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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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Affichage des articles dont le libellé est Ernst Lubitsch. Afficher tous les articles
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jeudi 26 décembre 2019

So this is Paris - Ernst Lubitsch - 1926



A Paris, un couple de danseurs, les Lalle, s'entraine sur une chorégraphie d'inspiration orientale mais lorsque Maurice doit porter sa femme Georgette, il fait une remarque désobligeante sur son poids.
Sa femme ayant quitté la pièce et le pianiste étant parti, Maurice se repose devant la fenêtre.
En face, Suzanne Giraud regarde par la fenêtre et aperçoit la tête du danseur enturbanné. Lorsque son mari, le Docteur Paul Giraud rentre, il voit un homme torse nu. Outré de la vue offerte à sa femme, il se rue dans le bâtiment d'en face dans le but de corriger l’impudent personnage et sonne à la porte. Une jolie femme lui offre la porte et Georgette pousse un cri de surprise en reconnaissant un ancien amoureux.
Paul est tout content de retrouver Georgette avec laquelle il a vécu de bons moments. Tous deux rient de bon coeur en se remémorant leurs souvenirs.
Sa femme Suzanne, restée de l'autre côté, croit voir son mari castagner son rival mais il n'en est rien.
De retour à la maison Paul ment à Suzette et fait croire qu'il a cassé sa canne sur l'affreux danseur avant d'aller s'étendre un moment.
Or Maurice vient rapporter la canne et Suzanne comprend que son  mari a menti. Maurice est très attiré par Suzanne et promet de revenir...



 Chassé croisé des quatre personnages principaux mais l'action manque de légèreté et franchement je n'ai pas vraiment croché. Certes il y a de bons mouvements de caméra, et quelques subtiles images en superposition, mais le film est terriblement démodé.
Tout le monde ment avec aplomb, le Dr Giraud se paie du bon temps en dansant le Charleston avec Georgette, mais évidemment les mensonges ne passent jamais vraiment la rampe car les circonstances font que la vérité éclate à chaque fois.
Au final il s'avère que Georgette est une femme qui s'amourache régulièrement et facilement d'hommes qu'elle change comme de mouchoir.
Le Dr Giraud n'est pas très sérieux non plus mais bon, sa femme semble ne pas lui en vouloir.

Le film est sensé être drôle, l'humour est une chose qui ne se commande pas toujours même si j'aurais bien voulu rire. C'est apparemment le premier film qui montre une chorégraphie de Charleston.



65 minutes

Monte Blue ... Dr. Paul Giraud
Patsy Ruth Miller ... Suzanne Giraud
Lilyan Tashman ... Georgette Lalle, a dancer
George Beranger ... Maurice Lalle (as André Beranger)
Myrna Loy ... Lalle's Maid
Sidney D'Albrook ... French Police Officer
Max Barwyn ... French Detective



mercredi 4 mai 2016

Eternal Love - Ernst Lübitsch - 1929

 
1806, à Pontresina en Suisse. Les guerres napoléoniennes font rages, les habitants sont sommés de déposer leurs armes. Sous la coupe du pasteur Tass, les habitants se soumettent assez facilement à l’ennemi pendant que Marcus, un chasseur, continue à chasser dans les montagnes.
A son retour au village, il fait face aux habitants qui l'attendent. Lorenz Gruber tente de se saisir de son fusil mais Marcus résiste en disant que le fusil est sa vie (on le comprend, le fusil c'est la garantie de manger !).
S'avance alors la jeune fille qu'il aime, Ciglia, la nièce du pasteur, qui lui demande s'il veut bien lui remettre son fusil mais Marcus, bien qu'hésitant, refuse et s'en retourne dans sa maison plus haut dans le village.
Plus tard, alors que Ciglia reçoit la visite de Lorenz qui voudrait bien l'épouser et qui voit là une bonne occasion de se manifester, Marcus dépose son fusil chez elle.
Le pasteur ne voit pas d'un bon oeil la relation de sa nièce avec Marcus.

