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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mercredi 30 avril 2014

A Romance of Happy Valley - D.W. Griffith - 1919



Dans une vallée rurale du Kentucky. Sur la place publique un étranger informe John Logan qu'à New York il est possible de gagner facilement 25 dollars par semaine et John, qui en a assez de biner autour des maïs de son père, décide de tout quitter pour tenter sa chance. 
De son côté le père Logan est heureux de penser que John pourra bientôt prendre la relève à la ferme et qu'il héritera d'un bien exempt de dettes.
Lorsque son fils lui annonce vouloir partir pour la ville il se montre très contrarié et sa mère demande au Pasteur de faire un prêche visant à empêcher le départ de son fils qui finalement décide de rester, surtout pour les beaux yeux de la charmante fille du fermier voisin, Jennie Timberlake.
Mais comme le père finit par se montrer trop dur avec son fils, celui-ci préfère quitter la ferme un beau matin non sans avoir promis à Jennie de revenir dans un an.
A New York John s'obstine à essayer de fabriquer un jouet grenouille qui nage et le temps passe. Jennie compte soigneusement les jours de son côté et une année puis deux passent. Au final huit ans s'écoulent avant que John n'arrive à fabriquer l'objet désiré ...


L'histoire qui s'entend sur plusieurs années tire en longueur. Le résumé est pourtant simple, un garçon quitte ses parents pour tenter sa chance, les années passent et il revient. Pour étoffer le scénario on a la jeune fille qui attend, la tentation du mauvais garçon (traitée de manière très étrange, le Judas n'a aucune prise sur Jennie) et les parents qui n'ont plus les moyens de garder la ferme vers la fin.

Traité de façon linéaire au début le film devient à peu près incompréhensible vers la fin, avant qu'on comprenne les quelques flash back peu explicites. De nombreuses allusions à la Bible sont insérées et le final est trop gros pour être crédible.

Les images sont belles, Lillian Gish est adorable dans ses toilettes coquettes et soignées et Robert Harron est toujours charmant mais le scénario est confus.

Autrefois considéré comme perdu puis finalement retrouvé en Russie, ce film est facilement trouvable, que ce soit à l'achat ou sur le web (Youtube par exemple).

76 minutes
Le Roman de la vallée heureuse

Lydia Yeamans Titus ...
Old Lady Smiles
Robert Harron ...
John L. Logan Jr
Kate Bruce ...
Mrs. Logan
George Fawcett ...
John L. Logan Sr
Lillian Gish ...
Jennie Timberlake
George Nichols ...
Jennie's father
Adolph Lestina ...
Vinegar Watkins
Bertram Grassby ...
Judas
Porter Strong ...
The Negro Farmhand



mercredi 23 avril 2014

The Greatest Question - D.W. Griffith - 1919

 
 

Des marchants ambulants campent non loin d'une rivière. Une mère épuisée se repose pendant que sa petite fille Nellie gambade joyeusement dans la nature.
Non loin, cachée derrière un arbre, Nellie voit un couple assassiner une pauvre fille et court prévenir ses parents qui ne la prennent pas au sérieux.
10 ans plus tard, son père désormais mort, la petite Nellie devenue une jeune fille conduit les chevaux pendant que sa mère est alitée dans le chariot.  Revenue dans la région où le crime a été perpétré, la mère se meurt pendant que Nellie lui parle. 
Tout près dans une ferme la maman Hilton envoie son fils Jimmie apporter quelques victuailles à plus démunis qu'eux. Nellie appelle à l'aide et Jimmie appelle à son tour ses parents qui envoient John, le fils ainé, chercher un docteur qui ne peut que constater la mort de la pauvre maman de Nellie.
Compatissante, la famille décide de garder Nellie malgré les difficultés financières qui ne s'arrangent pas lorsque le fils ainé John est appelé sous les drapeaux. En partant il a la prémonition qu'il ne reverra pas sa chère mère.

Nellie décide alors de trouver du travail et s'engage chez le couple assassin qu'elle ne reconnait pas malgré de sombres pressentiments. Bientôt sa vie devient un enfer, le mari cherche à la violer tandis que la femme la bat sans pitié.

De leur coté les Hiltons apprennent que John est mort en service comme la mère en avait eu la vision grâce à sa grande foi en Dieu. Les choses vont de mal en pis et ils sont sur le point de vendre la ferme à un arnaqueur qui a découvert que le sol de la propriété regorge de pétrole...


