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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 28 janvier 2014

The Gun Woman - Frank Borzage - 1918

Les diligences menant à La Mesa, une bourgade autrefois florissante, sont régulièrement attaquées par bandit qui porte le surnom de The Collector car il opère avec succès et ses larcins lui rapportent pas mal de marchandises en tous genres.
Le shérif de la région sait qu'il "risque sa réputation s'il ne risque pas sa vie". Visiblement il n'a pas envie de la perdre et donc ses actions sont plutôt faibles voire carrément absentes.
Ce jour là descend de la diligence qui vient d'être attaquée par The Collector un pied tendre en provenance de Boston qui se rend au saloon "The Devil's Kitchen" tenu par la Tigresse, une femme de caractère qui ne s'encombre pas d'hommes dans sa vie bien que les prétendants ne manquent pas. Détestée ou adorée la Tigresse ne laisse personne indifférent. Un certain Ed Bennett se suicide même lorsqu'elle refuse de l'épouser mais la jeune femme méprise la gent masculine. 
The Bostonien s'attache à la jeune femme mais un autre étranger débarque en ville et at first sight, la Tigresse découvre alors l'amour. Très éprise elle se voit fonder un foyer avec l'homme qui profite de ses sentiments pour lui extorquer toutes ses économies pour lui permettre de dénicher leur futur foyer. Avant de partir il lui offre une bague que la Tigresse porte en attendant son retour.
Le Bostonien, devenu deputy shérif entre temps éprouve maintenant de l'amour pour cette femme qui attend l'homme qu'elle aime.
Celui-ci a acheté à Bravos, une petite ville devenue prospère depuis qu'on y a découvert de l'or, un saloon qui tourne bien. Il lui manque une personnalité pour s'occuper des "jupons" et il pense alors à La Tigresse qui remplirait parfaitement l'affaire.
A Mesa la Tigresse s'illumine en voyant l'homme de sa vie de retour mais elle déchante bien vite lorsque qu'il lui dit ne jamais lui avoir promis le mariage et lui expose la raison de son retour. Sur le point de l'abattre elle renonce lorsque le filou sûr de lui ricane en lui disant qu'elle l'aime trop pour le tuer. Sous les yeux du Bostonien qui suit la scène des yeux depuis le bar elle jette alors sa bague sur la table et lui donne un mois pour la rembourser ...


Tourné à Inceville dans les parages de Chatsworth en 9 jours intensifs, le film commence par un extrait de la "Ballade de la Geôle de Reading" d'Oscar Wilde 1898

"Si chacun de nous tue ce qu'il aime, chacun n'a pas à en mourir" et c'est ainsi qu'un femme forte et indépendante tombe sous le joug de l'amour car "même une femme comme elle peut en avoir assez de se protéger toute seule". Aveuglée par la passion la Tigresse prend l'étranger comme associé et tous deux se remplissent les poches en dévalisant sans scrupule les pochards qui tentent leur chance aux dés, allant même jusqu'à abattre les tricheurs. La Tigresse est sincère lorsqu'elle pense "que son futur nid d'amour purifiera l'argent ainsi gagné".
C'est donc une histoire douce amère racontée finement par Borzage. La femme sauvage succombe à l'amour et déchantera. Le drame. Elle refusera l'amour du Bostonien qu'elle aime comme "un frère". Fin.
Texas Guinan est une femme de corpulence assez forte au beau visage. Ses expressions sont assez limitées et elle finira sa carrière cinématographie en tournant pas mal de westerns assez simplets avant de devenir l'une des reines des boîtes de nuit de Manhattan durant la prohibition.
Un film précurseur qui ouvrira la voie aux Annie Oakley ou autres films mettant en scène des femmes fortes à la gâchette sensible.

60 minutes

Texas Guinan ...
The Tigress
Ed Brady ...
The Bostonian
Francis McDonald ...
The Gent
Walter Perkins ...
Sheriff Joe Harper
Thornton Edwards ...
Vulture
George W. Chase ...
Vulture

https://wfpp.cdrs.columbia.edu/pioneer/ccp-texas-guinan/

mardi 22 octobre 2013

All Night - Paul Powell - 1918



Carmel Myers ...
Elizabeth Lane
Rudolph Valentino ...
Richard Thayer (as Rudolpho di Valentina)
Charles Dorian ...
William Harcourt
Mary Warren ...
Maude Harcourt
William Dyer ...
Bradford
Wadsworth Harris ...
Col. Lane
Jack Hull ...
Butler
Lydia Yeamans Titus ...
Cook

58 minutes
Titre français : Allez vous coucher!

Richard Thayer est amoureux de la fille du Colonnel Lane, Elisabeth mais malheureusement il n'a jamais l'occasion de lui faire part de son amour car elle est très courtisée.
De son côté son ami Harcourt cherche à faire des affaires avec un certain Bradford, un roi du cuivre du Montana. Celui-ci est d'accord de lui avancer un million mais lui écrit qu'il désire le voir dans son foyer avant de décider quoique ce soit.  
Entre temps Maude Harcourt, sa femme, décide de donner un coup de pouce à Richard en invitant Elisabeth à manger. Richard devra débarquer comme par hasard à ce moment là.

Mais Harcourt a hypothéqué tous ses biens. Le personnel de maison surprend cette information et décide de se faire payer en avance. Après l'avoir fait Harcourt les vire tous sans exception. Elisabeth obtient de son père la permission de passer la soirée chez les Harcourt mais doit être rentrée à 11h00.
La soirée débute mal, sans le personnel de maison; les quatre jeunes gens sont encore plus empruntés lorsqu'un télégramme annonçant la venue le soir même de Bradford leur parvient.

Harcourt a alors l'idée de faire passer Elisabeth et Richard pour sa femme et lui-même car ils connaissent mieux la maison et sont donc plus aptes à s'y retrouver pour faire le service. Richard va donc chercher Bradford à la gare. Celui-ci est un homme qui se mèle de tout, ainsi demande-t-il pourquoi le couple n'a pas d'enfants et les pousse à aller se coucher. Récalcitrants tous tentent de contrer le despote qui impose sa loi, par la force s'il le faut, sans compter qu'il fait la cour à la femme de service ! Les choses se compliquent encore lorsque le Colonel fait son apparition et demande à voir sa fille ou Madame Harcourt ...



Amusant film bourré de quiproquos, on passe un bon moment sans se prendre la tête. Valentino est très séduisant, Charles Dorian n'est pas en reste. Cet acteur n'a tourné que 27 films, principalement courts avant de poursuivre sa carrière en tant qu'assistant directeur. Il recevra d'ailleurs l'Oscar de Best assistant Director en 1934.
Carmel Myers a une belle carrière cinématographique débutée en 1915. Peu avant ce film, Paul Powel la dirigera dans un court métrage, A Society Sensation avec Valentino déjà.
Entre 1918 et 1934 Mary Waren ne tournera que dans 23 films.

On trouve ce film chez Grapevine avec un court métrage de Charlie Chaplin tourné en 1916, One a.m.
L'image est bonne et l'accompagnement musical assez standard.
















vendredi 22 mars 2013

The Blue Bird - Maurice Tourneur - 1918



Tula Belle ...
Mytyl
Robin Macdougall ...
Tyltyl
Edwin E. Reed ...
Daddy Tyl
Emma Lowry ...
Mummy Tyl
William J. Gross ...
Grandpa Gaffer Tyl
Florence Anderson ...
Granny Tyl
Edward Elkas ...
Widow Berlingot
Katherine Bianchi ...
Widow Berlingot's Daughter
Lillian Cook ...
Fairy Berylune
Gertrude McCoy ...
Light
Lyn Donelson ...
Night
Charles Ascot ...
Dog

75 minutes
D'après une pièce du Belge Mooris Maeterlinck
Qui a écrit entre autres "Pelleas and Melisande".
Partiellement teinté


A la campagne vivent simplement deux enfants Mytyl la soeur et Tyltyl le frère avec leurs parents. Non loin de chez eux vivent des enfants riches dans un joli palais tandis qu'à quelques mètres de leur maison vivent une veuve très pauvre, Berlingot, et sa fille malade. 
La petite fille malade a entendu parler d'un oiseau bleu qui apporte le bonheur à quiconque le trouve. Berlingot s'en vient demander l'oiseau de Mytyl qui refuse de le donner. Le même soir la maman de Mytyl et Tyltyl leur explique que toute chose a une âme et les enfants rêvent qu'une fée qui a l'apparence de Berlingot leur présente La Miche de pain, le Lait de la cruche, le Pain de sucre, l'Eau, le Feu, le Chien et le Chat qui tous prennent une apparence semi humaine et parlent. La bonne fée donne à Tyltyl un chapeau magique qui les propulse dans l'espace à la recherche de l'oiseau bleu mythique...


Une charmante allégorie intemporelle tournée de manière un peu naïve où l'innocence est reine. Au début l'histoire démarre assez lentement pour prendre une vitesse de croisière assez soutenue. Ainsi visitera-t-on le château de Madame la Nuit et ses pièces mystérieuses cachant les ombres et les angoisses, on rencontrera ses enfants, puis on se rendra dans le Palais du Luxe, avec le Luxe-de-manger-sans-avoir-faim ainsi que ses nombreux frères et soeurs (je ne tiens pas à passer pour le Luxe-d'écrire-pour-ne-rien-dire alors j'abrège !) mais comme tout le monde commence à succomber aux tentations, pouf après un petit coup sur le chapeau magique les enfants arrivent dans un lieu de vrai bonheur où ils rencontrent les enfants à naitre dans le futur ... Plus tard ils retrouveront leurs grands-parents décédés qui s'animeront pendant la visite de leurs petits-enfants avant de retomber dans le grand sommeil. De retour sans l'oiseau ils finiront par le trouver chez eux à leur réveil et le donneront à leur petite voisine.

Au cours de leur périple ils trouveront de nombreux oiseaux bleus mais bien sûr le seul vrai oiseau bleu est un oiseau vivant. Avant de nous quitter ils nous conseilleront de le trouver chez nous et c'est bien sûr ce que tout le monde devrait faire car nul n'ignore que les meilleures et plus belles choses sont les choses les plus simples !
Un film charmant que l'on trouve chez Kino.


mardi 27 novembre 2012

A Desert Wooing - Jerome Storm - 1918



Enid Bennett ...
Avice Bereton
Jack Holt ...
Barton Masters
Donald MacDonald ...
Dr. Fortescue Van Fleet
J.P. Lockney ...
'Keno' Clark (as John P. Lockney)
Charles Spere ...
Billy Bereton
Elinor Hancock ...
Mrs. Bereton

58 minutes environ


A New York. Une veuve continue à mener grand train de vie malgré ses moyens qui se sont considérablement réduits à la mort de son mari. Son fils Billy (Spere) et sa fille Avice (Bennett) ne semblent guère s'en préoccuper. Avice est courtisée par le Dr Van Fleet (MacDonald) un homme sans trop de scrupules qui souhaiterait l'épouser mais Avice affirme cyniquement vouloir épouser un homme riche "bien qu'elle l'aime à sa manière".
Un jour le docteur fait la connaissance d'un roi du cuivre arizonien, Barton Masters (Holt) venu avec son vieil ami Keno (Lockney) : Poussé par l'appât d'un gain qui lui parait facile, il manigance pour qu'il fasse la connaissance d'Avice. Malgré les mises en garde de Keno, Barton tombe amoureux et épouse la jeune femme. Le jeune couple ainsi qu'une cour composée de la famille Bereton et du docteur toujours dans la course se rend au ranch Barton. Si Billy se sent enfin vivre, Avice méprise Barton et Van Fleet essaie de s'imposer. Alors que Barton doit s'absenter deux jours il profite de pénétrer dans la chambre d'Avice qui n'est pas disposée à se laisser détourner du droit chemin. L'un de ses cowboys semblant avoir une intuition, Barton revient au ranch et surprend Van Fleet dans la chambre de sa femme ...


Le drame dans toute sa splendeur. La petite citadine qui épouse pour sa fortune le "campagnard" qu'elle méprise, la vie rude et le désert qui lui apprennent à vivre ... bien sûr c'est un thème déjà vu mais il y a toujours quelques scènes intéressantes dans ce genre d'action. Outre le plaisir qu'on a de découvrir Jack Holt et sa célèbre mâchoire d'acier encore bien jeune, on peut voir l'actrice australienne Enid Bennett (femme de Fred Niblo avec lequel elle a eu trois enfants et avec lequel elle vécu jusqu'à sa mort) et Charles Spere, un acteur dont la carrière s'arrête brutalement en 1924 dans un rôle très sympathique. Dans le rôle du peu fréquentable docteur on a Donald MacDonald qui nous gratifie d'une prestation crédible bien que légèrement tirée par les cheveux. Mais bien sûr il a l'excuse d'avoir perdu la tête pour Enid Bennett dont le rôle est par contre moins net : jeune fille gâtée sans scrupule qui bien que reconnaissant avoir un peu honte épouse un homme sans amour tout en laissant entendre qu'elle aime le docteur (oui, d'accord "à sa façon") ... et qui tourne sa veste au final. Je sais, c'est certainement possible mais j'ai toujours de la peine avec ce genre de rôle plutôt tiède qui se réveille au final.
Visiblement Avice cuisine fort mal à voir la tête de Jack Holt/Barton Masters qui se force à manger pour lui faire plaisir !
A relever les chevaux particulièrement beaux (avec du pur sang vu la forme de lévrier du cheval de Jack Holt)
On trouve ce film chez Oldies, l'image, comme souvent, n'est pas formidable et la musique est composée des morceaux qu'on entend habituellement (à force on finit par ne pas faire attention !)



mardi 3 juillet 2012

Ghost of Rosy Taylor (The) - Edward Sloman - 1918


Mary Miles Minter ...
Rhoda Eldridge Sayles
Allan Forrest ...
Jacques Le Clerc
George Periolat ...
Charles Eldridge / Joseph Sayles
Helen Howard ...
Mrs. Jeanne Du Vivier
Emma Kluge ...
Mrs. Herriman-Smith
Kate Price ...
Mrs. Sullivan
Anne Schaefer ...
Mrs. Marian Watkins (as Ann Schaefer)

env 60 minutes

En France où un américain vit avec sa fille en reclus. Il décède et révèle les raisons de son départ des USA dans une lettre. Rhoda Eldridge Sayles (Miles Minter) sa fille maintenant orpheline et sans le sou profite de ce qu'une personne cherche une nanny pour garder ses enfants durant la traversée en paquebot. Arrivée en Amérique avec 17 $ en poche, elle trouve à se loger dans une pension. Après deux semaines, toujours sans emploi et sans le sou, elle trouve par hasard une lettre demandant à une certaine Rosy Taylor de faire le ménage chez Madame Jeanne Du Vivier durant les week end où elle est absente. Un clé est jointe à l'envoi et Rhoda décide de prendre la place de Rosy. Il se trouve que Mme Du Vivier dit son contentement à la personne qui lui a recommandé Rosy mais celle-ci lui avoue sa surprise sachant qu'elle est justement décédée peu de temps après la recommandation.
Alors qu'elle sort l'argenterie pour la polir, Rhoda est surprise par Jacques Le Clerc le frère de Mme Du Vivier. Il se méprend sur la présence de la jeune femme et lui écrit une lettre de recommandation telle qu'elle l'a fait directement entrer en maison de correction d'où elle ne tarde pas à s'enfuir pour retrouver la maison Du Vivier où elle a enfin l'opportunité de s'expliquer. Mais Madame Du Vivier et son amie croient comprendre, sachant que Rosy est morte, qu'un fantôme hante la maison ...

Un des cinq films qu'il est possible de voir de nos jours avec Mary Miles Minter, et l'un des seuls aussi réalisé par Solmon. Allan Forrest a souvent tourné avec Mary Miles Minter qui l’appréciait beaucoup.
On trouve ce film rare édité chez Grapevine (il semble actuellement épuisé ?) avec une musique d'accompagnement passe partout. Les images sont assez endommagées mais cela ne gêne pas trop quiconque a l'habitude de ce genre de films rongés par les nitrates. En tout cas j'ai déjà vu bien pire en terme de qualité.
L'action et Mary sont charmantes. L'histoire du fantôme est assez amusante et on comprend que ce genre d'action plaisait bien à l'époque. Un charmante orpheline avec de grands yeux qui a de nombreux malheurs mais qui fait face avec courage. Jolie comme un coeur avec de jolies boucles blondes à la Pickford, pas étonnant que Mary Miles Minter ait eu beaucoup de succès avant le scandale de l'assassinat de William Desmond Taylor, son amant et directeur.

Dommage que l'on arrive pas à lire la lettre remise à Rhoda à la mort de son père, on ne saura jamais ce qui s'est vraiment passé entre lui et son frère.




lundi 19 mars 2012

Whispering Chorus (The) - Cecil B. DeMille - 1918


Raymond Hatton... John Tremble
Kathlyn Williams... Jane Tremble
Edythe Chapman... John Tremble's mother
Elliott Dexter... George Coggeswell
Noah Beery... Longshoreman
Guy Oliver... Chief McFarland
John Burton... Charles Barden
Tully Marshall... F.P. Clumley
William H. Brown... Stauberry
James Neill... Channing
Gustav von Seyffertitz... Mocking Face
Walter Lynch... Evil Face
Edna Mae Cooper... Good Face

81 minutes


John Tremble est un homme qui n'est pas heureux. Il tient la comptabilité de Clumley mais ne cesse de comparer sa condition à celle des autres. Son paletot et son chapeau sont élimés, sa femme Jane (Williams) et sa mère (Chapman) joignent les deux bouts en se serrant la ceinture et se montrent pleines de bonne volonté et aimantes, mais John est rongé de l'intérieur et ne peut apprécier la vie qu'il mène. Le soir de Noël, sa femme et sa mère préparent le petit arbre qu'elles ornent avec amour et John fait un drame en recevant une nouvelle facture. Sa mère lui ayant fait remarquer que Jane a payé des médicaments pour ses soins, elle a renoncé à s'acheter une petite robe. John décide alors de lui l'acheter et sort. Ce faisant il rencontre une connaissance qui lui conseille de jouer l'argent qu'il a entre ses mains pour le faire fructifier. Bien sûr il perd tout et rentre à la maison d'humeur exécrable. Le lendemain il se décide à falsifier les comptes de son patron qui est sous le collimateur d'un jeune homme de loi, George Coggeswell (Dexter). Celui-ci dénonce le pot de vin et John prend peur et s'enfuit sur la petite île de Jericho. Alors qu'il pêche il découvre le corps d'un cadavre qui flotte dans l'eau. Aussitôt germe dans son esprit l'idée qu'il ne sera pas poursuivi s'il est déclaré mort et il monte donc une scène dans laquelle il fait croire qu'un certain Edgar Smith l'a assassiné car il refusait de falsifier les comptes. Pour ce faire il revêt le corps de ses vêtements et lui assène un coup de bouilloire métallique sur la tête avant de prend la fuite. Le corps du pseudo John Tremble est découvert et identifié par sa femme qui pense que ce doit être son mari à la vue des vêtements et des accessoires lui appartenant.

Effondrées Jane et sa belle mère sont sorties d'embarras par George qui propose du travail à Jane puis, le temps passant, tombe amoureux d'elle. Pendant ce temps John cherche du travail sur les docks mais un accident survient et le laisse boiteux ...



Le "choeur qui murmure" ce sont les voix de la conscience de John. La voix de la jalousie et de l'envie (un homme au visage dur) prend souvent le dessus, mais seule celle de la raison et de l'amour (une femme au doux visage) parvient à calmer ses pulsions. Ces visages apparaissent en surimpression derrière John et on comprend très bien le dilemme qui agite le pauvre homme joué de façon dramatique par Raymond Hatton, encore tout jeune en 1918. Ses expressions sont du grand art, à la fin du film il parait au moins 20 ans de plus.
L'idée est bonne, la façon de la mettre en image aussi. 

Il y a cependant un élément dérangeant qu'il m'a fallu un moment pour cerner : c'est l'amour que porte John à Jane qui n'est pas clair du tout. On comprend que Jane et sa mère sont des femmes aimantes et douces, mais le personnage de John est beaucoup moins évident car il se montre presque uniquement préoccupé à améliorer le sort de sa famille, même s'il émet d'une certaine manière de l'amour en désirant acheter cette robe à sa femme le soir de Noël. Il subside quand même le spectre qui régit son caractère à savoir qu'il représente un homme faible avant tout, un homme capable de voler (mais qu'a-t-il fait de l'argent, l'a-t-il utilisé pour sa fuite ? D'ailleurs on peut se demander s'il n'a pas fait tout cela pour se venger de son patron ?)

Raymond Hatton se surpasse dans la scène du repêchage du cadavre dans laquelle il montre du dégoût et de la répulsion de façon très réaliste. J'ai trouvé la façon dont il assène les coups sur la tête et la bagarre dans la maison sur les docks terriblement violentes.
Évidemment, c'est un homme marqué par ses actes mais il ne semble finalement pas montrer trop de contrition face au vol et à l'accusation qu'il a provoquée. Il semble que DeMille n'ait pas cherché à jouer dans ce registre. La seule chose qu'il nous indique c'est que John se languit de sa mère (de préférence semble-t-il) et de sa femme (vraiment ? Les signaux ne sont pas clairs). DeMille a préféré développer le côté plus spectaculaire du cercle vicieux qui fait que de John Tremble simple voleur, il devient Edgar Smith, meurtrier de John Tremble. Et là le scénario envoie tous les clichés possibles en même temps : la femme attendant un enfant de son mari maintenant Gouverneur qui ne reconnait pas jusqu'à la dernière minute ou presque son ex-mari, la mère de John (magnifique Edythe Chapman toute de douceur et de bonté) qui meurt sous le coup de l'émotion, et John qui souhaitant échapper à la chaise électrique avoue son identité au tribunal dans une scène terrible. On nage en plein mélodrame même si l'action se suit avec intérêt.

Le prêtre à la fin est joué par Jack Mulhall et son profil reconnaissable, on reconnait aussi Charles Ogle dans le rôle du juge ...




jeudi 8 mars 2012

Amarilly of Clothes-Line Alley - Marshall Neilan - 1918



Mary Pickford ...
Amarilly Jenkins
William Scott ...
Terry McGowen
Kate Price ...
Mrs. Americus Jenkins
Ida Waterman ...
Mrs. David Phillips
Norman Kerry ...
Gordon Phillips
Fred Goodwins ...
Johnny Walker
Margaret Landis ...
Colette King
Tom Wilson ...
'Snitch' McCarthy

60 minutes
adaptation Frances Marion d'après un roman de Belle K. Maniates
Titre français : A chacun sa vie

Comme sa grand-mère et sa mère avant elle, Amarilly (Pickford) récure les sols. Sa mère trime dur pour élever ses 5 frères en faisant des lessives. Le dimanche Amarilly sort avec Terry (Scott) le barman du café local. Tout ce petit monde habite un quartier populaire. Amarilly perd son travail au théâtre et Terry lui trouve une place de vendeuse de cigarettes au café. Un soir quelques garçons de la bonne société en manque d'émotions fortes débarquent et une bagarre s'ensuit. Gordon Philips (Kerry) se retrouve à la rue blessé et Amarilly l'emmène chez elle pour le soigner. Terry prend très mal la chose et Gordon s'arrange pour la faire habiter chez sa tante ...



Un film qui se regarde comme une balade dans le temps fort sympathique. On y découvre, outre l'habillement, la rue, les voisins, les véhicules d'époque une ambiance tout à fait particulière. L'histoire en elle-même se déroulait plutôt de manière logique pour tourner au drame et terminer par une pirouette.
William Scott est un acteur que l'on n'a pas beaucoup l'occasion de voir, c'est dommage. Mary Pickford est égale à elle-même, c'est-à-dire qu'elle se montre gentille et innocente. Norman Kerry a le rôle d'un gentil sculpteur qui aime la fête un peu trop. Le personnage le plus intéressant de ce film est pour moi Kate Price/Americus Jenkins qui a le rôle ingrat de la mère d'Amarilly qui va devoir affronter la bonne société qui l'invite un peu pour faire honte à Gordon. Elle incarne une mère généreuse et vivante, sa prestation est plus vraie que nature.
Quelques scènes sont particulièrement sympathiques, telle celle où Terry arrive sur une moto fumante pour emmener Amarilly qui s'installe sur le siège arrière et qui attend que la moto veuille bien redémarrer sous les quolibets de l'assistance. Les chapeaux sont aussi particulièrement originaux.  
On trouve ce film chez Milestone (avec un très bon accompagnement musical de l'orchestre de Mont Alto) ou chez Bach Films (en français).

 



jeudi 23 février 2012

Himmelskibet - Holger-Madsen - 1918



Nils Asther ...
Martian citizen
Philip Bech ...
Martian leader - wise man
Alf Blutecher ...
Dr. Krafft, Avantis' friend
Frederik Jacobsen ...
Professor Dubius
Lilly Jacobson ...
Marya, Martian leader's daughter
Svend Kornbech ...
David Dane, american
Nicolai Neiiendam ...
Professor Planetaros, astronomer
Alfred Osmund ...
Martian priest
Zanny Petersen ...
Corona, Avanti's sister
Gunnar Tolnæs ...
Avanti Planetaros, sea captain


97 minutes
autre titre : 400 Million Miles from Earth

Ne vous méprenez pas, Nils Ashter figure peut-être en tête des acteurs ci-dessus mais il n'apparait que quelques secondes. Le héros de ce film est Gunnar Tolnæs !

Avanti, le fils du professeur Planetaros revient d'une glorieuse mission en mer. Son père lui donne l'envie de progresser et de découvrir l'univers et Avanti s'initie à l'aviation. Un jour il revient bouleversé car il a volé plus haut que quiconque à ce jour et entrevoit une possibilité de voler jusqu'à mars. Son père soutient le projet ainsi que le Dr Krafft, amoureux de sa sœur Corona.
Au bout de deux ans le vaisseau spatial (Himmelskibet) ou plutôt l'engin spatial est construit et il ne reste plus qu'à trouver un équipage. 
Le capitaine Avanti organise une soirée pour les téméraires qui désireraient tenter l'aventure et le professeur Dubius tente de semer le doute comme son nom l'indique. Après des adieux aux siens, le vaisseau décolle en direction de la planète mars vers laquelle il se dirige à 12'000 km à l'heure.
Après 6 mois le vaisseau vogue toujours en direction de Mars et les hommes se découragent dans la nuit (!) qui les entoure. Alors qu'une mutinerie se prépare Avanti et le Dr Krafft prévenus par l'un d'eux se préparent à défendre chèrement leurs vies. Mais sur Mars ils sont repérés et les Martiens accélèrent leur arrivée. Le vaisseau atterrit dans la liesse générale, une population tout de blanc vêtue les accueille avec gentillesse. Les notables parviennent à communiquer par la transmission de pensée et leur présentent leur planète. Dans un jardin ils font goûter aux voyageurs les fruits locaux et les terriens apportent des échantillons en provenance de la terre, une bouteille de chianti qui provoque une grimace et une boîte de viande qui dégoute profondément le sage qui demande alors comment ils font pour manger de la viande. Avanti se méprenant sur la question prend alors son revolver et abat un oiseau qui passe provoquant ainsi un mouvement de panique car des milliers d'années étaient passés sans qu'un coup de feu soit tiré sur Mars. La foule se dirigeant en courant vers eux, le Dr Krafft lance une grenade et un jeune homme s’effondre ...

Les martiens déclarent alors qu'il leur faut se rendre dans la maison des jugements ...



Je m'arrête là pour ne pas en dire plus sur cet excellent film sorti le 22 février 1918, soit 94 ans jour pour jour avant que je n'aie la chance de le voir.
Les films qui apportent de l'espoir même s'il peuvent paraitre naïfs m'émeuvent. Je trouve simplement réconfortant de partager ce sentiment avec d'autres personnes, égale l'époque à laquelle elles ont vécu. Là je suis tombée sous le charme de ce film truffé d'images symboliques. Je n'y ai pas vu, comme certains l'ont relevé, d'images racistes.

On ne peut manquer remarquer que les protagonistes portent des noms qui reflètent leur personnalité : ainsi Avanti va de l'avant, Planetaros garde un œil vers l'univers et donc démontre une ouverture d'esprit peu commune, le Dr Krafft produit de l'énergie et donne l'élan nécessaire, le professeur Dubius apporte ses doutes et donc manque de foi dans le projet qu'il tente de saboter, Marya représente bien sûr la pureté et l'innocence, et Corona est la constellation de la couronne et donc la noblesse de son esprit ne peut nous échapper. David Dane pourrait représenter le commun des danois ou des terriens par extrapolation, le film étant danois et Dane voulant dire danois en anglais (mais là je m'avance). Leur vaisseau s'appelle l'Excelsior.

L'histoire est fort simple : l'aventure de quelques personnes ayant la foi en leur projet qu'ils mènent à son terme et, malgré les quolibets de ceux qui n'y croient pas, ils ne se découragent pas. Une fois le vaisseau parti, le doute assaille les plus faibles qui se regroupent et qui tentent de se rassurer en prenant le contrôle de la machine dans l'obscurité ou les ténèbres sidérales qui les entourent.
Les martiens représentent l'idéal humain et ça fait chaud au cœur de les voir emplis d'amour et simples. Les terriens vont assister à la danse des vierges, aux coutumes locales toutes emplies de beauté et d'amour. Ils vont faire le serment de ne plus jamais faire couler le sang (on est en 1918 et la fin de la première guerre mondiale approche - pour mémoire L'armistice sera signé le 11 novembre 1918 tôt le matin et marquera la fin des combats, le Danemark étant resté un état neutre).

Les martiens ont des années d'avance sur les terriens, ils savent vivre en bonne entente les uns avec les autres après avoir connu la violence. Les sages meurent avec reconnaissance pour la vie qu'ils ont menée et s'en vont le coeur empli de bonheur. Aucun jugement n'est porté par une tierce personne, celles qui commettent de mauvaises actions sont priées de se juger elles-mêmes consciemment.
Bien sûr Avanti tombe amoureux de la belle Marya. Lorsqu'il lui déclare son amour celle ci l'installe sous un arbre du songe ce qui lui permettra de savoir si elle doit s'unir avec lui. La scène de l'union est particulièrement douce et tendre. D'ailleurs une bonne partie du film l'est, doux et tendre.
Gunnar Tolnæs est un homme magnifique qui possède une jolie prestance. Un visage très beau au profil très masculin, il a de plus de belles mains déliées. Ses expressions sont assez théâtrales dans ce film. Lilly Jacobson sourit avec douceur tout au long du film. La sensation de douceur est accentuée par les voiles vaporeux qu'elle porte et par ses longs cheveux soyeux dans lesquels des reflets de lumière se perdent. 
Les terriens arrivent en combinaison de cuir sombre, portent des revolvers et des grenades et se munissent de masque à gaz pour débarquer avant de réaliser que l'air est tout à fait respirable. Une fois leur conversion effectuée ils recevront la cape blanche de l'innocence.
Tout cela est certes un peu théâtral  mais cela ne nuit toutefois pas au sens profond de ce film qui est un régal pour les yeux et pour le cœur.
Si comme le professeur Dubius vous ne croyez pas aux aventures qui dépassent notre entendement  - passez votre chemin. Si l'utopie ou la quête d'un idéal ne vous font pas peur ou si vous avez gardé une âme d'enfant friande de contes, ce film devrait vous plaire !



Sur Mars, même les fleurs vont se coucher ...







Attention la musique de cet extrait n'est pas la musique du DVD que vous pouvez obtenir au film & kunst GmbH, Edition Filmmuseum  http://www.edition-filmmuseum.com/




lundi 12 décembre 2011

Stella Maris - Marshall Neilan - 1918




Mary Pickford ...
Miss Stella Maris / Unity Blake
Ida Waterman ...
Lady Eleanor Blount, aka Aunt Julia
Herbert Standing ...
Sir Oliver Blount
Conway Tearle ...
John Risca, also spelled Riska
Marcia Manon ...
Louisa Risca, also spelled Louise Riska
Josephine Crowell ...
Aunt Gladys Linden
Teddy the Dog ...
The Sennett Dog

84 minutes
William J. Locke (roman), Frances Marion (photoplay)

Une riche et jolie jeune fille, Stella Maris (Pickford) est paralysée des jambes et reste confinée dans son lit. Loin d'être malheureuse, elle est couvée par son oncle et sa tante qui lui apportent tous les soins et l'encadrement nécessaires. Une visite qu'elle apprécie particulièrement est celle de John Risca (Tearle), un journaliste qui la couvre de cadeaux et qui lui fait croire qu'il possède un chateau qui la fait rêver. Tout le monde s'applique à révéler le monde et la vie extérieure sous son meilleur jour. Tant et si bien que Stella ignore tout des misères du monde extérieur à sa chambre.
John Risca mène une vie sordide avec une femme violente et alcoolique, Louisa, qui en vient aux mains même sur lui. Il finit par la quitter.
Dans un orphelinat vit une pauvre petite fille pas gâtée par la nature et sans affection nommée Unity (Pickford). Un jour la femme de John Risca, Louisa ((Manon) l'adopte pour lui servir de bonne à tout faire et l'aider à tenir la maison car elle ne peut garder son personnel. Unity croit avoir été adoptée par une nouvelle maman mais déchante vite. Plus tard, alors qu'elle doit faire quelques courses, des garnements lui volent ses emplettes et elle revient le panier vide. Louisa pique alors une colère monumentale et la bat brutalement jusqu'au moment ou les voisins alertent la police qui l'arrête. Unity est inconsciente et hospitalisée. John adopte alors Unity et tente de l'éduquer, mais Unity reste un petit être qui a trop vu d'horreurs...



Je m'arrête là pour ne pas trop en dire sur ce film terrible dans lequel le fossé entre les deux mondes est particulièrement immense.
Magnifique prestation de Mary Pickford qui joue les deux rôles. Dans celui d'Unity elle est presque méconnaissable. L'interprétation d'Unity est particulièrement émouvante et Mary Pickford lui insuffle une dimension très particulière. A la fois simplette et un peu frustre Unity ne peut que toucher le coeur des plus endurcis. Jamais le réalisateur ne bascule dans le patho, ni ne tente de faire évoluer le personnage. Du début à la fin Unity parle à sa façon, ses manières restent les mêmes et son éducation n'évolue pas beaucoup. De même ses habits restent très simples, et on se demande quelle est sa situation au sein de la maison de John Risca, car bien qu'adoptée, elle s'occupe de l'entretien de la maison; mais John Risca lui témoigne, à sa manière, un peu d'affection en lui confiant quelques pensées intimes. Ce n'est pas très clair, mais ça alimente aussi le mystère qui enveloppe ce film qui nous mène on ne sait où jusqu'à la fin !
Quelques scènes sont franchement touchantes, celle où Unity découvre que Louisa ne sera pas sa maman, celle où John lui dit qu'elle n'a pas besoin de mentir car ils l'aiment, celle où Unity se regarde dans le miroir et se compare à Stella Maris. Je regrette presque que ce nom ne soit pas donné à Unity car c'est elle qui porte le film !
Bref, c'est une histoire poignante, du début à la fin. Outre la magnifique prestation de Mary Pickford on ne peut que saluer celle de Conway Tearle, excellent lui aussi dans le rôle de cet homme malheureux dont le moral tombe toujours plus bas. Magnifique prestation aussi pour Marcia Manon, terrible dans ce rôle de femme dure et violente qui se montre tellement froide que ça en donne des frissons. Pour terminer, j'ajoute que le chien de Mack Sennett est lui aussi un très bon acteur !

On trouve le film chez Milestone avec un très joli accompagnement musical composé par Philip Carli.






samedi 10 décembre 2011

Shifting Sands - Albert Parker - 1918




Gloria Swanson ...
Marcia Grey
Joe King ...
John Stanford
Harvey Clark ...
Henry holt - Rent collector
Leone Carton ...
Cora Grey
Lillian Langdon ...
Mrs. Stanford
Arthur Millett ...
Major Willis
Myrtle Rishell ...
Joan

env 60 minutes

Dans une galerie d'art, John Stanford (King) un homme riche attend sa mère qui négocie un éventail. Alors qu'il s'ennuie il aperçoit Marcia Grey (Swanson), une jeune femme venue essayer de vendre un tableau qu'elle a peint. Il s'approche mais n'ose lui parler. Leurs destins se croisent seulement.

Marcia retourne chez elle sans argent et retrouve sa soeur malade. Le collecteur de loyers (Clark) fait son apparition et exige d'être payé. Comme Marcia ne peut produire d'argent il tente d'abuser d'elle mais elle le chasse et trouve après son départ son porte feuille sur le sol. Aussitôt le collecteur fait son apparition accompagné de la police qui arrête Marcia qui est condamnée à 90 jours de  prison sur l'île de Blackwell (maintenant connue sous le nom de Île De Roosevelt). Lorsqu'elle revient en ville, elle erre, démunie, mais l'armée du salut la prend sous son aile. Elle s'occupe des enfants lorsque John Stanford fait sa rencontre à nouveau car il souhaite inviter les enfants à un picnic chez lui. Une romance débute mais le destin veille ...



L'histoire n'est pas très plausible mais plutôt chouette à suivre. Gloria Swanson et Joe King forment un très beau couple heureux. Deux acteurs que j'aime bien.
On trouve ce film chez Grapevine, en compagnie de Manhandled, l'image est assez bonne.




dimanche 4 décembre 2011

M'Liss - Marshall Neilan - 1918



Mary Pickford ...
Melissa 'M'liss' Smith
Theodore Roberts ...
John Benson 'Bummer' Smith
Thomas Meighan ...
Charles Gray
Tully Marshall ...
Judge Joshua McSnagley
Charles Ogle ...
Yuba Bill
Monte Blue ...
Mexican Joe Dominguez
Winifred Greenwood ...
Clara Peterson
Helen Kelly ...
Clytemnestra Veronica McSnagley
Val Paul ...
Jim Peterson
William H. Brown ...
Sheriff Sandy Waddles (as W.H. Brown)
John Burton ...
Parson Bean
Charles A. Post ...
Butch Saunders
Guy Oliver ...
Snakebit Saunders

73 minutes

Une jeune sauvageonne défavorisée nommée Melisse (Pickford) gambade dans les montagnes. L'un de des passe temps est de faire semblant d'arrêter la diligence avec sa catapulte pour dérober les passagers et le conducteur nommé Yuba, un brave homme, s'arrange toujours pour lui remettre un cadeau. Ce jour là Melisse fait la connaissance de Charles Gray (Meighan) le seul passager installé tant bien que mal sur les sacs qui emplissent la diligence et qui n'est autre que le nouveau maitre d'école. Yuba se fait dérober une poupée et Charles sa pipe.

Melisse retourne auprès de Bummer, son père (Roberts), un amateur d'alcool qui se trouve souvent proche du delirium et qui prend très soin de son seul trésor qui rapporte quelque chose, sa poule Hildegarde. Melisse est très intéressée par le nouveau maître d'école et se rapproche petit à petit. 
Cependant, loin de là, le frère de Bummer meurt en laissant une immense fortune à son frère, ou sa veuve ou son ou ses enfants. Clara, l'infirmière qui s'est occupée de lui pendant 3 ans espérait davantage que les $500 qui lui sont légués, à elle et son frère Jim qui très vite organise une combine pour se débarrasser de Bummer et récupérer l'héritage ...



Certains n'y voient qu'un véhicule pour Mary Pickford bien sûr, pourtant on y trouve de nombreuses scènes pleines de tendresse, drôles ou émouvantes. Ce qui fait que c'est un film plutôt léger au départ qui vous remet à l'ordre assez vite lorsque Melisse tire à la catapulte sur la tête de sa chère poupée. Dans une scène alors poignante Yuba apporte un petit cercueil et la poupée est enterrée avec un petit mot indiquant qu'une partie des rêves de Melisse y sont aussi. En même temps Brummer pleure lui aussi, mais parce qu'il met en terre la seule chance qu'il aie jamais eu d'avoir une petite fille !
Les regards échangés entre Melisse et Charles alors en prison sont très parlants (d'ailleurs on arrive à lire sur leurs lèvres très facilement même si ce n'est pas nécessaire tant l'échange est intense).
Les caractères secondaires sont franchement très typés et tous excellents : Le juge en la personne de Tully Marshall, le père Theodore Roberts, Monte Blue dans le rôle du Mexicain et surtout Charles Ogle très attachant dans le rôle de Yuba. Ce sont tous des acteurs chevronnés bien sûr et pas les derniers venus non plus.
Un film vraiment chouette à regarder avec l'assurance de passer un excellent moment !
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