Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est 1913. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est 1913. Afficher tous les articles

mercredi 27 février 2019

Fantômas - À l'ombre de la guillotine - Louis Feuillade - 1913





D'après le roman de Pierre Souvestre et de Marcel Allain, 1ère partie des aventures de Fantômas, découpées ainsi :

Fantômas - À l'ombre de la guillotine 1913 (autre titre : Fantômas)
Juve contre Fantômas 1913
Le mort qui tue 1913
Fantômas contre Fantômas 1914
Le faux magistrat 1914
    
Version restaurée par Gaumont en 2013 avec partition musicale de Yann TIERSEN

A Paris, au Royal Palace hôtel, au milieu de la nuit. La princesse Danidoff se fait remettre à la réception la somme de 120'000 francs avant de monter dans sa chambre. Alors qu'elle se change, Fantômas s'introduit dans sa chambre et se faire remettre l'argent.
La princesse donne l'alerte mais le malfrat, après lui avoir remis sa carte de visite sur laquelle le nom de Fantômas, écrit à l'encre invisible qui apparait après un moment, disparait en se faisant passer pour le garçon d'étage.

L'inspecteur Juve de la sûreté enquête sur la disparition de Lord Beltham. Justement celle-ci reçoit un ami de son mari, Gurn, qui se cache avant l'arrivée de Juve qui découvre toutefois un chapeau avec l'initiale G. Feuilletant le carnet d'adresse de Lord Beltham remis obligeamment par sa femme, Juve découvre le nom de Gurn et son adresse à la lettre G.
Gurn se sachant pisté, envoie un mot à la South Steamship leur demandant de se rendre chez lui et d'enlever 3 malles pour les envoyer en Afrique du sud. Or Juve le devance et découvre dans l'une des malles le corps de Lord Beltham.

Alors qu'il sort de chez Lady Beltham, Gurn est arrêté par Juve et son ami journaliste Fandor.

Emprisonné à la Santé il est condamné à mort. Lady Beltham soudoie alors Nibet, l'un des gardiens de la prison qui accepte de faire parvenir un message au prisonnier contre une belle somme d'argent. Elle réussit de plus à organiser une entrevue secrète avec le prisonnier ...


M. Navarre, alias Fantômas
Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler la supercherie montée par Lady Beltham. L'action est un peu lente mais on a grand plaisir à découvrir les décors qui nous font remonter le temps.

A relever l'excellente musique d'accompagnement ! Bruits d'oiseaux, voitures, accordéon, chansons, etc tout au long des 5 films.

https://quelfilmregarder.blogspot.com/2014/01/fantomas-de-louis-feuillade-les-5-films.html
Autre titre : Fantômas


54 minutes

René Navarre ... Fantômas / Gurn
Edmund Breon ... Inspector Juve (as Edmond Bréon)
Georges Melchior ... Jérôme Fandor, journaliste à 'La Capitale'
Renée Carl ... Lady Beltham, maîtresse de Fantômas
Jane Faber ... Princesse Danidoff
André Volbert ... L'acteur Valgrand (as Volbert)
Naudier ... Le gardien Nibet
Maillard ... L'habilleur de Valgrand



mercredi 1 mars 2017

The Sheriff of Stone Gulch - Marshall Neilan - 1913 (Short)




Non loin de Stone Gulch, un patelin de quelques baraques, Helen la fille du shérif embrasse son amoureux Dick, avant de rentrer en ville.

Peu de temps après, la banque est dévalisée par un homme masqué qui prend la fuite. Pendant ce temps Dick se retrouve derrière le voleur qui le menace de son revolver avant de prendre la fuite. Le banquier décrit l'homme au shérif et Dick revient en ville au triple galop. Sur sa selle le shérif trouve un foulard compromettant et tente de l'arrêter. Dick n'a que le temps de souffler à sa bien aimée de lui apporter son revolver s'il arrive à s'enfuir et réussit à sauter sur son cheval.

Le shérif se lance à sa poursuite mais finit par revenir en ville pour former un groupe de recherche. Helen rejoint son amoureux et lui remet ses armes qu'elle a pris dans le bureau de son père. Lorsque celui-ci survient Dick le fait prisonnier en l'attachant à un arbre avant de la cacher sous une branche.


Produit par Kalem, ce film a déjà tous les ingrédients d'un western à succès malgré sa durée extrêmement courte. C'est un plaisir de voir les vêtements de l'époque, les lieux sans chichis et la simplicité de l'action. 

Marshall Neilan incarne le méchant, il a vraisemblablement aussi réalisé ce film. En tout cas cet homme a une carrière cinématographique bien remplie !

Ente 1911 et 1919 Pat Hartigan a lui aussi réalisé bon nombre de short films. On peut le voir dans quelques autres films présentés dans ce blog.

La charmante Ruth Roland était avec Pearl White la reine des serials de l'époque.


Short

12 minutes (1 bobine)



Vincente Howard ...
The Sheriff
Ruth Roland ...
Helen - the Sheriff's Daughter
Marshall Neilan ...
Black McCarty - Desperado
Pat Hartigan ...
Dick - a Young Ranchman (as Pat C. Hartigan)

Ruth Roland

mercredi 24 août 2016

Judith de Béthulie - D.W. Griffith - 1913



L'histoire de Judith et d'Holopherne : alors que les assyriens menés par Holopherne assiègent la ville, Judith, inspirée par Dieu a une révélation. Pour sauver son peuple elle va se rapprocher du général, puis profitant de sa confiance, lui coupera la tête ...



Pour les spectateurs courageux ou les historiens n'ayant pas peur de s'ennuyer ! Même si ce film possède des qualités indéniables pour l'époque, il n'en est pas moins vrai que le tout est très démodé et, bien que sa durée soit assez courte, il faut vraiment s'accrocher pour ne pas fuir son écran !
Franchement c'est un film barbant même si il y a une bien belle brochette d'acteurs à l'affiche !

Premier film d'une durée de près d'une heure tourné par Griffith.

Tourné en 1913 mais sorti en 1914

On peut voir ce film sur la toile en ce moment.

58 minutes



Blanche Sweet ...
Judith
Henry B. Walthall ...
Holofernes
Mae Marsh ...
Naomi
Robert Harron ...
Nathan
Lillian Gish ...
The Young Mother
Dorothy Gish ...
The crippled beggar
Kate Bruce ...
Judith's maid
J. Jiquel Lanoe ...
Eunuch Attendant
Harry Carey ...
Assyrian Traitor
W. Chrystie Miller ...
Bethulian


mercredi 14 octobre 2015

Domik v Kolomne - Pyotr Chardynin - 1913



 Il était une fois, il y a huit jours, dans une maison où vivent une veuve et sa fille Parasha.
La jeune fille connait toutes les tâches de la maison mais se montre très attirée par les officiers à cheval passant devant la maison. Lorsque sa mère lui demande de trouver une cuisinière qui ne demande pas un gros salaire, Parasha se rend dans la caserne à côté et demande conseil à l'un des officiers qui s'empressent autour d'elle.

 Celui-ci n'a pas froid aux yeux et déclare vouloir incarner la cuisinière. Après avoir troqué son uniforme contre un ensemble plus adapté à une fille de cuisine, il se rase la moustache. Parasha lui apprend quelques gestes sensés être féminins.
Présentée en tant que Mavrusha, le jeune homme se montre comme une chaste demoiselle mais ne peut s'empêcher de rire sous cape lorsque la vieille dame lui demande de ne pas s'approcher des hommes qui lui apporteraient seulement des ennuis.
A la grande joie de Parasha, non seulement Mavrusha est nulle en cuisine mais en plus elle ne fait que des bêtises. 
Un jour son ordonnance apporte à l'officier un message et la vieille dame imagine que Mavrusha flirte avec un homme.
Le dimanche les deux femmes se rendent à la messe tandis que Mavrusha feint une rage de dent. Lorsque la mère et sa fille ont quitté la maison, elle allume sa pipe et fume avec délectation avant de se rendre dans la chambre de sa maitresse pour se raser.
Malheureusement la veuve s'inquiète soudain en imaginant que leur nouvelle fille de cuisine pourrait les dérober en leur absence et s'en retourne sur ses pas pour découvrir une pipe abandonnée dans la cuisine. Craignant que la jeune fille soit la victime d'un homme elle se rend dans sa chambre pour découvrir que Mavrusha se rase. De saisissement la pauvre femme en tombe dans les pommes !!


