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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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lundi 21 mai 2012

Thomas Meighan

  



Né à Pittsburgh en Pennsylvanie le 09 avril 1879 d'une grande famille irlando-américaine, 3 frères et deux soeurs
1,83 m (6 feet) cheveux noirs bouclés et yeux bleus.












Un des acteurs les plus talentueux et prolifiques de son époque, il n’apparait que dans 6 films "parlant" dont le dernier est tourné en 1934.
Sa carrière durant les premières années ne comporte que des rôles principaux dans des films de plusieurs bobines. Il a été très sollicité dès ses débuts en 1920 en incarnant des héros solides, fiables et intelligents.
Après ses études au St Mary College, il avait pensé étudier la médecine mais était atteint par le virus du théâtre depuis ses jeunes années; son engagement pour jouer un petit rôle dans Mistress Nell l'a convaincu de poursuivre dans cette voie. 
en 1916
Au tournant du siècle il se retrouve à Broadway et joue dans des pièces telles Her Majesty the Queen of Nordenmark, The Dictator ou the Two Orphans. En 1908 il est engagé comme acteur principal dans The College Widow de George Ade qui deviendra son ami pour la vie. Sa partenaire était Frances Ring, une membre de la fameuse troupe composées des membres de la famille Ring. Les deux partenaires tombèrent amoureux et se marièrent secrètement à Jersey City en 1909. Tom Meighan avait 30 ans et il semble qu'il n'avait jamais été marié auparavant. Frances Ring avait 27 ans et leur mariage avait tout l'air d'être parfait car il a duré tout au long de leurs vies. Frances ne s'est pas remariée à la mort de Thomas Meighan en 1936. Ils n'eurent pas d'enfant. Au début leur mariage fut tenu secret pour ne pas troubler leurs nombreux fans.

Le cinéma prenait une place de plus en plus importante et Tom était pour sa part un peu réticent à cet art car il était très partisan du théâtre dont il appréciait énormément le direct et le public. 

Avec sa femme Frances Ring
D'après un article paru en aout 1917 dans Photoplay, il semble que Meighan et sa femme aient été approchés par l'industrie cinématographique en 1913 alors qu'ils effectuaient une tournée en Californie. Un montant confortable leur aurait été proposé. Ils auraient accepté mais il semble que Meighan ait été le témoin d'un tournage dans la rue qui l'aurait dégoutté par son côté obscène. Il aurait alors demandé rageusement au producteur si sa femme devrait tourner ce genre de film dans la rue ? et alors que le producteur lui aurait répondu par l'affirmative, il aurait tout bonnement envoyer balader le contrat en ajoutant que sa femme ne se ridiculiserait jamais pour quiconque et pour de l'argent. Ainsi passa la première des opportunités.

Fan de Meighan, Samuel Goldfish (Goldwyn) travaillait au conseil de direction chez Lasky. Il usera de tous les stratagèmes possibles pour le pousser à tourner pour lui. Il mit un jour un contrat très prometteur sous ses yeux et lui tendit un stylo. Le stylo entre les doigts, Meighan demanda à quelle heure il devrait se présenter le matin au travail. "Comme tout le monde, entre 06h30 et 07h00 ou 7h30 si vous avez de la chance" fut la réponse. Meighan lui répondit "qu'il avait choisi le théâtre car c'était le seul travail qui lui permettait de dormir jusqu'à midi et de ne pas compter sur lui tant que ces horaires seraient maintenus". Comme Meighan le souligna plus tard, son obstination l'empêcha d’être un pionnier du cinéma.

Le couple continua donc à jouer dans des pièces de théâtres telles Man of the Hour, The Family, The Return of Peter Grimm, et fut séparé pendant 8 mois lorsque Tom jouait à Londres College Widow et Frances était à Los Angeles pour Oliver Morosco. Lorsqu'ils se retrouvèrent enfin après la longue absence ils se promirent de ne plus jamais se séparer aussi longtemps. Frances renonça progressivement à sa carrière d'actrice. Meighan retourna encore une fois à Londres juste avant la première guerre mondiale en 1914 où il était très populaire pour jouer dans Broadway Jones, une comédie de George M. Cohan.
En 1914 Meighan se décida à tourner dans un film pour Cunard Company Dandy Donovan puis ce fut The Gentleman Cracksman dans lequel il avait Gladys Cooper comme partenaire féminine. A partir ces films, Meighan ne revint jamais au théâtre malgré les quolibets de ceux avec lesquels il travaillait dans ce milieu lorsqu'il leur annonça qu'il envisageait de poursuivre dans l'industrie cinématographique. Mais Tom était fermement décidé à poursuivre dans son choix et avec un contrat de Goldwyn  de chez Famous Players-Lasky en main, le couple partit pour la Californie au printemps 1915.

Contrairement à ce qu'il prétendait lui-même, Tom était un homme séduisant qui obtint très vite du succès auprès de ses fans. Son premier film fut The Fighting Hope avec Laura Hope Crews dirigé par George Melford en 1915. Ensuite il tourna pour DeMille Kindling, le premier des 5 films qu'ils tourneront ensemble. En 1915 il tourna encore 5 films pour George Melford sous la bannière de Paramount, compagnie avec laquelle son contrat durera 15 ans. Dans tous ces films Meighan obtient des rôles d'hommes forts. Sa carrière était lancée et le succès au rendez-vous.
En 1918, Meighan retourna à New York ce qui lui fit très plaisir car pour une raison connue de lui seul, il n'avait jamais adopté la Californie. A New York les Meighans se sentaient chez eux. Bien sûr ils étaient retournés pour de courts séjours à New York entre temps, mais il apparait qu'en 1918 5 films sur les 8 films tournés cette année là ont filmés au studio de New York. la plupart en extérieur.

A son retour en Californie en 1919, il est engagé pour tourner Peg o' My Heart qui n'est jamais sorti pour des raisons légales. Il tourna ensuite The Thunderbolt. La chance de l'Irlandais était avec lui car après avoir lu une histoire  intitulée The Miracle Man dans un magazine écrite par Frank L. Packard, Meighan fut aussitôt convaincu que cette histoire aurait grand succès au cinéma et en acheta les droits. Il monta donc sa propre compagnie de production et organisa la sortie du film dirigé par George L. Tucker via Paramount. Bien lui en pris car le succès fut fulgurant avec son casting de rêve : Lon Chaney, Betty Compson, Elinor Fair, et Thomas Meighan devinrent des stars. L'histoire raconte comment 4 artistes retrouvent la voie du bonheur grâce à un homme doué de talents particuliers. The Miracle Man est l'un des films muets qui obtint le plus de succès en ce temps là. Il est listé comme l'un des "Fifty Great American Silent Films 1912-1920" par Anthony Slide et Edward Wagenknecht.

Thomas Meighan était le genre d'homme qui obtenait ce qu'il désirait. Comme il l'expliqua lui-même au cours d'un interview, 'Il ne considérait pas la comédie comme un art mais comme une entreprise normale et se considérait comme un homme d'affaires".
"l'interprétation compte pour moins de 50% dans le succès à l'écran, il vaut mieux être un homme à tout faire qu'un expert au talent unique si l'on souhaite persévérer dans ce business. Pour atteindre un certain degré de réussite un acteur se doit d'être homme de loi, financier, écrivain et psychologue. C'est certainement pour cette raison que de nombreux acteurs n’atteignent jamais le succès ... ils se limitent à n'être que des acteurs".
Meighan insiste sur le fait qu'un acteur doit s'intéresser aux histoires et aussi connaitre le moyen de les obtenir pour lui même. Les histoires sont bien plus importantes que l'acteur et ses capacités à les rendre vivantes. Une star qui évolue dans une histoire médiocre est comparable à un marchand qui tenterait d'écouler de la marchandise de mauvaise qualité. Un acteur doit démontrer de la personnalité pour plaire au public de même un marchand doit se montrer affable et accommodant pour plaire à ses clients. Un acteur doit avoir des capacités à jouer, un marchand doit avoir des capacités de vendeur. Mais ni l'acteur ni le marchand n'arriveront à quoique ce soit sans la marchandise.
Pour obtenir de la bonne marchandise, un acteur doit la connaître. Pour connaitre une histoire, l'acteur doit s'intéresser à la construction dramatique, l'interprétation et la vie.
Quelquefois le fait de désirer une histoire qui vous convient amène des confrontations avec la compagnie qui vous lie par contrat. Un acteur doit avoir un contrat qui lui permette de renoncer à tourner un film mais ce privilège n'est rien s'il ne peut se permettre d'offrir une critique constructive. On ne dit jamais non sans raison. Et cette raison a intérêt d'être liée aux affaires puisqu'on est dans un milieu d'affaires. "Même ainsi il est tenu de jouer et il joue quoiqu'il doive jouer".

Meighan n'a jamais interprété un jeune homme car il avait 36 ans à ses débuts dans le cinéma. Il a toujours du se montrer sincère, honnête, fiable et mûr pour convaincre ses nombreux fans. Après le succès de The Miracle Man il a pu jouir de moments privilégiés et d'une certaine fortune.

Thomas Meighan avait des goûts simples. Il allait se coucher avant 23h00 (sauf à New York) et se levait à 07h00 le matin (NB : il est mentionné ci-dessus qu'il dormait une partie de la matinée, je suppose que cela était lié à sa carrière théâtrale). Au réveil il prenait son café et un œuf  à la coque (3 minutes) avec sa femme. Son sens de l’auto-dérision était constant et il n'a jamais possédé de voiture jusqu'en 1922. Lorsqu'ils vivaient sous le soleil de la Californie, les Meighans habitaient dans un petit pavillon avec un jardin et des fleurs, rien de prétentieux.

The Canadian
Frances Ring décrit son mari comme un Peter Pan qui n'a jamais grandit. D'après elle Tom est resté un enfant dans l'âme toute sa vie. La vie commune était un plaisir et elle n'était pas jalouse du succès qu'il avait obtenu auprès des dames qui lui écrivaient car il le méritait.
D’après George Ade qui lui avait fourni son premier rôle, "au début de sa carrière Tom a eu un bon salaire composé de 3 chiffres comparé à celui d'autres jeunes acteurs. De nos jours en 1924 il comporte 4 chiffres par semaine et compte parmi les salaires les plus élevés du monde en ce qui concerne un acteur. Il est populaire où qu'il aille car on peut voir que le succès ne lui est pas monté à la tête. Il est toujours modeste, avenant et gentil. Il gagne bien sa vie mais ne dépense pas son argent de manière extravagante. Meighan est fidèle à ses amis et n'oublie jamais ses amis".
Malgré ses dires Tom était un vrai artiste. Bien qu'au sommet de sa profession il n'hésitait pas sacrifier un revenu pour tourner dans la compagnie qui  l'intéressait. C'était en quelque sorte sa philosophie. Dans ses débuts il a préféré travailler avec des artistes comme Henrietta Crossman et William H. Crane pour une bouchée de pain plutôt qu'avec des artistes médiocres mais avec un bon salaire. Il agissait de même avec les directeurs car il savait que la qualité d'un film dépend de son directeur et préférait  bien sûr tourner avec des gens comme Cecil B. DeMille s'il en avait l'occasion.

Après avoir tourné Thunderbolt pour First National il retourne auprès de Famous PLayers-Lasky et tourne l'Admirable Crichton  puis Why Change your Wife en 1920 pour Cecil B. DeMille.

Maintenant au sommet de sa popularité, ses scénarios sont choisis avec soin et même souvent écrits pour lui, ses amis sont des écrivains nommés Geworge Ade, Booth Tarkinson, Ring Lardner, Rex Beach, James Oliver Curwood, Peter B. Kyne, etc. Tarkinson et Ade étaient des amis très chers avec lesquels il passait souvent des vacances. Il jouait au golf avec Lardner.

Les Meighans, des "easterners" dans l'âme avaient acheté une grande propriété dans un endroit à la mode à King's Point Section of Great Neck, Long Island qu'ils avaient appelé "Grenwolde". Lorsqu'ils n'étaient pas en Californie, lui et sa femme profitaient de leur somptueuse maison et de leurs jardins.

Dans les années 20, il a tourné principalement aux studios Astoria sur Long Island. Comme il est dit plus haut la plupart des tournages se déroulaient en extérieur à partir des studios. Il retournait fréquemment en Californie tourner un film mais revenait à New York une fois terminé. Il aimait sa vie privée et ne se mêlait pas aux autres célébrités d'Hollywood.
Il retourna à Hollywood en 1922 pour tourner Manslaughter avec Leatrice Joyce pour Cecil B. DeMille.

Thomas Meighan avait un sérieux problème avec l'alcoolisme, ce qui n'était jamais mentionné. Il avait tendance à boire énormément entre les tournages mais ne buvait jamais lorsqu'il travaillait. Il n'a jamais mis en péril une production ni ne s'est montré hors de lui. A ce sujet il a dit une fois que plus il voyait de tempéraments d'artistes plus il était heureux de ne pas en avoir. S'il en avait, il a fait en sorte de le garder sous contrôle soigneusement pendant tout ce temps de manière à ne pas se laisser dépasser par son caractère lorsque la pression était trop forte.

Pas vraiment homme des cavernes dans The Mating Call  avec Renee Adoree
Comme Meighan était souvent engagé comme homme fort et se montrait plutôt rude avec les femmes, il a été décrit comme un homme des cavernes. Dans un article tiré de Photoplay 1920 intitulé "The Confessions of a Caveman" il est écrit qu'il traite les femmes plus durement que quelconque acteur sur l'écran. L'article poursuit "l'autre nuit dans un cinéma qui faisait salle comble à Los Angeles, les spectateurs regardaient cet homme séduisant avec ses yeux sombres et sa bouche souriante coincer une femme attractive contre un mur en la forçant à apprécier ses baisers. Une femme de l'assistance s'est même évanouie, probablement à cause de la tension". En retour Meighan avoua qu'il n'y connaissait rien aux femmes (bien qu'il était marié depuis plus de 10 ans à l'époque).

Avec Florence Dagmar
Meighan pouvait se montrer dur avec n'importe quel adversaire sur l'écran. Durant le tournage de Cappy Ricks écrit par Peter B. Kyne, Tom décrit la bagarre qu'il a eue sur un schooner à 5 mats The Retriever.  A 4 miles de la côte au large de Bar Harbour dans le Maine, Tom et Ivan Linow un suédois de 110 kg s'affrontèrent dans un match de boxe à la Dempsey entourés par l'équipage très intéressé par la bagarre. Ivan jouait All-Hands-and-Feet-Peterson dans le film. Après près d'une demi-journée de bagarre Tom Forman annonça qu'il devait bien avoir mis en boîte 20 feet de film. Ils rentrèrent à Bar Harbour vers 21h00, mangèrent et lorsque Tom Forman lui demanda s'il voulait jouer une partie de belote (pinochle) Meighan le chassa de sa chambre car il était tout bonnement épuisé après cette journée harassante.

Gloria Swanson


Entre 1920 et son premier film parlant en 1929 The Argyle Case pour Warner Bros. Thomas Meighan a tourné 35 films. Les deux derniers films muets tournés sont produit par Howard Hughes, The Racket et The Mating Call.

Au box office de1922 il obtint la 4e place, en 1923 la 1ère, en 1924 la 5e, en 1925 la 10e et en 1926 la 9e. Des années importantes.

Comme mentionné plus haut, les amis de Meighan étaient plutôt des politiciens, des directeurs, des écrivains ... Dans Photoplay de aout 1924 Booth Tarkinson parle de son amitié avec Tom avec lequel il aurait été visiter Sing Sing en compagnie du directeur du pénitencier Lewis E. Lawes. Des "Hi, Tom" fusaient des cellules.
Meighan était ami intime avec bon nombre de célébrités de l'époque dont le tenor irlandais John McCormack et  le chef de police de San Francisco, Daniel O'Brien dont le fils n'est autre que George O'Brien que Meighan aurait aidé à lancer sa carrière.

Malgré sa fortune, Meighan n'oublia jamais ses vieux amis du théâtre et se montrait d'une fidélité exemplaire. Lorsque le son arriva, Meighan pensa se retirer du business, il était riche et n'avait rien à prouver. Il était même membre du Lambs Club de New York, avec le grade honorifique de Shepherd of the Lambs.

Cheater at Play
En 1929 Warners l'engagea dans The Argyle Case qui fut bien reçu. Sa reconversion se passa bien. Fox le poussa à tourner 3 films en 1931, Young Sinners, Skyline et Cheaters at Play.  Paramount l'engagea dans un rôle de support dans Madison Square Garden puis deux ans plus tard le rappela pour tourner Mr Peck, le père de Jackie Cooper dans Peck's Bad Boy. 


En janvier 1935 Photoplay déclara que Meighan ne tenait pas en place et qu'il était sur le point de se lancer dans une nouvelle aventure à Los Angeles mais malheureusement celle-ci n'eut jamais lieu car il attrapa une pneumonie qui dégénéra et qui nécessita une opération.

De retour à Long Island, sa condition empira et il mourut le 8 juillet 1936, à l'âge de 56 ans entouré de sa femme (qui mourut le 5 janvier 1951), son frère James et sa soeur May.
2'000 personnes assistèrent à son enterrement à la cathédrale St Patrick. Il a été enterré au Calvary Cemetery dans le Queens à New York.

