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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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Affichage des articles dont le libellé est Lionel Barrymore. Afficher tous les articles
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mercredi 20 octobre 2021

The Thirteenth Hour - Chester M. Franklin - 1927

 



Matt Gray, un jeune inspecteur patrouille avec son chien Rex dans la rue dans le but d'arrêter enfin le criminel qui opère après minuit, à la 13e heure.

Sous la pluie les deux amis restent stoïques lorsque soudain une fenêtre s'ouvre et un homme étranglant une femme pour lui dérober ses bijoux apparait dans la lumière.

Aussitôt Rex bondit mais Matt est assommé sur le palier par l'homme en noir qui se précipite dans sa voiture. Rex la prend en chasse et parvient à sauter dans le véhicule où il sort les crocs et se bat pour arrêter le voleur qui le frappe violemment et le laisse pour mort au bord de la route.

Rex se traine comme il le peut pour se mettre à l'abri pendant que Matt se fait un sang d'encre pour son ami à quatre pattes.


Le lendemain matin, une jeune femme sort de la maison du Professeur Leroy, un éminent criminologiste, pour lequel elle travaille comme secrétaire. Le chauffeur découvre Rex dans un buisson et Mary Lyle l'emmène à l'adresse mentionnée sur son collier.

Mat est heureux de revoir Rex et plus encore de découvrir Mary dont il tombe amoureux au premier coup d'oeil.

Alors que Matt commente le journal et annonce que le Professeur Leroy offre une grosse récompense pour la capture du fameux bandit, Mary lui avoue travailler pour le Professeur.


Matt décide alors de rendre visite à la jeune femme. Or celle-ci a dû repousser le Professeur qui se montre trop entreprenant. Le Professeur est en effet le criminel et porte une perruque pour tenter de lancer ses poursuivants sur d'autres pistes.

Mary est aussitôt retenue captive alors que Matt vient lui rendre visite. Rex sent immédiatement que son ennemi est dans la maison et cela contrarie le professeur. Toutefois Rex parvient à trouver la jeune femme qui lui remet une boulette de papier sur lequel elle a écrit un message demandant de l'aide.

 Matt laisse Rex garder Mary et retourne au commissariat chercher de l'aide.

Pendant ce temps Rex pénètre dans le bâtiment où il est surpris par Leroy qui va lui réserver quelques petites surprises de taille ...



Un de ces films qu'il est plaisant de regarder parce que l'action est constante et amusante. Le héro de cette histoire est Rex, un chien plus intelligent et athlétique que la moyenne. Franchement il est bluffant dans ce rôle mais n'a tourné que dans trois films.

Il y a quelques invraisemblances, pourquoi le professeur se montre-il sans sa perruque mais en porte-t-il une chez lui ? Le contraire aurait été plus plausible. De même si il souhaite passer pour un vieil homme, pourquoi drague-t-il la pauvre Mary ? C'est quand même le plus sûr moyen de s'attirer des ennuis. Bref, l'éminent criminologiste n'est pas si malin que ça.

 La carrière de la belle Jacqueline Gadsdon prend fin à la venue du parlant et Charles Delaney a une bonne bouille qui inspire confiance.


58 minutes


Lionel Barrymore ... Prof. Leroy

Jacqueline Gadsdon ... Mary Lyle (as Jacquelin Gadsdon)

Charles Delaney ... Matt Gray

Fred Kelsey ... Det. Shaw

Polly Moran ... Polly

Napoleon the Dog ... The Dog

 


mercredi 10 février 2021

The Lucky Lady - Raoul Walsh - 1926

 


Dans une petite principauté d'Europe les magouilles vont bon train. Pour des raisons d'intérêt financier, l'intendant Garlitz décide que la princesse Antoinette doit épouser le comte Ferranzo.
La jeune femme vit une vie tranquille dans un couvent. En le quittant elle s'arrête dans un petit cabaret local où elle fait la connaissance de Clarke, un jeune américain en voyage d'agrément.

