Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Couleur (divers). Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Couleur (divers). Afficher tous les articles

mercredi 28 avril 2021

Mothers of Men - Willis Robards - 1917

 


Clara Madison est en lice pour le poste de juge local. Les femmes de la ville la soutiennent car ce serait une première et une avancée spectaculaire dans les droits de la femme. Cela n'est évidemment pas au goût de certains et un journal tente de la démolir en rappelant que les femmes ont leur place au foyer.

Contre toute attente et grâce au soutien des femmes, Clara obtient le poste et côtoie son mari qui est avocat.  Bientôt la petite famille attend un heureux événement mais Grant Williams, son mari est piégé afin de la discréditer. En effet, il est mêlé à un gang d'italiens producteurs d'alcool de contrebande qui ont été condamnés. Ceux-ci sont manipulés et le soir où Grant est invité chez eux pour parler de la défense, une bombe est jetée contre le journal tuant un employé tandis que Grant et ses clients se trouvent à proximité.

Aussitôt tout le monde est arrêté et Grant est emprisonné. Désespéré, il clame son innocence. De son côté, Clara qui est candidate au poste de gouverneur est élue. Grant est jugé coupable et condamné à mort.

 La pression vient de toutes parts, des femmes qui ont mis leur foi dans leur leader qu ne doit pas les décevoir alors qu'elle est la première à obtenir un tel poste, des hommes qui se réjouissent de l'éventuel faux-pas, de son propre amour pour son mari ... Ballotée de toute part Clara garde le cap. Lorsque son mari est condamné à mort elle tente bien de lui obtenir un sursis mais celui-ci lui est refusé ...

 


Gros mélodrame qui explore les extrêmes de façon courageuse pour l'époque et très caricaturale. Clara a plusieurs casquettes, femme, future mère, première femme ayant un poste en vue, il lui sera difficile de ne pas s'empêtrer dans les différentes tâches qui s'entremêlent.

Il est toutefois intéressant de voir que dans le fond la justice est rendue et la sentence de mort est donnée. Clara est persuadée de l'innocence de son mari, comme d'autres l'ont été avant elle qui n'ont pas empêché une condamnation. Si la présomption d'innocence prévaut, l'injustice est somme toute certainement aussi courante. Clara devait avoir confiance dans le système qui l'utilise. En fait on touche là un autre problème, celui de la méfiance dans un système déjà corrompu qui se base sur des données souvent manipulées et limitées. Dans le fond les choses n'ont pas tant changé. La justice n'est pas la juste mesure en rapport au respect et aux mérites mais une application des lois et de décrets qui sont tellement nombreux qu'il en existe un pour chaque situation, au bon vouloir du juge qui va piocher selon les intérêt du plus fort.

Ceci dit, mis à part l'aspect historique, le film est assez barbant, avec de grosses longueurs ! 

Actrice engagée, Dorothy Davenport est la femme de Wallace Reid. Outre sa carrière d'actrice elle était aussi auteure et productrice. Le réalisateur Willis Robards incarne le mari Grant.

Autre titre : Every Woman's Problem

 

Coloré

60 minutes


Dorothy Davenport ... Clara Madison

Willis Robards ... Grant Williams

Maclyn King ... 'Big Bill' Deavitt

Hal Reid ... Jack Scranton

Wilson Du Bois ... Dan Channing

Mrs. Hal Reid ... Mrs. Madison

Katherine Griffith ... Maida

Arthur Tavares ... Giuseppe



mercredi 28 novembre 2018

Should a Woman Tell? - John Ince - 1919



Première partie manquante : la riche demoiselle Clarissa Sedwick est sauvée d'un naufrage et passe sa convalescence chez une famille pauvre, les Maxon, vivant dans un petit village.

La fille de la maison, Gloria, prend soin de la rescapée qu'elle soigne avec amour, sa mère n'ayant pas vraiment de tendresse à donner, que ce soit à une étrangère ou à ses propres enfants, Gloria bien sûr mais aussi les deux adorables cadets, tous choyés par leur papa.

Non loin de la maison habite Albert Tuley, un artiste sculpteur qui parfait sa technique grâce à un artiste qui passe ses vacances dans le patelin. Albert exécute une statue de sa chérie se tenant au bord de la mer.

