Richard Barthelmess | ... | Thomas 'Tom' Holmes | |
Aline MacMahon | ... | Mary Dennis | |
Loretta Young | ... | Ruth Loring Holmes | |
Gordon Westcott | ... | Roger Winston | |
Robert Barrat | ... | Max Brinker (as Robert Barratt) | |
Berton Churchill | ... | Mr. Winston | |
Grant Mitchell | ... | George W. Gibson | |
Charley Grapewin | ... | Pa Dennis (as Charles Grapewin) | |
Robert McWade | ... | Dr. Briggs | |
G. Pat Collins | ... | Leader of Agitators (as George Pat Collins) | |
James Murray | ... | Blind soldier | |
Edwin Maxwell | ... | Laundry Company President |
76 minutes
Durant la première guerre mondiale, Roger (Wescott) et Tom (Barthelmess) sont envoyés dans une mission dont ils savent qu'ils ont peu de chance de revenir. Durant le combat Roger perd les pédales et se terre dans un trou alors que Tom continue tout seul. A son retour et après qu'il ait capturé un soldat ennemi, il est grièvement blessé et demande à Roger de l'aider à retourner dans la tranchée. Celui-ci est incapable de faire le moindre geste et Tom est laissé pour mort. Alors que Roger est décoré pour haute bravoure, Tom est soigné par les allemands qui le remettent sur pied mais ne peuvent enlever tous les morceaux de métal figés dans sa colonne vertébrale. En proie à une grande souffrance permanente, il prend de la morphine. A l'armistice, Tom et Roger se retrouvent sur le bateau qui les ramène au bercail. Roger explique qu'il n'a pas pu faire autrement que de recevoir tous ces honneurs, et Tom l'assure qu'il n'a pas l'intention de révéler quoi que ce soit. Roger est reçu comme un héros dans leur ville natale et Tom retrouve sa mère et un travail au sein de la banque du père de Roger. Très vite il fait de nombreuses erreurs et ne peut plus se passer de morphine. Déclaré comme drogué, il est viré de la banque et part pour Chicago. Dans une gargote bon marché, il loue une chambre misérable lorsqu'il pose les yeux sur Ruth (Loretta Young), une autre locataire de la pension ...
Je m'arrête là dans le descriptif de ce film excellent. Robert Barthelmess crée un nouveau personnage à chaque fois. Il est un Tom très humain plus vrai que nature dans ce film poignant. Plein d'idées, il rebondit, crée, aime, et à chaque fois il retombe, traité injustement. Loretta Young est égale à elle même chaleureuse et souriante, mais c'est Aline McMahon qui m'a le plus touchée. Robert Barrat est excellent dans le rôle du "rouge" exalté et inventif qui s'adapte au capitalisme car -
citation :
citation :
Thomas 'Tom' Holmes: You used to hate the capitalists.
Max Brinker: Naturally. That was before I had money.
Max Brinker: Naturally. That was before I had money.
C'est le genre de film à voir lorsqu'on se sent des velléités philanthropiques et le tout est l'illustration parfaite de ce poème de Kipling
Si : Tu seras un homme, mon fils - traduction d'André Maurois (1918)
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
... il y a encore du chemin à parcourir, et c'est justement sur l'image de Tom en marche que le film se termine ! ... et ce n'est pas un hasard si je termine par cette image de Tom au guichet de la banque ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire