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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 22 septembre 2021

A Society Sensation - Paul Powell - 1918

 



Proche de San Diego, dans un petit village de pêcheurs appelé St Margaret, le capitaine Fairfax est certain d'être le digne Marquis de Deerford d'ascendance anglaise, titre qu'il transmet à sa fille Margaret, surnommée la petite duchesse. Un pêcheur, Jim Cox, aimerait bien avoir la permission de la courtiser, mais Fairfax refuse de la marier à un roturier indigne du sang bleu qui coule dans les veines de sa fille. Il est ravi d'annoncer que sa fille est invitée par la riche Madame Jones de Belle Harbor, qui va introduire sa fille dans le beau monde. Jim est invité par Margaret à se rendre auprès de Mary, une jeune fille du village qui lorgne sur le pêcheur.

L'arriviste nouvelle riche Madame Jones fait donc des préparatifs pour contrer la reine de la société locale, une certaine madame Bradley. Après quelques semaines, Madame Jones emmène donc sa protégée au très select Golden Gate Country club où trône Madame Bradley.

Sur la plage des jeunes gens s'amusent. Un jeune homme qui n'est autre que le fils Bradley, Richard, sort de l'eau sous les acclamations de ses amis. L'un d'eux le challenge pour un nouveau défi et les deux jeunes gens plongent dans l'eau. Au retour, Dick est pris de crampes tandis que son adversaire sort de l'eau et se retrouve entouré de leurs amis. Seule Margaret voit que Dick est en détresse et se précipite à l'eau pour sauver le jeune homme.

Zasu !

Bien sûr tout le monde est en ébullition, Madame Jones présente sa protégée, la Duchesse de Deerford qui obtient le succès qu'elle mérite après son acte héroïque.

Richard vient la remercier et tombe sous le charme de la charmante jeune fille. Toutefois il n'ose déclarer sa flamme à une duchesse ...

 



Charmante bluette qui permet de voir le beau Valentino, crédité sous le nom de Rudolpho de Valentina, dans son premier rôle en tête d'affiche à côté de Carmel Myers.

Celle qui  retient toujours mon regard, est, je l'avoue, Zasu Pitts (créditée Zazu sur un intertitre) qui a une présence très intense, quoi qu'elle fasse.

Les 24 minutes passent vite, on aimerait un petit miracle qui permettrait de voir le film en entier.

Paul Powell a bien réalisé ce film, toutefois lorsque Universal Pictures a réédité ce film en 1924, elle a remplacé le nom du réalisateur Paul Powell au générique par celui d'Edmund Mortimer, bien que Mortimer n'ait rien à voir avec la réalisation du film. Powell était mis sur la liste noire par les studios en raison de ses efforts pour organiser un syndicat de réalisateurs.


Jusqu'à la fin de 1929, Universal, qui avait la particularité de ne pas posséder son propre réseau de cinémas, utilisait un système de marque à trois niveaux pour vendre son produit : Red Feather (programmeurs à petit budget), Bluebird (sorties grand public) et Jewel (photos de prestige conçues pour augmenter les prix des billets).

Autre titre ; The Borrowed Duchess

Titre français : Dolly Duchesse 


24 minutes dans la forme visible)

 


Carmel Myers ... Sydney Parmelee aka Margaret Fairfax

Rudolph Valentino ... Dick Bradley (as Rudolpho De Valentina)

Lydia Yeamans Titus ... Mrs. Jones

Alfred Allen ... Capt. Parmelee aka Harry Hannibal Fairfax

Fred Kelsey ... Jim Cox

Zasu Pitts ... Mary

Harold Goodwin ... Timmy

 



mercredi 2 octobre 2019

Broadway Love - Ida May Park - 1918



Cherry Blow est la star des nuits de Broadway, elle papillonne au sein d'un essaim d'admirateurs mais elle se languit d'une ancienne connaissance, Jack Chalvey, un homme maintenant ruiné par les soirées passées à faire la fête. Avide de succès elle sacrifie son amour pour une vie matérielle opulente.
De son coté Midge O'Hara est nouvelle venue à Broadway et survit tant bien que mal en tant que nouvelle chorus girl dans la troupe de Cherry. 
Un soir, devant l'entrée des artistes, Midge aperçoit le pauvre Jack transi par la pluie qui tombe et qui espère voir Cherry. Le même soir elle est invitée à rejoindre une soirée particulière organisée chez Cherry par un millionnaire, Henry Rockwell.
Juste avant de partir elle reçoit une lettre sa tante Matilde l'invitant à épouser Elmer Watkins, la brute de son village. Celui-ci fait son apparition mais Midge le repousse alors une chorus girl mal intentionnée transmet au garçon l'adresse où se tiendra la soirée.

Cherry accueille Midge à bras ouverts et lui fournit une robe de soirée mais la jeune fille est très embarrassée par l'ambiance de débauche autour de la table. Dans une pièce adjacente, elle dissuade Jack de se suicider et reste un moment avec le pauvre garçon.

Alors qu'elle est sur le point de quitter l'appartement, Elmer fait son apparition et se méprend sur la soirée et Midge. Heureusement la femme de chambre le fiche dehors rapidement.
Henry Rockwell est charmé par Midge qui lui annonce vouloir rentrer chez elle. Henry déclare vouloir la raccompagner mais il jauge mal la jeune fille qui ne sait plus comment repousser ses avances dans la voiture. Pour échapper au millionnaire, Midge ouvre la portière de la voiture et se jette sur la route.



Henry est complétement dévasté, il a fait installé Midge dans une clinique et la jeune fille refuse de le voir ...




Romance très charmante. Les images et l'accompagnement sont parfaits. Le chassé croisé entre les personnages est bien monté. On peut voir ce film très bien restauré par le George Eastman House Motion Picture Collection en ce moment sur le net.
La naïve provinciale se heurte à la vie de débauche de celles qui veulent devenir célèbres, elle n'est finalement pas prête mais il est difficile de revenir en arrière un fois certains caps franchis.

Dorothy Phillips est adorable dans ce rôle. Le casting est excellent, Lon Chaney est parfait dans le rôle de cet homme imbu de lui-même et grossier.
William Stowell et Harry von Meter sont séduisants chacun à sa manière. On a ici affaire à des hommes d'âges mûrs aux profils très masculins.
William Stowell mourra malheureusement en 1919 dans un accident de train alors qu'il se rendait en Afrique du Sud pour un tournage. Il avait déjà à son actif bon nombre de films dans lesquels il figure en tête d'affiche.

La scénariste et réalisatrice Ida May Park était la femme de Joseph de Grasse. De nos jours nous n'avons pas beaucoup l'occasion de découvrir son travail, c'est le seul film qu'il nous est donné de voir à ce jour. J'espère que d'autres feront leur apparition un jour.

Petit dialogue rapporté entre Cherry et Midge (suite sur les intertitres) :

Cherry : I hate Men
Midge : I don't
Cherry : It's because you don't know them
Midge : I think I know them better than you do




60 minutes


Dorothy Phillips ... Midge O'Hara
Juanita Hansen ... Cherry Blow
William Stowell ... Henry Rockwell
Harry von Meter ... Jack Chalvey
Lon Chaney ... Elmer Watkins
Gladys Tennyson ... Mrs.Watkins
Eve Southern ... Drina

Lon Chaney



mercredi 24 avril 2019

Vive la France! - Roy William Neill - 1918



Originaire de Virien en France, Geneviève fait une carrière dans le cinéma aux Etats-Unis.
Son fiancé à la ville comme à l'écran s'appelle Jean. La guerre bat son plein en Europe et lorsque les Etats-Unis entrent dans le conflit, les troupes commencent à défiler en ville.
Jean, Un acteur d'origine française mais désormais citoyen canadien, décide de s’enrôler dans l'armée et part pour l'Europe. Geneviève reçoit des missives de son fiancé mais lorsqu'une lettre lui apprend le décès de ses parents restés au pays assassinés par les Allemands, elle décide de rejoindre la France et se retrouve responsable d'une ambulance dans son village natal.

Malheureusement les Allemands sont sur le point de reprendre les lieux et Geneviève décide de rester prêter main forte aux blessés intransportables qui sont cachés dans un hôpital souterrain.

Les allemands débarquent et la jeune fille attire l'attention du Capitaine Schwartz, l'homme cruel qui a abattu ses parents. Schwartz décide de faire plier la pauvre fille qui se retrouve à sa merci mais résiste, à tel point que le sale type décide de la marquer au fer rouge du signe de la honte.

De son côté Jean se porte volontaire pour apporter un message de la plus haute importance aux troupes qui défendent vaillamment les positions de alliés. Malheureusement son avion est attaqué et il se retrouve à Virien grièvement blessé. Après avoir descendu le garde qui veille devant la porte de Geneviève, il retrouve sa bien aimée avant de perdre conscience  ...



Quel mélo ! L'action ne tient pas trop la route, les images de combat servent d'écrin à cette histoire à l'eau de rose qui s'attarde sur la pauvre Geneviève qui résiste au cruel Schwartz.
De son côté Jean est soit héroïque, soit blessé, voire mourant. On se demande quand même pourquoi Geneviève, infirmière, ne fait rien pour soulager le pauvre garçon ! D'ailleurs qui s'occupe des blessés durant son absence ?
De même qu'on se demande si Schwartz  n'a rien d'autre à faire que de s'en prendre à Geneviève qui résiste, encore et toujours à l'envahisseur ...
Le seul intérêt de ce film, ce sont les images de guerre qui semblent authentiques !


62 minutes

Dorothy Dalton ... Genevieve Bouchette
Edmund Lowe ... Jean Picard
Fred Starr ... Captain Heinrich May (as Frederick Starr)
Tom Guise ... Colonel Bouchier
Bert Woodruff ... Pierre Le Gai
Bert Sprotte ... German Sergeant (as B. Sprotte)


mercredi 14 novembre 2018

His Birthright - William Worthington - 1918

 

Yukio, fils de l'amiral américain John Milton et de Saki San, une japonaise, est élevé par le vieux Chizo qui lui apprend que son père est responsable de la mort de sa mère qui s'est suicidée à son départ du Japon.

Yukio jure de venger sa mère et, à la mort de Chizo, s'engage comme steward sur un paquebot qui effectue la traversée jusqu'aux Etats-Unis.

A bord il découvre un escroc, Jim Barnes, qui écume le monde pour se remplir les poches en trichant aux cartes. Yukio le voit tricher mais ne pipe mot. Du coup Barnes tente bien de payer son silence mais le jeune homme refuse. Alors que l'escroc s'en va, Yukio découvre au sol la carte de visite de Barnes tombée par mégarde.
Alors que le bateau est à quai, Yukio qui n'a pas de passeport, s'enfuit en se laissant glisser le long d'une amarre et se précipite à l'adresse indiquée sur la carte.



Tout d'abord inquiet pour ses activités malhonnêtes, Jim comprend vite le potentiel que Yukio peut lui apporter dans ses affaires d'espionnage. Il met ainsi le jeune japonnais au service de Madame Smith, une mécène qui s'occupe de la Croix Rouge mais qui est en quelque sorte la plaque tournante d'un réseau d'espions, et surtout de l'affolante Elsa Bruggman qui veut utiliser la haine de Yukio pour son père pour lui faire dérober des plans ultra secrets !



Hypnotisé par le charme de la belle espionne, Yukio s'empare du précieux document et retourne auprès d'Elsa ...


Difficile de bien cerner les finesses de ce film avec les deux bobines manquantes qui font cruellement défaut. J'avoue que, après l'enthousiasme face à la possibilité de voir ce film, j'ai un peu déchanté en regardant l'histoire qui termine dans le grand revirement patriotique propre à ces années là. 

Ceci dit, il y a quand même des scènes qui méritent le détour : celle où Yukio tente de prendre un message par téléphone et comprend difficilement ce que son interlocutrice lui dit et retranscrit le message tant bien que mal, ou la scène où hypnotisé l'un par l'autre, Elsa et Yukio sont sur le point de s'embrasser, ou encore les gros plans sur le beau visage de Yukio. 

100 ans nous séparent de ce film qui semble presque venir d'un autre monde tant les temps ont changé.

Retrouvé grâce à The Nederlands Filmmuseum

Titre français : Fils d'Amiral

5 bobines dont il manque la première et la 4e bobine - dans l'état actuel : 47 minutes avec quelques attaques de nitrate


Sessue Hayakawa ... Yukio
Marin Sais ... Edna Kingston ou Elsa Bruggman ?
Howard Davies ... Adm. John Milton
Mary Anderson ... Helen Milton
Tsuru Aoki ... Saki San
Sidney De Gray ... James Barnes (as Sydney De Grey)
Harry von Meter ... Adm. von Krug
Mayme Kelso ... Mrs. Harland Smith


mercredi 12 septembre 2018

The Heart of Humanity - Allen Holubar - 1919


Au Canada, dans une région reculée dont les habitants sont pieux, la veuve Patricia a 5 fils, l'aîné John, et Paul, Jules, Maurice et Louis. La communauté est menée par Michael, un Pasteur qui prend soin de rappeler la dimension supérieure qui lie Dieu à ses ouailles.

La nièce de Michael, Nanette, est emplie de joie lorsque la veuve lui annonce le retour de son fils John, son fiancé. Nanette est aimée des 4 autres frères mais surtout de Paul, qui lui voue une admiration sans borne.

John arrive en canoé en compagnie d'un allemand Erich von Eberhard (il semble que cet homme soit venu espionner et son rôle n'est pas clair. Toutefois comme il semble ne pas vivre sous le toit de la veuve, on peut considérer que ce n'est pas un ami de la famille, encore que le doute est installé).

Un jour alors que Nanette prie au pied d'un petit autel dédié à la vierge Marie, l'affreux Erich tente de l'agresser. Heureusement John survient à temps pour éloigner la jeune fille..

John et Nanette se marient mais la guerre est déclarée par la Grande-Bretagne qui craint l'invasion de la Belgique. La plupart des hommes, dont les fils de la veuve, s'engagent sous le drapeau, sauf le plus jeune fils auquel ses frères demandent de veiller sur leur mère. 3 jours plus tard, les hommes embarquent et se retrouvent sur le front tandis que la vie reprend au village. Nanette accouche d'un bébé après neuf mois ..



Quelle surprise de découvrir les commentaires peu amènes des spécialistes ou spectateurs ayant vu ce film. D'aucuns voient en The Heart of Humanity une espèce d'imitation de Hearts of the World (sortie 4 avril 1918, première 12 mars 1918 à Los Angeles) tourné par D.W. Griffith et dont le tournage a pris fin quelques mois plus tôt et qui est à mon sens beaucoup plus bâclé.
The Heart of Humanity (sortie 15 février 1919, première 22 décembre 1918 à New York) m'ayant beaucoup touchée, j'ai de la peine à comprendre qu'on puisse trouver Hearts of the World plus abouti, ou trouver Lilian Gish plus captivante que Dorothy Phillips qui se montre emplie de courage et d'amour. Dans les apparences, Dorothy Phillips est très expressive, son visage exprime une multitude d'émotions à grande vitesse ce qui perturbe un peu au départ. Ainsi elle peut pleurer et sourire en une fraction de seconde, toutefois les accords sont justes et sa sincérité évidente.
Il n'y a pas photo entre une Lilian Gish qui cabotine dans le film de Griffith et Dorothy Phillips qui certes joue de façon appuyée mais démontre une vraie profondeur. Alors oui tout le monde aime Lilian Gish, oui son nom a traversé le siècle, oui c'est une grande actrice, mais la comparaison entre ces deux films et les performances des deux actrices principales est totalement injustifiée. Quelquefois je trouve que les critiques sont franchement obséquieux avec leur l'intellectualisme pédant, pour moi un film c'est comme un tableau, ça vous touche ou ça ne vous touche pas, ça n'a rien à voir avec des théories et il ne suffit pas de maitriser la technique ou d'être célèbre pour réaliser un film qui parle au coeur.
En passant je précise que The Heart of Humanity rappelle un peu aussi l'action de Four Sons tourné par John Ford en 1928.

Pour qui veut le voir avec des yeux neufs, ce film est empli de poésie et d'action, le rythme est constant, les scènes de guerre et de mort vous prennent aux tripes, les fils sont bien incarnés et Margaret Mann est parfaite dans ce rôle de mère à qui la guerre a pris les enfants. Le tout a un élan mystique très poignant.

Certes le patriotisme est de mise, et oui les allemands sont dépeints comme le diable et les ténèbres (les casques à pointe n'arrondissent pas les angles si j'ose dire !) et les alliés comme l'espoir et la lumière. Il y a une vraie dimension spirituelle dans ce film, l'espoir fait mal mais la grandeur des protagonistes vous fait frémir et verser des larmes. Ou alors il faut être une mère pour comprendre la douleur d'une autre mère et l'appel des petits innocents touchés par l'horreur de la guerre. Si le film ne vous touche pas, j'aimerais bien en comprendre les raisons ?
 
Robert Anderson joue encore une fois le rôle d'un homme simple qui aime passionnément une femme sans espoir en retour. Cet acteur a un charme très particulier et surtout une manière très sobre de vous faire comprendre la douleur qu'il ressent tout en démontrant un certain fatalisme déchirant. La scène dans la tranchée où il prend son frère mourant dans ses bras m'a donné des frissons de même celle où il joue du violon pour le mariage. Une sensibilité palpable et du grand art, dommage pour les spectateurs qui ne le voient pas ainsi, ils ratent quelque chose de très doux et triste et de profondément humain.
William Stowell a ici encore un rôle d'homme qui sait où il va, ce qui lui va comme un gant. Dans le fond on ne le voit pas tant que ça durant les 106 minutes que durent ce film.

Ah j'oubliais, il faut aussi parler de Erich von Stroheim, sans quoi ce poste ne fera pas sérieux car visiblement la majorité des spectateurs ne voient que lui. Von Stroheim a une grande présence à l'écran, c'est indéniable, ici il incarne le diable sous la forme d'un prussien qui débarque on ne sait pas trop pourquoi dans ce village canadien bien qu'on parle d'espionnage. On ne sait pas non plus comment il a rencontré John.
Il y a une scène assez fascinante au pied de l'autel dédié à la vierge Marie, lorsque Von Stroheim est captivé par la pureté de Nanette et ce qu'il appelle sa "faiblesse" de croire en Dieu.

Ce qui m'a frappée surtout, c'est la légèreté de John face à Nanette qui est encore sous le choc de la rencontre. Bien sûr l'araignée qui monte sur la gorge de la Vierge Marie est bien symbolique aussi et confirme le côté diabolique d'Erich.
Il y a aussi la scène de la tentative de viol de Nanette à la fin que je trouve particulièrement violente. Ici pas de faux semblants, ni d'images implicites. La scène est dure et crue et culmine dans l'horreur avec le lancer de bébé par la fenêtre. Comment montrer les allemands plus odieux ? le réalisateur les montre non seulement cruels mais aussi lâches en se protégeant avec des femmes et des enfants lors d'une attaque. Ici pas un allemand est montré sous un jour plus humain, en cela c'est de la vraie propagande, il ne faut pas l'oublier.

Le début est très clair, ce film traite de l'amour sous toutes ses formes, et bien sûr aussi sous la forme du patriotisme très poussé vers  la fin. La manière de glorifier les américains qui se lancent dans le conflit en avril 1917 fait de l'ombre aux combattants qui se battent depuis le début du conflit (même si en réalité de nombreux volontaires américains s'étaient engagés dans les troupes alliées dès 1914). 

Ce film rend honneur aux combattants mais honore aussi les femmes, celles qui sont restées les yeux pleins de larmes au pays et celles qui sont parties sur le front. En ce sens c'est un film très moderne et féministe, les femmes n'y ont pas des rôles de potiches qui attendent dans l'ombre.

Bizarrement Nanette est prise pour une américaine vivant au Canada ? Je ne vois pas ce qui le confirme ?

A noter les petits rôles de Lloyd Hughes, George Hackathorn, Pat O'Malley, etc.

Pour les scènes tournées dans les tranchées, des milliers de litres d'eau ont été pompés depuis une rivière de Los Angeles.

Titres français
Le coeur de l'humanité
Pour l'humanité

106 minutes

Dorothy Phillips ... Nanette
William Stowell ... John Patricia
Robert Anderson ... Paul Patricia
Walt Whitman ... Father Michael
Margaret Mann ... Widow Patricia
Erich von Stroheim ... Eric von Eberhard
Lloyd Hughes ... Jules Patricia
Frank Braidwood ... Maurice Patricia
George Hackathorne ... Louis Patricia
Pat O'Malley ... Clancy
William Welsh ... Prussian Officer



mercredi 10 janvier 2018

A Pair of Silk Stockings - Walter Edwards - 1918

 

Sam Thornill se sent délaissé par sa femme. Grand rêveur il imagine une manière de la forcer à s'intéresser davantage à sa personne. Ainsi alors que Molly voudrait un roadster est-il persuadé qu'elle va acheter la voiture familiale qu'il considère adéquate pour le couple lorsqu'il lui tend un chèque. Or Molly achète réellement le roadster, ce qui laisse Sam pantois.
Plus tard il imagine que si Molly croit qu'il voit une autre femme, elle comprendra qu'il se sente malheureux. Or c'est tout l'inverse qui se produit : Après qu'il envoie à une inconnue un manteau en zibeline accompagné d'une note signée d'un admirateur inconnu qui ne rêve que de la voir à l'opéra, Molly est furieuse, surtout lorsqu'elle découvre la facture que Sam laisse obligeamment sur la petite table du salon. Contrairement à ce que Sam imaginait, Molly demande le divorce et l'obtient.

Un jour Sam est invité chez Lady et Sir Gower chez qui des jeux sont organisés. Pour une pièce de théâtre il doit se déguiser en pochard mais justement Molly fait une apparition surprise et s'incruste, créant beaucoup d'émoi auprès des convives catastrophés par la situation qui se complique.
Lady Gower attribue à Molly la chambre du Capitaine Jack Bagnal, une ancien flirt de la jeune femme. Jack doit prendre le train pour se rendre dans sa caserne mais il le rate. Celui de minuit passe tout droit et Jack revient au manoir.
Pendant ce temps Sam aimerait parler à Molly et se cache dans une armoire. Or Lady Gower vient trouver Molly et s'incruste dans la chambre.

Lorsqu'enfin elle la quitte c'est Jack qui entre dans la chambre par la fenêtre, la porte d'entrée du manoir étant fermée. Alors qu'il est sur le point de partir à son tour, Sam éternue et se trouve aussitôt maitrisé par Jack qui l'entrave à l'aide des bas de soie de Molly et lui recouvre le visage d'une cagoule improvisée.
Pris pour un voleur, Sam est trainé dans la salle de bain tandis que Pamela Bristow, tout juste 19 ans, frappe à la porte, persuadée que l'homme qu'elle aime, Jack, la trompe avec Molly.
Pour se disculper, Jack et Molly lui parlent du voleur mais sont incapables de produire le corps ficelé de Sam car celui-ci a pris la poudre d'escampette ..



Gentille comédie sur le mariage, de quiproquos en malentendus, le pauvre Sam pense avoir de bonnes idées pour attirer l'attention de sa femme, mais toutes tournent au fiasco complet.

 "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus" avant l'heure !






 68 minutes


Constance Talmadge ...
Mrs. Molly Thornhill
Harrison Ford ...
Sam Thornhill
Wanda Hawley ...
Pamela Bristowe
Vera Doria ...
Irene Maitland
Florence Carpenter ...
Maudie Plantaganet
Thomas Persse ...
Sir John Gower
Louis Willoughby ...
Captain Jack Bagnal
Helen Haskell ...
Angela
Larry Steers ...
McIntyre (as L.W. Steers)
Robert Gordon ...
Brook
Sylvia Ashton ...
Lady Gower



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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