Atlantis - August Blom - 1913

Le Docteur Kammacher est biologiste. Il attend anxieusement un retour de l'Université de Berlin à laquelle il a envoyé un rapport sur ses recherches. Sa femme Angèle ne va pas bien car elle perd petit à petit la raison.  Lorsqu'elle devient dangereuse pour la maisonnée, elle est internée dans un asile tenu pas l'un de ses confrères, le docteur Rasmussen. Entre temps il reçoit la lettre tant attendue qui lui annonce que ses recherches n'intéressent pas l'université.

Comme le Docteur est très affecté, sa mère lui conseille de partir en voyage. Ainsi il part pour Berlin où un vieux copain d'étude, Füllenberg, l'invite voir les débuts prometteurs d'une danseuse, Ingigerd Hahlstroem.

Kammacher est sous le charme de cette femme qui exécute une danse de papillon observant une

araignée dans une fleur. Après la représentation, Ingigerd est présentée à ces messieurs. Plus tard Kammacher retourne dans sa chambre d’hôtel où une lettre de l'institut de bactériologie lui apprend que son traité est à nouveau refusé par ses pairs. Cette nouvelle le déprime profondément et il décide de quitter la ville pour se rendre à Paris.

  Après très peu de temps il apprend par le journal qu'Ingigerd et son père se rendent à New York où elle a obtenu un contrat et qu'ils vont embarquer à Brême sur le paquebot Roland. Il décide alors de la rejoindre et câble au docteur Rassmussen qui prend soin de sa femme.

Etant très seul, Kammacher décide de monter à bord du paquebot à Southampton où il se rend. Et bien sûr il ne tarde pas à retrouver Ingigerd entourée d'une cour d'admirateurs.

La traversée se passe plutôt bien jusqu'au moment où le bateau commence à sombrer après avoir heurté une épave. C'est alors la panique à bord et tout le monde cherche à monter dans un canot de sauvetage ...

Ce qu'il y a de remarquable dans ce film c'est le contexte : On est en 1913, le Titanic a coulé l'année précédente, les images sont d'une grande netteté et parfaitement maitrisées et la scène du naufrage montre une panique très bien orchestrée. 

Malheureusement l'action qui tourne autour du Docteur Kammacher est particulièrement ennuyeuse. Ainsi on ne comprend pas son attrait pour Ingigerd, une danseuse sans intérêt et d'une beauté quelconque. Lui-même semble peu intéressant.

L'intérêt est réel en ce qui concerne les passages tournés en ville, Berlin, Paris et surtout l'arrivée dans le port de New York tout à fait extraordinaire. C'est une vraie balade dans le temps, on se retrouve propulsés dans le tramway, prenant le bateau, en voiture, en ville, à la campagne, dans des hôtels, etc ...

Pour le reste j'avoue avoir eu du mal à compatir pour le mal être du Docteur Kammacher.

114 minutes

	Olaf Fønss	...	Dr. Friedrich Kammacher
	Ida Orloff	...	Ingigerd Hahlstroem - artistic dancer
	Ebba Thomsen	...	Eva Burns
	Carl Lauritzen	...	Dr. Schmidt
	Frederik Jacobsen	...	Dr. Georg Rasmussen
	Charles Unthan	...	Arthur Stoss - armless man
	Torben Meyer	...	Willy Snyders - artist

Verdens undergang - August Blom - 1916

	Alf Blutecher
	Johanne Fritz-Petersen
	Olaf Fønss
	Frederik Jacobsen
	Carl Lauritzen
	Thorleif Lund
	Ebba Thomsen

77 minutes
Titre anglais : The End of the World

Une histoire bien sombre. Dans une ville minière deux jeunes filles attendent leur père qui sort de la mine et se rend chez lui. Le prédicateur le rejoint et les deux jeunes filles s'excusent car elles souhaitent se rendre à l'auberge où il y a un bal populaire. L'une des jeunes filles s'y rend avec son promis mais rencontre un homme qui lui propose de s'enfuir, et l'autre retrouve l'un de ses amis d'enfance. La jeune fille finit par s'enfuir avec l'homme qui fera fortune dans la bourse. Ils vivent richement et l'homme est toujours épris de sa femme. Son cousin est un astronome qui découvre une nouvelle comète qui devrait atteindre le Nord Ouest de l'Europe très prochainement d'après ses calculs. Son cousin profite de la crise pour acheter un maximum d'actions et étant l'un des seuls dans le secret de la grande catastrophe, s'arrange pour les revendre avec grand profit (tiens, en 1916 ça se faisait déjà). Mais la comète se rapproche à grande vitesse et la collision est imminente ...

Pas très drôle ce film qui dépeint durant environ 45 minutes la vie de tous les jours de manière très soignée. La catastrophe se produit sous forme de météorites enflammées qui tombent du ciel sur la ville, rien n'y personne n'y échappe, de grandes fumées, des gaz, puis il y a un raz de marée, les maisons sont à moitié immergées.

Ce qui est étonnant c'est que jamais il n'est sous entendu que les deux amants en fuite sont coupables ou se lassent l'un de l'autre comme je m'y attendais plutôt. Au contraire c'est plutôt l'homme délaissé qui se montre au final d'une grande violence. Il n'y a donc pas de volonté de moraliser comme on aurait pu s'y attendre, en tout cas à ce sujet. Par contre on assiste à une espèce de règlement de compte entre les classes sociales, les pauvres tentant de profiter de la catastrophe pour en tirer enfin profit. ça parait étonnant, on se demande bien à quoi ça peut servir lorsque la fin du monde est annoncée ? Toujours est-il qu'on assiste à un affrontement sans non plus que le réalisateur semble prendre parti ....

Par contre on se rend compte que cette année là était bien sombre, la guerre faisait rage dans le sud du Danemark. Vers la fin on a droit à une évasion dans les couloirs d'une mine éclairée à la bougie. Le jeu d'ombre est très beau. Heureusement les images terminent sur une note d'espoir grâce à deux des protagonistes qui finissent par se retrouver mais qui paraissent les derniers seuls survivants de la région. 

Il me semble que les décors sont naturels et l’inondation parait être réelle aussi. Une chouette balade dans le temps quand même, mais une balade assez surprenante.

A la bourse ...