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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mercredi 29 mars 2017

Secret of a Soul - Georg Wilhelm Pabst - 1926



En Allemagne, Martin Fellman se rase devant sa fenêtre à l'aide d'un coupe-chou, de son côté sa femme se coiffe. Lorsque sa femme l'appelle, Martin se rend auprès d'elle et rase quelques cheveux sur sa nuque mais ce faisant il la coupe légèrement.
Le couple entend un appel au secours et aperçoit la voisine qui crie à la fenêtre. Plus tard des badauds s’attroupent devant la maison d'en face et le journal du soir leur apprend que quelqu'un y a été assassiné, avec un rasoir précise une dame.

Une lettre du cousin Hans leur annonce son arrivée prochaine. En attendant il leur envoie une statue de divinité maternelle de Sumatra et un sabre.
le soir Martin et sa femme se séparent sur le pallier et l'homme lit un livre tandis que la femme semble l'attendre près de son lit.

Durant la nuit tempétueuse Martin fait un cauchemar : 
 Il sort sur la terrasse de sa maison et aperçoit son cousin Hans perché dans un arbre. Son casque colonial brille comme la lune. Tout à coup un fusil à bouchon apparait entre ses mains et son cousin lui tire dessus. Pris de panique Martin s'envole mais la balle l'atteint et il retombe lourdement sur le sol. Après avoir été retenu par la barrière d'un train dans lequel se trouve son cousin, Martin se dirige ensuite vers une statue grandeur nature qui porte le visage de sa femme. Courant droit devant lui il voit des maisons qui poussent comme des champignons. Au centre de la ville ainsi créée se trouve maintenant une tour, pour accéder à son sommet il suffit de suivre un escalier extérieur en colimaçon. Les cloches se mettent à sonner, celle du centre porte le visage de  sa femme qui se moque de son mari qui grimpe alors les marches de l'escalier en courant. Au sommet de la tour les cloches ne sonnent plus et il n'y a personne. Tout en bas des visages se moquent de lui. De loin il aperçoit l'ombre d'un homme qui assassine sa femme et il frappe de sa canne une barrière qui borde la maison. Ce faisant la barrière s'élève et il se retrouve alors derrière les barreaux d'une cellule de prison. Sous un roulement de tambours, sa femme montre la cicatrice faite par le rasoir et des doigts le condamnent. Un train arrive alors à grande vitesse. Tout à coup sa collaboratrice au laboratoire lui désigne une petite fenêtre à barreaux. Martin empile des revues pour regarder par la fenêtre et découvre une barque flottant au milieu des nénuphars d'un étang à l'eau sombre. Dans la barque se trouvent sa femme et son cousin Hans. De l'eau sa femme retire une poupée de la taille d'un bébé qu'elle donne à Hans. Le couple a l'air merveilleusement bien et lui sourit en lui faisant très gentiment des signes de la  main avant de disparaitre. Fou de jalousie Martin se saisit du sabre avant de transpercer sa femme de plusieurs coups violemment assénés.
Il se réveille alors en hurlant complétement paniqué et sa femme accourt à son chevet.
Le lendemain matin Martin tente de se raser mais la simple vue du coupe-chou l'indispose. Il se rend alors chez le barbier dont il observe tous les gestes. Arrivé à son laboratoire, il salue son assistante et prend son courrier mais la vue du coupe-papier le stresse.

Pendant ce temps le cousin Hans débarque à la maison à la grande joie de sa cousine. Tous deux s'amusent à regarder des photographies sur lesquelles ils apparaissent enfants lorsque le mari revient. Le petit groupe passe à table mais Martin ne supporte pas la vue des couteaux et quitte la salle à manger pour aller boire un verre dans un bistrot. En partant il oublie sa clé qu'un homme lui apporte alors qu'il se retrouve devant le portail de sa maison. L'homme lui tend la clé en lui demandant "s'il y a une raison qui le fait rechigner à retourner chez lui" avant de s'excuser en lui expliquant que c'est une déformation professionnelle.
A la maison sa femme le rejoint et tente de le prendre dans ses bras mais Martin fixe le sabre qu'il est sur le point de saisir pour égorger son épouse avant de repartir à nouveau.

