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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 5 février 2020

Children of Divorce - Frank Lloyd, Josef von Sternberg - 1927


Madame Flanders fait ses adieux à sa fille Kitty qu'elle confie aux bonnes soeur. En effet, elle a d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'une enfant et sa vie de femme du monde divorcée lui demande beaucoup d'efforts pour trouver un homme riche capable de l'entretenir.

Kitty est emmenée dans le jardin où d'autres petites filles s'amusent. A sa vue elle s'éloignent sauf Jean, qui la prend par la main. Les deux fillettes deviennent amies et lorsque Kitty a peur, elle se réfugie dans le lit de sa protectrice.

L'été venu, les parents reviennent chercher les enfants confiés aux soeurs mais personne ne vient pour Kitty et Jean. Celle-ci se dirige vers le jardin et berce une poupée abandonnée lorsqu'elle entend du bruit de l'autre côté du mur d'enceinte. A travers un trou dans la porte, elle voit un groupe de personnes s'amuser de ce qu'un jeune garçon refuse d'être embrassé avant de bondir par dessus le mur menant dans le jardin. Ted, c'est son nom, fait la connaissance de Jean qui lui avoue que ses parents sont divorcés. Ceux de Ted le sont aussi ce qui lie aussitôt les deux enfants. Kitty qui vient de se rapprocher reconnait Ted, le fils de ses voisins. Celui-ci promet de ne jamais être aussi bête que son père et qu'il construira des ponts lorsqu'il sera grand ce à quoi répond Jean qu'il aurait à travailler s'il l'épousait ! Le jeune garçon déclare avant de partir qu'ils n'ont qu'à s'épouser lorsqu'ils seront grands.

 Les années passent. Kitty est maintenant une jeune fille dans le vent et très convoitée. Le Prince Vico de Saxe est fou amoureux d'elle mais la jeune fille a bien l'intention d'épouser un riche parti comme sa mère le lui l'a conseillé.

Jean vient rendre visite à sa vieille amie. Elle est l'une des jeunes femmes les plus riches d'Amérique et Kitty décide de donner une soirée en son honneur. Ted est invité et tombe sous le charme de la belle et sage jeune femme qui n'a pas non plus oublié la promesse faite alors qu'ils étaient enfants.
Toutefois il est bien clair qu'elle ne s'intéressera qu'à un homme sérieux et travailleur et qu'elle ne reproduira pas l'erreur de ses parents.
Ted fait sa cours quelque temps mais lorsqu'il voit que Jean ne cédera pas, il décide d'ouvrir son bureau d'ingénieur. Un soir, Kitty survient avec une bande d'amis joueurs et emmène Ted qui se saoule. Le lendemain matin le jeune homme se retrouve dans un lit avec Kitty qui lui déclare qu'ils sont mariés. Ted est pétrifié par la nouvelle et demande le divorce que Kitty lui refuse. Au même instant il reçoit une lettre de Jean lui avouant son amour et son désir de l'épouser ...



Ce film est un régal pour les yeux tant tous les protagonistes sont photogéniques. Les images sont d'une grande netteté et la musique d'accompagnement parfaite. Le scénario en lui même est très démodé. Ainsi le film suinte un peu la morale mais dans le fond la "faute" revient surtout à Ted qui se montre d'une grande bêtise en se saoulant à un tel point qu'il ne sait même pas ce qu'il fait !

Au premier degré on se dit que le pasteur qui unit deux ivrognes ne doit pas vraiment avoir les lunettes en face des yeux mais on ne va pas changer le scénario. Clara Bow excelle dans ce genre de film où elle peut se montrer énergiquement écervelée, superficielle et égoïste. Face à elle, Esther Ralston parait angélique, douce et sage.

Gary Cooper est très séduisant et Einar Hanson ne se laisse pas écraser par le casting et donne la répartie de manière consistante. Malheureusement pour nous, il mourra quelques mois après ce tournage d'un accident de voiture.

