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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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jeudi 1 août 2013

The Great Divide - Reginald Barker - 1925




Alice Terry... Ruth Jordan
Conway Tearle... Stephen Ghent

Wallace Beery... Dutch
Huntley Gordon... Philip Jordan (as Huntly Gordon)
Allan Forrest... Dr. Winthrop Newbury
George Cooper... Shorty

Zasu Pitts... Polly Jordan
William Orlamond... Lon

80 minutes

D'après une pièce de William Vaughn Moody adaptée en roman "Photoplay" par James J. Tynan

The film is supposed to be lost, this post is summarized after the book!

Dans ma série, "Cet été je fais mon cinéma", voici le deuxième (et probablement dernier) opus après The Rustle of The Silk. En effet il est difficile de trouver des versions "photoplay" à des prix avantageux (c'est-à-dire quelques dollars car les frais d'envoi sont plutôt onéreux !)

Par chance j'ai trouvé cette version pour trois fois rien. Et par hasard nous retrouvons Conway Tearle dont la partenaire est cette fois-ci Alice Terry. Wallace Beery et Zasu Pitts ont des seconds rôles.
L'avantage du livre c'est que ça dure plus longtemps qu'un film. Avec une bonne dose d'imagination on se fait donc plaisir encore plus longtemps !


************

Ruth Jordan, son frère Philippe et sa belle soeur Polly quittent la ville fondée par leur ancêtre,  Milford Corners, en laissant derrière eux leur mère un beau dimanche alors que toute la petite communauté se demande ce qui a pu empêcher la famille de se rendre au culte. Tous trois s'en vont en Arizona où ils comptent exploiter un ranch de cactus dont les fibres semblent avoir un bel avenir devant elles. Le ranch a été acheté grâce à l'ami d'enfance de Ruth, Win, maintenant docteur dans une mine non loin de Mesa Grande.
Ruth est une jeune femme énergique qui est ravie de quitter l'endroit qui l'a vue naitre dans lequel elle se sent étouffée. Philippe y va car la fortune familiale n'est pas au beau fixe. Quant à sa femme Polly elle suit par obligation bien que le ranch en question lui paraisse plutôt attractif sur une photo.
Après un long voyage en train tous trois arrivent à la petite gare de Red Mesa où les attendent leur guide et Win. Il leur faudra deux jours à cheval pour atteindre le ranch qui est plutôt délabré, deux jours à subir les geignements de Polly qui n'apprécie pas du tout le voyage. Ruth se sent déjà chez elle dans le désert.


Après quelques semaines de dur labeur l'avenir semble promis aux meilleurs auspices. Les cactus fleurissent et leur beauté ne cesse de ravir Ruth mais désole Polly qui ne supporte pas cet endroit éloigné de toute vie communautaire. Comme l'a promis Philippe depuis son arrivée, Polly pourra repartir à Milford Corners très bientôt. Le jour dit les malles de la jeune femme sont prêtes mais tout le personnel du ranch est parti faire la fête à Mesa Grande. A son grand désespoir Philippe est sur le point d'annuler son voyage mais comme elle verse de chaudes larmes, Ruth assure son frère qu'elle peut très bien rester toute seule au ranch, d'autant plus que son vieil ami d'enfance est justement de passage et qu'il resterait très volontiers seul en sa compagnie. Mais il se trouve qu'un jeune garçon ne tarde pas à faire son apparition pour chercher le docteur car son père vient d'avoir un accident et a besoin du médecin d'urgence.
A son grand plaisir Ruth reste donc seule au ranch où elle passe la soirée à admirer le coucher de soleil et la lune qui pointe son nez en rêvassant à l'homme de ses rêves, qui n'est pas le pauvre Win, malgré l'empressement du jeune homme.

Non loin de là dans les montagnes dans une mine d'or qui rapporte assez pour faire vivre trois hommes avec des moyens rudimentaires, deux hommes, Burt et Lon, se demandent ce qui retient leur patron parti depuis près de trois semaines, un certain Stephen Ghent qui disparait régulièrement très mystérieusement plusieurs semaines d'affilée. Lon sait que Stephen s’enivre et qu'il travaillera d'arrache pieds à son retour. Les deux hommes ne connaissent pas le passé ni les raisons qui le poussent à s'encanailler de la sorte. Stephen a recueilli Lon alors blessé et l'a soigné, il a offert un repas à Burt, du coup les deux employés n'ont pas de raison de se plaindre de leurs conditions de travail ou du boss.


Pendant ce temps Stephen est attablé à Mesa Grande avec deux vauriens, Dutch et Shorty, avec lesquels il fait ses virées destructrices. Pour trouver ses deux comparses nul besoin de chercher longtemps, il suffit de faire les cantinas de la région ... Après s'être copieusement imbibés d'alcool les trois hommes courtisent et s'en prennent à une senorita : cela n'est pas au goût des mexicains et autres buveurs qui les chassent sans façon. Poursuivis, ils s'enfuient au grand galop. Après une longue chevauchée ils croisent un homme qui semble être un médecin et un jeune garçon qui ont l'air bien pressé. Stephen commence à se lasser de Dutch et Shorty...
Encore plus loin ils arrivent à un ranch. Lorsqu'ils jettent un oeil à l'intérieur ils aperçoivent une jeune femme belle comme le jour. Stephen ressent au fond de lui-même comme un choc devant cette scène qu'il semble avoir déjà vécue, ou déjà lue, comme si tout à coup il se trouvait devant la matérialisation de quelque chose qu'il avait inconsciemment cherché depuis toujours.

Ignorant être observée par la fenêtre, Ruth se déshabille, coiffe se beaux cheveux dorés et se met au lit. C'est avec horreur qu'elle aperçoit Dutch qui susurre des mots sensés l'apaiser et la rendre plus coopérative. Au bord de la nausée Ruth essaie d'échapper aux gros bras poilus de Dutch tandis que Shorty jappe non loin qu'il veut sa part. Steven interdit hésite en observant la scène et les yeux pleins de concupiscence des deux ivrognes. Lui-même vit dans un espèce de brouillard du à ses dernières semaines de beuverie. Soudain Ruth accourt vers lui et implore son aide. Il en reste complétement abasourdi, d'autant plus qu'elle lui promet de lui appartenir s'il la sauve. Incrédule Stephen lui demande de répéter. Ruth qui a vu dans ses yeux une lueur différente de celle des deux rustres qui tentent de la saisir, confirme qu'elle fera tout ce qu'il veut d'elle. Les autres veulent la jouer aux dés.


Stephen feinte et essaie de la monnayer. Il sort de l'argent que Dutch et Shorty refusent mais les pépites intéressent finalement Shorty. Comprenant qu'il n'y a plus d'autre choix que de combattre Dutch, Steve fait promettre à Shorty d'emmener le futur blessé à Mesa Grande en gardant le secret sur ce qui s'est passé. Shorty promet. Peu de temps après des coups de feu éclatent dehors.




Des grattements à la porte et seul Dutch revient sous les yeux horrifiés de Ruth. Il s'effondre finalement sans comprendre ce qui lui est arrivé et comme promis Shorty l'emmène pour le soigner à Mesa Grande.



Resté seul avec Ruth, Stephen lui donne l'occasion de se saisir d'un revolver mais Ruth ne peut se résoudre à lui tirer dessus. De même elle hésite à se tirer une balle dans la tête mais son envie de vivre est plus forte.
Elle se rend compte qu'il est blessé à l'avant bras et le panse puis l'implore de la laisser et de quitter la maison, arguant qu'ils seraient maudits tous les deux et que jamais ils ne pourront vivre comme il le souhaite. Steve hésite longuement malgré la promesse que Ruth respectera son engagement, comme son éducation lui l'a appris.


Stephen l’emmène à San Jacinto où il trouve un juge prêt à les marier. La cérémonie est particulièrement minable et Ruth croit vivre un cauchemar. Un des témoins leur lance du riz à leur départ.
Après une longue chevauchée dans les montagnes Stephen propose enfin un pause. Il prépare un feu et monte la tente. En déchargeant la mule, il pousse involontairement un cri de douleur lorsque l'un des chargement heurte son bras blessé. Ruth vient à sa rescousse mais elle ne peut s'empêcher de penser à ce que lui réserve la nuit. Elle observe du haut des montagnes la rivière en bas sans se douter que Steve la surveille du coin de l'oeil, craignant qu'elle se jette en bas des rochers. Ruth, tout à ses craintes ne voit pas les yeux pleins de tendresse de l'homme qui l'a enlevée. Stephen de son côté est à la fois honteux et heureux, il ne sait que faire, la ramener chez elle ou continuer pour le meilleur ou pour le pire, comme l'a dit le juge ?
Lorsqu'enfin elle n'a plus le choix elle pénètre dans la tente anxieusement. Guettant le pan de la tente elle finit par voir que Steve s'est endormi à côté du feu. Soulagée et épuisée après toutes ces émotions Ruth tombe dans un sommeil de plomb.

Le lendemain matin elle surprend Stephen en train de préparer des pancakes avec habileté, le café est déjà prêt et il semble d'excellente humeur. Tous deux déjeunent face à face. Après un moment elle lui demande de la ramener chez elle mais il refuse car pour lui ils sont mariés.
Chacun s'enferme dans ses pensées et voit les choses de son côté, lui empli d'amour ne comprend pas que la femme qui lui fait face aimerait le quitter et elle oublieuse de ce qu'il l'a sauvée et surtout emplie de honte à l'idée d'avoir été quelque part marchandée.

Le soir venu Ruth s'enferme dans sa tente plutôt confiante que la nuit se déroulera comme la précédente mais à sa grande horreur Stephen l'y rejoint et s'emploie à lui démontrer, avec une certaine douceur toutefois, qu'ils sont maintenant mari et femme.

Pendant ce temps Win revient à la hacienda et découvre que la porte a été forcée, il blêmit à la lecture du mot laissé par Ruth. Philippe l'y rejoint et les deux hommes mettent en place les recherches. Ils se rendent à Mesa Grande à 50 kilomètres de là pour commencer ...

De son côté le lendemain Ruth est emmenée à la mine de Ghent où elle fait la connaissance de Lon et de Bert qui se font un plaisir de lui rendre service. Un filon est découvert et Stephen se rend en ville pour organiser l'exploitation de sa mine à l'aide de machines. Il devient riche très rapidement, fait dessiner les plans de leur future maison pour sa femme et lui achète quelques bijoux dans l'espoir de la dérider. Or Ruth se sent profondément salie et l'idée une fois de plus lui vient d'être marchandée pour un montant toujours plus élevé. Elle refuse donc les bijoux d'un Stephen plus que jamais dérouté par ses réactions.
Au loin apparaissent deux cavaliers qui ne sont autres que Win et Philippe qui suivent la trace du couple après être passés à San Jacinto où le mariage a été enregistré.
A la grande surprise de Stephen, Ruth fait semblant d'être heureuse en mariage. Win et lui sympathisent alors que Philippe se montre dubitatif. Après qu'il ait relevé que la porte d'entrée a été enfoncée Ruth lui dit que Ghent est venu à sa rescousse lors d'une attaque de maraudeurs. Les deux hommes repartent donc plutôt rassurés. Cependant Stephen demande des explications à Ruth qui jette les bijoux qu'elle venait de porter pour donner l'illusion d'être heureuse en couple. Ruth explique qu'elle a honte et qu'elle ne tenait pas à ce que son frère et son meilleur ami apprennent la façon dont elle a été traitée. Philippe a tout entendu car il est revenu sur ses pas. Stephen donne le choix à Ruth de rester ou de partir avec son frère. Ruth, hésite bien un peu car elle serait restée si elle n'avait pas eu le choix, mais ne résiste pas plus longtemps et retourne auprès des siens.
Ghent est anéanti et pleure tout son soûl. Les mois passent, il s'occupe avec sa mine et envoie son vieil ami Lon voir Ruth qui refuse de le recevoir, de même qu'elle refuse l'argent que son mari lui envoie. Elle travaille comme une forcenée et tisse des couvertures indiennes qui lui abiment ses mains et ruinent sa santé.
Alarmé Stephen décide de venir la retrouver. Un soir d'orage il apparait dans la porte et lui demande les raisons de ce travail forcé. Il lui assure que la mine qui rapporte tant lui appartient autant qu'à lui mais Ruth lui rit au nez hystériquement, "d'abord c'était un collier de pépites, ensuite une maison, et maintenant une mine, ... mon prix a encore augmenté !". Il argumente bien que c'était le seul moyen d'éloigner les deux vauriens. Elle se sent haineuse et dégoutée et lui humilié et honteux. Elle finit par sortir le collier de pépites de sa robe et lui explique qu'elle a travaillé pour récupéré le collier, symbole de son esclavage et le lui rend. Alors qu'il refuse de le reprendre elle le supplie de l'accepter "si ce n'est pas pour son salut, alors pour celui dont la vie va débuter". Ce qui ravive en un clin d'oeil l'espoir de Ghent qui lui déclare alors qu'il est désormais impossible de les séparer maintenant puisque même la nature toute puissante lui confirme ainsi qu'elle est sienne.
Au bord de l'hystérie Ruth finit par tomber inanimée, Polly apparait et après que Stephen se soit présenté lui indique où amener sa femme qu'il porte dans sa chambre et qu'il couche tendrement. Polly soupçonne que le moment est venu pour elle de mettre au monde son enfant et comme Philip arrive elle l'envoie chercher Win. Or il se trouve que dehors l'orage gronde et la pluie tombe à verse ce qui rend le petit pont impraticable à franchir car il est à moitié immergé par le torrent gonflé d'eau. Stephen décide de tenter le tout pour le tout et enfourche son cheval pour galoper à bride abattue en suivant les instructions de Polly chercher Win. Après maintes tentatives il passe le pont.
Win n'hésite pas une seconde et bondit sur sa monture, les deux hommes repartent par un autre chemin malgré les rafales de pluie et la crue de la rivière North Folk. Alors qu'ils la traversent tant bien que mal, le cheval de Win trébuche et Win tombe. Ghent le soulève littéralement de l'eau pour le déposer sur son propre cheval et le prie de sauver sa femme avant d'essayer de grimper le long de la berge et d'être emporter par une vague d'eau.
Il reprend connaissance une semaine plus tard. Lon l'a retrouvé assommé, une plaie sur la tête, le long de la rivière et Win est venu le soigner. Le jeune docteur le supplie de venir voir sa femme qui l'a appelé durant l'accouchement. Son fils est né et dans 5 jours il devrait être remis de son accident. Stephen comprend que Win est lui aussi follement amoureux de Ruth et éprouve une grande admiration pour lui. Win lui demande à acheter son cheval que Ghent lui offre de tout son coeur.

Cinq jours plus tard, Philip, Win et Polly tentent de faire entendre raison à Ruth qui refuse toujours de revoir son mari. Win va le chercher derrière la porte et chacun s'efforce de la convaincre. Finalement Ruth avoue la triste vérité, le comportement de bête de son mari : Philip prend alors son fusil et tire sur Stephen qu'il manque et qui souhaiterait être mort. Ruth calme Philip, Win essaie de convaincre Ruth que son mari l'aime sincèrement. Tous finissent par se retirer discrètement. Ruth est honteuse d'avoir parlé et Stephen se dirige maintenant vers la porte d'entrée lorsqu'il entend un petit cri de bébé. Il lui parle de loin d'une voix brisée par l'émotion puis se retourne vers Ruth à laquelle il avoue qu'il y a une seule chose qu'elle ne pourra jamais lui reprendre c'est le fait d'être devenu un nouvel homme.


 

Il cite ensuite un sermon entendu au sujet d'une deuxième chance et termine en disant que bien sûr il a mal agit mais globalement il a ressenti de la joie pure de nombreuse fois. D'ailleurs la première fois que leurs yeux se sont rencontrés tout le mal a été balayé, laissant seulement la rencontre, joie pure suffisante pour tous deux, et qu'un jour elle le comprendra.




Elle finit par le retenir alors qu'il se dirige à nouveau vers la porte, et tous deux se rendent au chevet de leur fils. The end.

*******

Un premier film est tourné en 1915. Pour une fois le roman est tiré du film, on peut donc considérer que l'action est très proche des images tournées.

Je dois avouer que je me suis laissée prendre au jeu et que j'ai pris grand plaisir à lire ce livre, une fois commencé je n'ai plus plus m'arrêter. Le fait que ce soit un "western" a été un plus bien sûr. Il se trouve aussi qu'on trouve bon nombres d'illustrations de l'action ce qui fait que du coup on peut vraiment créer son propre film intérieur.

Après un début un peu longuet à se mettre en place on ne peut que suivre avec intérêt l'histoire de Ruth et Stephen. Les chapitres sont assez courts mais plutôt percutants. On sent le découpage du film.

Bien sûr on se doute que Stephen a un passé trouble ou douloureux, bien sûr on se demande bien pourquoi il a besoin de tout oublier en se saoulant en si mauvaise compagnie. Des femmes visiblement il en a connu beaucoup ...
Quant à Ruth c'est le prototype de la fille romantique de l'époque, travailleuse, honnête et sincère, de celles qui s'extasient devant "The Sheik" une histoire un peu similaire. Mais lorsqu'elle vivra l'aventure pour de vrai, ce sera un autre son de cloche ...
Pendant une immense partie du livre on sent qu'un fossé sépare le couple, on comprend le trouble de Stephen qui s'est montré sous un jour peu reluisant, de même qu'on comprend le trouble de la jeune femme à laquelle le destin joue un drôle de tour.
Quelque part c'est un livre qui est étonnant et très osé. Dans le fond on prend cette femme sans son accord, de l'autre elle a toujours rêvé de ne pas vivre une vie conventionnelle ... Du rustre aimant qui lui fait face on ne saura rien du passé. Quelque part il a mal tourné, on ne lui cherche pas d'excuses. Lui même finira par se sentir empli de remords. Comme dira Ruth leur rencontre aura fait sortir le meilleur de lui et le pire d'elle (très exagéré quand même du point de vue de l'émancipation de la femme de nos jours).

J'espère que ce film sera trouvé prochainement, j'aurais grand plaisir à le découvrir et confronter mon imagination avec les images !


vendredi 14 juin 2013

A Tale of Two Worlds - Frank Lloyd - 1921



J. Frank Glendon ...
Newcombe
Leatrice Joy ...
Sui Sen
Wallace Beery ...
Ling Jo
E. Alyn Warren ...
Ah Wing (as E.A. Warren)
Margaret McWade ...
Attendant
Togo Yamamoto ...
One Eye
Yutaka Abe ...
The Worm (as Jack Abbe)
Louie Cheung ...
Chinaman
Chow Young ...
Slave Girl
Etta Lee ...
Ah Fah
Ah Wing ...
Servant Spy
Goro Kino ...
Windlass Man
Arthur Soames ...
Dr. Newcombe
Edythe Chapman ...
Mrs. Newcombe
T.D. Crittenden ...
Mr. Carmichael (as Dwight Crittenden)


70 minutes

Autre titre : The Water Lily

d’après une histoire de Gouverneur Morris

En Chine la révolte gronde. Mr Carmichael est un riche collectionneur qui se passionne pour les objets d'art chinois mais les étrangers ne sont plus les bienvenus. Un soir une émeute éclate et Ling Jo un chinois venu du Nord se rue chez les Carmichael qu'il assassine sans pitié ignorant qu'ils avaient une petite fille qui sera sauvée par Ah Wing le serviteur du couple.
Bien des années plus tard on retrouve à San Francisco Ah Wing maintenant propriétaire d'une boutique d'antiquités chinoises. Il veille jalousement sur sa fille, la belle Sui Sen qui vit au-dessus du magasin loin des yeux de tous. Sui Sen ignore qui sont ses parents et qu'elle est occidentale.
Mais le cruel Ling Jo rôde non loin et a des vues sur la jeune fille. Il soutire du père la promesse qu'il épousera sa fille en échange du sceptre des Mings, un objet réputé perdu et impossible à trouver. Malheureusement le sceptre est retrouvé par un émissaire envoyé en Chine et le pauvre Ah Wing à son grand désespoir ne peut qu'honorer la promesse faite à l'affreux Ling Jo. Pendant ce temps un jeune occidental fasciné par la Chine et sa culture, Newcombe, cherche à retrouver le fameux sceptre que le marchand lui vend. En ressortant de la boutique Newcombe aperçoit la belle Sui Sen sur son balcon et la jeune fille n'est pas insensible aux charmes du jeune homme.
Newcombe sympathise avec The Worm, le serviteur de Sui Sen et se rapproche de la jeune fille. Mais le Nouvel An, jour du mariage approche. The Worm découvre que Sui Sen n'est pas chinoise et en informe Newcombe qui tente de racheter la jeune fille qu'il aime ...
Une histoire assez conventionnelle qui se suit avec plaisir malgré l'image plutôt sombre du DVD vendu chez Grapevine. Les décors sont soignés, de même que les costumes. Leatrice Joy s'en sort assez bien en chinoise, elle ne se contente pas de faire des mimiques un peu obséquieuses comme cela se faisait à l'époque mais reste plutôt naturelle. Wallace Beery s'impose bien sûr à l'esprit lorsqu'il s'agit de composer un homme cruel. Ici il envoie son homme de l'ombre, One Eye, pour punir par la mort les filles qui sortent avec des hommes blancs. Dans son sous-sol il a une chambre de torture où le plafond descend mais il laisse à ses victimes un pistolet ...
Dans le rôle de la gentille mère de Newcombe on retrouve Edythe Chapman et dans le petit rôle de la mère de Sui Sen, on voit quelques minutes Irene Rich.
J. Frank Glendon, plus connu pour ses rôles de villains dans quelques westerns B tournés par la suite se montre charmant et solide. 
Yutaka Abe est le sympathique Worm, le ver, peut-être est-ce du à sa manière de se faufiler partout très discrètement ou bien à sa fluette corpulence ? Toujours est-il qu'il a un réel talent pour la vente, capable de faire croire n'importe quoi aux touristes visitant la boutique ! (Il fabrique en outre des antiquités de plus de 1000 ans d'âge !)




samedi 27 avril 2013

The Virgin of Stamboul - Tod Browning - 1920


Priscilla Dean ...
Sari - a beggar girl
Wheeler Oakman ...
Capt. Carlisle Pemberton
Wallace Beery ...
Sheik Achmet Hamid
Clyde Benson ...
His emissary
E. Alyn Warren ...
Yusef Bey
Nigel De Brulier ...
Capt. Kassan
Edmund Burns ...
Hector Baron
Eugenie Forde ...
Agia - Sari's Mother
Ethel Ritchie ...
Resha - the Sheik's favorite wife
Yvette Mitchell ...
Undetermined role


70 minutes
The Beautiful Beggar

 A Istanbul, Sari (Dean) une jeune mendiante un peu sauvageonne fait la manche tandis que quelques occidentaux discutent en prenant un verre. Le Capitaine Carlisle (Oakman) de retour du désert (comme s'il se trouvait à la porte d'Istanbul) remarque la jeune fille. A sa table se trouve Hector Baron (Burns, crédité Edward), un bourreau des cœurs qui a des vues sur la favorite du Sheik Achmet Hamid (Beery). Hector retrouve la favorite Resha mais son mari absent s'en revient au harem et surprend les deux oiseaux en train de roucouler tendrement. Le Sheik entend Hector demander à Resha de le retrouver à la mosquée pourtant interdite aux femmes et le Sheik l'y retrouve et le poignarde sous les yeux de Sari venue y prier car elle a entendu Carlisle souhaiter qu'elle ait une éducation religieuse. Le Sheik dès ce moment n'a plus qu'une envie, faire sienne Sari pour la faire taire et la dompter mais il se trouve que Carlisle est lui-même tombé amoureux de la jeune fille qu'il souhaite épouser ...




Beaucoup de préjugés et des conceptions erronées mais amusant de voir la manière dont était perçu Istanbul par les américains il y a plus de 90 ans. Wallace Beery a bien sûr le rôle du Sheik. C'est avant tout un film d'aventures, on aura droit à un crime (que l'on ne voit pas), un enlèvement, un mariage forcé et arrangé déjoué par un malin subterfuge et une grosse bagarre finale. Les décors sont bien faits et les vêtements très arabes, avec chameaux et dromadaires !






dimanche 25 novembre 2012

White Tiger - Tob Browning - 1923


Priscilla Dean ...
Sylvia Donovan
Matt Moore ...
Dick Longworth
Raymond Griffith ...
Roy Donovan
Wallace Beery ...
Count Donelli / Hawkes
Alfred Allen ...
Mike Donovan

environ 80 minutes

A Londres, un indic, Hawkes (Griffith) fait arrêter Mike Donovan, le père de deux bambins qui jouent à ses pieds. Dans l'ombre la police attend le signal de l'indic et donne l'assaut. Le père mourra durant l'attaque et les deux enfants séparés croiront chacun que l'autre est mort. Pourtant Sylvia a été sauvée par Hawkes qui l'emmène à Paris. De retour à Londres, sans le savoir le frère et la soeur se rencontrent à nouveau au Musée de Cire. Roy (Griffith) est maintenant l'actionneur des leviers d'un joueur d'échec automatique qui attire beaucoup de chalands et Sylvia (Dean) élevée par Hawkes comme sa fille une voleuse à la tire. Hawkes est toujours à l'affut d'un nouveau coup et voyant que Roy semble sympathiser avec Sylvia il propose de l'emmener lui et l'automate aux Etats Unis. Là il se fait passer pour un comte avec sa fille et Roy devient son secrétaire. 
Bien sûr tout le monde est intrigué et l'automate leur ouvre des portes. Les trois escrocs font la connaissance de Longworth (Moore) qui leur montre les environs et les emmène dans une cabane dans la montagne. Peu de temps après, un soir Roy dérobe des bijoux chez la soeur de Longworth et les escamote habilement grâce à l'automate. Les trois filous s'échappent et filent vers la cabane suivis par Longworth. Petit à petit l'ambiance se détériore, chacun soupçonnant l'autre de vouloir s'accaparer les bijoux en se débarrassant des autres ...



Un film porté par un trio (voire quatuor si on inclut Matt Moore qui a un rôle un peu moindre) d'excellents acteurs.
On ne présente plus Wallace Beery, Pricscilla Dean a un genre de beauté délicate mais se montre assez dure et Raymond Griffith est très expressif (Il avait perdu sa voix quelques années auparavant et peut-être cela explique-t-il cela).
Cette histoire est tout à fait bien construite. Même si Roy considère Sylvia comme sa soeur, jamais il ne va imaginer qu'elle l'est réellement. De même il croit reconnaitre Hawkes et lui demande s'il a connu un homme de ce nom. Bien sûr Hawkes répond que non, et son aplomb cache la fraction de seconde d'inquiétude qui devient dès lors indécelable.
On trouve ce film dans le coffret édité par Bach, Hommage à Tod Browning. La qualité de l'image n'est pas parfaite mais encore assez bien conservée. La musique composée par Liqueur Brune est plutôt bonne (au début c'est clair) mais pas toujours en adéquation dans certaines scènes durant lesquelles j'ai trouvé qu'elle détonnait.
On peut aussi regretter que Bach n'ait pas trouvé la place pour indiquer le nom des acteurs dans la liste des films au dos du coffret (j'ai renoncé à les chercher à l'intérieur donc j'ignore s'ils sont même mentionnés quelque part). Par contre il me semble que Bach a fait des efforts en ce qui concerne les cartons français qui étaient souvent truffés de fautes de français ou d’orthographe.

Silent Films Still Archive

Silent Films Still Archive

mercredi 29 août 2012

Last of the Mohicans (The) - Maurice Tourneur - 1920




Wallace Beery ...
Magua
Barbara Bedford ...
Cora Munro
Alan Roscoe ...
Uncas (as Albert Roscoe)
Lillian Hall ...
Alice Munro
Henry Woodward ...
Maj. Heyward
James Gordon ...
Col. Munro
George Hackathorne ...
Capt. Randolph
Nelson McDowell ...
David Gamut, a Preacher
Harry Lorraine ...
Hawkeye, A Scout
Theodore Lorch ...
Chingachgook (as Theodore Lerch)

73 minutes
D'après le roman du même nom de James Fenimore Cooper
Réalisation Maurice Tourneur et Clarence Brown après un accident survenu à Maurice Tourneur.
Le dernier des Mohicans


En 1757, Cora (Bedford) et Alice Munro (Hall) vont retrouver leur père, le Colonel Munro commandant des troupes britanniques au Fort William Henry. Les français menés par Montcalm sont suivis de cruels guerriers Hurons excités par Magua (Beery) et l'eau de feu ...
Sur le chemin les menant au Fort, Alice et Cora rencontrent Uncas (Roscoe) son père Great Serpent (Chingachgook) et Hawkeye qui prennent le relais car leur guide a disparu mystérieusement. Bientôt ils sont attaqués par des Hurons et ne doivent leur salut qu'aux Mohicans qui vont faire tout ce qu'ils peuvent pour les mener jusqu'au Fort, lui-même sur le point d'être attaqué ...

Barbara Bedford et Alan (Albert) Roscoe) regardent le soleil se lever ....
Un de ces films qui vous fait prendre conscience de la marche inexorable du temps et de l’immuabilité de l'amour. Les paysages ont des aspects de début du monde et les images sont très poétiques. Souvent considéré comme le premier film pro indiens car les Mohicans y sont dépeints de façon noble et les Delawares comme une tribu pacifique et sage. Les Hurons par contre sont dépeints comme de vrais sauvages. Quant aux hommes blancs ils n'ont pas vraiment l'apanage d'une image de perfection. L'un d'eux, Randolph (Hackathorne) est même un lâche doublé d'un traitre.
L'action est surtout poétique, même si on a droit à des scènes d'une grande violence, comme l'attaque du Fort par les Hurons qui mettent en pièce, pillent, violent, tuent sans merci. 
La fin est très poignante : Cora est déterminée à se suicider depuis la pointe d'un éperon rocheux si l'affreux Magua l'approche. Mais celui-ci est patient, il s'installe confortablement et attend que le sommeil surprenne la jeune femme. Alors qu'enfin il tente de la saisir, Cora bascule dans le vide pour lui échapper mais Magua la retient. Lorsqu'elle aperçoit Uncas elle tente de s'accrocher et de remonter mais Magua dépité veut alors la faire tomber dans le vide. Terrible ! Dans un final tout en finesse, Uncas se retrouvera auprès de sa bien aimée et lui prendra la main très délicatement. Tous deux auront droit à un enterrement selon les coutumes respectives anglaise et indienne.
En gros je dirais que c'est un film très romantique sur un amour impossible dans un écrin d'images poétiques.
Barbara Bedford qui épousera Albert (Alan) Roscoe en 1922 se montre peu expressive et quelque fois presque comme absente. Albert Roscoe est le noble et droit Uncas, très crédible dans ce rôle. Son accoutrement n'a rien de ridicule, d'ailleurs les indiens apparaissent tout à fait naturels contrairement aux blancs toujours un peu risibles avec leurs collants et leurs perruques !
Wallace Beery cabotine dans une scène mais apparait comme un homme cruel avec ses peintures de guerre. 
A noter une apparition non créditée d'un jeune  Boris Karloff en indien (lançant un bébé en l'air) ...

Lorsque qu'on demande à Maurice Tourneur pourquoi il a choisi Albert Roscoe pour ce rôle il répond "parce qu'il pouvait jouer ce rôle et qu'il est un acteur, mais surtout parce que lorsqu'il est venu me voir son visage était illuminé et animé. Il était si désireux de travailler avec moi, si motivé à faire ce que je voulais même à se raser les cheveux que je n'ai pas pu résister de l'engager de suite !"
Albert Roscoe était ravi de travailler pour Tourneur : en réponse à un reporter il précise qu'il avait "toujours eu envie de travailler pour M. Tourneur et qu'il était ravi de jouer le rôle de Uncas". Il ajoute que "lui-même est un quart indien, son père étant à moitié anglais et à moitié Onondaga (indien de la nation iroquoise de New York) et que naturellement il est intéressé depuis toujours aux histoires indiennes, d'ailleurs les Mohicans étaient souvent en guerre contre les Onondagas. Toutes ces passionnantes histoires d'indiens ont une grande influence sur ma vie".

Albert Roscoe est magnifique en Uncas, c'est donc un très bon choix, sans aucun doute. Un film qui vaut le détour, en tout cas moi j'ai craqué !

La version restaurée par le George Eastman House est magnifique (joliment teinté avec un accompagnement musical adéquat) cela vaut la peine de l'acheter plutôt que de regarder une version online de moindre qualité !
http://www.film-foundation.org/common/movies/film_details_v2.cfm?QID=934&clientID=11004&sid=2&ssid=7

Un grand nombre de films ont été tournés sur ce thème. Je n'en ai vu aucun autre à ce jour et ne peux donc pas comparer. Il semble toutefois que cette version soit la plus proche du roman de James Fenimore Cooper même si le héros semble plutôt être Hawkeye dans le roman.

Chief Great Serpent (Père d'Uncas) : "Woe for the race of red men! In the morning of life I saw the sons of my forefathers, happy and strong -- and before nightfall I have seen the passing of the last of the Mohicans!"

De beaux extraits
http://www.randybyers.net/?p=1458

Un peu d'histoire
http://www.mohicanpress.com/mo08007.html

Les Mohicans
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohicans




vendredi 2 décembre 2011

Pony Express (The) - James Cruze - 1925


Betty Compson ...
Molly Jones
Ricardo Cortez ...
Jack Weston
Ernest Torrence ...
'Ascension' Jones
Wallace Beery ...
Rhode Island Red
George Bancroft ...
Jack Slade
Frank Lackteen ...
Charlie Bent
Johnny Fox ...
Billy Cody (as John Fox Jr.)
William H. Turner ...
William Russell (as William Turner)
Al Hart ...
Senator Glen
Charles Gerson ...
Sam Clemens
Rose Tapley ...
Aunt
Vondell Darr ...
Baby

110 minutes
(il me semble avoir vu une version plus courte)

Le Senator Glen est à la tête de conspirateurs qui appartiennent au Cercle d'or (Golden Circle) qui souhaitent que la Californie soit un état indépendant. Des sympathisants font face aux opposants parmi lesquels figure Frisco Jack (Cortez) un joueur venant de Californie qui tient à ce que son état face partie de l'Union. Le Senateur Glen fait en sorte de se débarrasser de Jack mais celui-ci échappe aux tueurs grâce à l'aide de son vieil ami Red qui vient de Rhodes Island (Beery). Sur le chemin de Julesburg (Colorado) il intervient alors que la diligence qui transporte Molly Jones (Compson) et Glen est attaquée. Glen reconnaissant recommande Jack au Pony Express et à l'agent local Slade (Bancroft) qui ne va pas tarder à ouvrir la ligne menant à l'Ouest en indiquant que tout courrier accompagné du mot de passe "Eureka" dont être retenu et non délivré. Slade est un agent de Glen doublé d'un voleur qui organise le pillage des convois sans scrupule ... Jack se rapproche entre temps de Molly et de son père Ascension Jones (Torrence) un homme qui parait assez simple mais très pieux et qui va s'attacher, grâce à l'aide de Jack, à construire une église....



Un film qui relate partiellement l'établissement de la ligne du Pony Express, les connections liées à l'élection de Lincoln, la transmission du courrier et des messages, bref, les décors sont très réalistes, les attelages de chevaux ou de mules impressionnants, Betty Compson charmante, Ricardo Cortez (dont les parents sont autrichiens et avait pris un nom à consonance latine parce que c'était la mode de l'époque) séduisant, mais le film ne décolle pas vraiment. En tout cas il se laisse regarder avec une certaine distance, mais sans plus. Il y a peut-être trop de personnages. Pourtant Beery est sympathique à regarder s'occuper d'une petite fille rescapée d'une attaque, Ernest Torrence est excellent en prédicateur barbu et simple, George Bancroft prouve qu'on peut facilement être un escroc et s'en tirer sans souci si on sait agir en girouette au gré du vent, mais on ne donne pas au spectateur le temps de s'attacher aux personnages, c'est du moins mon impression.



mardi 13 septembre 2011

Signal Tower (The) - Clarence Brown - 1924



Virginia Valli ...
Sally Tolliver
Rockliffe Fellowes ...
Dave Tolliver
Frankie Darro ...
Sonny Tolliver
Wallace Beery ...
Joe Standish
James O. Barrows ...
Old Bill
J. Farrell MacDonald ...
Pete
Dot Farley ...
Cousin Gertie
Clarence Brown ...
Switch Man
Jitney the Dog ...
Jitney


70 minutes
Titres Français : Le veilleur de rail


Tout d'abord une erreur, me semble-t-il : La famille s'appelle Taylor et non Tolliver ... ?
 (il signe David Taylor sur ses lettres).

A Noyo, un endroit perdu sur la pente d'une montagne, David (Fellowes) et Uncle Bill (Barrows) gèrent les signaux de train depuis leur tour et opèrent à tour de rôle par tranches de 12 heures.  Non loin de son lieu de travail, David possède une jolie maison dans laquelle sa femme Sally (Valli) et son fils Sonny (Darro) sont heureux et où Bill, considéré comme un membre de la famille loue une chambre. Lorsque Oncle Bill part à la retraite, tout le monde est bien triste de son départ et un nouvel employé se présente : Joe Standish (Beery). David, ayant besoin d'argent pour finir de payer sa maison, lui propose de louer la chambre dans la maison, ainsi que le faisait son prédécesseur. Celui-ci refuse tout d'abord lorsqu'il fait la connaissance de Gertie, la cousine de la famille mais finit par accepter lorsqu'il voit Sally. Sally se fait du souci pour Gertie, qui bien que fiancée en ville fait les yeux doux à Joe et prolonge sont séjour un maximum. Un jour Sally renvoie Gertie pour son bien chez elle et se retrouve du coup seule avec Joe qui devient de plus en plus insistant ... jusqu'au jour où il tente d'embrasser Sally qui s'en plaint alors à David qui le chasse de la maison. Le soir même, il revient travailler avec un verre dans le nez et plus d'une demi heure de retard. Or ce soir là, une tempête souffle, le train de marchandises a des ennuis mécaniques et l'express 129 a du retard ... David assume malgré tout le travail de Joe qui somnole sur une chaise, indifférent. Tout s'enchaine alors très vite, des wagons se décrochent du train de marchandises et dévalent la pente alors que l'express arrive à toute vitesse et que la tempête se déchaine ....



Au début je me suis dis, ouh là, un film pour amateurs de train qui ressemble presque à un documentaire. En effet, on nous présente le travail des aiguilleurs de train dans une grande gare, on suit des trains à vapeur sur un parcours avec dénivelé et dans de somptueux paysages montagneux, tout cela en plus de 10 minutes au moins. Après ce préambule, l'histoire peut commencer. Les protagonistes sont tous plus crédibles les uns que les autres et l'histoire devient palpitante au fur et à mesure des événements qui s'enchainent crescendo jusqu'au dénouement final! (Un vrai thriller, ce film !)


mercredi 23 mars 2011

Red Lily (The) - Fred Niblo - 1924




Ramon Novarro ...
Jean Leonnec
Enid Bennett ...
Marise La Noue
Frank Currier ...
Hugo Leonnec
Mitchell Lewis ...
D'Agut
Rosita Marstini ...
Madame Charpied (as Risita Marstini)
Sidney Franklin ...
M. Charpied - Her Husband
Wallace Beery ...
Bo-Bo
George Nichols ...
Concierge
Emily Fitzroy ...
Mama Bouchard
George Periolat ...
Papa Bouchard
Rosemary Theby ...
Nana
Milla Davenport ...
Madame Poussot
Gibson Gowland ...
Le Turc
Dick Sutherland ...
The Toad


81 minutes

En Bretagne, 2 jeunes gens s'aiment d'amour tendre. Le fils du maire, Jean Leonnec (Novarro) promet à la fille du sabotier Marise La Noue de l'aimer toujours et de l'épouser, contre l'avis de son père. Lorsque le père de Marise meurt, Marise rejoint ses parents les plus proches, une famille pauvre dont le père est violent. Un soir d'orage il poursuit Marise qui s'enfuit et revient au seul endroit heureux qu'elle ait connu, son ancienne maison, maintenant vide. Transie et apeurée, elle s'installe sur une vieille caisse. La porte s'ouvre et Jean apparait, intrigué par la lueur de la bougie allumée par Marise. Les deux amoureux passent la nuit assis devant le feu ... Au matin, dénoncés par les deux mesquines voisines, le maire et tout une troupe de villageois surprennent les deux amoureux qui s'embrassent tendrement. Lorsque Marise soupçonnée d'avoir commis le pire est chassée, Jean la suit et tous les deux partent pour Paris en train. Arrivés à la gare, Jean part se renseigner où sil est possible de se marier et Marise l'attend sagement sur un banc. Entre temps un employé malhonnête du père dérobe une forte somme dans le coffre et le maire imaginant avoir un fils voleur, envoie deux détectives l'arrêter. Jean est tout de suite repéré dans la foule et les deux détectives l'emmènent de force dans le train de retour. Au bout d'un moment, Jean saute du train pour rejoindre Marise qui l'attend toujours mais qui entre temps s'est fait dérober les deux valises. Plus d'un jour plus tard, ne voyant pas Jean revenir, Marise s'enhardit  à sortir de la gare et les deux se croisent sans se voir ....C'est le début d'une longue descente aux enfers pour nos deux protagonistes qui se cherchent encore et encore ...



J'avoue avoir eu le cœur battant durant presque toute la durée de ce film. Il faut dire que le début fait monter la pression : les deux amoureux sur leur char tiré par un beau cheval blanc approchent d'une voie de chemin de fer sur laquelle un train arrive à toute vitesse. On imagine déjà le drame, le char s'engage sur la voie, le train grossit très vite, et le char traverse sans encombre alors que le train passe en trombe derrière lui (quel stress pour cette métaphore montrant un terrible danger !). 
La parfaite adéquation de l'accompagnement musical composé par Scott Salinas  n'est pas étrangère à la réussite de ce film. J'ai eu le sentiment de regarder un tableau qui prendrait vie à chaque instant. Les images sont d'un style dépouillé et soigné. Le rythme des images semble calqué sur la lenteur d'une respiration calme, où chaque inspiration serait un petit miracle de perfection.

Ramon Novarro et Enid Benett sont tous les deux magnifiques et parfaitement convaincants dans leurs rôles respectifs. Leurs expressions vous hantent encore longtemps.
On trouve encore dans le rôle de Bobo la sympathique fripouille, le roi des canailles Wallace Beery, dans le rôle d'un client du bouge glauque Gibson Gowan, le MacTeague de Greed qui interprète là un consommateur turc peu attirant sous les yeux de la Puffmutter barbue qui gère la maison, Emily Fitzroy que l'on voit en général en femme pincée et frustrée dans le rôle de Maman Bouchard, une femme du peuple bien dans sa peau et plutôt riante.

Un film somme toute assez féministe : si Jean ne supporte pas l'idée que Marise soit devenue fille de joie, Marise elle, aime toujours Jean d'un amour puissant, même si lui-même n'est pas au-dessus de tout reproche puisqu'il est devenu un voleur en fuite ...Jean aura besoin de plusieurs épreuves douloureuses pour commencer à voir plus clair en lui.
De plus les personnages d'hommes qui côtoient Marise à l'exception de Jean sont tous très durs : le parent proche la bat, le voleur lui dérobe ses valises, son employeur tente d'abuser d'elle et la renvoie, les clients la maltraitent, etc...

Les décors sont parfaitement soignés, la gare de Paris, les cafés, les chambres ... les costumes, les chapeaux , les gendarmes tout est authentique et d'époque. Les intertitres très sobres. La version WB Archive Collection est de toute beauté. A voir, bien sûr !

Le final n'est peut-être pas très réaliste mais flatte les envies d'happy ending ! 


après lui avoir dérobé un sou, Bobo tente d'établir un contact avec Marise qui est assise abattue sur le banc alors que Jean regarde la Seine, indifférent à ce qui se passe derrière lui ....

Surprise : l'idéal et la réalité insupportable ...il fuit !

Il revient car il est blessé ...

Délire : le souvenir de Marise et son visage d'ange (fantasme et réalité ...)



la chute dans le puits


Blessée après l'avoir aidé à s'évader ...elle retrouve son visage d'ange

Une nouvelle vie commence ...


Fin et dernier stress final : le train revient en effet à grande vitesse et la charrette s'engage sur les rails !

Note : Enid Bennett est la femme du réalisateur Fred Niblo.


Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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