The Racket


Sources :
Eighty Silent film Stars de George A. Katchmer paru chez Mc Farland 1991
The Blue Book of the Screen de Ruth Wing 1922-1923.
Close-ups from the Golden Age of the Silent Cinema, from the Jorifin Collection, John R. Fynch et Paul A. Elby, 1978

 Les extraits d'articles sont tirés de Photoplay volume 14-15,  July-December 1918
http://archive.org/details/photoplayvolume11415chic
ou de Moving Picture World, January 1916












lundi 5 mars 2012

Mating Call (The) - James Cruze - 1928



Thomas Meighan ...
Leslie Hatten
Evelyn Brent ...
Rose Henderson
Renée Adorée ...
Catharine
Alan Roscoe ...
Lon Henderson
Gardner James ...
Marvin Swallow
Helen Foster ...
Jessie Peebles
Luke Cosgrave ...
Judge Peebles
Cyril Chadwick ...
Anderson


72 minutes
Titre français : L'infidèle

A la fin de la 1ère guerre mondiale, Leslie Hatten (Meighan) retourne à Evergreen où sa femme Rose (Brent) devrait l'attendre après leur mariage secret car lui, simple fermier devenu capitaine durant le conflit, ne pouvait épouser la fille d'une famille riche. A son arrivée Marvin Swallow le prévient que la famille de sa femme Rose a fait annuler le mariage car elle n'était pas majeure lors de la cérémonie. Depuis elle s'est même mariée avec Lon Henderson et le couple est parti à l'étranger. De retour chez lui Les reprend le dur labeur de la ferme mais Rose ne tarde pas à revenir et tente de le reconquérir par tous les moyens. Difficile de lui résister, car Rose use de ses charmes pour essayer d'affoler le pauvre Les qui résiste tant bien que mal.
Rose elle même trompée par son mari avec Jessie, la nièce du juge, monte une mise en scène qui fait croire que Les et elle sont amants. Dans la foulée le juge Peebles croit que sa nièce fréquente Hatten. Ne sachant comment se sortir du guêpier, Les s'invente une femme qu'il aurait épousée en France et se rend à Ellis Island où des émigrés n'attendent que la chance pour pouvoir pénétrer sur le sol américain. Les propose à Catharine de l'épouser et accepte de prendre ses parents aussi. La famille hésite d'abord mais finit par accepter...






Un film curieux et assez sombre fait de violente passion non partagée, de désir, d'adultère, de mariage et qui joue sur la note de la destruction pendant une bonne partie de l'action. Le pauvre Les ne croise personne d'honnête, c'est un peu déprimant, jusqu'à sa rencontre avec Catherine jouée par la lumineuse Renée Adorée. Evelyn Brent a le rôle de la sophistiquée Rose que la morale ennuie et qui ne craint pas l'opinion publique. Ses motivations ne sont pas claires, voulait-elle se venger de son mari, ou n'a-t-elle vraiment aucun scrupule ? Toujours est il qu'elle se montre sans coeur.

Thomas Meighan a le rôle difficile de l'homme amoureux qui doit renoncer d'abord à sa femme à son retour puis aux assauts permanents de la sulfureuse Rose. Ensuite il devra faire face à un tribunal d'hommes masqués qui l'accuseront d'avoir poussé Jessie au suicide. Aucune épreuve ne lui sera épargnée.
Je suis mitigée, d'un côté le film se suit avec intérêt et de l'autre c'est juste que les événements sont un peu excessifs ... Les hommes masqués appartenant à un ordre proche du Klu Klux Klan apparaissent tout à coup sans crier gare (d'ailleurs s'ils géraient déjà Evergreen depuis si longtemps, comment se fait-il qu'ils n'aient pas interdit le mariage avec une mineure ? D'ailleurs n'est-ce pas un peu surprenant ce mariage secret avec une mineure ?) Bref, Thomas Meighan a un rôle assez complexe, à la fois très masculin et solide mais aussi un peu perdu. Les scènes tournées avec Renée Adorée sont touchantes car il se montre doutant de lui, hésitant mais en même temps plein de désir. Il désigne leur chambre à coucher et dit NOTRE chambre, embrasse Catharine mais comprend que ce n'est pas ce qu'il attendait de son mariage et surtout qu'il faudra du temps. Un film qui pourrait ressembler à un fantasme masculin ? Evelyn Brent porte des déshabillés vaporeux et ce rôle de vamp lui va parfaitement.
Un film très sensuel, des scènes rapprochées, de mains qui se touchent, des regards brûlants et une scène de baignade osée.



jeudi 19 janvier 2012

Conrad in Quest of His Youth - William C. de Mille - 1920



Thomas Meighan ...
Conrad Warrener
Mabel Van Buren ...
Nina
Mayme Kelso ...
Gina (as Meym Kelso)
Bertram Johns ...
Ted
Margaret Loomis ...
Roslind
Sylvia Ashton ...
Mary Page
Kathlyn Williams ...
Mrs. Adaile
Charles Ogle ...
Dobson
Ruth Renick ...
Tattie
A. Edward Sutherland ...
Conrad (at 17) (as Eddie Sutherland)