Les deux petites filles incarnant ces dames au début du film sont très touchantes. Les images sont magnifiques et très inspirées. En cela le début est très accrocheur. Ensuite on comprend que Kitty n'a pas de repères sauf ceux donnés sa mère. Sa vie est d'une grande futilité mais son affection pour Jean est sincère ce qui fait qu'on adhère à l'histoire malgré tout.

Profitez de le voir sur Youtube en ce moment !



71 minutes

Clara Bow ... Kitty Flanders
Esther Ralston ... Jean Waddington
Gary Cooper ... Edward D. 'Ted' Larrabee
Einar Hanson ... Prince Ludovico de Saxe
Norman Trevor ... Duke Henri de Goncourt
Hedda Hopper ... Katherine Flanders
Edward Martindel ... Tom Larrabee
Julia Swayne Gordon ... Princess De Saxe
Tom Ricketts ... The Secretary
Albert Gran ... Mr. Seymour
Iris Stuart ... Mousie
Margaret Campbell ... Mother Superior
Percy Williams ... Manning
Joyce Coad ... Little Kitty
Yvonne Pelletier ... Little Jean




mercredi 28 décembre 2016

The Salvation Hunters - Josef von Sternberg - 1925


Dans un port, comme dans tous les ports. Un jeune homme flâne sans but tandis qu'une jeune femme fixe les mâchoires d'une grue qui effectue un va et vient régulier pour extraire de la boue de la mer. Un homme s'installe près de la fille et lui offre une cigarette dans l'espoir de pouvoir l'approcher, sans succès. Plus loin l'homme s'approche d'un petit garçon orphelin après qu'une grue du même genre a tué ses parents et se met en devoir de le molester sous les yeux du jeune homme qui s'est installé près de la jeune fille.
Lorsque celle-ci le traite de lâche le jeune homme bondit à la rescousse du petit garçon qu'il emmène auprès de la jeune fille avant de les décider à quitter les lieux.

La jeune fille n'est pas convaincue mais suit le jeune homme et le petit garçon. Arrivés en ville ils sont repérés par un homme qui semble bien vouloir exploiter la jeune fille. Il propose au petit groupe un appartement qu'il met à leur disposition.
Le jeune homme se met à la recherche d'un travail sans succès. De retour à la maison il est surveillé par l'homme et la voisine, elle-même une proie de cet homme.
La jeune femme à son tour descend dans la rue et un homme la suit avant de lui remettre un peu d'argent. Le petit garçon court acheter quelques victuailles.
L'homme décide alors de passer à une phase plus offensive et emmène tout le monde à la campagne dans sa voiture. Sous un panneau indiquant "Ici vos rêves deviennent réalité" le petit groupe grimpe une colline peu escarpée. Alors que le jeune homme s'étend dans l'herbe et se fait lire son avenir dans la paume de sa main par la voisine et que le petit garçon monte sur un arbre, l'homme se colle contre la jeune fille et devient plus pressant. Lorsque le petit garçon tente d'attirer son attention, l'homme se montre violent envers lui et le frappe ce qui provoque une bagarre entre l'homme et le jeune homme ...



Fable sur les rêves, l'action et l'estime de soi. Comment filmer une idée ? C'est le thème ambitieux de ce film qui veut vous convaincre que la foi peut changer votre destinée. L'idée est à la fois simple et compliquée car aucune explication n'est donnée sur la manière dont vivent les trois protagonistes jusqu'au moment où ils vont partager un bout de chemin ensemble. Pour que le groupe devienne soudé il faudra que le jeune homme dépasse ses craintes et surtout sa propre estime de lui-même. C'est donc un parcours initiatique qui est très bien rendu par les images : On suit d'abord d'un oeil curieux les personnages qui semblent n'avoir aucun but. Puis, après qu'ils aient fait une tentative de changement, ils retombent dans leur léthargie et le découragement, jusqu'à l'élément déclencheur, l'homme aux intentions peu claires qui les emmène en voiture. Il faudra de l'adversité pour le jeune homme prenne enfin son destin entre ses mains, il faudra la reconnaissance de la tendresse éprouvée pour le petit garçon pour qu'il se décide à agir, provoquant ainsi l'admiration de la jeune fille désabusée. CQFD j'aurais presque envie de dire.

