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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 21 janvier 2015

The Three Passions - Rex Ingram - 1928




Lord Bellamont possède les chantiers navals Wrexham et vit maintenant luxueusement après avoir commencé dans le métier au plus bas de l'échelle.
Tous ses espoirs d'avenir reposent sur son fils Philipp qui étudie à Oxford. Celui-ci n'a connu que le luxe et la fortune et s'affiche avec Lady Victoria Burlington, la fille du Duc de Douvres. .Les deux jeunes gens passent leurs soirées à boire du champagne dans des boites de nuit, Philipp s'ennuie et sa vie lui parait bien vide de sens. 

Un jour sur le chantier naval, alors que Philipp vient dire au revoir à son père en compagnie de Vicky avant de retourner à Oxford un accident a lieu et un ouvrier nommé O'Neill trouve la mort. Les employés courent à son secours mais il est trop tard. Sa veuve et son enfant sont appelés à se rendre auprès du corps de l'homme et Philipp est fortement marqué par la scène.
De retour à Oxford où il reprend ses études, il s'intéresse à la religion et suit les enseignements d'un pasteur.





Le jour où son père le mande afin qu'il participe à une soirée où le gratin de la ville est invité, Philippe envoie un télégramme dans lequel il annonce qu'il est entré chez les frères anglicans d'Assise. Délaissant ses hôtes Lord Bellamont court sous la pluie et se rend chez les frères avant de demander à voir son fils. Celui-ci confirme son désir de poursuivre dans cette nouvelle voie. Complétement abasourdi le père retourne chez lui où il retrouve Vicky à qui il promet tout ce qu'elle peut souhaiter si elle ramène son fils dans le chemin qu'il lui a choisi. Vicky se montre sûre d'elle ...

D'un point de vue philosophique une passion implique un désir dominant qui efface tout autre désir. Plus rien importe en dehors de l'objet de la passion. Or ce film ne joue pas sur thème.

Le titre évoque trois passions, mais quelles sont-elles ? Le scénario parait peu explicite et il faudrait lire le livre de Cosmo Hamilton pour s'assurer du sens réel de ce titre. Deux ébauches de passions sont suggérées: l'amour et la foi, mais la troisième n'est pas aussi clairement établie. Je ne sais pas si c'est la version trouvée en Allemagne qui est tronquée mais il est difficile de déterminer celle-ci, à part éventuellement une passion pour le pouvoir (le père, mais ce n'est pas explicite par les actes qui nous sont montrés) ? Franchement il n'y a pas grand chose qui fasse le poids face à l'amour et la foi ...
Malheureusement aucun des protagonistes n'a réellement l'air passionné, l'amour et la foi sont tièdes  ... Philipp sent bien que sa vie est vide de sens et lorsqu'il assiste à l'accident au chantier il reconsidère alors sa trajectoire qu'il désire changer. Sa foi n'est pas montrée dans les actes et son amour ne semble pas brûlant pour Vicky.
De son côté Vicky semble se plaire à sortir avec Philipp, cette vie futile ne semble pas la déranger. Lorsque Philipp s'inscrit dans les ordres et travaille pour la mission elle réalise qu'elle l'aime et se montre sûre de son attraction pour récupérer le jeune homme.
Le père Lord Bellamont possède le chantier, son caractère est peu défini si ce n'est qu'il semble aimer son fils tout en le considérant comme son futur associé. Difficile d'appeler cela de l'amour, en tous cas au sens noble du terme.
La mère quant à elle s'affiche avec des jeunots ce qui fait jaser les gens. Où est la passion dans tout ça ? 
 Aucune passion ne semble tourmenter ce petit monde, dommage, le début était attractif mais le soufflé est retombé bien vite malgré de très belles images de chantier et de beaux décors. La scène de l'attaque de Vicky à la mission est d'une rare violence, un orchestre jazz joue de façon déjantée et une danseuse est assez délurée ...

On a l'impression de passer à côté de quelque chose et c'est navrant car il y avait pourtant matière à faire un film accrocheur. Pour cela il aurait fallu plus de courage, Philip aurait pu se montrer plus fort et se dévouer pour les autres, Vicky se morfondrait en cherchant pourquoi son charme n'a pas joué, et le père aurait dû accepter le choix de son fils après qu'il ait réussi à faire revenir les ouvriers en grève sur le chantier, etc.... Il aurait fallu un choix net sans conciliation possible mais  bien sûr on peut toujours fabuler !

Il est beaucoup fait allusion à Nice au sujet de ce film, en particulier parce que Harpo Marx et George Bernard Shaw auraient tourné en tant qu'extras dans la scène de billard. Pour ma part je ne les ai pas reconnus (voir photos de la scène) mais une chose est certaine c'est que de Nice on ne voit rien dans la version retrouvée en Allemagne. Il se peut toutefois qu'il manque quelques scènes ...





L'affreux bonhomme qui cherche à violer Lady Burlington dans la mission n'est autre que l'affreux directeur de l'établissement pour femmes où est envoyée Thymian dans Das Tagebuch einer Verlorene, c'est-à-dire l'acteur Andrews Engelmann.

Coïncidence ou pas, la vie de St François d'Assise est proche de la vie que Philipp voudrait mener. J'avoue que ces frères anglicans d'Assise m'ont intriguée (Assisi Brotherhood of Anglicans). Il se trouve qu'il existe des frères franciscains anglicans depuis belle lurette. On apprend toujours quelque chose en regardant ces films !

D'après un roman de Cosmo Hamilton


72 minutes

Titre allemand sous lequel on peut trouver ce film : Die Drei Leidenschaften

 A noter que  Iván Petrovich est incorrectement assimilé sur IMDB à Philipp "Burlington"

Lady Victoria Burlington/ Vicky     Alice Terry
John Wrexham/Lord Bellamont       Shayle Gardner
Philipp Wrexham                               Iván Petrovich
Lady Bellamont                                 Clare Eames
Heinrich                                             Andrews Engelmann
Larry                                                  Fredrick Marriotti





la faune de la mission :







mercredi 14 janvier 2015

The Magician - Rex Ingram - 1926


Une jeune femme étudie l'art à Paris. Pendant qu'elle sculpte une œuvre gigantesque ressemblant à une gargouille son amie Gladys peint un lever, non, un coucher de soleil sur la Seine. 
Le maitre félicite Margaret pour son travail et les échafaudages sont retirés tandis que la jeune femme fait quelques retouches ici et là.
Soudain le haut de la sculpture cède et s'abat sur Margaret et Gladys affolée part chercher de l'aide.
La pauvre Margaret est paralysée, la colonne brisée. Son oncle le docteur Porhoet téléphone à son confrère le Dr Arthur Burdon, un chirurgien très connu qui a opéré avec succès un cas similaire peu de temps auparavant.
L'opération s'effectue sous les regards des étudiants et des confrères venus étudier la méthode du jeune docteur. Parmi les spectateurs se trouve Oliver Haddo, un étudiant doublé d'un magicien hypnotiseur.
L'opération est réussie, le jeune docteur tombe amoureux de sa patiente qui lui rend bien son amour.
Oliver Haddo jette son dévolu sur Margaret car il lui faut une jeune femme vierge au teint clair, aux cheveux blonds et aux yeux gris ou bleus avec le sang de laquelle il pourra créer un être vivant grâce à une formule trouvée dans un vieux grimoire alchimiste moisi.
Il suit les jeunes gens dans leurs sorties et se montre insistant. Un jour à la foire il prouve qu'il peut faire disparaitre la morsure d'un serpent venimeux d'un tour de passe passe. Le serpent mord ensuite une jeune femme qui succombe immédiatement au poison mortel.
Venu sans être invité pour s'excuser auprès de Margaret, il l'enlève lorsqu'il apprend qu'elle est sur le point de se marier le lendemain.
Le Dr Burdon est effondré lorsqu'il lit la note de sa fiancée lui expliquant qu'elle a épousé Haddo. Le Dr Porhoet le convainc alors que jamais Margaret n'aurait épousé Haddo consciemment et de plein gré et qu'elle est en danger. Les deux hommes pistent le couple qui s'est rendu à Monte Carlo. Arthur entend deux hommes parler d'une femme qui gagne au casino sur les conseils d'un homme qui se tient derrière elle et qui est un vrai magicien pour deviner les nombres gagnants.

Arthur retrouve Margaret qui lui passe une note l'invitant à la retrouver pendant que son mari s'est rendu dans le village de Latourette où il possède une tour lugubre équipée d'un laboratoire qui lui permet de faire ses expériences de sorcier.
Arthur fait évader la jeune femme qui trouve refuge dans un sanatorium avant que Haddo ne la fasse enlever pour pratiquer l'intervention dont il a toujours rêvé ...



Un film fantastique voire d'horreur bien monté. Paul Wegener est très inquiétant dans ce rôle de magicien, l'ambiance est sombre et étrange. Au cours d'une séance d’hypnotisme les images nous amènent dans un voyage au centre de l'enfer, non sans rappeler au passage l'enfer de Dante.
Le diable est omniprésent que ce soit par le biais des décors, de l'ambiance de certaines scènes ou par l'acteur Paul Wegener qui l'incarne de façon très réussie.
Une partie du film est tourné dans les Alpes Maritimes près de Nice.

Alice Terry a 27 ans en 1926, elle est l'épouse du réalisateur Rex Ingram, difficile de la faire passer pour une jeune fille innocente à son âge.
Le séduisant acteur Serbe Iván Petrovich lui donne la réplique pour faire face à l'affreux et diabolique Paul Wegener, ici filmé souvent depuis le bas dans un jeu d'ombres qui accentue son coté maléfique.

DVD chez Criterion Collection ou chez MGM Home Entertainment (Archive Collection)

D'après une histoire de W. Somerset Maugham

83 minutes


Alice Terry ...
Margaret Dauncey
Paul Wegener ...
Oliver Haddo, the magician
Iván Petrovich ...
Dr. Arthur Burdon
Firmin Gémier ...
Dr. Porhoet
Gladys Hamer ...
Susie Boyd
Henry Wilson ...
Haddo's Servant


samedi 19 octobre 2013

Moonrise - Frank Borzage - 1948




Dane Clark ...
Danny Hawkins
Gail Russell ...
Gilly Johnson
Ethel Barrymore ...
Grandma
Allyn Joslyn ...
Sheriff Clem Otis
Rex Ingram ...
Mose
Harry Morgan ...
Billy Scripture (as Henry Morgan)
David Street ...
Ken Williams
Selena Royle ...
Aunt Jessie
Harry Carey Jr. ...
Jimmy Biff
Irving Bacon ...
Judd Jenkins
Lloyd Bridges ...
Jerry Sykes

Le fils du pendu
D'après un roman écrit par Theodore Strauss

90 minutes

Daniel Hawkins n'est qu'un bébé lorsque son père est pendu pour avoir tué un homme. Toute sa jeunesse il subit les tracasseries et la cruauté des autres enfants qui ne manquent pas de lui rappeler qu'il est le fils d'un pendu ce qui provoque de violentes bagarres. Devenu adulte Danny est fermé et mal dans sa peau.
Un soir, non loin du bal champêtre où dansent leurs connaissances, il se retrouve face à face avec l'un de ses anciens camarades de classe, Jerry Sykes, le fils du banquier et l'un de ses plus virulents persécuteurs depuis toujours. Jerry sort avec Gilly Johnson, l'institutrice, et interdit à Danny de danser avec elle. Comme la tension monte, les deux jeunes gens en viennent aux mains. Après un échange de coups qui laissent Danny douloureusement pantelant, Jerry l'agresse en lui demandant si son père a eu le temps de lui décrire ses sensations au bout de la corde et Dan voit rouge. De victime il devient agresseur et se rue sur Jerry qu'il met Ko d'un coup de point mais Jerry se relève et se saisit d'une pierre qu'il assène sur le cou de Dan. Celui-ci devenu furieux et incapable de se contrôler s'empare de la pierre et frappe violemment à la tête Jerry qui succombe à ses coups.
Bien qu'il s'agisse de légitime défense Danny cache le corps dans les marais et retourne au bal où il prend la défense de Billy, un jeune sourd et muet un peu simplet qui lui aussi subit les moqueries des autres jeunes gens. Plus tard Danny danse avec Gilly qu'il embrasse de force. Gilly lui annonce avoir accepté la proposition de mariage de Jerry qui a disparu. Plus tard Dan provoque un accident en ramenant un couple d'amis et Gilly en voiture, malgré les mises en garde des jeunes gens inquiets de le voir rouler si vite. Il s'en tire sans une égratignure et revoit Gilly qui finit par succomber aux rudes avances du jeune homme.
La ville est en émoi car Jerry a disparu. Son père fait venir un détective et le shérif est lui aussi sur l'affaire. Le comportement de Dan devient de plus en plus étrange, mal à l'aise il se réfugie auprès de Mose, un homme de couleur qui élève des chiens dans les marais. 
Peu de temps après le corps de Jerry est découvert, ainsi que le canif que Jerry a égaré alors qu'il trainait le corps ...



L'histoire est extrêmement simple, pourtant elle nous est contée de manière très complexe tout en étant très explicite. Les images explorent le subconscient, ainsi voit-on les jambes des hommes qui accompagnent celles d'un homme mené à l'échafaud, la pendaison est suggérée et on bascule dans une chambre d'enfant dans laquelle un bébé pleure, une ombre de pendu se reflètant sur son lit. L'allusion est claire même s'il ne s'agit que de l'ombre d'une poupée !

Les décors sont plantés : la ville, le marais, la foire, la maison où se réfugie Dan. Les images sont très parlantes et le jeu des images noir et blanc magnifiquement orchestré. Les détails sont extrêmement stylisés et soignés et les symboles précis. Ainsi Jerry est-il vêtu de blanc et Danny de noir, symbole de son exclusion de la bonne société de la petite communauté. Le marais est bien sûr l'image du marasme dans lequel se trouve le pauvre garçon, et en ce sens tout le film se passe de nuit.
Les traumatismes de son enfance enferment Danny dans une espèce de fatalité fortuite. On finit par devenir Danny que l'on comprend partiellement; Mais il semble tellement torturé qu'il devient pour le spectateur presque douloureux à suivre, comme il semble l'être pour ses interlocuteurs dans le film.
Terriblement handicapé par son passé (mais dans le fond c'est l'image de ce père pendu qui le hante) il met mal à l'aise Gilly qu'il aime de façon brusque. A tel point que celle-ci tortille son mouchoir entre ses doigts dans une scène que l'on découvre en gros plan pendant quelques secondes de façon très appuyée.

Danny explore la part d'ombre qui l'habite de façon obsessionnelle. Il ne voit aucune issue. A s'obstiner à vouloir fuir son passé il accélère comme un fou au volant de la voiture, secoue un racoon dans un arbre comme s'il s'agissait de lui-même. Comme le raton laveur il porte un masque aussi.
Pourtant il apparait presque heureux lorsqu'il tient ou regarde avec une certaine tendresse les chiots de Mose. Traqué par la meute il se montre violent avec Daisybelle, la chienne qu'il aime pourtant peu de temps auparavant. De même il manque étrangler Billy le sourd muet qu'il protège pour récupérer son canif. On comprend donc qu'il est capable d'aimer et de détruire de la même manière et bien sûr qu'il en est encore au stade de l'enfance !

C'est un film un peu lent qui sort des sentiers battus. On sent la formidable confiance de Borzage en l'être humain et l'humanité tout court. Les protagonistes évoluant autour du jeune homme torturé, que ce soit Mose ou le shérif, portent à Danny une certaine tendresse et démontrent une grande compréhension. Lui seul se torture et s'enfonce dans ses angoisses alors que les autres le poussent à se rendre afin qu'enfin il puisse renaitre à la vie ... Le spectateur lui-même devient tendu tant l'acteur Dane Clark est lui-même crispé et au bord de la rupture. Borzage réussit le tour de force de nous faire comprendre que ce garçon a besoin d'aide. C'est donc aussi un film intéressant à voir de nos jours puisque les journaux ne manquent pas de nous abreuver d'histoires de ce genre, provoquant au passage une espèce de vindicte populaire sans aucune notion de la personne, de ses actes et du contexte. On est actuellement bien loin de l'humanité démontrée dans ce film et c'est très inquiétant.

Un élément reste toutefois inexpliqué, en effet comment expliquer le changement radical de Gilly qui vient d'accepter la demande en mariage de Jack et qui tourne casaque si facilement ? Le film est donc pour moi davantage lié à un parcours personnel initiatique et non à un film d'amour qui passe dès lors au second plan. Dan est en quête de lumière, ou plutôt se débat dans la nuit (à noter que le titre est très explicite en ce sens). Il va donc renaître et se trouver de nouveaux parents en les personnes du shérif, de Mose et de Gilly. Ceux-ci vont petit à petit le conduire à se rendre et à retrouver son vrai visage comme le dit si bien Gilly.

Et quand même un regret : A la fin de de la scène se passant à la foire, alors que Dan est étendu au sol et que le spectateur devient Dan, le visage des badauds et de Gilly au dessus de lui. J'aurais aimé avoir une petite transition avant de retrouver le jeune homme étendu dans le marais. Il m'a fallu un moment pour passer d'une scène à l'autre.


Pour des raisons budgétaires, Dane Clark est engagé alors qu'il est encore peu connu pour remplacer John Garfield initialement sensé être réalisé par William Wellman. Après des méandres financières compliquées le projet échoit à la Républic qui le confie à Frank Borzage.

Ethel Barrymore apparait dans les dernières minutes du film.


Je suis contente de publier mon 600e message avec un film de Borzage puisque c'est un peu grâce - ou à cause - de lui que j'ai posté mon premier message dans ce blog il y a 3 ans,  Lazybones !




mardi 10 septembre 2013

The Conquering Power - Rex Ingram - 1921




Alice Terry ...
Eugenie Grandet
Rudolph Valentino ...
Charles Grandet
Ralph Lewis ...
Pere Grandet
Carrie Daumery ...
Mere Grandet (as Edna Demaurey)
Bridgetta Clark ...
Madame des Grassins
Mark Fenton ...
Monsieur des Grassins
Ward Wing ...
Adolphe des Grassins
Eric Mayne ...
Victor Grandet
Edward Connelly ...
Notary Cruchot
George Atkinson ...
Bonfons Cruchot
Willard Lee Hall ...
Abbé Cruchot
Mary Hearn ...
Nanon
Eugene Pouyet ...
Cornoiller
Andrée Tourneur ...
Annette

89 minutes

Titre français : Eugénie Grandet (D'après l'oeuvre de Honoré de Blazac)


En l'absence de son père, Charles Grandet donne une soirée excentrique pour fêter ses 27 ans. Très amoureux de Annette, il ne voit pas que celle-ci n'a aucun scrupule à se faire embrasser derrière son dos. Contre toute attente son père Victor revient à la maison et demande à voir son fils qui se réjouit de son retour. Victor Grandet cache à son fils qu'il est ruiné mais l'envoie retrouver son oncle qu'il n'a pas revu depuis de nombreuses années.

Accompagné d'un chauffeur, d'un valet de pieds et de son caniche, Charles arrive à Noyant où il est surpris d'apprendre que son oncle, pourtant richissime, vit en ville dans une maison d'aspect tout à fait quelconque bien que le château surplombant la ville lui appartienne. Maladivement radin et dur, le père Grandet vit en effet avec sa fille Eugénie et sa femme. Pour le service les Grandet n'ont qu'un servante, Nanon. 
Contrairement aux usages imposés par son oncle, Charles sonne à l'entrée principale alors que toute une cour d'intéressés est présente à l'occasion de l'anniversaire d'Eugénie, à laquelle son père vient d'offrir un louis d'or par année d’existence.
En lisant la lettre de son frère apportée par Charles, il apprend la ruine de Victor qui lui confie son fils en lui annonçant son suicide prochain. En effet, le journal relate le lendemain le suicide de Victor Grandet au grand désespoir de Charles, effondré. Eugénie le console de son mieux et tombe amoureuse du jeune homme. Petit à petit Charles succombe lui-aussi à Eugénie ce qui n'est pas au goût du père qui décide alors de l'envoyer à la Martinique.
Avant de se quitter les deux jeunes gens échangent des promesses et décident de s'écrire. Malheureusement le père intercepte les lettres de Charles auquel il annonce le mariage de sa fille ...



L'histoire est joliment contée à "notre" époque car l'audience n'aime pas les films costumés selon le premier intertitre !
On ne peut que suivre avec intérêt les trois magnifiques acteurs principaux. Alice Terry et Rudolph Valentino se montrent plus d'une fois très touchants, et Ralph Lewis excelle dans ce rôle d'homme obnubilé par l'or et la fortune qui perd pied avec la réalité petit à petit. Les prétendants au mariage et leurs familles ont tous des visages de rapaces (Les Des Grassins et les Cruchots) et sont tous plus intéressés les uns que les autres. Bien sûr face à tous les autres protagonistes, Eugénie et Charles incarnent de fort belle manière l'innocence, la droiture ... et la beauté !
Quelques scènes valent le détour : celle où Charles retrouve son père, celle où il apprend sa mort, l'arrivée à Noyant, la rencontre avec Eugénie, la scène dans laquelle Eugénie trouve Charles endormi sur une chaise dans sa chambre,  etc, sans parler de la scène finale du Père Grandet !

La femme de Rex Ingram, Alice Terry fait passer beaucoup d'émotions et délivre une très jolie performance.
Rudolph Valentino se montre très intense et sobre, dommage que ce soit son dernier film tourné sous la direction de Rex Ingram qui finit par le pousser à quitter la Metro Pictures pour mésentente : Il lui a fourni de bien jolis scenarii jusqu'ici, ce film y compris ! Par la suite Valentino sera remplacé par Ramon Novarro dans Le prisonnier de Zenda, Where the Pavement Ends, Scaramouche, et The Arab.

Un film à voir, certainement.














mardi 28 février 2012

Mare Nostrum - Rex Ingram - 1926



Apollon Uni ...
The Triton (prologue)
Álex Nova ...
Don Esteban Ferragut (prologue)
Kada-Abd-el-Kader ...
Young Ulysses - Don Esteban's Son (prologue)
Hughie Mack ...
Caragol (prologue)
Alice Terry ...
Freya Talberg
Antonio Moreno ...
Ulysses Ferragut
Mademoiselle Kithnou ...
Dona Cinta - Ulysses' Wife (as Kithnou)
Mickey Brantford ...
Esteban, Ulysses' Son
Rosita Ramírez ...
Pepita, Ulysses' Niece
Frédéric Mariotti ...
Toni, the Mate
Pâquerette ...
Doctor Fedelmann (as Mme. Paquerette)
Fernand Mailly ...
Count Kaledine
Andrews Engelmann ...
Submarine Commander (as André von Engelman)

102 minutes
d'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez

A Barcelone un vieux marin au long cours instruit son neveu Ulysse qui rêve devant le tableau d'Amphitrite qui trône dans le salon. Le petit garçon est fasciné par les histoires de son oncle qui aime tant la mer et en particulier la Méditerranée - Mare Nostrum - et qui souhaite qu'à son tour il devienne marin comme tous les hommes de la famille avant lui. Il lui raconte avoir vu de ses propres yeux la déesse Amphitrite sur un char tiré par trois chevaux blancs (en réalité si je ne m'abuse elle est entourée de tritons ou de dauphins ?).
Devenu adulte, maintenant marié et père d'un petit Esteban, Ulysse (Moreno) est capitaine sur son propre cargo, le Mare Nostrum. Les affaires ne vont pas très fort et il reçoit un jour une lettre de sa femme qui lui adjure de revenir à terre et de renoncer à son bateau pour le bien de leur fils. Bien décidé à plaire à sa femme Dona Cinta, une femme que ses parents lui ont choisi et qui se montre assez froide, Ulysse revient à terre mais la guerre est déclarée et il reprend la mer. 
A Naples il décide un jour d'aller visiter Pompei et rencontre la Frau Doktor Fedelmann (Pâquerette) accompagnée de son assistante Freya Talberg (Terry). Ulysse est fasciné par cette femme jusqu'à ce qu'il réalise qu'il a devant lui Amphitrite, la femme du portrait de son enfance. Il tombe fou amoureux et perd la tête, prêt à tout pour rester auprès de Freya. Le Dr Fedelmann l'introduit auprès du Comte Kaledine (Mailly) un allemand pur souche qui utilise les talents de marin d'Ulysse pour ravitailler un sous-marin allemand en Méditerranée. Ulysse semble être dans un état second et découvre à son retour à Naples que les deux femmes sont parties. La concierge lui annonce que son fils, prévenu par deux hommes d'équipage, est venu tous les jours à sa recherche et qu'il s'en est retourné à Barcelone. Triste Ulysse prend un bateau pour Marseille afin de rejoindre le Mare Nostrum. En chemin il apprend que le paquebot Californian en route pour Barcelone avec des civils à son bord a été coulé par un sous-marin et que son fils est mort dès l'impact de la première torpille. Complétement abattu devant sa propre responsabilité, il échoue à Marseille où il reste prostré de longs jours jusqu'à ce qu'une mystérieuse lettre lancée par la fenêtre lui demande de se rendre au 50 rue de la Paix ...



Mis à part quelques libertés romanesques avec la réalité ce film qui parait moderne encore de nos jours est très beau à regarder.
De Barcelone on voyage tout d'abord à Naples et à Pompéi (où Ulysse suit les conseils d'un dépliant touristique pour se rendre à la rue Lupanares interdite au femmes où il va rencontrer les deux allemandes), à Paestum puis à Marseille. Le Dr Fedelmann est une femme inquiétante et volumineuse qui est attifée comme un homme déguisé en femme. Les allemands sont dépeints comme des gens cruels, le comte et le commandant du sous-marin en particulier dont les rictus sont particulièrement diaboliques. Aucun ne trouve grâce à part Freya qui a un rôle ambigu à la Mata Hari assez peu convaincant à mes yeux. En effet il semblait au début qu'elle montrait peu d'intérêt envers Ulysse pour tout à coup se réveiller alors qu'il part en mission ravitailler le sous-marin sous son impulsion. Et Ulysse lui-même semblait montrer de l'affection à sa femme qui ne semblait pas lui la rendre. (J'ai toujours un peu de la peine avec les gens qui montrent ceci mais font cela. C'est humain, soit, mais au cinéma je trouve que cela ajoute de la confusion. Le fait de développer de la complexité est perturbant).

Bien sûr il y a toujours un prix à payer, le capitaine par la mort de son fils après avoir déserté sa famille et surtout avoir servi l'ennemi (bien qu'il se considérait comme neutre en tant qu'espagnol) et Freya au poteau d’exécution en France pour trahison. Personne ne semble s'intéresser au sort de la mère d'Esteban qui souffre en silence devant la Vierge Marie, c'est tout ce que nous saurons au sujet de cette très belle et pieuse femme restée fidèle (et que l'on voit filer la laine telle une Pénélope attendant son Ulysse) apparemment jusqu’à sa mort. Le personnage de cette femme est assez peu clair dans le fond. Elle semble au départ froide, puis heureuse de savoir qu'Ulysse va rester à terre, puis l'attend, puis se montre contrariée lorsqu'elle apprend qu'il est avec une autre femme, puis c'est la douleur d'une mère qui perd son enfant unique.

Antonio Moreno se sort plutôt bien de la difficile mission d'incarner un homme somme toute assez faible qui fait face à ses responsabilités un peu tardivement grâce à une épreuve particulièrement cruelle. Il se montre sensuel et sensible, cette vulnérabilité est touchante, puis se montre combattif et déterminé. Alice Terry est fort jolie à regarder, mais au-delà de la cosmétique elle se montre plutôt artificielle et un peu distante. Dans la scène finale elle ne démontre pas vraiment de noblesse (contrairement à ce qu'on aimerait nous faire croire), mais plutôt un manque d'expressivité. (C'est peut-être son meilleur rôle, dixit de nombreux commentaires lus sur le net). Une très bonne scène de course poursuite d'un espion à Marseille par la foule pimente un peu le film qui s'enlise lentement.

Finalement les vedettes de ce film ce sont la mer, les lieux de tournage et le destin. La scène finale est magnifique de poésie et de lyrisme. Elle vaut à elle seule le détour par ce film qui prend tout à coup de l'amplitude grâce à cette image d'Ulysse qui sombre au fond de la mer tout doucement avant de rejoindre les bras de Freya qui l'attend, telle Amphitrite. Le film atteint là une dimension supérieure.




Scène perdue ...






Titres français (incomplet)

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