Le lendemain sa femme et le cousin vont au poste de police car ils sont très inquiets de la disparition de Martin qui s'est réfugié chez sa mère et à laquelle il avoue tout. Celle-ci lui conseille de consulter quelqu'un et le pauvre homme se rend au café pour apprendre que l'homme qui lui a remis la clé s'appelle le Dr Orth et qu'il habite de l'autre côté de la rue. Le docteur lui conseille de faire une psycho analyse pour soigner ses pulsions meurtrières. Pendant ce temps le cousin quitte la maison et s'installe à l’hôtel...



Spoiler :
J'aurais plutôt appelé ce film les dérives d'une âme. En effet l'obsession du mari pour les couteaux semblent être déclenchée par le crime du voisin car jusqu'alors la vie du couple semblait normale. Son comportement est dans le fonds plus proche d'une personne ayant des troubles obsessionnels, la raison qui l'a fait basculer dans cet état est dans le fond bien égale.
Mais bon, je ne suis pas psychanalyste et j'avoue que ce film m'a menée en bateau car le debriefing final est finalement tout simple alors que j'avais plein de soupçons sur les penchants sexuels du monsieur en question, voire sur ceux du cousin, ou alors j'aurais même plutôt opté pour son impuissance vu l'obsession sur les bébés et les symboles (lune, poupée, statue maternité, ...) car visiblement le couple ne pouvait pas avoir d'enfants. Cette idée est suggérée dès le début alors que le couple descend l'escalier et retrouve une chienne et ses petits que la femme semble regarder avec nostalgie (L'homme de son côté est hostile à la chienne). L'idée est consolidée avec la scène du laboratoire où une femme se présente avec une petite fille que Martin regarde avec insistance en lui présentant une boite de bonbons et par l'idole exotique et maternelle.

Puis le couple fait chambre à part et on en déduit que l'homme ressent un malaise face à sa femme qui semble plus jeune et qui est très belle. Pense-t-il qu'il est impuissant, se sent-il trop vieux ? Du coup difficile de le dire, le spectateur en est réduit à l'interprétation des images. En conséquence on se perd en conjonctures, le rêve tendrait à montrer que l'homme en veut à sa femme de ne pas avoir d'enfant, ou de se savoir impuissant, toutefois il est attiré par elle...Son esprit se perd dans cette dualité, amour pour sa femme et impossibilité d'avoir un enfant. Il fantasme de la voir avec un autre homme, le cousin, qui lui semble pouvoir lui donner un bébé dans le rêve (mais finalement il ne supporte pas ses propres fantasmes consciemment, il en a honte lorsqu'il en parle au psychanalyste).

Les schémas sociaux étant ce qu'ils sont ou/et étaient, le couple se  devait d'avoir un bébé. La pression sociale est lourde de sens (les regards de l'assistante et de la femme à la petite fille en disent long à ce sujet). Bref, je me suis fait avoir par les images mais je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Film expressionniste aux images innovantes et maitrisées. Les rêves sont très soignés, le noir et blanc et les jeux de lumière intensifient encore le jeu dramatique.

Des collègues de Freud, Hanns Sachs and Karl Abraham, ont été abordés par le producteur Hans Neumann et ont accepté de servir de conseillers malgré les objections de Freud.

Erreur ? Il est étonnant que cet homme soit montré si vieux car il devrait avoir à peu près le même âge que le cousin et sa femme puisque la photo les montre ensemble plus ou moins au même âge.