Lorsque les troupes ennemies quittent la région, les habitants de Pontresina organisent un bal costumé.
Marcus boit comme un trou. Ciglia lui demande de la ramener et Marcus se montre terriblement passionné durant le trajet. De retour chez lui il succombe à Pia, une jeune fille qui a juré de le posséder et qui l'a précédé dans sa chambre à coucher  ...


Lübitsch a le don d'embellir les faits mais dans le fond il y a de nombreux détails qui ne collent pas à la réalité. Par exemple ces pâquerettes ou marguerites dans les cheveux de Ciglia en plein hiver, ou les coups de feu tirés en haute montagne audibles depuis la vallée, ou encore Pia priant dans le temple sans avoir pris la peine de couvrir sa tête (Ô sacrilège à cette époque, même si on comprend bien que Lübitsch nous montre ainsi que cette femme n'est pas digne).

Dommage, ce film ne décolle jamais vraiment. On veut nous présenter le héros comme un électron libre, indépendant, passionné, voire quelque peu sauvage. On le voit se monter faible face à un jupon, limite alcoolique par frustration et brutal dans la foule. Le résumé du film présenté sur le DVD nous décrit l'homme comme une tête brûlée refusant de se soumettre à l'autorité mais visiblement Marcus n'a pas à se confronter aux soldats car il semble courir derrière le gibier alors que les habitants sont sommés de rendre les armes. Difficile de prendre au sérieux un tel héros !

Les amours dépeints ne parlent pas à l'âme : Je ne suis pas très sensible à l'amour possessif (tu es à moi et à personne d'autre), l'amour chantage (montre moi que tu m'aimes en me donnant ce fusil), le mariage au rabais (j'aime l'autre mais j'épouse machin) ou à l'amour pseudo inconditionnel (je suis le berger et l'autorité et je sais tout mieux  que tout le monde). Bref, bien que j'adore les films se passant dans la neige et censés se dérouler dans mon pays, je ne me retrouve pas dans cette histoire qui joue sur les clichés (la blonde angélique, la brune aguichante, etc). 

Les images superbes sont d'une remarquable qualité et les décors et costumes très soignés. Les acteurs sont bien sûr excellents (magnifique Camilla Horn) et les sous-entendus sont très parlants. L'action finale est la seule chose décente possible pour terminer l'histoire.

Un peu comme si on avait planté une aiguille dans un soufflé, le tout donne l'impression qu'il y a comme un décalage entre le film visuellement magnifique, l'accompagnement musical excellent et l'action peu convaincante, du coup on a le sentiment de passer à côté d'une œuvre qui aurait pu voler beaucoup plus haut. "Eternal regrets" pour ma part !
http://thecanadianrockies.com/hiking/hiking-with-the-stars-in-hollywoods-rockies/

On se croirait en Suisse mais le film a été tourné dans les montagnes rocheuses canadiennes et le village et les intérieurs ont été reproduits en studio.

 C'est le dernier film muet tourné par Ernst Lübitsch.

Musique originale de Hugo Riesenfeld, bruitages additionnels.

On trouve une très belle version restaurée en français chez Malavida avec un bonus (sous-titres en français, bonus disponible en français également) ou en anglais chez Milestone,

L'abîme

71 minutes

John Barrymore ...
Marcus Paltran
Camilla Horn ...
Ciglia
Victor Varconi ...
Lorenz Gruber
Hobart Bosworth ...
Rev. Tass
Bodil Rosing ...
Housekeeper
Mona Rico ...
Pia
Evelyn Selbie ...
Pia's mother



