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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 27 décembre 2017

Zander the Great - George W. Hill - 1925



Dans le New Jersey se trouve un affreux orphelinat dans lequel les enfants sont exploités et maltraités par une horrible matrone.
Le jeune Elmer vient livrer une commande et laisse son vélo motorisé à la portée de Mamie, une jeune orpheline. Celle-ci grimpe sur la machine qui démarre par mégarde lorsque qu'elle se rend compte que la matrone est derrière elle. Après avoir fait quelques tours qui ont fait quelques dégâts et renversé l'affreuse bonne femme, Mamie est très sévèrement corrigée.

Un membre du comité, M. Pepper découvre la pauvre Mamie et la confie à Madame Caldwell, une gentille dame qui est la maman d'un adorable bébé, Alexander que Mamie baptise aussitôt Zander. Madame Caldwell se languit de son mari, parti au Mexique quelques mois auparavant. Les années passent avant qu'une lettre lui parvienne sur son lit de mort. Mamie n'a pas le coeur de la lire car elle indique qu'il vaut mieux que son fils le croit mort et qu'il se rend maintenant du Mexique en Arizona où il compte s'installer dans un endroit appelé Singletree.
La pauvre femme meurt croyant que son mari l'attend et Mamie se retrouve seule avec Zander. Mais un comité de femmes bienveillantes décident de confier Zander à l'orphelinat.
Mamie, qui a refusé l'offre d'Elmer de l'épouser a promis à Madame Caldwell d'amener Zander auprès de son père. La jeune fille feinte et, alors que ces dames pensent qu'elle prépare les affaires du petit garçon, s'enfuit dans la vieille Ford avec son petit protégé.
Après avoir traversé plusieurs états, Mamie et Zander arrivent en Arizona. Dans un rancho à moitié en ruine surveillé par un shérif, Mamie pénètre et demande à manger pour Zander à deux hommes, Good News et Texas qui lui ouvrent une boîte de lait. Un troisième homme, Dan Murchinson, apparait alors ainsi que Juan Fernandez, qui possède un rancho non loin.
En entendant le nom de Caldwell, Dan se trouble. Lorsque le shérif fait une descente, Dan prétend être le père de Zander.
Mamie qui pense alors avoir retrouvé M. Caldwell est alors tolérée dans le rancho car elle sert de couverture au trafic d'alcool que les hommes opèrent le long de la frontière.
Les choses se gâtent lorsque Mamie découvre le pot aux roses et tente de s'en aller. Dan confie Zander à Juan et enferme la pauvre fille. Pour se défendre celle-ci lui tire dessus mais tombe dans les pommes lorsqu'elle croit l'avoir atteint pour de bon.
Mamie finit par s'évader mais tombe dans les pattes de la bande de l'affreux Black Bart qui a l'intention d'attaquer le ranch de Juan ...



Une histoire menée tambour battant. Le début est extrêmement poignant, les scènes se passant à l'orphelinat sont terribles, Emily Fitzroy se montre abominable comme elle sait si bien le faire. Du grand art.
On se prend d'affection pour Mamie et Zander. Tous deux se montrent très attachants. l'arrivée de ces deux êtres innocents dans le ranch est une bénédiction pour ces hommes qui vivent en marge de la société et dans l'illégalité. Petit à petit l'adorable Mamie va conquérir leurs coeurs. Jamais je n'ai vu Marion Davies aussi touchante, à coup sûr vous serez aussi touchés par sa performance. Harrison Ford n'a pour une fois pas le rôle du gentil type standard. Ici il se montre calculateur et plutôt méchant au début.

La fin est digne d'un western, l'action va crescendo et finit dans une course poursuite à cheval haletante avec coups de feu en prime.



79 minutes

Marion Davies ...
Mamie Smith
Holbrook Blinn ...
Juan Fernández
Harrison Ford ...
Dan Murchinson
Harry Watson ...
Good News
Harry Myers ...
Texas
George Siegmann ...
Black Bart
Emily Fitzroy ...
The Matron
Hobart Bosworth ...
The Sheriff
Richard Carle ...
Mr. Pepper
Jack Huff ...
Zander (as Master Jack Huff)
Olin Howland ...
Elmer Lovejoy (as Olin Howlin)


dimanche 16 juin 2013

The Cheerful Fraud - William A. Seiter - 1926


Reginald Denny ...
Sir Michael Fairlie
Gertrude Olmstead ...
Ann Kent
Otis Harlan ...
Mr. Bytheway
Emily Fitzroy ...
Mrs. Bytheway
Charles K. Gerrard ...
Steve (as Charles Gerrard)
Gertrude Astor ...
Rose


70 minutes


Après quelques années passées à l'étranger, Sir Michael revient à Londres. Alors qu'il sort de son immeuble sous la pluie il se cogne contre Ann Kent, une charmante jeune femme cachée sous son parapluie. Charmé il tente de faire sa connaissance et la suit alors qu'elle retourne retrouver son patron, M. Bytheway. Au bureau il comprend qu'un certain Simpson est engagé pour devenir le secrétaire du patron qui s'en va rejoindre sa femme dans leur propriété de campagne. Michael intercepte le vrai Simpson et prend sa place mais pendant ce temps un cambrioleur poursuivi se réfugie dans sa chambre où, pour donner le change et échapper aux policiers, il finit par se faire passer pour Fairlie pour répondre au téléphone. Justement c'est Madame Bytheway qui cherche à inviter Sir Michael, sa réputation n'étant plus à refaire. Ainsi le faux Sir Michael et le faux M. Simpson alias le vrai Sir Michael se retrouvent sous le même toit. Les choses se compliquent lorsqu'une jeune femme fait son apparition pour faire chanter Bytheway, un coureur de jupons ...

Le début tarde un peu long à se mettre en place. Ainsi on a droit à la rencontre de Sir Michael et d'Ann sous la pluie et cela dure un certain temps.  Les choses deviennent un peu plus croustillantes avec l'arrivée de Gertrude Astor alias Rose une jeune femme qui sait visiblement user de ses charmes. Otis Harlan se montre très bondissant (comme toujours il me semble d'ailleurs) et la palme revient comme souvent à Emily Fitzroy, excellente dans le rôle de cette maitresse femme qui porte une perruque blonde car c'est bien connu, les hommes préfèrent les blondes. La bouche en cul de poule elle se mêle de tout et bien sûr provoque un tas de situations cocasses.
Ainsi de fil en aiguille chacun finira par retrouver la place qui lui appartient !


lundi 19 novembre 2012

The Red Kimona - Walter Lang, Dorothy Davenport - 1925



Priscilla Bonner ...
Gabrielle
Nellie Bly Baker ...
Clara
Carl Miller ...
Howard Blaine
Mary Carr ...
The Matron
Virginia Pearson ...
Mrs. Fontaine
Tyrone Power Sr. ...
Gabrielle's Father (as Tyrone Power)
Sheldon Lewis ...
District Attorney
Theodore von Eltz ...
Freddy - the Chauffeur (as Theodore Von Eltz)
Emily Fitzroy ...
The Housekeeper
George Siegmann ...
Mr. Mack (as George Seigman)
Dot Farley ...
The Inquisitive One

77 minutes
Adapté d'un fait divers par Adela Rogers St Johns et Dorothy Azner

Gabrielle (Bonner) est séduite par un homme qui passe alors qu'elle console une petite fille dans la rue et tombe follement amoureuse d'Howard Blaine qui veut l'épouser et l'emmener à la Nouvelle Orléans. Le père de Gabrielle se montre heureux de la voir quitter la famille et lui dit de ne jamais revenir si les choses tournaient mal. Gabrielle est heureuse de quitter un foyer sans affection pour vivre avec l'homme qu'elle aime. Arrivée en ville elle ne tarde pas à comprendre qu'Howard ne l'épousera pas mais va l'utiliser, dès lors Gabrielle fait le trottoir et donne ses gains à cet homme menteur. Un jour celui-ci part pour Los Angeles en la laissant seule alors elle décide de le rejoindre et le trace jusqu'à ce qu'elle le retrouve en train d'acheter une bague de fiançailles. N'en croyant pas ses yeux et folle de douleur elle l'abat : elle est donc arrêtée et jugée. Après des jours de souffrance durant un procès très médiatisé elle est finalement déclarée non coupable par les jurés.
Une femme du monde, Madame Fontaine, la prend sous son aile dans l'espoir de faire parler d'elle. Surtout désireuse de se faire bien voir, elle invite ses amies au thé et à découvrir sa protégée qu'elle exhibe comme un trophée.
Gabrielle se voit le point de mire et désire expier son passé en devenant infirmière mais cela ne convient pas à l’égoïste Madame Fontaine. Heureusement elle trouve du réconfort auprès du chauffeur, Freddy (von Eltz) qui la défend contre la gouvernante de la maison (Fitzroy), une femme pincée qui désapprouve sa présence dans la maison.

Un jour Madame Fontaine se désintéresse d'elle et part en voyage avec sa voiture et son chauffeur. La gouvernante jubile en lui remettant une lettre d'introduction pour l’hôpital, mais son passé rattrape Gabrielle et personne ne se montre désireux de l'engager. Commence alors une recherche de travail sans fin, solitaire et douloureuse ...



Tiré d'un vrai fait divers qui fit la une à l'époque. Malheureusement la productrice Dorothy Davenport n'a pas assuré ses arrières en tournant ce film car la vraie Gabrielle Darley lui a fait un procès qu'elle a gagné, ruinant au passage la veuve de Wallace Reid. C'est elle que l'on voit dans le prologue de ce film.
Un travail d'équipe pour ces femmes qui se sont données du mal pour changer les mentalités de l'époque. Ce film semble souvent perçu comme très moralisateur, quelques passages de la bible sont cités mais on oublie que ces femmes étaient des pionnières et qu'il fallait du courage pour tourner ce genre d'histoire. Je pense qu'à l'époque il aurait été difficile de faire autrement, les mentalités étant ce qu'elles étaient. On voit le chemin parcouru depuis par contre.
Les images suggérant la vie de prostitution de Gabrielle sont délicates, telle l'image de Gabrielle se voyant en robe de mariée qui se transforme en kimono rouge sang.
Le film est par moment touchant et de nombreuses scènes sont emplies de douceur, par exemple celles entre Gabrielle et la matrone jouée par Mary Carr, une femme qui a souvent des rôles de mères.
Priscilla Bonner a un beau visage expressif. Elle a cessé de tourner pour plaire à son mari qui ne souhaitait pas la voir faire du cinéma. Mary Bly Baker a été la secrétaire de Charlie Chaplin pour First National.
Qui mieux qu'Emily Fitzroy peut incarner ce genre de femme dure et sans pitié, je vous le demande ? Comme toujours elle est parfaite de raideur.
Virginia Pearson et Sheldon Lewis étaient mari et femme.
Theodore Von Eltz apporte la douceur au masculin, il apparait adorable et charmant, c'est toujours un plaisir de voir cet acteur qui a une carrière bien remplie.
Étonnant de voir que la plupart des femmes ayant tourné dans ce film ont vécu jusqu'à un âge avancé, plus de 90 ans pour la plupart !

On trouve ce beau film chez Kino, images partiellement teintées à la main (le kimono et les lanternes sont d'un rouge magnifique qui contraste fortement avec le noir et blanc). J'ai beaucoup aimé ce film.









lundi 9 juillet 2012

Are Parents People? - Malcolm St. Clair - 1925



Betty Bronson ...
Lita Hazlitt
Florence Vidor ...
Mrs. Hazlitt
Adolphe Menjou ...
Mr. Hazlitt
George Beranger ...
Maurice Mansfield
Lawrence Gray ...
Dr. Dacer
Mary Beth Milford ...
Aurella Wilton
Emily Fitzroy ...
Margaret
William Courtright ...
Freebody

60 minutes

Chez des gens aisés, sous le regard navré d'un couple de domestiques, Madame (Vidor) et Monsieur Hazlitt font chacun faire leurs bagages sans se parler. Plus tard chacun évite soigneusement l'autre mais les deux se retrouvent face à face à table. Leur fille Lita (Bronson) quitte son pensionnat revient à la maison à l'appel de sa mère car les deux époux souhaitent lui annoncer leur divorce. Lita ne peut choisir entre sa mère et son père qu'elle aime tous deux et pleure beaucoup.
De retour à Eldridge, le pensionnat pour jeunes filles tenu strictement par la directrice (Fitzroy), Lita se procure un livre sur le divorce dans lequel elle lit que les parents oublient souvent leurs dissensions lorsqu'un problème survient concernant leurs enfants. A côté d'elle sa compagne de chambre, Aurella, écrit à un célèbre acteur nommé Maurice Mansfield qu'elle admire et auquel elle demande de faire un bout d'essai. Les deux jeunes filles cachent bien sûr ces activités qui ne sont pas autorisées par la direction. 
Plus tard à la leçon de gymnastique, une jeune fille un peu corpulente perd l'équilibre et bouscule Aurella qui se retrouve alitée aux bons soins du séduisant docteur Dacer (Gray). Celui-ci remonte le moral à Lita qui est toujours aussi perturbée par le divorce maintenant prononcé de ses parents. A la demande d'Aurella, elle cache sa correspondance avec l'acteur dans son tiroir.
Malheureusement l'une des maîtresses trouve les photos et la lettre d'Aurella et cela conduit à l'expulsion de Lita qu'ils croient coupable. Celle-ci qui ignore encore ce fait est ramenée à la maison par le docteur qui ne semble pas indifférent. Les parents sont catastrophés par ce qui arrive à leur fille. Ils croient comprendre que Maurice Mansfield à quelque chose à voir avec Lita et le convoquent ....

L. Gray, F. Vidor, M. St.Clair, B. Bronson, A. Menjou


Il est finalement encore bien d’actualité ce film qui joue la carte de la caricature. Les comportements sont bien décrits. Le couple ne se parle plus. Chaque parole est mal prise. Monsieur est maladroit, Madame parle trop, bref, ils n'en peuvent plus. Chacun tente d'attirer la jeune fille de son côté. Lorsque leur fille Lita semble avoir des problèmes, le couple se retrouve pour faire face.
Beaucoup de scènes sont plutôt amusantes car la manière de présenter les protagonistes est plutôt légère. La directrice du pensionnat jouée par Emily Fitzroy est parfaite, juste coincée et pincée à souhait. Pourtant elle se permet une ombre de sourire lorsque Monsieur Hazlitt casse un vase dans la salle d'attente. Elle demande alors presque gentiment s'il s'agit d'une maladresse ?
La scène de l'acteur imbu de lui-même est excellente. Encore imbibé dans un rôle ou carrément entre deux rôles, George Beranger s'en donne à coeur joie et mime des scènes qui n'en finissent pas sous le regard plutôt ennuyé de Madame Hazlitt.
Adolphe Menjou et Florence Vidor sont toujours distingués, quoi qu'il arrive. Leur tenues sont magnifiques, les vêtements portés par Florence Vidor superbes. Quant à Lawrence Gray il est charmant. On comprend qu'il soit fâché en découvrant que sa réputation va en prendre un coup.
Betty Bronson a tout du charmant petit lutin. Pas étonnant qu'elle ait été choisie juste une année précédente pour tenir le rôle de Peter Pan dans le film du même nom d'Herbert Brenon.
Le final arrive à émouvoir brièvement, après 60 minutes qui passent vite.


F. Vidor avec George Beranger

mardi 15 mai 2012

Bat (The) - Roland West - 1926





George Beranger ...
Gideon Bell

Charles Herzinger ...
Courleigh Fleming

Emily Fitzroy ...
Miss Cornelia Van Gorder

Louise Fazenda ...
Lizzie Allen

Arthur Housman ...
Richard Fleming (as Arthur Houseman)

Robert McKim ...
Dr. Wells

Jack Pickford ...
Brooks Bailey

Jewel Carmen ...
Miss Dale Ogden

Sôjin ...
Billy - the Butler (as Kamiyama Sojin)

Tullio Carminati ...
Detective Moletti

Eddie Gribbon ...
Detective Anderson

Lee Shumway ...
The Unknown

86 minutes
D'après une pièce jouée à Broadway de Mary Roberts Rinehart et Avery Hopwood

Une mystérieuse chauve-souris convoite les précieux bijoux de Gideon Bell. Malgré une garde rapprochée l'audacieux cambrioleur dérobe les pierres et s'enfuit par les toits. Durant sa fuite, il est le témoin d'un vol à la banque Fleming. The Bat suit la voiture du voleur qui l'emmène dans la propriété de campagne de Fleming qui est justement louée à une dame recherchant le calme, Miss Cornelia Van Gorder (Fitzroy) assistée de sa femme de chambre Lizzie (Fazenda). Le voleur s'introduit dans la maison et Lizzie entend des bruits bizarres. La maison semble hantée et le Butler Billy (Sôjin), est inquiétant. La nièce (Carmen) de Madame Van Gorder fait engager un jardinier (Pickford) qui a des mains curieusement soignées pour un homme supposé travailler la terre. Toutefois devant l'insistance de la nièce, il est malgré tout engagé. Le détective Moletti (Carminatti) sur la piste du voleur fait son apparition, suivi par le Dr Wells (McKim). Richard Fleming, le neveu du banquier débarque lui aussi. Tout ce petit monde est à la recherche d'une pièce secrète et un plan est très convoité. Alors qu'il met enfin la main sur la partie du plan qui l'intéresse, Richard Fleming est abattu d'une balle par un mystérieux agresseur. Les lumières s'éteignent et se rallument, le téléphone sonne et un homme qui semble en détresse appelle du garage ...


Ha ha, je n'en dis pas plus sur cet excellent film bourré de revirements : du début à la fin une ambiance à la Agatha Christie avec une Emilie Fitzroy excellente dans le rôle d'une espèce de Miss Marple avant l'heure; ça bouge dans tous les sens, le scénario est très soigné, pas de hasard et on se laisse porter par l'action sans trop savoir ou on va. L'humour est bien présent de surcroit.
Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le final, j'avoue avoir bien ri devant certaines situations très cocasses. La plupart de l'action se passe dans la grande maison et un nombre important de personnes y gravitent, pourtant on a aucune peine à suivre. Le décors est planté, des ombres et des silhouettes se découpent sur les murs et tout se passe de nuit. L'ambiance est délicieusement spooky, avec juste ce qu'il faut de mystère, d'action, de suspens et d'humour. Le rythme est constant et rapide.
Emily Fitzroy est excellente dans le rôle de cette femme qui reste impassible jusqu'au bout et qui ne lâche pas son tricot, sa nièce jouée par Jewel Carmen est très expressive, Jack Pickford dans le rôle du faux jardinier ne connait pas grand'chose aux plantes, Sôjin est inquiétant à souhait et Louise Fazenda est absolument hilarante dans le rôle de Lizzie. Tullio Carminati a un genre de regard hypnotiseur, Eddie Gribbon brandit deux pistolets mais semble bien maladroit et le docteur interprété par Robert McKim porte le genre de moustache qui vous fait penser qu'il n'est peut-être pas aussi net qu'il en a l'air.

Difficile de ne rien dévoiler mais sachez que ce film contient déjà de nombreux ingrédients qui feront le succès de la fameuse chauve souris que nous connaissons. Le logo simplifié apparait dans un rond de lumière et se retrouve dans de nombreux endroits, The Bat s'enfuit avec agilité par les toits et porte un masque plutôt réaliste (fait par un taxidermiste qui aurait trouvé une tête de chauve souris géante ?). Un très bon moment assuré, que du bonheur !

Une fois n'est pas coutume, un petit quiz : Qui peut me dire qui est l'acteur qui interprète le blessé (en chemise) dont on ignore l'identité une bonne partie du film (ci-dessous) ? Est-ce Lee Shumway ? OUI, il s'agit bien de M. Shumway (identifié le 16.5.2012, http://www.nitrateville.com/viewtopic.php?f=3&t=12252#p85266)


 Le réalisateur joue avec les ombres de fort belle manière comme on peut le voir ci-dessous.





Jewel Carmen, Emily Fitzroy, Louise Fazenda et Eddie Gribbon

Louise Fazenda


samedi 17 décembre 2011

Orchids and Ermine - Alfred Santell - 1927




Colleen Moore ...
'Pink' Watson
Jack Mulhall ...
Richard Tabor
Sam Hardy ...
Hank
Gwen Lee ...
Ermintrude
Alma Bennett ...
The Vamp
Hedda Hopper ...
The Modiste
Kate Price ...
Mrs. McGinnis
Jed Prouty ...
Leander Blom
Emily Fitzroy ...
Mrs. Blom
Carolynne Snowden ...
Hattie (as Caroline Snowden)
Yola d'Avril ...
Telephone Operator
Brooks Benedict ...
Chauffeur

70 minutes

Pink Watson (Moore) Une demoiselle du téléphone qui opère dans une cimenterie rêve de rencontrer un homme riche qui lui offre des orchidées et un manteau de fourrure. Un jour elle n'y tient plus et donne sa démission pour tenter sa chance en répondant à une annonce demandant une téléphoniste à l'hôtel de Luxe. La concurrence est rude mais son apparence simple lui ouvre le poste. Elle fait la connaissance de Ermintrude (Lee) la fleuriste de l'hôtel qui joue la snob et lui présente un homme sensé posséder une grosse fortune mais qui n'est autre que le chauffeur d'un homme riche. Un jour Richard Tabor (Mulhall), l'heureux propriétaire de champs pétrolifères est attendu à l’hôtel. Celui-ci en a assez d’être poursuivi par des chasseuses de fortune et demande à son valet Hank (Hardy) de se faire passer pour lui pour être tranquille. Peu après il fait la connaissance de Pink et tombe sous le charme. Mais Pink n'aime pas vraiment sa technique de drague, enseignée par Hank qui prétend être infaillible dans ce domaine ...



La fable usuelle de la gentille et jolie fille pauvre qui rêve de richesse et qui rencontre le charmant millionnaire qui souhaite être aimé pour lui-même et non sa fortune.
Celui-ci est très agréable à regarder grâce à la charmante Colleen Moore et au non moins charmant Jack Mulhall qui se perdent dans les quiproquos créés par le maître d'hôtel qui se prend pour le patron pour emballer Ermintrude qui elle ne rêve que de richesse, égal l'homme qui lui l'apportera.
A noter : le premier rôle de Mickey Rooney (qui tourne encore à ce jour !)

Film disponible sur Grapevine video.





dimanche 28 août 2011

Secrets - Frank Borzage - 1924




Norma Talmadge ...
Mary Carlton
Eugene O'Brien ...
John Carlton
Patterson Dial ...
Susan
Emily Fitzroy ...
Mrs. Marlowe
Claire McDowell ...
Elizabeth Channing
George Nichols ...
William Marlowe
Harvey Clark ...
Bob
Charles Ogle ...
Dr. McGovern
Donald Keith ...
John Carlton Jr. (1888) (as Francis Feeney)
Alice Day ...
Blanche Carlton (1888)
Winston Miller ...
Robert Carlton (1888)
Mae Giraci ...
Audrey Carlton (1888) (as May Giraci)
Gertrude Astor ...
Mrs. Manwaring
Winter Hall ...
Dr. Arbuthnot
Frank Elliott ...
Robert Carlton (1923)


 108 minutes
Scénario : Frances Marion d'après une pièce de Rudolf Besier et May Edginton montée en 1922 à Londres et qui obtint un franc succès à New York.

Le 2 mars 1924, une femme âgée attend anxieusement auprès du lit de son mari alité. Le docteur prend le relais auprès du malade et Mary (Talmadge), inquiète, prend son journal intime et se met à le lire car elle ne peut imaginer vivre sans son mari.
Le 08 juin 1865, elle se revoit amoureuse de John Carlton (O'Brien), un clerc de son père avec lequel elle correspond en cachette. Son père (Nichols) découvre le pot aux roses et lui annonce, à elle et sa mère (Fitzroy) avoir mis le jeune homme à la porte; pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtises, il l'enferme à clé dans sa chambre. John, qui avait auparavant fait parvenir à Mary une missive via Susan (Dial), la femme de chambre, retrouve Mary en cachette dans sa chambre grâce à une échelle qui se trouve dans le jardin. Alors que Mary se change pour s'enfuir avec John, le père revient annoncer à sa fille que dès demain elle sera envoyée chez sa grand-mère en Écosse. Le pauvre John camouflé sous les jupons de sa belle échappe au regard courroucé du père et les deux amoureux s'enfuient en direction de l'Amérique sur le grand bi de John.
Le 17 juillet 1870 le couple maintenant marié a un fils qui est bien malade. Arrivé dans la tempête le docteur annonce que le petit devrait s'en sortir et prévient John en quittant la maison, qu'une bande de bandits cherche à se venger de ceux qui ont permis d'arrêter l'un des leurs. Peu après, en effet, une bande de scélérats apparait et attaque la cabane dans laquelle sont réfugiés le couple, le bébé et un homme de main. Pendant l'échange de coups de feu, Mary découvre que le bébé est décédé.
[...] il manque une partie [...]
Devenu un héros suite à la bataille qui a permis de nettoyer la région de ses bandits, John est devenu un homme important et riche. Le couple a maintenant deux enfants et vit dans une belle maison.
De retour en Grande Bretagne, en 1888, à l'âge de 39 ans, alors que ses parents la gratifient d'une visite en compagnie de sa tante Blanche, ils lui apprennent que les commérages vont bon train en ce qui concerne John et une certaine Madame Manwaring. Celle-ci fait soudainement son apparition et annonce à Mary qu'elle aime John, est aimée en retour et qu'elle ferait bien de renoncer à son époux sans faire d'histoires. Mary effondrée répond simplement que John est libre de partir s'il le désire. John rentre à la maison pour découvrir sa femme en compagnie de Mme Manwaring, victorieuse. Lorsqu'il lui dit avoir tout perdu, Mme Manwaring part rapidement et John raconte à sa femme ce qui s'est passé réellement et qu'ils sont à nouveau pauvres. Mary, fière et forte, relève alors le menton et le couple galvanisé reste uni ....


Un film qui tourne autour de Norma Talmadge qui incarne à merveilles l'amour envers et contre tout d'une femme pour un homme. Petit à petit, les années passant, le couple évolue mais reste soudé quoi qu'il arrive. Lorsque John lui dit qu'en s'enfuyant elle perdra sa famille, elle le convainc que lui seul lui suffit; lorsque la cabane est attaquée et que John veut se rendre pour éviter à Mary de souffrir, c'est Mary qui le menace de sortir avec lui pour l'inciter à rester; lorsqu'il perd la tête, Mary souffre mais rien n'ébranle son amour pour John qu'elle préfère voir heureux. Les épreuves vont renforcer leur amour qui va évoluer au fil du temps.

J'avais bien aimé la version 1933 avec Mary Pickford mais cette première version m'a paru plus forte, grâce à l'apport du flash back qui donne la mesure du temps qui passe et davantage de poids aux événements auxquels on assiste. Les images sont très maîtrisées et très symboliques (Tony Gaudio, un opérateur dont le travail est reconnu !) dans de nombreuses scènes tournées entre ombres et lumières (par exemple dans la chambre de Mary encore jeune fille, alors qu'elle ouvre les rideaux la lumière l'enrobe comme pour mieux la protéger, ou alors dans la cabane avec le feu de cheminée qui flambe, etc..).
Certaines scènes sont franchement osées, celles où l'on voit sous les jupes de Mary alors qu'elle se penche au balcon pour guetter son bien aimé, celle des jupons enfilés sur les cerceaux, celle où John se retrouve sous le jupon avec Mary qui marche sur ses jambes pour le protéger du regard du père ...
D'autres scènes sont amusantes, Lorsque sa mère/Fitzroy lui montre comment se tenir, comment attirer les hommes (une poitrine bien lacée et lever ses jupes avec démonstration du jeu de jambes, et qu'elle lui indique comment tenir son bouquet de fleurs et son mouchoir (plus haut ou plus bas, etc !)

Norma Talmadge est magnifique, sa prestation d'une grande sensibilité est le pivot de ce film dans laquelle elle occupe la plus grande place.

La scène des jupons est en particulier très symbolique, comme une succession de rites à passer en direction du haut, donc vers l'infini et donc l'éternité (les jupons forment un cercle et Mary tend les bras vers le haut !), ou, dans un autre sens puisqu'elle va les enlever, comme le poids d'un carcan imposé aux femmes en ce temps là (il y a quatre étapes -3 jupons sur 1 armature de cerceaux- peut-on alors imaginer 4 obligations ou étapes imposées : mari, enfants, maison, société ... on peut même se demander, dans ce cas-là, ce que représentent les cerceaux rigides ?) - On peut d'ailleurs même se dire aussi que les jupons représentent les trois grandes étapes de la vie de Mary dans ce film, portée par sa foi, solide, personnifiée par les cerceaux (armature solide).
Le final m'a tiré une larme, lorsque, fidèle à elle même, Mary se regarde dans le miroir, arrange coquettement sa coiffe et rejoint John qui l'appelle. Les images filmées avec sensibilité ne peuvent que toucher. Un très bel exemple de vie à deux où l'on ne peut que comprendre que les épreuves renforcent et que l'amour, loin d'être stagnant ou figé est une matière vivante qui évolue en fonction de ce que l'on est prêt à donner ou à sacrifier consciemment en son nom. Un film à voir si votre couple bat de l'aile, donc, car il est difficile de résister à l'envie de faire au moins aussi bien que le couple Mary et John !



mercredi 15 juin 2011

Bardelys the Magnificent - King Vidor - 1926


John Gilbert ...
Bardelys
Eleanor Boardman ...
Roxalanne de Lavedan
Roy D'Arcy ...
Chatellerault
Lionel Belmore ...
Vicomte de Lavedan
Emily Fitzroy ...
Vicomtesse de Lavedan
George K. Arthur ...
St. Eustache
Arthur Lubin ...
King Louis XIII
Theodore von Eltz ...
Lesperon
Karl Dane ...
Rodenard
Edward Connelly ...
Cardinal Richelieu
Fred Malatesta ...
Castelrous
John T. Murray ...
Lafosse
Joe Smith Marba ...
Innkeeper (as Joseph Marba)
Daniel G. Tomlinson ...
Sergeant of Dragoons
Emile Chautard ...
Anatol

Titre français : Bardelys le Magnifique
90 minutes
D'après un roman de Rafael Sabatini

Le Marquis de Bardelys (Gilbert) est un tombeur de femmes : aucune ne lui résiste, c'est du moins sa réputation, du genre qui attise la jalousie, en particulier celle de Chatellerault (D'Arcy). Un jour celui-ci fait le pari que Bardelys ne peut séduire et épouser en trois mois Roxalanne de Lavedan (Boardman) qui vient de le repousser. S'il perd, ses possessions devront revenir à Chatellerault.
Contre l'avis du roi auquel il est fidèle, Bardelys s'en va et rencontre sur son chemin Lesperon, un homme mourant, ennemi du roi. Bardelys dit s'appeler Lesperon, ignorant que ce nom est associé au chef de file de la rébellion. Les mousquetaires du roi tente de l'arrêter et il se réfugie, sans le savoir, au chateau de Lavedan, fief des ennemis du roi. Blessé il est sauvé grâce à la présence d'esprit de Roxalanne, qui ment fort intelligemment pour lui. Subjugué Bardelys prolonge sa convalescence au château, sans oser dévoiler sa vraie identité ...



Le début m'a paru un peu long et trop superficiel. L'action prend vraiment sa source au moment où Bardelys arrive au château et rencontre Roxalanne. Les scènes deviennent tout à coup très sensuelles, par exemple la scène où Roxalanne est langoureusement étendue au fond de la barque sous le regard de Bardelys, qui apparait et disparait sous les branches de saules qui pendent au-dessus de la rivière.
Ensuite lorsqu'elle croit comprendre que ce Lesperon trompe sa propre fiancée et qu'elle dénonce Bardelys aux soldats du roi, les scènes deviennent très sportives : Bardelys réussit à échapper à la pendaison, saute, bondit, utilise les lances comme des rails, les hallebardes comme des piolets, les tentures comme des lianes dans la jungle : un vrai feu d'artifice d'actions excellentes.
Bien sûr on sait d'avance qu'il va s'en sortir, mais toujours est-il qu'on finit par en douter ...
Eleonor Boardman est au sommet de sa beauté, elle campe une héroïne très moderne. John Gilbert avec une perruque qui ne l'arrange pas reste quand même séduisant, Les costumes et les décors sont soignés. L'image nette et la musique adéquate.

Un film longtemps supposé perdu auquel il manque une partie (une bobine plus ou moins, je suppose, remplacée par quelques lobbies qui permettent de suivre le film sans problème et presque sans gêne juste au départ de Bardelys et sa rencontre avec Lesperon). Il semble que R. Sabatini n'avait pas vendu les droits à MGM mais les avait loué 10 ans. Après cette période, en 1936, MGM avait détruit le négatif et toutes les copies, conformément au contrat de location.


aahh ...






samedi 30 avril 2011

Lady (The) - Frank Borzage - 1925



Brandon Hurst ...
St. Aubyns Sr
Norma Talmadge ...
Polly Pearl
Paulette Duval ...
Madame Adrienne Catellier
Emily Fitzroy ...
Madame Blanche
Johnny Fox ...
Freckles (as John Fox Jr.)
Alfred J. Goulding ...
Tom Robinson
George Hackathorne ...
Leonard Cairns
John Herdman ...
John Cairns
Ed Hubbell ...
London Boy (as Edwin Hubbell)
Doris Lloyd ...
Fannie St. Clair
Walter Long ...
Blackie
Wallace MacDonald ...
Leonard St. Aubyns
Miles McCarthy ...
Mr. Graves
Marc McDermott ...
Mr. Wendover
Margaret Seddon ...
Mrs. Cairns


96 minutes (en théorie car il manque quelques extraits)

Adapté par Frances Marion d'après Martin Brown

Dans un café du port de Marseille, deux militaires passablement éméchés entrent : le plus âgé des deux se montre grossier et bouscule les clients ainsi que la patronne du café, Polly Pearl (Talmadge), une femme d'un certain âge. Celle-ci raconte à un gentleman qu'elle a rêvé, il y a bien longtemps, d'être une Lady ...
Flash back : plus d'une vingtaine d'année auparavant, elle était la reine du music-hall londonien, la "Girl with the Glad Eye". Très courtisée, elle finit par épouser l'un de ses plus fidèles admirateurs Saint Aubyns, (McDonald) un aristocrate que son père va déshériter. Le couple voyage à Monte Carlo et flambe toute la fortune qui leur restait. Saint Aubyns se lasse de sa femme roturière et s'affiche maintenant avec une jeune aristocrate. Outrée Polly va empoigner sa rivale et la rouer de coups. Horrifié, Saint Aubyns va répudier sa femme en la traitant grossièrement.
Plus tard on retrouve Pearl qui a accouché d'un petit garçon qu'elle baptisera Leonard et qu'elle cherira comme la prunelle de ses yeux dans un bouge marseillais tenu par Madame Blanche (Fitzroy). Elle travaille comme chanteuse au milieu de clients malfamés. Un soir le père Saint Aubyns fait son apparition, muni d'un papier officiel indiquant que Polly est dans l'incapacité d'élever son petit fils. Son fils étant maintenant décédé, il exige de récupérer le bébé. Polly, désespérée confie Leonard à Mme Cairns la femme d'un révérend anglais en lui faisant promettre de ne jamais révélé l'identité de sa mère.
 Polly maintenant de retour à Londres arpente les trottoirs de Londres en vendant des petits bouquets de fleurs. "Hope is slow to die" : elle croit voir dans chaque enfant son fils Leonard. 
Bien plus tard, le destin lui sourit à nouveau : Madame Blanche lui lègue son café marseillais. Retour au départ :  le plus âgé des deux militaires se querelle avec un marin. Le plus jeune (Hackathorne) tente de s'interposer, abat accidentellement son compatriote puis tombe évanoui. Penchée au-dessus du jeune homme Polly découvre, grâce à la plaque d'identité militaire attachée à son poignet, qu'il s'agit de son propre fils ...



Je le dis sans honte, j'ai pleuré près de la moitié de ce film où tout se joue entre des contrastes tellement forts : douceur-dureté, amour-haine, lumière-obscurité, alors comment résister aux émotions ?
Norma Talmadge est magnifique de sensibilité, ses regards vous touchent au plus haut point. Il y a des scènes d'une grande tendresse, par exemple Emily Fitzroy en Madame Blanche qui apparait très dure et qui se métamorphose en regardant le bébé, l'agent de police, impitoyable tout d'abord en tentant de faire circuler Polly dans les rues de Londres, et qui finit par montrer un visage humain plein de sympathie, ou cette jeune maman avec son petit garçon, qui le laisse approcher de la vieille femme...et il y a cette scène presque surréaliste du baptême du petit Leonard par un pasteur anglais, une espèce d'antre de paix lumineuse au milieu de ce bouge crasseux et sombre, avec des êtres tout d'abord un peu dubitatifs puis finalement touchés par la grâce...
...et que dire de cette scène magnifique où Pearl choisit de confier son fils à la femme du pasteur ... pour faire croire que l'on prépare dignement son petit fils au vieil homme acariâtre, alors que les femmes organisent la fuite du petit bonhomme, Polly chante ....Le visage de Norma Talmadge passe du désespoir à la détermination puis à l'hystérie à une vitesse fulgurante et avec une telle tension, ses expressions sont tellement lisibles que c'est du grand art ! Sans parler du final  ...
A voir, bien sûr !
(c'est quand même fou, comment il fait Borzage ? en un peu plus d'un an, il fait Secret, The Lady, Daddy's Gone a Hunting, The Circle, et ... LAZYBONES !  ... Respect !)
Il manque apparemment la deuxième bobine, un bon bout est en assez mauvais état (attaques nitrates).






mercredi 20 avril 2011

Trail of '98 (The) - Clarence Brown - 1928



Dolores del Rio ...
Berna
Ralph Forbes ...
Larry
Karl Dane ...
Lars Petersen
Harry Carey ...
Jack Locasto
Tully Marshall ...
Salvation Jim
George Cooper ...
Samuel Foote (The Worm)
Russell Simpson ...
Old Swede
Emily Fitzroy ...
Mrs. Bulkey
Tenen Holtz ...
Mr. Bulkey
Cesare Gravina ...
Henry Kelland (Berna's Grandfather)
Doris Lloyd ...
Locasto's procurer
E. Alyn Warren ...
Engineer
Johnny Downs ...
Mother's boy (as John Down)
Ray Hallor ...
Brother Jim
Ray Gallagher ...
Brother Joe

87 minutes

GOLD - KLONDIKE - GOLD !
Dans tous les Etats Unis, la nouvelle se propage ! Les hommes quittent tout et promettent de rapporter des millions à leurs proches qu'ils laissent derrière eux, quelquefois avec soulagement, comme Lars (Dane), à qui sa femme lance un fer à repasser alors qu'il s'enfuit à bord d'un train ! 
De Caroline du Sud comme les deux jumeaux Jim et Joe qui se promettent de tout partager à parts égales, ou du Michigan comme le couple Bulkey (Fitzroy et Holtz) qui compte bien ouvrir un restaurant à Dawson et qui emmène sa nièce Berna (del Rio) et son grand-père aveugle, tout le monde afflue à San Francisco pour embarquer à bord du Topeka Star ... Sur le quai, un homme fait le malin : Jack Locasto (Carey), un homme devenu riche grâce à ses concessions. Tout de suite, il repère Berna et pour s'en rapprocher, propose d'aider le couple Bulkey à ouvrir le plus bel établissement à Dawson - mais alors que Berna couche son grand-père dans leur cabine, un jeune homme embarqué clandestinement qui s'y est caché se présente, Larry (Forbes), et c'est le coup de foudre immédiat.

A peine débarqué, tout ce petit monde s'équipe pour la longue traversée : le vent qui souffle en blizzard en permanence, les rivières glacées à traverser sont déjà éprouvantes, mais que dire de Chilkoot Pass qu'il faut gravir un nombre incroyable de fois pour passer les marchandises de l'autre côté et de la rivière White Horse dont les rapides sont de véritables tueurs ? En attendant la fonte des glaces pour pouvoir atteindre Dawson, il faut construire son embarcation ... Les survivants atteignent enfin Dawson, où ils s'entendent dire que pour chaque travail, il y a mille hommes qui postulent car de l'or, personne n'en a trouvé depuis belle lurette !
"You think you've been through hell, wait until you spend 6 months in Klondike !"
Les prix flambent, c'est l'inflation. Malgré tout Larry s'obstine, et malgré les injonctions de Berna qui se sent menacée par Jack et qui souhaite retourner dans le sud en prenant la nouvelle liaison par bateau qui suit la rivière Yukon, retourne à la recherche de la concession qui les rendra riches. Restée seule Berna ne peut faire face pour subvenir à ses besoins et, traîtreusement emmenée par la fille de saloon complice de Jack qui fait mine de vouloir l'aider, finit par être abusée par Jack.
L'or rend fou : l'un des jumeaux à déjà abattu son frère, et le partenaire de Larry l'abandonne en plein blizzard ...sans compter que la route est jalonnée de nombreux morts ...



Au début ce film ressemble presque à un documentaire qui relate la grande ruée vers l'or de 1898. Petit à petit on se prend d'affection pour les nombreux personnages qui nous sont présentés et qui se sont associés : les jumeaux et Lars, bien sûr, mais aussi les Buckley, Berna et Larry, le pasteur Jim (Marshall), le contrôleur de train associé au petit gars aventurier, et même le gars qui n'en fait pas une, et qui se fait traîner voire carrément parasite le pauvre Lars qui se sent toujours épuisé et qui n'en comprend pas la raison !
Dolores del Rio est tout bonnement magnifique, son visage aux traits parfaits est magnifié par le noir et blanc et le jeu d'ombres et de lumières. Ralph Forbes campe le séduisant Larry, un peu enfantin au départ mais qui finit par se montrer débrouillard et volontaire. De retour à Dawson après moult aventures, il ne comprend tout d'abord pas ce que Berna fait au Saloon, il tente de la reconquérir et ce faisant, finit par devoir affronter l'affreux Jack. C'est le feu purificateur qui finira par réunir les deux amoureux, Berna trainant hors du saloon en flammes le pauvre Larry assommé par Jack qui lui-même se traine, agonisant, au milieu des consommateurs pour terminer mort brûlé vif !
Harry Carey, porteur de moustaches, la joue très dur, moqueur et sûr de lui. Emily Fitroy, et bien, c'est toujours un plaisir de la voir, et ce pour une fois dans un rôle de femme sympathique ! Tully Marshall a tout à fait le profil d'un prédicateur dans ce film qui oscille entre les situations comiques, le drame et le patho : mais c'est un vrai plaisir que de le suivre !







Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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