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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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Affichage des articles dont le libellé est Zasu Pitts. Afficher tous les articles
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mercredi 26 avril 2017

The Little Princess - Marshall Neilan - 1917



Lorsque son père, le capitaine Richard Crewe, lui annonce qu'elle va quitter les Indes, Sara pleure à chaudes larmes.
A Londres son père l'emmène au pensionnat des soeurs Minchin où toutes les petites filles pensent que Sara est une princesse car le bruit court que son père est actionnaire d'une mine de diamants.
Les adieux sont déchirants, Sara reste brave et décide de faire face tandis que son daddy chéri quitte la Grande-Bretagne pour retourner aux Colonies.

Petit à petit Sara se fait des amies, jamais elle n'est à court d'histoires et son bon coeur la pousse à prendre sous son aile la petite bonne à tout faire, Becky.

Le jour de ses 10 ans, les soeurs Minchin organisent une grande fête, Sara est heureuse mais deux hommes demandent à voir la directrice. Ils lui annoncent alors que le Capitaine Crewe est mort ruiné. Dès lors les soeurs changent de visages et traitent la petite fille comme une souillon ....



Un conte de fée, avec l'ambiance sombre des boarding schools de l'époque. On imagine sans peine l’hypocrisie des deux femmes qui traitent les gens selon leur fortune. Telle Pollyanna, Sara voit le bon côté des choses et son imagination lui permet de vivre sans trop se tourmenter. Elle imagine ainsi que les poupées bougent lorsque Becky et elle ne sont pas dans leur mansarde. 


Le seul défaut de ce film est la narration au milieu de la nuit du conte persan Ali Baba et les 40 voleurs
 L'histoire contée dure trop longtemps à mes yeux mais permet de voir la jolie Mary en princesse des mille et une nuits !

Les films avec Mary Pickford sont toujours très agréables à regarder. Sa candeur et sa gentillesse sont remarquables et il n'y a rien de mièvre dans ses attitudes. La scène de la séparation entre son papa interprété par Norman Kerry et Sara est particulièrement touchante.
Mention spéciale pour Zasu Pitts dont c'est l'un des premiers films et qui apporte énormément au film dans le rôle de Becky. Son visage est magnifique et ses gestes timides sont très parlants. Ici un article qui rend hommage à sa beauté très particulière.


D'après un roman de Frances Hodgson Burnett (l'auteure entre autre du Petit Lord Fauntleroy et du Jardin secret), adaptation Frances Marion

Près de 20 ans plus tard, en 1939, une version de ce film sera tourné avec Shirley Temple.

62 minutes




Mary Pickford ...
Sara Crewe
Norman Kerry ...
Capt. Richard Crewe
Katherine Griffith ...
Miss Minchin
Anne Schaefer ...
Amelia Minchin (as Ann Schaefer)
Zasu Pitts ...
Becky
W.E. Lawrence ...
Ali-Baba (as William E. Lawrence)
Theodore Roberts ...
Cassim
Gertrude Short ...
Ermigarde
Gustav von Seyffertitz ...
Mr. Carrisford
Loretta Blake ...
Lavinia
George A. McDaniel ...
Ram Dass (as George McDaniel)

mercredi 29 avril 2015

The Wedding March - Erich von Stroheim - 1928



A Vienne, dans un palais princier, c'est le matin. Les soubrettes réveillent le Prince Ottokar et sa femme la Princesse Maria. Dans une chambre non loin dort leur fils, le prince Nicholas dit Nicki. Celui-ci est un fameux coureur de jupons qui a besoin d'argent pour assouvir ses besoins. Son père et sa mère lui conseillent de faire un mariage de raison avec une jeune fille riche. Nicki promet qu'il épousera la fille que sa mère lui désignera en échange de quelques Couronnes.


 C'est la célébration de la Fête-Dieu, les badauds se pressent autour de la cathédrale Saint-Etienne pour tenter d'apercevoir les notables en sortir et voir la grande procession qui suivra. Dans la foule se trouve une jeune fille, Mitzi, accompagnée de sa mère qui voudrait bien la voir épouser Schani le fils de son partenaire de la taverne, Eberle. Schani est un solide gaillard qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui ne fait pas dans la dentelle. Sûr de lui il apostrophe les passants. 
En tant que chef de la garde de l'empereur, Nicki se tient non loin sur son cheval face à la porte principale. Il aperçoit Mitzi et les deux se regardent subrepticement en souriant. Lorsque les portes de la cathédrale s'ouvrent, le cheval de Nicki se cabre et renverse la jeune fille qui est emmenée à l'hôpital.
Plus tard Nicki qui a obtenu l'adresse de la jeune fille vient la trouver. Il lui apporte des chocolats et Mitzi est flattée. 
Elle boîte encore un peu et retourne à la taverne où elle joue pour les consommateurs de la harpe accompagnée au violon par son père. Nicki vient la retrouver et tous deux entament une relation sous les pommiers en fleurs ...


Un film doux amer dédié aux couples qui s'aiment. La raison finira par vaincre les réticences, c'est bien triste.
Il y a quelques scènes d'une grande poésie, tournées sous les pommiers en fleurs le romantisme est à son paroxysme, même si on a quelques difficultés à imaginer spontanément Erich von Stroheim en prince charmant. Pourtant il émane de son personnage une sincérité indiscutable.

Les deux amants regardent le Danube mais le spectre de l'homme de fer n'est pas loin. Elle demande de l'amour toujours, il promet ...

 
Fay Wray, jolie comme un cœur, est très convaincante mais c'est Zasu Pitts qui emporte la palme de la pureté et de la douceur. Les regards de cette grande actrice sont magnifiques.


Matthew Betz est horrible à souhait. Il se montre odieux tout au long du film, en particulier en garçon boucher. Les expressions de son visage font peur et sa violence est sous-jacente.

Malgré quelques longueurs et quelques excentricités on ne peut que rester devant son écran. La fin est cynique et tragique, le film vous laisse un goût amer en bouche.

Entièrement conçu par Erich von Stroheim. Davantage de détails sur l'excellent blog Allen John's Attic

2 bandes technicolor partiel (la scène de la sortie de la célébration à Saint Stefan)

Vu ce film sur Youtube (109 minutes), il semble qu'une version avec la musique composée et interprétée par Carl Davis pourrait voir le jour ? Je n'ai rien trouvé de concret à ce sujet.

Titres français : La symphonie nuptiale et L'homme de fer

113 minutes (109 minutes version Youtube)


Erich von Stroheim ...
Nicki / Prince Nickolas von Wildeliebe-Rauffenburg
Fay Wray ...
Mitzi / Mitzerl Schrammell
Matthew Betz ...
Schani Eberle - the Butcher
Zasu Pitts ...
Cecelia Schweisser
George Fawcett ...
Prince Ottokar von Wildeliebe Rauffenburg
Maude George ...
Princess Maria - Nicki's mother
George Nichols ...
Fortunat Schweisser - the Industrialist
Dale Fuller ...
Katerina Schrammel - Mitzi's mother
Hughie Mack ...
Eberle - the Wine-grower
Cesare Gravina ...
Martin Schrammell - Mitzi's father
Sidney Bracey ...
Navratil
Anton Vaverka ...
Emperor Franz-Josef



jeudi 1 août 2013

The Great Divide - Reginald Barker - 1925




Alice Terry... Ruth Jordan
Conway Tearle... Stephen Ghent

Wallace Beery... Dutch
Huntley Gordon... Philip Jordan (as Huntly Gordon)
Allan Forrest... Dr. Winthrop Newbury
George Cooper... Shorty

Zasu Pitts... Polly Jordan
William Orlamond... Lon

80 minutes

D'après une pièce de William Vaughn Moody adaptée en roman "Photoplay" par James J. Tynan

The film is supposed to be lost, this post is summarized after the book!

Dans ma série, "Cet été je fais mon cinéma", voici le deuxième (et probablement dernier) opus après The Rustle of The Silk. En effet il est difficile de trouver des versions "photoplay" à des prix avantageux (c'est-à-dire quelques dollars car les frais d'envoi sont plutôt onéreux !)

Par chance j'ai trouvé cette version pour trois fois rien. Et par hasard nous retrouvons Conway Tearle dont la partenaire est cette fois-ci Alice Terry. Wallace Beery et Zasu Pitts ont des seconds rôles.
L'avantage du livre c'est que ça dure plus longtemps qu'un film. Avec une bonne dose d'imagination on se fait donc plaisir encore plus longtemps !


************

Ruth Jordan, son frère Philippe et sa belle soeur Polly quittent la ville fondée par leur ancêtre,  Milford Corners, en laissant derrière eux leur mère un beau dimanche alors que toute la petite communauté se demande ce qui a pu empêcher la famille de se rendre au culte. Tous trois s'en vont en Arizona où ils comptent exploiter un ranch de cactus dont les fibres semblent avoir un bel avenir devant elles. Le ranch a été acheté grâce à l'ami d'enfance de Ruth, Win, maintenant docteur dans une mine non loin de Mesa Grande.
Ruth est une jeune femme énergique qui est ravie de quitter l'endroit qui l'a vue naitre dans lequel elle se sent étouffée. Philippe y va car la fortune familiale n'est pas au beau fixe. Quant à sa femme Polly elle suit par obligation bien que le ranch en question lui paraisse plutôt attractif sur une photo.
Après un long voyage en train tous trois arrivent à la petite gare de Red Mesa où les attendent leur guide et Win. Il leur faudra deux jours à cheval pour atteindre le ranch qui est plutôt délabré, deux jours à subir les geignements de Polly qui n'apprécie pas du tout le voyage. Ruth se sent déjà chez elle dans le désert.


Après quelques semaines de dur labeur l'avenir semble promis aux meilleurs auspices. Les cactus fleurissent et leur beauté ne cesse de ravir Ruth mais désole Polly qui ne supporte pas cet endroit éloigné de toute vie communautaire. Comme l'a promis Philippe depuis son arrivée, Polly pourra repartir à Milford Corners très bientôt. Le jour dit les malles de la jeune femme sont prêtes mais tout le personnel du ranch est parti faire la fête à Mesa Grande. A son grand désespoir Philippe est sur le point d'annuler son voyage mais comme elle verse de chaudes larmes, Ruth assure son frère qu'elle peut très bien rester toute seule au ranch, d'autant plus que son vieil ami d'enfance est justement de passage et qu'il resterait très volontiers seul en sa compagnie. Mais il se trouve qu'un jeune garçon ne tarde pas à faire son apparition pour chercher le docteur car son père vient d'avoir un accident et a besoin du médecin d'urgence.
A son grand plaisir Ruth reste donc seule au ranch où elle passe la soirée à admirer le coucher de soleil et la lune qui pointe son nez en rêvassant à l'homme de ses rêves, qui n'est pas le pauvre Win, malgré l'empressement du jeune homme.

Non loin de là dans les montagnes dans une mine d'or qui rapporte assez pour faire vivre trois hommes avec des moyens rudimentaires, deux hommes, Burt et Lon, se demandent ce qui retient leur patron parti depuis près de trois semaines, un certain Stephen Ghent qui disparait régulièrement très mystérieusement plusieurs semaines d'affilée. Lon sait que Stephen s’enivre et qu'il travaillera d'arrache pieds à son retour. Les deux hommes ne connaissent pas le passé ni les raisons qui le poussent à s'encanailler de la sorte. Stephen a recueilli Lon alors blessé et l'a soigné, il a offert un repas à Burt, du coup les deux employés n'ont pas de raison de se plaindre de leurs conditions de travail ou du boss.


Pendant ce temps Stephen est attablé à Mesa Grande avec deux vauriens, Dutch et Shorty, avec lesquels il fait ses virées destructrices. Pour trouver ses deux comparses nul besoin de chercher longtemps, il suffit de faire les cantinas de la région ... Après s'être copieusement imbibés d'alcool les trois hommes courtisent et s'en prennent à une senorita : cela n'est pas au goût des mexicains et autres buveurs qui les chassent sans façon. Poursuivis, ils s'enfuient au grand galop. Après une longue chevauchée ils croisent un homme qui semble être un médecin et un jeune garçon qui ont l'air bien pressé. Stephen commence à se lasser de Dutch et Shorty...
Encore plus loin ils arrivent à un ranch. Lorsqu'ils jettent un oeil à l'intérieur ils aperçoivent une jeune femme belle comme le jour. Stephen ressent au fond de lui-même comme un choc devant cette scène qu'il semble avoir déjà vécue, ou déjà lue, comme si tout à coup il se trouvait devant la matérialisation de quelque chose qu'il avait inconsciemment cherché depuis toujours.

Ignorant être observée par la fenêtre, Ruth se déshabille, coiffe se beaux cheveux dorés et se met au lit. C'est avec horreur qu'elle aperçoit Dutch qui susurre des mots sensés l'apaiser et la rendre plus coopérative. Au bord de la nausée Ruth essaie d'échapper aux gros bras poilus de Dutch tandis que Shorty jappe non loin qu'il veut sa part. Steven interdit hésite en observant la scène et les yeux pleins de concupiscence des deux ivrognes. Lui-même vit dans un espèce de brouillard du à ses dernières semaines de beuverie. Soudain Ruth accourt vers lui et implore son aide. Il en reste complétement abasourdi, d'autant plus qu'elle lui promet de lui appartenir s'il la sauve. Incrédule Stephen lui demande de répéter. Ruth qui a vu dans ses yeux une lueur différente de celle des deux rustres qui tentent de la saisir, confirme qu'elle fera tout ce qu'il veut d'elle. Les autres veulent la jouer aux dés.


Stephen feinte et essaie de la monnayer. Il sort de l'argent que Dutch et Shorty refusent mais les pépites intéressent finalement Shorty. Comprenant qu'il n'y a plus d'autre choix que de combattre Dutch, Steve fait promettre à Shorty d'emmener le futur blessé à Mesa Grande en gardant le secret sur ce qui s'est passé. Shorty promet. Peu de temps après des coups de feu éclatent dehors.




