Vera Karalli | ... |
Gizella, mute dancer
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Aleksandr Kheruvimov | ... |
Gizella's Father
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Vitold Polonsky | ... |
Viktor Krasovsky
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Andrej Gromov | ... |
Valeriy Glinskiy, the artist
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Ivane Perestiani | ... |
Glinskiy's friend
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49 minutes
Titre original : Umirayushchii lebed
Un père se promène avec sa fille Gizella (Karalli) près d'un lac. Un jeune homme, Victor (Polonsky), l'aborde mais celle-ci ne lui répond pas et l'homme pense avoir affaire à quelqu'un qui ne parle pas russe. Le père lui explique que la jeune fille est muette. De retour à la maison, Gizella danse, son plus grand plaisir.
Un autre jour, Victor surprend Gizella alors qu'elle ramasse des fleurs qu'elle laisse tomber sous la surprise. Le jeune homme flirte avec Gizella qui irradie le bonheur jusqu'au jour où Victor lui annonce avoir des affaires urgentes à terminer et où elle le surprend en train d'embrasser une autre jeune fille. Terriblement choquée, elle demande à son père de l'aider à partir et celui-ci la fait engager dans un ballet où elle obtient un succès phénoménal, en particulier lorsqu'elle danse la "Mort du Cygne" (Le Cygne, Carnaval des animaux) de Camille Saint-Saëns.
Un artiste (Gromov) qui tente de représenter la mort en peinture avec opiniâtreté et sans succès la voit un soir et lui demande de poser pour lui car elle représente exactement ce qu'il cherche ...
Une histoire qui vous scotche sur votre fauteuil et qui, lorsque vient le moment de résumer, vous laisse muet ... peut-être parce que les images paraissent tellement vraies, comme un pan de vie de Gizella qui aurait été filmé, qu'il n'y a rien à en dire ? peut-être parce que cette recherche de la mort est tellement loin des préoccupations de nos vies dans ce monde de technologies dans lequel la mort est soigneusement évitée ? d'ailleurs qui a encore le temps de penser à elle ? il suffit de paraitre jeunes à tous prix et de s'occuper tout le temps pour ne pas y penser, alors pourquoi se rappeler de la mort ? Et pourquoi cette obsession chez Bauer d'abord ?
Le film commence excellemment bien, la musique d'accompagnement est particulièrement belle. Les images touchent l'âme, on est heureux avec Gizella dont le bonheur est évident. Puis Bauer s'amuse à tout détruire, comme si la vie devait toujours finir rapidement d'une manière plus que tragique, comme si la mort en elle-même ne suffisait pas mais qu'il fallait encore lui rajouter une dimension cruelle supplémentaire. Pourquoi ? pour mieux la mériter ? pour la glorifier ? ou pour mieux vivre ? je finis par penser que Bauer veut à tous prix vivre intensément mais ne peut imaginer autre chose après la mort qui serait porteur d'espoir. Peut-être a-t-il raison, c'est beau, certes, mais c'est sombre. Ses héroïnes sont toujours pures et victimes finalement de l'amour. Vu la manière dont sont présentés les trois films que je viens de voir on pourrait presque en conclure que l'amour ne peut que mener rapidement à la mort et que c'est presque souhaité.
Une chose qui me parait quand même un peu grosse : l'accueil que fait Gizella à Victor, qui lorsqu'il découvre qu'elle est une ballerine de renom, lui déclare sa flamme avec fougue, comme si de rien était et sans indication de l'avoir même aimée ou recherchée auparavant.
Pour terminer, j'aurais quand même bien voulu voir ce que ce peintre a peint qui a l'air si horrible lorsque son ami découvre l’œuvre en cours ! ça manque, car finalement on ne sait pas ce qu'il voit dans Gizella qui lui fait dire qu'il a tout compris d'un coup grâce à son interprétation du cygne mourant. (Bon, allez, j'ose : pour moi ce type est tout simplement dérangé, ce qui fait que sa recherche de la mort perd de sa substance à mes yeux, sa quête ne parait pas saine et la dimension spirituelle manque totalement au final ... d'ailleurs pour être honnête, l'espoir et la dimension spirituelle me manquent dans les trois films !) Un film davantage métaphorique que mystique.
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