mercredi 27 janvier 2016

Die Augen der Mumie Ma (The Eyes of the Mummy) - Ernst Lubitsch - 1918



Un peintre se rend en Égypte à la recherche d'inspiration. A l’hôtel Palace il entend un voyageur, le prince Hohenfels, s’enquérir des possibilités de visites à faire localement et demander si le tombeau de Ma vaut le détour. Le propriétaire de l’hôtel lui déconseille fortement de le visiter car il porte malheur. Pour le prouver il désigne un homme malade assis sur une chaise auprès d'un infirmière qui ne serait pas sorti indemne de sa visite.
Intrigué le jeune peintre nommé Wendland loue un cheval et se rend au temple devant lequel il découvre un homme, Radu, qui lui fait visite les lieux. Dans un masque figé dans le mur des yeux bougent et Wendland comprend tout de suite qu'il y a supercherie. Il cherche à pénétrer dans une pièce derrière le mur mais Radu tente de l'en empêcher ce qui pousse le peintre à lui tirer dessus. A l’intérieur de la chambre le jeune homme découvre Ma, une jeune fille qui lui explique avoir été kidnappée par l'affreux bonhomme qui la retient prisonnière.
Wendland emmène Ma avec lui et tous deux embarquent pour l'Europe.
Blessé, Radu erre dans le désert et finit par être découvert par le Prince Hohenfels qui s'en revient d'une excursion. Reconnaissant, Radu jure de servir le prince qui l'emmène en Europe.

Ma apprend à vivre en société et finit par impressionner les amis de Wendland avec une danse exotique qui pousse un agent à l'engager pour se produire à l'Alhambra où un soir le prince se rend en compagnie de son serviteur Radu. Aussitôt Ma tombe évanouie et Wendland la ramène à la maison. 
Le prince s'intéresse à un portrait de Ma tandis que Radu est maintenant sur les traces de la pauvre fille ...


On trouve beaucoup de critiques de ce film sur le net. Pour ma part je ne l'ai pas trouvé si mauvais et je pense qu'il a du faire effet à sa sortie. L'action est concentrée et l'histoire est très claire. On joue sur les nerfs des spectateurs et leur crédulité, voire sur leurs superstitions. Du coup le personnage de Jannings semble doté de super pouvoirs ! Il faut avouer que c'est un horrible bonhomme, j'ai toujours un peu de la peine à regarder les films dans lesquels il joue ...

On peut se demander pourquoi le prince ne procure pas de vêtement à Radu qui continue à déambuler à Berlin dans ses haillons?

C'est le premier film dramatique tourné par Ernst Lübitsch.
Titre français : Les yeux de la momie


58 minutes


Pola Negri ...
Ma
Emil Jannings ...
Radu, an Arab
Harry Liedtke ...
Albert Wendland, a Painter
Max Laurence ...
Prince Hohenfels

dimanche 8 février 2015

Schuhpalast Pinkus - Ernst Lubitsch - 1916



C'est le matin, la maman de Sally vient réveiller son fils car il doit se rendre à l'école mais Sally préfère rester bien au chaud. Lorsque son père vient à son tour le sommer de se lever, il fait semblant d'être déjà prêt et quitte la maison pour se rendre en classe. 
En chemin il fait la rencontre d'une jeune demoiselle qu'il accompagne, tout en laissant négligemment tomber quelques uns de ses livres sur la route.
La classe est déjà commencée et Sally escalade les bureaux pour se rendre à sa place. Le professeur est furieux. Au retour Sally est ravi de se retrouver avec quelques jeunes femmes auxquelles il offre une friandise auprès du marchand ambulant. 
Au cours de gym Sally est incapable de sauter par dessus le cheval d'arçon et doit tricher pour poursuivre la leçon.
Les examens approchent mais Sally n'en a cure. Lors de son interrogation il a épinglé les réponses sur le col du garçon qui est assis devant lui. Les choses se corsent lorsque celui-ci demande à se rendre aux toilettes. Le professeur découvre la page et Sally est renvoyé de l'école, au grand dam de ses parents.
Sally cherche du travail mais ses qualifications ne sont pas brillantes. Il trouve un job chez un bottier mais il est renvoyé peu après car il refuse de s'occuper d'un client qui a un trou à sa chaussette et préfère flirter avec la fille de la maison.
Sally passe une annonce et se fait engager dans une maison plus renommée où il ne se fait pas beaucoup d'amis. Un jour alors que le patron vient de le renvoyer car il s'amusait à chatouiller le pied d'une cliente, Sally a une idée de génie pour faire vendre une paire de bottines à une jeune femme. 
Il l'assure qu'il la livrera lui-même au domicile de celle-ci mais le patron pense qu'il vaut mieux que ce soit lui qui s'y rende. Sally dépité change la paire de bottines dans le carton.
La cliente est bien sûr fâchée mais son sourire revient lorsque Sally se présente devant elle avec les chaussures choisies  ...