70 minutes

Après avoir passé de nombreuses années en Inde, Conrad (Meighan) un officier de l'armée britannique revient en Grande Bretagne. Seul Dobson (Ogle) son majordome semble l'attendre. Conrad se questionne sur les années qui passent car il se sent vieux et rêve de retrouver sa jeunesse. Pour ce faire, alors qu'il se morfond chez lui, une photo prise dans sa jeunesse qui le montre avec trois de ses cousins lui donne l'idée de recréer les moments de leur enfance et il les invite donc à remonter le temps. Les 3 acceptent plus ou moins de bon gré et se retrouvent à Sweetbay, la maison de vacances de Conrad qui n'a pas été ouverte depuis de nombreuses années.
Conrad organise des animations pour recréer l'esprit de l'époque. Pour commencer un repas est organisé sur la petite table qu'ils utilisaient lorsqu'ils étaient petits. Du lait et du porridge leur sont servis mais visiblement cette pitance ne passe pas aussi bien que lorsqu'ils étaient jeunes. Conrad tente de ranimer l'ambiance en chantant des chants de leur enfance en s'accompagnant au piano désaccordé mais le coeur n'y est pas. Après que quelqu'un ait proposé un bridge, il sort un jeu des petits chevaux qui provoque le sommeil chez ses trois cousins qui montent se coucher. Le toit fuit ou le lit est inconfortable, bref, au petit matin tout ce beau monde qui a attrapé froid rentre à Londres. Conrad décide alors de contacter une ancienne petite amie mais celle-ci a beaucoup changé et a maintenant quatre enfants insupportables. Il pense alors à son premier amour, une femme mûre qu'il trouvait très belle et qui, lorsqu'il avait dix sept ans, l'avait embrassé en bravant les interdits. Ni une ni deux il se rend en Italie et retrouve Madame Adaile vieillie mais toujours belle. Après une cour pressente, il la convainc de le retrouver dans sa chambre durant la nuit. Lorsque Madame Adaile enfin se décide à le retrouver, elle le surprend endormi, la bouche ouverte et finit par lui laisser un petit mot épinglé sur le fauteuil ...



Très finement réalisé, la quête est très humaine, on aurait envie de rire devant ces adultes qui tentent de retrouver les joies de l'enfance. Mais ces scènes sont à la fois nostalgiques et tristes par l'impossibilité qu'il y a de recréer le passé. Petit à petit Conrad se résigne à vieillir avec une certaine tristesse.  La scène où Madame Adaile vient le retrouver est tout bonnement excellente. L'hésitation puis la déception mêlée de soulagement sont magnifiquement rendus par Kathlyn Williams qui se montre sous les traits d'une femme d'un certain âge qui voudrait croire à cette chance inespérée. Le petit mot qu'elle laisse à l'intention de Conrad est très sage. C'est le meilleur moment du film. On se demande si le pauvre Conrad va poursuivre sa quête ou s'il va se décider à vivre enfin.
Des attaques de nitrate par deux fois empêchent de voir la rencontre de Conrad avec Tattie et Lady Remington. Bien sûr la conclusion est que l'amour permet de rester jeune et William C. de Mille nous le prouve en 60 minutes.
Un bon film qui permet de se poser des questions tout en passant un bon moment !

samedi 14 janvier 2012

Heart of Wetona (The) - Sidney Franklin - 1919

.


Norma Talmadge... Wetona
Fred Huntley... Chief Quannah
Thomas Meighan... John Hardin
Gladden James... Anthony Wells
F.A. Turner... Pastor David Wells (as Fred Turner)
Princess Uwane Yea... Nauma
Charles Edler... Comanche Jack
Chief White Eagle... Nipo (as White Eagle)
Black Wolf... Passequa
Black Lizard... Eagle



72 minutes

Dans un tribu d'indiens Blackfoot pacifiques. L'agent gouvernemental John Hardin (Meighan) surnommé "Lonely Heart" par les indiens a recommandé son ami Tony (James) à un poste d'entraineur militaire (?) qu'il désire quitter en prétextant qu'il ne supporte plus cette vie. John le convainc de rester car il se sent responsable. Les indiens fêtent les moissons en faisant danser une vierge et le chef Quannah (Huntley) est fier de savoir que sa fille Wetona (Talmadge) a ce grand honneur. Celle-ci, née d'une blanche s'interrompt net en avouant qu'elle ne peut danser car elle est amoureuse d'un homme blanc. Quannah est furieux et ordonne qu'elle lui révèle le nom de l'homme. Wetona refuse et s'enfuit demander conseil à John dans les bras duquel son père la surprend et conclut que l'homme qui a déshonoré sa fille ne peut être que John, un homme qu'il estimait pourtant.
Dégoûté il ordonne que sa fille épouse sur le champ John et que les deux quittent dans les deux jours le pays ...


La liaison entre Wetona et L'homme mystère est seulement suggérée et on en vient même à douter qu'ils aient vraiment passé à l'acte. Toutefois certains éléments vous font comprendre que Wetona est devenue faible comme une "papoose" à cause de l'amour, et la scène chez John de l'homme qui demande à Wetona de le retrouver durant la nuit est sans équivoque.
Le film n'est pas passionnant en soi mais il est intéressant de voir que les moeurs sont somme toute assez libérales car dans de nombreux cas l'homme aurait purement et simplement été abattu et la femme souvent bannie. Évidemment Wetona est quand même à moitié blanche ce qui permet une romance classique. Norma Talmadge me parait un peu trop sophistiquée pour tenir ce rôle, Thomas Meighan est très bien comme d'habitude et Fred Huntley est tout à fait plausible dans ce rôle.


dimanche 4 décembre 2011

M'Liss - Marshall Neilan - 1918



Mary Pickford ...
Melissa 'M'liss' Smith
Theodore Roberts ...
John Benson 'Bummer' Smith
Thomas Meighan ...
Charles Gray
Tully Marshall ...
Judge Joshua McSnagley
Charles Ogle ...
Yuba Bill
Monte Blue ...
Mexican Joe Dominguez
Winifred Greenwood ...
Clara Peterson
Helen Kelly ...
Clytemnestra Veronica McSnagley
Val Paul ...
Jim Peterson
William H. Brown ...
Sheriff Sandy Waddles (as W.H. Brown)
John Burton ...
Parson Bean
Charles A. Post ...
Butch Saunders
Guy Oliver ...
Snakebit Saunders

73 minutes

Une jeune sauvageonne défavorisée nommée Melisse (Pickford) gambade dans les montagnes. L'un de des passe temps est de faire semblant d'arrêter la diligence avec sa catapulte pour dérober les passagers et le conducteur nommé Yuba, un brave homme, s'arrange toujours pour lui remettre un cadeau. Ce jour là Melisse fait la connaissance de Charles Gray (Meighan) le seul passager installé tant bien que mal sur les sacs qui emplissent la diligence et qui n'est autre que le nouveau maitre d'école. Yuba se fait dérober une poupée et Charles sa pipe.