Une très belle histoire touchante grâce à une Lilian Gish et un Robert Harron attendrissants et beaux ainsi qu'une Eugenie Besserer qui incarne la mère qui porte la famille grâce à l'amour porté à chacun et une foi sans faille. Ce genre de rôle lui va comme un gant.
L'histoire est bien construite, les images poétiques font appel à de nombreux passages de la Bible qui font allusion à l'amour, la foi, la prière, la vie après la mort et le pardon. Du coup on n'est pas étonné de voir le fantôme de John apparaitre à sa mère convaincue que son fils est toujours vivant !
Une séquence nous montre Ralph Graves sur un sous-marin en plongée; il est intéressant de voir le prototype construit dans ces années.
Le contraste entre la famille aimante et le couple aigri est sans appel. Le film va crescendo pour finir dans un suspens qui tient en haleine jusqu'à la fin où les protagonistes sont enfin tirés d'affaire et devenus riches.
Le couple meurtrier trouvera un semblant de paix en prenant conscience de son acte et appellera au pardon.
Le réalisateur cherche à se (nous ?) convaincre du bien fondé des préceptes énoncés : du coup évidemment la fin est très optimiste !


On peut voir ce film facilement, à l'achat ou directement sur Youtube

 80 minutes


Lillian Gish ...
Nellie Jarvis
Robert Harron ...
Jimmie Hilton
Ralph Graves ...
John Hilton Jr.
Eugenie Besserer ...
Mrs. Hilton
George Fawcett ...
Mr. Hilton
Tom Wilson ...
Uncle Zeke
George Nichols ...
Martin Cain
Josephine Crowell ...
Mrs. Cain


mardi 14 juin 2011

Scarlet Days - D. W. Griffith - 1919



Richard Barthelmess ...
Alvarez
Eugenie Besserer ...
Rosie Nell
Carol Dempster ...
Lady Fair
Clarine Seymour ...
Chiquita
Ralph Graves ...
Randolph
George Fawcett ...
The Sheriff
Walter Long ...
King Bagley
Kate Bruce ...
The Aunt
Rhea Haines ...
Spasm Sal
Adolph Lestina ...
Randolph's friend
Herbert Sutch ...
The Second Sheriff
J. Wesley Warner ...
Alvarez's Man


77 minutes

Un Robin des bois de souche espagnol sévit dans les camps de chercheurs d'or en Californie : Son nom, Alvarez (Barthelmess) et il ne signe pas de la pointe de l'épée mais est recherché par le shérif avec lequel il joue un peu au chat et à la souris. Une jeune fille un peu souillon, Chiquita, est amoureuse du sympathique bandit qui la trouve trop jeune.
Lady Fair, une jeune fille bien éduquée de Boston (Dempster) apprend de sa tante sur son lit de mort que sa mère se trouve en Californie. Elle quitte donc la côte Est pour la retrouver mais ignore que sa mère est chanteuse dans un bar. Celle-ci a économisé toute sa vie pour sa fille et honteuse de sa situation. A l'arrivée de la diligence, Alvarez et son ami Randolph (Graves) accueillent la jeune fille et la loge dans la cabane de Randolph, un jeune noble chercheur d'or. Entre temps Rosie Nell (Besserer), la mère,  se fait dérober ses économies et tue accidentellement l'une des voleuses. Condamnée à être pendue grâce au méchant propriétaire du saloon nommé Bagley (Long), un affreux type sans foi ni loi. Malgré tout le shérif accorde à Rosie 3 jours pour voir sa fille ...



C'est l'histoire de plusieurs destins qui se rejoignent en Californie. La trame est assez compliquée et l'action très soutenue pour ce film d'une durée conséquente pour l'année de tournage. Quelques scènes sont vraiment fines, en particulier les scènes de rêveries où l'on voit Lady Fair imaginer prendre le thé avec sa mère, ou visualiser Randolph en s'endormant; de même la scène où Rosie Nell s'imagine avec sa fille, encore bébé ou petite est touchante.
On retrouve de nombreux acteurs favoris de Griffith, comme Barthelmess, ou Seymour et bien sûr Dempster. Richard Barthelmess avec une moustache et barbichette à la mousquetaire est très attractif, Ralph Graves compose le jeune aristocrate avec une certaine aisance, Les rôles féminins sont à la hauteur bien que Carol Dempster ait toujours un peu l'air de flotter ailleurs, et le méchant est particulièrement affreux : les regards concupiscents de Walter Long sont en effet très parlants !  La torture du pauvre Randolph à coups de cigare sur la joue, ou la pendaison sont plutôt originales. L'image n'est pas excellente, mais passable.
On peut voir ce film "online" très facilement. Pourquoi s'en priver ?









dimanche 3 avril 2011

Love Flower (The) - D. W. Griffith - 1920


Titre Français : La fleur d'amour

Carol Dempster ...
Stella Bevan
Richard Barthelmess ...
Bruce Sanders
George MacQuarrie ...
Thomas Bevan
Anders Randolf ...
Matthew Crane
Florence Short ...
Mrs. Bevan
Crauford Kent ...
Her Visitor
Adolph Lestina ...
Bevan's Old Servant
William James ...
Crane's Assistant
Jack Manning ...
Crane's assistant

70 minutes

Thomas Bevan (MacQuarrie), sa femme et sa fille Stella (Dempster) vivent dans une île du Pacifique. Lui et sa fille sont très attachés l'un à l'autre. Un jour, sur les quais, Thomas Croise la route de Matt Crane, un détective qu'il a déjà rencontré pour une malheureuse affaire de chèque sans provision. Celui-ci se vante de ne jamais laisser une proie lui échapper. Un jour, alors que Bevan part pour un petit voyage d'affaires, un des serviteurs lui révèle que sa femme voit un homme en son absence. Tout d'abord incrédule, Bevan poursuit sa route, mais le doute ne tarde pas à le tarauder. Il revient donc sur ses pas et surprend sa femme dans les bras de son amant. Celui-ci pour se défendre sort un revolver dont le coup part accidentellement et le tue. Le détective, alerté par des hommes ayant entendu le coup de feu trouve la femme qui accuse son mari de meurtre mais Bevan et sa fille, après avoir déjoué son intervention,  s'enfuient à bord d'un bateau à moteur.
Les années passent, les Bevan's vivent sur la petite île de Monaki, avec pour toute compagnie quelques indigènes et un vieil ermite qui s'occupe de chèvres. Leurs journées passent à s'entraîner à plonger de hautes falaises et è faire des concours d'apnée dans lesquels tous les deux excellent. La vie est douce mais Stella se languit un peu d'une vie qu'elle sent passer ailleurs, tout simplement.
Un jour un aventurier, Bruce Sanders (Barthelmess), débarque sur l'île et se retrouve face à face avec Stella : Celle-ci pense que cet homme est à la recherche de son père. Alors qu'elle lâche son bouquet de jacinthes (la fleur de l'amour des îles), Bruce le ramasse et en garde une pour lui. Stella en gardera une précieusement sur son cœur. Bruce repart et rencontre Crane qui a appris qu'un homme et sa fille vivent sur une île et qui lui demande de l'emmener là-bas sans lui donner de raisons. Un Bruce ravi et un sombre Crane voguent en direction de Monaki où Crane arrête Bevan. Mais Stella ne l'entend pas de cette oreille ...



Un film précurseur plein de suspens qui s'apparente à un film policier dans lequel Carol Dempster est particulièrement mise en valeur (ce n'est pas étonnant sachant que Griffith était alors épris d'elle !). On la découvre assez enfantine au départ, primesautière avec son père. Elle se retrouve en jeune femme qui dévoile des trésors de douceur et d'amour en jouant avec son chaton qu'elle habille d'une petite robe et un petit cabri qui finissent par s'endormir pattes dessous, pattes dessus, après s'être léchés avec tendresse. 
Lorsque la vie de son père est en danger, elle ne peut s'empêcher de le voir sur l'échafaud, image qui la hante et dirige ses actions vengeresses et la transforme en violente tigresse, pour empêcher coûte que coûte Crane d'emmener son père. Cela va de couler le bateau de Bruce à grands coups de hache, tenter de noyer Crane en l'attaquant par dessous alors qu'il nage dans la mer (le pauvre croira avoir été attaqué par une pieuvre !), piéger la passerelle en corde pour qu'elle cède !
Les images sous l'eau sont très étonnantes et dévoilent pas mal la morphologie de Carol Demptser !
Richard Barthelmess est très séduisant dans le rôle de Bruce, cet homme qui ne comprend tout d'abord pas l'inimité de Stella à son égard, mais qui fait tout pour lui démontrer sa loyauté et se ranger à son côté ...
George MacQuarrie est lui aussi tout à fait à la hauteur dans le rôle de ce père qui ne se pose pas trop de questions non plus finalement, si l'on pense que quelque part, il tient sa fille hors du monde ... 
Anders Randolf a bien une mâchoire d'acier et arrive parfaitement à vous convaincre que Stella n'a finalement pas tort d'essayer de l'éliminer (heu, enfin presque) car enfin, le thème de ce film n'est-t-il pas "Dans quelle mesure peut-on pardonner des actes d'amour ?". J'avoue que je suis très encline à pardonner ...

...Je n'ai pas vu le temps passer !

Note : il parait que D. W. Griffith et toute l'équipe du tournage ont vécu une traversée périlleuse entre Miami et les Bahamas, 2 personnes seraient passées par-dessus bord et il n'y aurait pas eu de nourriture pendant 3 jours.

Le DVD édité par Bach Film garde les intertitres d'origine, avec des sous-titres en français. L'image est de bonne qualité. On trouve en bonus deux films de 10 minutes environ tournés en 1909 par Griffith :

A trap for Santa, dans lequel on voit une famille touchée par le chômage que le père, devenu alcoolique, quitte. Peu de temps après la mère reçoit un héritage qui lui permet de vivre confortablement avec ses enfants : la nuit de Noël, les enfants posent un piège devant la fenêtre pour tenter de stopper le Père Noël mais à la place, c'est leur père, devenu voleur qu'ils récupèrent ! On y voit Henry B. Walthall (que je n'avait pas reconnu)


The Cricket on the Hearth, un marin parti en mer retrouve la femme qu'il aime fiancée à un homme bien plus âgé qu'elle (d'après une nouvelle de Charles Dickens). Il finira par épouser la jeune femme sur la route grâce à la rencontre fortuite avec un pasteur !


On trouve aussi le DVD The Love Flower chez Grapevine.




dimanche 27 mars 2011

New York Hat (The) - D. W. Griffith - 1912





Mary Pickford ...
Miss Mollie Goodhue (the girl)
Charles Hill Mailes ...
Mr. Goodhue (her father)
Kate Bruce ...
Mrs. Goodhue (her mother)
Lionel Barrymore ...
Preacher Bolton (minister)
Alfred Paget ...
The Doctor
Claire McDowell ...
First Gossip
Mae Marsh ...
Second Gossip
Clara T. Bracy ...
Third Gossip
Madge Kirby ...
Shopkeeper / At Mother's Deathbed
Lillian Gish ...
Customer in Shop / Outside Church
Jack Pickford ...
Youth outside church
Robert Harron ...
Youth outside church


Scénario : Anita Loos, Frances Marion
12 minutes

Sur son lit de mort Madame Goodhue laisse une mystérieuse lettre au pasteur de la petit communauté (Barrymore). Celui-ci lit qu'elle lui remet une certaine somme en lui demandant de secrètement prendre soin de sa fille  Mollie (Pickford) car toute sa vie son mari radin et mesquin l'a fait souffrir. Un jour la jeune fille demande un nouveau chapeau à son père et bien sûr celui-ci lui le refuse. Devant la vitrine du chapelier un nouveau chapeau très à la mode fait l'admiration de toutes les femmes du village mais le prix de $10 est très élevé. Comme tout le monde,  la jeune fille regarde avec envie ce nouveau chapeau. C'est alors que le pasteur la voit et se souvient du désir de la maman. Il entre dans l'échoppe et fait l'acquisition du chapeau sous les commérages des femmes qui l'observent avec suspicion. Il apporte le chapeau à Mollie qui s'en coiffe avec fierté pour se rendre au culte. Les commérages vont bon train et remontent jusqu'au père, outré, qui détruit le chapeau malgré les pleurs de sa fille. Une commission bien-pensante s'en va trouver le pasteur qui est justement en train de consoler Mollie ....



Le dernier film de Mary Pickford pour la Biograph Company. Tourné au New Jersey à Fort Lee, la capitale du cinéma d'avant Hollywood.

Excellent ce petit film qui démontre les mécanismes des commérages basés sur les apparences. Heureusement tout finit bien ! Une pléiade d'acteurs très connus y sont visibles, encore bien jeunes pour la plupart, ils sont difficilement identifiables.

Ce film se trouve en bonus avec le film Le bon petit diable avec Mae Murray et Rudolph Valentino édité par Bach Films.





jeudi 17 mars 2011

Idol Dancer (The) - D. W. Griffith - 1920



Richard Barthelmess ...
Dan McGuire
Clarine Seymour ...
Mary
Creighton Hale ...
Walter Kincaid
George MacQuarrie ...
Rev. Franklyn Blythe
Kate Bruce ...
Mrs. Blythe
Porter Strong ...
Rev. Peter
Anders Randolf ...
The Blackbirder
Walter James ...
Chief Wando
Thomas Carr ...
Donald Blythe
Herbert Sutch ...
Old Thomas
Adolph Lestina ...
Black Slave
Ben Grauer ...
Native Boy
Walter Kolomoku ...
Native Musician
Florence Short ...
Pansy


104 minutes

Sur une île dans le Pacifique. Un missionnaire, sa femme et son fils tentent de convertir au christianisme la population locale composée principalement d'indigènes qui vénèrent le démon-démon, une figure païenne dont l'idole se trouve dans la jungle. Mary (Seymour), la fille adoptive du vieux Thomas aime en particulier aller danser devant la statue. Un jour un vagabond porté sur le gin, Dan (Barthelmess), fait apparition sur l'île. il est pris sous l'aile du vieux Tomas et de sa fille dont il tombe amoureux.
Entre temps, Walter (Hale), le neveu à la santé délicate du missionnaire arrive sur l'île où il pense trouver un climat plus clément à sa maladie. Il observe les mœurs locales et en particulier Mary avec intérêt et souvent admiration ce qui provoque la jalousie de Dan ...



Un combat pour convertir les indigènes très étonnant. On se demande si il ne s'agit finalement pas de porter un pantalon ou un long manteau qui fait toute la différence. Tellement bien pensant que ça en devient dérangeant, au final j'aurais préféré que ce soient les indigènes qui convertissent les chrétiens tellement ce film pousse la caricature loin : ça ressemble presque à de la propagande !
Sur son lit de malade Walter fait venir ses deux amis, Dan et Mary.  Il appelle Dan son frère ce qui  "convertit" celui-ci en le faisant prendre conscience de la gentillesse de Walter. Bon, mais auparavant on avait déjà vu que Dan avait une conscience car au moment où emporté par son envie d'embrasser Mary et de l'enlever, il avait tout à coup réalisé qu'il lui devait beaucoup, à elle et à son père. Donc la conversion n'est pas trop compréhensible. Celle de Mary ne l'est pas non plus car elle se comporte très bien depuis le début, somme toute. Donc on peut dire que la conversion passe par l'habit. Par deux fois on nous le dit d'ailleurs : la première est celle où on découvre le premier converti de l'île devenu pasteur qui porte un long manteau et des lunettes sans verre qui lui donnent un air compassé; et l'autre lorsque le fils du missionnaire enfile de force un pantalon au petit indigène.
Finalement tout dépend du sens que l'on donne au mot convertir : "changer" ou "transformer" ou alors "adopter une autre croyance" ? Dans ce cas, pourquoi changer de croyance si les fondements moraux sont les mêmes ?
 
Les indigènes sont tous des blancs grimés pour le cinéma. Richard Barthelmess est séduisant et encore tout jeune dans le rôle de l'homme blasé qui a bourlingué, ses scènes d'ivresse sont excellentes. Clarine Seymour, charmante dans le rôle de Mary, décèdera malheureusement juste après ce film à l'âge de 22 ans après avoir tourné une 20e de films et Creighton Hale a l'air plus maladif que nature, tout émacié et engoncé dans les vêtements "civilisés" qu'il est. Son rôle est complexe, il représente à la fois la civilisation sans cacher son admiration pour Mary et donc permet au film de prendre une certaine hauteur en ouvrant le débat de la tolérance envers les habitudes des indigènes.


On peut voir ce film chez Bach Films. Les intertitres originaux ont été gardés, avec les sous-titres en français  bâclés (fautes d'orthographe !)









dimanche 5 décembre 2010

Birth of a Nation - D.W. Griffith - 1915


Lillian Gish ...
Elsie Stoneman
Mae Marsh ...
Flora Cameron
Henry B. Walthall ...
Col. Ben Cameron (as Henry Walthall)
Miriam Cooper ...
Margaret Cameron
Mary Alden ...
Lydia Brown
Ralph Lewis ...
Austin Stoneman
George Siegmann ...
Silas Lynch (as George Seigmann)
Walter Long ...
Gus / Scalawag lieutenant in Cameron home
Robert Harron ...
Tod Stoneman
Wallace Reid ...
Jeff the blacksmith (as Wallace Reed)
Joseph Henabery ...
Abraham Lincoln (as Jos. Henabery)
Elmer Clifton ...
Phil Stoneman
Josephine Crowell ...
Mrs. Cameron
Spottiswoode Aitken ...
Dr. Cameron
George Beranger ...
Wade Cameron (as J.A. Beringer)

187 minutes
Une famille du Nord, les Stoneman, vient rendre visite à une famille amie du Sud, les Cameron.  Lors du départ des Stoneman, les deux familles se promettent de garder le contact. La guerre éclate et les protagonistes se retrouvent évidemment dans des camps différents.
La guerre est relatée du début à la fin, en passant par les combats, l'assassinat de Lincoln, et la gabegie qui règne après la guerre dans les Etats du Sud, ce qui mènera aux abus et à la création du Ku Klux Clan...



Un film historique où l'on voit effectivement que l'accouchement (et le développement) d'une nation peut être douloureux. Mae Marsh et Lillian Gish sont les personnes principaux féminins. Les deux surjouent un peu de manière enfantine, c'est assez fatiguant de les voir sautiller de manière puérile dans ce long film où elles apportent toutefois un peu de légèreté face aux événements relatés presque comme dans un documentaire tragique. La trame incluant les deux familles ne sert donc que de faire valoir pour dévoiler un pan de l'histoire des Etats-Unis.

Les moyens mis en oeuvre par Griffith sont impressionnants, certaines images sont particulièrement  percutantes, comme celle de la cavalerie du Klu Klux Clan déferlant comme les cavaliers de l'Apocalypse (en beaucoup plus nombreux bien sûr !), ou les scènes de combat, etc.
Un film toutefois partial à voir par curiosité !

A noter le petit rôle de Wallace Reid.







samedi 20 novembre 2010

Narrow Road (The) - D.W. Griffith - 1912

Elmer Booth ...
Jim Holcomb
Mary Pickford ...
Mrs. Jim Holcomb
Charles Hill Mailes ...
The Counterfeiter

et

Christy Cabanne ...
A Tramp (as W. Christy Cabanne)
Max Davidson ...
A Tramp (unconfirmed)
Frank Evans ...
A Prison Guard
Charles Gorman ...
A Detective



17 minutes
2 hommes sont relâchés de prison après avoir purgé leurs peines. L'un d'eux, Jim, retrouve sa femme, un travail, et essaie de mener une vie normale. L'autre trouve plus facile de fabriquer de la fausse monnaie et ne tarde pas à être repéré.
Après avoir bu un verre avec le faussaire, Jim est soupçonné par la police qui perd la trace du faux-monnayeur qui se débarrasse de son matériel chez Jim  ...



Ce film de 17 minutes est considéré comme l'un des premiers films de gangsters. C'est concis et bien fait. La morale est évidemment sauve, puisque le crime ne paie pas !

Elmer Booth est décédé à l'âge de 32 ans en 1915, soit trois ans après ce film.

Tiré du coffret, The Origin of Films, qui comprend en outre le film Alias Jimmy Valentine.



jeudi 18 novembre 2010

Intolerance: Love's Struggle Throughout the Ages - D. W. Griffith - 1916



Mae Marsh ...
The Dear One (Modern Story)
Robert Harron ...
The Boy (Modern Story)
F.A. Turner ...
The Girl's Father (Modern Story) (as Fred Turner)
Sam De Grasse ...
Arthur Jenkins (Modern Story)
Vera Lewis ...
Mary T. Jenkins (Modern Story)
Mary Alden ...
Self-Styled Uplifter (Modern Story)
Eleanor Washington ...
Self-Styled Uplifter (Modern Story)
Pearl Elmore ...
Self-Styled Uplifter (Modern Story)
Lucille Browne ...
Self-Styled Uplifter (Modern Story)
Julia Mackley ...
Self-Styled Uplifter (Modern Story) (as Mrs. Arthur Mackley)
Miriam Cooper ...
The Friendless One (Modern Story)
Walter Long ...
The Musketeer of the Slums (Modern Story) / Babylonian Warrior (Babylonian Story)
Tom Wilson ...
The Kindly Policeman (Modern Story)
Ralph Lewis ...
Governor (Modern Story)
Lloyd Ingraham ...
Judge of the Court (Modern Story)
 ainsi que de nombreux autres .... http://www.imdb.com/title/tt0006864/fullcredits#cast

178 minutes
L'intolérance et ses effets dévastateurs vus à travers 4 différents cas de figure historiques :
dans l'ancienne Babylone, une jeune montagnarde est prise dans des rivalités religieuses qui mènent à la chute de la ville. En Judée, des hypocrites pharisiens condamnent Jesus Christ. En 1572 à Paris, 2 jeunes huguenots s'apprêtent à se marier, sans prévoir le massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572. De nos jours (1916) des réformes sociales détruisent la vie d'une jeune femme et son mari.



C'est long, très long. Bien sûr les décors sont grandioses, le nombre de figurants inouï ... mais au risque de paraitre intolérante, c'est long ! Ce film est un colossal monument à lui tout seul, sans aucun doute. Le montage est très particulier, on saute d'une période à l'autre qui toutes convergent vers la même issue ... Le trait-d'union à toutes ces périodes est un lit d'enfant bercé par une femme, la mère éternelle, incarnée par Lillian Gish. J'avoue avoir eu de la peine à suivre au départ. Sachant la finalité de tous ces évènements, j'ai trouvé le concept beaucoup trop enrobé et lourd, ce qui est peut-être un choix délibéré mais qui ne permet pas une réflexion spontanée. Un tel déploiement de faste, de costumes, de figurants, de décors somptueux est presque contreproductif et quelque peu prétentieux. On sort de ce film assommé et sans voix.

 Ceci dit, le thème est excellent et on ne peut que constater que les temps ne changent guère, somme toute ...



 Un grand nombre d'acteurs de renom figurent dans ce film : voir IMDB
Ce film semble avoir de nombreux admirateurs. Il suffit de faire une recherche sur le WEB pour s'en convaincre !

mercredi 20 octobre 2010

White Rose (The) - D. W. Griffith - 1923


Mae Marsh ...
Bessie 'Teazie' Williams
Carol Dempster ...
Marie Carrington
Ivor Novello ...
Joseph Beaugarde
Neil Hamilton ...
John White
Lucille La Verne ...
'Auntie' Easter
Porter Strong ...
Apollo
Jane Thomas ...
Cigarstand Girl
Kate Bruce ...
An Aunt
Erville Alderson ...
Man of the World
Herbert Sutch ...
The Bishop
Joseph Burke ...
The Landlord
Mary Foy ...
The Landlady



100 minutes
En Louisiane, un jeune aristocrate séminariste, Joseph (Novello) décide de voir le vrai monde avant d'être nommé à la tête d'une paroisse. Durant son périple il découvre une jeune orpheline devenue vendeuse, Bessie, (Marsh). Tout d'abord naïve, ses collègues lui apprennent vite à attirer le regard du client et à favoriser le pourboire. Bien sûr Joseph ne tarde pas à s'intéresser à elle. Peu de temps après, convaincu d'avoir fauté (hem, avec raison !), Joseph s'en retourne chez lui et Bessie se retrouve seule enceinte ...



Ivor Novello est très convaincant : fin, un air innocent et une classe certaine, pas étonnant qu'il plaisait tant aux dames de cette époque. L'histoire en elle-même n'a rien de très originale : basée sur la morale, d'un pasteur qui plus est, la bonté des femmes, et en particulier celle de son amie d'enfance Marie (Dempster), qui renoncera à lui (mais il semblait pourtant qu'elle aimait John ?) pour laisser la place à Bessie.
Le pauvre garçon, John (Hamilton), l'amoureux transi de Marie n'apparait quant à lui pas beaucoup dans ce film, mais il est sensé écrire un roman qui lui apportera la célébrité et lui pemettra de retrouver Marie à la fin. Carol Dempster en fait un peu trop, ses mimiques évoquent souvent le regard d'un chien battu, Mae Marsh est toujours excellente !




samedi 17 juillet 2010

The Mender of Nets - D. W. Griffith - 1912



Mary Pickford... The Net-Mender
Charles West

Charles Hill Mailes

Marguerite Marsh

Mabel Normand

16 minutes

Une jeune fille réparant les filets de pêche tombe amoureuse d'un jeune pêcheur déjà engagé auprès d'une autre femme. Le frère de celle-ci souhaite venger l'affront ..

C'est très court et assez surprenant : Mary Pickford arrange les pots cassés entre les deux anciens amants puis retourne tristement à ses filets ...

Titres français (incomplet)

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