Ernst Lübitsch à vraiment l'air d'un fripon dans ce film dans lequel il passe son temps à flirter et à éviter tout effort. Ce film est loin d'être passionnant, l'humour est assez lourd et les scènes du début sont plus étonnantes qu'amusantes. Lubitsch est trop vieux pour avoir l'air d'un étudiant et ses mimiques sont trop appuyées pour nous faire rire.
Sally n'est pas à son affaire, même au sommet des perches il regarde les filles ce qui force le professeur à monter pour le faire redescendre. Plus tard, on se demande ce que cette cliente peut lui trouver pour lui donner autant d'argent ? Le tout ressemble à une grosse farce ...


Titre Français : Le palais de la chaussure Pinkus

59 minutes

Ernst Lubitsch ...
Sally Pinkus
Else Kentner ...
Melitta Herve
Guido Herzfeld ...
Mr. Meiersohn
Ossi Oswalda ...
Apprentice
Hanns Kräly ...
Teacher
Fritz Rasp
Erich Schönfelder ...
Schuhmacher


mardi 26 novembre 2013

Sumurun - Ernst Lübitch - 1920



Une troupe de comédiens ambulants composée entre autres d'une danseuse, d'un bossu et d'une vieille femme traversent le désert. En chemin ils croisent un vendeur d'esclaves. A la vue de la danseuse de la troupe celui-ci comprend qu'elle plaira au Scheik.
De son côté le Scheik est très fâché de voir que sa favorite, Sumurun est courtisée par un autre homme. Toutefois il se méprend en croyant qu'il s'agit de son propre fils alors qu'il s'agit du vendeur de tissus précieux. 
Sumurun est sur le point de se faire couper la tête mais le fils du scheik plaide en sa faveur.
A leur arrivée en ville les comédiens font leur show sur la place. Le fils du scheik veut les en chasser avant de changer d'avis à la vue de la danseuse qui ne manque pas de le charmer.
Après la représentation il l'attendra mais elle s'enfuira avant de retrouver le vendeur de tissus auquel elle fera sans succès des avances au grand désespoir du bossu amoureux d'elle.
Comme la danseuse reste indifférente face à lui, le bossu finira par ingurgiter une pilule sensée lui apporter le repos de l'esprit et la danseuse à la vue de son corps inerte s'enfuit, poursuivie par le vendeur d'esclave et le fils du scheik. Elle finira par être rattrapée et sera parée pour plaire au scheik ...


Du pur divertissement de l'époque qui laisse assez indifférent, même si les décors sont somptueux et les images très belles, ce n'est pas un film conventionnel mais plutôt un spectacle de pantomime, d'ailleurs ce film est composé de très peu d'intertitres.
Toutefois il est difficile de se laisser emporter par les gestes très exagérés de tous les protagonistes qui lèvent les bras à la moindre excuse. Beaucoup de figurants et des costumes très soignés dans de très beaux décors, en résumé ce film reste dans le registre du film esthétique, sans plus même si les eunuques qui gardent le harem sont plutôt sympathiques quand même.
Le gaillard qui faisait partie de la troupe au départ disparait mystérieusement, pourtant il semblait s'intéresser à la danseuse ?
Le scénario n'est pas très clair, si la danseuse voulait tant entrer au palais pourquoi diable s'enfuit-elle devant le fils du scheik ?
Les mésaventures du corps du pauvre bossu, alias Ernst Lubitsch presque méconnaissable, n'apportent pas grand'chose, de même que les deux excités esclaves du marchant de tissu qui bougent comme des singes dans tous les sens.

Sans compter qu'on se demande ce que les gens peuvent bien trouver à cette troupe composée de ce bossu qui joue de la guitare (bien, j'espère ?), d'une vieille qui charme les serpents (enfin c'est ce qu'on veut nous faire croire, le serpent n'a pas l'air charmé du tout), et de la danseuse qui se trémousse de façon langoureuse (enfin si on veut).



103 minutes, teinté
Conte en 6 actes
One Arabian Night


Ernst Lubitsch ...
Yeggar - the Hunchback

Pola Negri ...
Yannaia - a Dancer

Paul Wegener ...
Der alte Scheich

Jenny Hasselqvist ...
Sumurun

Aud Egede-Nissen ...
Haidee

Harry Liedtke ...
Nur-Al Din

Carl Clewing ...
Der junge Scheich

Margarete Kupfer ...
Alte Frau

Jakob Tiedtke ...
Head Eunuch

Max Kronert ...
Muffti, 1st Servant of Nur-al-Djin

Paul Biensfeldt ...
Achmed, the Slave Trader

Paul Graetz ...
Pufti, 2nd Servant of Nur-al-Djin

mardi 19 novembre 2013

Kohlhiesels Töchter - Ernst Lübitsch - 1920



 L'aubergiste Kohlhiesel a deux filles. Liesel l'aînée travaille dur mais se montre terrible et masculine, à tel point qu'elle officie en tant que videuse de clients dans l'auberge de son père. Tout son contraire Gretel la cadette est féminine et coquette. Lorsqu'elle tient le bar tous les consommateurs finissent leur chope de bière en vitesse pour se faire servir par elle.

Xaver et Seppl sont amis. Xaver est amoureux de Gretel et demande sa main à son père mais celui-ci souhaite d'abord marier sa fille ainée alors Xaver tente de soudoyer des hommes pour que l'un d'eux l'épouse mais peine perdue. Seppl lui suggère alors d'épouser lui-même Liesel et de se monter désagréable ce qui provoquera la demande de divorce de Liesel et lui donnera les coudées franches pour épouser celle qu'il aime. Xaver est stupide et suit donc les conseils de son vieil ami. Après le mariage il se montre odieux avec Liesel, cassant le mobilier et dédaignant ses repas.
Pendant ce temps Gretel trouve réconfort auprès de Seppl et commence à éprouver de tendres sentiments à son égard ...



Ce film avait obtenu beaucoup de succès à sa sortie. On a droit à une amusante mise en scène. Henny Porten joue le rôle dual des deux soeurs, Emil Jannings est le gros lourdaud qui ne prend pas vraiment de gants face à sa dulcinée. Les acteurs ont l'air de s'en donner à coeur joie pour exagérer leurs mouvements et leurs mimiques. Les scènes sont tournées dans un joli village de  montagne en hiver, ce qui donne un attrait particulier à ce film sympathique.



Comédie en quatre actes, 60 minutes environ

Jakob Tiedtke ...
Mathias Kohlhiesel, Wirt des 'Dorfkruges' (as Jacob Tiedke)
Henny Porten ...
Liesel, seine ältere Tochter & Gretel, seine jüngere Tochter
Emil Jannings ...
Peter Xaver
Gustav von Wangenheim ...
Paul Seppl (as Gustav v. Wangenheim)
Willy Prager ...
Der Handelsmann (as Willi Prager)


jeudi 10 mai 2012

Rosita - Ernst Lubitsch - 1923



Mary Pickford ...
Rosita, a street singer
Holbrook Blinn ...
The King
Irene Rich ...
The Queen
George Walsh ...
Don Diego
Charles Belcher ...
The Prime Minister
Frank Leigh ...
Prison Commandant
Mathilde Comont ...
Rosita's mother
George Periolat ...
Rosita's father
Bert Sprotte ...
Big Jailer
Snitz Edwards ...
Little Jailer

88 minutes

En Espagne un roi coureur de jupons tombe fou amoureux d'une chanteuse de rue pendant le carnaval de Séville. Il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour la posséder mais la reine veille. Un soir Rosita est arrêtée mais Don Diego prend sa défense en sortant son épée et et tue un homme du roi. Les deux jeunes gens sont arrêtés mais seule Rosita quittera les murs glauques de la prison ...
Ernst Lubitsch dirigeant Mary Pickford

Le premier film de Lubitsch sur sol américain. Ce film aurait été un flop à sa sortie et il paraitrait que Mary Pickford aurait tenté de faire disparaitre toutes les copies. Elle a du oublier l'Union Soviétique d'où provient la copie que j'ai vue  !
Je n'ai jamais été très fan des films d'époque en costumes, je les regarde surtout par curiosité sans en espérer grand chose. Ce film est un peu ridicule par l'insistance du roi à vouloir s'approprier la pauvre Rosita, qui a un tel succès dans les rues que ça en est franchement excessif. Mais admettons. Lors du carnaval Rosita aperçoit un jeune homme charmant, Don Diego. Croyez le ou pas mais durant presque toute la durée du film le pauvre garçon est emprisonné : la première fois il quittera sa geôle pour épouser Rosita, les deux tourtereaux ont les yeux bandés et sont heureux de se découvrir après avoir prononcé leur vœux, la deuxième fois, après que le roi l'y fasse enfermer à nouveau, il sortira du cachot pour être fusillé et sera évacué les pieds devant, enfin c'est ce que l'on pense sans trop y croire tant cela parait étonnant dans le cours de l'action. Bref, Rosita le pleure sur sa civière et alors qu'elle va se venger en se montrant bien mielleuse avec le roi, elle empoigne un couteau .... pouf (là j'ai envie de dire Shazam !) Don Diego ressuscite et se lève en souriant ! Et oui, la gentille reine veillait dans l'ombre et a joué à la bonne fée...D'un point de vue logique, c'est franchement prendre le spectateur pour une nouille. On se console en regardant Mary Pickford qui prend toujours très à cœur ses rôles, sans aucun doute.
Quelques jolies scènes ponctuent toutefois ce divertissement pur : lorsque sur le point d'être enfermés et alors qu'ils ont tous deux les mains liées dans le dos Rosita met sa main dans la main de Don Diego pour le remercier d'avoir pris sa défense. Les deux tourtereaux se sourient gentiment à travers les barreaux de leur cellule respective... La famille de Rosita vaut aussi le détour et la scène où ils se retrouvent tous au palais est amusante (la maman fait la lessive dans la chambre richement meublées et suspend les chaussettes à un fil tiré entre les murs, les enfants utilisent les meubles comme traineau, etc...)

Mary Pickford est pourtant assez plausible dans ce rôle, elle se montre plutôt distinguée et le costume lui va à ravir. George Walsh est charmant bien qu'on ne le voit pas trop et qu'il serve de faire valoir à Mary Pickford. Holbrook Blinn fait ce qu'il peut dans ce rôle ridicule, Irene Rich tire son épingle du jeu avec facilité en incarnant la reine et on aperçoit Snitz Edwards dans la peau d'un gardien de prison. Philippe de Lacy joue le rôle d'un frère de Rosita.


A cette époque tout souriait à George Walsh, peu après ce film il va être choisi pour incarner Ben Hur, mais le destin va lui jouer un vilain tour : Le rôle échouera finalement à Ramon Novarro suite à la fusion des studios Goldwyn Pictures, Metro Pictures et Mayer Productions : Devenus la puissante MGM, son directeur L.B. Mayer l'a tout bonnement écarté alors que le tournage avait déjà débuté par Charles Brabin.

lundi 9 mai 2011

Student Prince in Old Heidelberg (The) - Ernst Lübitsch - 1927



Ramon Novarro ...
Crown Prince Karl Heinrich
Norma Shearer ...
Kathi
Jean Hersholt ...
Dr. Friedrich Jüttner
Gustav von Seyffertitz ...
King Karl VII
Philippe De Lacy ...
Young Karl - Heir Apparent (as Philipe de Lacy)
Edgar Norton ...
Lutz
Bobby Mack ...
Johann Kellermann
Edward Connelly ...
Court Marshal - Prime Minister Von Haugk
Otis Harlan ...
Old Rüder
Hans Joby ...
Student (as John S. Peters)


D'après un roman de Wilhelm Meyer-Förster " Karl Heinrich ", sa pièce " Alt-Heideberg " et l'opérette " The Student Prince " de Dorothy Donnelly et Sigmund Romberg 

ADAPTATIONS
1909 : ?
1915 : Old Heidelberg par John Emerson, avec Wallace Reid, Dorothy Gish et E. von Stroheim
1923 : Alt Heidelberg
1954 : The Student Prince de Richard Thorpe avec Ann Blythe (Musical)
 et il y en a d'autres !
 

104 minutes

Karl VII (von Seyffertitz), un roi adulé par son peuple, choisit le prince Karl Heinrich, alors encore un enfant, pour lui succéder. Le petit Karl Heinrich (De Lacy) est bien timide lorsqu'il descend du train à Karlsburg sous les yeux d'une foule compacte. Très vite il va être cloitré dans le palais royal pour apprendre les bonnes manières et séparé de sa maman. Depuis les barrières, il observe tristement les enfants jouer au loin jusqu'au jour où un professeur, le Dr Jüttner (Hersholt) chargé de son éducation, fait son apparition. La vie devient enfin supportable. Après avoir passé avec succès les premiers examens et maintenant devenu un beau jeune homme, Karl Heinrich (Novarro) est envoyé, en compagnie de son professeur à Heidelberg pour parfaire son éducation. Arrivé devant une auberge, il tombe sous le charme de Kathi (Shearer) et décide de s'y installer. Tout de suite les jeunes gens se montrent attirés l'un par l'autre. La première nuit, alors que des étudiants boivent un verre sous sa fenêtre, Karl Heindrich les rejoint, se fait de nouveaux amis et courtise Kathi ...



Les images de ce film sont charmantes, extrêmement soignées et pensées. Alors petit garçon Karl Heinrich regarde tristement l'extérieur, alors que les passants envient son statut princier : les enfants tout d'abord, qui envient les jouets du prince, les jeunes filles plus tard, lorsqu'elles découvrent l'image du jeune homme qui lui se trouve toujours bien seul "It must be wonderful to be prince"!. Alors qu'il regarde les autres enfants jouer au  loin, les valets tentent de l'amuser en apportant un ballon qu'ils lui lancent tout doucement en le félicitant ...
Ramon Novarro/Karl Heinrich, son sourire enfantin et désarmant, Norma Shearer/Kathi et sa joie de vivre ne peuvent manquer de tomber dans les bras l'un de l'autre ... et la scène tournée de nuit dans le champs fleuri sous les étoiles est tout bonnement féérique ! Mais voilà, les bonnes choses ne durent jamais, et du palais royal arrive une lettre que le Dr Jüttner dissimule pendant un temps, annonçant le choix de la future épouse du prince. Celui-ci savoure chaque minute de son existence jusqu'à l'arrivée d'un émissaire annonçant que le roi est bien malade ...
A relever les symboles relatifs aux différentes périodes de la vie du prince. Il fait grand soleil lors de son arrivée à Karlsburg, la foule lève son chapeau à l'unisson, la période étoile et nuit de son émancipation (et les étudiants qui le traitent comme l'un des leurs), et la pluie et les les inclinaisons de buste en cœur de la foule lors de son retour à Karslburg. Devenu Roi, personne à part Kathi n'ose le traiter comme auparavant et l'isolement reprend : "It must be wonderful to be king" !

L'accompagnement musical est composé par Carl Davis. Le tout est un peu long mais fort sympathique à suivre.







lundi 1 novembre 2010

Lady Windermere's Fan - Ernst Lubitsch - 1925


Ronald Colman ...
Lord Darlington
May McAvoy ...
Lady Windermere
Bert Lytell ...
Lord Windermere
Irene Rich ...
Mrs. Erlynne
Edward Martindel ...
Lord Augustus Lorton (as Edw. Martindel)
Carrie Daumery ...
The Duchess of Berwick (as Mme. Daumery)


D'après une pièce d'Oscar Wilde
120 minutes

Mme Erlynne (Rich) envoie un mot pour le moins mystérieux à Lord Windermere. Elle lui révèle être la mère de sa femme, Lady Windermere (McAvoy), à qui l'on a fait croire que sa mère est décédée afin de ne pas l'exposer au scandale de sa vie dissolue. Lord Wintermere (Lytell) fait tout pour épargner un choc à sa femme et paie en conséquence une grosse somme d'argent à Mme Erlynne. Mais celle ci ne rêve que d'une chose, être réhabilitée au sein de l'aristocratie londonienne: elle va provoquer une succession de quiproquos qu'elle n'aura qu'un moyen de réparer ...



Un joyau de précision qui dévoile le monde aristocratique, ses convenances et ses apparences à garder à tout prix avec un certain cynisme mais tout en restant très humain. les caractères sont bien dépeints par des acteurs au mieux de leur forme : May McAvoy toujours d'une beauté à couper le souffle, les scènes où elle montre son ressentiment sont criantes de vérité, Ronald Colman en amoureux qui voit tout et tire parti de ses observations pour mieux atteindre son but, le séduisant Bert Lytell, craquant et magnifique de sérieux et de retenue aimant en silence, et Irene Rich, parfaite en femme de mauvaise vie mais d'une certaine classe qui attire tous les regards et une certaine convoitise quand même ...
Un film très bien rénové et que l'on suit avec beaucoup de plaisir !



dimanche 31 octobre 2010

Broken Lullaby (L'homme que j'ai tué) - Ernst Lubitsch - 1932


Lionel Barrymore ...
Dr. H. Holderlin
Nancy Carroll ...
Fraulein Elsa, Walter's Fiancée
Phillips Holmes ...
Paul Renard
Louise Carter ...
Frau Holderlin
Lucien Littlefield ...
Herr Walter Schultz
Tom Douglas ...
Walter Holderlin, German soldier killed by Paul
Zasu Pitts ...
Anna, Holderlin's Maid
Frank Sheridan ...
Priest
George Bickel ...
Herr Bresslauer, Dress Shop Owner
Emma Dunn ...
Frau Miller
Reginald Pasch ...
Fritz's Father
Rodney McLennan ...
War Veteran (as Rodney McLennon)

Durant la première guerre mondiale, Paul un jeune soldat français tue Walter, un jeune soldat allemand. Avec l'aide de Paul et juste avant de mourir, celui-ci signe une lettre destinée à sa fiancée. La guerre terminée, Paul ne peut oublier le regard de Walter, ni le fait que Walter était, comme lui, violoniste. La vie s'arrête nette pour Paul. Incapable de reprendre son violon, il cherche réconfort auprès de l'église qui ne parvient pas lui venir en aide, puis, sa conscience ne le laissant pas tranquille et hanté par Walter, décide d'aller retrouver sa famille en Allemagne  ...



Un film osé (il fallait être Lubitsch pour se lancer dans ce défi !) mais d'une grande délicatesse qui m'a profondément touchée. Le ton est juste d'un bout à l'autre, et la fresque n'oublie personne : la douleur de l'après-guerre, les voisins, les gens haineux, les commérages, le commerçant sans état d'âme, la petite bonne bavarde, la bêtise et la noblesse d'esprit. La vie qui s'arrête, la vie qui reprend ...

Un magnifique Phillips Holmes campe Paul : son regard perdu ne peut pas laisser indifférent et sa bonne foi ne fait aucun doute. Nancy Carroll est pleine de douceur et de retenue dans le rôle d'Elsa, la fiancée de Walter, courtisée par Herr Walter Schultz joué par Lucien Littlefield (parfait dans le rôle de cet homme superficiel dont l'une des phrases est "oui, je vois" alors qu'il ne comprend absolument rien), Lionel Barrymore est extraordinaire dans le rôle du père, tout d'abord outré d'avoir un français dans ses murs, puis heureux de retrouver son fils au travers de Paul. Au zénith de la finesse dans le jeu, Louise Carter, dans le rôle de la mère toute de sobriété et de sensibilité.
Un film plein d'espoir qui ne tombe jamais dans le patho à voir !






D'après une pièce de Maurice Rostand, L'Homme que j'ai tué, 1922.

Titres français (incomplet)

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