Melisse retourne auprès de Bummer, son père (Roberts), un amateur d'alcool qui se trouve souvent proche du delirium et qui prend très soin de son seul trésor qui rapporte quelque chose, sa poule Hildegarde. Melisse est très intéressée par le nouveau maître d'école et se rapproche petit à petit. 
Cependant, loin de là, le frère de Bummer meurt en laissant une immense fortune à son frère, ou sa veuve ou son ou ses enfants. Clara, l'infirmière qui s'est occupée de lui pendant 3 ans espérait davantage que les $500 qui lui sont légués, à elle et son frère Jim qui très vite organise une combine pour se débarrasser de Bummer et récupérer l'héritage ...



Certains n'y voient qu'un véhicule pour Mary Pickford bien sûr, pourtant on y trouve de nombreuses scènes pleines de tendresse, drôles ou émouvantes. Ce qui fait que c'est un film plutôt léger au départ qui vous remet à l'ordre assez vite lorsque Melisse tire à la catapulte sur la tête de sa chère poupée. Dans une scène alors poignante Yuba apporte un petit cercueil et la poupée est enterrée avec un petit mot indiquant qu'une partie des rêves de Melisse y sont aussi. En même temps Brummer pleure lui aussi, mais parce qu'il met en terre la seule chance qu'il aie jamais eu d'avoir une petite fille !
Les regards échangés entre Melisse et Charles alors en prison sont très parlants (d'ailleurs on arrive à lire sur leurs lèvres très facilement même si ce n'est pas nécessaire tant l'échange est intense).
Les caractères secondaires sont franchement très typés et tous excellents : Le juge en la personne de Tully Marshall, le père Theodore Roberts, Monte Blue dans le rôle du Mexicain et surtout Charles Ogle très attachant dans le rôle de Yuba. Ce sont tous des acteurs chevronnés bien sûr et pas les derniers venus non plus.
Un film vraiment chouette à regarder avec l'assurance de passer un excellent moment !
Plein d'images sur








lundi 28 novembre 2011

Canadian (The) - William Beaudine - 1926


Thomas Meighan ...
Frank Taylor
Mona Palma ...
Nora Marsh
Wyndham Standing ...
Ed Marsh
Dale Fuller ...
Gertie Marsh
Charles Winninger ...
Pop Tyson
Billy Butts ...
Buck Golder


80 minutes

Au Canada, dans les grandes plaines où l'on cultive le blé. La saison des moissons arrive et les employés de la ferme Marsh s'activent. Ed Marsh (Standing) reçoit une lettre de Grande-Bretagne de sa soeur Nora (Palma) qui lui annonce son arrivée au Canada car leurs derniers proches parents viennent de décéder. Ed envoie son voisin Frank (Meighan) venu aider aux récoltes récupérer sa soeur à l'arrivée du train.
Au train, Frank se présente et lui tend la main, mais Nora la refuse et lui indique ses bagages à porter. Nora fait la connaissance de sa belle soeur Gertie et la regarde de haut. Non seulement elle snobe tout le monde mais elle est incapable de se rendre utile. Dégoutée, elle insulte devant tous les hommes Gertie en lui disant qu'elle n'est pas née servante. Gertie, outrée, demande à son frère de choisir entre elle ou sa soeur si Nora ne lui fait pas d'excuses publiques. Nora finit par obtempérer et demande à Frank s'il veut bien l'emmener dans sa ferme et l'épouser. Frank accepte et Nora se retrouve dans une petite cabane vétuste. La première nuit, elle attend craintivement dans la petite chambre mais Frank comprend son désarroi et couche dans la salle à manger. Une espèce de trêve s'installe alors, le couple vivant séparément et pourtant dans une grande proximité. Jusqu'au soir où Frank n'y tient plus et embrasse Nora de force, puis la contraint à l'accepter dans son lit. Le lendemain matin Nora se montre malade et tire sur Frank avec un fusil non chargé. Frank part faire des courses en ville et Nora s'enfuit à pied avec son sac...



Découvrir un film muet sans fond sonore, c'est comme si vous partiez explorer de nouveaux territoires.  Un peu comme si, grâce à une mauvaise rediffusion, vous observiez un astronaute poser le pied sur une planète lointaine sans les commentaires d'un speaker ... c'est à la fois réel mais trop loin pour l'être vraiment, et d'une certaine manière c'est autant fascinant qu'un peu angoissant.
Le film que j'ai visionné a une mauvaise image qui m'a de prime abord rebutée. Alors que je me demandais si je tenais vraiment une fois de plus à m'arracher les yeux, le début m'a très vite captivée.
Thomas Meighan joue le rôle d'un homme simple capable de compréhension, mais jusqu'à un certain point seulement. Mona Palma est tout à fait indiquée pour ce rôle de femme distinguée et snob. Les deux ont un long chemin à parcourir avant de se retrouver dans ce film très romantique et plutôt sensuel qui mériterait une bonne restauration.
Charles Winninger est visible dans le rôle de Pop.

Bonne nouvelle : Ce film est maintenant disponible chez Grapevine Video, avec une image d'assez bonne qualité et un fond sonore sympathique. Un film qui vaut largement le détour et que l'on peut enfin apprécier à sa juste valeur !


lundi 24 octobre 2011

Forbidden City (The) -Sidney Franklin - 1918




Norma Talmadge ...
San San / Toy
Thomas Meighan ...
John Worden
E. Alyn Warren ...
Wong Li
Michael Rayle ...
Mandarin
L. Rogers Lytton ...
Chinese Emperor
Reid Hamilton ...
Lieutenant Philip Halbert

62 minutes

En Chine, la fille d'un Mandarin San San (Talmadge) est courtisée par un attaché de l'ambassade des Etats Unis, John Worden (Meighan). Les deux se voient en cachette et finissent par se marier secrètement (hum, c'est ce qu'on veut nous faire croire, en tous cas). John annonce son départ pour Shanghai à San San qui aurait bien voulu lui annoncer qu'elle attend un heureux événement mais ne trouve pas le moment adéquat. Plus tard Wong Li, un ami de la famille convainc le Mandarin de donner sa fille à l'Empereur pour emporter ses faveurs. Le Mandarin emmène donc San San et l'Empereur se montre ravi par la jeune fille jusqu'au moment où il réalise qu'elle porte un enfant dans ses bras ...Ô Horreur, scandale, comment a-t-on pu oser lui présenter une jeune femme profanée ! Bref, il s'arrange pour faire poignarder (par ses lanciers) la pauvre San San qui ne rêvait que d'une chose, retrouver son bel occidental qui lui s'en revient à la maison du Mandarin pour récupérer son aimée. Bien sûr tout le monde a perdu la trace du Mandarin et de sa fille. John estime donc que San San est morte ... Mais dans l'ombre le destin veille et la petite Toy (déjà un enfant jouet !) est épargnée par l'Empereur pour marquer le coup. Des années plus tard, Toy est devenue une jeune femme qui se vêt à l'occidentale et qui est confinée dans la Cité Interdite; elle réussit à s'enfuir grâce à l'aide d'un serviteur (on se demande pourquoi il a attendu si longtemps quand même ...)



Au départ tout se présente assez bien, les décors sont jolis et exotiques, mais cette histoire d'amour est assez peu plausible, il faut bien l'avouer. J'aime bien l'idée que le destin veille et je n'ai rien contre, mais là le destin est plus que forcé. Norma Talmadge ne fait pas très chinoise mais est plutôt bien maquillée pour donner le change. Thomas Meighan sert de faire-valoir dans ce film où il a un rôle de potiche (mais rien d'un vase précieux), si j'ose me permettre. Pour les inconditionnels de Norma Talmadge.

On trouve ce film chez Grapevine. Les cartons intertitres sont par contre très beaux.



















dimanche 29 mai 2011

Racket (The) - Lewis Milestone - 1928









Thomas Meighan ...
Police Captain James McQuigg
Louis Wolheim ...
Nick Scarsi
Marie Prevost ...
Helen Hayes
G. Pat Collins ...
Patrolman Johnson (as Pat Collins)
Henry Sedley ...
Spike Corcoran
George E. Stone ...
Joe Scarsi (as George Stone)
Sam De Grasse ...
District Attorney Harry Welch (as Sam DeGrasse)
Richard 'Skeets' Gallagher ...
Reporter Miller (as Skeets Gallagher)
Lee Moran ...
Reporter Pratt
John Darrow ...
Cub Reporter Ames
Lucien Prival ...
Chick
Dan Wolheim ...
Sergeant Turck

84 minutes
Produit par Howard Hughes

Un honnête policier, le Capitaine James McQuigg (Meighan) tente de contrer Nick Scarsi (Wolheim) un mafieux sans foi ni loi qui tire les ficelles de la contrebande d'alcool grâce à l'aide de politiciens et de juges véreux corrompus. Lorsque Nick se rend compte qu'il ne peut éviter le chemin de McQuigg, il s'arrange pour le faire muter dans un poste de police décentré, mais McQuigg ne l'entend pas de cette oreille et va utiliser 2 journalistes pour provoquer Scarsi. Un jour le petit frère de Scarsi, Joe, se fait appréhender pour avoir tué un piéton en fuyant à bord de sa voiture alors qu'il venait de débarquer une chanteuse de nightclub (Prevost) qui refusait ses avances. Aussitôt germe dans la tête de McQuigg un plan pour faire tomber Scarsi, en utilisant Joe, les journalistes, la chanteuse, les élections à venir et les propres hommes de Scarsi ...


Nominé pour le tire de Best Picture durant la première cérémonie de remise de l'Oscar* (Academy Awards), The Racket est l'un des premiers films de gangsters de ce type; il sera bientôt suivi par Little Caesar (1931), The Public Enemy (1931) et Scarface (1932); 
Contexte : à l'époque où Al Capone contrôlait Chicago, un reporter du Chicago Daily News, Bartlett Cormack, avait remporté un grand succès à Broadway avec sa pièce The Racket, dans lequel il présentait un portrait à peine déguisé du gouvernement de la ville et des forces de la police fortement contrôlés par le gangster. Le criminel a été nommé Nick Scarsi en allusion au surnom de Capone "Scarface", et le maire de Chicago, Big Bill Thompson est devenu "The Old Man".

Il vaut mieux lire le résumé avant car ce film, dont  l'action est davantage psychologique que dans la plupart de ce genre de films, m'a paru compliquée à suivre. Thomas Meighan se montre souriant et persévérant mais n'entreprend aucune action au sens propre du terme. Louis Wolheim (qui décédera 3 ans plus tard en 1931) et son célèbre profil de boxeur (résultat d'un accident de football !) se comporte en seigneur et maître. On aperçoit somme toute assez peu Marie Prevost qui décédera moins de 10 ans plus tard d'un mélange de dépression, d'alcoolisme et de malnutrition.
L'accompagnement musical est de Robert Israel. Le film est parfaitement restauré par l'Université du Nevada et les images tout à fait bonnes pour un film de cet âge.



[last lines]
Detective: What now, Captain?
Police Captain James McQuigg: [exhausted] I'd like a little sleep... but by the time I get through with the coroner and the rest of the public servants... it'll be time to go to Mass.







*Le 16 mai 1929, dans la "Blossom Room" du Hollywood Roosevelt Hotel, se déroulait la première cérémonie des Oscars de toute l'Histoire de Hollywood.

Aux Etats-Unis, elle est toujours désignée comme "la cérémonie des Awards" et la statuette remise en récompense aux lauréats ne reçut son surnom d'"Oscar" que sept ans plus tard.

L'Academy of Motion Picture Arts & Sciences, qui se trouve à l'origine de cette institution du cinéma mondial, avait été fondée par Louis B. Mayer en 1927. L'Académie se réunit pour la première fois la même année au "Crystal Ballroom" du Biltmore Hotel de Los-Angeles, afin de mettre au point les divers objectifs ciblés par la nouvelle organisation. Ce fut là que naquit l'idée d'un prix qui récompenserait les meilleurs prestations ou productions, et ceci dans toutes les catégories professionnelles constituant le cinéma.

Ce fut Cedric Gibbons, alors directeur artistique chez MGM, qui conçut la fameuse statuette avant de passer le relais de sa réalisation en 3D au sculpteur George Stanley. L'emblème choisi était la silhouette stylisée d'un chevalier moyen-âgeux, dressé sur un boîte de pellicule, les mains croisées sur le pommeau de son épée.

Le poids de la statuette est conséquent puisqu'elle pèse près de 4 kg pour une hauteur de 34,3 cm. Si l'on excepte son socle, qui a évolué au fil du temps, son apparence n'a pas changé depuis sa création.


Selon la petite histoire de Hollywood, la statuette devrait son surnom à Bette Davis, qui trouvait une ressemblance assez nette entre le profil du petit personnage et celui de son époux du moment, ou encore à Margaret Herrick, directrice exécutive de l'Académie, qui lui trouvait elle aussi une petite ressemblance mais cette fois-ci avec son oncle Oscar. L'Académie elle-même finit par adopter officiellement le surnom en 1939.

En ce 6 mai 1929, les quinze statuettes destinées aux lauréats étaient en bronze massif plaqué or. Au bronze succéda le métal anglais (un alliage de type étain) qui permettait d'obtenir un meilleur polissage. Par exception, à partir de 1942, les statuettes furent en simple plâtre doré, en raison des efforts de guerre fournis par le pays. Mais dès l'arrête des hostilités, les lauréats de ces trois années virent leurs exemplaires remplacés par des Oscars plus classiques, en solide métal.




vendredi 14 janvier 2011

Male and Female - Cecil B. DeMille - 1919

Thomas Meighan ...
William Crichton - The butler
Theodore Roberts ...
Lord Loam
Raymond Hatton ...
Honorable Ernest 'Ernie' Wolley
Robert Cain ...
Lord Brockelhurst
Gloria Swanson ...
Lady Mary Lasenby
Lila Lee ...
Tweeny - the scullery maid
Bebe Daniels ...
The king's favorite
Julia Faye ...
Susan - maid #2
Rhy Darby ...
Lady Eileen Duncraigie
Mildred Reardon ...
Lady Agatha 'Aggie' Lasenby
Mayme Kelso ...
Lady Brockelhurst
Edmund Burns ...
Treherne
Henry Woodward ...
McGuire - Lady Eileen's chauffeur
Sydney Deane ...
Thomas
Wesley Barry ...
Buttons - the boy


116 minutes

tiré d'une pièce écrite par J. M. Barrie (auteur écossais de Peter Pan)

La riche famille d'un Lord vit royalement à Londres entourée de serviteurs menés par l'admirable Crichton (Meighan) qui l'entourent parfaitement. Les deux filles n'ont rien d'autre à faire que de s'occuper de leur apparence ou de la température de l'eau de leur bain, le cousin passe sa vie au restaurant pour le plaisir de pouvoir donner son chapeau à l'entrée, etc. Mary (Swanson) est courtisée par Lord Brockelhurst (Cain), un dragueur invétéré qu'elle s'apprête à épouser. Lord Loam décide sa famille à partir à bord de son voilier dans les mers chaudes en emmenant deux domestiques, Crichton et Tweeny (Lee), qui a des vues sur Crichton. Alors que le Capitaine flirte avec Tweeny, le bateau s'échoue sur un rocher et commence à couler. C'est la débâcle, Lord Loam s'accapare une chaloupe qui chavire et se retrouve sur un cageot de poulets à dériver, les autres se ruent dans la deuxième chaloupe et s'éloignent alors que l'équipage plonge à l'eau et que Crichton recherche Mary, coincée dans le petit salon par le piano (!) qui bloque la porte. Tout ce petit monde (sauf l'équipage qui disparait mystérieusement) se retrouve sur une île déserte bien démuni, à part Crichton qui prend les opérations en main ....



Excellent, ce film ! La famille du Lord est snob à souhait (du genre, aoh, mon toast est mou) mais Crichton est tellement à la hauteur en toute circonstance, que le contraste est fort. C'est une fable sur la condition sociale et les différences de classes, bien menée, les rôles s'inversent, mais cela aide-t-il dans le fond à rapprocher les êtres ? l'amour est-il suffisant  pour effacer les barrières sociales ? telles sont les questions.
Thomas Meighan est un Crichton plus vrai que nature amoureux de Mary. Gloria Swanson n'est au départ intéressée que par elle-même, Lita Lee est chou tout plein dans le rôle de la soubrette aux pieds sur terre amoureuse de Crichton. Les scènes ramenant à Babylone comprennent Bebe Daniels dans le rôle de la favorite. Le tout est fort sympathique à regarder !


Note :
Le léopard utilisé dans les scènes de l'île est parait-il un animal qui avait tué un gardien de zoo et qui était condamné à être abattu. Cecil B. DeMille en aurait eu pitié et l'aurait chloroformé pour la scène sur le dos de Thomas Meighan. Légende ?



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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