Nul ne s'improvise femme et cuisinière si facilement ! 
Amusante, charmante comédie qui voit Ivan Mosjoukine très à l'aise dans le rôle de la fille de cuisine. La moral et la conclusion de l'histoire sont fort simples :  Il est dangereux de prendre une cuisinière trop bon marché et celui qui est né homme perd son temps à essayer de porter des jupes car tôt ou tard il devra se raser, ce qu'aucune femme de sa connaissance n'a besoin de faire !



D'après un poème de Pouchkine

Un site intéressant :
http://www.kinoglaz.fr/u_fiche_film.php?lang=fr&num=235

Titre français : La petite maison de Kolomna
Titre international : The Little House in Kolomna

 30 minutes, short


Praskovya Maksimova ...
The widow
Sofya Goslavskaya ...
Parasha, her daughter
Ivan Mozzhukhin ...
The officer / Mavrusha 

mercredi 18 mars 2015

Der Student von Prag - Stellan Rye - 1913



En 1820 à Prague. Sur la terrasse d'un bistrot, un étudiant nommé Balduin se lamente car il a perdu sa fortune. Comme il est connu pour être le meilleur escrimeur de la ville, ses camarades l’apostrophent mais Balduin reste prostré sur sa chaise malgré les charmes d'une bohémienne qui danse sur une table derrière lui et qui semble s'intéresser à lui.
Un fiacre dépose un vieil homme qui s'installe à sa table sans demander la permission de le faire. Les deux hommes, Balduin et le vieillard nommé Sacapinelli s'en vont ensuite sur la route.
Pendant ce temps la comtesse Margit participe à une chasse à cour avec son fiancé le baron Waldis-Schwarzenberg qu'elle épousera sans amour pour obéir à son père.
Après avoir quitté la troupe elle galope sur la route poussiéreuse et dépasse les deux hommes avant que son cheval ne fasse un écart et la précipite dans une mare. Balduin qui se trouve justement tout près se précipite et sauve la jeune femme qui lui remet un talisman.
Balduin est amoureux de Margit et Scapinelli qui s'introduit dans sa mansarde lui propose alors une fortune de 100'000 pièces d'or contre "quelque chose" qui se trouve dans la pièce. L'infortuné jeune homme accepte sans se douter qu'il fait partie du lot. Du miroir sort alors son reflet que Scapinelli emmène. Tout d'abord Balduin ne se rend pas compte de l'impact produit par la disparition de son reflet. Maintenant fortuné il est admis au palais et séduit Margit. Ayant vent de l'idylle le fiancé provoque Baldwin en duel ignorant qu'il a affaire au champion local. Le père de Margit demande clémence mais le double de Baldwin se rend au duel et tue le baron Waldis-Schwarzenberg. 
Dès lors Balduin est persona non grata au palais sans compter qu'il se retrouve face à son double ...

Le moins qu'on puisse dire c'est que dieser Student ... studiert aber nicht so viel ! Balduin est la victime de son propre désir pour la comtesse, il perd son âme qu'il vend au diable au profit de son double sans conscience qui dès lors ne le lâchera plus.

Disons le tout de suite ce film est surtout intéressant pour les passionnés de cinéma muet car il l'est l'un des premiers longs métrages tournés ces années-là, la maitrise des images est tout à fait remarquable pour un film réalisé à cette époque. Certaines scènes sont de toute beauté, comme ces cavaliers filmés de face qui galopent dans la direction de la caméra dans un nuage de poussière. Les effets spéciaux sont très bien conçus et le réalisateur joue avec les ombres.

Vu de nos jours force est de constater que l'action est lourde et lente. Si on comprend sans difficulté les grandes lignes du scénario, on peine à comprendre les finesses qu'il pourrait y avoir (je ne suis pas sûre qu'il y en ait beaucoup ou alors c'est un film qui s'adresse à des spectateurs particulièrement alertes dont je ne fais pas partie !). IL y a peu d'intertitres explicatifs.