Erreur d'étiquette ? Il y a trois couteaux sur la table, dans les règles de l'art on prend toujours le couteau (à l'extérieur) le plus à droite à mesure que les plats défilent. Or en l’occurrence du poulet est servi. Il parait bien étrange qu'il reste trois couteaux au stade de ce plat que je considère comme principal (en tout cas pas comme première entrée !).

Titre français : Les Mystères d'une âme
Titre original : Geheimnisse einer Seele


75 minutes



Werner Krauss ...
Martin Fellman
Ruth Weyher ...
Seine frau
Ilka Grüning ...
Die mutter
Jack Trevor ...
Erich (= Hans dans le film)
Pavel Pavlov ...
Dr. Orth (as Pawel Pawloff)
Hertha von Walther ...
Fellmans Assistentin
Renate Brausewetter ...
Dienstmaedchen
Colin Ross ...
Kriminalkommissar



mercredi 12 octobre 2016

Der Schatz - Georg Wilhelm Pabst - 1923




Dans la très vieille maison du fondeur de cloches, vivent maitre Svetocar, sa femme Anna et sa fille Beate, ainsi que leur aide, un pauvre garçon un peu simplet peu gâté par la nature, Svetelenz. Celui-ci est certain qu'un trésor laissé par les turcs en 1630 est toujours dans la maison. Amoureux de Beate alors que celle-ci rêve d'un bel inconnu, Svetelenz pense que si il trouve le trésor il pourra épouser la jeune fille.

Un jeune orfèvre, Arno, est attendu pour peaufiner les garnitures des cloches. Dès son arrivée, Beate tombe amoureuse du garçon.
La nuit Svetelenz part à la recherche du trésor dans la maison à l'aide d'une baguette de sourcier. Arno se moque de lui au déjeuner ce qui alimente le ressentiment du pauvre employé.
Persuadé par Beate de lui aussi partir à la chasse au trésor, Arno se lance à son tour dans la course et découvre le lieu du trésor dans l'une des fondations de la maison. Aussitôt il est rejoint par l'aide de la forge qui lui demande de ne rien révéler au maitre car il compte bien empocher tous les avantages en déclarant avoir retrouvé le trésor ce qui pousse le maître et sa femme Anna à défoncer la colonne à coups de masse. Ils découvrent alors un coffre en bois ...



Étonnante histoire dont les images en noir et blanc sont très bien cadrées et parfaitement maitrisées. L'action va crescendo, il ne se passe pas grand chose au début puis certains des protagonistes qui semblaient vivre en parfaite harmonie au début du film finissent par montrer leurs vrais visages, avares et prêts à tout pour posséder la fortune découverte ! Le trésor est le déclencheur d'un comportement qui n'a plus rien d'innocent et de pur. La scène de la découverte du trésor est intense et le jugement de la fin sera sans appel !


Hans Brausewetter semble ne pas avoir plus de 18 ans. En 1923 il a pourtant déjà 24 ans et a déjà tourné dans 6 films. Son visage poupin est très similaire à celui des petits angelots qu'il sculpte dans cette histoire.

Ouvertement opposé à Hitler, cela a valu à Brausewetter de passer quelque temps dans un camps de concentration.

Filmé en 5 actes, c'est le premier film de Georg Wilhelm Pabst.

The Treasure
Le trésor

79 minutes



Albert Steinrück ...
Svetocar Badalic, Master Foundryman
Lucie Mannheim ...
Beate
Ilka Grüning ...
Anna
Werner Krauss ...
Svetelenz
Hans Brausewetter ...
Arno



mercredi 22 juillet 2015

Die freudlose Gasse - Georg Wilhelm Pabst - 1925



Durant la grande dépression qui suit la première guerre mondiale à Vienne. Des milliardaires spéculent pour faire monter artificiellement les actions d'une mine afin d'en tirer le plus grand profit.

