Zasu Pitts | ... | Trina | |
Gibson Gowland | ... | McTeague | |
Jean Hersholt | ... | Marcus | |
Dale Fuller | ... | Maria | |
Tempe Pigott | ... | Mother McTeague | |
Sylvia Ashton | ... | 'Mommer' Sieppe (as Silvia Ashton) | |
Chester Conklin | ... | 'Popper' Sieppe | |
Joan Standing | ... | Selina |
239 minutes (restauration 1999, original plus de 9 heures, 42 bobines !)
Tiré d'un livre de Frank Norris, intitulé "McTeague"
Part 1.
Dans un camp minier, une mère confie son fils à un "arracheur de dents" itinérant afin qu'il puisse en faire son métier. McTeague, c'est son nom, finit par ouvrir son propre cabinet "dentiste" à San Francisco. Lorsqu'il rencontre Trina, la fiancée de son meilleur ami Marcus, il tombe amoureux. Marcus renonce à Trina en toute amitié. Lorsque Trina gagne à la loterie $5'000 et qu'elle épouse McTeague, Marcus sent monter la jalousie ...
Un départ très lent qui permet de présenter les protagonistes. Les images sont très nettes, mais les personnages assez laids. Von Stroheim a une vision très personnelle des gens. Aucun des acteurs n'est séduisant, les intentions des personnages provoquent le doute, impossible de comprendre leurs vraies natures. Même les enfants sont insupportables et comme grimés en singes de cirque. J'aime bien ZaSu Pitts, mais là elle est à la fois éthérée et douteuse. Les autres acteurs sont tous inquiétants.
Les symboles, l'or, les dents et les oiseaux sont colorés de la même couleur jaune. Une image récurrente, un bras maladivement maigre brasse des pièces d'or. L'homme venant remettre le chèque de $5'000 à Trina a un visage de mort. Les textes sont souvent un mélange d'allemand et d'anglais. Il faut s'accrocher et bonjour l'ambiance !
A la fin de la première partie qui dure quand même deux heures, on sent la tension monter, mais le temps a semblé plutôt long.
Part 2.
Le mariage semble heureux et trois ans ont passé. Après un combat violent avec Mac, Marcus est parti dans un ranch de l'ouest, à la grande joie du couple. Un jour la confrérie des dentistes signale à McTeague qu'il n'a pas l'autorité ni les études pour tenir un cabinet de dentiste. Les clients n'affluant plus, ses affaires s'arrêtent et Trina se montre de plus en plus radine : elle cache de l'argent, ment et refuse le moindre sou à McTeague qui s'aigrit et boit beaucoup...
Au départ on se dit, tiens, finalement ils sont heureux, Trina a bien épousé Mac par amour, les deux époux n'aiment pas Marcus et tout semble devenir clair. Mais on ne peut s'empêcher de rester très extérieur et de suivre en spectateur le déroulement de l'action. Petit à petit, Mac et Trina deviennent de plus en plus laids.
En réalité on suit l'histoire de trois couples : celui de Maria qui a menti sur un pseudo trésor pour épouser Zerkow, et celui de Old Grannis et de sa voisine qui s'aiment d'un amour timide depuis de nombreuses années. Celui des premiers finit dans un bain de sang, seul le deuxième passe à la couleur, au propre comme au figuré, et ne devient pas odieux sous l'influence de l'argent.
Bref, une histoire très noire, le final est terrible et la fin facilement prévisible. Ce n'est pas un film que je regarderai tous les jours, même si les images sont parfaitement cadrées, que les acteurs sont très bons dans le genre hypnotisé et et que le texte est plein de poésie. Mais on sent surtout le regard d'une personnalité très forte, d'une force de caractère étonnante voire quelquefois d'une certaine forme d'humour qui n'est pas loin du cynisme - Erich von Stroheim était certainement tout cela à la fois, et sa personnalité transpire à travers tout le film, même si je ne connais pas sa vie.
On comprend que le tournage n'a pas dû être facile : tous les décors sont naturels, et le réalisme est bien là ...
Le mariage semble heureux et trois ans ont passé. Après un combat violent avec Mac, Marcus est parti dans un ranch de l'ouest, à la grande joie du couple. Un jour la confrérie des dentistes signale à McTeague qu'il n'a pas l'autorité ni les études pour tenir un cabinet de dentiste. Les clients n'affluant plus, ses affaires s'arrêtent et Trina se montre de plus en plus radine : elle cache de l'argent, ment et refuse le moindre sou à McTeague qui s'aigrit et boit beaucoup...
Au départ on se dit, tiens, finalement ils sont heureux, Trina a bien épousé Mac par amour, les deux époux n'aiment pas Marcus et tout semble devenir clair. Mais on ne peut s'empêcher de rester très extérieur et de suivre en spectateur le déroulement de l'action. Petit à petit, Mac et Trina deviennent de plus en plus laids.
En réalité on suit l'histoire de trois couples : celui de Maria qui a menti sur un pseudo trésor pour épouser Zerkow, et celui de Old Grannis et de sa voisine qui s'aiment d'un amour timide depuis de nombreuses années. Celui des premiers finit dans un bain de sang, seul le deuxième passe à la couleur, au propre comme au figuré, et ne devient pas odieux sous l'influence de l'argent.
Bref, une histoire très noire, le final est terrible et la fin facilement prévisible. Ce n'est pas un film que je regarderai tous les jours, même si les images sont parfaitement cadrées, que les acteurs sont très bons dans le genre hypnotisé et et que le texte est plein de poésie. Mais on sent surtout le regard d'une personnalité très forte, d'une force de caractère étonnante voire quelquefois d'une certaine forme d'humour qui n'est pas loin du cynisme - Erich von Stroheim était certainement tout cela à la fois, et sa personnalité transpire à travers tout le film, même si je ne connais pas sa vie.
On comprend que le tournage n'a pas dû être facile : tous les décors sont naturels, et le réalisme est bien là ...
Title card: GOLD - GOLD - GOLD - GOLD. Bright and Yellow, Hard and Cold, Molten, Graven, Hammered, Rolled, Hard to Get and Light to Hold; Stolen, Borrowed, Squandered - Doled.
Title card:I never truckled; I never took off the hat to Fashion and held it out for pennies. By God, I told them the truth. They liked it or they didn't like it. What had that to do with me? I told them the truth; I knew it for the truth then, and I know it for the truth now. FRANK NORRIS.
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