En 1898 à Petrograd (Saint-Pétersbourg) en bordure du quartier juif, Andrew Hardcastle, co-propriétaire de l'entreprise Forrester et Hardcastle, possède sa résidence. Juste après son arrivée en Russie, sa femme est décédée, lui laissant deux filles jumelles, Sonia et Vivian qui sont maintenant en charge de la gouvernante Leah, une femme qui les aime comme ses propres enfants.
Hardcastle confie ses filles à Leah durant un court voyage d'affaire mais malheureusement la nuit suivante des bolcheviques attaquent le quartier juif et massacrent tout le monde sur leur passage. Leah accueille quelques survivants mais cela n'échappe pas aux assassins qui se ruent alors sur la maison. Désespérée Leah cache Sonia dans une caisse avec son petit chat et Vivian dans le fourneau tandis que leur lévrier Barzoi chéri aboie à l'étage supérieur.
Leah et les rescapés juifs sont assassinés et la maison incendiée. Sonia qui est sortie dans la rue avec son chat est recueillie par une femme qui s'enfuit avec son fils Paul qui prend la petite fille dans ses bras. Vivian quant à elle est sauvée par le lévrier et retrouvée le lendemain matin par son père sur les escaliers menant à la maison.
Des années plus tard, en Russie Sonia est maintenant un pilier des discours politiques visant la révolution des ouvriers, couvée du regard par Paul qui l'aime de tout son coeur, et Vivian une demoiselle qui n'a rien d'autre à faire que de se promener suivie par un jeune homme imbu de lui-même qui tient son petit chien en laisse ...
Certes il y a de belles images et les atmosphères du début et de la fin sont tout à fait remarquables.
Par contre le réalisateur a un peu abusé des scènes de harangues sociales qui paraissent complétement ridicules de nos jours.
Le thème est intéressant mais la manière de le traiter très simpliste. En gros la Russie est dépeinte comme le pire imaginable, et les Etats-Unis à travers deux hommes : Forrester qui crée une coopérative où les ouvriers ont l'air tellement heureux et Hardcastle qui fait travailler ses employés dans des conditions inhumaines dans le seul but de s'enrichir. Les scènes les dépeignant sont poussées dans les extrêmes pour bien convaincre le public.
On se demande aussi si le film est monté correctement car la chronologie n'est pas sensée. Ainsi la guerre est finie, Tom Hardy travaille en vêtements civils puis un plan revient sur lui en uniforme demandant du travail à Hardcastle qui refuse de l'employer: Mais au final Tom se retrouve pourtant bien chez Hardcastle ?
Pour cette raison mais aussi pour certaines scènes de l'Est coupées brutalement pour intégrer une scène unique se passant à l'Ouest, ou l'inverse, le découpage du film ne semble pas correct. Pour ajouter à la confusion il est difficile de deviner quand Sonia (appelée Dorothy dans les intertitres pour compliquer les choses) et Paul sont passés à l'Ouest et rien n'indique vraiment qu'ils sont à New York, sans parler du fait que Sergio (dans les intertitres) ou Sergius (ci-dessous) les a suivi à New York !
Bref un film étonnant compliqué à suivre qu'il vaut la peine de voir.
Les acteurs sont tout à fait remarquables, à commencer par Dorothy Phillips (la femme du réalisateur Allen Holubar) qu'on a très peu de chance de découvrir de nos jours (même si elle se montre franchement un peu péniblement exaltée dans les scènes de conviction politique).
Robert Anderson campe un Paul touchant de fidélité et de stabilité et William Stowell un Tom énergique mais impuissant face au pouvoir d'Hardcastle.
Le titre est trompeur : de quel "droit au bonheur" parle-t-on, ne le créons-nous pas nous-mêmes ?
Titre français : Le droit au bonheur
Des années plus tard, en Russie Sonia est maintenant un pilier des discours politiques visant la révolution des ouvriers, couvée du regard par Paul qui l'aime de tout son coeur, et Vivian une demoiselle qui n'a rien d'autre à faire que de se promener suivie par un jeune homme imbu de lui-même qui tient son petit chien en laisse ...
Certes il y a de belles images et les atmosphères du début et de la fin sont tout à fait remarquables.
Par contre le réalisateur a un peu abusé des scènes de harangues sociales qui paraissent complétement ridicules de nos jours.
Le thème est intéressant mais la manière de le traiter très simpliste. En gros la Russie est dépeinte comme le pire imaginable, et les Etats-Unis à travers deux hommes : Forrester qui crée une coopérative où les ouvriers ont l'air tellement heureux et Hardcastle qui fait travailler ses employés dans des conditions inhumaines dans le seul but de s'enrichir. Les scènes les dépeignant sont poussées dans les extrêmes pour bien convaincre le public.
On se demande aussi si le film est monté correctement car la chronologie n'est pas sensée. Ainsi la guerre est finie, Tom Hardy travaille en vêtements civils puis un plan revient sur lui en uniforme demandant du travail à Hardcastle qui refuse de l'employer: Mais au final Tom se retrouve pourtant bien chez Hardcastle ?
Pour cette raison mais aussi pour certaines scènes de l'Est coupées brutalement pour intégrer une scène unique se passant à l'Ouest, ou l'inverse, le découpage du film ne semble pas correct. Pour ajouter à la confusion il est difficile de deviner quand Sonia (appelée Dorothy dans les intertitres pour compliquer les choses) et Paul sont passés à l'Ouest et rien n'indique vraiment qu'ils sont à New York, sans parler du fait que Sergio (dans les intertitres) ou Sergius (ci-dessous) les a suivi à New York !
Bref un film étonnant compliqué à suivre qu'il vaut la peine de voir.
Les acteurs sont tout à fait remarquables, à commencer par Dorothy Phillips (la femme du réalisateur Allen Holubar) qu'on a très peu de chance de découvrir de nos jours (même si elle se montre franchement un peu péniblement exaltée dans les scènes de conviction politique).
Robert Anderson campe un Paul touchant de fidélité et de stabilité et William Stowell un Tom énergique mais impuissant face au pouvoir d'Hardcastle.
Le titre est trompeur : de quel "droit au bonheur" parle-t-on, ne le créons-nous pas nous-mêmes ?
Titre français : Le droit au bonheur
71 minutes
Dorothy Phillips | ... | Sonia et Vivian - Twin Sisters | |
William Stowell | ... | Tom Hardy | |
Robert Anderson | ... | Paul | |
Henry A. Barrows | ... | Andrew Hardcastle (as Henry Barrows) | |
Winter Hall | ... | Henry Forrester | |
Margaret Mann | ... | Mother Hardy | |
Stanhope Wheatcroft | ... | Monte | |
Alma Bennett | ... | Lily | |
Hector V. Sarno | ... | Sergius Kerkoff (as Hector Sarno) | |
Fay Holderness | ... | Leah - the Nurse |