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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 29 mars 2017

Secret of a Soul - Georg Wilhelm Pabst - 1926



En Allemagne, Martin Fellman se rase devant sa fenêtre à l'aide d'un coupe-chou, de son côté sa femme se coiffe. Lorsque sa femme l'appelle, Martin se rend auprès d'elle et rase quelques cheveux sur sa nuque mais ce faisant il la coupe légèrement.
Le couple entend un appel au secours et aperçoit la voisine qui crie à la fenêtre. Plus tard des badauds s’attroupent devant la maison d'en face et le journal du soir leur apprend que quelqu'un y a été assassiné, avec un rasoir précise une dame.

Une lettre du cousin Hans leur annonce son arrivée prochaine. En attendant il leur envoie une statue de divinité maternelle de Sumatra et un sabre.
le soir Martin et sa femme se séparent sur le pallier et l'homme lit un livre tandis que la femme semble l'attendre près de son lit.

Durant la nuit tempétueuse Martin fait un cauchemar : 
 Il sort sur la terrasse de sa maison et aperçoit son cousin Hans perché dans un arbre. Son casque colonial brille comme la lune. Tout à coup un fusil à bouchon apparait entre ses mains et son cousin lui tire dessus. Pris de panique Martin s'envole mais la balle l'atteint et il retombe lourdement sur le sol. Après avoir été retenu par la barrière d'un train dans lequel se trouve son cousin, Martin se dirige ensuite vers une statue grandeur nature qui porte le visage de sa femme. Courant droit devant lui il voit des maisons qui poussent comme des champignons. Au centre de la ville ainsi créée se trouve maintenant une tour, pour accéder à son sommet il suffit de suivre un escalier extérieur en colimaçon. Les cloches se mettent à sonner, celle du centre porte le visage de  sa femme qui se moque de son mari qui grimpe alors les marches de l'escalier en courant. Au sommet de la tour les cloches ne sonnent plus et il n'y a personne. Tout en bas des visages se moquent de lui. De loin il aperçoit l'ombre d'un homme qui assassine sa femme et il frappe de sa canne une barrière qui borde la maison. Ce faisant la barrière s'élève et il se retrouve alors derrière les barreaux d'une cellule de prison. Sous un roulement de tambours, sa femme montre la cicatrice faite par le rasoir et des doigts le condamnent. Un train arrive alors à grande vitesse. Tout à coup sa collaboratrice au laboratoire lui désigne une petite fenêtre à barreaux. Martin empile des revues pour regarder par la fenêtre et découvre une barque flottant au milieu des nénuphars d'un étang à l'eau sombre. Dans la barque se trouvent sa femme et son cousin Hans. De l'eau sa femme retire une poupée de la taille d'un bébé qu'elle donne à Hans. Le couple a l'air merveilleusement bien et lui sourit en lui faisant très gentiment des signes de la  main avant de disparaitre. Fou de jalousie Martin se saisit du sabre avant de transpercer sa femme de plusieurs coups violemment assénés.
Il se réveille alors en hurlant complétement paniqué et sa femme accourt à son chevet.
Le lendemain matin Martin tente de se raser mais la simple vue du coupe-chou l'indispose. Il se rend alors chez le barbier dont il observe tous les gestes. Arrivé à son laboratoire, il salue son assistante et prend son courrier mais la vue du coupe-papier le stresse.

Pendant ce temps le cousin Hans débarque à la maison à la grande joie de sa cousine. Tous deux s'amusent à regarder des photographies sur lesquelles ils apparaissent enfants lorsque le mari revient. Le petit groupe passe à table mais Martin ne supporte pas la vue des couteaux et quitte la salle à manger pour aller boire un verre dans un bistrot. En partant il oublie sa clé qu'un homme lui apporte alors qu'il se retrouve devant le portail de sa maison. L'homme lui tend la clé en lui demandant "s'il y a une raison qui le fait rechigner à retourner chez lui" avant de s'excuser en lui expliquant que c'est une déformation professionnelle.
A la maison sa femme le rejoint et tente de le prendre dans ses bras mais Martin fixe le sabre qu'il est sur le point de saisir pour égorger son épouse avant de repartir à nouveau.

