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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 6 octobre 2021

The Last Performance - Pál Fejös - 1929

 



Magicien, Erik le Grand fait salle comble tous les soirs. Accompagné de Julie Fergeron et Buffo Black ses tours et son regard subjuguent les spectateurs.

Erik n'a qu'une faiblesse, celle d'être désespérément amoureux de Julie qu'il couve de son regard. 

Un soir Erik surprend dans sa chambre d’hôtel un jeune voleur affamé qui dévore son repas à belles dents. Compréhensif, Erik le laisse finir de manger et lui donne un peu d'argent lorsqu'il surprend le regard de Julie et comprend qu'il lui faut l'engager pour plaire à celle qu'il aime.

Mark Royce est désormais l'aide de Buffo mais celui-ci n'est pas dupe, car il se rend vite compte que les deux jeunes gens sont attirés l'un vers l'autre comme des mouches par la lumière.


Buffo tente bien de casser l'esprit de la petite troupe, mais Erik, plein de noblesse, ne peut concevoir que sa petite fiancée puisse regarder Mark.

Un soir Erik convie tous ses amis pour leur annoncer la nouvelle de ses fiançailles avec Julie. Buffo qui a surpris les deux tourtereaux enlacés, lui réserve une sale surprise en levant le rideaux sur le couple.

Malgré tout Erik reste calme en surface et annonce à ses invités qu'il a une surprise, avant de présenter Julie et Mark comme fiancés ....


La trame est assez simple et le scénario vite résumé. Le début est un peu longuet avec de gros plans sur Conrad Veidt et son regard hypnotique. Mary Philbin est belle et délicate comme le jour. Dans l'ensemble c'est un film agréable. La fin est un peu prévisible mais l'action est bien menée et on la regarde avec plaisir. On se demande quand même pourquoi Erik n'a pas exprimé son amour avant que les choses basculent et se languit, certes noblement et romantiquement, mais sans espoir concret.


Buffo et Mark/Fred MacKaye
Fred McKaye n'a tourné que dans 5 films, dont le Charlatan; il apparait aussi dans Our Dancing Daughters. Les deux films sont décrits dans ce blog. C'est le 2e film qu'il tourne avec Mary Philbin après Port of Dream réalisé en 1928 par Wesley Ruggles.

C'est l'éternel histoire d'un amour noble non réellement partagé qui se brise à la venue d'un homme plus jeune et séduisant.

Le regard de Mark lors de la rencontre n'est pas sans rappeler celui de Rolls Royce lors du face à face entre Bull, Feather et Rolls Royce dans l'excellent Underworld tourné par Josef von Sternberg en 1927.

 Titre francais : L'illusioniste

59 minutes (dans la forme visible)

 


Conrad Veidt ... Erik the Great

Mary Philbin ... Julie Fergeron

Leslie Fenton ... Buffo Black

Fred MacKaye ... Mark Royce (as Fred Mac Kaye)

Eddie Boland ... Agent

Aders Randolf ... Judge

Sam De Grasse ... District Attorney
Le jaloux Buffo/Leslie Fenton



mercredi 9 décembre 2020

The Beloved Rogue - Alan Crosland - 1927

 


A Paris. Le roi Louis XI voit avec appréhension l'arrivée du Duc de Bourgogne, accompagné par Thibault d'Aussigny. Son astrologue le pousse à lui réserver bon accueil.

Pendant ce temps en ville, la foule des gueux se réjouit de nommer le roi des fous en la personne de François Villon, un poète acclamé doublé d'un filou et d'un coureur de jupons invétéré. Avec ses copains Jehan et Nicholas, il vient tout juste d'arnaquer un aubergiste pour obtenir du vin sans bourse délier. François est le fils d'un homme mort sur le bucher pour la France et sa mère a de grands espoirs pour lui.

Déguisé en clown par la foule qui l'acclame, François est perché sur une statue de cheval lorsque le Duc arrive, puis le Roi, accompagné de sa pupille, la belle Charlotte de Vauxcelles. Comme il a insulté les nobles, le Roi lui interdit de remettre les pieds à Paris et le pauvre François, malheureux, doit s'exiler.

Le Duc de Bourgogne, fin malin, force la main du roi en demandant la main de Charlotte pour son ami Thibault. Le Roi n'a pas d'autre choix que d'accepter pour ne pas contrarier son hôte.

Non loin de la ville dans une auberge de faubourg, François noie son chagrin dans l'alcool lorsque Thibault et Charlotte qui se rendent à Vauxcelles pour se marier, font leur apparition.

Comme François fait le clown avec une catapulte avec laquelle il projette des pierres sur la foule, il finit par se projeter lui-même dans la chambre de Charlotte devant laquelle il tombe en pâmoison. Son admiration grandit encore lorsqu'il découvre que la jeune fille lit ses oeuvres.

Thibault est furieux de découvrir François dans la chambre de Charlotte, mais le poète lui échappe et finit par emmener Charlotte par dessus les toits jusqu'à la maison de sa mère qui prendra soin de la jeune fille qui abhorre le mari que le roi lui a imposé.

De son côté le roi finit par comprendre qu'il s'est mis dans une situation sans issue en permettant au Duc et son ami de prendre leurs aises non loin de Paris et se réjouit d'apprendre que François l'a tiré d'embarras en enlevant sa pupille. Toutefois il envoie ses hommes pour le juger et s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Mais François est un malin et annonce que le roi mourra 24 heures après sa propre mort. Le roi, très suspicieux, le grâce donc ...

Dommage que John Barrymore se comporte comme un clown presque tout le long du film. Il est aussi difficile de lui accorder le bénéfice du doute en ce qui concerne son amour soudain pour Charlotte et en connaissant son passé de Don Juan. Ce passé et ce cabotinage ne permet pas au spectateur de le prendre au sérieux.

La fin bascule dans l’excès et François est montré comme un martyr, les bourreaux du Duc de Bourgogne s'en donnent à coeur joie pour le torturer. Il apparait tout à coup tel Tarzan, vêtu d'un simple pagne. Vu le temps qu'il a passé dans les flammes, il aurait du rôtir comme un poulet mais grâce à la magie du cinéma, il est miraculé !

Conrad Veidt se montre tordu dans tous les sens du terme. Seule Marceline Day est crédible dans cette histoire, de même Lawson Butt et Henry Victor qui donnent un minimum d'épaisseur à leurs rôles. Les autres sont trop cabotins pour moi.

Le film se passe en hiver dans la neige, ce qui rehausse la beauté des images bleutées.


98 minutes


John Barrymore ... François Villon

Conrad Veidt ... King Louis XI

Marceline Day ... Charlotte de Vauxcelles

Lawson Butt ... Duke of Burgundy

Henry Victor ... Thibault d'Aussigny

Slim Summerville ... Jehan

Mack Swain ... Nicholas

Angelo Rossitto ... Beppo - the Dwarf

Nigel De Brulier ... Astrologer

Lucy Beaumont ... Villon's Mother


mercredi 7 septembre 2016

der Gang in die Nacht - F.W. Murnau - 1921



Un célèbre ophtalmologue, le docteur Eigil Börne est fiancé à Hélène, une femme très éprise de lui. Un soir il l'emmène dans un cabaret où une danseuse nommée Lilly se produit. Par un habile subterfuge, celle-ci fait croire qu'elle s'est tordu la cheville afin que le docteur vienne à son chevet.
Petit à petit le docteur s'éprend de Lilly tandis qu'Hélène s'étiole et se morfond au fond de son lit.
Un jour, un peindre aveugle arrive en consultation, Eigil pense pouvoir lui redonner la vue. Lilly semble très nerveuse à cette pensée.
Le peintre recouvre la vue et Lily le retrouve sur les falaises pendant qu'Eigil prend des nouvelles d'Hélène ...

