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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 31 octobre 2023

The Valley of the Giants - James Cruze - 1919

 


Des sociétés forestières rivales se battent pour la Vallée des Géants (séquoias). Un jeune ingénieur rentre chez lui pour aider son père maintenant ruiné par son concurrent. Le jeune homme veut construire une nouvelle voie ferrée pour transporter les troncs jusqu'à la scierie. Une romance entre l'ingénieur et la nièce du rival complique le situation.

 


L'action de ce film n'est pas passionnante et finalement peu plausible. Ainsi à l'arrivée du train, les deux principaux protagonistes s'avouent s'être reconnus et la nièce du richissime Colonel Pennington, n'a personne qui l'attend à la gare alors que le ruiné Cardigan envoie une voiture pour son fils.

Basé sur le roman populaire du même nom de Peter B. Kyne de 1918, le film est produit par Famous Players-Lasky et distribué via Paramount Pictures.


Ce drame de 1919 mettant en vedette Wallace Reid a été tourné en Californie (et non en Oregon comme
on le prétend parfois).

Il est probablement mieux connu pour être le projet de film sur lequel Reid a été blessé (lors d'une cascade impliquant un train chargé de troncs) et a reçu de la morphine pour soulager ses douleurs et ainsi pouvoir continuer le tournage. En fait, l'accident s'est produit avant le début du tournage.

Alors qu'ils transportaient Reid et d'autres membres de l'équipage vers un camp de bûcherons à Korbel, en Californie, le wagon dans lequel ils se trouvaient s'est renversé sur le rail à voie étroite et est tombé dans un ruisseau. Reid a extrait plusieurs personnes (dont Grace Darmond) de l'épave, même s'il a subi une entaille importante à l'arrière de la tête, des verres incrustés dans ses bras et des blessures au dos. Il est vraiment étonnant que Reid ait pu terminer ce film et réaliser les scènes de combat et les cascades ferroviaires.

Malheureusement, avant la fin du tournage, Reid était tragiquement devenu accro à la morphine et luttait contre cette dépendance jusqu'à sa mort prématurée le 18 janvier 1923, à l'âge de 31 ans.

Ce film a été présumé perdu pendant 90 ans jusqu'en 2010, date à laquelle une copie des archives russes du Gosfilmofond a été restituée au Etats-Unis. Les intertitres étaient en russe. En 2022, Edward Lorusso a traduit les intertitres et a produit le film pour une sortie DVD avec une nouvelle musique de David Drazin.


50 minutes




Wallace Reid ... Bryce Cardigan

Grace Darmond ... Shirley Sumner

William Brunton ... Buck Ogilvy

Charles Ogle ... Cardigan

Ralph Lewis ... Col. Pennington

Alice Terry ... Mrs. Cardigan (as Alice Taafe)

Kay Laurel ... Moira McTavish

Jack Hoxie ... Jules Rondeau (as Hart Hoxie)

Noah Beery ... Black Minorca


 

mercredi 5 février 2014

The Red Lantern - Albert Capellani - 1919



A Pekin, avant la guerre des Boxers à la fin du 19e siècle. Mahlee ne comprend pas pourquoi elle subit les quolibets de ses compatriotes qui se moquent de ses grands pieds. Sa grand mère se fait vieille et essaie son cercueil. Avant de mourir elle lui explique qu'elle est la fille d'un mandarin de l'Ouest et qu'elle désire qu'elle se coupe les pieds afin qu'elle puisse rejoindre ses ancêtres qui refuseront de l'accueillir dans le cas contraire. Mahlee fait une tentative mais à la vue du sang elle perd connaissance tandis que sa grand-mère meurt.
Andrew Templeton, le fils du missionnaire local qui a entendu les cris poussés par la jeune fille fait son apparition et emmène Mahlee à la mission où ses parents décident de la soigner et de la garder. Mahlee se convertit au christianisme et donne des cours aux jeunes du quartier.
Le Dr Sam Wang, un eurasien à l'esprit malfaisant qui a bénéficié des bontés des Templeton revient des Etats-Unis où il a terminé ses études. Très épris de Mahlee il fait aussi partie de las société secrète des Poings de la justice et de la Concorde comme se nommaient les membres du clan des Boxers qui veulent chasser les blancs de la Chine. Il profite d'ouvir un dispensaire qui lui sert de couverture pour ses activités peu recommandables. Un jour Andrew, parti en mission dans le Nord revient blessé là la tête, la guerre des Boxers est sur le point de commencer.
Malhee est très amoureuse du jeune homme qu'elle soigne avec amour. Sam lui apprend que jamais les blancs ne consentiront à ce qu'elle épouse l'un des leurs mais elle refuse de le croire. Pourtant, lorsqu'un certain Sir Philippe Sackville et sa fille font leur apparition pour chercher refuge à la mission, elle comprend qu'en effet il a raison : Philippe regarde Blanche qu'il commence à courtiser au grand dam de Mahlee.
Mahlee décide alors de rallier la cause des Boxers et rejoint Sam qui a plus d'un tour dans sa poche. Grâce aux trucs de magicien appris en Occident, il fait passer Mahlee pour la déesse de la lanterne rouge qu'il fait apparaitre le soir du Nouvel an ...


Les costumes et les décors sont somptueux (et les intertitres très jolis !), à tel point qu'on en oublie l'histoire ou les personnages. Difficile de s'attacher à l'un ou à l'autre lorsqu'on regarde l'apparence des choses ou des êtres.
Une scène originale : devant un tableau montrant la Vierge Marie auréolée, Mahlee s'en inspire pour arranger ses tresses de façon à se créer une auréole de cheveux.
 
Le film semble conté sans parti pris. Ainsi la jeune Eurasienne rêve d'amour avec le fils de la maison mais celui-ci n'est simplement pas amoureux. A la vue des mains de Mahlee il se détourne même. Les missionnaires missionnent, qu'attendre d'autre de la part de gens pétris de bonnes intentions pour autant que cela n'affecte pas leur quotidien ou leurs proches ?
Dans le fond il n'y a aucune surprise dans ce film. Sir Sackville ne veut pas reconnaître sa fille. Est-ce que cela aurait changé quelque chose au cour de l'histoire qu'il le fasse ? Bref, le film est empreint de fatalisme, comme cela va de soi pour un film tourné en Orient. 
Noah Berry campe un Eurasien peu sympathique et Alla Nazimova s’acquitte très bien de ce rôle dual très visuel. On peut juste regretter l'absence d'interprétation des motivations de chacun qui aurait donné un peu plus de profondeur aux protagonistes de ce film assez superficiel.

http://www.allanazimova.com

Retrouvé par Gosfilmofond Moscou et restauré par la FIAF, Fédération internationale des archives du Film en Belgique. Teinté.



Alla Nazimova ...
Mahlee & Blanche Sackville
Noah Beery ...
Dr. Sam Wang
Charles Bryant
Edward Connelly ...
Gen. Jung-Lu
Frank Currier ...
Sir Philip Sackville
Reginald Denny
Darrell Foss ...
Andrew Handel
Dagmar Godowsky
Winter Hall ...
Rev. Alex Templeton
Henry Kolker
Harry Mann ...
Chung
Virginia Ross ...
Luang-Ma
Mary Van Ness ...
Mrs. Templeton

mardi 13 novembre 2012

Linda - Dorothy Davenport - 1929



Warner Baxter ...
Dr. Paul Randall
Helen Foster ...
Linda
Noah Beery ...
Armstrong Decker
Mitchell Lewis ...
Stillwater
Kate Price ...
Nan
Allen Connor ...
Kenneth Whitmore (as Allan Connor)
Bess Flowers ...
Annette Whitmore

75 minutes


Dans les montagnes, Stillwater (Lewis) cherche à vendre son bois à la menuiserie du coin. Le nouveau contremaitre en la personne d'Armstrong Decker (Beery) refuse d'entrer en matière. Stillwater contrarié revient chez lui où l'attendent ses nombreux enfants et sa femme, épuisée par le labeur. Son ainée Linda (Foster) aide de son mieux sa mère et s'occupe des plus jeunes.
Les enfants partent à l'école et sur le chemin Linda rêvasse et lit sur un arbre. Elle sauve un petit oiseau tombé du nid et alors qu'elle essaie de le remettre dans son nid Decker apparait. Il est tout de suite charmé par cette jeune fille innocente et l'aide à remettre l'oiseau dans les branches. Linda lui lit un bout du livre contant l'histoire de Pocahontas et Decker décide de négocier le bois de son père à sa façon. 
Le père trop heureux de se débarrasser d'une bouche à nourrir et de vendre son bois donne Linda en mariage à Decker mais Linda fait la connaissance du Docteur Paul Randall (Baxter), un voisin venu vendre son terrain; elle tombe sous le charme de cet homme cultivé et plein d'égards. Lorsque son père lui présente son futur mari en la personne de Decker, elle le repousse mais lorsque son père se met à battre sa mère elle se résout à accepter malgré tout, d'autant plus que le docteur et reparti pour la ville.
Le mariage a lieu et contre toute attente Decker est un homme qui se montre bon et qui n'a de cesse de plaire à sa petite missus. Mais un jour en son absence survient une femme qui tient un petit garçon à la main qu'elle dit être le fils de Decker. Linda, alors enceinte, quitte la maison et avec l'aide de Nan la colporteuse du coin se cache pour accoucher d'un petit garçon. Decker est fou de douleur car il comprend que sa petite honey s'est méprise car jamais il n'a épousé la femme qui prétend être son épouse, pire, l'enfant ne peut être de lui ...



Cela pourrait être un conte de fée, on a la famille nombreuse, la pauvre fillette aimante et pleine de bonne volonté, le mariage forcé et le prince charmant en la personne du docteur.  Mais Ô surprise contre toute attente le vilain qui convoite la petite fille innocente est un homme somme toute  conscient de son bonheur qui fera tout pour rendre heureuse le petit rayon de soleil qu'il a épousé. Noah Beery est au sommet de son art, jamais il ne m'a paru plus touchant dans le rôle de cet homme rude qui aime sincèrement et de tout son cœur la petite Linda.
Celle-ci joué par Helen Foster est un adorable petit bout de femme; âgée de 22 ans à l'époque elle passe de l'enfance à la jeune mère, à la jeune fille inculte à la femme cultivée avec beaucoup d'aisance. Son beau visage exprime tout le désarroi du monde et aussi beaucoup d'amour et de tendresse face à la cruauté de la vie.
En guise de marraine on a une gentille institutrice (Bess Flowers) qui s'intéresse à Linda et qui souhaite lui offrir une chance de parfaire son éducation. Une bonne fée se montre sous les traits de Nan (Kate Price), une maitresse femme corpulente avec un cœur en proportion.
Le méchant est joué par le père alias Mitchell Lewis, un homme dépassé et aigri qui se montre frustré et brutal.
Le docteur bien que charmé par Linda n'a pas su voir de prime abord le trésor qui lui faisait face, il lui faudra le déguisement d'une femme du monde pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Warner Baxter parait déjà assez âgé dans ce rôle, en effet en 1929 il a 40 ans. Pour la petite histoire Noah Beery en a seulement 7 de plus et pourtant il est considéré comme vieux. Bien sûr l'histoire est portée par les prestations de Noah Beery et d'Helen Foster qui survolent le film avec aisance.
On sent la touche délicate d'une femme pleine de finesse à la réalisation, de nombreuses scènes sont très touchantes, le final est tout simplement carrément beau, c'est donc un plaisir de recommander ce film aux images de bonne qualité édité chez Grapevine.



dimanche 29 juillet 2012

Noah's Ark - Michael Curtiz - 1928



Dolores Costello ...
Mary / Miriam
George O'Brien ...
Travis / Japheth
Noah Beery ...
Nickoloff / King Nephiliu
Louise Fazenda ...
Hilda / Tavern Maid
Guinn 'Big Boy' Williams ...
Al / Ham (as Gwynn Williams)
Paul McAllister ...
Minister / Noah
Myrna Loy ...
Dancer / Slave Girl
Anders Randolf ...
The German / Leader of Soldiers

Armand Kaliz ...
The Frenchman / Leader of the King's Guard
William V. Mong ...
Innkeeper / Guard
Malcolm Waite ...
The Blakan / Shem
Nigel De Brulier ...
Soldier / High Priest
Noble Johnson ...
Slave Broker
Otto Hoffman ...
Investor with Gun / Trader

100 minutes
Titre français : L'Arche de Noé


Dans l'Orient Express en route pour Paris, juste avant la déclaration de la première guerre mondiale. Marie (Costello), une jeune fille allemande se fait remarquer par sa grande beauté par Nickoloff (Beery), un homme en mission pour la Russie. Un jeune homme qui pique la place d'un pasteur (McAllistair) se voit remettre en place par Travis (O'Brien) un jeune américain. Dans le wagon bondé, des personnes de différentes nationalités commentent les nouvelles. Un pont saute et le train dégringole dans un précipice. Travis avec l'aide de Al (Williams) et d'un Balkanique sauve la jeune Marie coincée sous une poutre et l'emmène dans une maison. Il s'avère qu'ils se trouvent encore sur le territoire allemand mais non loin de la France et que la guerre vient d'être déclarée.
Durant la nuit Nickoloff tente d'abuser de Marie, Travis s'interpose, les soldats débarquent pour un contrôle d'identité et les amis s'enfuient pour se rendre à Paris.
Al ne tarde pas à s'engager dans l'armée et Travis se trouve tiraillé entre sa femme allemande et l'envie de s'enrôler, ce qu'il finit par faire après quelque temps. Dans les tranchées il retrouve son vieux copain Al qui finira par mourir d'une grenade lancée par Travis. De son côté Marie, devenue danseuse retrouve Nickoloff. Comme elle refuse ses avances, il la fait arrêter pour espionnage en déposant des papiers compromettants dans sa valise. Sur le point d'être fusillée, Marie a la surprise de se retrouver face à Travis qui fait stopper ses camarades alors qu'une bombe explose très près. Réfugiés tout en étant enterrés vivants dans les décombres, un pasteur leur conte l'histoire de l'Arche de Noé....



Impossible de résumer simplement cette histoire menée de façon assez abracadabrante et difficile à suivre. Il faut de plus faire abstraction des vérités historiques. Pendant un long moment on se demande où diable ce film veut en venir. Pourtant les acteurs ne sont pas mauvais, loin de là ! George O'Brien se montre touchant plus d'une fois, de même Guinn Big Boy Williams et Dolores Costello. George et Dolores forment un très beau couple, c'est indiscutable. Noah Beery est presque méconnaissable sous ses déguisements, il faut avouer qu'il est toujours inquiétant. Louise Fazenda est toujours amusante à regarder, Paul McAllistair me semble toujours incarner le même genre d'homme supposé être un grand sage et Myrna Loy apparait brièvement.
Cette histoire saute du coq à l'âne et il est impossible de s'attacher à l'action ou aux protagonistes en tant que spectateur. Les scènes de guerre sont trop courtes et empêchent ainsi de se sentir concernés de même les scènes tournées du temps de Noé qui possèdent une dimension comique involontaire.
Par contre, les effets spéciaux sont excellents, on a droit à des tremblements de terre, des coups de vent terribles, des inondations, un nombre de figurants incroyable, des décors somptueux etc.
Étonnamment les caricatures des différentes nationalités ont la vie dure : le français lit un magazine avec de jolies pépées, une femme replète incarne la mamma italienne con bambini, le british a un col rigide et un air coincé, le pasteur un air sorti tout droit de la bible ... soit des représentations toujours compréhensibles à notre époque !

Après de longues minutes d'incompréhension, au final on croit comprendre que ce film tente de nous dire que Dieu ne fait rien au hasard et que si nous souffrons il y a toujours une raison connue par le Tout Puissant. Il est de plus bien précisé qu'après cette terrible guerre les hommes auront compris le message et le sacrifice n'aura pas été vain. Malheureusement nous savons aujourd'hui que ce message n'a jamais été compris et ne le sera probablement jamais : Pour preuve les humains adorent toujours le veau d'or à notre époque et les guerres se succèdent sans répit.

Ce film mi-muet mi-parlant (très peu toutefois) est très bien rafraichi, la musique d'accompagnement est adéquate. On peut saluer le courage du réalisateur Michael Curtiz qui s'est quand même lancé dans une tâche monumentale, à voir par curiosité donc.

Citation :

Al: This war is more than just a fight. It's more like a funeral. And everybody ought to be in the procession or the hearse.(Cette guerre est davantage qu'une simple bataille. Elle s'apparente plus à un enterrement. Et tout le monde devrait se trouver dans la procession ou dans le corbillard)


Mirna Loy et Dolores Costello




samedi 14 avril 2012

Wild Horse Mesa - George B. Seitz - 1925



Jack Holt ...
Chane Weymer
Noah Beery ...
Bud McPherson
Billie Dove ...
Sue Melberne
Douglas Fairbanks Jr. ...
Chess Weymer
George Magrill ...
Bert Manerube
George Irving ...
Lige Melberne
Edith Yorke ...
Grandma Melberne
Bernard Siegel ...
Toddy Nokin
Margaret Morris ...
Sosie

95 minutes
D'après un roman de Zane Grey, adaptation de Lucien Hubbard
Titre français : Blanco, cheval indompté (ridicule ce nom : Blanco !)

Dans un patelin tranquille de l'Ouest. La quincaillerie locale qui périclite est tenue par Lige Melberne (Irving) qui vit avec sa fille Sue (Dove) et sa mère (Yorke). Son commis est un jeune homme nommé Chess Weymer (Fairbanks Jr) qui préfère aller pêcher des truites plutôt que de s'occuper du magasin et qui semble très amoureux de Sue. Berton Manerube (Magrill) revient au village après quelques mois d'absence et indique connaitre un moyen de s'enrichir rapidement avec des chevaux sauvages. D'ailleurs il a un plan infaillible pour en capturer des milliers qui sont acheté $13 la tête par les chemins de fer. Il suffit de les pousser dans un canyon  et d'en barricader les issues avec du fil de fer barbelé en grosse quantité.
Les Melberne décident de risquer le tout pour le tout en investissant dans le projet. Sue montre de l’intérêt pour Bert à la grande déception de Chess.
Plus loin dans une contrée où peu d'hommes blancs osent s'aventurer, Chane Weymer (Holt), le frère de Chess, vient de capturer quelques chevaux avec l'aide d'indiens Navajos qui sont ses amis. Toddy Nokin (Siegel) et sa fille Sosie (Morris) ont en effet appris lui à faire confiance. Mais bientôt arrivent trois malfrats mené par l'affreux Bud McPherson (Beery) qui compte bien dérober les chevaux. Pour ce faire il commence par voler le fusil et le revolver de Chane qui s'en rend compte assez vite et qui s'arrange pour déplacer le troupeau rapidement. Pris de court les trois hommes tentent de l'abattre mais n'arrivent pas à le rejoindre. Ayant perdu son troupeau, sans arme et sans nourriture, Chane est recueilli en piètre état par Grandma Melberne qui passe bien vite le relais à Sue ce qui a pour effet une convalescence à rallonge.
Pendant ce temps Bert et ses hommes bourrent le canyon de fils de fer barbelé en prétendant que seuls quelques chevaux seront blessés. Bien sûr Chane comprend que plus de la moitié du troupeau sera décimé et déchiqueté dans les barbelés et s'en prend violemment à Bert qui est chassé par Lige qui réalise maintenant  que Chane a raison.
Dépité Bert et ses hommes rejoignent la bande de McPherson qui projette de s'emparer de tous les chevaux. Sur le point de démonter la terrible installation, les Melberne et Chane sont arrêté par les bandits qui les neutralisent. Des milliers de chevaux se dirigent maintenant en direction du canyon maudit ....



Tourné la même année juste avant The Vanishing American réalisé par le même George B Seitz, on retrouve le même souffle de liberté, la même puissance d'expression. On se passionne pour cette histoire très symbolique dans ces régions reculées. On comprend la grandeur de ce territoire où le plus fort vainc forcément. On comprend aussi le courage des valeureux premiers hommes qui ont pénétré dans ces contrées sauvages. Ces territoires grandioses et immenses nous apparaissent maintenant encore vierges et donc sacrés. 
Trois mondes se rencontrent : les indiens, premiers habitants respectueux de cette nature qui les entoure, des colons pas foncièrement mauvais mais attirés par un profit qu'ils souhaitent gagner honnêtement et les profiteurs ou parasites qui ne pensent qu'à s'enrichir à moindre effort. Au milieu de tout ce petit monde, on trouve notre héros en la personne de Holt, indépendant et capable de porter ses propres jugements en se liant avec les personnes qu'il estime tout simplement sans entrer dans des considérations liées à la civilisation ou à l'éducation.

Les affrontements sont violents, le viol bien sûr, le vol, ou les combats : Lorsque Chane inflige à Bert le supplice prévu pour les chevaux en le propulsant à violents coups de poings plusieurs fois dans les fils de fer barbelés par exemple ou, pas la moindre, la scène où Toddy Nokin abat les malfrats nous montre les trois hommes un à un tués d'une balle dans la tête.
Les chevaux représentent le souffle de la liberté, ils déferlent comme une vague dans la rivière asséchée du canyon ou comme un nuage qui se découpe dans le ciel lorsqu'ils galopent sur les crêtes des montagnes. Ils font donc partie du paysage au même titre que les rochers ou le sable et les images qui nous les montrent sont magnifiques. Les hommes semblent bien petits au milieu de cette nature sauvage ...
Ce n'est pas un hasard si le cheval convoité et le chef de la harde, Panguitch (ainsi est-il nommé par les indiens) est blanc (ou gris pour être exacte). Symbole de pureté par excellence, il incarne aussi la sagesse et la liberté et bien sûr il représente plus qu'un simple cheval : j'ai été ravie de le voir libre à la fin du film.
Ces images de chevaux galopant sont franchement magnifiques, quels superbes animaux ! Les amateurs de chevaux ne peuvent être que ravis par ce film (toutefois je me demande quand même d'où proviennent ces chevaux, sachant que dans la nature un étalon n'a que quelques juments ?)

Les personnages sont bien dépeints. J'avoue avoir un faible pour la grand mère qui a déjà fait le déplacement vers l'Ouest dans les années 70 et que rien ne semble déranger. Son regard est plein de sagesse lorsqu'elle comprend que le blessé soigné est amoureux de sa petite fille, elle ne se laisse pas influencer et personne ne lui tient tête bien longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la scène où elle assène des coups de balais sur la tête d'un bandit qui ne sait comment se défendre. Elle tricote inlassablement et ne se déplace pas sans son chat.
Jack Holt qui m'apparait en général plutôt dur et inflexible se montre très humain dans le rôle du bourlingueur Chane. Ce rôle lui va bien.
Bessie Love est charmante avec ses grands yeux, mais Margaret Morris l'est tout autant avec sa douceur et sa simplicité. Bernard Siegel, un acteur né dans l'empire Austro-Hongrois il y a fort longtemps, apparait très proche de son rôle. Il y a quelque chose de très émouvant dans sa manière d'incarner Toddy Nokin avec délicatesse et la scène où il salue le ciel après avoir abattu les trois bandits est touchante. On peut le voir dans The Vanishing American dans le rôle de Do Etin.
Douglas Fairbanks Jr et George Magrill ont une bonne place dans le scénario.
Noah Beery et bien il a la tête de l'emploi. Je ne sais pas si c'est à force de le voir dans ce genre de rôle ? Force est de reconnaitre que cela lui va bien de se montrer sans foi ni loi. Un très beau casting, ma foi.

Les noms de Tom Tyler et Gary Cooper sont indiqués comme non crédités dans ce film. Toutefois rien ne prouve qu'ils aient bien tournés dans ce film ! On aperçoit le petit indien Nocki au début du film alors qu'il se fait trainer par un cheval qu'il vient d'attraper au lasso et aussi Eugene Pallette à Melberne.
Le film ce trouve chez Grapevine Video : l'image est quelquefois très fade et les contours peu marqués, mais correcte dans l'ensemble. La musique d'accompagnement est très plaisante.








lundi 19 mars 2012

Whispering Chorus (The) - Cecil B. DeMille - 1918


Raymond Hatton... John Tremble
Kathlyn Williams... Jane Tremble
Edythe Chapman... John Tremble's mother
Elliott Dexter... George Coggeswell
Noah Beery... Longshoreman
Guy Oliver... Chief McFarland
John Burton... Charles Barden
Tully Marshall... F.P. Clumley
William H. Brown... Stauberry
James Neill... Channing
Gustav von Seyffertitz... Mocking Face
Walter Lynch... Evil Face
Edna Mae Cooper... Good Face

81 minutes


John Tremble est un homme qui n'est pas heureux. Il tient la comptabilité de Clumley mais ne cesse de comparer sa condition à celle des autres. Son paletot et son chapeau sont élimés, sa femme Jane (Williams) et sa mère (Chapman) joignent les deux bouts en se serrant la ceinture et se montrent pleines de bonne volonté et aimantes, mais John est rongé de l'intérieur et ne peut apprécier la vie qu'il mène. Le soir de Noël, sa femme et sa mère préparent le petit arbre qu'elles ornent avec amour et John fait un drame en recevant une nouvelle facture. Sa mère lui ayant fait remarquer que Jane a payé des médicaments pour ses soins, elle a renoncé à s'acheter une petite robe. John décide alors de lui l'acheter et sort. Ce faisant il rencontre une connaissance qui lui conseille de jouer l'argent qu'il a entre ses mains pour le faire fructifier. Bien sûr il perd tout et rentre à la maison d'humeur exécrable. Le lendemain il se décide à falsifier les comptes de son patron qui est sous le collimateur d'un jeune homme de loi, George Coggeswell (Dexter). Celui-ci dénonce le pot de vin et John prend peur et s'enfuit sur la petite île de Jericho. Alors qu'il pêche il découvre le corps d'un cadavre qui flotte dans l'eau. Aussitôt germe dans son esprit l'idée qu'il ne sera pas poursuivi s'il est déclaré mort et il monte donc une scène dans laquelle il fait croire qu'un certain Edgar Smith l'a assassiné car il refusait de falsifier les comptes. Pour ce faire il revêt le corps de ses vêtements et lui assène un coup de bouilloire métallique sur la tête avant de prend la fuite. Le corps du pseudo John Tremble est découvert et identifié par sa femme qui pense que ce doit être son mari à la vue des vêtements et des accessoires lui appartenant.

Effondrées Jane et sa belle mère sont sorties d'embarras par George qui propose du travail à Jane puis, le temps passant, tombe amoureux d'elle. Pendant ce temps John cherche du travail sur les docks mais un accident survient et le laisse boiteux ...



Le "choeur qui murmure" ce sont les voix de la conscience de John. La voix de la jalousie et de l'envie (un homme au visage dur) prend souvent le dessus, mais seule celle de la raison et de l'amour (une femme au doux visage) parvient à calmer ses pulsions. Ces visages apparaissent en surimpression derrière John et on comprend très bien le dilemme qui agite le pauvre homme joué de façon dramatique par Raymond Hatton, encore tout jeune en 1918. Ses expressions sont du grand art, à la fin du film il parait au moins 20 ans de plus.
L'idée est bonne, la façon de la mettre en image aussi. 

Il y a cependant un élément dérangeant qu'il m'a fallu un moment pour cerner : c'est l'amour que porte John à Jane qui n'est pas clair du tout. On comprend que Jane et sa mère sont des femmes aimantes et douces, mais le personnage de John est beaucoup moins évident car il se montre presque uniquement préoccupé à améliorer le sort de sa famille, même s'il émet d'une certaine manière de l'amour en désirant acheter cette robe à sa femme le soir de Noël. Il subside quand même le spectre qui régit son caractère à savoir qu'il représente un homme faible avant tout, un homme capable de voler (mais qu'a-t-il fait de l'argent, l'a-t-il utilisé pour sa fuite ? D'ailleurs on peut se demander s'il n'a pas fait tout cela pour se venger de son patron ?)

Raymond Hatton se surpasse dans la scène du repêchage du cadavre dans laquelle il montre du dégoût et de la répulsion de façon très réaliste. J'ai trouvé la façon dont il assène les coups sur la tête et la bagarre dans la maison sur les docks terriblement violentes.
Évidemment, c'est un homme marqué par ses actes mais il ne semble finalement pas montrer trop de contrition face au vol et à l'accusation qu'il a provoquée. Il semble que DeMille n'ait pas cherché à jouer dans ce registre. La seule chose qu'il nous indique c'est que John se languit de sa mère (de préférence semble-t-il) et de sa femme (vraiment ? Les signaux ne sont pas clairs). DeMille a préféré développer le côté plus spectaculaire du cercle vicieux qui fait que de John Tremble simple voleur, il devient Edgar Smith, meurtrier de John Tremble. Et là le scénario envoie tous les clichés possibles en même temps : la femme attendant un enfant de son mari maintenant Gouverneur qui ne reconnait pas jusqu'à la dernière minute ou presque son ex-mari, la mère de John (magnifique Edythe Chapman toute de douceur et de bonté) qui meurt sous le coup de l'émotion, et John qui souhaitant échapper à la chaise électrique avoue son identité au tribunal dans une scène terrible. On nage en plein mélodrame même si l'action se suit avec intérêt.

Le prêtre à la fin est joué par Jack Mulhall et son profil reconnaissable, on reconnait aussi Charles Ogle dans le rôle du juge ...




Titres français (incomplet)

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