Le lendemain sa femme et le cousin vont au poste de police car ils sont très inquiets de la disparition de Martin qui s'est réfugié chez sa mère et à laquelle il avoue tout. Celle-ci lui conseille de consulter quelqu'un et le pauvre homme se rend au café pour apprendre que l'homme qui lui a remis la clé s'appelle le Dr Orth et qu'il habite de l'autre côté de la rue. Le docteur lui conseille de faire une psycho analyse pour soigner ses pulsions meurtrières. Pendant ce temps le cousin quitte la maison et s'installe à l’hôtel...



Spoiler :
J'aurais plutôt appelé ce film les dérives d'une âme. En effet l'obsession du mari pour les couteaux semblent être déclenchée par le crime du voisin car jusqu'alors la vie du couple semblait normale. Son comportement est dans le fonds plus proche d'une personne ayant des troubles obsessionnels, la raison qui l'a fait basculer dans cet état est dans le fond bien égale.
Mais bon, je ne suis pas psychanalyste et j'avoue que ce film m'a menée en bateau car le debriefing final est finalement tout simple alors que j'avais plein de soupçons sur les penchants sexuels du monsieur en question, voire sur ceux du cousin, ou alors j'aurais même plutôt opté pour son impuissance vu l'obsession sur les bébés et les symboles (lune, poupée, statue maternité, ...) car visiblement le couple ne pouvait pas avoir d'enfants. Cette idée est suggérée dès le début alors que le couple descend l'escalier et retrouve une chienne et ses petits que la femme semble regarder avec nostalgie (L'homme de son côté est hostile à la chienne). L'idée est consolidée avec la scène du laboratoire où une femme se présente avec une petite fille que Martin regarde avec insistance en lui présentant une boite de bonbons et par l'idole exotique et maternelle.

Puis le couple fait chambre à part et on en déduit que l'homme ressent un malaise face à sa femme qui semble plus jeune et qui est très belle. Pense-t-il qu'il est impuissant, se sent-il trop vieux ? Du coup difficile de le dire, le spectateur en est réduit à l'interprétation des images. En conséquence on se perd en conjonctures, le rêve tendrait à montrer que l'homme en veut à sa femme de ne pas avoir d'enfant, ou de se savoir impuissant, toutefois il est attiré par elle...Son esprit se perd dans cette dualité, amour pour sa femme et impossibilité d'avoir un enfant. Il fantasme de la voir avec un autre homme, le cousin, qui lui semble pouvoir lui donner un bébé dans le rêve (mais finalement il ne supporte pas ses propres fantasmes consciemment, il en a honte lorsqu'il en parle au psychanalyste).

Les schémas sociaux étant ce qu'ils sont ou/et étaient, le couple se  devait d'avoir un bébé. La pression sociale est lourde de sens (les regards de l'assistante et de la femme à la petite fille en disent long à ce sujet). Bref, je me suis fait avoir par les images mais je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Film expressionniste aux images innovantes et maitrisées. Les rêves sont très soignés, le noir et blanc et les jeux de lumière intensifient encore le jeu dramatique.

Des collègues de Freud, Hanns Sachs and Karl Abraham, ont été abordés par le producteur Hans Neumann et ont accepté de servir de conseillers malgré les objections de Freud.

Erreur ? Il est étonnant que cet homme soit montré si vieux car il devrait avoir à peu près le même âge que le cousin et sa femme puisque la photo les montre ensemble plus ou moins au même âge.


Erreur d'étiquette ? Il y a trois couteaux sur la table, dans les règles de l'art on prend toujours le couteau (à l'extérieur) le plus à droite à mesure que les plats défilent. Or en l’occurrence du poulet est servi. Il parait bien étrange qu'il reste trois couteaux au stade de ce plat que je considère comme principal (en tout cas pas comme première entrée !).

Titre français : Les Mystères d'une âme
Titre original : Geheimnisse einer Seele


75 minutes



Werner Krauss ...
Martin Fellman
Ruth Weyher ...
Seine frau
Ilka Grüning ...
Die mutter
Jack Trevor ...
Erich (= Hans dans le film)
Pavel Pavlov ...
Dr. Orth (as Pawel Pawloff)
Hertha von Walther ...
Fellmans Assistentin
Renate Brausewetter ...
Dienstmaedchen
Colin Ross ...
Kriminalkommissar



mercredi 20 mai 2015

Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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