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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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vendredi 15 novembre 2013

The White Shadow - Graham Cutts - 1924


6 bobines

Assistant directeur Alfred Hitchcock, d'après un roman de Michael Morton


L'ombre blanche

Nancy Brent revient au bercail en Grande Bretagne après un séjour à Paris. Sur le bateau qui la ramène, elle fait la connaissance d'un jeune américain, Robin Field qui viendra lui rendre visite dans la propriété familiale. Nancy est une jeune fille sans âme attirée par le mal alors que sa soeur jumelle, Georgina est tout son contraire, bien que d'apparence parfaitement similaire.
Un jour Robin croit retrouver Nancy qu'il avait embrassé la veille et ne comprend pas l'attitude de Georgina qui ne l'a jamais rencontré. Peu de temps plus tard Nancy s'enfuit de la maison qu'elle trouve trop ennuyeuse et disparait. Son père ne tarde pas à se mettre à sa recherche et ne revient pas non plus. La mère tente bien de les retrouver tous les deux mais l'enquête piétine. Madame Brent mère finit par mourir et Georgina se retrouve à la tête de la propriété.

Un jour à Londres, accompagné de son ami Louis Chadwick, Robin croit apercevoir Nancy qui n'est autre que Georgina qui ne dément pas. Tous deux se voient maintenant régulièrement. Louis Chadwick s'en retourne à Paris où il étudie et entre dans un cabaret appelé le Chat qui rit. Parmi les habitués il aperçoit Nancy qui joue et danse sous le nom de Cherry. Il la prend bien entendu pour Georgina (alias Nancy quand même, j'espère que vous suivez ?) et revient prévenir son ami Robin sur le point de demander sa main (celle de Georgina alias Nancy).
Georgina surprend la conversation et se rend au cabaret où les deux hommes se rendent eux aussi ...



Il manque trois bobines et c'est bien dommage. Retrouvé en 2010-2011, les trois bobines que nous découvrons sont en assez bon état malgré l'attaque des nitrates ici ou là. Restauré avec l'aide du National Film Preservation Foundation le film est très prometteur, on se laisse prendre par l'action et la maitrises des images sans problème sans compter que la musique d'accompagnement composée par Michael D. Mortilla (piano, percussion) accompagné de Nicole Garcia (au violon) est excellente.

Betty Compson est très à l'aise dans ce rôle dual; Clive Brook n'a pas trop d'occasion de développer ses talents, du moins dans ce que l'on peut voir du film. A relever que les paysages et les décors sont soignés.

La fin nous est contée sur les intertitres et bien sûr on reste sur sa faim ... il ne reste qu'à souhaiter que ce film soit visible un jour en entier !






Betty Compson ...
Nancy Brent / Georgina Brent
Clive Brook ...
Robin Field
Henry Victor ...
Louis Chadwick
A.B. Imeson ...
Mr. Brent
Olaf Hytten ...
Herbert Barnes
Daisy Campbell ...
Elizabeth Brent

jeudi 18 juillet 2013

The Rustle of Silk - Herbert Brenon - 1923


Betty Compson ...
Lala De Breeze
Conway Tearle ...
Arthur Fallaray
Cyril Chadwick ...
Paul Chalfon
Anna Q. Nilsson ...
Lady Feo
Leo White ...
Emil
Charles A. Stevenson ...
Henry De Breeze
Tempe Pigott ...
Mrs. De Breeze
Fred Esmelton ...
Blythe
Anne Shirley ...
Girl (as Dawn O'Day)

70 minutes

Titre français : Le cruel sacrifice

D'après le roman du même nom de Cosmo Hamilton

Il s'agit du livre et non du film réputé perdu à ce jour ! The film is supposed to be lost so I'm talking about the book!

Il est quand même un peu frustrant de ne pas pouvoir visionner un film réputé disparu. Pourtant il suffit d'un peu d'imagination pour créer votre propre film à partir d'une histoire connue. Prenez par exemple The Rustle of Silk tourné en 1923. Il est impossible de le voir à ce jour pourtant on peut lire le livre et se faire une idée du film grâce à quelques photos disséminées dans les pages.
Après le roman-photo pour lecteurs fatigués de l'année passée, cet été je fais mon propre cinéma et je passe aux livres dont je vais faire un petit résumé illustré par quelques photos tirées de l'ouvrage.

Pour cela j'ai choisi un film avec Conway Tearle, un visage que j'ai vu récemment dans plusieurs films. L’héroïne de cette histoire est Betty Compson un autre faciès que j'ai bien en tête.

*************

L'histoire se passe en Grande Bretagne à Londres à la fin de la première guerre mondiale. Fallaray est un membre éminent du Parlement et la tension internationale est évoquée.



Lola (Compson) est une belle jeune fille amoureuse d'un homme réputé dont la vie est dédiée à la politique car sa vie de couple est un fiasco complet. Sa tante Miss Breezy a la chance d'être gouvernante de la maison de son idole et Lola la prie donc de lui obtenir un job pour ainsi lui permettre de parfaire son éducation. Sa tante refuse mais Lola a plus d'un tour dans son sac et rend visite à sa tante alors en service. Il se trouve que Lady Feo ("laid(e)" en espagnol, la pauvre, l'auteur aurait pu lui trouver un prénom un peu plus féminin et surtout moins affreux !) la femme de Fallaray fait irruption dans la pièce et tombe sous le charme de cette jeune fille parfaite. Elle engage donc Lola contre l'avis de sa tante et ses amies sont ravies de cette nouvelle dame de compagnie discrète, belle comme le jour, bien élevée et talentueuse.

Le personnel de la maison l’apprécie évidemment aussi beaucoup, à commencer par Simpkins, un garçon qui rêve de créer un foyer avec une telle femme et qui l'invite régulièrement à voir des spectacles en ville. 

Apercevant le regard admiratif de Lola un jour Feo lui offre l'une de ses robes qui ne correspond pas à ses attentes et Lola l'apporte pour quelques retouches à sa couturière non moins talentueuse et discrète, Madame Rumbold.
Il se trouve que Lola apprend que Fallaray dine ce soir au Savoy avec sa mère et sa tante. Ni une ni deux elle se vêt de la précieuse robe qui lui va bien sûr à ravir et qui lui donne un air très distingué (et un peu français, comme son ancêtre célèbre, Madame de Brézé). Au Savoy elle se retrouve bien empruntée, en effet une jeune fille ne se montre pas en public sans un chaperon. Heureusement Peter Chalfont un ancien militaire très chevaleresque comprend son désarroi et lui offre son soutien. Lola s'arrange pour que leur table soit tout près de celle de Fallaray. Leurs regards se croisent avec intensité. Elle demande à Peter de la présenter et les deux manigancent pour se retrouver au vestiaire au moment où Fallaray est sur le point de quitter le restaurant. Fallaray tombe sous le charme de cette jeune fille qui a l'air sincèrement éprise de lui à tel point qu'à son retour Feo ne manque pas d'apercevoir une lueur nouvelle dans les yeux de son mari (épousé pour son tennis extraordinaire, on croit rêver !)

Quant à Lola, sous le charme de cette rencontre qui l'a bouleversée, elle fait la connaissance de Lady Cheyne, une veuve excentrique et très fortunée, vague connaissance de Peter. Telle Cendrillon Lola rentre discrètement sans prévenir quiconque de son départ chez Madame Rumbold (laquelle lui a fourni une cape empruntée à une autre cliente) pour se change avant de retourner à son poste de travail. En sortant elle rencontre un autre de ses admirateurs qu'elle entortille facilement malgré que celui-ci trouve très louche (un garçon sensé !) d'apercevoir Lola seule à une heure aussi indue vêtue d'une robe de soirée grandiose.

Simpkins est invité chez les parents de Lola qui l’apprécient beaucoup. Il fait sa demande en mariage mais Lola lui explique qu'elle aime un autre homme. Le pauvre Simpky est très dépité, ainsi que la mère de Lola qui apprécie énormément ce jeune homme honnête et sérieux mais légèrement exalté.

Plus tard Lola rencontre à nouveau Chalfont en uniforme (il est général). Très amoureux d'elle il l'a reconduit et elle lui promet alors de le retrouver au Carlton à 19h30 dans le but de revoir Fallaray. Comme c'est une brave fille elle retrouve Treadwell (le garçon sensé !) avec lequel elle se propose de passer l'après midi mais un télégramme lui parvient. Lady Feo (on apprend que son vrai nom est Feodorowna ?) de retour de la campagne compte bien la retrouver à 17h30 pour l'aider à s'habiller. Feo lui confie alors qu'elle va retrouver l'un de ses vieux amis qu'elle n'a pas revu depuis 5 ans depuis le début de la guerre.
Sa tante Breezy soupçonneuse lui fait part en la questionnant de son inquiétude que les journaux relatent qu'une certaine Madame de Brézé a été aperçue en compagnie de Peter Chalfont qui la recherche activement après sa disparition soudaine.
Lola a juste le temps de se vêtir en femme du monde et retrouve Peter. Malheureusement le couple rencontre justement Feo et un vieux camarade d'armée Ellingham, le vieil ami en question. Feo très bonne joueuse trouve plutôt amusant que Lola la traite en égale.
Le couple réussit à s'échapper et Peter se déclare. A nouveau Lola décline l'offre de mariage et explique qu'elle est amoureuse d'un homme qui ne le sait même pas. En larmes, Lola retourne à Dover Street et croise Fallaray qui croit rêver et pense qu'il s'agit d'une invitée de sa femme qui se serait égarée dans la maison. Désemparé devant ses larmes il lui désigne une porte avant de disparaitre dans ses quartiers après une dure journée (et un chapitre qui nous apprend qu'il est intègre, pur et honnête, qu'il a renoncé à sa voiture en ces temps de crise et qu'il serait prêt à se passer de sa maison si sa femme n'y tenait pas autant).


De son côté sa femme Feo emmène son vieil ami Ellingham qu'elle trouve vieilli et ennuyeux alors qu'elle attendait tellement de cette rencontre. De son côté Elligham pense qu'il n'a plus rien à dire à cette femme qu'il avait tant aimé quelques années auparavant. Il la quitte donc en lui disant Adieu.

Toujours est-il que Lola n'a toujours pas rencontré Fallaray. L'idée lui vient de le retrouver à Chilton où il passe quelques jours. Pour l'y retrouver Lola a l'idée d'appeler Lady Cheyne qui y possède une maison qu'elle remplit d'artistes venus d'Europe. Il suffit de l’appâter en lui demandant son aide et lui donner rendez-vous chez Madame Rumbold le lendemain en lui expliquant qu'elle a besoin d'un endroit isolé où elle pourrait rencontrer l'amour de sa vie le plus discrètement possible. Par chance Feo qui éprouve une certaine sympathie pour la jeune aventurière lui fournit tout ce dont elle a besoin pour se donner un aspect de femme du monde.

Un soir que Fallaray songe dans son jardin il croit rêver lorsqu'il aperçoit une statue argentée se mettre en mouvement. Il s'agit bien sûr de Lola qui telle une apparition remonte une allée. Fallaray qui n'a bien sûr pas pu oublier les deux yeux largement écartés de la belle jeune fille est sous le charme. Tous deux passent la nuit tels de vieux amis à discuter sur un banc.
De son côté Feo rencontre un Pucca et en tombe amoureuse. Le Major Clive Arrowsmith est fortuné mais ne peut s'imaginer au bras d'une telle femme qu'il finit par laisser tomber en prétextant le réveil d'une veille blessure. Nouvelle déception pour Feo.
Quant à Treadwell il se rend à Dover Street car l'un de ses poèmes a été publié et il tient à l'annoncer à Lola. Or il se trouve que contrairement à toute attente, on lui annonce que Lola est en vacances. Simpkins commence par se montrer récalcitrant à parler mais finalement les deux hommes amoureux de la même femmes décident de protéger Lola malgré elle.
De leur côté nos deux amoureux se revoient donc le lendemain et sont heureux, comme il se doit bien sûr. Mais une ombre ne tarde pas à assombrir le bonheur des tourtereaux en la personne de Lytham, le jeune et fidèle bras droit de Fallaray qui vient chercher le leader de leur parti car le vent tourne et lui seul peut sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve. Il trouve un jeune homme à la place de du Fallaray qu'il côtoyait depuis si longtemps et celui-ci refuse d’endosser le rôle pour lequel tout le monde le connait. Il a enfin trouvé l'amour et compte bien avoir un vrai foyer. Lytham comprend qu'une femme se cache derrière ce mystère et finit par la découvrir. Justement Lola comprend que Fallaray se détourne de la politique et ne peut l'accepter. Lorsque Lytham la rencontre elle l'assure donc de faire de son mieux pour le convaincre de retourner œuvrer pour son pays.
De son côté Feo comprend qu'elle n'est qu'un faire valoir pour bon nombre de personnes et son aventure avec Arrowsmith la blesse profondément. Du coup elle se réinvente une vie auprès de son mari mais lorsque celui-ci revient c'est pour lui demander le divorce. Feo, très bonne joueuse lui l'accorde, se rendant bien compte, et avec regret finalement, que l'homme qu'elle a épousé lui échappe. Alors que Fallaray prépare les papiers nécessaires à la séparation, Lytham et Lola demandent une audience. Visiblement Lola a pleuré et Feo, éberluée a de la peine à croire que sa soubrette est la femme aimée de son mari. Doutant du grand sacrifice de Lola, Feo fait venir Edmund (c'est le prénom de Fallaray dans le livre) qui se montre surpris de trouver tout ce petit monde dans les appartements de sa future ex-femme. Il assure aimer Lola mais celle-ci refuse de l'épouser, ne voulant pas épouser un homme qui déserte son devoir, sachant qu'il ne serait pas heureux dans ces conditions. Fallaray comprend que cette femme l'aime plus que tout et lui dit l'attendre dans l'au-delà, leur amour devenant ainsi immortel. Lola finit par rejoindre Treadwell, un poète dont elle deviendra la muse. Fin.

Pour être franche l'histoire est terriblement mièvre et tient du roman de gare pour jeunes filles esseulées. Lola, une jeune fille plus que parfaite que tout le monde apprécie énormément et dont tous les jeunes gens sont amoureux mène son monde en bateau. Dans le fond elle n'hésite pas à jouer de son charme pour arriver à ses fins. Le pire c'est que personne ne semble lui en tenir rigueur ... Un genre de Cendrillon très manipulatrice ... J'ose imaginer que le réalisateur aura embelli ce côté un peu machiavélique ou intriguant !

Il faut plus de 250 pages du livre pour que les deux protagonistes principaux se rencontrent enfin. L'auteur garde le suspens et traine en longueur. La rencontre sera très brève et le devoir finira par triompher car à cette époque le devoir passait avant tout bien sûr. On ne peut s'empêcher de penser que ce livre est dans le fond une expression du fantasme pur. Lola construit son amour autour de l'idée de Fallaray. Leur amour est pur soit, mais on se demande quand même bien ce qu'ils auraient pu vivre ensemble par la suite.
Les faire-valoirs masculins, Simpkins et Chalfont disparaissent purement et simplement vers la fin, de même que Lady Cheyne.
On éprouve une certaine sympathie pour Feo, elle-même leurrée par ses rêves éveillés, qui comprend avoir épousé un homme passionnant un peu trop tard. Le personnage reste toutefois résolument moderne et très fairplay, du début à la fin.

Le parti de Edmund Fallaray et de Lytham est le parti "anti-waste", le parti anti-gaspillage !

Le Rustle of Silk, "le bruissement de la soie" ou plus joliment traduit "le murmure de la soie" fait allusion à la présence féminine qui manque tant à Fallaray (d'après Lola, bien sûr).

J'ai mis les illustrations dans l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le livre. Par rapport au roman il est difficile d'identifier ces scènes qui ne correspondent pas au texte. A la vue des images, on se rend compte toutefois que le film semble très romantique.

Ci-dessous on peut voir l'affiche "Le cruel sacrifice" sur le vieux cinéma Oriental ouvert en 1922 à Vevey, Suisse, là même où vécu Charlie Chaplin quelques années plus tard.


vendredi 8 février 2013

Path to Paradise - Clarence G. Badger - 1925



Betty Compson... Molly
Raymond Griffith... The Dude from Duluth
Tom Santschi... Chief of Detectives Callahan
Bert Woodruff... Bride's Father
Fred Kelsey... Confederate

d'après une pièce de Paul Armstrong

78 minutes

Molly et son gang ont une idée d'enfer pour se faire de la thune. Pour les touristes fortunés en mal d'exotisme qui souhaitent visiter les bas fonds de la ville, elle monte des mises en scène visant à leur vider les poches. 
Ce soir là les escrocs arrivent à extorquer une coquette somme à un dude désireux de découvrir un bouge chinois. Déguisée en Queen de Chinatown, Molly fait croire qu'elle est séquestrée et le pauvre homme abat un malabar lors de leur fuite. Bien sûr en échange de quelques dollars, un homme prendra volontiers sa place en prison. Mais il s'avère que le touriste a plus d'un tour dans son sac car un détective fait son apparition : le gang pense avoir affaire à la police et paie très cher les deux hommes, croyant éviter la prison. Molly comprend qu'ils ont été grugés par un habile voleur.
Quelques jours plus tard Molly repère dans un hôtel un homme qui se vante d'avoir fait l'acquisition de la plus grosse pierre précieuse du continent pour l'offrir à sa fille dont le mariage est prévu le lendemain. Mais visiblement le Dude est sur le coup lui aussi. Or il se trouve qu'il est à l’hôtel pour appliquer une de ses stratégies qui est de répondre à tous les noms appelés dans le hall dans l'espoir que cela le mêne à un nouveau coup. Bien lui en prend car après avoir répondu au nom de Calahan le porteur de la pierre précieuse lui indique où il va cacher le bijou, croyant avoir affaire au détective chargé de sa protection. De leur côté Molly et ses hommes réussisent à connaitre le nom de l'homme en provoquant un accident sur la route et Molly se fait engager comme soubrette dans la place tandis que le Dude s'annonce comme invité ....

Ainsi que de nombreuses autres stills sur
Rires, voire fous rires assurés grâce à un scénario hilarant par certains moments. Raymond Griffith est le vrai gentleman cambrioleur, yeux de velours, classe et toujours positif, il ruse tout en finesse. On comprend que Betty Compson soit charmée, tant il se montre séduisant et drôle dans ce film.
L'action va crescendo, de tentative en tentative pour dérober les pierres précieuses entre les deux rivaux qui finiront par s'associer, pour terminer dans une course poursuite complétement folle dingue : poursuivis par des centaines de motards de la police, les deux voleurs foncent sur la route en palliant avec ingéniosité au moindre souci technique susceptible de les faire arrêter, ainsi verra-t-on le changement de roue le plus rapide de l'Ouest et le remplissage du réservoir sans s'arrêter, le tout avec élégance et distinction.
Il y a de nombreuses scènes excellentes mais la scène la plus hilarante survient lorsque Raymond Griffith, porteur du coffre fort qu'il a finalement emporté se trouve dans le rai de lumière de la lampe de poche de l'un des détectives qui se bat contre le chien de la maison. Le pauvre voleur court dans tous les sens pour y échapper mais le rayon le suit sans le lâcher ...
Betty Compson est tout à fait charmante, elle s'en donne à coeur joie pour faire passer à l'écran de nombreuses expressions craquantes. Tom Santschi est parfait de sérieux dans ce rôle de détective sûr de lui. Ses deux collègues m'ont fait bien rire aussi !

Il semble qu'il manque la dernière bobine : après qu'ils soient passés au Mexique, Molly éprouve des remords et les deux amis vont rapporter le collier à la jeune mariée.
On trouve ce film édité par Televista, Inc, facilement. L'accompagnement musical est standard mais bon (on retrouve certains thèmes musicaux dans les films édités par cette compagnie, mais ils sont loin d'être mauvais je trouve).





vendredi 2 décembre 2011

Pony Express (The) - James Cruze - 1925


Betty Compson ...
Molly Jones
Ricardo Cortez ...
Jack Weston
Ernest Torrence ...
'Ascension' Jones
Wallace Beery ...
Rhode Island Red
George Bancroft ...
Jack Slade
Frank Lackteen ...
Charlie Bent
Johnny Fox ...
Billy Cody (as John Fox Jr.)
William H. Turner ...
William Russell (as William Turner)
Al Hart ...
Senator Glen
Charles Gerson ...
Sam Clemens
Rose Tapley ...
Aunt
Vondell Darr ...
Baby

110 minutes
(il me semble avoir vu une version plus courte)

Le Senator Glen est à la tête de conspirateurs qui appartiennent au Cercle d'or (Golden Circle) qui souhaitent que la Californie soit un état indépendant. Des sympathisants font face aux opposants parmi lesquels figure Frisco Jack (Cortez) un joueur venant de Californie qui tient à ce que son état face partie de l'Union. Le Senateur Glen fait en sorte de se débarrasser de Jack mais celui-ci échappe aux tueurs grâce à l'aide de son vieil ami Red qui vient de Rhodes Island (Beery). Sur le chemin de Julesburg (Colorado) il intervient alors que la diligence qui transporte Molly Jones (Compson) et Glen est attaquée. Glen reconnaissant recommande Jack au Pony Express et à l'agent local Slade (Bancroft) qui ne va pas tarder à ouvrir la ligne menant à l'Ouest en indiquant que tout courrier accompagné du mot de passe "Eureka" dont être retenu et non délivré. Slade est un agent de Glen doublé d'un voleur qui organise le pillage des convois sans scrupule ... Jack se rapproche entre temps de Molly et de son père Ascension Jones (Torrence) un homme qui parait assez simple mais très pieux et qui va s'attacher, grâce à l'aide de Jack, à construire une église....



Un film qui relate partiellement l'établissement de la ligne du Pony Express, les connections liées à l'élection de Lincoln, la transmission du courrier et des messages, bref, les décors sont très réalistes, les attelages de chevaux ou de mules impressionnants, Betty Compson charmante, Ricardo Cortez (dont les parents sont autrichiens et avait pris un nom à consonance latine parce que c'était la mode de l'époque) séduisant, mais le film ne décolle pas vraiment. En tout cas il se laisse regarder avec une certaine distance, mais sans plus. Il y a peut-être trop de personnages. Pourtant Beery est sympathique à regarder s'occuper d'une petite fille rescapée d'une attaque, Ernest Torrence est excellent en prédicateur barbu et simple, George Bancroft prouve qu'on peut facilement être un escroc et s'en tirer sans souci si on sait agir en girouette au gré du vent, mais on ne donne pas au spectateur le temps de s'attacher aux personnages, c'est du moins mon impression.



mardi 6 septembre 2011

Docks of New York (The) - Josef von Sternberg - 1928




George Bancroft ...
Bill Roberts
Betty Compson ...
Mae
Olga Baclanova ...
Andy's Wife - Lou (as Baclanova)- La femme d'Andy et non "his" Wife (de qui ?)
Clyde Cook ...
'Sugar' Steve
Mitchell Lewis ...
Andy, the Third Engineer
Gustav von Seyffertitz ...
Hymn Book Harry




76 minutes
Titre français : Les damnés de l'océan

Deux marins travaillant dans la cale à charbon d'un navire ont une nuit de permission à New York. Bill (Bancroft) et Steve (Cook) partent pour une nuit de plaisir. Bill découvre une femme, Mae (Compson), qui vient de se suicider et se noie dans le port. Il plonge à l'eau et la sauve, puis la ramène dans un bar où Lou (Baclanova) la femme d'Andy qui n'est autre que le 3e ingénieur peu sympathique du bateau (Lewis) la couche dans sa chambre et la réchauffe. Pendant ce temps, Bill lui ramène une boisson chaude et vole des vêtements pour elle. Ranimée elle accepte de passer une soirée avec lui et se retrouve bientôt très à l'aise avec cet homme immense et fort qui la rassure et la protège contre les consommateurs trop entreprenants. Bill ne tarde pas à la demander en mariage ...



Etonnant ce film aux images très posées et réfléchies (la descente de l'ancre, le brouillard, les oiseaux que l'on aperçoit par la fenêtre). Toute l'action se passe en une nuit, ou presque. Betty Compson est magnifique dans ce rôle de femme blessée qui reprend goût à la vie grâce à ce balourd de marin au coeur peut-être plus tendre qu'il ne veut montrer. Endurci, il a connu tant de ports et de femmes, qu'il ne pense tout d'abord qu'à s'amuser et il faut avouer que ses méthodes sont pour le moins curieuses !
George Bancroft est tout à fait crédible dans ce rôle de costaud bagarreur. Clyde Cook incarne l'ami fidèle qui ne comprend pas l'attachement de Bill pour Mae et qui va tout tenter pour le ramener sur le bateau. Olga Baclanova est la femme blessée, terriblement désabusée et rendue quelque peu cynique par un mariage avec un marin qu'elle n'a pas revu depuis trois ans et qui réapparait au cours de la même soirée.
Le preacher incarné par Gustav von Seyffertitz est excellent : alors qu'il est amené dans l'antre de ces buveurs fêtards, il reste concentré et apporte une dimension supplémentaire au rôle. Ses regards sont pénétrants et compréhensifs.
Un film à voir (il parait qu'il est dans la liste des 1001 films à voir avant de mourir de Steven Jay Schneider ...).






mercredi 12 janvier 2011

Weary River - Frank Lloyd - 1929



Richard Barthelmess ...
Jerry Larrabee
Betty Compson ...
Alice Gray
William Holden ...
Warden
Louis Natheaux ...
Spadoni
George E. Stone ...
Blackie (as George Stone)
Ray Turner ...
Elevator Boy (as Raymond Turner)
Gladden James ...
Jerry's Vaudeville Manager


86 minutes

Jerry Larrabee (Barthelmess) est un chef de gang qui mène la belle vie entre ses activités et sa fiancée Alice (Compson). Un soir, il est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis perpétré par le gang rival, mené par  Spadoni. Incarcéré, Jerry met les pieds au mur, révolté à l'idée de devoir se soumettre aux règles et aux tâches à effectuer tous les jours dans la prison. Amené au "Warden" le directeur (Holden, mais pas celui que vous croyez !), celui-ci, sans être moralisateur, tente de lui fait voir les bons côtés de son incarcération et le traite avec respect. Peu à peu, Jerry s'engage et développe son talent pour la musique, compose et dirige le petit orchestre carcéral. Alice tente bien une fois de lui rendre visite, mais le Warden l'en dissuade en arguant que sa personne ne pourrait que déstabiliser Jerry dans son développement actuel. Alice le comprend et ne revient pas. Un soir, alors que l'orchestre passe à la radio, c'est le succès fulgurant et sa chanson "Weary River" qu'il a composé lui-même, est plébiscitée. Dés sa sortie, Jerry est engagé pour se produire au Music Hall. Mais, alors qu'il entame les premières mesures de "Weary River", il entend les chuchotements de l'audience et comprend, en faisant face aux regards qui le dévisagent, qu'il reste avant tout un "convict", un ex-prisonnier que les gens viennent voir comme une bête curieuse. Du coup, il en perd ses moyens, et c'est le flop ....



Il y a quelque chose de fascinant chez Barthelmess. A chaque fois il crée un personnage unique. Là il est Jerry, il passe de l'homme sûr de lui, quelque peu grande gueule à un homme combatif, puis humble, puis serein, puis blessé, puis dur avec un naturel déconcertant. L'histoire en elle même est très plausible. On comprend au final la difficulté de se réinsérer. Betty Compson est chou tout plein, sa voix acidulée lui donne une charme particulier. William Holden campe le Warden, et on comprend, à le voir, que Jerry lui fasse confiance. Il émane du warden une bonté et une droiture qui ne pouvaient que mener les hommes au chemin de la rédemption.
La musique est tout à fait à la hauteur. Il me semble que seule les premières mesures d'une chanson sont interprétées par Barthelmess qui a une voix tout à fait honorable. Par contre les autres chansons  sont doublées de manière un peu désuete.
Le film est partiellement parlant, ce qui lui donne un charme particulier.  






Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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