dans le quartier de Limehouse. The Blackbird est un homme recherché car il opère des larcins audacieux. Malin, il vit chez son frère surnommé le Bishop, un homme gravement estropié qui tient un foyer pour déshérités et qui est aimé de ses paroissiens.
Le soir Blackbird se rend dans un music hall dont le clou du spectacle est un théâtre de marionnettes tenu par Fifi. Très épris il remarque que Fifi rêve d'une vie aisée et de luxe. Mais un autre homme s’intéresse à Fifi, West End Bertie, un voleur distingué doublé d'un homme du monde très intelligent. Amoureux tous deux de la belle Fifi sans le savoir, les deux hommes décident de partager leurs gains. Mais très vite Blackbird ressent une terrible jalousie car Fifi s'intéresse de plus en plus à West End qui en arrive à vouloir l'épouser et à renoncer à sa mauvaise vie. Mais Blackbird a plus d'un tour dans son sac ...



Autant le dire tout de suite, le pivot de l'intrigue est d’emblée décelable. Lon Chaney joue les deux rôles tenus par un seul homme, on le devine aisément tout de suite ce qui est un peu ennuyeux. Il y a quelque chose de presque malsain à le voir composer des estropiés de cette manière, en tous cas je trouve gênant que le réalisateur Tod Browning, dans le fond, ait toujours avoir besoin de créer des personnages physiquement et moralement tordus (sensés appeler la sympathie ? je n'en suis même pas sûre. En fait ça provoque chez moi plutôt l'inverse et m'énerve tout en me rendant le personnage antipathique).
Dommage, Blackbird va tout faire pour séparer les deux amoureux mais à chacune de ses trouvailles les deux tourtereaux se rapprochent encore plus sous son regard assassin. Lorsque Chaney compose le frère Bishop il se montre mielleux, collant, obséquieux et franchement détestable. Au final j'étais finalement contente que ce type arrêt son théâtre. Chaney est un très bon acteur, mais c'est comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser. Pour ma part j’attrape assez vite une indigestion à trop le voir. Dommage car c'est un excellent acteur.
Owen Moore compose un homme distingué pincé à souhait avec son monocle. Très séduisant, petit à petit il s'humanise : ses sourires sont candides et attirent la sympathie. Renée Adorée est craquante : ses yeux limpides et humides ne peuvent que vous toucher. Un film à voir.











lundi 5 mars 2012

Mating Call (The) - James Cruze - 1928



Thomas Meighan ...
Leslie Hatten
Evelyn Brent ...
Rose Henderson
Renée Adorée ...
Catharine
Alan Roscoe ...
Lon Henderson
Gardner James ...
Marvin Swallow
Helen Foster ...
Jessie Peebles
Luke Cosgrave ...
Judge Peebles
Cyril Chadwick ...
Anderson


72 minutes
Titre français : L'infidèle

A la fin de la 1ère guerre mondiale, Leslie Hatten (Meighan) retourne à Evergreen où sa femme Rose (Brent) devrait l'attendre après leur mariage secret car lui, simple fermier devenu capitaine durant le conflit, ne pouvait épouser la fille d'une famille riche. A son arrivée Marvin Swallow le prévient que la famille de sa femme Rose a fait annuler le mariage car elle n'était pas majeure lors de la cérémonie. Depuis elle s'est même mariée avec Lon Henderson et le couple est parti à l'étranger. De retour chez lui Les reprend le dur labeur de la ferme mais Rose ne tarde pas à revenir et tente de le reconquérir par tous les moyens. Difficile de lui résister, car Rose use de ses charmes pour essayer d'affoler le pauvre Les qui résiste tant bien que mal.
Rose elle même trompée par son mari avec Jessie, la nièce du juge, monte une mise en scène qui fait croire que Les et elle sont amants. Dans la foulée le juge Peebles croit que sa nièce fréquente Hatten. Ne sachant comment se sortir du guêpier, Les s'invente une femme qu'il aurait épousée en France et se rend à Ellis Island où des émigrés n'attendent que la chance pour pouvoir pénétrer sur le sol américain. Les propose à Catharine de l'épouser et accepte de prendre ses parents aussi. La famille hésite d'abord mais finit par accepter...






Un film curieux et assez sombre fait de violente passion non partagée, de désir, d'adultère, de mariage et qui joue sur la note de la destruction pendant une bonne partie de l'action. Le pauvre Les ne croise personne d'honnête, c'est un peu déprimant, jusqu'à sa rencontre avec Catherine jouée par la lumineuse Renée Adorée. Evelyn Brent a le rôle de la sophistiquée Rose que la morale ennuie et qui ne craint pas l'opinion publique. Ses motivations ne sont pas claires, voulait-elle se venger de son mari, ou n'a-t-elle vraiment aucun scrupule ? Toujours est il qu'elle se montre sans coeur.

Thomas Meighan a le rôle difficile de l'homme amoureux qui doit renoncer d'abord à sa femme à son retour puis aux assauts permanents de la sulfureuse Rose. Ensuite il devra faire face à un tribunal d'hommes masqués qui l'accuseront d'avoir poussé Jessie au suicide. Aucune épreuve ne lui sera épargnée.
Je suis mitigée, d'un côté le film se suit avec intérêt et de l'autre c'est juste que les événements sont un peu excessifs ... Les hommes masqués appartenant à un ordre proche du Klu Klux Klan apparaissent tout à coup sans crier gare (d'ailleurs s'ils géraient déjà Evergreen depuis si longtemps, comment se fait-il qu'ils n'aient pas interdit le mariage avec une mineure ? D'ailleurs n'est-ce pas un peu surprenant ce mariage secret avec une mineure ?) Bref, Thomas Meighan a un rôle assez complexe, à la fois très masculin et solide mais aussi un peu perdu. Les scènes tournées avec Renée Adorée sont touchantes car il se montre doutant de lui, hésitant mais en même temps plein de désir. Il désigne leur chambre à coucher et dit NOTRE chambre, embrasse Catharine mais comprend que ce n'est pas ce qu'il attendait de son mariage et surtout qu'il faudra du temps. Un film qui pourrait ressembler à un fantasme masculin ? Evelyn Brent porte des déshabillés vaporeux et ce rôle de vamp lui va parfaitement.
Un film très sensuel, des scènes rapprochées, de mains qui se touchent, des regards brûlants et une scène de baignade osée.



vendredi 25 février 2011

Pagan (The) - W.S. Van Dyke - 1929





Ramon Novarro ...
Henry Shoesmith, Jr.
Renée Adorée ...
Madge
Donald Crisp ...
Mr. Roger Slater
Dorothy Janis ...
Tito


83 minutes

Dans les îles Polynésiennes, Henry (Novarro), un jeune métis, possède du terrain, des noix de coco à profusion et un magasin. Il préfère une vie oisive, rester au soleil ou chanter. Un jour, le yacht de Slater (Crisp), un homme d'affaires redoutable, s'arrête dans la crique. Alors qu'il chante pour Madge (Renée Adorée), l'écho de cette même chanson lui revient du bateau. Il découvre alors Tito (Janis), une superbe jeune métisse orpheline que Slater tente de "civiliser" pour vivre chez les blancs. Chassé du bateau, Henry retourne à ses occupations quand arrivent Slater et Tito à la recherche de M. Henry Shoesmith Jr, propriétaire de champs de noix de coco. Slater est négociant en coprah (albumen séché des noix, avec lequel on fait entre autres de l'huile, mais pas de coco qui elle est fabriquée d'une autre manière) et fait immédiatement signer un contrat à Henry qui lui offre gentiment de se servir des noix gratuitement. Henry tente de rejoindre Tito plusieurs fois mais Slater, jaloux, le chasse en lui soufflant l'idée qu'il devrait se créer une situation plus stable. Slater appareille avec Tito : Henry emprunte de l'argent à la banque, et commence à s'occuper de son magasin. Personne ne le paie, il emprunte toujours plus, sans se rendre compte des tenants et aboutissants de cette situation. Un jour il comprend qu'il ne possède plus rien ...



Une histoire de paradis perdu, où la civilisation s'empare sans la moindre considération des choses et êtres humains. Un amour très pur nait entre les deux jeunes gens qui incarnent l'innocence face à la manière brutale et sans foi ni loi de Slater joué de manière très inquiétante par Donald Crisp. Petit à petit celui-ci dévoile ses vraies intentions, allant jusqu'à forcer Tito à l'épouser. Henry, pacifique, ne voit rien venir ...
Un film très sensuel, sans nul doute, avec un couple superbe composé de Ramon Novarro et de Dorothy Janis, une actrice qui ne tourna que 5 films et qui est décédée en 2010. Renee Adoree tient le rôle d'une fille un peu perdue mais loin d'être dupe des stratagèmes de Slater. Malgré tout elle n'arrive pas à le faire comprendre à Henry ...

Musique synchronisée et un thème musical récurrent.







vendredi 3 septembre 2010

Big Parade (The) - King Vidor - 1925




John Gilbert... James Apperson
Renée Adorée... Melisande
Hobart Bosworth... Mr. Apperson
Claire McDowell... Mrs. Apperson
Claire Adams... Justyn Reed
Robert Ober... Harry Apperson
Tom O'Brien... Bull
Karl Dane... Slim
Rosita Marstini... Melisande's mother


141 minutes

James Apperson (John Gilbert), le fils oisif d'un riche homme d'affaire,  quitte sa famille et sa fiancée et s'engage dans les troupes en partance pour la France lorsque les USA entrent dans le conflit de la première guerre mondiale. Il fait la connaissance de Bull et Slim, un barman et un riveteur avec lesquels il fraternise. Arrivée en France après une longue marche, la troupe s'installe dans le petit village de Champillon, où la fille de la ferme Mélisande (Renée Adorée) ne laisse personne indifférent ...


 Le film de guerre, d'amour et d'amitié le plus puissant que j'aie jamais vu, j'en suis encore sonnée  !

La première partie présente l'arrivée en France, l'installation dans des petits détails, la nourriture, le courrier, la vie de tous les jours, puis on bascule dans la deuxième partie dans l'horreur pure, sans tomber dans le patho ni le sanglant, mais avec une force inouïe, due aussi à la musique extraordinaire  de William Axt et du London Philharmonic Orchestra conduit par Carl Davis. Les deux parties durent à peu près le même temps, soit 70 minutes environ.

Des scènes drôles, celle où James apprend à mâcher du chewing gum à Mélisande en le ressortant pour montrer comment faire (Beurk !), l'arrivée du gâteau fait avec amour et qui est livré dur comme un caillou après quelques semaines de voyage, la lecture "mimée" du courrier en provenance du front par les français sous les yeux interloqués de James  ...

Des scènes à couper le souffle : la première ligne des hommes qui baïonnettes au canon avancent sans s'arrêter, malgré les camarades qui tombent, les obstacles, les cadavres ... dans un sous-bois sous un tir constant. Les tranchées avec l'attente, la colère, la rage et la rencontre avec le soldat allemand blessé que James manque d'égorger, qu'il a envie de détruire et qu'il frappe presque tout en lui donnant sa dernière cigarette ...

et la plus belle scène de séparation que j'aie jamais vue : le moment où Renée Adorée cherche James, le retrouve enfin dans la foule qui se meut dans la poussière. Lorsqu'ayant compris la grandeur de leur amour et poussés par l'urgence de se le montrer, Mélisande et James s'embrassent éperdument alors qu'il y a tellement peu de chances pour qu'ils se revoient jamais ... René Adorée accrochée à la jambe de James, puis au camion, une image qui ne me lâche pas non plus ...

John Gilbert est extraordinaire dans ce rôle sans sa moustache (je ne sais pas combien de fois j'ai lu qu'il était fade sans elle et que c'était la raison pour laquelle il en porte une dans la plupart de ses films, lui-même n'aimait pas sa moustache, semble-t-il et il avait bien raison à mon avis). 

Renée Adorée est très touchante dans le rôle de la fille de ferme, qui s'attache à cet américain avec lequel elle communique presque par signes ...

A voir, sans aucun doute !



Citations 


"What a thing is patriotism! We go for years not knowing we have it. Suddenly - Martial music!...Native flags!...Friends cheer!...and it becomes life's greatest emotion!"


James Apperson: Orders! Orders! Who the hell is fighting this war - men or orders?


James Apperson: Waiting! Orders! Mud! Blood! Stinking stiffs! What the hell do we get out of this war anyway!


James Apperson: [after Slim is killed] They got him! They got him! God damn their souls!


http://www.filmsite.org/bigp.html

 

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres