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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 12 avril 2017

Scherben (Le Rail) - Lupu Pick - 1921



Jour un, le long d'une voie ferrée, en hiver. Un employé veille sur la ligne et vit dans une petite maison isolée avec sa femme et sa fille.

Un jour alors que le trio est en train de manger sa soupe, le télégraphe se met à cliqueter et un message apprend au père qu'un inspecteur va leur rendre visite et qu'il est prié de l'héberger.

le soir du 2e jour, l'inspecteur descend du train et se rend dans la petite maison. le matin du 3e jour l'homme hautain croise la fille de la maison qui nettoie les escaliers.
Le soir du 3e jour l'homme viole la jeune fille. La mère se doute de quelque chose et tente d'enfoncer la porte de la chambre à coups de hache. Lorsqu'elle voit sa fille, elle comprend ce qu'il vient de se passer et sort dans la nuit. Après avoir erré quelque temps elle arrive à un petit autel dédié à la vierge Marie sous lequel elle tombe inanimée et finit par tomber dans l'oubli d'un sommeil létal.

Le père revient à la maison après avoir inspecté des kilomètres de voies et se couche sans se douter du drame qui s'est passé sous son toit. 

Le lendemain le père trouve le corps de sa femme et le ramène à la maison. Comme au ralenti, les protagonistes se meuvent choqués par les événements qui se succèdent. Dans l'incapacité d'expliquer quoi que ce soit, la fille s'enfuit.
L'inspecteur revient sans se douter de rien. Il est confronté au père et au corps de sa femme et referme la porte de la pièce où ils se trouvent.
le soir du 4e jour, tandis que son père emmène le corps de sa mère à la chapelle d'un petit village éloigné, la jeune fille implore son agresseur indifférent à sa prière et froid à son insistance désespérée de l'emmener avec lui. La pauvre fille comprend alors qu'elle ne représente absolument rien aux yeux de cet homme insensible.

Le matin du 5e jour la fille va trouver son père dévasté devant le lit vide sa femme et lui avoue tout. Au comble de la fureur l'homme se rend alors dans la chambre de l'inspecteur et l'étrangle de ses propres mains, tandis que sa fille vit la mort de son agresseur par procuration avant de quitter la maison.

Plus tard, le père fait des signaux au train qui s'arrête. Aux conducteurs qui s'approchent il déclare être un assassin ... et le cours de la vie des voyageurs ne s'interrompt pas ...



Drame en 5 actes qui portent sur 5 jours.

Dramatique et sombre, ce film vous plonge dans la descente aux enfers d'une famille standard sans histoire provoqué par le viol sans scrupule de la fille par l'inspecteur .

La caméra est statique et les expressions très appuyées, l'action est lente et ne fait pas de concession. Il y a très peu d'intertitres, mais cela ne pose pas de problème pour suivre l'histoire.

On peut traduire "Scherben" par éclats, ou débris, le titre anglais est donc tout à fait dans le ton. Le titre français par contre évite soigneusement toute allusion à un "dégât" de quelconque sorte.

 Edith Posca, la fille, était la femme du réalisateur roumain Lupu Pick.

Scénario de Carl Mayer et de Lupu Pick
 
60 minutes

 

Werner Krauss ...
Bahnwärter
Edith Posca ...
Tochter des Bahnwärters
Hermine Straßmann-Witt ...
Frau des Bahnwärters
Paul Otto ...
Bahninspektor


mercredi 29 mars 2017

Secret of a Soul - Georg Wilhelm Pabst - 1926



En Allemagne, Martin Fellman se rase devant sa fenêtre à l'aide d'un coupe-chou, de son côté sa femme se coiffe. Lorsque sa femme l'appelle, Martin se rend auprès d'elle et rase quelques cheveux sur sa nuque mais ce faisant il la coupe légèrement.
Le couple entend un appel au secours et aperçoit la voisine qui crie à la fenêtre. Plus tard des badauds s’attroupent devant la maison d'en face et le journal du soir leur apprend que quelqu'un y a été assassiné, avec un rasoir précise une dame.

Une lettre du cousin Hans leur annonce son arrivée prochaine. En attendant il leur envoie une statue de divinité maternelle de Sumatra et un sabre.
le soir Martin et sa femme se séparent sur le pallier et l'homme lit un livre tandis que la femme semble l'attendre près de son lit.

Durant la nuit tempétueuse Martin fait un cauchemar : 
 Il sort sur la terrasse de sa maison et aperçoit son cousin Hans perché dans un arbre. Son casque colonial brille comme la lune. Tout à coup un fusil à bouchon apparait entre ses mains et son cousin lui tire dessus. Pris de panique Martin s'envole mais la balle l'atteint et il retombe lourdement sur le sol. Après avoir été retenu par la barrière d'un train dans lequel se trouve son cousin, Martin se dirige ensuite vers une statue grandeur nature qui porte le visage de sa femme. Courant droit devant lui il voit des maisons qui poussent comme des champignons. Au centre de la ville ainsi créée se trouve maintenant une tour, pour accéder à son sommet il suffit de suivre un escalier extérieur en colimaçon. Les cloches se mettent à sonner, celle du centre porte le visage de  sa femme qui se moque de son mari qui grimpe alors les marches de l'escalier en courant. Au sommet de la tour les cloches ne sonnent plus et il n'y a personne. Tout en bas des visages se moquent de lui. De loin il aperçoit l'ombre d'un homme qui assassine sa femme et il frappe de sa canne une barrière qui borde la maison. Ce faisant la barrière s'élève et il se retrouve alors derrière les barreaux d'une cellule de prison. Sous un roulement de tambours, sa femme montre la cicatrice faite par le rasoir et des doigts le condamnent. Un train arrive alors à grande vitesse. Tout à coup sa collaboratrice au laboratoire lui désigne une petite fenêtre à barreaux. Martin empile des revues pour regarder par la fenêtre et découvre une barque flottant au milieu des nénuphars d'un étang à l'eau sombre. Dans la barque se trouvent sa femme et son cousin Hans. De l'eau sa femme retire une poupée de la taille d'un bébé qu'elle donne à Hans. Le couple a l'air merveilleusement bien et lui sourit en lui faisant très gentiment des signes de la  main avant de disparaitre. Fou de jalousie Martin se saisit du sabre avant de transpercer sa femme de plusieurs coups violemment assénés.
Il se réveille alors en hurlant complétement paniqué et sa femme accourt à son chevet.
Le lendemain matin Martin tente de se raser mais la simple vue du coupe-chou l'indispose. Il se rend alors chez le barbier dont il observe tous les gestes. Arrivé à son laboratoire, il salue son assistante et prend son courrier mais la vue du coupe-papier le stresse.

Pendant ce temps le cousin Hans débarque à la maison à la grande joie de sa cousine. Tous deux s'amusent à regarder des photographies sur lesquelles ils apparaissent enfants lorsque le mari revient. Le petit groupe passe à table mais Martin ne supporte pas la vue des couteaux et quitte la salle à manger pour aller boire un verre dans un bistrot. En partant il oublie sa clé qu'un homme lui apporte alors qu'il se retrouve devant le portail de sa maison. L'homme lui tend la clé en lui demandant "s'il y a une raison qui le fait rechigner à retourner chez lui" avant de s'excuser en lui expliquant que c'est une déformation professionnelle.
A la maison sa femme le rejoint et tente de le prendre dans ses bras mais Martin fixe le sabre qu'il est sur le point de saisir pour égorger son épouse avant de repartir à nouveau.

Le lendemain sa femme et le cousin vont au poste de police car ils sont très inquiets de la disparition de Martin qui s'est réfugié chez sa mère et à laquelle il avoue tout. Celle-ci lui conseille de consulter quelqu'un et le pauvre homme se rend au café pour apprendre que l'homme qui lui a remis la clé s'appelle le Dr Orth et qu'il habite de l'autre côté de la rue. Le docteur lui conseille de faire une psycho analyse pour soigner ses pulsions meurtrières. Pendant ce temps le cousin quitte la maison et s'installe à l’hôtel...



Spoiler :
J'aurais plutôt appelé ce film les dérives d'une âme. En effet l'obsession du mari pour les couteaux semblent être déclenchée par le crime du voisin car jusqu'alors la vie du couple semblait normale. Son comportement est dans le fonds plus proche d'une personne ayant des troubles obsessionnels, la raison qui l'a fait basculer dans cet état est dans le fond bien égale.
Mais bon, je ne suis pas psychanalyste et j'avoue que ce film m'a menée en bateau car le debriefing final est finalement tout simple alors que j'avais plein de soupçons sur les penchants sexuels du monsieur en question, voire sur ceux du cousin, ou alors j'aurais même plutôt opté pour son impuissance vu l'obsession sur les bébés et les symboles (lune, poupée, statue maternité, ...) car visiblement le couple ne pouvait pas avoir d'enfants. Cette idée est suggérée dès le début alors que le couple descend l'escalier et retrouve une chienne et ses petits que la femme semble regarder avec nostalgie (L'homme de son côté est hostile à la chienne). L'idée est consolidée avec la scène du laboratoire où une femme se présente avec une petite fille que Martin regarde avec insistance en lui présentant une boite de bonbons et par l'idole exotique et maternelle.

Puis le couple fait chambre à part et on en déduit que l'homme ressent un malaise face à sa femme qui semble plus jeune et qui est très belle. Pense-t-il qu'il est impuissant, se sent-il trop vieux ? Du coup difficile de le dire, le spectateur en est réduit à l'interprétation des images. En conséquence on se perd en conjonctures, le rêve tendrait à montrer que l'homme en veut à sa femme de ne pas avoir d'enfant, ou de se savoir impuissant, toutefois il est attiré par elle...Son esprit se perd dans cette dualité, amour pour sa femme et impossibilité d'avoir un enfant. Il fantasme de la voir avec un autre homme, le cousin, qui lui semble pouvoir lui donner un bébé dans le rêve (mais finalement il ne supporte pas ses propres fantasmes consciemment, il en a honte lorsqu'il en parle au psychanalyste).

Les schémas sociaux étant ce qu'ils sont ou/et étaient, le couple se  devait d'avoir un bébé. La pression sociale est lourde de sens (les regards de l'assistante et de la femme à la petite fille en disent long à ce sujet). Bref, je me suis fait avoir par les images mais je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Film expressionniste aux images innovantes et maitrisées. Les rêves sont très soignés, le noir et blanc et les jeux de lumière intensifient encore le jeu dramatique.

Des collègues de Freud, Hanns Sachs and Karl Abraham, ont été abordés par le producteur Hans Neumann et ont accepté de servir de conseillers malgré les objections de Freud.

Erreur ? Il est étonnant que cet homme soit montré si vieux car il devrait avoir à peu près le même âge que le cousin et sa femme puisque la photo les montre ensemble plus ou moins au même âge.


Erreur d'étiquette ? Il y a trois couteaux sur la table, dans les règles de l'art on prend toujours le couteau (à l'extérieur) le plus à droite à mesure que les plats défilent. Or en l’occurrence du poulet est servi. Il parait bien étrange qu'il reste trois couteaux au stade de ce plat que je considère comme principal (en tout cas pas comme première entrée !).

Titre français : Les Mystères d'une âme
Titre original : Geheimnisse einer Seele


75 minutes



Werner Krauss ...
Martin Fellman
Ruth Weyher ...
Seine frau
Ilka Grüning ...
Die mutter
Jack Trevor ...
Erich (= Hans dans le film)
Pavel Pavlov ...
Dr. Orth (as Pawel Pawloff)
Hertha von Walther ...
Fellmans Assistentin
Renate Brausewetter ...
Dienstmaedchen
Colin Ross ...
Kriminalkommissar



mercredi 12 octobre 2016

Der Schatz - Georg Wilhelm Pabst - 1923




Dans la très vieille maison du fondeur de cloches, vivent maitre Svetocar, sa femme Anna et sa fille Beate, ainsi que leur aide, un pauvre garçon un peu simplet peu gâté par la nature, Svetelenz. Celui-ci est certain qu'un trésor laissé par les turcs en 1630 est toujours dans la maison. Amoureux de Beate alors que celle-ci rêve d'un bel inconnu, Svetelenz pense que si il trouve le trésor il pourra épouser la jeune fille.

Un jeune orfèvre, Arno, est attendu pour peaufiner les garnitures des cloches. Dès son arrivée, Beate tombe amoureuse du garçon.
La nuit Svetelenz part à la recherche du trésor dans la maison à l'aide d'une baguette de sourcier. Arno se moque de lui au déjeuner ce qui alimente le ressentiment du pauvre employé.
Persuadé par Beate de lui aussi partir à la chasse au trésor, Arno se lance à son tour dans la course et découvre le lieu du trésor dans l'une des fondations de la maison. Aussitôt il est rejoint par l'aide de la forge qui lui demande de ne rien révéler au maitre car il compte bien empocher tous les avantages en déclarant avoir retrouvé le trésor ce qui pousse le maître et sa femme Anna à défoncer la colonne à coups de masse. Ils découvrent alors un coffre en bois ...



Étonnante histoire dont les images en noir et blanc sont très bien cadrées et parfaitement maitrisées. L'action va crescendo, il ne se passe pas grand chose au début puis certains des protagonistes qui semblaient vivre en parfaite harmonie au début du film finissent par montrer leurs vrais visages, avares et prêts à tout pour posséder la fortune découverte ! Le trésor est le déclencheur d'un comportement qui n'a plus rien d'innocent et de pur. La scène de la découverte du trésor est intense et le jugement de la fin sera sans appel !


Hans Brausewetter semble ne pas avoir plus de 18 ans. En 1923 il a pourtant déjà 24 ans et a déjà tourné dans 6 films. Son visage poupin est très similaire à celui des petits angelots qu'il sculpte dans cette histoire.

Ouvertement opposé à Hitler, cela a valu à Brausewetter de passer quelque temps dans un camps de concentration.

Filmé en 5 actes, c'est le premier film de Georg Wilhelm Pabst.

The Treasure
Le trésor

79 minutes



Albert Steinrück ...
Svetocar Badalic, Master Foundryman
Lucie Mannheim ...
Beate
Ilka Grüning ...
Anna
Werner Krauss ...
Svetelenz
Hans Brausewetter ...
Arno



mercredi 3 février 2016

Tartuffe (Herr Tartüff) - F.W. Murnau - 1925


Un vieil homme dont la santé est sur le déclin dépend de sa dame de compagnie qui se montre très dévouée à ses yeux. Elle lui rappelle de ne pas oublier d'écrire son testament et de le faire enregistrer chez le notaire. Or le vieil homme a un petit fils acteur. Lorsque celui-ci se présente à la porte l'affreuse bonne femme fait mine de ne pas entendre la sonnette. Le petit fils pénètre malgré tout dans la maison mais est aussitôt jeté dehors par son oncle qui ne supporte pas l'idée qu'il puisse vivre d'une activité aussi misérable.

Le petit fils se grime donc et se présente, barbu et moustachu, sous les fenêtres de la maison en tant que montreur de films ambulant. Pour appâter la femme, il fait mine de la trouver belle. Du coup l'affreuse bonne dame le fait monter et convainc le vieil homme d'abord récalcitrant de regarder un film. Lorsque le pauvre homme est pris de quintes de toux, le neveu voit clairement la bonne verser du poison dans son verre d'eau.
Le jeune homme a choisi le Tartuffe de Molière afin d'ouvrir les yeux de son oncle ...
Elmire, toute à la joie de revoir son mari Orgon, se prépare pour l'accueillir. A son arrivée Orgon se montre distant. En effet il a fait la connaissance d'un homme nommé Tartuffe qui lui montre la voie de la piété et de l'humilité ...


Le Tartuffe de Molière est inséré dans l'histoire comme outil de dépistage pour permettre au petit fils de prouver à son grand-père que la femme de compagnie qui s'occupe de lui ne pense qu'à son héritage.
Le film dans le film met en scène Lil Dagover magnifique dans ce rôle de femme prête à tout pour conserver son mari (dont la beauté, la douceur, la détermination et la classe forcent le respect et contrastent fortement avec la laideur de Jannings) et son mari joué par l’excellent Werner Krauss dans le rôle de Orgon. L'affreux Tartuffe est joué par un abominable et repoussant Emil Jannings, toujours aussi odieux.

Le neveu est incarné par André Mattoni (Andrea Mattoni ou Andreas von Mattoni), un séduisant jeune homme qui était à la base l'acteur devant incarner Freder dans Metropolis de Lang. Quel dommage que ce ne soit pas le cas, j'ai toujours trouvé que Freder (Gustav Fröhlich) était mal choisi (mou et fade) ! André Mattoni, qui se montre vif, plein de vie et remarquablement moderne dans ce rôle, aurait été en effet un choix plus judicieux je pense (cela n'ôte rien au génie de l'oeuvre que représente Metropolis).  
C'est la troisième adaptation de la pièce de Molière à l'écran après celle de Piero Fosco en 1908 et celle d'Albert Capellani en 1910.

On peut voir ce film sur le net en ce moment.


https://www.youtube.com/watch?v=Rw3vBPx96bU

63 minutes

Hermann Picha ...
Der Greis
Rosa Valetti ...
Seine Haushälterin / Housekeeper
André Mattoni ...
Sein Enkel / Grandson
Werner Krauss ...
Herr Orgon
Lil Dagover ...
Frau Elmire / Elmire, Orgon's wife
Lucie Höflich ...
Dorine
Emil Jannings ...
Tartüff


mercredi 22 juillet 2015

Die freudlose Gasse - Georg Wilhelm Pabst - 1925



Durant la grande dépression qui suit la première guerre mondiale à Vienne. Des milliardaires spéculent pour faire monter artificiellement les actions d'une mine afin d'en tirer le plus grand profit.

A la rue Melchior, la misère est grande. Les gens font la queue devant la boucherie, le boucher est devenu un homme très important. Tout à côté le tout Vienne se rend chez Madame qui tient la maison de passe. La crise ne la touche pas semble-t-il.
Croyant faire une affaire, un retraité convertit sa pension en actions de la mine et régale ses deux filles Greta et Rosa. Greta travaille pour un employeur sans scrupules. Lorsqu'elle refuse ses avances il la met à la porte. 
Malheureusement entre temps son père apprend qu'il a perdu toute sa fortune. Greta décide alors de louer une chambre et poste une annonce pour trouver un locataire.
Justement un jeune américain travaillant pour la Croix Rouge cherche une chambre dans un quartier pauvre. Il est charmé par le logement proposé par Greta et lui remet 60 dollars pour la location, bien davantage que la somme demandée. Mais bien vite Greta remet discrètement cette somme à un créancier de son père.
Plus tard le jeune américain et ses amis découvrent que deux boites de conserve manquent et accusent la petite Rosa. Le père outré par cette idée indigne les met à la porte. Or Greta découvre les deux boîtes dans la chambre de la petite fille. Bien que des excuses soient présentés les américains quittent l'appartement ...

Vu la version courte. L'histoire est sombre et mélancolique, les images sont tournées presque exclusivement de nuit. Le mélodrame est lourd et les actions très appuyées. Une scène nocturne m'a cependant particulièrement plu : Celle qui voit la voiture des américains entrer dans la rue Melchior et dont les phares éclairent les visages des personnes faisant la queue devant la boucherie. Le réalisme de cette scène reste imprimé dans ma mémoire.

Ce qui est un peu énervant c'est la somme de bons sentiments prêtés à Greta. Son père accumule les bourdes mais elle se montre à la hauteur sans se plaindre, toujours souriante et aimante.  Du coup il est difficile de ne pas tomber dans l'excès et les clichés !

C'est le premier film en tête d'affiche de Greta Garbo. Elle a 20 ans et sa grande beauté est incontestable.
J'attends de voir la version complète de ce film pour pouvoir en faire une critique impartiale. Je dois dire que la version courte m'a paru peu attractive et peu convaincante.

Titre français : La rue sans joie
Titre US : The Joyless Street

61 minutes version courte
151 minutes version longue (DVD chez Film Museum)

Asta Nielsen ...
Maria Lechner
Greta Garbo ...
Greta Rumfort
Agnes Esterhazy ...
Regina Rosenow
Werner Krauss ...
Metzger von Melchiorstrasse
Henry Stuart ...
Egon Stirner
Einar Hanson ...
Lt. Davis
Gregori Chmara ...
Kellner
Karl Etlinger ...
Max Rosenow
Ilka Grüning ...
Frau Rosenow
Jaro Fürth ...
Hofrat Rumfort


mardi 14 janvier 2014

Das Cabinet des Dr. Caligari - Robert Wiene - 1920

 
 

Sur un banc deux hommes discutent. Francis raconte l'étrange aventure qui lui est arrivée récemment dans la petite ville de Holzenwall dans laquelle une foire venait de s'installer. Mystérieusement des crimes furent perpétrés dès l'arrivée des forains. 
Avec son ami Alan, il se rendit à l'attraction du Dr Caligari, un charlatan qui produisait un somnambule nommé Cesare capable de lire dans l'avenir et qui dormait depuis 25 ans dans une espèce de cercueil aménagé. 
Impressionné, Alan demande combien de temps il lui reste à vivre et Cesare lui annonce sa mort à l'aube.

Les deux amis rentrèrent alors chez eux et rencontrèrent en chemin Jane Olsen, une jeune fille que les deux jeunes gens aiment d'amour. Avant de se séparer ils se promettent de rester amis quoiqu'il arrive.
A l'aube Alan est retrouvé mort et Francis mène l'enquête avec le père de Jane, le Dr Oslen. Avec la police ils se rendent chez le charlatan qu'ils interrogent. Jane sur les traces de son père débarque à son tour chez le Dr Caligari qui lui fait voir Cesare. La même nuit Cesare enlève la jeune femme qu'il finit par lâcher avant de se réfugier à l’hôpital psychiatrique suivit par Caligari qui en est en fait le directeur !
A l’hôpital les soigneurs et Francis découvrent un manuscrit décrivant les activités d'un certain Dr Caligari qui dans les années 1100 sévissait dans le nord de l'Italie et qui semblent avoir inspiré le directeur qui se retrouve donc dans une camisole de force ...



L'expressionnisme allemand dans toute sa splendeur. Les décors sont artificiels et tordus comme dans les pires cauchemars. Du coup, baladés dans ce labyrinthe visuel, les personnages ont à peine l'air réels et l'ambiance est intrigante et noire à souhait. Les ombres, les parois et portes de travers, les dessins sur les murs ou sur le sol ... sans compter les revirements du scénario qui perdent le spectateur dans les méandres d'un cerveau insondable mais qui semble les diriger. Qui est fou ou paranoïaque, le public ou les acteurs, est-ce un cauchemar ou une allégorie ? La fin vous laisse sur votre faim (fin !) et ce sera à vous de vous faire votre propre idée sur ce film superbement visuel qui explore le subconscient et vous mène par le bout du nez. Les premiers spectateurs ont du sortir secoués par la séance !

A noter que Holzenwall, le nom du village traduit littéralement veut dire "rempart en bois", est-ce une piste ? Dans une certaine mesure, nous créons tous une espèce de Holzenwall plus ou moins fragile autour de nous ...


51 minutes

Werner Krauss ...
Dr. Caligari
Conrad Veidt ...
Cesare
Friedrich Feher ...
Francis (as Friedrich Fehér)
Lil Dagover ...
Jane Olsen
Hans Heinrich von Twardowski ...
Alan (as Hans Heinrich v. Twardowski)
Rudolf Lettinger ...
Dr. Olsen



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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