Les images sont hautement symboliques, le grutier est montré très haut comme s'il avait pouvoir de vie et de mort sur les mortels d'en bas, les jeunes gens semblent n'avoir aucune perspective devant eux. Le chat noir enfermé indique une possible sortie et l'homme aux intentions peu claires est montré avec des cornes en arrière plan ... Le film est sombre, le désespoir est presque papable. La ville ressemble au port et se déplacer ne fait que de transférer le problème. Que ce soit en ville ou dans le port, il y a toujours des hommes animés de mauvaises intentions, rien ne change, à quoi bon faire des efforts dans ces conditions ?

La caméra évolue de plan en plan de manière jamais statique, de même l'intérêt évolue au fil des images. Von Sternberg a un talent particulier pour dépeindre les atmosphères désespérées de manière extrêmement sobre.
La fin n'est pas sans rappeler la fin des Temps Modernes, les trois amis, confiants, partent sur la route et l'avenir n'a jamais semblé si simple et lumineux. Les enfants de la boue deviennent alors vraiment les enfants du soleil.

J'ai apprécié de voir George K. Arthur dans ce rôle après l'avoir vu dans de quelques films qui ne lui permettaient pas vraiment de démontrer ses talents dramatiques.

1er film réalisé par Joseph Von Sternberg

Les chasseurs de salut

70 minutes



George K. Arthur ...
The Boy
Georgia Hale ...
The Girl
Bruce Guerin ...
The Child
Otto Matieson ...
The Man
Nellie Bly Baker ...
The Woman
Olaf Hytten ...
The Brute
Stuart Holmes ...
The Gentleman



mardi 6 septembre 2011

Docks of New York (The) - Josef von Sternberg - 1928




George Bancroft ...
Bill Roberts
Betty Compson ...
Mae
Olga Baclanova ...
Andy's Wife - Lou (as Baclanova)- La femme d'Andy et non "his" Wife (de qui ?)
Clyde Cook ...
'Sugar' Steve
Mitchell Lewis ...
Andy, the Third Engineer
Gustav von Seyffertitz ...
Hymn Book Harry




76 minutes
Titre français : Les damnés de l'océan

Deux marins travaillant dans la cale à charbon d'un navire ont une nuit de permission à New York. Bill (Bancroft) et Steve (Cook) partent pour une nuit de plaisir. Bill découvre une femme, Mae (Compson), qui vient de se suicider et se noie dans le port. Il plonge à l'eau et la sauve, puis la ramène dans un bar où Lou (Baclanova) la femme d'Andy qui n'est autre que le 3e ingénieur peu sympathique du bateau (Lewis) la couche dans sa chambre et la réchauffe. Pendant ce temps, Bill lui ramène une boisson chaude et vole des vêtements pour elle. Ranimée elle accepte de passer une soirée avec lui et se retrouve bientôt très à l'aise avec cet homme immense et fort qui la rassure et la protège contre les consommateurs trop entreprenants. Bill ne tarde pas à la demander en mariage ...



Etonnant ce film aux images très posées et réfléchies (la descente de l'ancre, le brouillard, les oiseaux que l'on aperçoit par la fenêtre). Toute l'action se passe en une nuit, ou presque. Betty Compson est magnifique dans ce rôle de femme blessée qui reprend goût à la vie grâce à ce balourd de marin au coeur peut-être plus tendre qu'il ne veut montrer. Endurci, il a connu tant de ports et de femmes, qu'il ne pense tout d'abord qu'à s'amuser et il faut avouer que ses méthodes sont pour le moins curieuses !
George Bancroft est tout à fait crédible dans ce rôle de costaud bagarreur. Clyde Cook incarne l'ami fidèle qui ne comprend pas l'attachement de Bill pour Mae et qui va tout tenter pour le ramener sur le bateau. Olga Baclanova est la femme blessée, terriblement désabusée et rendue quelque peu cynique par un mariage avec un marin qu'elle n'a pas revu depuis trois ans et qui réapparait au cours de la même soirée.
Le preacher incarné par Gustav von Seyffertitz est excellent : alors qu'il est amené dans l'antre de ces buveurs fêtards, il reste concentré et apporte une dimension supplémentaire au rôle. Ses regards sont pénétrants et compréhensifs.
Un film à voir (il parait qu'il est dans la liste des 1001 films à voir avant de mourir de Steven Jay Schneider ...).






lundi 1 août 2011

Last Command (The) - Josef von Sternberg - 1928



Emil Jannings ...
Gen. Dolgorucki / Grand Duke Sergius Alexander
Evelyn Brent ...
Natalie Dabrova
William Powell ...
Lev Andreyev
Jack Raymond ...
Assistant director
Nicholas Soussanin ...
The adjutant
Michael Visaroff ...
Serge (the valet)
Fritz Feld ...
A revolutionist

Titre français : Crépuscule de gloire
88 minutes
Oscar 1929 du meilleur 1er rôle masculin à Emil Jannings
Histoire basée sur la vraie vie du Général Lodijensky, un ancien Général de l'armée du Tsar Nicolas qui finit par obtenir quelques jobs de figuration à Hollywood après avoir fuit la Russie après la révolution de 1917.

Un aristocrate Général décoré par le Tsar durant la révolution russe se retrouve à Hollywood, à la recherche de petits jobs de figuration pour subvenir à ses besoins. Il travaille pour $7.50 par jour et sa photo est repérée par Lev (Powell) un réalisateur russe, ancien révolutionnaire, qui va l'engager pour jouer un général dans sa nouvelle production.
Alors qu'il se présente aux portes du studio au milieu de centaines d'autres figurants qui se bousculent pour pénétrer au sein de la Mecque de l'illusion hollywoodienne, il se remémore les jours passés, où alors général, il avait un pouvoir de vie ou de mort sur tout un chacun. Avant une campagne il avait arrêté deux acteurs révolutionnaires, Natalie (Brent) et Lev qu'il avait rapidement fait emprisonner. Natalie l'avait accompagné quelque temps et n'avait pu se résoudre à l'abattre car elle avait réalisé à quel point il aimait la mère patrie. Elle l'avait donc aimé jusqu'au jour où des révolutionnaires arrêtèrent le train et s'en étaient pris au général ...



Début :
[Opening intertitle] Hollywood - 1928. The magic empire of the Twentieth Century! The Mecca of the World!

La prestation d'Emile Jannings est tout à fait remarquable, sans nul doute. Le personnage ne m'est pourtant pas sympathique du tout. Son visage est malléable et se déforme de manière terrible, ses yeux se révulsent et franchement il met mal à l'aise en faisant presque peur, tout en ne laissant pas indifférent. Il fait pitié lorsque les figurants lui empruntent sa médaille donnée par le tsar à laquelle il tient tant, mais ce sentiment est plutôt provoqué par la méchanceté des autres figurants face à un homme qui semble sans défense et qui montre les signes d'un début de maladie de Parkinson. J'ai eu beaucoup de mal à crocher au départ, et j'avoue même m'être ennuyée après la présentation hollywoodienne très intéressante où les figurants arrivent au studio mais ensuite la partie le montrant en général avant sa déchéance m'a paru longue : donc je dirais que seuls le début et la fin de ce film sont bons à mes yeux ! Evelyn Brent est toujours très belle et tient un rôle assez restreint, il ne manque que des cornes à William Powell pour incarner un diablotin et franchement son personnage est un peu louche. Il semble vouloir se venger pour finalement capituler devant le patriotisme du général. Le thème est excellent quant à lui !







Academy Awards, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
1929 Won Oscar Best Actor in a Leading Role
Emil Jannings
Also for The Way of All Flesh (1927).
Emil Jannings received his award early due to the fact that he was going home to Europe before the ceremony.
Nominated Oscar Best Writing, Original Story
Lajos Biró
National Film Preservation Board, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
2006 Won National Film Registry

mardi 26 juillet 2011

Shanghai Express - Josef von Sternberg - 1932



Marlene Dietrich ...
Shanghai Lily
Clive Brook ...
Captain 'Doc' Harvey
Anna May Wong ...
Hui Fei
Warner Oland ...
Mr. Henry Chang
Eugene Pallette ...
Sam Salt
Lawrence Grant ...
Reverend Mr. Carmichael
Louise Closser Hale ...
Mrs. Haggerty
Gustav von Seyffertitz ...
Eric Baum
Emile Chautard ...
Major Lenard

80 minutes


Pendant la guerre civile, en Chine. Des voyageurs montent à Peiping (Peking, aujourd'hui Beijing) dans un train qui les emmène à Shanghai. Parmi eux se trouvent une vieille anglaise (Closser Hale) qui cache son pékinois dans son panier, un officier français (Chautard) qui ne parle pas un mot d'anglais, un pasteur anglais (Grant) prompt à juger selon ses critères, un capitaine et docteur anglais Doc Harvey (Brook), M. Chang (Oland) un eurasien mystérieux, Sam Salt (Pallette) un homme d'affaires américain, Eric Baum (von Seyffertitz), un trafiquant allemand d'opium plutôt maladif, et deux femmes fascinantes : la sulfureuse Shanghai Lili (Dietrich) et Hui Fei (Wong) une splendide aventurière chinoise. Tout ce petit monde semble très concerné par ces deux femmes, en particulier par Shanghai Lily, pour des raisons diverses qui vont d'attraction à condamnation. Lily fut 5 ans auparavant l'amante de Doc qui a finit par la quitter car il souffrait trop d'incertitudes à son sujet. Les deux amants s'aiment toujours mais Doc est incapable de croire Lily lorsqu'elle dit la vérité.
Le convoi est arrêté et les passeports inspectés : un chinois est arrêté et le train repart. Plus loin il est arrêté à nouveau et cette fois ce sont les rebelles qui sont à la recherche de fonds et d'un otage susceptible d'être utilisé à libérer le prisonnier cité plus haut. A la tête des opérations se trouve Chang qui tente d'abuser de Lily, défendue par Doc. Chang finit par jeter son dévolu sur Doc qui est mandé à Shanghai pour opérer un éminent personnage. Bien sûr, alors qu'il menace de crever les yeux de Doc, Lily négocie la libération de Doc en décidant de rester avec Chang, ce que Doc ne comprend pas ....




Je n'avais pas l'intention d'écrire un topo sur ce film mais après quelques recherches il m'est apparu que la plupart des commentaires portaient sur Marlene Dietrich, sur sa photogénie et sa beauté, indéniables, tant les images sont belles (Marlene et ses plumes, Marlene en déshabillé vaporeux, Marlene en kimono : je comprends le trouble qu'elle provoque !). 
Ce qui m'a agacée, c'est plutôt que je n'ai pas trouvé grand'chose sur les autres protagonistes de ce film et pourtant il y a beaucoup à dire ! 
Anna May Wong est magnifique dans ce rôle de femme mise à l'écart par son passé trouble et une certaine forme de racisme vu l'ostracisme ambiant; comme de nombreux autres interprètes de ce film, elle a déjà une longue carrière derrière elle, et sa beauté n'est de loin pas éclipsée par celle de Marlene Dietrich.
Clive Brook paraît toujours très british et quelque peu distant : pourtant on perçoit comme une douleur latente qui se trahit par un minimum d'expressions et certains mouvements très vite réprimés. C'est l'incarnation de la fameuse keep a stiff upper lip dans toute sa splendeur ! Comme les autres, sa carrière a débuté plus d'une décennie auparavant, et ce n'est pas sa première collaboration avec von Sternberg puisqu'on le voit dans "Underworld" tourné en 1927.
Eugene Pallette, Warner Oland, Lawrence Grant et Gustav von Seyffertitz ne sont pas les premiers venus puisqu'il s'agit de vieux routiers de l'industrie cinématographique qui ont à leurs actifs quelques films majeurs qui valent le détour.
Emile Chautard est presque plus connu comme réalisateur : sa carrière débute en 1910.
... Cherchez le chat noir que von Sternberg filme dans chacun de ses films par superstition !

Un film qui se perd un peu dans l'action et qui met en valeur deux femmes magnifiques et de caractère qui vaut le détour !











dimanche 17 juillet 2011

Underworld - Josef von Sternberg - 1927



George Bancroft ...
'Bull' Weed
Evelyn Brent ...
'Feathers' McCoy
Clive Brook ...
Rolls Royce Wensel
Fred Kohler ...
'Buck' Mulligan
Helen Lynch ...
Meg, Mulligan's Girl
Larry Semon ...
'Slippy' Lewis
Jerry Mandy ...
Paloma


80 minutes
Scénario Ben Hech, Oscar 1929 pour "Best Writing, Original Story"
Autre titre : Paying the Penalty
Titre français : Les nuits de Chicago

Bull Weed (Bancroft) est un habile cambrioleur qui se croit au dessus des lois. Le soir d'un casse il est surpris par un ivrogne et ancien avocat (Brook) qui l'assure de son silence "comme celui d'une Rolls Royce". Plus tard, dans un café, provoqué par Buck Mulligan (Kohler) un bandit brutal, le surnommé Rolls Royce refuse de ramasser les 10 dollars lancés dans le crachoir et Bull finit par le prendre sous son aile et le remet sur pieds en le logeant dans l'une de ses cachettes dont il lui confie les clés. Il fait alors la connaissance de la petite amie de Bull, Feathers (Brent), une jeune et belle femme vêtue de plumes. C'est le coup de foudre, mais Rolls Royce est un homme loyal qui refuse de trahir Bull qui est fou de sa petite amie. Lors d'une trêve annuelle consacrant la reine de la soirée au cours d'un bal réunissant la pègre locale, Bull achète les voix pour l'élection de Feathers pendant que Rolls Royce l'emmène danser. Fou de rage, Bull le chasse et s'endort ivre mort. Buck en profite pour tenter d'abuser de Feathers et Bull, prévenu par Meg (Lynch) finit par se réveiller et abat Buck. Il est arrêté et condamné à être pendu. Dans sa prison, il rumine, persuadé d'avoir été trahi par Rolls Royce et Feathers ....



Un film à la trame et aux décors plutôt épurés, qui joue sur toute une palette d'ombres et de lumières avec des images superbes (quelquefois même les yeux d'Evelyn Brent brillent avec un éclat particulier) qui réussit à vous captiver grâce aux trois voire quatre excellents comédiens principaux et par le thème très bien traité de la loyauté. Ponctués de gros plans sur les visages sur lesquels se lisent les sentiments facilement, les échanges de regards entre Evelyn Brent et Clive Brook sont très parlants, en particulier ceux de Clive Brook extrêmement touchants, comme empreints d'une grande douceur et de sagesse voire d'une grande tristesse. George Bancroft se montre sûr de lui, vantard, mais aussi généreux et violent. La scène du jugement est excellente et le juge s'acquitte à merveilles d'appliquer la loi, les dialogues peu nombreux mais suffisants, la scène de la trêve entre les gangsters qui élisent leur belle est étonnante et quelque part somptueuse (le sol est jonché de confettis et de serpentins, et de nombreux visages, partiellement déformés par des miroirs déformants défilent rapidement) et la scène finale est surprenante et difficile à suivre (on a quand même de la peine à imaginer l'évasion ou peut-être que quelque chose m'a échappé).
Une histoire portée principalement par George Bancroft qui tourne autour d'un thème mêlant certitudes, assurance, générosité, amour, haine aveuglante, fierté, élévation d'âme et dignité finalement. Un parcours douloureux certainement, mais un parcours dont il sort grandit comme on le découvre dans l'une des scènes finales ou l'un des policiers qui l'arrête et l'emmène et lui dit : "tout ce que ça t'a apporté, c'est une heure de plus" et auquel il répond "oui, mais cette heure vaut plus que toute une vie" !

Le tout se regarde avec grand intérêt et du coup j'ai très envie de découvrir d'autres films avec Clive Brook !

Clive Brook

Fred Kohler

Evelyn Brent & George Bancroft




Academy Awards, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
1929 Won Oscar Best Writing, Original Story
Ben Hecht

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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