Le personnage de la bohémienne est visible à l'image tout au long de l'action, par contre elle semble invisible aux yeux de Balduin. Elle représente sans doute une voie du destin ou incarne quelque part un regret ou la jalousie. C'est elle qui déclenchera le drame final par un objet dérobé dans la chambre de la comtesse qu'elle apportera au comte ce qui aboutira au duel. Le rôle de son personnage n'est toutefois pas très clair pour moi. 

Hanns Heinz Ewers était un auteur de littérature fantastique très populaire qui a collaboré au scénario de ce film. Il est d'ailleurs filmé en présence de l'interprète principal Paul Weggener au début du film.

Plus de détails sur


http://www.arte.tv/fr/l-etudiant-de-prague-de-hanns-heinz-ewers/7403146,CmC=7402454.html

http://www.filmportal.de/node/50809/gallery

Titre français : L'étudiant de Prague

d'après un roman de Hanns Heinz Ewers

Version restaurée 83 minutes

visible sur Youtube à ce jour

Paul Wegener ...
Balduin
John Gottowt ...
Scapinelli
Grete Berger ...
Komtesse Margit
Lyda Salmonova ...
Lyduschka
Lothar Körner ...
Graf von Schwarzenberg
Fritz Weidemann ...
Baron Waldis-Schwarzenberg


dimanche 2 novembre 2014

Ingeborg Holm - Victor Sjöström - 1913



Après un moment passé dans un jardin communautaire, un jeune couple accompagné de ses trois enfants rentre à la maison où le père reçoit une lettre lui annonçant qu'un crédit lui est accordé pour ouvrir une épicerie. L'épicerie est à peine ouverte que le père est alité. Très vite sa santé se dégrade et il trépasse laissant une veuve éplorée et trois orphelins.
La banque lui réclamant de l'argent et l'épicerie ne rapportant pas grand-chose à cause d'un employé peu consciencieux, Ingeborg n'a pas d'autre choix que de se rendre à l'hospice. 
Ses enfants sont confiés à des familles d'accueil et Ingeborg doit travailler. Un jour elle apprend que sa fille est gravement malade et que son état nécessite une opération. Le directeur de l'hospice n'entend pas verser un sou pour aider la famille d’accueil et Ingeborg décide de s'échapper pour se rendre au chevet de la petite fille.
Le lendemain l'alerte est donnée et la police est sur ses traces. Ingeborg épuisée finit par demander de l'aide dans une ferme où une gentille dame lui donne à manger. Son mari et elle décident de la cacher dans le sous-sol lorsque la police s'approche, et tandis que la jeune dame retient les deux inspecteurs son mari fait échapper la pauvre femme qui réussit enfin à retrouver la maman d'accueil de sa fille. Malheureusement la police la retrouve mais devant son état d'épuisement lui permet de voir son enfant pour constater qu'elle est décédée.
De retour à l'hospice, Ingeborg reprend sa vie sans espoir. Le jour de la visite des enfants et des parents d'accueil elle revoit son plus jeune garçon qui ne la reconnait pas. Sans est trop pour la pauvre femme qui devient folle de douleur ...


Une histoire tragique qui montre bien les drames sociaux qui se jouaient avant que la sécurité sociale ne soit mise sur pied.
L'histoire aurait été adaptée d'un vrai drame et ce film aurait aidé à démarrer une réforme qui aurait abouti à la création de la sécurité sociale en Suède, pays précurseur en ce domaine.

Ce drame décline la déchéance qui attendait les personnes qui se retrouvaient sans soutien ou sans revenu. L'hospice est montré comme une maison d'arrêt ou carrément une prison, avec une barricade et un portail cadenassé. Le directeur est un homme absolument sans coeur qui ne s'intéresse qu'à ses comptes. Le comité d'évaluation est composé d'hommes qui sont montrés de façon quelque peu hystérique. Les pensionnaires de l'hospice sont montrés comme des ivrognes ou des loques. Du coup évidemment cela renforce le sentiment d'isolement et de solitude dans lesquels vit la pauvre Ingeborg.
Il y a quelques scènes absolument déchirantes, comme la séparation d'avec chacun des enfants. Le plus petit fait des gestes d'adieu que sa mère ne voit même pas tant son chagrin est grand. La petite fille s'en va mais l'aîné ne peut se résoudre à laisser sa maman et revient plusieurs fois ce qui poussera la pauvre femme à se cacher pour lui permettre de s'éloigner. 
Les femmes qui emmènent les enfants n'ont pas l'air méchantes, loin de là, même la police semble démunie face à la mission qui lui est imposée et bien sûr on ne peut s'empêcher de trouver ces mesures extrêmement cruelles.
Sans appui ni amis Ingeborg devient l'ombre d'elle-même, son cerveau ne pourra supporter l'absence d'amour et se déconnectera tout simplement de la réalité en glissant dans un monde qui n'appartiendra plus qu'à elle.
Quinze ans plus tard son fils Eric, joué par le même acteur que le père c'est-à-dire Aron Lindgren dont c'est le seul film, reviendra voir sa mère. Je vous laisse découvrir la fin.

On est bien sûr très ému par la tragique descente vers la misère de cette pauvre femme mais on se pose quand même quelques questions. Peut-être que je réfléchis trop mais je me demande comment se fait-il que le fils ainé ne revienne que quinze ans plus tard s'il avait gardé un tel souvenir de sa mère ? Et s'il a été capable de s'engager sur un navire il me semble qu'il aurait pu passer avant, non ?

Il est difficile de se rendre compte de la valeur la monnaie locale de l'époque. Le comité chargé d'évaluer les cas propose à Ingeborg 20 couronnes par mois pour vivre. Craignant que ses enfants ne deviennent des mendiants elle refuse l'offre et préfère travailler à l'hospice. Savait-elle qu'elle perdrait ses enfants ?
On nous dit aussi via un rapport médical qu'elle est incapable de travailler à cause d'un ulcère à l'estomac. Visiblement ce n'est pas une raison valable pour ne rien faire à l'hospice ... D'ailleurs on se demande aussi de quoi vivait la famille avant d'ouvrir l'épicerie ?
Je pinaille certainement mais ces éléments m’empêchent d'adhérer complétement à l'histoire par ailleurs bien montée et percutante. En ce sens le but est atteint !

Hilda Borgström a aussi tourné dans Körkarlen du même Victor Sjöström. Elle a une jolie carrière cinématographique qui court de 1912 à 1949 et qui se compose d'environ 80 films.

On trouve ce film sur le net, chez Grapevine Video et aussi chez Kino.

 70 minutes environ

Hilda Borgström ...
Ingeborg Holm
Aron Lindgren ...
Sven Holm, Older Eric Holm
Erik Lindholm ...
Employee in Shop
Georg Grönroos ...
Poorhouse Superintendant
William Larsson ...
Police Officer
Richard Lund ...
Doctor
Carl Barcklind ...
House Doctor

samedi 27 septembre 2014

The Struggle - Gilbert M. 'Broncho Billy' Anderson - 1913


Le petit Bob vit avec son père et sa mère dans une cabane vétuste. Sa maman cuisine et range la maison tandis que son mari et son fils partent avec leur âne et cherchent de l'or dans la rivière non loin en contrebas.
Arrive alors un étranger qui demande le couvert. Madame Worth lui l'offre bien volontiers mais l'étranger souhaiterait un petit dessert en la personne de la pauvre femme. Le petit Bob arrive et découvre sa mère qui se débat du mieux qu'elle peut contre l'affreux individu. Il court chercher son père qui remonte au pas de course et se jette sur l'étranger qui lui assène un coup mortel avant de s'en aller. Le père mort Bob jure vengeance à sa mère qui meurt de chagrin peu après.
Devenu grand, cinq ans plus tard, Bob est devenu scout au Fort. Un jour pour empêcher l'un de ses amis de s’enivrer il se rend au saloon. Des consommateurs jouent au poker et l'un d'eux accuse un homme d'avoir triché. Bob reconnait le tricheur qui est justement l'étranger qui a tué son père grâce à une cicatrice sur le front. Alors qu'il s'en approche pour se venger un coup de feu est tiré et l'homme s'effondre tué net.
Bob est sur le point d'être arrêté mais réussi à s'enfuir ...


Le décompte des année est curieux. On nous dit cinq ans plus tard. A voir la taille du petit Bob il ne doit guère avoir plus que 10 ans à la mort de son père, donc on ne peut qu'imaginer que son âge est maintenant de 15 ans ce qui parait bien jeune pour être scout.
Intéressant de voir le développement de ce film, les décors etc. Un gouffre nous sépare de 1913 !
Sorti sous le label de Mutual Film Corporation, il s'agit d'une production de Broncho, tourné pour Essanay Studio. Ce film nous donne un aperçu très clair de l'évolution du western en quelques années grâce aux talents de producteur de Thomas H. Ince qui lui donne petit à petit sa consistance.

Excité par l'expérience de film vécue alors qu'il avait tourné dans The Great Train Robbery dans lequel il a joué trois rôles, Max Aaronson décide de se consacrer au cinéma et prend le nom plus adéquat de Broncho Billy. Avec son ami George Kirke Spoor, il fonde Les studios Essanay en 1907 (tous les films produits par la compagnie ici). Ils tourneront plus de 300 films qu'ils écriront et dirigeront partiellement, dont celui-ci.

Ou j'ai rien compris au film ou bien la liste ci-dessous pêchée sur IMDB est complétement erronée. Il y a d'ailleurs deux films répertoriés sous le même titre et sous la même date 1913 : Struggle (IV) et Struggle (I)
Comme je n'ai pas reconnu Fred Church, je pense que les données ci-dessous sont inexactes.

24 minutes

Gilbert M. 'Broncho Billy' Anderson ...
Dr. Sharp (as Broncho Billy Anderson) = Bob Worth
Marguerite Clayton ...
Gretchen Sharp
True Boardman ...
Sharp's Brother
Fred Church ...
The Sheriff (as Frederick Church)
Carl Stockdale
Thomas J. Crizer ...
(as Tom Crizer)
Slim Padgett

Ce film se trouve dans 

The Struggle and Other Rare Shorts édité par Alpha Video.


Inclus: "Broncho Billy and the Greaser" (1914); "Naked Hands" (Broncho Billy, 1916).  bonus : "Will Rogers in Two Wagons Both Covered" (1924
On peut aussi voir ce film sur le net assez facilement à ce jour.


jeudi 27 mars 2014

The End of the Circle - Jess Robbins - 1913



Un prospecteur arrive en ville dans le but de retrouver sa fiancée. Celle-ci vient de recevoir un mot lui annonçant son arrivée sous les yeux d'un concurrent dépité. Lorsque le prospecteur survient elle se jette dans ses bras, provoquant la jalousie du gars. Son amoureux lui offre une bague et tous deux, très épris l'un de l'autre, s'embrassent.
True Boardman et Evelyn Selbie
Plus tard le prospecteur se rend au saloon et repousse les avances de la serveuse en lui montrant la photo de celle qu'il aime. La fille du saloon est très jalouse et décide d'aider le concurrent qui se morfond devant son verre. Elle s'arrange pour se rendre chez le prospecteur sous les yeux de la fiancée qui a des doutes grâce aux bons offices du gars évincé. Virée par le prospecteur, la serveuse fait semblant d'avoir reçu un foulard et sourit en faisant des signes d'au revoir très amicaux. La fiancée croit ce qu'elle voit et rapporte sa bague au pauvre garçon qui n'y comprend rien. Le concurrent évincé en profite pour lui voler sa fiancée et l'épouser. La serveuse se retrouve quant à elle toute seule car le pauvre garçon est profondément malheureux et ne pense qu'à celle qu'il aime du fond du coeur.
Fred Church


True Boardman et Eleanor Blevins


Cinq ans plus tard, nous retrouvons un chariot sur une piste. A son bord un couple et un enfant. La femme et l'enfant son pauvrement vêtues et la mère tousse beaucoup. Le père descend du chariot et on comprend qu'il est ivre. Il dételle l'un des chevaux qu'il s'en va vendre en ville tandis que sa femme s'effondre après avoir donné un vieux bout de pain à sa fille. L'homme achète quelques victuailles mais ne résiste pas à l'attrait du saloon où il s'arrête pour acheter une bouteille. Plus loin la table de jeu l'attire et il joue tout ce qu'il possède. Pendant ce temps sa femme se meurt et sa fillette part chercher de l'aide.

Non loin de là un prospecteur campe. Il fume en attendant que son repas soit cuit et regarde une photo qu'il porte sur son coeur. 
Lorsqu'un homme dégringole de la montagne et meurt à ses pieds il reconnait le concurrent qui lui a volé sa fiancée et grimpe la falaise pour trouver une petite fille perdue qu'un ours renifle. Après avoir fait fuir le plantigrade il ramène la fillette auprès du chariot pour trouver la femme qu'il aime étendue. Juste avant de rendre son dernier souffle elle l'enlace brièvement et l'homme se retrouve seul avec la petite qu'il emmène. The End.


20 minutes d'images fortes et poignantes. Un véritable coup de coeur pour ce film tout simple et percutant aux décors très épurés. Fred Church joue sobrement mais avec intensité. Les images ont un rythme lent mais concis ce qui donne un impact certain à l'action tragique qui se déroule sous les yeux du spectateur, le tout sans un seul intertitre ni pathos, c'est assez fascinant !

On trouve ce film chez Oldies sous le titre de Vengeance of Hate. Il me semble que le titre de The End of the Circle est plus adéquat et j'ignore lequel est officiel.
L'image de la copie d'Oldies est très nette, par contre le choix de la musique n'est pas très heureux ...

Il m'a fallu faire toute la filmographie de Eleanor Blevin pour trouver le titre sous lequel ce film est répertorié sur IMDB.

Par contre IMDB indique Essanay Comme maison de production et les cartons indiquent Capital Film Co, Inc.
Mais si l'on en croit IMDB toujours, Capital Film Co, Inc n'a rien produit en 1913
http://www.imdb.com/company/co0134068/

Bref, si vous en savez plus que moi à ce sujet n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à m'envoyer un message.





20 minutes environ

Fred Church, Eleanor Blevin, True Boardman,

Fred Church ...
Will Davis
Eleanor Blevins ...
Eileen Sheridan
True Boardman ...
Don Wilson
Evelyn Selbie ...
Juanita
Lois Ingraham ...
The Child



mardi 10 décembre 2013

Silent Heroes - Walter Edwards, Jay Hunt - 1913



Dans le Sud, pendant la guerre civile, Tom reste au chevet de sa mère alitée. Pris pour un lâche sa fiancée lui demande de prouver son courage mais le jeune homme résiste et persiste dans son souhait d'accompagner sa mère qui finit par mourir. 
Les troupes nordistes étant repérées non loin de la ville, Tom prend naturellement le commandement et grâce à sa stratégie sauve la ville au prix de sa vie ...


Un film court de deux bobines, qui a tout juste cent ans. Un caméra plutôt statique, pas de gros plans mais pas mal d'action qui paraissent assez réalistes surtout à partir du moment où le combat débute. C'est l'occasion de voir les troupes au grand galop le long d'une rivière dans laquelle les cavaliers se reflètent joliment.
Le fils ayant prouvé son courage se meurt non sans s'être accroché à sa fiancée dans une scène assez forte, il voit ensuite le fantôme de sa mère qui l'attend en filigrane et trépasse alors qu'en hommage à sa bravoure des hommes lui joue un air sous les fenêtres ...

Je n'ai pas vu Frank Borzage et on peut voir ce film sur le net sans difficulté, sans accompagnement musical.

environ 15 minutes

Tom Chatterton ...
Burton
Estelle Allen
Frank Borzage
J. Barney Sherry
Charles Edler ...
The Old Slave
Minnie Devereaux ...
The Old Slave's Wife (as Minnie Prevost)





lundi 10 juin 2013

Traffic in Souls - George Loane Tucker - 1913



Jane Gail ...
Mary Barton
Ethel Grandin ...
Lorna Barton
William H. Turner ...
The Invalid Inventor - Mary's Father (as Wm. Turner)
Matt Moore ...
Officer Burke - Officer 4434
William Welsh ...
William Trubus
Millie Liston ...
Mrs. William Trubus (as Mrs. Hudson Lyston)
Irene Wallace ...
Alice Trubus - Daughter
William Cavanaugh ...
Bill Bradshaw
Arthur Hunter ...
The Cadet
Howard Crampton ...
The Go-Between
W.H. Bainbridge ...
'Respectable' Smith (as William Burbridge)
Luray Huntley ...
A Country Girl (as Laura Huntley)
William Powers ...
The Emigrant Girls' Brother
Jack Poulton ...
R.C. Cadet
Edward Boring ...
Swedish Cadet

88 minutes

Deux soeurs vivent avec leur père, un inventeur invalide. Le matin Mary (pourquoi diable toutes les gentilles filles s'appellent-elles Mary ? Enfin, on s'en doute un peu, Mary c'est la représentation de la pureté ...) prépare le petit déjeuner (on nous explique que Mary est à la tête de la famille pour bien nous faire comprendre que c'est une brave fille !) pour son père et sa soeur Ethel puis court travailler dans le magasin de douceurs du coin de la rue. Chemin faisant elle croise son amoureux, l'agent de police Burke. Sa soeur Ethel, coquette, arrive bien sûr en retard et se voit réprimander par le chef de service.

Non loin de là un homme politique influent, William Trubus fait parler de lui dans les journaux en tant que citoyen respectable et combattant de la pègre. Lui-même est marié et père d'une jeune femme sur le point de se fiancer mais en réalité il est à la tête de ce trafic d'âmes qu'est la traite des blanches. En effet plus de 50'000 (!) jeunes femmes disparaissent chaque année dans le pays. Ses hommes repèrent leurs proies, telle Ethel dans le magasin de douceurs ou deux soeurs suédoises venues retrouver leur frère qui débarquent à Long Island. Par d'habiles stratagèmes ils font mine d'offrir leurs services et séquestrent les pauvres filles qui sont dès lors surveillées de façon très serrée.

L'agent Burke est attiré par une nouvelle affiche indiquant agence de placement suédoise sur le porche d'une maison. Il voit les deux jeunes suédoises pénétrer dans la maison et se rapproche pour découvrir ce que cache l'affiche. Bingo, il découvre le pot aux-roses. Après une bagarre il réussit à faire évader toutes les prisonnières et arrêter les hommes de main.

Il reste encore à découvrir qui se cache derrière ces manigances. L'occasion est donnée de se rapprocher de la vérité lorsqu'Ethel, la propre soeur de Mary est à son tour enlevée par un beau parleur et disparait complétement. Suite à l'enlèvement dont on parle dans les journaux, Mary tenue pour responsable de la mauvaise publicité du magasin dans lequel elle travaille est virée. Heureusement Madame Trubus qui a de l'affection pour la petite vendeuse lui trouve un emploi de secrétaire de son mari ....

L'agent Burke vient de sauver Ethel ...


L'action tient en haleine même si la caméra est assez statique, comme c'est le cas dans les films tournés dans ces années là à Fort Lee. L'image est très bien restaurée dans le DVD de Kino, l'accompagnement musical est de Philippe Carli.
Les stratégies d'enlèvement sont audacieuses mais pas du tout improbables. Au contraire ces manières de faire doivent être toujours d'actualité. Il est intéressant de voir la ville en ces années là, de même le bateau d'émigrants et les soeurs suédoises habillées en paysannes l'époque.
Les policiers font face aux bandits en grand nombre. Leur manière d'agir est étonnante : plutôt lente mais organisée. Ils semblent très disciplinés.
Matt Moore est tout mignon dans le rôle de cet agent courageux. Ce qui est très intéressant c'est les manières d'espionner de l'époque. Trubus écoute les rapports des hommes de main depuis l'étage d'au-dessus à l'aide d'écouteurs. De même les communications écrites sont reportées par un espèce de transmetteur.
Pour les contrer le père inventeur fournit une grosse valise dans laquelle se trouve une machine qui leur permettra d'enregistrer sur des rouleaux les conversations pour faire ainsi la preuve de la malhonnêteté du citoyen "respectable". On découvre de bien curieuses danses de l'époque et pleins d'autre choses, un film qui vaut le détour pour toutes ces raisons et bien plus encore.
M. et Mme Trubus rencontre le fiancé de leur fille ...


Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres