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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 10 février 2021

The Lucky Lady - Raoul Walsh - 1926

 


Dans une petite principauté d'Europe les magouilles vont bon train. Pour des raisons d'intérêt financier, l'intendant Garlitz décide que la princesse Antoinette doit épouser le comte Ferranzo.
La jeune femme vit une vie tranquille dans un couvent. En le quittant elle s'arrête dans un petit cabaret local où elle fait la connaissance de Clarke, un jeune américain en voyage d'agrément.

Plus tard elle apprend qu'elle doit épouser le comte avec stupeur. Mais lorsqu'elle comprend que celui-ci abhorre les femmes mal vêtues, elle se présente pour signer le contrat sous les traits d'une femme quelconque et assez vulgaire de manière à ce que Ferranzo hésite. Sous la contrainte il finit par signer à son tour. De son côté Clarke apprend que la jeune fille rencontrée est une princesse et se rend au palais où il escalade le balcon pour roucouler dans les oreilles de la belle qui ne se fait pas prier.

Persuadée que le Comte est un coureur de jupons et très amoureuse de Clarke, Antoinette se fait passer à l'aide d'une perruque de noiraude, pour Tina, une affriolante italienne. Le Comte est fasciné par cette jeune femme sans contrainte. Tina demande essaie de faire comprendre à Clarke sa vraie identité mais celui-ci ne pense qu'à son Antoinette.

Craignant pour ses plans, Garlitz soupçonnant l'américain d'être de mèche avec la belle italienne, les fait chasser du pays pour raisons d'état ...


Carrie Daumery et Marc McDermott
Bon, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais c'est égal. L'histoire n'est pas passionnante mais devient amusante à partir du moment où Antoinette se fait passer pour la belle italienne.

 Titre français : Princesse Bouclette

60 minutes



Greta Nissen ... Antoinette

Lionel Barrymore ... Count Ferranzo

William Collier Jr. ... Clarke

Marc McDermott ... Franz Garletz

Carrie Daumery ... Duchess (as Madame Daumery)

Sôjin Kamiyama ... Secretary to Garletz (as Sojin)

Greta Nissen

 

mercredi 13 janvier 2021

Castles for Two - Frank Reicher - 1917

 


En Irlande, un lord sans fortune, Brian O'Neal vit avec ses 3 soeurs et sa mère. Sur les terres du domaine vivent des fermiers encore plus pauvres que lui.

Aux Etats-Unis, une riche héritière d'origine Irlandaise décide de retourner sur les traces du passé et loue un manoir non loin de celui des O'Neal. Désireuse d'oublier les contraintes dues à sa position sociale, Patricia Calhoun demande à sa secrétaire de se faire passer pour elle et se rend au village où elle donne de l'argent aux pauvres qui critiquent beaucoup Lord O'Neil.

De leur côté, les soeurs de celui-ci décident que leurs soucis seraient éradiqués si Brian faisait un mariage d'argent et épousait la riche héritière américaine. Mais Brian qui a vu la secrétaire qu'il prend pour Patricia, déclare qu'elle est bien trop vieille pour lui et part se promener dans les bois avec son chien. Pendant ce temps les villageois font la fête, et avec l'argent reçu la plupart des hommes se saoulent.

Assis sur un tronc et pensif, Brian est bien malheureux lorsque survient Patricia, habillée comme une servante et sautillant joyeusement sur le chemin. La jeune fille lui demande s'il a des soucis et s'ils sont dus au fameux Lord O'Neil et Brian répond que oui en demandant si la jeune fille travaille pour la riche américaine. Patricia retourne ensuite au manoir mais une vache au détour d'un chemin lui fait très peur et elle se réfugie dans un arbre. Le soir tombe et elle se retrouve entourée de petits lutins qui lui font signe qu'ils vont aller chercher Brian. Celui-ci croit mal digérer et suit sans s'en rendre compte les charmants petits esprits qui l'emmènent droit sur la jeune fille. Celle-ci ne se sent pas bien et Brian la porte chez lui où ses soeurs ne sont pas enthousiastes à la vue de la petite soubrette. Patricia sait désormais que Brian est Lord O'Neal mais de son côté il ignore toujours l'identité de la belle.

Les deux jeunes gens sont ravis de se connaitre et se retrouvent plusieurs fois. Un soir Patricia lui demande de la rejoindre dans les cuisines du manoir et Brian est heureux de rentrer par la petite porte pour rejoindre sa belle. Brian est décidément un brave garçon qui ne rechigne pas à faire la vaisselle ...  