Des grattements à la porte et seul Dutch revient sous les yeux horrifiés de Ruth. Il s'effondre finalement sans comprendre ce qui lui est arrivé et comme promis Shorty l'emmène pour le soigner à Mesa Grande.



Resté seul avec Ruth, Stephen lui donne l'occasion de se saisir d'un revolver mais Ruth ne peut se résoudre à lui tirer dessus. De même elle hésite à se tirer une balle dans la tête mais son envie de vivre est plus forte.
Elle se rend compte qu'il est blessé à l'avant bras et le panse puis l'implore de la laisser et de quitter la maison, arguant qu'ils seraient maudits tous les deux et que jamais ils ne pourront vivre comme il le souhaite. Steve hésite longuement malgré la promesse que Ruth respectera son engagement, comme son éducation lui l'a appris.


Stephen l’emmène à San Jacinto où il trouve un juge prêt à les marier. La cérémonie est particulièrement minable et Ruth croit vivre un cauchemar. Un des témoins leur lance du riz à leur départ.
Après une longue chevauchée dans les montagnes Stephen propose enfin un pause. Il prépare un feu et monte la tente. En déchargeant la mule, il pousse involontairement un cri de douleur lorsque l'un des chargement heurte son bras blessé. Ruth vient à sa rescousse mais elle ne peut s'empêcher de penser à ce que lui réserve la nuit. Elle observe du haut des montagnes la rivière en bas sans se douter que Steve la surveille du coin de l'oeil, craignant qu'elle se jette en bas des rochers. Ruth, tout à ses craintes ne voit pas les yeux pleins de tendresse de l'homme qui l'a enlevée. Stephen de son côté est à la fois honteux et heureux, il ne sait que faire, la ramener chez elle ou continuer pour le meilleur ou pour le pire, comme l'a dit le juge ?
Lorsqu'enfin elle n'a plus le choix elle pénètre dans la tente anxieusement. Guettant le pan de la tente elle finit par voir que Steve s'est endormi à côté du feu. Soulagée et épuisée après toutes ces émotions Ruth tombe dans un sommeil de plomb.

Le lendemain matin elle surprend Stephen en train de préparer des pancakes avec habileté, le café est déjà prêt et il semble d'excellente humeur. Tous deux déjeunent face à face. Après un moment elle lui demande de la ramener chez elle mais il refuse car pour lui ils sont mariés.
Chacun s'enferme dans ses pensées et voit les choses de son côté, lui empli d'amour ne comprend pas que la femme qui lui fait face aimerait le quitter et elle oublieuse de ce qu'il l'a sauvée et surtout emplie de honte à l'idée d'avoir été quelque part marchandée.

Le soir venu Ruth s'enferme dans sa tente plutôt confiante que la nuit se déroulera comme la précédente mais à sa grande horreur Stephen l'y rejoint et s'emploie à lui démontrer, avec une certaine douceur toutefois, qu'ils sont maintenant mari et femme.

Pendant ce temps Win revient à la hacienda et découvre que la porte a été forcée, il blêmit à la lecture du mot laissé par Ruth. Philippe l'y rejoint et les deux hommes mettent en place les recherches. Ils se rendent à Mesa Grande à 50 kilomètres de là pour commencer ...

De son côté le lendemain Ruth est emmenée à la mine de Ghent où elle fait la connaissance de Lon et de Bert qui se font un plaisir de lui rendre service. Un filon est découvert et Stephen se rend en ville pour organiser l'exploitation de sa mine à l'aide de machines. Il devient riche très rapidement, fait dessiner les plans de leur future maison pour sa femme et lui achète quelques bijoux dans l'espoir de la dérider. Or Ruth se sent profondément salie et l'idée une fois de plus lui vient d'être marchandée pour un montant toujours plus élevé. Elle refuse donc les bijoux d'un Stephen plus que jamais dérouté par ses réactions.
Au loin apparaissent deux cavaliers qui ne sont autres que Win et Philippe qui suivent la trace du couple après être passés à San Jacinto où le mariage a été enregistré.
A la grande surprise de Stephen, Ruth fait semblant d'être heureuse en mariage. Win et lui sympathisent alors que Philippe se montre dubitatif. Après qu'il ait relevé que la porte d'entrée a été enfoncée Ruth lui dit que Ghent est venu à sa rescousse lors d'une attaque de maraudeurs. Les deux hommes repartent donc plutôt rassurés. Cependant Stephen demande des explications à Ruth qui jette les bijoux qu'elle venait de porter pour donner l'illusion d'être heureuse en couple. Ruth explique qu'elle a honte et qu'elle ne tenait pas à ce que son frère et son meilleur ami apprennent la façon dont elle a été traitée. Philippe a tout entendu car il est revenu sur ses pas. Stephen donne le choix à Ruth de rester ou de partir avec son frère. Ruth, hésite bien un peu car elle serait restée si elle n'avait pas eu le choix, mais ne résiste pas plus longtemps et retourne auprès des siens.
Ghent est anéanti et pleure tout son soûl. Les mois passent, il s'occupe avec sa mine et envoie son vieil ami Lon voir Ruth qui refuse de le recevoir, de même qu'elle refuse l'argent que son mari lui envoie. Elle travaille comme une forcenée et tisse des couvertures indiennes qui lui abiment ses mains et ruinent sa santé.
Alarmé Stephen décide de venir la retrouver. Un soir d'orage il apparait dans la porte et lui demande les raisons de ce travail forcé. Il lui assure que la mine qui rapporte tant lui appartient autant qu'à lui mais Ruth lui rit au nez hystériquement, "d'abord c'était un collier de pépites, ensuite une maison, et maintenant une mine, ... mon prix a encore augmenté !". Il argumente bien que c'était le seul moyen d'éloigner les deux vauriens. Elle se sent haineuse et dégoutée et lui humilié et honteux. Elle finit par sortir le collier de pépites de sa robe et lui explique qu'elle a travaillé pour récupéré le collier, symbole de son esclavage et le lui rend. Alors qu'il refuse de le reprendre elle le supplie de l'accepter "si ce n'est pas pour son salut, alors pour celui dont la vie va débuter". Ce qui ravive en un clin d'oeil l'espoir de Ghent qui lui déclare alors qu'il est désormais impossible de les séparer maintenant puisque même la nature toute puissante lui confirme ainsi qu'elle est sienne.
Au bord de l'hystérie Ruth finit par tomber inanimée, Polly apparait et après que Stephen se soit présenté lui indique où amener sa femme qu'il porte dans sa chambre et qu'il couche tendrement. Polly soupçonne que le moment est venu pour elle de mettre au monde son enfant et comme Philip arrive elle l'envoie chercher Win. Or il se trouve que dehors l'orage gronde et la pluie tombe à verse ce qui rend le petit pont impraticable à franchir car il est à moitié immergé par le torrent gonflé d'eau. Stephen décide de tenter le tout pour le tout et enfourche son cheval pour galoper à bride abattue en suivant les instructions de Polly chercher Win. Après maintes tentatives il passe le pont.
Win n'hésite pas une seconde et bondit sur sa monture, les deux hommes repartent par un autre chemin malgré les rafales de pluie et la crue de la rivière North Folk. Alors qu'ils la traversent tant bien que mal, le cheval de Win trébuche et Win tombe. Ghent le soulève littéralement de l'eau pour le déposer sur son propre cheval et le prie de sauver sa femme avant d'essayer de grimper le long de la berge et d'être emporter par une vague d'eau.
Il reprend connaissance une semaine plus tard. Lon l'a retrouvé assommé, une plaie sur la tête, le long de la rivière et Win est venu le soigner. Le jeune docteur le supplie de venir voir sa femme qui l'a appelé durant l'accouchement. Son fils est né et dans 5 jours il devrait être remis de son accident. Stephen comprend que Win est lui aussi follement amoureux de Ruth et éprouve une grande admiration pour lui. Win lui demande à acheter son cheval que Ghent lui offre de tout son coeur.

Cinq jours plus tard, Philip, Win et Polly tentent de faire entendre raison à Ruth qui refuse toujours de revoir son mari. Win va le chercher derrière la porte et chacun s'efforce de la convaincre. Finalement Ruth avoue la triste vérité, le comportement de bête de son mari : Philip prend alors son fusil et tire sur Stephen qu'il manque et qui souhaiterait être mort. Ruth calme Philip, Win essaie de convaincre Ruth que son mari l'aime sincèrement. Tous finissent par se retirer discrètement. Ruth est honteuse d'avoir parlé et Stephen se dirige maintenant vers la porte d'entrée lorsqu'il entend un petit cri de bébé. Il lui parle de loin d'une voix brisée par l'émotion puis se retourne vers Ruth à laquelle il avoue qu'il y a une seule chose qu'elle ne pourra jamais lui reprendre c'est le fait d'être devenu un nouvel homme.


 

Il cite ensuite un sermon entendu au sujet d'une deuxième chance et termine en disant que bien sûr il a mal agit mais globalement il a ressenti de la joie pure de nombreuse fois. D'ailleurs la première fois que leurs yeux se sont rencontrés tout le mal a été balayé, laissant seulement la rencontre, joie pure suffisante pour tous deux, et qu'un jour elle le comprendra.




Elle finit par le retenir alors qu'il se dirige à nouveau vers la porte, et tous deux se rendent au chevet de leur fils. The end.

*******

Un premier film est tourné en 1915. Pour une fois le roman est tiré du film, on peut donc considérer que l'action est très proche des images tournées.

Je dois avouer que je me suis laissée prendre au jeu et que j'ai pris grand plaisir à lire ce livre, une fois commencé je n'ai plus plus m'arrêter. Le fait que ce soit un "western" a été un plus bien sûr. Il se trouve aussi qu'on trouve bon nombres d'illustrations de l'action ce qui fait que du coup on peut vraiment créer son propre film intérieur.

Après un début un peu longuet à se mettre en place on ne peut que suivre avec intérêt l'histoire de Ruth et Stephen. Les chapitres sont assez courts mais plutôt percutants. On sent le découpage du film.

Bien sûr on se doute que Stephen a un passé trouble ou douloureux, bien sûr on se demande bien pourquoi il a besoin de tout oublier en se saoulant en si mauvaise compagnie. Des femmes visiblement il en a connu beaucoup ...
Quant à Ruth c'est le prototype de la fille romantique de l'époque, travailleuse, honnête et sincère, de celles qui s'extasient devant "The Sheik" une histoire un peu similaire. Mais lorsqu'elle vivra l'aventure pour de vrai, ce sera un autre son de cloche ...
Pendant une immense partie du livre on sent qu'un fossé sépare le couple, on comprend le trouble de Stephen qui s'est montré sous un jour peu reluisant, de même qu'on comprend le trouble de la jeune femme à laquelle le destin joue un drôle de tour.
Quelque part c'est un livre qui est étonnant et très osé. Dans le fond on prend cette femme sans son accord, de l'autre elle a toujours rêvé de ne pas vivre une vie conventionnelle ... Du rustre aimant qui lui fait face on ne saura rien du passé. Quelque part il a mal tourné, on ne lui cherche pas d'excuses. Lui même finira par se sentir empli de remords. Comme dira Ruth leur rencontre aura fait sortir le meilleur de lui et le pire d'elle (très exagéré quand même du point de vue de l'émancipation de la femme de nos jours).

J'espère que ce film sera trouvé prochainement, j'aurais grand plaisir à le découvrir et confronter mon imagination avec les images !


dimanche 31 octobre 2010

Broken Lullaby (L'homme que j'ai tué) - Ernst Lubitsch - 1932


Lionel Barrymore ...
Dr. H. Holderlin
Nancy Carroll ...
Fraulein Elsa, Walter's Fiancée
Phillips Holmes ...
Paul Renard
Louise Carter ...
Frau Holderlin
Lucien Littlefield ...
Herr Walter Schultz
Tom Douglas ...
Walter Holderlin, German soldier killed by Paul
Zasu Pitts ...
Anna, Holderlin's Maid
Frank Sheridan ...
Priest
George Bickel ...
Herr Bresslauer, Dress Shop Owner
Emma Dunn ...
Frau Miller
Reginald Pasch ...
Fritz's Father
Rodney McLennan ...
War Veteran (as Rodney McLennon)

Durant la première guerre mondiale, Paul un jeune soldat français tue Walter, un jeune soldat allemand. Avec l'aide de Paul et juste avant de mourir, celui-ci signe une lettre destinée à sa fiancée. La guerre terminée, Paul ne peut oublier le regard de Walter, ni le fait que Walter était, comme lui, violoniste. La vie s'arrête nette pour Paul. Incapable de reprendre son violon, il cherche réconfort auprès de l'église qui ne parvient pas lui venir en aide, puis, sa conscience ne le laissant pas tranquille et hanté par Walter, décide d'aller retrouver sa famille en Allemagne  ...



Un film osé (il fallait être Lubitsch pour se lancer dans ce défi !) mais d'une grande délicatesse qui m'a profondément touchée. Le ton est juste d'un bout à l'autre, et la fresque n'oublie personne : la douleur de l'après-guerre, les voisins, les gens haineux, les commérages, le commerçant sans état d'âme, la petite bonne bavarde, la bêtise et la noblesse d'esprit. La vie qui s'arrête, la vie qui reprend ...

Un magnifique Phillips Holmes campe Paul : son regard perdu ne peut pas laisser indifférent et sa bonne foi ne fait aucun doute. Nancy Carroll est pleine de douceur et de retenue dans le rôle d'Elsa, la fiancée de Walter, courtisée par Herr Walter Schultz joué par Lucien Littlefield (parfait dans le rôle de cet homme superficiel dont l'une des phrases est "oui, je vois" alors qu'il ne comprend absolument rien), Lionel Barrymore est extraordinaire dans le rôle du père, tout d'abord outré d'avoir un français dans ses murs, puis heureux de retrouver son fils au travers de Paul. Au zénith de la finesse dans le jeu, Louise Carter, dans le rôle de la mère toute de sobriété et de sensibilité.
Un film plein d'espoir qui ne tombe jamais dans le patho à voir !