A la rue Melchior, la misère est grande. Les gens font la queue devant la boucherie, le boucher est devenu un homme très important. Tout à côté le tout Vienne se rend chez Madame qui tient la maison de passe. La crise ne la touche pas semble-t-il.
Croyant faire une affaire, un retraité convertit sa pension en actions de la mine et régale ses deux filles Greta et Rosa. Greta travaille pour un employeur sans scrupules. Lorsqu'elle refuse ses avances il la met à la porte. 
Malheureusement entre temps son père apprend qu'il a perdu toute sa fortune. Greta décide alors de louer une chambre et poste une annonce pour trouver un locataire.
Justement un jeune américain travaillant pour la Croix Rouge cherche une chambre dans un quartier pauvre. Il est charmé par le logement proposé par Greta et lui remet 60 dollars pour la location, bien davantage que la somme demandée. Mais bien vite Greta remet discrètement cette somme à un créancier de son père.
Plus tard le jeune américain et ses amis découvrent que deux boites de conserve manquent et accusent la petite Rosa. Le père outré par cette idée indigne les met à la porte. Or Greta découvre les deux boîtes dans la chambre de la petite fille. Bien que des excuses soient présentés les américains quittent l'appartement ...

Vu la version courte. L'histoire est sombre et mélancolique, les images sont tournées presque exclusivement de nuit. Le mélodrame est lourd et les actions très appuyées. Une scène nocturne m'a cependant particulièrement plu : Celle qui voit la voiture des américains entrer dans la rue Melchior et dont les phares éclairent les visages des personnes faisant la queue devant la boucherie. Le réalisme de cette scène reste imprimé dans ma mémoire.

Ce qui est un peu énervant c'est la somme de bons sentiments prêtés à Greta. Son père accumule les bourdes mais elle se montre à la hauteur sans se plaindre, toujours souriante et aimante.  Du coup il est difficile de ne pas tomber dans l'excès et les clichés !

C'est le premier film en tête d'affiche de Greta Garbo. Elle a 20 ans et sa grande beauté est incontestable.
J'attends de voir la version complète de ce film pour pouvoir en faire une critique impartiale. Je dois dire que la version courte m'a paru peu attractive et peu convaincante.

Titre français : La rue sans joie
Titre US : The Joyless Street

61 minutes version courte
151 minutes version longue (DVD chez Film Museum)

Asta Nielsen ...
Maria Lechner
Greta Garbo ...
Greta Rumfort
Agnes Esterhazy ...
Regina Rosenow
Werner Krauss ...
Metzger von Melchiorstrasse
Henry Stuart ...
Egon Stirner
Einar Hanson ...
Lt. Davis
Gregori Chmara ...
Kellner
Karl Etlinger ...
Max Rosenow
Ilka Grüning ...
Frau Rosenow
Jaro Fürth ...
Hofrat Rumfort


mercredi 20 mai 2015

Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



mardi 17 avril 2012

Das Tagebuch einer Verlorene - Georg Wilhelm Pabst - 1929


Louise Brooks ...
Thymian
André Roanne ...
Count Nicolas Osdorff
Josef Rovenský ...
Robert Henning
Fritz Rasp ...
Meinert
Vera Pawlowa ...
Aunt Frieda
Franziska Kinz ...
Meta
Arnold Korff ...
Elder Count Osdorff
Andrews Engelmann ...
The director of the establishment
Valeska Gert ...
The director's wife
Edith Meinhard ...
Erika
Sybille Schmitz ...
Elisabeth
Sig Arno ...
Guest (as Siegfried Arno)
Kurt Gerron ...
Dr. Vitalis