 


Oh, mais quelle charmante histoire ou plutôt conte de fées.  Même si le film est un peu attaqué par les nitrates, surtout à la fin ce qui est un peu frustrant, l'histoire est parfaitement compréhensible.

Quel bonheur que de visionner ce film et les lutins coquins que seule la belle Marie Doro peut voir ! Les images avec les elfes sont très poétiques, jolies surimpressions d'images avec une lumière qui décrit bien la magie de l'instant, un pur moment de douceur assuré !

De 1915 à 1922, Marie Doro et Elliott Dexter étaient mariés.

Ce film a vu le jour en DVD grâce à une campagne kickstarter d'Edward Lorusso

Musique d'accompagnement : David Drazin

40 minutes



Marie Doro ... Patricia Calhoun

Elliott Dexter ... Brian O'Neil

Mayme Kelso ... Patricia's Secretary

Jane Wolfe ... Brian's Sister (as Jane Wolff)

Harriet Sorenson ... Brian's Sister

Lillian Leighton ... Brian's Sister

Julia Jackson ... Brian's Mother

 


mercredi 2 décembre 2020

Lost and Won - Frank Reicher, Cecil B. DeMille - 1917

 


Dans une grande ville, Cinders a bien de la peine à se réveiller le matin. La jeune fille vend des journaux dans la rue mais avant toute chose, elle va prendre un café dans la roulotte à côté du dépôt où elle retrouve Bill Holt, un journaliste qui l'a prise en affection.

Connaissant l'intérêt de la petite orpheline pour la lecture, Bill lui remet un exemplaire de Daddy-Long-Legs dont il vient de faire la critique. La jeune fille est ravie d'emporter son trésor avant de commencer sa journée à vendre les exemplaires des journaux dans la rue.

Non loin, un jeune homme ayant fait fortune en spéculant, nommé Walter Crane offre un repas à son banquier, Gaige et à trois amis. Durant leur discussion, les cinq hommes évoquent le mariage et aucun d'eux ne semble prêt à se passer la corde au cou. Walter propose alors un pari, 50'000 dollars que l'un de ses amis épousera la petite vendeuse de journaux après qu'il l'ait transformée en jeune fille du monde. Les 4 hommes sont d'accord et promettent chacun 12'500 dollars qu'ils ne l'épouseront pas.

Walter va trouver Cinders et lui propose d'aller à l'école avec l'accord de Bill et d'être hébergée par sa tante. Celle-ci se montre d'abord réticente mais finit par accepter à la vue de la demoiselle.

Après une année passée dans une bonne école, Cinders revient en ville métamorphosée.  Lors de son bal des débutantes elle séduit tous les amis de Walter. Malheureusement, les affaites de celui-ci ne sont guère florissante. Gaige, le banquier qui sort avec une intrigante nommée Cléo Duvene craint toutefois qu'il remporte son pari et va trouver Cinders pour lui signaler que l'homme qu'elle aime est ruiné et qu'il ne peut plus subvenir à ses besoins. Il lui conseille de quitter la maison sans rien dire et bien sûr sans qu'on sache qu'il est derrière la manigance.

La pauvre Cinders s'en va trouver son vieux et fidèle copain Bill, maintenant rédacteur en chef, qui lui offre un job de reporter.

 Lorsque Walter est complétement ruiné, son pseudo ami Gaige lui offre un boulot à la banque. Un jour, comme sa maitresse lui réclame un collier à 20'000 dollars, Gaige dérobe la somme dans le dos de Walter qui  est jeté en prison.

Déterminée à prouver son innocence, Cinders mène son enquête ...


 
Sympathique conte de fée. L'histoire est bien menée à un rythme régulier. Presque oubliée de nos jours, Marie Doro était une actrice de théâtre bien connue ces années là et Elliott Dexter se montre toujours attachant.

Il s'agit d'un film de la Bibliothèque du Congrès récemment restauré par Ed Lorusso et Joe Harvat, qui a fait partie d'une campagne Kickstarter menée avec succès. L'accompagnement musical est assuré par David Drazin. Les images sont remarquablement bien restaurées !

 55 minutes


Marie Doro ... Cinders

Elliott Dexter ... Walter Crane

Carl Stockdale ... Kirkland Gaige

Mayme Kelso ... Cleo Duvene

Robert Gray ... Bill Holt

 

Marie Doro


 

mercredi 28 août 2019

All Dolled Up - Rollin S. Sturgeon - 1921



Aux Grands magasins Tuffel & Bullet, une petite vendeuse nommée Maggie Quick observe les clients qui déambulent entre les rayons. Devant elle se trouve une belle femme bien habillée qui se trouve être une riche héritière qui est restée célibataire. Une femme vêtue de noir l'observe. Il s'agit d'une voleuse notoire nommée la veuve. Lorsque celle-ci croit que personne ne la regarde, elle dérobe le collier de la cliente, Eva Bundy. Alors qu'elle s'éloigne avec son butin, Maggie saute par dessus son comptoir et se jette sur la femme. Une bagarre s'ensuit, la veuve est arrêtée et le collier remis à sa légitime propriétaire qui avoue à Maggie qu'elle tient énormément à ses perles qui lui ont été offertes par un célèbre chanteur d'opéra. Eva Bundy remercie Maggie et lui demande son adresse.

De retour chez elle, Maggie est importunée par son chef de service, Percy Prack, un jeune homme imbu de lui-même qui ne peut pas accepter un non comme réponse et qui la menace de la faire virer si elle ne se montre pas plus gentille avec lui.
Maggie doit le menacer de son fer à repasser pour que Percy s'en aille enfin.
De retour aux magasin, Maggie reçoit une lettre. Alors qu'elle craint le pire, elle découvre que les directeurs tiennent à remercier son action de la veille et lui remette un chèque de 100 dollars en guise d'appréciation.
Pendant ce temps, des malfrats menés par un certain Shankley, complotent pour voler Eva Bundy ...

Après une dure journée de travail, Maggie s'en retourne chez elle, suivie par le persistant Percy qui insiste à nouveau lourdement. Maggie s'empare du chapeau du bellâtre et l'envoie par dessus une clôture. Un jeune homme installé dans une voiture voit la scène et lui offre de se réfugier dans son véhicule. Maggie accepte et les deux jeunes gens sympathisent. 
James Montgomery Johnson invite Maggie au restaurant le soir. La jeune femme qui a reçu les vêtements de Eva Bundy qui a décider de vivre en recluse, apparait très élégamment vêtue. James est très chic de son côté car il se trouve qu'il est le chauffeur de Eva Bundy ...

Florence Turner



Genre de conte de fée qui devait faire rêver les spectateurs de l'époque. Les images sont de bonnes qualités et Gladys Walton très mignonne.

Elle se bat comme un chat sauvage pour défendre son honneur !


47 minutes, il manque la partie centrale du film qui est expliquée par deux intertitres

Gladys Walton ... Maggie Quick
Edward Hearn ... James Montgomery Johnson
Richard Norton ... Percy Prack
Florence Turner ... Eva Bundy
Helen Broneau ... The Widow
Fred Malatesta ... Amilo Rodolpho
Ruth Royce ... Mademoiselle Scarpa
John Goff ... Eddie Bowman
Frank Norcross ... Mr. Shankley




mercredi 29 mai 2019

Au pays des lits clos - Maurice Mariaud - 1913

 

Dans un coin de Bretagne, le puissant faisceau lumineux d'un phare raie les ténèbres ... L'alerte est donnée car un bateau est en feu au large. Tout le village de Saint-Ganolé (je suppose que ce nom est une allusion à Saint Guénolé ?) est réveillé et les hommes se précipitent au hangar pour mettre à l'eau leur bateau de secours et venir en aide aux rescapés. 
Mais à leur retour, les marins ne ramènent qu'un blessé, un jeune homme en costume de matelot au noble visage qui est amené dans la maison de la famille Kerndeck. Le pauvre garçon a perdu la mémoire et se tourne vers Annaïck, la fille de la maison.
Surnommé l'Innocent, le jeune homme est traité comme un membre de la famille, aussi lorsque le Ministère de la Marine envoie une lettre au Maire du village pour l'autoriser à remettre le naufragé à l'Assistance Publique, les Kerndeck décident de le garder au sein de leur famille, au plus grand plaisir d'Annaïck qui éprouve un doux penchant pour l'Innocent.

Pour l'aider à retrouver la mémoire, Annaïck lui lit des contes et en particulier celui d'un Prince qui tombe amoureux d'une bergère. Mais un soir à la veillée, elle lit une annonce parue dans le journal dans laquelle la cour de Gallistrie déclare le deuil du prince Otto-Christian alors en route pour l'Amérique sur le Whiteship, un bateau qui a disparu corps et biens il y a trois mois .. A ces mots, l'Innocent se reconnait et se redresse avant d'annoncer être le prince en question ...


Un film mené de main de maître. Le début est très attractif et on croche immédiatement à l'action en partageant l'angoisse des villageois qui découvrent le bateau en flammes non loin du rivage.

Cette histoire de conte de fée pourrait être basculer dans la mièvrerie, or il n'en est rien. L'action est menée de manière très sobre et simple ce qui fait qu'on a l'impression de suivre un pan de vie de ces villageois en imaginant presque faire partie de la communauté. Et comme les images sont parfaites de netteté, l'impression est d'autant plus percutante.

Annaïck est un brave coeur qui fait son possible pour égayer l'Innocent. Ainsi lorsque celui-ci recouvre la mémoire se sent-elle bien seule, bien qu'on lise sur les lèvres d'Otto-Christian qu'il promet de revenir. La douleur d'Annaïck est très finement montrée, et la scène de son attente solitaire très touchante.

On remonte une fois de plus le temps avec Maurice Mariaud qui nous emmène en Bretagne. Comme déjà mentionné, les images sont somptueuses et d'une grande netteté. Les paysages rocailleux, les terres battues par les vents avec quelques chèvres, les maisons, les fameux lits clos et les villageois qui se montrent très soudés et portent encore les costumes de l'époque, les sabots pour certains et la coiffe pour les dames. Celles-ci sont souvent occupées à faire de la dentelle.

A la vue de ce film on ne peut s'empêcher d'éprouver de la nostalgie pour ce passé à la fois si lointain et si proche pourtant.

Davantage de détails sur le tournage de ce film dans l'excellent livre de Frédéric Monnier

Maurice Mariaud Itinéraire d'un cinéaste des Buttes-Chaumont au Portugal (1912 - 1929) - Frédéric Monnier

31 minutes


Yvonne Mario .... Annaïck
René Kessler ... Otto Christian, Prince de Gallistrie


mercredi 26 septembre 2018

The A.B.C. of Love - Léonce Perret - 1919



A la campagne. Harry Bryant, un dramaturge célèbre, roule en automobile lorsqu'il aperçoit venant en face, de l'autre côté d'un petit pont, une jeune femme sur un cheval chargé de baluchons.
Harry fait de grands signes mais peine perdue, la demoiselle épuisée s'est endormie sur le dos de l'animal qui s'arrête, bloquant la route à la voiture. Harry s'approche et la jeune fille, Kate, tombe dans ses bras.
Bien installée dans la voiture, Kate raconte à Harry que toute sa famille est décimée et ses biens ont été vendus aux enchères. Elle cherche du travail depuis des semaines sans succès. Touché par la demoiselle en détresse, Harry l'emmène chez un couple d'aubergistes auxquels il demande de l'obliger en fournissant du travail à sa petite protégée. Obséquieux, l'aubergiste accepte mais lui et sa femme sont odieux et se montrent cruellement sous leur vrai jour dès que Brant reprend la route.


La pauvre Kate subit bien des misères mais se rebelle lorsqu'elle voit un homme battre sa vieil jument Lady. Plus tard un homme tente de la violer dans sa chambrette et elle ne doit son salut qu'à un coup de bouteille assénée sur la tête de son agresseur. La pauvre Kate s'enfuit alors sur le dos de la vieille jument qui finit par rendre l'âme au bord de la route.

Après avoir marché quelque temps, Kate s'effondre à son tour. Un curé qui passe là, aperçoit la pauvre fille et la charge dans son side-car avant de l'emmener chez Harry dont l'adresse figure sur une carte trouvée dans l'une de ses poches.

Dans la maison, la jeune fille devient vite indispensable et son enthousiasme et sa gentillesse charment Harry. A tel point qu'un soir d'orage, tous deux tombent dans les bras l'un de l'autre.
Harry et Kate se marient mais bientôt Harry est appelé à Paris où l'une de ses pièces va être jouée avec dans le rôle principal une actrice dévoreuse d'hommes, Diana Nelson.

Celle-ci jette son dévolu sur Harry qui ne se montre pas insensible au charme de la belle, tandis que l’illettrée Kate observe jalousement les Diana et son mari qui se rapprochent. Elle obtient bien sa vengeance en faisant en sorte que Diana perde son jupon en public mais son bonheur est de courte durée.

Petit à petit son mari lui échappe complétement et la pauvre Kate entreprend alors d'apprendre à lire. Pour tenter de récupérer son mari elle va trouver Diana qui se moque d'elle  ...



Gentil conte de fée écrit par Léonce Perret lui-même. Mae Murray incarne l'innocence même, loin de ses rôles de vamps sophistiquées habituels.
Pour lui donner la réplique, Holmes Herbert a le poids et la prestance nécessaire. Toutefois on se demande ce qu'il peut bien trouver à Diana Nelson dont petit garçon non crédité est adorable. L’esthétisme des images est magnifique, jugez-en vous mêmes à droite ...
Les images sont bien nettes pour notre plus grand plaisir.



Il y a de belles trouvailles qui seront souvent exploitées par d'autres réalisateurs par la suite, telle la paroi séparant les deux amoureux qui restent tous deux sur leur position par fierté de chaque côté du mur.

Ce rôle de jeune fille innocente et bonne va comme un gant à Mae Murray. Les scènes avec le petit garçon sont aussi adorables.
 Ce film passe comme un lettre à la poste, mais parlant de lettre, ceci dit, j'aurais bien aimé que l'illettrisme soit davantage exploité mais l'idée est là. 
Pour ce faire il aurait peut-être fallu un film un peu plus long ? Quoiqu'il en soit, le film est remarquablement équilibré dans le rythme, les étapes sont bien marquées et on ne s'ennuie pas une seconde.

Ce film est visible sur le net en ce moment.


64 minutes

Mae Murray ... Kate
Holmes Herbert ... Harry Bryant
Dorothy Green ... Diana Nelson
Arthur Donaldson ... Prof. George Collins






mardi 26 novembre 2013

Sumurun - Ernst Lübitch - 1920



Une troupe de comédiens ambulants composée entre autres d'une danseuse, d'un bossu et d'une vieille femme traversent le désert. En chemin ils croisent un vendeur d'esclaves. A la vue de la danseuse de la troupe celui-ci comprend qu'elle plaira au Scheik.
De son côté le Scheik est très fâché de voir que sa favorite, Sumurun est courtisée par un autre homme. Toutefois il se méprend en croyant qu'il s'agit de son propre fils alors qu'il s'agit du vendeur de tissus précieux. 
Sumurun est sur le point de se faire couper la tête mais le fils du scheik plaide en sa faveur.
A leur arrivée en ville les comédiens font leur show sur la place. Le fils du scheik veut les en chasser avant de changer d'avis à la vue de la danseuse qui ne manque pas de le charmer.
Après la représentation il l'attendra mais elle s'enfuira avant de retrouver le vendeur de tissus auquel elle fera sans succès des avances au grand désespoir du bossu amoureux d'elle.
Comme la danseuse reste indifférente face à lui, le bossu finira par ingurgiter une pilule sensée lui apporter le repos de l'esprit et la danseuse à la vue de son corps inerte s'enfuit, poursuivie par le vendeur d'esclave et le fils du scheik. Elle finira par être rattrapée et sera parée pour plaire au scheik ...


Du pur divertissement de l'époque qui laisse assez indifférent, même si les décors sont somptueux et les images très belles, ce n'est pas un film conventionnel mais plutôt un spectacle de pantomime, d'ailleurs ce film est composé de très peu d'intertitres.
Toutefois il est difficile de se laisser emporter par les gestes très exagérés de tous les protagonistes qui lèvent les bras à la moindre excuse. Beaucoup de figurants et des costumes très soignés dans de très beaux décors, en résumé ce film reste dans le registre du film esthétique, sans plus même si les eunuques qui gardent le harem sont plutôt sympathiques quand même.
Le gaillard qui faisait partie de la troupe au départ disparait mystérieusement, pourtant il semblait s'intéresser à la danseuse ?
Le scénario n'est pas très clair, si la danseuse voulait tant entrer au palais pourquoi diable s'enfuit-elle devant le fils du scheik ?
Les mésaventures du corps du pauvre bossu, alias Ernst Lubitsch presque méconnaissable, n'apportent pas grand'chose, de même que les deux excités esclaves du marchant de tissu qui bougent comme des singes dans tous les sens.

Sans compter qu'on se demande ce que les gens peuvent bien trouver à cette troupe composée de ce bossu qui joue de la guitare (bien, j'espère ?), d'une vieille qui charme les serpents (enfin c'est ce qu'on veut nous faire croire, le serpent n'a pas l'air charmé du tout), et de la danseuse qui se trémousse de façon langoureuse (enfin si on veut).



103 minutes, teinté
Conte en 6 actes
One Arabian Night


Ernst Lubitsch ...
Yeggar - the Hunchback

Pola Negri ...
Yannaia - a Dancer

Paul Wegener ...
Der alte Scheich

Jenny Hasselqvist ...
Sumurun

Aud Egede-Nissen ...
Haidee

Harry Liedtke ...
Nur-Al Din

Carl Clewing ...
Der junge Scheich

Margarete Kupfer ...
Alte Frau

Jakob Tiedtke ...
Head Eunuch

Max Kronert ...
Muffti, 1st Servant of Nur-al-Djin

Paul Biensfeldt ...
Achmed, the Slave Trader

Paul Graetz ...
Pufti, 2nd Servant of Nur-al-Djin

vendredi 5 avril 2013

Peter Pan - Herbert Brenon - 1924



George Ali ...
Nana the Dog
Esther Ralston ...
Mrs. Darling
Cyril Chadwick ...
Mr. Darling
Mary Brian ...
Wendy Moira Angela Darling
Jack Murphy ...
John Napoleon Darling
Philippe De Lacy ...
Michael Nicholas Darling (as Philippe deLacy)
Virginia Brown Faire ...
Tinker Bell (as Virginia Browne Faire)
Betty Bronson ...
Peter Pan
Anna May Wong ...
Tiger Lily
Maurice Murphy ...
Tootles
Mickey McBan ...
Slightly
George Crane Jr. ...
Curly
Winston Doty ...
First Twin
Weston Doty ...
Second Twin
Terence McMillan ...
Nibs


105 Minutes

Les enfants Darling sont sur le point de se coucher, Nana la chienne s'occupe de donner le bain au plus petit et lui apporte son médicament. Avant de partir chez des amis, les parents viennent dire bonne nuit et embrassent tendrement les deux garçons John et Michael et leur fille Wendy. Nana est mise dehors dans la niche au grand dam de Mme Darling qui a aperçu plusieurs fois un petit garçon auquel elle a pris son ombre et qui craint qu'il arrive quelque chose à ses chers petits.
Durant la nuit la fée Clochette revient et aide Peter Pan à récupérer son ombre qui se trouve dans un tiroir. Alors qu'il pleure car il ne sait comment s'y prendre pour qu'elle tienne à ses pieds Wendy se réveille et l'aide à recoudre l'ombre. Après les présentations d'usage Peter propose à Wendy de le suivre au Never Never Land mais Wendy ne peut se résoudre à abandonner ses deux frères qu'elle réveille. Les deux garçons sont ravis à l'idée de rencontrer des pirates et des indiens ainsi tout le monde apprend à voler et grâce à la poudre des fées les quatre enfants s'envolent par la fenêtre sous les yeux de Nana qui court prévenir les parents qui arrivent trop tard.
A Never Never Land ils font la connaissance des enfants perdus et Wendy après avoir été blessée devient leur maman à tous ...


C'est un très charmant et innocent film. Peter ne souhaite pas grandir et veut s'amuser encore et encore et les enfants parviendront après avoir vaincu les pirates à le convaincre de les laisser revenir auprès de leur parents auxquels ils demanderont de s'occuper aussi des enfants perdus. Les parents trop heureux de retrouver les enfants seront ravis d'avoir beaucoup de nouveaux enfants.
Pas la peine d'être Peter Pan pour avoir de l'imagination et se créer des mondes fantaisistes, pourtant j'aurais aimé avoir un chien comme Nana qui me fasse prendre des bains (George Ali dont c'est apparemment le seul rôle se débrouille comme un chef pour nous donner l'impression qu'il est un sympathique chien). Et oui, le lit de feuille ou le berceau suspendu auraient pu me servir de couche aussi. 
Betty Bronson ne peut qu'attirer la sympathie dans ce rôle androgyne, ses grands yeux sont très expressifs et sa joie de vivre communicative. Les enfants sont tous adorables, à commencer par le petit Philippe de Lacy, les décors superbes et les personnages bien trouvés : Esther Ralston est magnifique dans ce rôle de mère emplie de douceur. Ernest Torrence s'en donne à coeur joie dans le rôle du terrible Capitaine Crochet. Tous les animaux sont interprétés par des humains, tel le crocodile qui est très bien fait lui aussi. 
Un regret quand même, Tiger Lily alias Anna May Wong n'apparait que de loin, de Même Virginia Brown Faire est-elle à peine visible dans le rôle de Clochette.

Tant qu'il y aura des gens qui croient aux fées elles ne mourront pas. Espérons alors qu'elles ne sont pas en voie de disparition car alors notre monde sera bien sombre.

On trouve une très belle version de ce film chez Kino, avec musique composée par Philippe Carli. L'image est très nette. Il suffit de faire une recherche pour trouver de nombreuses photos sur la toile.





samedi 17 mars 2012

Cinderella - James Kirkwood - 1914



Mary Pickford ...
Cinderella
Owen Moore ...
Prince Charming
Isabel Vernon ...
Stepmother
Georgia Wilson ...
Stepsister
Lucille Carney ...
Stepsister
W.N. Cone ...
The King
Inez Marcel ...
Fairy Godmother

52 minutes

Bien sûr vous connaissez ce conte. Vous en avez déjà vu plusieurs versions, dont celle de Walt Disney avec GusGus la sympathique souris et les petits oiseaux colorés qui gazouillent et aident Cendrillon à coudre sa robe de bal en voletant joyeusement.
Cette version conte l'histoire de manière basique sans fioriture particulière. Tout est dans la représentation des différents protagonistes et surtout de Cendrillon qui occupe le centre de l'action, en laissant peu de place au prince, à la fée, la belle-mère etc.
Les images sont assez poétiques et la naïveté qui les entoure est plutôt touchante. Déjà (ou seulement ?) 100 ans (à deux ans près) que ce film a été tourné. La bonté et la vertu sont gagnantes, une bonne conscience est garante d'un sommeil sain et réparateur alors qu'une mauvaise conscience apporte un sommeil agité. La morale suinte dans de nombreuses scènes, dont de nombreuses montrent des métamorphoses de fort jolie manière.
Toutefois je relève que Cendrillon dort beaucoup : elle s'endort dans la forêt à coté de son fagot de bois, à côté de l’âtre, dans son lit,  etc. Dans le fond, cette Cendrillon là a une belle vie car on ne la voit jamais récurer, frotter, cuisiner, trimer ou autre. Cendrillon en 1914, c'est plutôt une histoire de petite fille rêveuse qui grandit et se métamorphose en femme (c'est à dire en femme mariée). Bien sûr elle et le prince vécurent longtemps heureux à la fin ! (la fin ? la fin de quoi ?)

On aimerait réellement que les bonnes actions apportent le bien être et le bonheur comme le dit avec conviction la bonne fée. De nos jours il y a pénurie de gentilles bonnes fées aux coins des rues, de celles qui voient vos qualités et vous aident à les développer en vous garantissant un avenir serein et heureux. Pourtant si l'on cherche bien, il se trouve certainement encore de nombreuses bonnes âmes qui ne souhaitent que votre bonheur, à commencer par vous même, ce qui n'est pas rien, loin de là. 
Alors qu'est-ce qui fait que cette habilité à se réconforter avec des histoires simples qui vous montrent le droit chemin se perde ? Le cinéma muet c'est un peu le paradis perdu, pas si lointain et déjà inaccessible. 


Owen Moore, si masculin quelques années plus tard ressemble à un freluquet fluet dans son costume de page: il a pourtant 28 ans en 1914 et il est marié depuis 1911 à Mary Pickord qu'il a épousée secrètement. Elle-même a 22 ans et en parait facilement 6 de moins.
 La bonne surprise de ce film c'est le cauchemar de l'horloge. On se souvient que Cendrillon devait rentrer absolument avant minuit, heure à laquelle le charme s'éteindrait, du carrosse à sa robe. Alors de retour dans son petit lit dans son grenier poussiéreux (elle ne semble pas se préoccuper du ménage de sa chambre) elle s'endort mais fait très vite un cauchemar dans lequel deux gnomes frappent une cloche indiquant minuit mais les heures et le cadran tournent et se déforment : c'est la conséquence de la désobéissance nous dit un intertitre. Quelle désobéissance me suis-je demandé ? Cette question m'a fait mesurer d'un coup le fossé qui séparent les mentalités d'aujourd'hui à celles d'hier.




Titres français (incomplet)

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