D'après une pièce de Maurice Rostand, L'Homme que j'ai tué, 1922.

jeudi 19 août 2010

Greed - Erich von Stroheim - 1924


Zasu Pitts... Trina

Gibson Gowland... McTeague
Jean Hersholt... Marcus
Dale Fuller... Maria
Tempe Pigott... Mother McTeague
Sylvia Ashton... 'Mommer' Sieppe (as Silvia Ashton)
Chester Conklin... 'Popper' Sieppe
Joan Standing... Selina

239 minutes (restauration 1999, original plus de 9 heures, 42 bobines !)
Tiré d'un livre de Frank Norris, intitulé "McTeague"



Part 1.
Dans un camp minier, une mère confie son fils à un "arracheur de dents" itinérant afin qu'il puisse en faire son métier. McTeague, c'est son nom, finit par ouvrir son propre cabinet "dentiste" à San Francisco. Lorsqu'il rencontre Trina, la fiancée de son meilleur ami Marcus, il tombe amoureux. Marcus renonce à Trina en toute amitié. Lorsque Trina gagne à la loterie $5'000 et qu'elle épouse McTeague, Marcus sent monter la jalousie ...



Un départ très lent qui permet de présenter les protagonistes. Les images sont très nettes, mais les personnages assez laids. Von Stroheim  a une vision très personnelle des gens. Aucun des acteurs n'est séduisant, les intentions des personnages provoquent le doute, impossible de comprendre leurs vraies natures. Même les enfants sont insupportables et comme grimés en singes de cirque. J'aime bien ZaSu Pitts, mais là elle est à la fois éthérée et douteuse. Les autres acteurs sont tous inquiétants. 

Les symboles, l'or, les dents et les oiseaux sont colorés de la même couleur jaune. Une image récurrente, un bras maladivement maigre brasse des pièces d'or. L'homme venant remettre le chèque de $5'000 à Trina a un visage de mort.  Les textes sont souvent un mélange d'allemand et d'anglais. Il faut s'accrocher et bonjour l'ambiance !

A la fin de la première partie qui dure quand même deux heures, on sent la tension monter, mais le temps a semblé plutôt long.


Part 2.
Le mariage semble heureux et trois ans ont passé. Après un combat violent avec Mac, Marcus est parti dans un ranch de l'ouest, à la grande joie du couple. Un jour la confrérie des dentistes signale à McTeague qu'il n'a pas l'autorité ni les études pour tenir un cabinet de dentiste. Les clients n'affluant plus, ses affaires s'arrêtent et Trina se montre de plus en plus radine : elle cache de l'argent, ment et refuse le moindre sou à McTeague qui s'aigrit et boit beaucoup...

Au départ on se dit, tiens, finalement ils sont heureux, Trina a bien épousé Mac par amour, les deux époux n'aiment pas Marcus et tout semble devenir clair. Mais on ne peut s'empêcher de rester très extérieur et de suivre en spectateur le déroulement de l'action. Petit à petit, Mac et Trina deviennent de plus en plus laids.
En réalité on suit l'histoire de trois couples : celui de Maria qui a menti sur un pseudo trésor pour épouser Zerkow, et celui de Old Grannis et de sa voisine qui s'aiment d'un amour timide depuis de nombreuses années. Celui des premiers finit dans un bain de sang, seul le deuxième passe à la couleur, au propre comme au figuré, et ne devient pas odieux sous l'influence de l'argent.

Bref, une histoire très noire, le final est terrible et la fin facilement prévisible. Ce n'est pas un film que je regarderai tous les jours, même si les images sont parfaitement cadrées, que les acteurs sont très bons dans le genre hypnotisé et et que le texte est plein de poésie. Mais on sent surtout le regard d'une personnalité très forte, d'une force de caractère étonnante voire quelquefois d'une certaine forme d'humour qui n'est pas loin du cynisme - Erich von Stroheim était certainement tout cela à la fois, et sa personnalité transpire à travers tout le film, même si je ne connais pas sa vie.

On comprend que le tournage n'a pas dû être facile : tous les décors sont naturels, et le réalisme est bien là ...


Title card: GOLD - GOLD - GOLD - GOLD. Bright and Yellow, Hard and Cold, Molten, Graven, Hammered, Rolled, Hard to Get and Light to Hold; Stolen, Borrowed, Squandered - Doled.

Title card:I never truckled; I never took off the hat to Fashion and held it out for pennies. By God, I told them the truth. They liked it or they didn't like it. What had that to do with me? I told them the truth; I knew it for the truth then, and I know it for the truth now. FRANK NORRIS.

mercredi 9 juin 2010

Lazybones - Frank Borzage - 1925



Buck Jones... Lazybones, Steve Tuttle

Madge Bellamy... Kit

Virginia Marshall... Kit as a girl

Edythe Chapman... Mrs. Tuttle

Leslie Fenton... Dick Ritchie

Jane Novak... Agnes Fanning

Emily Fitzroy... Mrs. Fanning

Zasu Pitts... Ruth Fanning

William Bailey... Elmer Ballister

80 minutes

Steve Tuttle surnommé "Lazybones" car il est a man as slow as molasses in winter (Buck Jones) est le bon vivant contemplatif de son village. Il s'endort à peu près n'importe où ... et reporte au lendemain les petits travaux usuels. Il est amoureux d'Agnes (Jane Novak),  l'une des filles de Mme Fanning (Emily Fitzroy), une femme acariâtre et dominatrice. Dick Ritchie est le Beau Brummel banquier de la ville (Leslie Fenton). Mme Fanning aimerait que Ruth, sa 2e fille, (Zasu Pitts) partie étudier en ville depuis deux ans, revienne et l'épouse. Elle la menace d'aller la chercher tant et si bien que la pauvre Ruth n'a pas d'autre choix que de revenir, alors qu'entre temps elle a eu une petite fille d'un marin décédé en mer qu'elle avait épousé par amour sans l'annoncer à sa mère.

Désespérée, elle pose le couffin de son bébé à terre et se jette dans la rivière. Lazybones la sauve et promet de s'occuper de la petite jusqu'à ce que les choses s'arrangent pour Ruth. Soulagée mais triste Ruth retourne chez sa mère et finit par épouser Dick Ritchie. Toute la ville ne tarde pas à se moquer de Lazybones qui garde soigneusement le secret sur la provenance du bébé, avec l'aide de sa maman qui l'a toujours soutenu ...



Un film tendre et mélancolique sur le temps qui passe, le tout enrobé d'un humour fin et léger et le soutien de merveilleux acteurs qui expriment à merveille toute une palette d'émotions. Les deux filles victimes du personnage strict de la mère, elle-même victime des convenances, sont extrêmement touchantes. Ruth (Zasu Pitts) est particulièrement convaincante en mère qui se meurt sans pouvoir être reconnue en tant que telle. La mère de Lazybones (Edythe Chapman) campe une magnifique femme pleine de douceur, d'amour et de sagesse.
Madge Bellamy est très attachante dans le rôle de Kit, une jeune femme dynamique pleine de charme.

Buck Jones est magnifique d'indolence. Son beau visage sérieux s'illumine d'expressions d'une grande tendresse : il exprime avec sobriété de belles émotions et émet quelques sages opinions dans ce beau rôle : celui d'un homme empli d'amour, aimant sans contrepartie et se languissant, fidèle à lui-même. 
Lazybones n'est pas consciemment tourné vers la nature - il est la nature, viscérale et inconsciente. Il est introduit dans le film somnolant, les pieds couverts de toiles d'araignée, oscillant entre les identités humaines et végétales. Sa figure endormie épouse exactement les courbes de l'arbre depuis lequel il pêche, par exemple.

La nature environnante évolue en fonction de la subtilité des scènes et de l'humeur des protagonistes et les images sont superbes.

La générosité, la confiance et l'amour sont toujours payants, d'une manière ou d'une autre. Mais le fatalisme est une pente que jamais on ne gravit !

Malheureusement il semble que ce petit bijou n'ait pas marché à sa sortie et que les spectateurs attendaient de Buck Jones le même genre de film qu'il tournait, à savoir les westerns. C'est fort dommage, car Buck Jones est vraiment excellent dans ce rôle, un visage magnifique et une vraie prestance.
A relever aussi la prestation d'Emily Fitzroy, en mère inflexible et pétrie de toutes les vertus que l'on retrouve aussi dans Way Down East de D.W. Griffith avec Liliane Gish, dans un rôle du même acabit.
 

Mon Frank Borzage favori (même si d'autres films sont peut-être plus aboutis, ou plus "spectaculaires", même si j'aime beaucoup Lucky Star, Street Angel ou 7th Heaven ...)
A ce jour, ce film se trouve sur le coffret (immense) Murnau, Borzage - Fox à un prix très élevé. Par contre les films présentés en valent la peine !



“If I had to choose between Elmer and the itch, I’d start scratchin” ! - C'est pas pour dire, mais moi aussi ! ;-)

Titres français (incomplet)

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