Plus tard elle apprend qu'elle doit épouser le comte avec stupeur. Mais lorsqu'elle comprend que celui-ci abhorre les femmes mal vêtues, elle se présente pour signer le contrat sous les traits d'une femme quelconque et assez vulgaire de manière à ce que Ferranzo hésite. Sous la contrainte il finit par signer à son tour. De son côté Clarke apprend que la jeune fille rencontrée est une princesse et se rend au palais où il escalade le balcon pour roucouler dans les oreilles de la belle qui ne se fait pas prier.

Persuadée que le Comte est un coureur de jupons et très amoureuse de Clarke, Antoinette se fait passer à l'aide d'une perruque de noiraude, pour Tina, une affriolante italienne. Le Comte est fasciné par cette jeune femme sans contrainte. Tina demande essaie de faire comprendre à Clarke sa vraie identité mais celui-ci ne pense qu'à son Antoinette.

Craignant pour ses plans, Garlitz soupçonnant l'américain d'être de mèche avec la belle italienne, les fait chasser du pays pour raisons d'état ...


Carrie Daumery et Marc McDermott
Bon, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais c'est égal. L'histoire n'est pas passionnante mais devient amusante à partir du moment où Antoinette se fait passer pour la belle italienne.

 Titre français : Princesse Bouclette

60 minutes



Greta Nissen ... Antoinette

Lionel Barrymore ... Count Ferranzo

William Collier Jr. ... Clarke

Marc McDermott ... Franz Garletz

Carrie Daumery ... Duchess (as Madame Daumery)

Sôjin Kamiyama ... Secretary to Garletz (as Sojin)

Greta Nissen

 

mercredi 29 avril 2020

The Woman in Black - Lawrence Marston - 1914



Mr Everett est un prestataire qui a spéculé avec les fonds que l'état lui a confié. Dans l'impossibilité de rembourser les montants perdus, il fait appel à un politicien véreux, Robert Crane. Le garant accepte de le renflouer afin qu'il puisse finir les travaux commandités par la ville en échange d'une petite signature au bas d'un document qu'il conserve soigneusement.
Puis Crane s'en va et lorsqu'il passe dans un camps de gitans où il se fait lire la bonne aventure par Zenda, la femme en noir.
Carlos et Mary
Pendant ce temps Mary, la fille de Zenda flirte avec Carlos, son amoureux, sous les yeux de Mimi, une fille jalouse comme un pou qui a jeté son dévolu sur Carlos. Ainsi lorsque celui-ci offre un bracelet à Mary, Mimi fait croire que Zenda a besoin d'elle afin qu'elle puisse se rapprocher de Carlos.

Mary revient auprès de sa mère qui se montre surprise de la retrouver mais Crane qui est sur le point de repartir, décide de profiter de la pauvre fille qu'il entraine derrière dans une petite cabane. Mimi jubile en voyant la scène. Elle ramasse le bracelet qui s'est rompu tandis que Mary se débattait et l'argent qu'elle a refusé avec dédain.

Lorsque le mariage de Mary et Carlos est annoncé, Mimi tient sa revanche et dévoile l'affreux secret de la pauvre Mary. Carlos se montre brutal et Mary est battue par toute la communauté alors que sa mère assiste impuissante à la scène.

Stella et Mansfield
Peu après, comme les affaires d'Everett replongent vers le rouge, Crane accepte de lui prêter une fois de plus de l'argent à la condition que sa fille Stella l'épouse. Or celle-ci est amoureuse de Frank Mansfield qui est lui aussi dans la course aux élections qui vont prochainement avoir lieu pour un poste au congrès. Les deux hommes sont concurrents et comme Everett ne sait comment se sortir du marasme dans lequel il s'est fourré tout seul, Stella n'a pas le choix, elle devra épouser l'affreux Crane. Le destin qui veille quelquefois soigneusement sur ses ouailles fait en sorte que Mary, bannie du camp avec sa mère Zenda, voit une affiche sur laquelle elle reconnait Crane ce qui la met dans tous ses états alors que Mansfield passe justement sur le trottoir au même moment....

