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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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lundi 4 février 2013

Holmes Herbert

Né  Horace Edward Jenner
30 juillet 1882 - 26 décembre 1956
Né en Grande Bretagne à Mansfield, Nottinghamshire.
6" (1m83)

Noms alternatifs : H.E. Herbert | Holmes E. Herbert




Holmes Herbert débute sa carrière tout jeune comme artiste de cirque et apparait dans des spectacles de blancs déguisés en noirs (Minstrel Shows). Dans les années 1900 alors âgé d'une vingtaine d'années, il tourne déjà dans le circuit des théâtres provinciaux. Par la suite sa carrière courra de 1915 à 1952 et il apparaitra dans 230 films.


Moving Picture World 1919
Holmes Herbert émigre aux Etats-Unis en 1912. Il était le premier fils de Ned Herbert (Né Edward Jenner), un acteur et comédien du théâtre anglais. Holmes Herbert quant à lui n'a jamais tourné dans son pays d'origine. Grand admirateur de Sherlock Holmes, il prit son nom de famille comme prénom d'artiste. Malheureusement il ne joua jamais le rôle de son héros bien qu'il apparaisse dans les années 40 dans 7 des 14 films tournés par Universal avec Basile Rathbone et Nigel Bruce basés sur les aventures du héros créé par Conan Doyle.

En 1918 il obtient un rôle dans A Doll's House (La maison de Poupée) un film tiré du livre d'Henrik Ibsen. Le parlant lui permettra comme tant d'autres compatriotes comme Reginald Denny ou Roland Young d'incarner des messieurs typiquement britanniques. Il pousse même la chansonnette dans The Ship from Shanghai 1930 en interprétant "Sailing, Sailing Over the Bounding Main".

Homme de belle prestance, Holmes Herbert apparait bien souvent en smoking dans le rôle de celui qui récomforte de manière désintéressée une héroïne désespérée.

En 1915 il débute sa carrière en tête d'affiche puis la poursuivra dès l'apparition du parlant dans des rôles de support dans de nombreux classiques comme Captain Blood (1935), The Charges of the Light Brigade (1936), The Life of Emile Zola (1937), The Adventures of Robin Hood (1938), Foreign Correpondent (1940) ou d'excellents rôles comme celui de l'inspecteur à la voix douce dans The Thirteen Chair (1929) un rôle qu'il reprendra dans un remake en 1937. En 1931 il incarne le Dr Lanyon, le confident et meilleur ami du Docteur Jekyll dans Dr Jekyll and Mr Hyde avec Fredric March.

Avec Lois Wilson, Picturegoer 1924


Parmi les actrices avec lesquelles il tourne citons Pola Negri, Florence La Badie, Margaret Livingston, Alice Brady, Ethel Barrymore, Mae Murray, Dorothy Dalton, Lois Wilson, Corinne Griffith, ...















De ses films muets qu'il est possible de voir, je retiens particulièrement :
The Enchanted Cottage (dans le rôle du Major aveugle) avec Richard Barthelmess
A Woman of the World (dans le rôle de Granger, le chantre de la moralité) avec Pola Negri
Daddy's Gone A Hunting (dans un petit rôle qui est resté gravé dans mon esprit) de Frank Borzage
The Charlatan (dans le rôle du mari spolié de sa femme et de sa fille qui devient diseur de bonne aventure)
Tous ces films m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur cet acteur peu connu.


Dans les années 40 la plupart de ses rôles ne seront plus crédités mais il se débrouillera toujours pour faire un maximum d'impression avec un minimum de texte.

Sa seconde femme est Beryl Mercer, une autre actrice de seconds rôles célèbre des années 30 pour avoir entre autres incarné la mère de James Cagney dans Public Enemy (1931).
En 1930, lune de miel au Del Monte Lodge à Pebble Beach, California
avec Elinor Kershaw (Veuve de Thomas H. Ince décédé en 1924)

Marié 3 fois 
Elinor Ince (1930 ? - ?, divorcé)
Beryl Mercer (décédée en 1939, 1 enfant, Joan)
Joan Agnes Bartholomew (jusqu'à sa mort à elle, en 1955)

Décédé à l'âge de 74 ans à Hollywood, enterré au Forrest Lawn Memorial Park Cemetery de Glendale en Californie.

Biographie sur Imdb
http://www.imdb.com/name/nm0378555/?ref_=fn_al_nm_1 

Moving Picture World 1919
Sources : divers sur le web. IMDB, Answer, Internet Archives, etc...



Peu d'informations sur Holmes Herbert, aucun article ne lui est consacré dans les différents livres que je possède. Son nom n'est même pas mentionné dans les index ...Si vous avez des informations à son sujet que vous désirez transmettre, n'hésitez pas !

samedi 2 février 2013

The Charlatan - George Melford - 1929


Holmes Herbert ...
Count Merlin aka Peter Dwight
Margaret Livingston ...
Florence Talbot
Rockliffe Fellowes ...
Richard Talbot (as Rockcliffe Fellowes)
Philo McCullough ...
Dr. Walter Paynter
Anita Garvin ...
Mrs. Paynter
Crauford Kent ...
District Attorney Frank Deering (as Craufurd Kent)
Rose Tapley ...
Mrs. Deering
Fred MacKaye ...
Jerry Starke
Dorothy Gould ...
Ann Talbot

60 minutes
Titre Français : Le devin


Florence Talbot est poussée par l'une de ses amies, Madame Deering, à consulter un voyant très en vogue. Le Count Merlin, c'est son nom, la reçoit séance tenante dans son cabinet car il attend ce moment depuis fort longtemps. En effet il se trouve que Florence est son ex-femme enfuie une quinzaine d'années auparavant avec Richard Talbot.
Florence se montre d'abord très sceptique mais les "révélations" du comte font bien sûr mouche. Au travers de sa boule cristal, Merlin alias Peter Dwight revoit ce pan de sa vie où le couple heureux travaillait dans un cirque, Florence comme acrobate et lui comme clown. Un soir Florence disparait brutalement de sa vie en emmenant leur petite fille, le laissant effondré...
Invité spécialement chez les Talbots qui organisent une soirée pour les curieux, il revoit enfin sa fille à laquelle il prédit beaucoup d'amour. Le soir avant le repas il surprend le docteur Paynter dans la chambre de Florence qui prétend avoir la migraine. Il comprend que Florence projette de s'enfuir avec Paynter et de quitter son mari.
Après le repas Peter sort le grand jeu en faisant disparaitre la personne qui possède une certaine carte qui n'est autre que Florence. Or le tour de passe passe tourne mal car Florence ne reparait pas mais sera retrouvée morte dans l'arrière de l'armoire magique. Aussitôt les soupçons du procureur Deering se portent sur le charlatan qui n'est pas du tout prêt à se laisser arrêter et qui a plus d'un tour dans son sac ....


Un petit joyau d'équilibre et de suspens qui tient en haleine durant les 60 minutes que dure ce film.
Le décors où reçoit le voyant est particulièrement somptueux : des tentures immenses, des rideaux, une ambiance mystérieuse et orientale, des flammes, etc sans parler du personnel vêtu comme dans les mille et une nuits. Holmes Herbert (voir ici sa biographie) est presque méconnaissable et semble avoir lu dans une boule de cristal toute sa vie. la moustache et la barbiche lui donnent un petit air exotique et ses beaux yeux paraissent plus perçants que jamais.
Margaret Livingston est une habituée de ce genre de rôles de garces qu'elle incarne toujours de belle manière. Ici son caractère est assez complexe, dans le fond elle vit quand même depuis plus de 15 ans avec Talbot et semble une mère aimante. On se doute par contre qu'elle ne va pas emmener sa fille cette fois-ci. Celle-ci maintenant adulte sous les traits de Dorothy Gould est éprise de Jerry/Fred MacKaye. Dans une scène on voit qu'elle se jette dans les bras de Richard Talbot/Rockliffe Fellowes son père depuis 15 ans et qu'elle semble l'aimer sincèrement.
Chacun des protagonistes apporte une touche personnelle humaine.
Le docteur est incarné par Philo McCullough, un acteur qui a une carrière cinématographique qui court sur plus de 50 ans. Crauford Kent a une jolie ressemblance avec Holmes Herbert ce qui sera exploité dans le film ...
Le scénario est tout à fait surprenant, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les revirements qui s'enchainent de belle manière. Rien n'est si évident et les apparences jouent contre Peter. De rebondissement en rebondissement on apprendra la vérité tout en passant un excellent moment !
Un film édité chez Grapevine Video que l'on trouve facilement.

On reconnait Bernard Siegel dans le rôle de Rasha, l'assistant du comte Merlin. 

jeudi 31 janvier 2013

Through the Breakers - Joseph C. Boyle - 1928


Margaret Livingston ...
Diane Garrett
Holmes Herbert ...
John
Clyde Cook ...
Eustace
Natalie Joyce ...
Taya
Frank Hagney ...
Gamboa

55 minutes
D'après une pièce de Owen Davis
Titre français : La sirène du Pacifique

John (Herbert) accepte un poste dans les îles Samoa. Le soir de son départ il propose à Diane (Livingston) de l'épouser et de le suivre. Diane empruntée lui répond qu'il lui faudrait des semaines pour faire ses bagages et John se retrouve seul sur une île avec Eustace (Cook) son contremaître chargé de veiller à la bonne marche du travail par les indigènes.
Une autochtone, Taya (Joyce) ne comprend pas la tristesse de John qu'elle vénère et aime profondément. Son fiancé Gamboa (Hagney) la surveille de loin tout en étant prêt à dégainer son couteau au moindre geste déplacé de John mais celui-ci est perdu dans ses tristes pensées après avoir relu pour la ixième fois la lettre de rupture de Diane qui lui annonce que "seule sa malle lui parviendra car elle a changé d'avis et ne montera pas à bord du bateau qui devait l'amener par crainte de s'ennuyer des hommes et des lumières de la ville".
Chaque voile aperçue sur l'horizon ravive la nostalgie de John mais un beau jour un yacht qui croise non loin prend feu et une jeune femme est retrouvée sur la plage. Il s'agit de Diane qui revient d'un rendez-vous galant et qui incarne le mauvais esprit de la mer selon Taya.  Diane qui mène une vie de débauche depuis le départ de John va dès lors tout faire pour récupérer John en évinçant sa rivale Taya ...



Une histoire de femme débauchée que rien n'arrête. Sur le yacht qui la ramène sur le continent, Diane propose sa jarretière aux enchères, puis carrément sa robe qu'elle enlève devant les yeux concupiscent des hommes passablement éméchés réunis au salon sous le regard scandalisé du peu d'autres femmes présentes à bord.
Incarnée par Natalie Joyce, Taya se montre sincère et sage et son personnage prend une dimension particulière.  Comme le demande si bien Taya pourquoi diable peut-on avoir la peau brune lorsqu'on a le coeur si pur (blanc) ? et pourquoi John ne voit-il pas clair en elle ? De même tente-t-elle de ramener John dans le présent en lui disant que seuls les imbéciles attendent le passé ...
Face à elle Margaret Livingston brille de mille feux de façon voyante et aguichante. Ses tenues sont très déshabillées et ses poses suggestives.
Face aux deux femmes qui rivalisent d'intérêt se trouve John alias Holmes Herbert. Acteur en général très expressif, il manque quelques gros plans pour faire passer une certaine profondeur. Du coup il parait un peu raide et ennuyeux (d'autant plus avec la moustache !) alors qu'il sait se montrer vibrant et vivant comme il le démontre dans d'autres films. Il a néanmoins l'occasion de se lâcher lorsqu'après s'être jetée à l'eau Diane semble inconsciente et qu'il l'embrasse passionnément.
Il reste deux acteurs à mentionner. Le premier est un Frank Hagney porteur d'une perruque souriant et participant aux danses locales. Il se montre dans un rôle sympathique complétement différents de ceux dans lesquels on le voit habituellement. Le deuxième est Clyde Cook, un habitué des rôles de sidekicks à caractères humoristiques. Ici il est un homme qui est ravi de se retrouver au milieu de toutes ces femmes qu'il poursuit volontiers. Il lui arrive même de danser en gesticulant passablement.

D'un point de vue conception on peut regretter une fin abrupte qui ne permet pas de rendre le scénario plausible. En effet après des années de débauches, Diane est touchée par la grâce ce qui ne colle pas à son personnage. Le déclic se produira lors du suicide de Taya qui en mourant aura encore le temps de dire qu'elle souhaite que tout le monde soit heureux ...



mardi 29 janvier 2013

The Man Without a Country - Ernest C. Warde - 1917



Florence La Badie ...
Barbara Norton
Holmes Herbert ...
Lt. Philip Nolan (as H.E. Herbert)
J.H. Gilmour ...
Capt. Banforth
Carey L. Hastings ...
Mrs. Blair (as Carey Hastings)
Ernest Howard ...
Phineas Blair
Charles Dundan ...
Pop Milton
Wilbert Shields ...
Undetermined Role
George Marlo ...
Undetermined Role

66 minutes
Daprès une nouvelle de Edward Everett Hale, d'abord publiée anonymement dans The Atlantic en décembre 1863

Deux orphelins dont le père a donné sa vie pour son pays, Barbara (La Badie) et Tom Norton (Marlo) sont recueillis par leurs oncle et tante, les Blair. Phineas préside un groupe de pacifistes inconditionnels dont fait partie Philip Nolan (Herbert) un descendant d'une vieille famille qui obtient la main de Barbara. La guerre se profile et Tom se montre déterminé à combattre au grand désespoir des Blair. Sa soeur Barbara est une patriote convaincue qui rompt ses fiancailles pour s'engager à la Croix Rouge. Resté seul, Philip est couvert d'opprobre et subit l'ostracisme de la plupart des gens qui l'entourent, en particulier à son club.
La guerre est finalement déclarée, Après avoir oeuvré sur le front en France, Barbara exténuée obtient une permission mais le bateau qui la ramène est coulé par les allemands et on ignore s'il y a des survivants. Fatigué, Philip jete tout de go à Pop Milton, un homme influent du club venu tenter de le raisonner, qu'il ne veut plus entendre parler des Etats-Unis. Pop lui fournit alors un livre dans lequel il lit sa propre histoire, survenue dans une autre vie en 1807, au cours de laquelle après avoir prononcé les mêmes paroles il a été condamné à ne plus jamais entre parler des Etats-Unis et se verra mourir après 55 ans sans nouvelles de sa patrie.
Dès le lendemain il s'engage et retrouve George au camp d'entrainement ...



C'est clairement un film patriotique à la limite de la propagande et non un film qui soulève des questions sur le pacifisme et la guerre. Porteur d'un écusson affichant un message du genre "paix à tout prix", Philip est regardé de travers. Il est dans le fond injuste de considérer qu'il est un lâche car il faut un minimum de courage pour faire face à l'ostracisme flagrant dont il est la victime. De même ne connaitra-t-on jamais ses réelles convictions, à peine sait-on qu'il trouve que la guerre est un reliquat de barbarisme ...
Barbara représente le patriotisme dans toute sa splendeur, elle se bat avant tout pour son pays et renonce à l'amour de Philip car elle n'adhère pas à son refus de prendre les armes. L'un des seuls qui parle encore à Philip par respect pour son père qu'il a bien connu c'est Pop Milton qui lui fournira la marche à suivre en lui procurant le livre précité pour que Philip rentre dans les rangs, au propre comme au figuré.
Axé sur le prosélytisme et le fanatisme (war craze est cité plusieurs fois), sans ébauche de débat, ce film est plutôt frustrant, par contre comme document d'époque il est plutôt représentatif. Quelques images intéressantes : Philippe et Tom marchant côte à côte bien que d'opinions divergentes et les images du songe semi éveillé qui dévoile le pan de la vie précédente et les dédoublements d'images. 

Florence La Badie meurt peu de temps après ce film, qui est son dernier, le 13 octobre 1917 d'une septicémie liées aux suites d'un grave accident d'automobile. Elle avait 29 ans.



On trouve ce film édité par Televista (avec un accompagnement musical standard bien choisi) ou sur




mercredi 9 janvier 2013

A Woman of the World - Malcolm St Clair - 1925


Pola Negri ...
Countess Elnora Natatorini
Charles Emmett Mack ...
Gareth Johns
Holmes Herbert ...
Richard Granger
Blanche Mehaffey ...
Lennie Porter
Chester Conklin ...
Sam Poore
Lucille Ward ...
Lou Poore
Guy Oliver ...
Judge Porter
Dot Farley ...
Mrs. Bierbauer
May Foster ...
Mrs. Fox
Dorothea Wolbert ...
Annie

70 minutes

En France sur la Riviera. Un homme courtise une belle jeune femme et lui promet la lune. La Countess Elnora Natatorini (Negri) survient alors et découvre l'homme de sa vie dans les bras d'une autre femme. Elle décide donc de se rendre à l'autre bout du monde pour oublier cet homme pour lequel elle s'est fait un tatouage sur l'avant-bras et finit par arriver à Mapple Valley au fin fond de l'Amérique profonde du Middle West où vit l'un de ses cousins par alliance, Sam Poore (Conklin) et sa femme Lou (Ward).
Avant même son arrivée les rumeurs vont bon train dans la petite communauté dont la morale est sauve grâce à son plus fervent défenseur, le procureur général Richard Granger (Herbert). A son arrivée, avec plus de 10 heures de retard du train, Elnora prend un taxi qui est arrêté par une rafle dans un dancing visant à arrêter ou chasser les femmes qui fument ou se montrent trop émancipées par le fervent preux chevalier de la vertu. Granger interpelle la comtesse qui fume en regardant la scène et lui dit de quitter la ville dans les 20 minutes pour retourner d'où elle vient. Elle rétorque à un Granger bluffé par la jeune femme et plutôt gêné que cela lui sera difficile car elle arrive d'Italie
Lou et Sam sont ravis d’accueillir leur riche parente qu'ils traitent respectueusement. Lorsque Lou découvre le tatouage elle conseille à Elnora de le cacher mais Sam vend la mèche et bien sûr toute la communauté venue présenter ses respects à la nouvelle venue apprend la chose. Granger tente de se rapporcher de la comtesse mais celle-ci le blesse en se moquant de lui implicitement. Il lui fait apporter des fleurs par son jeune clerc mais celui-ci tombe éperdument amoureux d'Elnora ...


Un film torride et sensuel. La belle Pola Negri savait y faire et sa beauté est éclatante. Sous jacent est le désir de tous les hommes de la petite communauté bien pensante. Pour lui faire face Holmes Herbert se montre très décontenancé et douloureusement troublé (à un moment les oreilles lui en tombent même, du grand art !). Lorsqu'enfin il se laisse aller à déclarer sa flamme, sa fierté en prend un coup et il se retire profondément blessé.
La troisième roue du char se présente sous les traits du jeune Charles Emmett Mack qui délaisse sa petite amie et s'éprend de la belle et exotique comtesse. On comprend son émoi lorsqu'il doit remettre à son pied la pantoufle de la belle qui sait s'y prendre pour affoler le jeune homme.
Chester Conklin porteur de sa célèbre moustache se montre peu dégourdi mais sa femme jouée par Lucille Ward veille au bon fonctionnement de la maisonnée et deviendra le déclencheur d'un final passionné. Les toilettes de Pola Negri sont magnifiques. Les scènes entre Holmes Herbert et Pola Negri sont intenses.
Certaines situations sont cocasses, la curiosité du voisinage et les ragots, les deux voisines d'en face qui discutent en écossant les haricots et qui commentent tout ce qu'elles voient, la fierté de Mme Bierbauer et son mari Otto à être 100 % américains, l'analogie au fauteuil à bascule et les têtes qui hochent au même rythme, les répétitions qui finissent par ne servir à rien, le tatouage géant d'un train allant d'une main à l'autre de Chester Conklin : le côté comédie dénonce l'hypocrisie et l'étroitesse d'esprit des habitants qui vont jusqu'à utiliser la comtesse pour enrichir la caisse du bazar en l'honneur de la station d'épuration qui fait la fierté de la communauté ! Le côté dramatique vient de l'attraction irrésistible éprouvée par les deux protagonistes principaux qui vivent séparés par une faille immense d'incompréhension et qui ne cessent de se blesser : Un bel exemple d'amour-haine ! La comtesse tente de retenir Granger, sa main s'accroche à son bras puis à sa main avant de se perdre sur le bouton de la porte qui se ferme ... L'intensité de leurs échanges est troublante. Le sommet de ce film est la scène dénouement qui voit Pola Negri asséner des coups de fouet à Granger devant l'assemblée réunie pour chasser la comtesse.
Ouh la, un film osé qui vaut le détour !

Holmes Herbert


jeudi 6 octobre 2011

Daddy's Gone A-Hunting - Frank Borzage - 1925



Alice Joyce ...
Edith
Percy Marmont ...
Julian
Virginia Marshall ...
Janet
Helena D'Algy ...
Olga
Ford Sterling ...
Oscar
Holmes Herbert ...
Greenough
Edythe Chapman ...
Mrs. Greenough
James O. Barrows ...
Colonel Orth
James T. Mack ...
Benson (as James MacElhern)
Martha Mattox ...
Mrs. Wethers
Charles Crockett ...
Mr. Smith
Kate Toncray ...
Mrs. Smith

60 minutes

Dans un café Edith (Joyce) rencontre Robert/Julian (Marmont)  par hasard (dans le film visionné, ici il semble s'appeler Julian ? source IMDB et d'autres). Heureux le couple s'en va et se jure fidélité. Quelques années plus tard, Robert, un artiste peintre, déprime car il ne rencontre pas le succès escompté. Sa femme l'encourage à partir à l'étranger et c'est ce qu'il fait, abandonnant sa femme et sa petite fille pendant quelque temps. Durant son séjour à Paris il mène une vie assez dissolue avec une bande d'amis d'un genre assez bohème et finit par rencontrer le succès pendant que sa femme travaille et s'occupe de leur petite fille en l'attendant. Edith fait la connaissance de Mrs Greenough (Chapman) et de son fils (Herbert) lequel est séduit par la jeune femme qui se confie à lui.
Le jour de son retour, la mère et la fille se réjouissent de revoir leur père et mari et le guettent dans le couloir mais l'homme qui revient a bien changé ...

La petite Virginia Marshall est charmante et cette scène aussi !


Un film très sombre qui commence très joliment : en effet Edith voit une fumée de cigare derrière un journal, le cigare met le feu au journal et on aperçoit son visage à travers le trou qui se forme en brûlant le papier.
J'ai vu une version avec des intertitres en allemand sans accompagnement musical et à laquelle il manque une partie (très abîmée), peu après le départ de Robert/Julian pour Paris, mais je ne crois pas que cela ait nuit à la compréhension du film. 
J'avoue ne pas vraiment être surprise par la fin du film, mais il est navrant qu'il faille toujours un énorme sacrifice pour réunir deux personnes. De nos jours, on peut comprendre l'amour éprouvé par Edith pour Robert, mais on a un peu de la peine à comprendre les motivations de Robert/Julian.
Comme le dit Robert/Julian il aura fallu faire un drôle de parcours avant de se retrouver ... peut-être, mais ce n'est pas explicitement compréhensif au vu des images. 

Une seule scène m'a particulièrement marquée : celle où Edith reçoit la visite de Greenough qui l'aime et qui fort subtilement lui demande de l'aider à choisir un bracelet pour sa mère. Edith demande à garder le bracelet pour intéresser Robert/Julian. Puis comme elle entend les pas de son mari qui remonte l'escalier, elle demande alors à son visiteur de la prendre dans ses bras comme on fait au théâtre pour tenter de raviver l'intérêt de son mari par la jalousie. Le regard de Holmes Herbert est à ce moment-là extraordinaire : oui il rêve de la prendre dans ses bras et de l'embrasser, mais pas comme ça et pendant une fraction de seconde il fait passer une émotion hésitante qui chavire et ... exécute ce qui lui est demandé.


Alice Joyce est fort belle et c'est un plaisir de la voir éclairée par un jeu d'ombre et de lumière proche d'un aspect mystique. Mais sinon il est difficile de s'emballer pour ce film qui manque un peu de souffle.

Pour plus de détails et des photos

http://www.stanford.edu/~gdegroat/AJ/reviews/dgah.htm


ou





http://www.silentfilmstillarchive.com/daddys_gone_a_hunting.htm









































mardi 17 août 2010

Enchanted Cottage (The) - John S. Robertson - 1924


Version 1945 décrite plus bas

Richard Barthelmess... Oliver Bashforth
May McAvoy... Laura Pennington
Ida Waterman... Mrs. Smallwood
Alfred Hickman... Rupert Smallwood
Florence Short... Ethel Bashforth
Marion Coakley... Beatrice Vaughn
Holmes Herbert... Major Hillgrove (as Holmes E. Herbert)
Ethel Wright... Mrs. Minnett

70 minutes


Oliver Bashforth, un homme gravement invalide suite à une terrible blessure survenue durant la première guerre mondiale vit en reclus dans un cottage pour échapper à sa famille et aux regards des autres. Peu de temps auparavant il découvrait que sa fiancée en aimait un autre.
Aigri et solitaire, il s'isole et ne supporte plus personne. Lorsqu'un jour des enfants jouent devant chez lui avec le major Hillgrove qui est aveugle, il sort pour exprimer son exaspération et fait la connaissance de Laura Pennington, une femme de cœur supposée laide.
La jeune femme exprime sa solitude dans laquelle Oliver se reconnait. Il lui propose donc le mariage, entre, sous-entend-il indélicatement, une laide avec un invalide surtout pour éviter que sa sœur très intrusive s'installe chez lui. Blessée, Laura cherche à fuir mais tombe amoureuse d'Oliver...



Je suis sous le charme de ce film tout en poésie et délicatesse. Richard Barthelmess est plus vrai que nature dans ce rôle difficile. Cet ancien cottage surnommé "Honeymoon Cottage" car de nombreux amoureux y ont gravé leurs noms et leur amour sur la vitre est toujours habité par les couples y ayant caché leur passion et que l'on aperçoit, tels des fantômes, dans de courtes scènettes costumées. Tout d'abord unis surtout pour le pire, sous l'influence de tous les esprits qui habitent toujours les lieux et qu'ils croient voir, les deux jeunes gens finissent par se voir beaux et sains, et subissent l'incompréhension de leur entourage, sauf du Major aveugle, qui lui croit à leur bonheur. C'est aussi un film sur l'espoir, les quatre protagonistes principaux sont tous handicapés physiquement d'une façon ou d'une autre (j'inclus le majordome du Major auquel il manque un bras). Les bien-portants (à part peut-être la gouvernante du cottage) sont dans le fond tout autant handicapés, mais leur handicap ne se voit pas ...

Barthelmess est toujours à la hauteur des rôles les plus variés. Son Oliver est touchant de vérité.
McAvoy porte un faux nez et de fausses dents qui n'arrivent pas vraiment à l'enlaidir et se montre émouvante à souhait dans le rôle de la jeune fille aimante et sans succès. Une scène excellente lorsque nous voyons leur jeune couple amoureux et magnifiquement vêtu descendre l'escalier à la rencontre de la famille venue les voir, ils réapparaissent dans la lumière tels qu'ils sont sous le regard "horrifié" des parents et de la sœur. Auparavant la mère dit cette phrase terrible : "I won't stand a miracle in our family"
Le major incarné par Holmes Herbert semble porter son regard intérieur sur un nouveau monde porteur d'espoir.
Les couples sensés avoir vécus dans le cottage représentent une pression sociale, un idéal formaté, ces hommes et ces femmes sont beaux et semblent s'aimer, mais la réalité est que chaque histoire d'amour ou de couple est dans le fond unique. C'est donc une histoire très moderne, celle de l'éveil de deux personnes à la vie et à l'amour, l'histoire d'un couple qui s'aime malgré les pressions de la famille, de l'entourage ou de la société.
Ce film est une excellente base pour méditer sur l'amour et sa magie. Qu'est-ce que la beauté, pourquoi la voit-on, est-ce seulement une apparence ? Est-on beau parce qu'on est aimé ou le fait d'aimer rend-il beau ?


Vue récemment la version tournée par John Cromwell en 1945 avec Robert Young, Dorothy McGuire, Herbet Marshall et Mildred Natwick. Voici quelques impressions

Encore une fois la parole n'ajoute rien aux images, le spectateur se disperse face aux mots qui sont incapables de traduire des sentiments. Pour ajouter de la valeur dramatique le réalisateur rajoute des effets, de la tempête, de l'orage etc, pourquoi est-ce si difficile d'exprimer de beaux sentiments sans avoir à en rajouter une couche ?
La propriétaire du cottage alias l'excellente Mildred Natwick, devient une espèce de medium (tant mieux car sans cette actrice le film aurait été presque plat !). Il a fallu que le Major aveugle deviennent pianiste histoire de nous faire comprendre qu'il a une vision interne très vaste et qu'il peut traduire des sentiments par sa musique. Dorothy McGuire est méconnaissable dans le rôle de Laura Pennington, sa prestation n'est pas mauvaise mais son rôle n'est pas mis en valeur par Robert Young qui se montre mou alors qu'il aurait fallu un homme fier et ombrageux pour rentre le rôle attractif.
En bref, les personnages connexes prennent plus d'ampleur mais la finesse et la subtilité de l'histoire n'y sont plus.

Je crois que les films muets sont faits pour les purs sentimentaux ... Un film muet va à l'essentiel, le coeur ! (je vous assure que la raison est ravie aussi ! ...)


Titres français (incomplet)

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