Lorsque Mademoiselle Sedwick est remise, elle propose à Gloria de venir avec elle dans la grande ville où elle prendra soin de son éducation. Gloria accepte, ce qui pousse Albert qui avait l'espoir de l'épouser à se rendre lui aussi en ville.

Morton, le neveu de Miss Sedwick vient les chercher en voiture. Tout de suite le jeune homme se montre empressé de séduire sa nouvelle conquête. Ainsi, alors que Gloria est en vacances pour quelques jours, en profite-t-il pour faire une cours assidue. Gloria, naïve, prend les avances pour de l'amour et finit par succomber.

Entre temps son père tant aimé est décédé et Gloria s'enfuit pour retourner à la maison où sa mère la traite comme une souillon.

De son côté Albert obtient une médaille et la reconnaissance de ses pairs, ses oeuvres s'arrachent. Un jour il revient au village et se montre heureux de revoir celle qu'il aime de tout son coeur.
Mais Gloria a-t-elle le droit d'aimer et d'être aimée ? Sa mère dérobe une lettre dans laquelle elle avoue tout à Albert et se méprend sur le sourire sur le visage du brave garçon.
Tous deux envisagent une vie en commun, mais Gloria comprend qu'Albert n'a pas lu sa lettre. Celui-ci ne peut pas supporter l'idée que celle qui l'aime a succombé dans les bras d'un autre et les deux se séparent.

Mademoiselle Sedwick force alors son neveu à épouser Gloria, mais cela ne change pas le caractère de Morton qui aime les aventures sans lendemain ...


Mouais, pas grand'chose ne tient la route dans cette histoire. On nous fait passer Gloria pour une oie blanche, lorsqu'elle succombe elle a quand même reçu une éducation dans un pensionnat et fréquente la bonne société pourtant.

Lorsque Gloria disparait des écrans radars, la demoiselle Sedwick ne semble pas se préoccuper d'elle et ne cherche pas à comprendre ce qui a fait fuir celle qu'elle considère comme sa fille ? Et que dire de la propre mère de Gloria qui est vraiment montrée comme une marâtre ? Du coup tout est excessif, on se croirait dans un conte pour enfants.
D'ailleurs que c'est-il vraiment passé entre Morton et Gloria ? Ce n'est pas clair, en tout cas elle ne semble pas être tombée enceinte. C'est le problème avec la bienséance, si on ne montre rien, on peut imaginer n'importe quoi !

La fin est hyper prévisible. Il faut un grand sacrifice et surtout se débarrasser du fauteur de trouble, il n'y a pas besoin de faire de dessin, on passe d'un cliché à l'autre du début jusqu'à la fin de ce film.

Dommage, Alice Lake et Jack Mulhall sont bien mignons, John Gilbert est collant-gluant dans ce rôle de prédateur, les deux bambins sont adorables, tout le monde est caricaturé et les images sont belles.  

Alors, should a Woman tell? Le film ne répond pas à la question évidemment ! 

Partiellement teinté.

68 minutes, la première partie manquante

Alice Lake ... Meta Maxon
Frank Currier ... Mr. Maxon
Jack Mulhall ... Albert Tuley
Nellie Anderson ... Mrs. Maxon (as Relyea Anderson)
Lydia Knott ... Clarissa Sedgwick
Don Bailey ... The Doctor
John Gilbert ... The Villain (as Jack Gilbert)
Richard Headrick ... Maxon Boy
Carol Jackson ... Maxon Girl



mercredi 4 juillet 2018

The Secret Game - William C. de Mille - 1917




Pendant la grande guerre. 
Secondé par sa fidèle secrétaire, Miss Loring, le Major John Northfield dirige un bureau de renseignements. Bientôt doit leur parvenir la nouvelle de mouvements de troupes et cette information est bien sûr très confidentielle.
L'ambassadeur du Japon fait venir Nara Nara auquel il confie la mission de veiller à ce qu'aucune fuite ne puisse sortir du bureau du Major car le Japon est impliqué dans les transports et allié des Etats-Unis.
Une demoiselle, Kitty Little, reçoit une lettre de son frère sur le front en Allemagne. La lettre est codée et doit être transmise au Dr Ebell Smith, un espion allemand nommé Schmid bien établi dans le pays. Celui-ci est secondé par M. Harris, un homme qui se fait passer pour la gouvernante du Docteur.

Nara Nara emménage dans le bureau à côté de celui du Major. Sous la couverture d'une entreprise d'import du Japon, il met le bureau des renseignements voisin sous écoute.
De son côté Kitty a apporté la lettre au docteur qui se charge de la décoder puis de faire placer Kitty dans le bureau de Northfield en comptant sur l'amitié de Miss Loring afin que Kitty puisse approcher le Major. Celui-ci n'est pas insensible au charme de la demoiselle qui arrive sans problème à de faire donner une promotion par la trop gentille Miss Loring.

Le Dr Smith vient trouver le Major pour l'emmener au golf ce qui laissera le champ libre à Kitty.

Nara Nara suit les deux hommes au golf et dérobe le code secret caché dans le stylo se trouvant dans la veste de Smith. De retour au bureau, Nara Nara qui surveille les faits et gestes de la jeune fille en tombe amoureux. Celle-ci se montre de plus en plus troublée par les deux hommes.

Les choses se compliquent lorsque l'information tant attendue est délivrée.



Excellent film d'espionnage qui vous maintient sous son charme tout du long, en partie aussi grâce à Sessue Hayakawa et son visage fascinant. L'histoire parait un peu confuse au départ mais une fois les trois clans bien cernés, les choses se déroulent de façon très maitrisées.

Tous les personnages sont extrêmement bien campés, certains présentant des faiblesses humaines très compréhensives. Le petit plus du film provient du passé de Nara qui raconte comment il a quitté son père et surtout du code d'honneur japonais. La fin de Nara m'a beaucoup touchée, les images en surimpression donnent une impression de magie surnaturelle.

Il est amusant de voir Raymond Hatton grimé en femme, il faut dire que le déguisement est parfait.

Par contre même si on comprend bien que la fin est liée à l'époque qui ne tolérait pas l'amour entre un japonais et une allemande naturalisée, il est bien clair que Kitty aurait dû être fusillée pour trahison à la fin. D'ailleurs le Major aurait certainement été fusillé aussi si son acte de pardon avait été porté à la connaissance de ses supérieurs ! 

Partiellement teinté, images plutôt nettes. A voir !

env 60 minutes

Sessue Hayakawa ... Nara-Nara
Jack Holt ... Maj. John Northfield
Florence Vidor ... Kitty Little
Mayme Kelso ... Miss Loring
Raymond Hatton ... Mr. Harris
Charles Ogle ... Dr. Ebell Smith




mercredi 6 juin 2018

Le Capitaine Fracasse - Alberto Cavalcanti -1929



En France, dans le Sud Ouest, durant le règne de Louis XIII. 
Ruiné, le jeune Baron de Sigognac se morfond dans son château lorsqu'une troupe théâtrale lui demande asile. Devant l'hésitation du Baron qui n'a pas les moyens de nourrir tout ce petit monde, Blazius, le directeur, précise que sa troupe a assez de victuailles qu'ils ont reçues en guise de paiement lors de leur dernière représentation.

Pierre Blanchar
La soirée retentit de rires comme au bon vieux temps. De Sigognac admire l'ingénue du groupe, Isabelle. Lorsque vient le départ, de Sigognac reste seul mais finit par accepter l'offre de suivre la troupe à Paris et rejoint ses amis alors qu'ils donnent une représentation dans une petite ville.
Chiquita, une jeune gitane, est très impressionnée par les atours que porte Isabelle qui lui offre un collier.

Un peu plus tard, leur char est attaqué par un malfrat, Agostino, prévenu par Chiquita qui décrit des malles emplies de richesses. Agostino est vite renvoyé par de Sigognac qui sort son épée.
Lorsque Matamore est retrouvé mort d'une crise cardiaque après l'attaque, de Sigognac décide de faire partie de la troupe à son tour et prend le nom de Capitaine Fracasse.

Charles Boyer
Les amis arrivent bientôt près de Paris. Dans une auberge le duc de Vallombreuse tombe sous le charme de Isabelle. Dès lors il va tout faire pour essayer de séduire la jeune fille.

Fracasse propose le mariage à Isabelle mais de Vallombreuse soudoie Dame Léonarde pour isoler Isabelle. Puis il envoie ses hommes à l'auberge du Soleil Bleu pour l'enlever mais ne parvient pas à ses fins. Vallombreuse finira par payer deux malandrins pour se débarrasser de Fracasse mais l'un d'eux, Jacquemin Lampourde aura la vie sauve et se montre redevable à de Sigognac.

De Vallombreuse finira par kidnapper la jeune femme alors que les deux jeunes gens s'en retournent au chateau de Sigognac ....

Fracasse


Les romans de l'enfance ont un goût de nostalgie ! 

Chiquita à la rescousse !
Il y a quelques scènes tout à fait intéressantes et on n'a pas le temps de s'ennuyer tant il y a de détails à regarder et à découvrir. La trame de ce film de cape et d'épée n'est pourtant pas très épaisse mais le réalisateur s'applique à rendre l'action constante. Il y a quelque belles cascades, des courses poursuites, des combats à l'épée, etc

On a plaisir à voir Pierre Blanchar et Charles Boyer alors encore au début de leurs carrières, ainsi que la belle Lien Deyers, découverte par Fritz Lang qui lui offrira le rôle de Kitty dans le film Spione 1928.
Hollandaise, Lien est ensuite devenue une star en Allemagne mais à la montée du nazisme elle quitta le pays pour l'Angleterre car son mari, le réalisateur producteur Alfred Zeisler était juif. N'ayant pas pu trouver de travail le couple s'en alla tenter sa chance aux Etats-Unis. 

Roumaine, Pola Illéry a surtout tenu des rôles exotiques dans des films français avant de s'installer aux Etats-Unis.

Daniel Mendaille alias Agostino a une très belle carrière cinématographique.

Le film est bien monté, extrêmement bien restauré, on trouve une excellent version chez Lobster films, musique composée et dirigée par Michel Portal, piano Neal Kurz.

Dans le rôle de Fracasse on pense bien sûr à Jean Gravey en 1943 et à Jean Marais en 1961 ! (Il y a une version tournée en 1919 mais invisible de nos jours)

Adapté du roman du même nom de Théophile Gautier. 

Partiellement teinté.

88 minutes

Pierre Blanchar ... Baron de Sigognac / Le capitaine Fracasse
Lien Deyers ... Isabelle
Charles Boyer ... Duc de Vallombreuse
Daniel Mendaille ... Agostin
Pola Illéry ... Chiquita
Marie-Thérèse Vincent ... Séraphine
Odette Josylla ... Zerbine
Marguerite Moreno ... Dame Léonarde
Armand Numès ... Blazius
Paul Quevedo ... Leander (as Quevedo)
Paul Velsa ... Matamore
René Bergeron ... Scapín
Léon Courtois ... Herode

La belle Chiquita


mercredi 21 mars 2018

Back Pay - Frank Borzage - 1922



A Demopolis, dans la banlieue lointaine de New York, Hester rêve d'autre chose. A la pension où elle loge, elle mange en compagnie des autres pensionnaires dont les discussions l'ennuient profondément. 

Jerry inaugure son nouveau buggy tiré par un fougueux destrier auquel il a accroché un joli ruban blanc à la queue. Son bonheur se trouve où Hester se trouve et il est ravi d'emmener la jeune fille à un pic nic où presque tous les habitants se retrouvent avec plaisir.
 
 Hester n'est pas sensible à la beauté du lieu ni à la liesse ambiante et les deux jeunes gens s'éloignent et s'installent sous un arbre où Hester explique qu'elle ne peut pas épouser Jerry car il est trop pauvre. Plus tard, alors que la lune brille dans le ciel, elle chante sous le regard ébloui de Jerry.
Le soir même la pension lui devient insupportable, devant le spectacle affligeant des pensionnaires qui s'amusent bruyamment, elle quitte la pièce commune et décide de quitter la petite communauté, avec un peu d'appréhension toutefois. Le seul à connaitre son départ est Jerry qui l'accompagne sur le quai et qui se montre gauche et malheureux comme un jeune chiot. Lorsque le train des rêves de Hester démarre, Jerry reste seul sur le quai jusqu'à ce que le train ne soit plus qu'un point au loin ...

5 années passent, durant lesquelles Hester se bat pour accéder à ses rêves. Elle habite désormais dans un luxueux appartement sur Riverside Drive et donne des soirées chics ... et paie son dû car "si le péché a un salaire, certains de ses invités vont collecter les arriérés". Au milieu des convives, Hester, à la question de savoir si elle est heureuse de son ami Wheeler qui travaille à Walls Street, répond "qu'elle a tout ce qu'une femme peut désirer". Vraiment tout ? A son amie Kitty elle révèle qu'elle a gardé les 25 dollars de sa dernière paie et pavoise déjà dans un manteau de Chinchilla que Wheeler ne manquera pas de lui offrir. Mais celui-ci trouve que 22'000 dollars ça fait beaucoup après l'achat de la Rolls Royce. Il propose plutôt de se rendre à Crystal Springs.

A quelques kilomètres de Crystal Springs se trouve Demopolis et Hester ne résiste pas à l'envie d'y retourner. Dans la ville inchangée, personne ne reconnait Hester. Le vendeur du petit magasin reste interloqué devant cette femme luxueusement habillée qui lui serre la main. Hester aperçoit Jerry au loin, "toujours célibataire tant qu'il y aura une Hester Bevins sur terre". Les deux amis marchent jusqu'au vieil arbre de leur dernière rencontre. Jerry est persuadé qu'Hester lui est revenue, lui qui l'a attendue et qui l'aime de tout son coeur. Il gagne maintenant 200 dollars par mois ce qui devrait convaincre la jeune femme que cela est enfin suffisant pour vivre à deux ?
Alors "pour éteindre la douleur dans les yeux" du pauvre garçon, elle lui ment en prétendant gagner sa vie en tant que styliste et n'être pas prête à se ranger encore.
De retour à New York, Hester noie le chagrin qu'elle ressent à l'intérieur en se saoulant d'activités diverses. Puis la guerre arrive et, pendant qu'Hester danse sur une table entourée d'admirateurs, sur un champs de bataille en France Jerry tombe en criant son nom.

Quelques mois plus tard, Hester cherche Jerry à l’hôpital. Lorsqu'elle découvre qu'il est aveugle, elle en veut à la terre entière et interpelle Dieu. Jerry la réconforte en lui disant que jamais il n'a été plus proche de Dieu qu'à ce moment et que de toutes manières "il verrait toujours Hester dans sa petite robe vichy". En sortant de la chambre, elle apprend que Jerry a le poumon gauche gazé et hors d'usage et qu'il ne lui reste pas plus de trois semaines à vivre.

Désespérée de voir passer sa chance de faire peut-être la seule chose décente de sa vie, Hester convainc Wheeler de la laisser épouser Jerry. Contre toute attente celui-ci accepte et Hester, assurant avoir pris des vacances, ramène Jerry dans le grand appartement luxueux en prétendant que c'est leur petit nid, "deux chambres avec une toute petite cuisine".
Tous les jours Hester veille sur Jerry qui finit par s'éteindre, heureux d'être à ses côtés.
Après 15 jours Wheeler revint à l'appartement en annonçant qu'il a fait envoyer une ambulance au nom de Hester en France. 
Puis leurs amis Kitty et Speedy viennent leur faire une visite et Hester reprend le cours de sa vie. Mais "le plus longtemps la conscience dort, le plus fort elle parle lorsqu'elle se réveille" ...



C'est bien connu, l'herbe est toujours plus verte ailleurs et tout a un prix ! Hester affiche clairement ses ambitions dès le début, lorsque Jerry, qui souhaite l'épouser, lui dit que l'argent n'est pas tout dans la vie. A sa fierté de recevoir un salaire de bientôt 150 dollars, elle demande, les yeux brillants "par semaine ?" ce à quoi il répond piteusement "par mois". Hester refuse de se caser, refuse la petitesse de la ville, abhorre l'idée de s'enterrer dans ce qu'elle considère comme un trou.

Le train est un peu le fil conducteur du film, au début lorsque depuis le quai de la gare Hester regarde le train s'en aller, puis lors de la demande en mariage de Jerry, un train passe au loin. De même à son retour à Demopolis depuis Crystal Springs, un train passe, symbole quelque part de la vie qui jamais ne s'arrête et les opportunités qui s'offrent avant de disparaitre au loin.
Lorsqu'enfin Hester grimpe à bord du train au moment d'accéder à ses rêves et que Jerry reste tout seul sur le quai, un intertitre mentionne "to say goodbye is to die a little" ce qui est l'inverse de "partir c'est mourir un peu" puisqu'Hester n'est visiblement pas malheureuse de quitter Jerry. On comprend alors que si Hester part vers la vie qu'elle a rêvée, Jerry lui ne va cesser de l'attendre et mourir à petit feu.

Cliquer pour voir le visage de Jerry ....
On ne saura jamais comment Hester a rencontré Wheeler, ni comment elle vit réellement avec lui. Il est sous entendu qu'elle est une poule de luxe mais jamais le réalisateur ne prend le parti de le dire explicitement. A voir les images on a un peu de la peine à considérer Hester comme une femme entretenue, du moins au mauvais sens du terme.
Jerry mentionne lors de leurs retrouvailles que quelqu'un l'a vue à New York et que cela lui était égal... ce qui laisse à entendre qu'elle est devenue une femme de mauvaise vie.

 Il faudra quelques épreuves pour qu'Hester reprenne le cours de sa vie et se retrouve enfin le coeur en paix, c'est donc une histoire de rédemption.
Il faut quand même ajouter que certains détails ne sont pas très plausibles à mes yeux. Par exemple, le personnage de Wheeler est, par ses actes, plus profond que le scénario ne veut bien le montrer. Ou alors lorsqu'Hester retourne à Demopolis personne ne la reconnait mais à la fin, son ancien employeur, lui, ne l'a jamais oubliée (!) et la réengage au sein de son entreprise avec enthousiasme !
Même s'il y a quelques longueurs (la trame du scénario est très mince), les images sont quant à elle somptueuses !

D'après un roman de Fanny Hurst prolifique auteur dans le genre sentimental, scenario de Frances Marion. L'histoire m'a rappelé le drame poétique d'Henrik Ibsen, Peer Gynt, écrit en 1866, sauf qu'ici le protagoniste principal est féminin et que bien sûr le film n'a pas la force du roman !

Restauré par la Library of Congress Motion Picture Concervation Center, Dayton, Ohio grâce à une campagne de kickstarter.

Seena Owens a été la femme de George Walsh de 1916 à 1924.
Comme tout le monde le sait certainement, Matt Moore est le frère de Owen, Tom et de Joe Moore.

87 minutes

Seena Owen ...
Hester Bevins
Matt Moore ...
Jerry Newcombe
J. Barney Sherry ...
Charles G. Wheeler
Ethel Duray ...
Kitty
Charles Craig ...
Speed
Jerry Sinclair ...
Thomas Craig

mercredi 18 octobre 2017

The Captive - Cecil B. DeMille - 1915

 

Au Montenegro durant les guerres balkaniques, un paysan, Milos, abandonne sa soeur Sonya et son petit frère Marko pour s'engager dans l'armée, laissant sa soeur et son frère gérer la ferme familiale.

Pendant ce temps en Turquie un Bey, Muhamud Hassan, prend du bon temps avec ses amis avant de rejoindre son bataillon sur le champs de bataille. 

Plus tard au front, les deux hommes s'affrontent sur le terrain. Milos lance ses hommes sur l'agresseur tandis qu'il rend son dernier souffle. Les agresseurs dont Muhamud fait partie sont faits
prisonniers.
Sonya apprend la mort de son frère et annonce la triste nouvelle à Marko.

Pour palier au manque d'hommes, les prisonniers de guerre sont envoyés travailler la terre de leurs ennemis.

Le hasard tombe sur le chef de clan de Karvan, Mohamud. Il est choisi pour travailler chez Sonya qui ne lui fait pas confiance. A la cuisine il doit se débrouiller tout seul et, pas très motivé par les corvées, il finit par devoir réellement
travailler, chose dont visiblement il n'avait pas l'habitude.
La nuit Sonya l'enferme à l'aide d'un énorme cadenas mais le lendemain matin Marko l'a délivré, et Sonya retrouve son petit frère et le prisonnier préparant le feu en compagnie du chevreau de Marko.
Porteur de l'ordre d'Osmanieh le  Bey doit ensuite faire le pain mais comme il est maladroit il fait tomber une miche. Pour cela Sonya le menace du fouet et le prive de petit déjeuner. Bien sûr Marko lui apporte de quoi se sustenter, après quoi Muhamud doit labourer le champs mais les boeufs s'emballent et il est trainé derrière la charrue ...
Après s'être un peu ridiculisé à la rivière dans le rôle d'une lavandière attirant tous les regards, Muhamud s'essaie à la culture des choux. Comme une voisine vient essayer de le séduire, Sonya est jalouse et frappe son prisonnier. Plus tard pour se faire pardonner, elle recoud sa veste ...

Mais les Turcs finissent par arriver au petit village d'Ostrog qu'ils n'ont pas de peine à envahir. Les soldats demandent ou se trouvent les prisonniers turcs et devant le refus de parler du maire, ils s’enivrent. Un petit groupe des soldats avinés arrivent alors à la ferme de Sonya et commence à tout saccager et s'en prennent au chevreau de Marko qui se précipite pour le sauver, suivi par Sonya.
Muhamud arrive juste à temps et montre sa médaille. Aussitôt les soldats se calment mais leur supérieur s'en prend à Sonya. Du coup Muhamud se sert de ses poings contre l'affreux bonhomme pour protéger Sonya et les soldats qui viennent de mettre le feu à l'étable tirent sur la maison.
Heureusement les Monténégrins reprennent le village d'Ostrog  ...



Un film un peu nunuche mais pas totalement inintéressant. On hésite, est-ce un film comique ? La fin surprend par un côté un peu sombre après un ou deux revirements auxquels on ne s'attend pas vraiment.
Le film ne restera peut-être pas comme un grand moment du cinéma mais on passe toutefois un très bon moment. Il est bien agréable de voir un film aussi bien conservé, les images sont nettes. Par contre, la pauvre chèvre a du bien souffrir durant le tournage.

Dans le rôle du petit Marko, Imdb annonce Page Peters. Or si l'on suit le lien Page Peters devrait avoir 25 ans en 1915. En aucun cas ce petit garçon ne peut avoir cet âge !



50 minutes

Blanche Sweet ...
Sonya Martinovich
House Peters ...
Muhamud Hassan
Gerald Ward ...
Milos Martinovich
Page Peters ...
Marko Martinovitch
Jeanie Macpherson ...
Milka
Theodore Roberts ...
The Burgomaster
William Elmer ...
Turkish Officer (as Billy Elmer)


mercredi 26 octobre 2016

Assunta Spina - Francesca Bertini, Gustavo Serena - 1915



Près de Naples accompagnée de son père, la belle Assunta se rend à la gare attendre son fiancé, Michele. Celui-ci vient manger puis repart de manière assez précipitée.
Les deux amoureux sont surveillés de loin par Raffaele, un prétendant qui a le béguin pour la belle jeune femme. Jaloux de Michele, il lui envoie une lettre anonyme prétendant que sa fiancée fricote avec un autre homme.

Lorsque Michele emmène Assunta à un pique-nique, Raffaele les suit. Michele surveille la belle et lorsque celle-ci danse avec Raffaele, il pète un câble et griffe violemment la pauvre fille au visage.
Aussitôt arrêté il est juger et condamné à passer deux ans en prison. Un huissier qui s'intéresse de près à Assunta arrange la peine dans une prison de Naples de manière à permettre à la belle de rendre visite à son amoureux. Las, le temps passant, Assunta découvre que dans le fond elle n'est peut-être pas si éprise de Michele qu'elle le croyait ...



Adapté de la pièce de théâtre de 1909 de Salvatore Di Giacomo, ce drame humain est mené de manière sûre et lente. Pas de doute, très vite après les premières images on comprend que le film est tiré d'une pièce de théâtre ! 
Le début est un plutôt longuet, il y a très peu d'intertitres et les italiens parlant beaucoup, on a droit à de longues scènes les montrant discutant. Assunta est montrée comme une femme indépendante et plutôt libre, les hommes virevoltent autour d'elle.

On est surpris par la sentence très sévère des juges qui condamnent Michele à deux ans de prison pour avoir agressé et griffé en public la femme qu'il aime jalousement. On est aussi étonné de voir que Raffaele disparait mystérieusement par la suite alors que le champ est désormais libre lorsque son rival est enfermé sous les verrous.

Le beau visage classique de Francesca Bertini captive la caméra, tout le film repose sur ses épaules et nous donne l'occasion de nous plonger dans le temps pour découvrir les rues, le train, les gens, de cette époque en Italie.

Le néo-réalisme italien né durant la deuxième guerre mondiale couvrant théoriquement les années 45 à 59, on peut considérer ce film comme le précurseur de ce mouvement !


Un remake de ce film a été tourné en 1948 par Mario Mattoli avec Anna Magnani et il existe d'autres versions tournées pour le petit écran.

Teinté

72 minutes



Francesca Bertini ...
Assunta Spina
Gustavo Serena ...
Michele Boccadifuoco
Carlo Benetti ...
Don Federigo Funelli
Luciano Albertini ...
Raffaele
Amelia Cipriani ...
Peppina
Antonio Cruichi ...
Assunta's father
Alberto Collo ...
Officer


mercredi 13 juillet 2016

L'inhumaine - Marcel L'herbier - 1924



Georgette Leblanc et ses laquais sourds et masqués
Idéal féminin fantasmé par ces messieurs, Claire est richissime, indépendante, inaccessible, belle, talentueuse, seul un homme exceptionnel pourrait l'intéresser ... ses soirées internationales sont très prisées par quelques élites venant de tous horizons triés sur le volet qu'elle invite.

Le jeune ingénieur Enar Norsen est fou amoureux de cette femme mais lorsqu'il lui avoue qu'il pourrait se tuer pour elle, Claire se montre pleine de dédain. Le pauvre garçon s'en va et sa voiture bascule dans un ravin. 
Lorsque Claire apprend sa mort elle doit faire face à l'opinion publique et aux insultes. 

Un mystérieux inconnu alors l'emmène auprès du corps du jeune homme défunt. Claire se retrouve seule devant le corps d'Einar qui se relève soudainement devant ses yeux horrifiés.

Le jeune inventeur a monté toute une mise en scène pour intéresser cette femme qui semble insensible. Après une visite de son laboratoire, il lui propose de chanter et lui explique qu'elle aura la possibilité de voir ses auditeurs sur un écran. Alors égotisme exacerbé à l'idée d'être le centre du monde une fois de plus ou simple concession de femme blasée ? Claire accepte de revenir le lendemain ...

La salle à manger de Claire
Lenteur et sophistication extrêmes caractérisent ce film très avant-gardiste aux décors sublimes et presque abstraits ...

Un film fantasmagorique très masculin. Certaines femmes aiment jouer de leur pouvoir et visiblement c'est le genre de femme qui attire les hommes de ce film comme des mouches. Ce qui joue moins à mon avis c'est le revirement de Claire qui tout à coup s'intéresse au jeune homme qui lui paraissait insignifiant après qu'elle ait cru à sa mort.

Extraits :
elle voyage sans bouger a travers l'espace aboli..

A travers la joie et la douleur des êtres ...

Elle oublie le temps ...

Par amour pour l'humanité ... (Ah bon, tiens donc, quelle surprise, on ne s'en serait pas douté, mais alors vraiment pas !)

Jaque Catelain
On comprend la fascination des gens de cette époque pour le défi scientifique mais la fin n'est pas crédible. Après avoir joué avec les sentiments de ses admirateurs il est juste que Claire se brûle à son tour. Seul le pouvoir des machines inventées par Einar semble lui faire changer d'avis à son sujet. 

Pour moi le film a le défaut de ses qualités c'est à dire que les images sont tellement parfaites que l'action en devient presque secondaire. Visuellement sublime mais sans ce soupçon d'humanité qui parle à l'âme tant les personnages sont trop éloignés de la simple mortelle que je suis. Chaque protagoniste excelle dans son domaine mais cela ne suffit pas à en faire une film passionnant.

Vu le soin apporté à tous les domaines, je pense que les décorateurs (Robert Mallet-Stevens, Alberto Cavalcanti, Fernand Leger et Claude Autant-Lara), les acteurs, le compositeur Darius Milhaud (dont la partition originale est parait-il perdue) et le réalisateur ont dû se faire un immense plaisir à participer à la création de ce film !

Restitution des teintes d’origine dans la version de Flicker Alley
 
Wikipedia

122 minutes


Jaque Catelain ...
Einar Norsen
Léonid Walter de Malte ...
Wladimir Kranine
Philippe Hériat ...
Djorah de Nopur
Fred Kellerman ...
Frank Mahler
Georgette Leblanc ...
Claire Lescot
Marcelle Pradot ...
The simpleton
Prince Tokio ...
the entertainers


Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres