Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Brigitte Helm. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Brigitte Helm. Afficher tous les articles

mercredi 17 août 2016

L'argent - Marcel L'Herbier - 1928



A Paris deux banquiers font la loi : Gunderman le grand ponte tout puissant et Saccard, directeur de la banque Universelle. Gunderman fait en sorte qu'une augmentation de capital soit refusée à Saccard du coup celui-ci tombe en disgrâce et se retrouve au bord de la faillite. Sa maitresse la baronne Sandorf lui tourne le dos et visiblement il devient persona non grata dans les cercles où il était reçu en grande pompe auparavant.
Mais Saccard a plus d'un tour dans son sac, afin de gonfler le capital de sa banque il fait croire qu'il s'est associé avec Gunderman.

Au restaurant, un bon thermomètre de popularité, il retrouve l'estime de ses concitoyens. A une table non loin se trouvent Jacques et Line Hamelin, un jeune couple qui cherche un sponsor.
Aussitôt Saccard voit en Line une proie facile et le projet de Jacques qui a acquis en Guyane des options sur des terres pétrolifères l'incite à manigancer pour remettre la banque universelle sur pied. 

Il décide donc de financer l'ingénieur qui accepte de devenir vice-président de la banque qu'à la condition de pouvoir voler lui-même jusqu'en Guyane pour monter le projet. Saccard accepte au grand dam de Line, une jeune femme quelque peu vénale qui souhaite garder son mari à Paris où il n'aura pas à prendre de risques  ...



Le film est porté par Saccard / Pierre Alcover qui se montre tel un prédateur manipulateur, lubrique et diabolique. 

Le banquier Gunderman est sans doute encore plus dangereux car son pouvoir est démesuré. Il ne semble pas avoir besoin de se démener pour avoir le pouvoir de vie ou de mort sur ses sujets ce qui est d'autant plus inquiétant.
Pour asseoir son pouvoir, il est montré seul avec deux chiens blancs qu'il garde auprès de lui.
 Peu de caractères innocents dans ce film à part le personnage de Jacques Hamelin qui incarne un aventurier porteur de rêve et d'espoir doublé d'un pionnier de l'aviation. Quelques mois auparavant le premier vol transatlantique Paris - Afrique - Amérique du sud a eu lieu en 1927 grâce aux héros de l'aéropostale. On comprend donc l'engouement du public pour ce vol de Hamelin de Paris à la Guyane !
Henry Victor, l'acteur qui incarne Jacques Hamelin, est un homme séduisant qui a une très belle carrière cinématographique jusqu'à sa mort prématurée à l'âge de 52 ans.  Vous le connaissez certainement puisqu'il incarne en 1942 le Capitaine Schultz dans To Be or Not to Be de Lübitsch (il est aussi Hercule dans Freaks de Tod Browning tourné en 1932), un rôle qui s'explique facilement car malgré un nationalité britannique, Henry Victor a passé sa jeunesse en Allemagne. On comprend dès lors pourquoi il a incarné tant d'allemands durant sa carrière !

Sa femme interprétée par l'adorable Marie Glory se montre attirée par l'argent et d'une naïveté confondante. Telle une mouche elle se fait prendre dans la toile tissée par le diabolique Saccard. Brigitte Helm est superbe dans le rôle de la Baronne Sandorf, une femme calculatrice et indépendante qui retombe toujours sur ses pattes.

Les scènes tournées à la bourse montrent les spéculateurs tels des insectes grouillant autour d'appâts qui leur paraissent sans doute irrésistibles. Les banques sont les temples de l'argent, les fidèles qui s'y pressent n'ont pas de scrupules à admirer et à lécher les bottes de leur idole gonflée d'importance devant la salle des coffres.
Les décors et les costumes sont soignés, le film est considéré comme l'un des plus beaux fleurons de l'industrie cinématographique française de cette époque.

Bien qu'un peu trop long, l'argent est un film qui n'a pas pris une ride, le thème est toujours d'actualité : la spéculation bat son plein, le mensonge est omniprésent, nous bâtissons sur du vide et dépensons sans compter. Les humains sont désormais des ressources, les communications atteignent un niveau jamais égalé jusqu'ici, la recherche coûte des milliards  et pourtant nous ne sommes ni plus intelligents ni plus heureux, les gens sont toujours plus seuls et isolés. 

C'est le dernier film muet de Marcel L'Herbier.

Scénario d'après un roman d'Emile Zola.

Il existe une très belle version éditée chez Carlotta en deux CD, dont un de suppléments/bonus. Je viens de réaliser qu'un portofolio de 32 pages devrait être inclus dans le boitier, mais ce n'est pas le cas dans le DVD que j'ai acheté car le portfolio manque :-(


164 minutes



Brigitte Helm ...
La baronne Sandorf
Marie Glory ...
Line Hamelin
Yvette Guilbert ...
La Méchain
Pierre Alcover ...
Nicolas Saccard - un banquier véreux
Alfred Abel ...
Alphonse Gundermann - un banquier
Henry Victor ...
Jacques Hamelin
Pierre Juvenet ...
Le baron Defrance
Antonin Artaud ...
Mazaud - le secrétaire de Saccard
Jules Berry ...
Huret - un journaliste
Raymond Rouleau ...
Jantrou
Marcelle Pradot ...
Contesse Aline de Beauvilliers
Roger Karl ...
Un banquier
Alexandre Mihalesco ...
Salomon Massias
Armand Bour ...
Daigremont
Jean Godard ...
Dejoie


mercredi 23 mars 2016

Am Rande der Welt - Karl Grune -1927



Non loin de la mer, se trouve un beau et vieux moulin dont les ailes tournent encore. A l'intérieur vit une famille composée du père et de la mère, de leur trois enfants et leur belle-fille, Magda, Michael et John et de sa femme. Tous travaillent dur pour produire la farine qui permettra de faire les pains qui nourriront les habitants de la région.

Un jour se présente à la porte un étranger en quête de travail. La famille l'accueille sans savoir que l'homme est un espion chargé de surveiller les lignes voisines ennemies car la guerre semble se profiler. L'étranger ne tarde pas à tomber amoureux de Magda et de son côté la femme de John annonce un heureux évènement à venir.

Bientôt le moulin fête ses 300 ans d'existence. Pour fêter dignement ces années de labeur et pour témoigner de leur respect pour la vieille bâtisse, une grande fête est organisée. La minoterie est bien décorée, les habitants précédés de la fanfare arrivent, des carrousels sont installés à proximité.
Alors que la fête bat son plein, la guerre est déclarée et les ténèbres s'abattent sur tout ce petit monde. La mort exhorte les troupes à se battre, armés de leurs fusils les hommes déferlent par vagues sous les coups de canons.
Les ennemis s'emparent du moulin en utilisant comme levier leurs baïonnettes pour forcer la porte. Comme Michael refuse de se lever les soldats l'emmènent pour être jugé par le conseil de guerre. Un Lieutenant tombe sous le charme de Magda et un Capitaine décide de s'emparer de la jeune fille par la contrainte ...

https://mubi.com/films/the-edge-of-the-world-1927

Film en 6 actes dont le début est un peu long à se mettre en place malgré les belles images et l'atmosphère particulière qui enveloppe le film. Toute l'action se passe dans, ou autour du moulin.

En gros les 45 premières minutes (jusqu'au 3e acte) nous montrent un monde idyllique peuplé par des gens travailleurs, simples et bons. Dès le 3e acte la guerre est déclarée et les ennemis affluent. L'action devient tendue, on commence à stresser pour les protagonistes qui sont percutés de plein fouet par le souffle de la violence et la cruauté des hommes qui envahissent leur petit paradis. Pourtant très vite se détachent les caractères : on peut être bon et ennemi, être un traitre à sa patrie tout en ayant l'air bon, être mauvais et ennemi, ... ou innocent.

Les images sont superbes, le choc entre les tranchées et la douceur de la  maison contrastent fortement. Quasiment tout le film est tourné dans la pénombre et la lumière est parfaitement maitrisée. Les gros plans subliment les visages, les plans du moulin donnent envie de le retrouver tant cet endroit a l'air a l'air calme et serein. Les décors et l'ameublement, quoique très simples sont magnifiques. Bref, l’esthétisme visuel est époustouflant et les images symboliques fortes.




La fin est très mystique. Les deux hommes aménagent un endroit qui ressemble presque à une coin d'étable où la femme met au monde un garçon. La mère, dont l'aspect est proche d'une madone déclare d'un air tragique que son fils deviendra à son tour un homme qui tuera d'autres hommes. Ce à quoi répond le père "Non il construira des moulins" !

Lorsque leur maison est consumée, il ne reste qu'une croix formée par les ailes du moulin presque intactes. A cette vision le père cite Jésus : "Pardonne leur Seigneur car ils ne savent pas ce qu'ils font".