104 minutes
Journal d'une fille perdue
Diary of a lost Girl


Le jour de sa confirmation, alors tout de blanc vêtue et portant des fleurs dans ses cheveux Thymian (Brooks) assiste au renvoi d'une gouvernante enceinte de son père. L'assistant de son père, Meinert, lui promet de lui expliquer le soir même les raisons de ce départ si Thymian le rejoint à 22h30 dans la pharmacie. C'est la fête et Thymian reçoit de nombreux cadeaux, dont un journal qu'elle commence rapidement à remplir et dont elle ne se séparera plus et un médaillon du comte Nicolas Osdorff. Plus tard un corps est ramené et Thymian découvre avec horreur la jeune gouvernante de son père qui vient de se suicider. Très mal elle s'évanouit et se retrouve au lit avant de se souvenir du rendez-vous avec Meinert. Celui-ci profite du trouble de la jeune femme pour en abuser.
Une nouvelle gouvernante, Meta, semble beaucoup plaire à son père qui ne cache pas son attirance. Thymian se retrouve fille-mère car elle refuse de donner le nom du père et passe devant le conseil familial qui décide de lui enlever son bébé et de la placer dans une maison de redressement où elle est traitée, ainsi que ses camarades, très durement et de façon humiliante.
Un jour le comte Osdorff, lui-même chassé de sa famille par son oncle qui ne sait plus qu'en faire, se rend dans l'institution. Le soir même Thymian et l'une des autres jeunes filles, Erika, s'enfuient dans la rue pendant que les pensionnaires retiennent la matrone et son garde-chiourme auxquels elles ont dérobés les clés. Thymian découvre que son bébé est mort et se rend à l'adresse donnée par Erika qui n'est autre qu'une maison de passe. Elle retrouve Nicolas, passe une nuit avec un homme et ne comprend que le lendemain que ses services étaient monnayés. Elle tente un revirement de situation en publiant une annonce dans lequel elle indique donner des cours de danse mais la Puffmutter modifie le texte donnant ainsi l'impression qu'il ne s'agit pas que de danse ainsi Thymian retombe dans la routine et finit par se retrouver un soir face à son père et à Meta devenue sa femme ainsi que Meinert. Tous trois l'évitent soigneusement et un client les larmes aux yeux, le docteur Vitalis, lui explique qu'elle est désormais perdue, comme tous ceux qui les entourent. 
Trois ans plus tard, Thymian apprend la mort de son père et, après s'être mariée avec Nicolas et devenue comtesse, se rend chez le notaire pour la lecture du testament. Meinert compte racheter les parts d'hypothèque et lui tend 45'000 DM qu'elle remet à Meta, chassée par Meinert avec ses deux enfants. Nicolas l'attend plein d'espoir mais en entendant que Thymian revient sans un sou se jette par la fenêtre.
Désormais veuve et comtesse, Thymian fait la connaissance de l'oncle de Nicolas qui lui offre de la prendre sous son aile pour réparer ses torts envers son neveu. Thymian accepte et fait la connaissance de deux vieilles femmes qui l'entrainent à travailler pour leur groupe d'aide aux jeunes femmes en détresse. Thymian se retrouve donc entre les quatre murs où elle a tellement souffert ...



Cela faisait deux ans en tout cas que ce film attendait sur ma table. Curieusement je n'avais aucune envie de le voir jusqu'à ce jour.

Tous les hommes sont terribles : physiquement d'abord, sans cou pour le lubrique Meinert ou chauve pour le sadique et obséquieux maton, ou avec de l'embonpoint comme le docteur capable de verser une larme pour Thymian, ou ridicule avec une barbe démesurée pour l'amateur de danse auquel il semble manquer une case, ou faibles comme le père de Thymian ou Nicolas, ou âgé comme l'oncle. Pas un homme qui sorte du lot même l'homme qui passe la première nuit avec Thymian à son arrivée dans le maison de passe et qui la paie le lendemain, ou le notaire qui l'admire mais ... qui a certain âge. Ce n'est pas très flatteur pour le monde masculin et cela en devient excessivement mélodramatique ! Forcément, comment ne pas voir le contraste entre tous ces hommes et la superbe et innocente Louise Brooks ? Tout est construit autour d'elle et de sa grandeur d'esprit finalement : le notaire ne s'y trompe pas, lui qui lui fait un baise-main respectueux et qui fait un soufflet à l'affreux Meinert ...
Un film qui doit plaire aux hommes en fin de compte, car les spectateurs doivent se sentir meilleurs que les acteurs dépeints, non ?

Si les deux mondes se ressemblent finalement beaucoup, le monde de la maison close et le monde de la maison de redressement, on y vit différemment. Dans l'un on s'amuse beaucoup dans une franche camaraderie, dans l'autre on souffre d'isolement. Et que dire du monde familial où tous les membres sont cruels ou lâches, sous l'apparence bien comme il faut ?

Certaines scènes et certains personnages sont particulièrement terribles : la virginale Thymian découvrant la vie avec l'affreux Meinert, La maison de redressement et les scènes de repas rythmé ou la leçon de gymnastique avant le coucher par la folle devenue hystérique, l'immense garde-chiourme chauve est repoussant à souhait avec ses sourires mielleux et cruels ... La matrone limite exaltée dans la cruauté. La scène du suicide de Nicolas interpelle : comme si le fait de ne pas avoir de l'argent porteur d'espoir pour recommencer sa vie cassait tous les rêves. Les petits rêves non assouvis font souffrir.... les grands même non assouvis vous portent !

Le journal représente l'intimité. Cette intimité est violée plusieurs fois : physiquement avec le viol de Meinert alors que la jeune fille semble évanouie, au figuré lorsque la serrure du journal est ouvert d'un coup de couteau par les membres de la famille avides de découvrir qui est le père de l'enfant de Thymian. Particulièrement symbolique est la scène de la matrone qui tente de se saisir du journal et que toutes les jeunes filles se passent afin que la mauvaise femme ne puisse le toucher : le début de la rébellion et donc de l'estime de soi.


Un peu d'amour ne fait pas de mal. Avec un peu plus d'amour personne ne serait perdu sur terre, ainsi finit le film. On le dira encore souvent et jamais assez.



vendredi 12 novembre 2010

Liebe der Jeanne Ney (Die) - G.W. Pabst - 1927


Édith Jéhanne ...
Jeanne Ney
Uno Henning ...
Andreas Labov
Fritz Rasp ...
Khalibiev
Brigitte Helm ...
Gabrielle
Adolf E. Licho ...
Raymond Ney
Eugen Jensen ...
Andre Ney
Hans Jaray ...
Poitras
Sig Arno ...
Gaston (as Siegfried Arno)
Hertha von Walther ...
Margot
Vladimir Sokoloff ...
Zacharkiewicz
Jack Trevor
Mammey Terja-Basa
Josefine Dora
Heinrich Gotho
Margarete Kupfer

100 minutes
Le père de Jeanne est journaliste et couvre les évènements de Crimée. Jeanne vit avec lui mais lorsqu'elle se rend compte que l'amour de sa vie est un bolchévik qui en vient à tuer son père qui plus est (en légitime défense toutefois), elle n'a d'autre choix que de rentrer à Paris, sans le sou. De retour en France elle travaille comme dactylo pour son oncle, un homme très porté sur l'argent. Ne tarderont pas à la suivre à Paris, Khalibiev, un espion voleur malsain et Andreas, chargé d'organiser la révolte des marins de Toulon ....



Dès les premières images on se rend compte que ce film est sombre et l'ambiance pesante. Étonnamment c'est un film très moderne aussi. Les plans sont originaux, le scénario de même, les images parfaitement maitrisées. On reste scotché devant l'écran, en oscillant entre les visages incarnant la douceur de Jeanne et d'Andreas et les visages déformés de l'oncle et de Khalibiev qui est, quant à lui, carrément inquiétant.
Je reste un petit peu dubitative car j'ai peine à croire que Jeanne ne se méfie pas davantage de Khalibiev dont les mauvaises intentions sont évidentes et qui est même dénoncé par l'une de ses maîtresses ...
C'est aussi un voyage dans le temps, où l'on retrouve l'ambiance des rues de Paris, les gares du Nord et de Lyon, etc. Uno Henning et Edith Jéhanne sont parfaits dans les rôles des amoureux, ils sont bien soutenus par une multitudes d'acteurs tous plus bons les uns que les autres. Je pense en particulier à l'ami d'Andreas, Zacharkiewicz/Vladimir Sokoloff qui fait le lien entre les deux amoureux dans la partie "Crimée", l'honnête maitresse de Khalibiev, l'oncle Raymond/Adolf Licho, d'une lourdeur terriblement inquiétante et bien sûr Gabrielle/Brigitte Helm qui est éthérée à souhait dans le rôle de l'aveugle presque angélique.

Des scènes restent en mémoire, la scène du mariage dans l'immeuble d'en face et la mariée qui pleure, celle de Andreas qui court en voyant la voiture de sa bien aimée apparaitre, le regard plein de bonté de Zacharkiewicz, etc. On ne peut rester indifférent devant les personnages. Recommandé !

Le film édité par Kino présente une très belle image.




vendredi 10 septembre 2010

Büchse der Pandora (Die) - Georg Wilhelm Pabst - 1929




Louise Brooks... Lulu

Fritz Kortner... Dr. Ludwig Schön

Francis Lederer... Alwa Schön (as Franz Lederer)

Carl Goetz... Schigolch

Krafft-Raschig... Rodrigo Quast

Alice Roberts... Gräfin Geschwitz - Countess Anna Geschwitz

Daisy D'Ora... Charlotte Marie Adelaide v. Zarnikow - braut Dr. Schöns - Dr. Schön's Bride (as Daisy d'Ora)

Gustav Diessl... Jack the Ripper (as Gustav Diesel)

Michael von Newlinsky... Marquis Casti-Piani (as Michael v. Newlinsky)

Sig Arno... Der inspizient - the instructor (as Siegfried Arno)


133 minutes 
Loulou, une jeune femme sans préjugé vit pour l'amour et le plaisir : elle connait un grand nombre de gens en tous genres. Maîtresse du Dr Schön, un propriétaire de plusieurs journaux, elle s'arrange pour lui faire rompre son prochain mariage avec la fille du ministre de l'intérieur pour se faire épouser. Le Dr Schön est conscient que ce mariage consacre sa propre mort et demande à Loulou de se tuer en lui tendant un revolver. Dans l'action c'est lui qui est tué.  
 
Accusée de meurtre, Loulou est acquittée grâce à des protecteurs influents. Elle continue à mener une vie aventureuse avec le fils du Dr Schön, qui se ruine au jeu pour elle. Elle échoue finalement dans les bas-fonds de Londres, avec des compagnons de débauche. Un soir, elle racole un inconnu qui n'est autre qu'un tueur maniaque ...



Un film lumineux et sombre autour de l'amour et de la mort, tout en sensualité. Les plans finaux sont de plus en plus noirs et brumeux. Louise Brooks est très belle et les évènements ne semblent pas la toucher particulièrement, comme si la vie des autres n'avait pas particulièrement d'importance (elle parait particulièrement irréelle, comme une poupée vide qui serait capable de vous séduire par des étincelles de vie).  Je ne la qualifierais pas de naïve, mais d'indifférente. Les décors sont très années folles (je sais, c'est une lapalissade !)

Seul Francis Lederer dans le rôle d'Alwa parait humain, et peut-être est-ce la raison du final, qui le montre suivant un cortège de l'armée du salut, un soir de Noel, soirée de la rédemption par excellence.

Carl Goetz est parfait dans le rôle de Schigolch, diabolique et tentateur, il met mal à l'aise.

Ce thème ne me touche pas particulièrement, les protagonistes restent à des années lumières de mes préoccupations. J'apprécie par contre les cadrages, la beauté des décors, le symbolisme omniprésent tout au long du film, la minutie toute germanique de Pabst. Le tout est visuellement très beau ! 



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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