Crane et Everett

Ce film datant de 1914 est un peu étrange par le thème et par la direction que prend l'action. Les acteurs de cette époque ne jouent pas forcément de manière aussi théâtrale. Le seul intérêt réside à voir les deux acteurs qui vont poursuivre avec de très belles carrières cinématographiques, Lionel Barrymore et Alan Hale bien sûr ! Sinon je me suis passablement ennuyée.

Lawrence Marston était un réalisateur tchèque que l'on n'a pas l'occasion de découvrir à notre époque (à part dans ce film et il en a tourné une 20e avant de cesser en 1916). Sa femme joue la femme en noir. Elle se montre tellement masculine que j'ai soupçonné pendant une bonne partie du film qu'il s'agissait d'un homme déguisé en femme !



55 minutes

Lionel Barrymore ... Robert Crane
Alan Hale ... Frank Mansfield
Mrs. Lawrence Marston ... Zenda, The Woman in Black
Marie Newton ... Mary, the Gypsy Girl
Millicent Evans ... Stella Everett
Charles Hill Mailes ... Mr. Everett


Stella et Zenda

mercredi 10 mai 2017

The Bells - James Young - 1926



Dans un petit patelin d'Alsace, Mathias possède à la fois l'auberge et le moulin, grâce au prêt de Frantz, l'homme riche du village qui ne manque pas de lui rappeler que l'échéance du prêt arrive à son terme.
Alors que sa femme Catharine économise chaque sou et ne fait crédit à aucun consommateur, Mathias se montre moins avare, surtout dans l'espoir d'être élu prochainement bourgmestre du village. En conséquence il est généreux mais bien sûr ne fait aucune économie non plus.

Un nouveau gendarme, Christian, vient s'installer au village. Il fait la connaissance de Annette la fille de Catharine et de Mathias et en tombe amoureux. Des forains s'installent au village, parmi eux une diseuse de bonne aventure qui refuse de lire dans sa main après qu'elle y ait vu quelque chose de terrible, et un hypnotiseur qui impressionne beaucoup Mathias.

Le soir de Noël, Mathias donne une grande fête à l'auberge. En fin de soirée un voyageur, un commerçant juif polonais, fait sont apparition durant la tempête. Mathias l'invite à boire un verre alors que tous les convives sont déjà partis. L'aubergiste aperçoit la ceinture bourrée d'or du voyageur qui reprend la route sur son traineau. Aussitôt Mathias se saisit d'une hache et rejoint le pauvre homme qu'il assassine sans état d'âme.

Lola Todd
Le lendemain Mathias règle sa dette en prétextant avoir hérité d'un vieil oncle. Christian lui demande la main de sa fille Annette et la vie sourit enfin au couple qui est désormais riche. Mais la conscience de Mathias le taraude, d'autant plus que Christian découvre un gant du malheureux qui a été assassiné. Un enquête est ouverte. Christian pense que la victime a été brulée dans un four à chaux et justement Mathias en possède plusieurs.

Plus tard, le frère du pauvre commerçant polonais offre 30'000 francs à qui lui permettra de mettre la main sur le meurtrier de son frère.
Mathias a des hallucinations, des clochettes sonnent et le hantent, et le fantôme du commerçant lui apparait de plus en plus souvent ....

Eddie Philips, Barrymore, Lola Todd

Une drôle d'histoire adaptée d'une pièce écrite en 1869 par Emile Erckmann et Alexandre Chatrian, intitulée Le Juif Polonais, elle-même inspirée par un poème écrit en 1849 d'Edgar Allan Poe . C'est la 2e version cinématographique de cette histoire, la première étant tournée en 1918 par Ernest C. Warde.
L'aubergiste parait plutôt doux et aimable, on comprend donc son tourment. Malgré tout la justice des hommes ne l'atteindra pas, seul le jugement divin aura le dernier mot. 


68 minutes



Lionel Barrymore ...
Mathias
Caroline Frances Cooke ...
Catharine
Gustav von Seyffertitz ...
Jerome Frantz
Lorimer Johnston ...
Hans
Eddie Phillips ...
Christian (as Edward Phillips)
Lola Todd ...
Annette
Laura La Varnie ...
Fortune Teller (as Laura Lavarnie)
Boris Karloff ...
The Mesmerist
E. Alyn Warren ...
Jethro Koweski / Baruch Koweski

Boris Karloff

lundi 18 mars 2013

Madame X - Lionel Barrymore - 1929


Lewis Stone ...
Floriot
Ruth Chatterton ...
Jacqueline
Raymond Hackett ...
Raymond
Holmes Herbert ...
Noel
Eugenie Besserer ...
Rose
John P. Edington ...
Doctor
Mitchell Lewis ...
Colonel Hanby
Ullrich Haupt ...
Laroque (as Ullric Haupt)
Sidney Toler ...
Merivel

95 minutes
Nominations à l'Academy awards 1930 : Best actress in leading Role et Best Director

Une femme abandonne son mari et son petit garçon pour suivre un autre homme. Quelques années plus tard apprenant que son fils est malade elle demande à le voir une fois mais son mari au bord de l'épuisement refuse.
Jacqueline dérive donc sans but pendant qu'un ami de la famille lui-même épris de la femme mariée revient en ville après avoir quitté le pays pour éviter de s'immiscer dans la vie du couple et casser ainsi son amitié pour Floriot.
L'homme qu'elle avait suivi étant décédé, Jacqueline poursuit une longue descente aux enfers jusqu'au jour où un homme menace de révéler son passé à son fils et qu'elle finira par abattre pour faire taire. Sur le point d'être jugée, elle ignore que l'avocat commis d'office à sa défense est son propre fils dont c'est le premier cas ...


J'ai beaucoup de peine avec ce genre d'histoire car les vies dépeintes sont à des années lumières de ma propre vie ce qui provoque inévitablement de nombreuses questions. 
J'avoue que je ne comprends rien au fonctionnement de ces personnes. Comment après tant d'années la mère peut-elle dire qu'elle veut voir son fils une dernière fois ? (le mari refuse et on le comprend), et n'est-ce pas dans la logique des choses et des mœurs de cette époque que le mari trompé qui se retrouve seul avec un fils à élever lui dise que sa mère est morte après tant d'années ? Bref une histoire qui ne tient pas la route : Ruth Chatterton est une bonne actrice du temps du muet mais ici elle joue étrangement. Sa voix n'est pas convaincante, larmoyante, gémissante et très pénible, ses paroles ne semblent pas sincères et sonnent artificielles, alors que ses expressions et sa métamorphose physique apparaissent visiblement justes, ce qui me fait dire que ce film serait bien mieux sans le son des paroles (en ce qui concerne Jacqueline en tous cas). Quand même il est difficile de compatir avec cette femme ...

Lewis Stone et Holmes Herbert (et Eugenie Besserer !) sont plus convaincants quant à eux mais leurs rôles ne sont pas franchement réalistes. Lewis Stone réalise après que le vieil ami de la famille lui avoue avoir été amoureux de sa femme qu'il a été cruel avec elle. La cruauté de la mère personne n'en parle. 
Quant à la plaidoirie de l'avocat elle est presque risible, il est navrant de voir ce pauvre garçon prendre parti pour cette femme qu'il n'est pas sensé connaitre en laissant couler de grosses larmes d'enfant perdu. 
Pourquoi prendre parti d'ailleurs ? Selon l'adage on récolte ce que l'on sème. Pourquoi alors faire tout un plat de cette situation sachant qu'il y a toujours un prix à payer ?
Je m'arrête là car vous l'aurez compris je n'ai pas beaucoup apprécié ce film inutilement mélodramatique à mes yeux.




dimanche 27 mai 2012

Sadie Thompson - Raoul Walsh - 1928



Lionel Barrymore ...
Alfred Davidson
Blanche Friderici ...
Mrs. Alfred Davidson
Charles Lane ...
Dr. Angus McPhail
Florence Midgley ...
Mrs. Angus McPhail
James A. Marcus ...
Joe Horn, the trader
Sophia Artega ...
Ameena
Will Stanton ...
Quartermaster Bates
Raoul Walsh ...
Sergeant Timothy 'Tim' O'Hara
Gloria Swanson ...
Sadie Thompson


91 minutes
D'après une histoire de W. Somerset Maugham

Un paquebot en provenance de San Francisco arrive à Pago Pago, des soldats américains regardent les passagers descendre. Parmi eux un couple de puritains les Davidson's et un couple plutôt quelconque les McPhail's. Leur attention est par contre très vite focalisée sur une superbe jeune femme habillée de façon voyante, Miss Sadie Thompson. Les hommes la suivent et elle se montre peu craintive, expliquant qu'elle est se rend travailler sur une autre île le lendemain. Malheureusement une épidémie de varicelle force le bateau à rester à quai. 
Sadie s'installe donc dans une arrière salle du petit hôtel local tenu par Joe et sa femme Ameena dans lequel ont déjà établi leurs quartiers les Davidson's et les McPhail's qui voient l'arrivée de Sadie d'un très mauvais oeil. Sadie fait la connaissance du sergent Tim O'Hara, un grand gaillard sympathique.
Très vite elle se trouve dans le collimateur d'Alfred Davidson, un homme d'une grande influence auprès du gouverneur de l'île ce qui ne semble pas l'affecter et ne l'empêche pas d'écouter de la musique bruyante sur son petit phonographe entourée d'une cour composée de nombreux hommes. Davidson ne peut tolérer cette situation et en réfère au gouverneur qui ordonne à Sadie de partir par le premier bateau pour San Francisco.
Celle-ci se montre effondrée et Tim tente de l'aider mais le puritanisme de Davidson est inflexible et il ne cède pas ce qui provoque une tension croissante alors que la pluie tombe sans répit ...



Un film puissant avec des protagonistes convaincants. L'ambiance est tout à fait particulière et les images montrant la pluie qui tombe et qui ponctuent le rythme y sont pour beaucoup certainement. 
Dès le départ, on cerne chaque caractère de manière très subtile grâce aux autographes demandés par un stewart du bateau aux Davidson's qui montrent leur inflexibilité, aux McPhail's qui démontrent de la compassion et à Sadie qui n'attend plus rien de la vie. Par petites touches légères et sous entendues on comprend que Sadie est considérée par les bien pensants de l'époque comme une femme de mauvaise vie. Mauvaise vie peut-être, mais terriblement vivante en comparaison des deux autres couples qui se montrent coincés et compassés (même si les McPhail sont plus compatissants mais ne se mouillent pas !), voire carrément dur, inflexible et presque mauvais et diabolique pour Davidson incarné par un Lionel Barrymore qui nous gratifie d'un nombre d'expressions terribles sur son visage. A l'opposé Sadie apparait un peu vulgaire au départ mais surtout blessée et heureuse de remporter une certaine attention qui l'empêche de se retrouver isolée. Par la suite son visage et son apparence vont se transformer.
Le sergeant O'Hara interprété par Raoul Walsh lui-même tente de lui ouvrir la porte de l'avenir en lui racontant l'histoire de l'un de ses amis qui a épousé une femme ayant le même vécu et qui a refait sa vie à Sydney. Le visage de Sadie s'illumine devant les propositions de Tim, la tendresse exprimée durant ces scènes est palpable, surtout par Raoul Walsh dont les yeux brillent d'une grande douceur. 
Les scènes opposant Lionel Barryomore et Gloria Swanson sont prenantes, entre cet homme tellement sûr de lui et démontrant aucune pitié pour pousser Sadie sur ce qu'il croit être la juste voie de la rédemption et Sadie luttant pour sa survie comme une souris face à un chat cruel et sans pitié. Gloria Swanson se lâche et les scènes sont particulièrement violentes avec des dialogues percutants : Bien sûr l'action va crescendo et  le drame se profile vite.
Quelques scènes sont très osées et sans équivoque possible, telle celle où Tim allume la cigarette de Sadie...

Gloria Swanson est au sommet de sa carrière et Raoul Walsh mène conjointement une carrière d'acteur et de réalisateur. Alors qu'il devait tourner In Old Arizona il perd un œil par accident et le rôle échoue finalement à Warner Baxter après que Buddy Roosevelt se soit cassé la jambe.

La version Kino est comme d'habitude d'excellente qualité et offre de nombreux bonus. On apprendra ainsi que W. Somerset Maugham aurait observé une jeune femme telle que Sadie est dépeinte lors d'un déplacement en bateau qui l'aurait inspiré pour écrire son livre. Un livre et un film courageux pour l'époque !
La musique composée par Joseph Turrin colle parfaitement à l'ambiance. http://www.josephturrin.com/band.html

Il manque quelques minutes de la fin de ce film qui a été considéré pendant longtemps comme perdu. La restauration comprend quelques photos de plateau qui aident à faire la transition.

Plus de détails sur l'édition Kino
http://www.kino.com/video/item.php?film_id=263

A noter plusieurs remakes de ce film : entre autres en 1932 sous le titre de Rain avec Joan Crawford ou en 1953 Miss Sadie Thomspon avec Rita Hayworth.






dimanche 12 février 2012

Temptress - Fred Niblo - 1926



Greta Garbo ...
Elena
Antonio Moreno ...
Manuel Robledo
Marc McDermott ...
M.Fontenoy (as Marc MacDermott)
Lionel Barrymore ...
Canterac
Armand Kaliz ...
Marquis de Torre Bianca
Roy D'Arcy ...
Manos Duras
Robert Anderson ...
Pirovani (as Robert Andersen)
Francis McDonald ...
Timoteo
Hector Sarno ...
Rojas (as Hector V. Sarno)
Virginia Brown Faire ...
Celinda


106 minutes
d'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez
Titre français : La tentatrice

Un soir de printemps à Paris par une nuit de pleine lune. Une soirée de bal masqué bat son plein, Elena une jeune femme masquée (Garbo) fuit un homme qui la presse de lui répondre et traverse la foule compacte pour se rendre dans les jardins. Perdue au milieu de la foule qui s'amuse elle fait la connaissance par hasard de Manuel Robledo (Moreno), un ingénieur argentin de passage à Paris qui est foudroyé par son charme au premier coup d'oeil. Le couple passe la nuit dans les jardins et Elena jure à Manuel qu'il est son seul amour et qu'elle n'a personne dans sa vie puis prend un taxi en promettant de le retrouver le soir même dans les jardins.
Manuel rend visite à son vieil ami le Marquis de Torre Bianca qui lui présente sa femme qui n'est autre qu'Elena. Terriblement dépité et déçu Manuel évite Elena mais, à l'invitation de son ami, se retrouve à un repas organisé par le banquier Fontenoy qui ajoute au scandale en se suicidant en dénonçant Elena comme la cause de sa perte. De retour en Argentine pour poursuivre la construction d'un barrage, Manuel retrouve ses amis et collègues dans un village en liesse. Mais quelques mois plus tard le Marquis de Torre Bianca fait son apparition dans ces contrées reculées, suivi par Elena qui détonne complètement au sein de la petite communauté ...



Un film qui vous entraîne par son souffle puissant : nul doute que la musique d'accompagnement composée par Michael Picton pour TCM Archives y est pour beaucoup !
Je suis restée scotchée par la force de ce film aux images sensuelles très soignées et à l'action parfaitement menée.  Des images magnifiques et des plans originaux : le bal masqué, la farandole dans le jardin, la rencontre et les regards se découvrant, la soirée chez le banquier Fontenoy avec ce travelling arrière qui nous fait découvrir une table gigantesque puis qui nous emmène sous la table, où l'on découvre des pieds, des pieds chaussés, des pieds qui font du pied, des pieds nus, des pieds qui battent une mesure, bref l'autre côté ou la face cachée de la table. La scène de l'arrivée au village dans ce char immense tiré par vingt chevaux dans la pampa est une vision inoubliable par sa démesure qui nous introduit dans cet univers d'hommes et d'aventures. L'arrivée d'Elena tellement sophistiquée dans ce village est très percutante, bien sûr les hommes restent bouches bées devant sa beauté, comment ne pas l'être ? Et d'autres scènes percutantes bien sûr, celle terrible du combat au fouet entre Manuel et Manos Duras, celle où les hommes reçoivent des nouvelles de leurs proches restés en Europe, celle où Canterac abat son ami dans un mouvement de folie, les regards d'Elena face au petit enfant qui entre dans sa chambre, et la lutte de Manuel pour résister à Elena. Bon, on le voit, j'ai tout aimé, rien à redire sur ce film jusqu'au final incroyable et cette scène où Elena croit voir dans un buveur attablé plus loin le Christ en personne qui lui sourit tout auréolé ! Du grand art, je vous dis

Cela ne vous étonnera pas de savoir que Greta Garbo est magnifique avec son visage intemporel et ses tenues superbes, Antonio Moreno lui donne la réplique de belle manière dans le rôle de cet homme tourmenté par l'amour qui résiste de toutes ses forces à son appel. Les seconds rôles sont excellents eux aussi, l’incontournable Lionel Barrymore, Marc McDermott, Virginia Brown Faire, Roy d'Arcy ...

A noter : au début c'est Mauritz Stiller qui dirige ce deuxième film de Greta aux USA (après Torrent, tiens dans lequel il y a aussi des débordements d'eau !). Très vite il se fâche avec la MGM qui le remplace par Fred Niblo.

Il existe une fin heureuse tournée à la demande du producteur, mais elle n'aurait eu aucun sens ...







dimanche 27 mars 2011

New York Hat (The) - D. W. Griffith - 1912





Mary Pickford ...
Miss Mollie Goodhue (the girl)
Charles Hill Mailes ...
Mr. Goodhue (her father)
Kate Bruce ...
Mrs. Goodhue (her mother)
Lionel Barrymore ...
Preacher Bolton (minister)
Alfred Paget ...
The Doctor
Claire McDowell ...
First Gossip
Mae Marsh ...
Second Gossip
Clara T. Bracy ...
Third Gossip
Madge Kirby ...
Shopkeeper / At Mother's Deathbed
Lillian Gish ...
Customer in Shop / Outside Church
Jack Pickford ...
Youth outside church
Robert Harron ...
Youth outside church


Scénario : Anita Loos, Frances Marion
12 minutes

Sur son lit de mort Madame Goodhue laisse une mystérieuse lettre au pasteur de la petit communauté (Barrymore). Celui-ci lit qu'elle lui remet une certaine somme en lui demandant de secrètement prendre soin de sa fille  Mollie (Pickford) car toute sa vie son mari radin et mesquin l'a fait souffrir. Un jour la jeune fille demande un nouveau chapeau à son père et bien sûr celui-ci lui le refuse. Devant la vitrine du chapelier un nouveau chapeau très à la mode fait l'admiration de toutes les femmes du village mais le prix de $10 est très élevé. Comme tout le monde,  la jeune fille regarde avec envie ce nouveau chapeau. C'est alors que le pasteur la voit et se souvient du désir de la maman. Il entre dans l'échoppe et fait l'acquisition du chapeau sous les commérages des femmes qui l'observent avec suspicion. Il apporte le chapeau à Mollie qui s'en coiffe avec fierté pour se rendre au culte. Les commérages vont bon train et remontent jusqu'au père, outré, qui détruit le chapeau malgré les pleurs de sa fille. Une commission bien-pensante s'en va trouver le pasteur qui est justement en train de consoler Mollie ....



Le dernier film de Mary Pickford pour la Biograph Company. Tourné au New Jersey à Fort Lee, la capitale du cinéma d'avant Hollywood.

Excellent ce petit film qui démontre les mécanismes des commérages basés sur les apparences. Heureusement tout finit bien ! Une pléiade d'acteurs très connus y sont visibles, encore bien jeunes pour la plupart, ils sont difficilement identifiables.

Ce film se trouve en bonus avec le film Le bon petit diable avec Mae Murray et Rudolph Valentino édité par Bach Films.





dimanche 31 octobre 2010

Broken Lullaby (L'homme que j'ai tué) - Ernst Lubitsch - 1932


Lionel Barrymore ...
Dr. H. Holderlin
Nancy Carroll ...
Fraulein Elsa, Walter's Fiancée
Phillips Holmes ...
Paul Renard
Louise Carter ...
Frau Holderlin
Lucien Littlefield ...
Herr Walter Schultz
Tom Douglas ...
Walter Holderlin, German soldier killed by Paul
Zasu Pitts ...
Anna, Holderlin's Maid
Frank Sheridan ...
Priest
George Bickel ...
Herr Bresslauer, Dress Shop Owner
Emma Dunn ...
Frau Miller
Reginald Pasch ...
Fritz's Father
Rodney McLennan ...
War Veteran (as Rodney McLennon)

Durant la première guerre mondiale, Paul un jeune soldat français tue Walter, un jeune soldat allemand. Avec l'aide de Paul et juste avant de mourir, celui-ci signe une lettre destinée à sa fiancée. La guerre terminée, Paul ne peut oublier le regard de Walter, ni le fait que Walter était, comme lui, violoniste. La vie s'arrête nette pour Paul. Incapable de reprendre son violon, il cherche réconfort auprès de l'église qui ne parvient pas lui venir en aide, puis, sa conscience ne le laissant pas tranquille et hanté par Walter, décide d'aller retrouver sa famille en Allemagne  ...



Un film osé (il fallait être Lubitsch pour se lancer dans ce défi !) mais d'une grande délicatesse qui m'a profondément touchée. Le ton est juste d'un bout à l'autre, et la fresque n'oublie personne : la douleur de l'après-guerre, les voisins, les gens haineux, les commérages, le commerçant sans état d'âme, la petite bonne bavarde, la bêtise et la noblesse d'esprit. La vie qui s'arrête, la vie qui reprend ...

Un magnifique Phillips Holmes campe Paul : son regard perdu ne peut pas laisser indifférent et sa bonne foi ne fait aucun doute. Nancy Carroll est pleine de douceur et de retenue dans le rôle d'Elsa, la fiancée de Walter, courtisée par Herr Walter Schultz joué par Lucien Littlefield (parfait dans le rôle de cet homme superficiel dont l'une des phrases est "oui, je vois" alors qu'il ne comprend absolument rien), Lionel Barrymore est extraordinaire dans le rôle du père, tout d'abord outré d'avoir un français dans ses murs, puis heureux de retrouver son fils au travers de Paul. Au zénith de la finesse dans le jeu, Louise Carter, dans le rôle de la mère toute de sobriété et de sensibilité.
Un film plein d'espoir qui ne tombe jamais dans le patho à voir !






D'après une pièce de Maurice Rostand, L'Homme que j'ai tué, 1922.

Titres français (incomplet)

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