Albert Steinrück m'a tiré des larmes à la fin. Ses regards sont tellement parlants qu'il est difficile de rester insensible face à sa douleur, son impuissance et sa détresse.

Grune aurait essayé de faire retirer son nom du générique et a ouvertement critiqué la mutilation de son film dans une lettre ouverte car l'Universum Film AG, ensuite UFA GmbH, en abrégé « UFA aurait gaillardement coupé dans les images.

Max Schreck se montre sous les traits d'un homme inquiétant. Vous l'avez déjà vu car il est particulièrement connu pour son rôle de Nosferatu dans le film de F.W. Murnau tourné en 1922.

Titre français : Au bout du monde (j'aurais appelé le film "Aux confins du monde" personnellement)

On peut voir ce film ici

104 minutes


Albert Steinrück ...
Der Mueller
William Dieterle ...
John (as Wilhelm Dieterle)
Brigitte Helm ...
Magda
Victor Janson ...
Hauptmann (Capitaine)
Jean Bradin ...
Leutnant
Imre Ráday ...
Geselle
Max Schreck ...
Troedler
Camilla von Hollay ...
Johns Frau
Erwin Faber ...
Stranger
Georg John
Fee Malten ...
(as Felicitas Malten)

Jean Bradin (30 mai 1899 – 7 Octobre 1969, acteur français)

mercredi 30 septembre 2015

Manolescu, der König der Hochstapler - Viktor Tourjansky - 1929



A Paris au petit jour, 2 gendarmes à bicyclette font circuler un homme qui sommeille sur un banc, le camion de nettoyage passe en giclant la rue et 4 fêtards sortent de derrière une devanture fermée avant de réveiller un chauffeur qui les attend dans une voiture.
7 heures du matin, c'est l'heure pour George Manolescu de faire sa gymnastique. Son regard est attiré par une annonce annonçant un spectacle de revue "Adieu,  Paris" avant de lire un encart publicitaire "Visitez Monte Carlo". Aussitôt il décide de quitter Paris et se rend à la Gare.
Dans le compartiment du train il fait la connaissance d'une belle jeune femme, Cleo, qui lui explique avoir fuit son mari. George tombe fou amoureux au premier regard mais Cleo le sème à l'arrivée sur le quai de gare de Monte Carlo en l'envoyant chercher un parapluie imaginaire.
Trois jours plus tard, George aperçoit dans la rue la belle Cleo et la suit dans son hôtel où il n'a aucune peine à trouver le numéro de sa chambre dans laquelle il pénètre pour découvrir Cloe dans son bain. Alors qu'il embrasse la demoiselle qui ne se fait pas prier, un homme s'appelant Jack frappe à la porte.
George finit caché sur le balcon tandis que Jack fait son entrée en embrassant Cloe avec fougue puis en lui offrant une broche. Lorsque Jack part se changer pour le dîner, George revient dans la pièce où il embrasse à nouveau l’intrigante. Jack revient alors et se montre furieux lorsqu'il découvre la femme qu'il aime dans les bras d'un inconnu, à tel point qu'il sort un revolver. Cloe court chercher de l'aide et les détectives de l’hôtel arrêtent Jack.
George propose à Cloe de tout quitter pour vivre avec lui. Cloe accepte à condition que George puisse lui fournir le train de vie auquel elle est habituée. Ainsi, George Manolescu devient un voleur doublé d'un escroc. Connu et recherché dans toute l'Europe, il n'hésite pas à se déguiser pour commettre ses larcins.

Après de nombreux méfaits ici ou là et de retour à Paris, le couple se rend dans un cabaret. Cloe fait de l’œil à un gars assis une table plus loin ce qui rend George fou de jalousie. Comme elle danse serrée contre l'inconnu, George se rend compte qu'il en a assez de la vie qu'il mène. Lorsque Cloe revient il lui fait comprendre qu'il veut la quitter. Tous deux quittent le night club mais un homme les suit et révèle à Jack l'adresse de Cloe. 
Jack se rend à l'adresse communiquée dans le but de tuer la jeune femme mais celle-ci, sachant que Manolescu se lasse d'elle, lui joue la grande scène de la séduction et Jack succombe à nouveau à son charme. Lorsque George revient de la promenade qu'il vient de faire pour réfléchir à son avenir, Jack l'assomme.
George se réveille dans un hôpital et fait la connaissance de Jeanette, l'infirmière qui l'a soigné avec amour ...
 

Ivan Mosjoukine se montre sérieux dans ce rôle d'homme fou amoureux et prêt à tout pour la belle. Comme dans un film noir, la vamp est sûre de son pouvoir sur les hommes et les pousse au pire. 
L'histoire a quelques longueurs mais se laisse suivre. Dommage que je n'ai pas pu trouver de bonne version, les images vues sont à la limite de la surexposition par moment.
Du coup, même si elle est plutôt torride, la rencontre entre les deux protagonistes principaux n'est pas très claire, de même le début car on ne comprend pas très bien pourquoi George veut quitter Paris.
Après avoir tourné son seul film américain qui n'a pas rencontré le succès escompté, The Surrender avec Mary Philbin pour Univeral,  Ivan retourne en Europe et tourne en Allemagne deux films réalisé par Gennaro Righelli pour Universum Film (UFA), Der President et Der geheimer Kurier en 1928, puis Adjudant des Zaren réalisé par Vladimir Striljevski et Manolescu en 1929, pour terminer par Des Weisse Teufel réalisé par A. Volkov en 1930.

A la fin de son contrat avec UFA, Brigitte Helm se retirera du monde du cinéma en 1935 et finira sa vie A Ascona, au Tessin en Suisse.

Titre français : Manolesco, prince des sleepings

100 minutes


Ivan Mozzhukhin ...
Manolescu
Brigitte Helm ...
Cleo
Heinrich George ...
Jack
Dita Parlo ...
Jeanette





mercredi 20 mai 2015

Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



vendredi 12 novembre 2010

Liebe der Jeanne Ney (Die) - G.W. Pabst - 1927


Édith Jéhanne ...
Jeanne Ney
Uno Henning ...
Andreas Labov
Fritz Rasp ...
Khalibiev
Brigitte Helm ...
Gabrielle
Adolf E. Licho ...
Raymond Ney
Eugen Jensen ...
Andre Ney
Hans Jaray ...
Poitras
Sig Arno ...
Gaston (as Siegfried Arno)
Hertha von Walther ...
Margot
Vladimir Sokoloff ...
Zacharkiewicz
Jack Trevor
Mammey Terja-Basa
Josefine Dora
Heinrich Gotho
Margarete Kupfer

100 minutes
Le père de Jeanne est journaliste et couvre les évènements de Crimée. Jeanne vit avec lui mais lorsqu'elle se rend compte que l'amour de sa vie est un bolchévik qui en vient à tuer son père qui plus est (en légitime défense toutefois), elle n'a d'autre choix que de rentrer à Paris, sans le sou. De retour en France elle travaille comme dactylo pour son oncle, un homme très porté sur l'argent. Ne tarderont pas à la suivre à Paris, Khalibiev, un espion voleur malsain et Andreas, chargé d'organiser la révolte des marins de Toulon ....



Dès les premières images on se rend compte que ce film est sombre et l'ambiance pesante. Étonnamment c'est un film très moderne aussi. Les plans sont originaux, le scénario de même, les images parfaitement maitrisées. On reste scotché devant l'écran, en oscillant entre les visages incarnant la douceur de Jeanne et d'Andreas et les visages déformés de l'oncle et de Khalibiev qui est, quant à lui, carrément inquiétant.
Je reste un petit peu dubitative car j'ai peine à croire que Jeanne ne se méfie pas davantage de Khalibiev dont les mauvaises intentions sont évidentes et qui est même dénoncé par l'une de ses maîtresses ...
C'est aussi un voyage dans le temps, où l'on retrouve l'ambiance des rues de Paris, les gares du Nord et de Lyon, etc. Uno Henning et Edith Jéhanne sont parfaits dans les rôles des amoureux, ils sont bien soutenus par une multitudes d'acteurs tous plus bons les uns que les autres. Je pense en particulier à l'ami d'Andreas, Zacharkiewicz/Vladimir Sokoloff qui fait le lien entre les deux amoureux dans la partie "Crimée", l'honnête maitresse de Khalibiev, l'oncle Raymond/Adolf Licho, d'une lourdeur terriblement inquiétante et bien sûr Gabrielle/Brigitte Helm qui est éthérée à souhait dans le rôle de l'aveugle presque angélique.

Des scènes restent en mémoire, la scène du mariage dans l'immeuble d'en face et la mariée qui pleure, celle de Andreas qui court en voyant la voiture de sa bien aimée apparaitre, le regard plein de bonté de Zacharkiewicz, etc. On ne peut rester indifférent devant les personnages. Recommandé !

Le film édité par Kino présente une très belle image.




Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres