William S. Hart | ... | Bad Buck Peters | |
Fanny Midgley | ... | Mary Gail | |
Thelma Salter | ... | Honey | |
Bob Kortman |
20 minutes
Buck Peters n'est pas un mauvais bougre dans le fond : c'est juste qu'il aime narguer le shérif. Un jour il le désarme et le force à boire un verre en sa compagnie au Red Dog Saloon. Vexé et mauvais joueur, le shérif lui rend la pareille, le désarme et tente de le pendre. Buck s'enfuit et alors qu'il traverse un canyon, tombe sur un chariot de colons vers lequel une femme et sa fille pleurent leurs mari/père qui vient de décéder de la fièvre. A bout de force, la mère demande à Buck de l'aider à enterrer son mari mais celui-ci refuse abruptement, craignant d'être rattrapé par le shérif et sa bande. Mais finalement touché par la douceur de la petite Honey, il accepte de les aider puis finit par les emmener dans sa cabane où il les installe en leur disant de faire comme chez elles. En partant il précise qu'elles auront certainement des visiteurs qu'il ne peut attendre. Après le passage du shérif, il reprend la direction de sa cabane et trouve le bonnet de la petite fille ainsi qu'un serpent venimeux qu'il tue aussitôt. Comprenant qu'un drame avait eu lieu, il se rue à la cabane où il découvre la mère affolée devant la petite Honey. Dans l'urgence il suce la plaie et place un garrot de fortune. Puis, risquant le tout pour le tout, il se rue au village pour chercher le docteur ..
Ah, William S. Hart ! c'est toujours un plaisir que de voir ses films. Celui-ci est tout à fait dans l'esprit de ses œuvres habituelles. Un coquin du mauvais côté de la loi, mais pas foncièrement mauvais puisque capable d'être touché par une petite fille à boucles blondes, qui tente de fuir mais est rattrapé par son destin. Ici, on comprend qu'un personnage rude et peu habitué aux relations humaines soit un peu interloqué devant une petite fille qui lui parle comme si elle le connaissait depuis longtemps. Finalement ému et séduit par la petite Honey, on peut même le voir lui confectionner une petite poupée.
On lit souvent que la faiblesse de Hart-acteur, c'était sa capacité restreinte à faire passer ses émotions et en particulier la tendresse visuellement.
Je ne pense pas que le fait d'exprimer ou de mimer des sentiments apporterait davantage. D'ailleurs je trouve que ce "manque" rend ses personnages plus vulnérables et donc plus touchants. Qui peut dire où s'arrête la réalité entre l'émetteur/acteur et le récepteur/spectateur ? c'est peut-être moi qui lui prête des sentiments, ou alors c'est lui qui sait les faire passer ? Toujours est-il qu'il me semble voir dans certains de ses regards intenses de grandes émotions ....
Le film que l'on trouve sur le DVD édité chez Oldies n'est pas trop mal : image un peu floue, cadrages quelque peu coupés, musique assez standard, mais le tout passe bien ! (c'est surtout mieux que rien !)
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