Erna Morena/ Hélène

Le fait que le héros ne soit pas un séduisant jeune premier est appréciable, on peut aimer ou être aimés sans avoir le look d'un Charles Farrell, c'est acquis. La fin est assez surprenante, le réalisateur a le mérite de ne pas tomber dans la mièvrerie et c'est tout à son honneur.

Pour la spectatrice lambda que je suis, certains points restent toutefois obscures (petit clin d'oeil au titre !) : Au premier abord on pense que Lilly trompe Eigil afin qu'il soigne le peintre, puis on imagine que peut-être l'action n'est pas préméditée mais alors on ne comprend pas comment une femme capable de se tuer pour que le docteur revienne sur sa décision d'opérer le peintre soit capable d'avoir laissé tomber ce grand amour et a fait tout ce cirque pour obtenir les faveurs du docteur ? Bref, ce n'est pas clair du tout.
 
Le film est très mélodramatique, les gestes sont excessifs, Conrad Veidt crispe les doigts comme s'il était atteint de crampes terribles, Olaf Fonss se jette au sol lorsqu'il réalise qu'il a été trompé, les gestes et les regards sont très appuyés, les plans trop longs, bref, on ne croche pas vraiment.

A la fin le statu quo semble guetter les protagonistes, eh oui la vie nous apporte son lot d'épreuves, à chacun de trouver sa voie pour grandir.
 Le titre semble assez explicite : Les protagonistes semblent loin de voir la lumière et la conclusion nous laisse à penser que la marche dans la nuit va être bien longue.

Il s'agit du plus ancien film de Murnau qu'il soit possible de voir. 

On peut voir ce film sur la toile en ce moment avec des sous-titres anglais et en allemand. 

Erna Morena a tourné le rôle de Thymian dans la version de 1928 de Tagebuch einer Verlorenen, aussi avec Conrad Veidt. Ce film n'a pas reparu à ce jour semble-t-il.

Le danois Olaf Fønss est le héros d'Atlantis, la version tournée en 1913 par August Blom.

Journey into the Night
La marche dans la nuit

 84 minutes

 

Olaf Fønss ...
Dr. Eigil Börne
Erna Morena ...
Helene
Conrad Veidt ...
Der Maler
Gudrun Bruun Stephensen ...
Lily (as Gudrun Bruun)
Clementine Plessner


mercredi 27 avril 2016

The Man who Laughs - Paul Leni - 1928

 
 
Lorsque Lord Clancharlie refuse de baiser la main du despotique roi James II, celui-ci le fait capturer grâce à l'aide de son bouffon nommé Barkilphedro. Comme Lord Clancharlie refuse de s'abaisser devant le roi, il est enfermé dans la dame de fer, un sarcophage bien utile pour se débarrasser des importuns et dans lequel ils meurent dans de grandes souffrances. Pour ajouter un dose de cruauté avant de l'envoyer ad patres, le roi apprend au pauvre homme que son fils a été emporté par les comprachicos, des voleurs d'enfants qu'ils mutilent afin d'en faire des bêtes de foire.

Quelques années plus tard alors que les comprachicos sont chassés d'Angleterre, le fils de Lord Clancharlie erre non loin des quais où embarque entre autres le docteur Hardquanonne, le chirurgien qui a pratiqué une incision sur la bouche de l'enfant. Seul et grelottant le petit garçon découvre un bébé dans les bras d'une morte et l'emporte avec lui. Plus loin les deux enfants sont recueillis par un homme nommé Ursus qui vit avec son chien-loup Homo.
Les enfants grandissent et les trois amis sont à la tête d'un petit cirque ambulant qui obtient beaucoup de succès grâce aux pièces de théâtre mises en scène pas Ursus mettant en scène la belle et aveugle Dea et l'homme qui rit, Gwynplaine, le garçon forcé de rire malgré lui.

A une foire, le Dr Harquanonne, celui-là même qui opérait les enfants volés par les comprachicos reconnait l'homme qui rit et envoie un message à la duchesse Josiana, la nièce de la reine maintenant au pouvoir après le décès du roi. La reine est cruelle et la nièce est débauchée. Le message est intercepté par le bouffon Barkilphedro qui va s'empresser de prévenir la reine que le fils de Clancharlie est en ville ...



Un film allégorique terrible, qu'on le prenne au premier ou au deuxième degré. L'homme n'est qu'un animal, l'animal est un guide au propre et au figuré, le pouvoir est un cirque et le cirque est la vie. 
Les noms donnés à certains protagonistes sont très explicites en ce sens. Déa (déesse sous l'aspect de l’angélique Mary Philbin), Ursus l'ours, Homo l'homme, les autres semblent plus obscurs mais nul doute qu'ils soient inspirés aussi ...Hardquannone vous fait penser à une dure condition sine qua non (Sinequanone) par exemple)  
On ne peut qu’être gêné par le sourire permanent de Gwynplaine. Difficile d'imaginer la souffrance tant le sourire l'emporte sur toute autre expression. Les yeux de Conrad Veidt ne semblent pas tristes mais exorbités et son front est ridé à force de tirer sur sa bouche. Lorsque Gwynplaine pleurera il cachera ses yeux, seule sa bouche sera visible. L'expression des yeux n'est parlante que lorsque la bouche est couverte, ce qui fait que dans le fond on ne peut pas mesurer le terrible désespoir de cet homme.

Au premier degré, on se demande quand même pourquoi la reine ne fait pas abattre le prisonnier plutôt que de le présenter comme pair? De plus la spectatrice romantique que je suis aurais bien voulu connaitre l'histoire de Déa et de sa mère.
Olga Baclanova tourne la scène où elle veut coucher avec Gwynplaine avec une immense sensualité.
L'histoire débute d'une manière poignante et très émouvante. L'ambiance très particulière vous scotche devant l'écran. Ensuite le film s'enlise légèrement pour terminer par une course poursuite haletante bienvenue. On reste toutefois un peu interloqué devant le thème qui laisse une impression bizarre.

D'après le roman de Victor Hugo publié en

Je pense qu'il faudrait lire le livre pour comprendre toute la richesse de cette histoire.

On se doute bien que le personnage de Gwynplaine a inspiré le Jocker.
L'homme qui rit

110 minutes

Mary Philbin ...
Dea
Conrad Veidt ...
Gwynplaine / Lord Clancharlie
Julius Molnar ...
Gwynplaine as a child (as Julius Molnar Jr.)
Olga Baclanova ...
Duchess Josiana
Brandon Hurst ...
Barkilphedro
Cesare Gravina ...
Ursus
Stuart Holmes ...
Lord Dirry-Moir
Sam De Grasse ...
King James II (as Sam DeGrasse)
George Siegmann ...
Dr. Hardquanonne
Josephine Crowell ...
Queen Anne
Charles Puffy ...
Innkeeper
Zimbo the Dog ...
Homo the Wolf (as Zimbo)


mardi 14 janvier 2014

Das Cabinet des Dr. Caligari - Robert Wiene - 1920

 
 

Sur un banc deux hommes discutent. Francis raconte l'étrange aventure qui lui est arrivée récemment dans la petite ville de Holzenwall dans laquelle une foire venait de s'installer. Mystérieusement des crimes furent perpétrés dès l'arrivée des forains. 
Avec son ami Alan, il se rendit à l'attraction du Dr Caligari, un charlatan qui produisait un somnambule nommé Cesare capable de lire dans l'avenir et qui dormait depuis 25 ans dans une espèce de cercueil aménagé. 
Impressionné, Alan demande combien de temps il lui reste à vivre et Cesare lui annonce sa mort à l'aube.

Les deux amis rentrèrent alors chez eux et rencontrèrent en chemin Jane Olsen, une jeune fille que les deux jeunes gens aiment d'amour. Avant de se séparer ils se promettent de rester amis quoiqu'il arrive.
A l'aube Alan est retrouvé mort et Francis mène l'enquête avec le père de Jane, le Dr Oslen. Avec la police ils se rendent chez le charlatan qu'ils interrogent. Jane sur les traces de son père débarque à son tour chez le Dr Caligari qui lui fait voir Cesare. La même nuit Cesare enlève la jeune femme qu'il finit par lâcher avant de se réfugier à l’hôpital psychiatrique suivit par Caligari qui en est en fait le directeur !
A l’hôpital les soigneurs et Francis découvrent un manuscrit décrivant les activités d'un certain Dr Caligari qui dans les années 1100 sévissait dans le nord de l'Italie et qui semblent avoir inspiré le directeur qui se retrouve donc dans une camisole de force ...



L'expressionnisme allemand dans toute sa splendeur. Les décors sont artificiels et tordus comme dans les pires cauchemars. Du coup, baladés dans ce labyrinthe visuel, les personnages ont à peine l'air réels et l'ambiance est intrigante et noire à souhait. Les ombres, les parois et portes de travers, les dessins sur les murs ou sur le sol ... sans compter les revirements du scénario qui perdent le spectateur dans les méandres d'un cerveau insondable mais qui semble les diriger. Qui est fou ou paranoïaque, le public ou les acteurs, est-ce un cauchemar ou une allégorie ? La fin vous laisse sur votre faim (fin !) et ce sera à vous de vous faire votre propre idée sur ce film superbement visuel qui explore le subconscient et vous mène par le bout du nez. Les premiers spectateurs ont du sortir secoués par la séance !

A noter que Holzenwall, le nom du village traduit littéralement veut dire "rempart en bois", est-ce une piste ? Dans une certaine mesure, nous créons tous une espèce de Holzenwall plus ou moins fragile autour de nous ...


51 minutes

Werner Krauss ...
Dr. Caligari
Conrad Veidt ...
Cesare
Friedrich Feher ...
Francis (as Friedrich Fehér)
Lil Dagover ...
Jane Olsen
Hans Heinrich von Twardowski ...
Alan (as Hans Heinrich v. Twardowski)
Rudolf Lettinger ...
Dr. Olsen



jeudi 27 juin 2013

Anders als die Andern - Richard Oswald - 1919




Conrad Veidt ...
Paul Körner
Leo Connard ...
Körner's Father
Ilse von Tasso-Lind ...
Körner's Sister
Alexandra Willegh ...
Körner's Mother
Ernst Pittschau ...
Brother-in-Law
Fritz Schulz ...
Kurt Sivers
Wilhelm Diegelmann ...
Sivers' Father
Clementine Plessner ...
Sivers' Mother
Anita Berber ...
Else Sivers
Reinhold Schünzel ...
Franz Bollek
Helga Molander ...
Mrs. Hellborn
Magnus Hirschfeld ...
Arzt
Karl Giese ...
Paul Körner als Schüler

60 minutes

Titre anglais : Different from the Others
Titre français : Différent des autres

Restauration partielle Filmmuseum Munich, grâce à une copie retrouvée au Gosfilmfond de la cinémathèque d'Etat russe.


Paul Körner est un célèbre violoniste. Kurt Sivers, l'un de ses plus assidus admirateurs ne rate aucun de ses concerts. Un jour il se rend chez Körner qu'il prie de l'accepter comme élève.  Paul accepte et l'élève fait des grand progrès et bientôt les deux hommes développent un plus tendre sentiment l'un envers l'autre.

Un jour, alors que tous deux se promènent dans un parc public, ils croisent Franz Bollek qui très vite voit là un moyen de s'enrichir en faisant chanter Körner qui cache la situation à Kurt. Körner paie le maitre chanteur jusqu'au jour où il en a assez et envoie une note à Franz l'adjurant de cesser de l'importuner.

Le soir du premier concert de Kurt, Franz Bollek se rend chez Paul et cambriole l'appartement. Il est surpris par Kurt que Paul défend aussitôt. Les deux hommes se battent violemment et Franz fait prendre conscience à Kurt de la situation qu'ils vivent.
Kurt comprend donc, après que Franz lui ait fait remarquer qu'il sera bientôt payé, son homosexualité et s'enfuit. Caché il ne donne aucune nouvelle à sa famille et joue du violon dans des cafés mais il ne tarde pas à se faire virer lorsque la fille du patron tente de l'embrasser, faute d'avoir pu lui plaire.

Paul Körner tente de se faire soigner par l'hypnose puis se tourne finalement vers un sexologue qui lui explique qu'il est juste différent et que la nature est ainsi faite.
Par petite touche on revoit sa jeunesse puis sa rencontre avec Franz Bollek dans un lieu de rencontre pour hommes. Franz appâte Paul qui l'emène à la maison mais lorsqu'il tente de se rapprocher, Franz le fait chanter aussitôt en le menacant de le dénoncer ....
La rencontre entre Franz et Paul

On ne peut que compatir devant la stigmatisation vécue par les deux hommes qui représentent une lignée d'hommes persécutés avant eux par la faute en particulier de l'article 175 du code pénal allemand qui considère que l'homosexualité est contre nature.
Plusieurs milliers d'hommes auraient été condamnés à des peines allant jusqu'à 5 ans de prison. Décrétée en 1871 avec la création d'une nation allemande moderne, cette loi contre le vice contre nature entre hommes a été durcie sous le règne des nazis puis allégée en Allemagne de l'Est et de l'Ouest avant d'être complétement abrogée en 1994.

22.03.2017 : bonne nouvelle, L'Allemagne a ouvert la voie mercredi à la réhabilitation et l'indemnisation de quelque 50'000 hommes condamnés pour homosexualité. Ces condamnations se basaient sur un texte nazi resté en vigueur longtemps après la Deuxième guerre mondiale.

Cette loi a été combattue dès 1897 par le mouvement d'émancipation homosexuel allemand, le premier du monde. Son meneur, le Dr Magnus Hirschfeld (1868 - 1935) soutenait que les homosexuels constituaient un troisième sexe, une minorité injustement discriminée.
Hirschfeld soutenait que l'article 175 était plus utile au crime et à l'extorsion qu'à la prévention du "crime" d'homosexualité car pour un homosexuel poursuivi par la loi, cent étaient victimes de maitres chanteurs.

Durant la 1ère guerre mondiale le réalisateur Richard Oswald (1880-1963) débuta une collaboration avec Hirschfeld et d'autres sexologues pour produire une série de films visant à éduquer les foules. Ces films traitaient des maladies vénériennes, de la prostitution, de l'avortement, etc, et tous ces sujets étaient développés à partir d'histoires qui incluaient les conseils d'un sage physicien.

Ce film, le tout premier qui traite explicitement l'homosexualité, fait partie de ces films tournés après la guerre alors qu'il n'y avait pas de censure en Allemagne. En moins d'un an les studios allemands ont sorti près de 150 films sur le thème du sexe. Beaucoup de ces films étaient choquants et exploitaient cette mode mais obtenaient aussi quelquefois du succès. Ils provoquèrent des protestations qui menèrent à la réintroduction de la censure. Au centre de la controverse se trouve ce film qui a été interdit et qui ne survit de nos jours que de manière tronquée.

Servi par de bons (et beaux !) acteurs,  le film interpelle et appelle à la tolérance.


Karl Giese (Paul jeune)


Franz Bollek

Paul et Kurt




Titres français (incomplet)

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