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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mercredi 18 avril 2012

Road to Mandalay (The) - Tod Browning - 1926



Lon Chaney ...
Singapore Joe
Lois Moran ...
Joe's Daughter
Owen Moore ...
The Admiral
Henry B. Walthall ...
Father James
Sôjin ...
English Charlie Wing (as Kamiyama Sojin)
Rose Langdon ...
Pansy
John George ...
Servent

env 50 minutes

Des marins touchent le fond (au figuré !). Composée entre autres de Singapore Joe (Chaney), un homme brutal dont un œil est révulsé, English Charlie Wing (Sojin) un chinois prompt à jouer du couteau et de l'Admiral Herrington (Moore) le capitaine du bateau, ces mecs n'ont rien d'enfants de coeur, au moindre mot de travers les couteaux jaillissent dans la crasse, l'alcool et les filles, la mort rôde souvent à leurs côtés.
Durant une escale à Singapore, Joe se rend dans la boutique de Rosemary (Moran) qui n'est autre que sa propre fille. Celle-ci ignore tout de son père et vend de la dentelle et des statues pieuses, couvée par le Père James (Walthall) qui veille sur elle comme une mère. Joe fait mine d'acheter un cadeau pour sa fille pour l'approcher et rejoint ensuite le père James qui est en réalité son frère. (en résumé, le père qui se comporte comme une mère non loin de la mer est le frère !)
La jeune fille se montre plutôt apeurée par Joe (et il y a de quoi) mais celui-ci tout au plaisir de la regarder ne le remarque pas. Plus tard alors que Joe retrouve son frère, le Père James donc, L'admiral fait son apparition accompagnée d'une femme peu distinguée. Apercevant un bébé dans la boutique et alors qu'il demande à la jeune fille si c'est son petit dernier, il réalise alors l'incongruité de la remarque et reste confus. Plus tard il revient à la boutique et la remercie. "pourquoi ?" demande Rosmary "Parce que vous m'avez fait réfléchir" répond-il. On comprend qu'il se reprend en main. Il manque un bout ...

On reprend alors que L'admiral et Rosemary sont sur le point de se marier. Joe réalise tout à coup que sa fille va épouser le scélérat qu'il connait depuis longtemps sans réaliser que celui-ci a changé par amour. Il interrompt la cérémonie en retenant son frère (le Père !) qui tente de le convaincre que les deux jeunes gens éprouvent l'un pour l'autre un sentiment plus grand. Peine perdue .... Il manque un bout ...

On retrouve l'admiral ficelé dans un bouge crasseux menacé par Joe. Rosemary se met à la recherche de son fiancé kidnappé (le futur marié jamais marié) et remonte jusqu'au tripot d' English Charlie Wing qui la convoite pour lui-même et qu'il séquestre. Alors qu'il s'en approche dans un but peu recommandable, Joe fait son apparition et sauve sa fille. Entre temps le chinois fait libérer Herrington, persuadé que les deux hommes vont s'entretuer. Mais alors qu'ils se battent et que l'admiral est sur le point d'être étranglé, Rosemary se saisit d'un couteau qu'elle plante dans le dos de Joe sans savoir qu'il s'agit de son propre père (aie). Mortellement blessé, Joe réalise alors à quel point l'amour de sa fille est sincère et conjure les jeunes gens de s'enfuir ensemble sur son bateau. Charlie Wing s'approche dans le but de porter le coup fatal et Joe bascule dans la salle miteuse au milieu des consommateurs non moins miteux. Son frère accourt, Joe meurt, les deux jeunes gens sont ensemble, tout est bien qui finit bien !



J'aimerais bien voir en entier ce film qui me laisse sur ma faim (fin). C'est le troisième des huit films tournés pour MGM entre 1925 et 1929 qui voit la collaboration de Lon Chaney et de Tod Browning.
Composés d'acteurs particulièrement talentueux : Lon Chaney m'a paru touchant plus d'une fois malgré les excès (une lentille blanche sur l’œil qui lui fait une expression terrible, comme l'image est mauvaise on a même souvent l'impression qu'il voit à travers cet unique oeil, l'autre disparaissant souvent dans l'ombre ce qui lui donne un petit côté diabolique ...) lorsqu'il mime la rage son visage se déforme terriblement, franchement il n'a pas besoin d'avoir un oeil révulsé pour faire peur ! Owen Moore qui débute très fort dans le film, mal rasé, mal peigné, débraillé et sale semble avoir un verre de trop et se montre cynique. La scène dans le magasin lorsqu'il comprend sa méprise est parfaite de justesse et magnifiquement exprimée, comme s'il redevenait lui-même d'un seul coup. Henry Walthall est toujours digne. Vous pouvez lui faire confiance pour incarner un curé ou un pasteur, son air à la fois compassé et bon est tout à fait en accord avec ce genre de rôle. Le chinois semble cruel comme il se doit avec ses yeux en fentes et son visage émacié, Lois Moran n'est pas mal du tout, contrairement à d'autres je lui ai trouvé un air assez doux et convenable.

Dommage qu'il manque quelques parties ce qui nuit à la continuité, ainsi on ne saura jamais vraiment comment L'admiral a changé même si on comprend que c'est par amour, on ne connaitra pas son passé ni celui de Joe, ni la manière dont il a été enlevé. De même l'image n'est pas bonne. Tout cela est bien navrant.




mardi 17 avril 2012

Das Tagebuch einer Verlorene - Georg Wilhelm Pabst - 1929


Louise Brooks ...
Thymian
André Roanne ...
Count Nicolas Osdorff
Josef Rovenský ...
Robert Henning
Fritz Rasp ...
Meinert
Vera Pawlowa ...
Aunt Frieda
Franziska Kinz ...
Meta
Arnold Korff ...
Elder Count Osdorff
Andrews Engelmann ...
The director of the establishment
Valeska Gert ...
The director's wife
Edith Meinhard ...
Erika
Sybille Schmitz ...
Elisabeth
Sig Arno ...
Guest (as Siegfried Arno)
Kurt Gerron ...
Dr. Vitalis

104 minutes
Journal d'une fille perdue
Diary of a lost Girl


Le jour de sa confirmation, alors tout de blanc vêtue et portant des fleurs dans ses cheveux Thymian (Brooks) assiste au renvoi d'une gouvernante enceinte de son père. L'assistant de son père, Meinert, lui promet de lui expliquer le soir même les raisons de ce départ si Thymian le rejoint à 22h30 dans la pharmacie. C'est la fête et Thymian reçoit de nombreux cadeaux, dont un journal qu'elle commence rapidement à remplir et dont elle ne se séparera plus et un médaillon du comte Nicolas Osdorff. Plus tard un corps est ramené et Thymian découvre avec horreur la jeune gouvernante de son père qui vient de se suicider. Très mal elle s'évanouit et se retrouve au lit avant de se souvenir du rendez-vous avec Meinert. Celui-ci profite du trouble de la jeune femme pour en abuser.
Une nouvelle gouvernante, Meta, semble beaucoup plaire à son père qui ne cache pas son attirance. Thymian se retrouve fille-mère car elle refuse de donner le nom du père et passe devant le conseil familial qui décide de lui enlever son bébé et de la placer dans une maison de redressement où elle est traitée, ainsi que ses camarades, très durement et de façon humiliante.
Un jour le comte Osdorff, lui-même chassé de sa famille par son oncle qui ne sait plus qu'en faire, se rend dans l'institution. Le soir même Thymian et l'une des autres jeunes filles, Erika, s'enfuient dans la rue pendant que les pensionnaires retiennent la matrone et son garde-chiourme auxquels elles ont dérobés les clés. Thymian découvre que son bébé est mort et se rend à l'adresse donnée par Erika qui n'est autre qu'une maison de passe. Elle retrouve Nicolas, passe une nuit avec un homme et ne comprend que le lendemain que ses services étaient monnayés. Elle tente un revirement de situation en publiant une annonce dans lequel elle indique donner des cours de danse mais la Puffmutter modifie le texte donnant ainsi l'impression qu'il ne s'agit pas que de danse ainsi Thymian retombe dans la routine et finit par se retrouver un soir face à son père et à Meta devenue sa femme ainsi que Meinert. Tous trois l'évitent soigneusement et un client les larmes aux yeux, le docteur Vitalis, lui explique qu'elle est désormais perdue, comme tous ceux qui les entourent. 
Trois ans plus tard, Thymian apprend la mort de son père et, après s'être mariée avec Nicolas et devenue comtesse, se rend chez le notaire pour la lecture du testament. Meinert compte racheter les parts d'hypothèque et lui tend 45'000 DM qu'elle remet à Meta, chassée par Meinert avec ses deux enfants. Nicolas l'attend plein d'espoir mais en entendant que Thymian revient sans un sou se jette par la fenêtre.
Désormais veuve et comtesse, Thymian fait la connaissance de l'oncle de Nicolas qui lui offre de la prendre sous son aile pour réparer ses torts envers son neveu. Thymian accepte et fait la connaissance de deux vieilles femmes qui l'entrainent à travailler pour leur groupe d'aide aux jeunes femmes en détresse. Thymian se retrouve donc entre les quatre murs où elle a tellement souffert ...



Cela faisait deux ans en tout cas que ce film attendait sur ma table. Curieusement je n'avais aucune envie de le voir jusqu'à ce jour.

Tous les hommes sont terribles : physiquement d'abord, sans cou pour le lubrique Meinert ou chauve pour le sadique et obséquieux maton, ou avec de l'embonpoint comme le docteur capable de verser une larme pour Thymian, ou ridicule avec une barbe démesurée pour l'amateur de danse auquel il semble manquer une case, ou faibles comme le père de Thymian ou Nicolas, ou âgé comme l'oncle. Pas un homme qui sorte du lot même l'homme qui passe la première nuit avec Thymian à son arrivée dans le maison de passe et qui la paie le lendemain, ou le notaire qui l'admire mais ... qui a certain âge. Ce n'est pas très flatteur pour le monde masculin et cela en devient excessivement mélodramatique ! Forcément, comment ne pas voir le contraste entre tous ces hommes et la superbe et innocente Louise Brooks ? Tout est construit autour d'elle et de sa grandeur d'esprit finalement : le notaire ne s'y trompe pas, lui qui lui fait un baise-main respectueux et qui fait un soufflet à l'affreux Meinert ...
Un film qui doit plaire aux hommes en fin de compte, car les spectateurs doivent se sentir meilleurs que les acteurs dépeints, non ?

Si les deux mondes se ressemblent finalement beaucoup, le monde de la maison close et le monde de la maison de redressement, on y vit différemment. Dans l'un on s'amuse beaucoup dans une franche camaraderie, dans l'autre on souffre d'isolement. Et que dire du monde familial où tous les membres sont cruels ou lâches, sous l'apparence bien comme il faut ?

Certaines scènes et certains personnages sont particulièrement terribles : la virginale Thymian découvrant la vie avec l'affreux Meinert, La maison de redressement et les scènes de repas rythmé ou la leçon de gymnastique avant le coucher par la folle devenue hystérique, l'immense garde-chiourme chauve est repoussant à souhait avec ses sourires mielleux et cruels ... La matrone limite exaltée dans la cruauté. La scène du suicide de Nicolas interpelle : comme si le fait de ne pas avoir de l'argent porteur d'espoir pour recommencer sa vie cassait tous les rêves. Les petits rêves non assouvis font souffrir.... les grands même non assouvis vous portent !

Le journal représente l'intimité. Cette intimité est violée plusieurs fois : physiquement avec le viol de Meinert alors que la jeune fille semble évanouie, au figuré lorsque la serrure du journal est ouvert d'un coup de couteau par les membres de la famille avides de découvrir qui est le père de l'enfant de Thymian. Particulièrement symbolique est la scène de la matrone qui tente de se saisir du journal et que toutes les jeunes filles se passent afin que la mauvaise femme ne puisse le toucher : le début de la rébellion et donc de l'estime de soi.


Un peu d'amour ne fait pas de mal. Avec un peu plus d'amour personne ne serait perdu sur terre, ainsi finit le film. On le dira encore souvent et jamais assez.



samedi 14 avril 2012

Wild Horse Mesa - George B. Seitz - 1925



Jack Holt ...
Chane Weymer
Noah Beery ...
Bud McPherson
Billie Dove ...
Sue Melberne
Douglas Fairbanks Jr. ...
Chess Weymer
George Magrill ...
Bert Manerube
George Irving ...
Lige Melberne
Edith Yorke ...
Grandma Melberne
Bernard Siegel ...
Toddy Nokin
Margaret Morris ...
Sosie

95 minutes
D'après un roman de Zane Grey, adaptation de Lucien Hubbard
Titre français : Blanco, cheval indompté (ridicule ce nom : Blanco !)

Dans un patelin tranquille de l'Ouest. La quincaillerie locale qui périclite est tenue par Lige Melberne (Irving) qui vit avec sa fille Sue (Dove) et sa mère (Yorke). Son commis est un jeune homme nommé Chess Weymer (Fairbanks Jr) qui préfère aller pêcher des truites plutôt que de s'occuper du magasin et qui semble très amoureux de Sue. Berton Manerube (Magrill) revient au village après quelques mois d'absence et indique connaitre un moyen de s'enrichir rapidement avec des chevaux sauvages. D'ailleurs il a un plan infaillible pour en capturer des milliers qui sont acheté $13 la tête par les chemins de fer. Il suffit de les pousser dans un canyon  et d'en barricader les issues avec du fil de fer barbelé en grosse quantité.
Les Melberne décident de risquer le tout pour le tout en investissant dans le projet. Sue montre de l’intérêt pour Bert à la grande déception de Chess.
Plus loin dans une contrée où peu d'hommes blancs osent s'aventurer, Chane Weymer (Holt), le frère de Chess, vient de capturer quelques chevaux avec l'aide d'indiens Navajos qui sont ses amis. Toddy Nokin (Siegel) et sa fille Sosie (Morris) ont en effet appris lui à faire confiance. Mais bientôt arrivent trois malfrats mené par l'affreux Bud McPherson (Beery) qui compte bien dérober les chevaux. Pour ce faire il commence par voler le fusil et le revolver de Chane qui s'en rend compte assez vite et qui s'arrange pour déplacer le troupeau rapidement. Pris de court les trois hommes tentent de l'abattre mais n'arrivent pas à le rejoindre. Ayant perdu son troupeau, sans arme et sans nourriture, Chane est recueilli en piètre état par Grandma Melberne qui passe bien vite le relais à Sue ce qui a pour effet une convalescence à rallonge.
Pendant ce temps Bert et ses hommes bourrent le canyon de fils de fer barbelé en prétendant que seuls quelques chevaux seront blessés. Bien sûr Chane comprend que plus de la moitié du troupeau sera décimé et déchiqueté dans les barbelés et s'en prend violemment à Bert qui est chassé par Lige qui réalise maintenant  que Chane a raison.
Dépité Bert et ses hommes rejoignent la bande de McPherson qui projette de s'emparer de tous les chevaux. Sur le point de démonter la terrible installation, les Melberne et Chane sont arrêté par les bandits qui les neutralisent. Des milliers de chevaux se dirigent maintenant en direction du canyon maudit ....



Tourné la même année juste avant The Vanishing American réalisé par le même George B Seitz, on retrouve le même souffle de liberté, la même puissance d'expression. On se passionne pour cette histoire très symbolique dans ces régions reculées. On comprend la grandeur de ce territoire où le plus fort vainc forcément. On comprend aussi le courage des valeureux premiers hommes qui ont pénétré dans ces contrées sauvages. Ces territoires grandioses et immenses nous apparaissent maintenant encore vierges et donc sacrés. 
Trois mondes se rencontrent : les indiens, premiers habitants respectueux de cette nature qui les entoure, des colons pas foncièrement mauvais mais attirés par un profit qu'ils souhaitent gagner honnêtement et les profiteurs ou parasites qui ne pensent qu'à s'enrichir à moindre effort. Au milieu de tout ce petit monde, on trouve notre héros en la personne de Holt, indépendant et capable de porter ses propres jugements en se liant avec les personnes qu'il estime tout simplement sans entrer dans des considérations liées à la civilisation ou à l'éducation.

Les affrontements sont violents, le viol bien sûr, le vol, ou les combats : Lorsque Chane inflige à Bert le supplice prévu pour les chevaux en le propulsant à violents coups de poings plusieurs fois dans les fils de fer barbelés par exemple ou, pas la moindre, la scène où Toddy Nokin abat les malfrats nous montre les trois hommes un à un tués d'une balle dans la tête.
Les chevaux représentent le souffle de la liberté, ils déferlent comme une vague dans la rivière asséchée du canyon ou comme un nuage qui se découpe dans le ciel lorsqu'ils galopent sur les crêtes des montagnes. Ils font donc partie du paysage au même titre que les rochers ou le sable et les images qui nous les montrent sont magnifiques. Les hommes semblent bien petits au milieu de cette nature sauvage ...
Ce n'est pas un hasard si le cheval convoité et le chef de la harde, Panguitch (ainsi est-il nommé par les indiens) est blanc (ou gris pour être exacte). Symbole de pureté par excellence, il incarne aussi la sagesse et la liberté et bien sûr il représente plus qu'un simple cheval : j'ai été ravie de le voir libre à la fin du film.
Ces images de chevaux galopant sont franchement magnifiques, quels superbes animaux ! Les amateurs de chevaux ne peuvent être que ravis par ce film (toutefois je me demande quand même d'où proviennent ces chevaux, sachant que dans la nature un étalon n'a que quelques juments ?)

Les personnages sont bien dépeints. J'avoue avoir un faible pour la grand mère qui a déjà fait le déplacement vers l'Ouest dans les années 70 et que rien ne semble déranger. Son regard est plein de sagesse lorsqu'elle comprend que le blessé soigné est amoureux de sa petite fille, elle ne se laisse pas influencer et personne ne lui tient tête bien longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la scène où elle assène des coups de balais sur la tête d'un bandit qui ne sait comment se défendre. Elle tricote inlassablement et ne se déplace pas sans son chat.
Jack Holt qui m'apparait en général plutôt dur et inflexible se montre très humain dans le rôle du bourlingueur Chane. Ce rôle lui va bien.
Bessie Love est charmante avec ses grands yeux, mais Margaret Morris l'est tout autant avec sa douceur et sa simplicité. Bernard Siegel, un acteur né dans l'empire Austro-Hongrois il y a fort longtemps, apparait très proche de son rôle. Il y a quelque chose de très émouvant dans sa manière d'incarner Toddy Nokin avec délicatesse et la scène où il salue le ciel après avoir abattu les trois bandits est touchante. On peut le voir dans The Vanishing American dans le rôle de Do Etin.
Douglas Fairbanks Jr et George Magrill ont une bonne place dans le scénario.
Noah Beery et bien il a la tête de l'emploi. Je ne sais pas si c'est à force de le voir dans ce genre de rôle ? Force est de reconnaitre que cela lui va bien de se montrer sans foi ni loi. Un très beau casting, ma foi.

Les noms de Tom Tyler et Gary Cooper sont indiqués comme non crédités dans ce film. Toutefois rien ne prouve qu'ils aient bien tournés dans ce film ! On aperçoit le petit indien Nocki au début du film alors qu'il se fait trainer par un cheval qu'il vient d'attraper au lasso et aussi Eugene Pallette à Melberne.
Le film ce trouve chez Grapevine Video : l'image est quelquefois très fade et les contours peu marqués, mais correcte dans l'ensemble. La musique d'accompagnement est très plaisante.








vendredi 13 avril 2012

George Walsh

George Walsh
Né le 16 mars 1889 (certaines sources citent 1892)
Décédé le 13 juin 1981



Taille 5ft.11 1/2 in (1m80)
Cheveux et yeux bruns foncés.




Voir article extrait de Films in Review, April 1982 at bottom


Avec un physique d'athlète George Walsh véhicule une image d'hercule mêlée de timidité, un mélange rarement vu chez une même personne. Il était d'ailleurs si timide qu'il avait refusé de terminer une scène jusqu'à ce qu'un journaliste venu l'interviewer ait quitté le lieu de tournage. Une personnalité attrayante et séduisante, George Walsh a atteint une popularité égale à celle de Douglas Fairbanks dans les yeux de ses fans mais n'a jamais obtenu une reconnaissance des critiques de cinéma.

Dès ses 11 ans, George s'est entrainé à la course et à l'athlétisme en général. D'ailleurs jusqu'à l'âge de 80 ans courir fit partie de sa vie. Le sport lui a peut-être été inspiré par son frère aîné Raoul qui participait régulièrement à des courses à pieds. George faisait de son mieux pour le suivre, arrivant souvent dans les derniers vu son jeune âge.
Plus tard alors une star à Hollywood, il vivait au pied d'une colline élevée. Chaque matin au soleil levant le jeune homme gravissait en courant la colline sans autre but que de se faire plaisir et de garder la forme ce qui explique son corps d'athlète.
De nos jours peu de ses films tournés pour Fox alors qu'il était au sommet de sa popularité sont visibles car ils ont brûlé dans un incendie que certaines personnes soupçonnent d'avoir été criminel. La plupart des films tournés pour Fox sont détruits.
Sa première cascade fut réalisée à l'âge de 12 ans et faillit devenir sa dernière. Suspendu à une fenêtre au deuxième étage d'un immeuble pour attirer l'attention il cru bon ajouter un peu de suspens et lâcha une main. La main restante glissa et dans sa chute il heurta une pointe qui fit craindre le pire pendant quelque temps.

Le jeune George décida de se consacrer au sport après que lui et son frère Raoul se firent agresser par des vauriens du côté de l'East Side à New York. L'un d'eux leur lança une pierre et George riposta en l'écrasant. Ce jour fut déterminant car George réalisa alors à quel point il était fort : "lorsque mon poing toucha le nez de mon agresseur, j'ai eu l'impression qu'il s'enfonçait d'un mile de profondeur. C'était la première et la dernière rixe de ma vie". Il poursuivi en racontant qu'il avait eu tellement peur qu'il avait du aller s'asseoir un long moment sur un banc de Central Park cette nuit là car il craignait d'avoir tué le jeune voyou. Le lendemain matin il emprunta son canoë pour pagayer jusqu'à Albany.

George avait l'impression que sa force provenait de ses entrainements et ne cessa jamais de les pratiquer. Alors à Hollywood il ne dérogea que peu souvent à ses habitudes pour se rendre à des soirées mondaines. Rarement vu en compagnie d'une jeune femme car bien qu'il ait beaucoup de succès auprès d'elles, le fait qu'il aille se coucher à 22h00 pour ne pas rompre le rythme de son entrainement a dû en décourager plus d'une !

Un article signale qu'il a suivi l'école de commerce de New York, un autre stipule qu'il a été découvert alors qu'il suivait une école militaire de New York. Qu'importe, car ce sont ses capacités athlétiques qui lui ont obtenu un contrat d'acteur.

Il cherchait à devenir demi centre dans l'équipe d'un collège. Il s’enrôla à Fordham University où il fit ses classes avec Richard Barthelmess. Son but était d'obtenir un diplôme en droit mais le football mobilisa toute son énergie et il finit par devenir l'un des plus grands halfback du pays. Plus tard, à la Georgetown University son but était toujours de devenir juriste mais il finit chez les fameux "Eat-'em-alive" 11 comme joueur professionnel (Motion Picture Magazine 1918).

En 1914 les Brooklyn Dodgers l'engagèrent comme joueur de champ. La typhoïde l’empêcha de continuer. Il expliqua à un journaliste qu'il n'avait jamais regretté d'avoir contracté cette maladie. Une carrière de baseball avec les Dodgers aurait certainement changé le cours de sa vie et il n'aurait jamais émergé en tant que star de cinéma.

Pour couronner son parcours sportif, il semble même qu'il ait remporté quelques combats amateurs de boxe au collège dans la catégorie poids lourds. Au début de sa carrière cinématographique, beaucoup de fans de boxe et de promoteurs se sont demandé d'ailleurs pourquoi un gars avec une gauche pareille perdait son temps à tourner des films !

The Shark, 1920

George et Raoul étaient très liés. Sur l'invitation de Raoul, George le rejoignit en Californie pour passer quelques jours de vacances. Raoul était alors un acteur sur le point de devenir le réalisateur talentueux que l'on connait. George admirait Raoul et a toujours pressenti que Raoul irait loin.
George arriva en 1915 en Californie et passa son premier mois à s'entrainer au soleil pendant que Raoul travaillait dans les studios Reliance/Majestic près des intersections de Sunset et de Hollywood Boulevards. Un matin Raoul lui demanda de l'accompagner pour lui montrer l'industrie du film. Il enrôla George comme extra dans l'un de ses short films ce qui fut déterminant dans la carrière de George. Il découvrit qu'il aimait tourner. Les tournages extérieurs étaient stimulants et il semblait avoir des dispositions particulières pour exprimer ses sentiments.
Raoul l'engagea pour tourner dans The Fencing Master, un two-reelers avec Teddy Sampson, Thomas Jefferson, Frank Bennett le 10 avril 1915.
Après être apparu dans 9 two-reelers tournés pour Reliance/Majestic, il fut convoqué par D. W. Griffith pour jouer le marié dans la scène de mariage à Cana du film Intolerance face à Bessie Love.
(il y a quelques confusions selon les sources sur les dates dont certaines datent les premiers films de George en 1914).

 A la fin de 1915 Raoul convainquit la Fox de placer George sous contrat et George atteint les sommets rapidement en compagnie de Theda Bara et de William Farnum, tous trois augmentant la popularité des studios Fox auprès du public qui appréciait le genre de films que produisait la compagnie avec des scénarios emplis d'action et d'aventures. George apparaissait souvent assez dévêtu pour montrer son physique avantageux. Le style de films tournés à cette époque est comparable à ceux de Douglas Fairbanks : de l'action, de l'aventure et de la romance sur un rythme rapide. Ses acrobaties étaient appréciées des jeunes et moins jeunes et son physique plaisait aux dames. Cela plus le fait que les tournages ne nécessitaient pas de décors somptueux et un budget faramineux ont certainement été profitables pour la Fox.

Comme ses contemporains de l'époque, George effectuait ses cascades personnellement. Le temps qu'il passait à soigner ses os cassés était mis à profit pour répondre à son abondant courrier de fans (plus de 1'000 lettres ou plus par semaine). Les accidents de ses cascades faisaient des ravages car certains films révèlent des bandages camouflés par du maquillage.
Les premiers films de George sont souvent des westerns comportant beaucoup d'action et plein de cascades. Blue Blood and Red propulsa George au sommet de sa popularité en 1916. Une critique du film The Beast, encore un western, indiqua en 1918 que ce film était plein d'exploit herculéen et littéralement empli de coups de poings, coups de feu, enlèvements, remords, bagarres, courses poursuites, etc terminant par un monumental  règlement de compte dans un saloon.
Un autre critique écrivit dans Scrapbook biographies en Mai 1926 que George Walsh rencontra le succès "dès son premier film grâce à ses prouesses athlétiques qui plaisaient aux spectateurs. Les fans de ce type de films apprécient les exploits de George Walsh tout autant sinon plus que ceux de Douglas Fairbanks qui a ouvert la voie".
Un autre critique écrivit que George pris conscience de sa popularité le jour où il fut assailli par la foule venue l'acclamer à Brooklyn, New York.


Sa force est souvent louée avec raison : elle en fit une star et lui a sauvé la vie.
Dans un journal de 1921 on peut lire qu'alors qu'il tournait Shark Hawley, le bateau utilisé dans la baie de Tampa piqua du nez et commença à couler. Dell Henderson, le réalisateur venait d'instruire Mary Hall et George de la manière dont serait tournée la scène. Le cameraman Joseph Ruttenberg venait d'installer sa camera. Walsh descendit et Mary Hall se posta vers l'escalier d'accès aux cabines pendant que le réalisateur et le cameraman se tenaient sur un radeau à proximité. Mary Hall était supposée tomber à l'eau et être sauvée par Walsh qui devait se précipiter depuis le pont, sauter à la mer et nager avec elle jusqu'au rivage. Sous le pont George n'avait pas remarqué que le bateau s'enfonçait. Mary Hall ne remarqua rien non plus. Mais lorsque le bateau commença à chavirer elle fut projetée par dessus bord et fut aspirée dessous. Walsh utilisa toutes ses forces pour s'extirper du bateau : il dut casser une porte et remonta à la surface épuisé après son combat sous l'eau. Le radeau avait été lui aussi renversé et Hendersen et Ruttenberg se débattaient contre le courant. Walsh nagea jusqu'à l'infortunée Mary Hall et la ramena saine et sauve au radeau.

En 1921 son contrat chez Fox expira. Il gagnait $1'500 par semaine et Fox lui offrit un nouveau contrat à $2'000 la semaine qu'il refusa car il pensait mériter plus. Pearl White gagnait $4'000 à l'époque, et William Farnum ou Douglas Fairbanks gagnaient encore davantage. George était populaire et ne voyait pas pourquoi il recevrait moins que les autres, il quitta donc la Fox après 29 films et 7 shorts parmi lesquels 11 westerns. Les autres films sont des des comédies romantiques ou des films d'action comme The Winning Stroke.

Il poursuivit sa carrière chez Universal pour laquelle il tourna son premier et unique serial With Stanley in Africa. Mary Pickford le choisit pour tourner dans son prochain film Rosita tourné pour United Artists. Il fit The Miracle Makers pour Leah Baird Productions et signa ensuite avec Goldwyn pour faire Reno.
Alors travaillant pour Goldwyn sa carrière s’apprêtait à décoller encore plus haut mais lui apporta au final une grande désillusion qui marqua le début de son déclin.

June Mathis une responsable de la supervision chez Goldwyn le choisit pour incarner le rôle principal dans Ben Hur qui allait débuter. Miss Mathis avait déjà choisi Valentino pour le rôle des Quatre cavaliers de l'apocalypse qui l'avait propulsé au firmament de l'industrie cinématographique.

George Walsh venait d'obtenir un grand succès dans Vanity Fair que June Mathis avait vu ainsi que Mary Pickford qui souhaitait l'engager pour tourner The Street Singer. La même année, Walsh avait fait un carton chez Goldwyn avec The Magic Skin, un film dans lequel il joue l'un des rôles les plus romantiques qui puissent exister.

Charles Brabin, le réalisateur venait de partir pour l'Italie afin de préparer les décors. D'énormes sommes d'argent étaient déjà dépensées dans les décors et les accessoires lorsque George se rendit en Italie où le tournage était retardé. Pendant 4 mois il passa donc son temps à s'entrainer et à courir avec Francis X. Bushman.

Pendant ce temps à Hollywood, Goldwyn Pictures, Metro Pictures et Mayer Productions fusionnaient en devenant Metro-Goldwyn-Mayer. Mayer avait beaucoup de pouvoir et la première chose qu'il fit fut de renvoyer Charles Brabin, June Mathis et George Walsh de Ben Hur. Une déception terrible qui fut décisive pour la suite de la carrière de George.

Descendu d'un cran à Hollywood, il signe avec Chadwick Pictures une petite compagnie qui tourne des films B. Il tourna 5 films pour Chadwick, 8 pour Excellent Pictures, un pour Burton King Productions, un pour Dallas M. Fitzgerald Productions puis retourna chez Fox pour tourner un rôle de soutien dans The Big Trail de son frère Raoul qui vit la carrière de John Wayne prendre son essor. Film pour lequel il sera assistant directeur (non crédité).


Lorsque le son fit son apparition, George n'eut plus que des rôles de support malgré une voix très masculine et une belle allure. Il apparait dans Me and My Gal avec Spencer Tracy et Joan Bennett, The Bowery avec Wallace Beery et Jackie Cooper, Belle of the Nineties et Klondike Annie avec Mae West qui marqua sa dernière apparition à l'écran car il se retira définitivement de l'industrie en 1936. Dans Me and My Gal, un film plein d'humour réalisé par son frère Raoul avec Spencer Tracy et Joan Bennett, il se montre encore très séduisant dans le rôle de Duke, un homme qui a une certaine emprise sur les femmes. Dans Out of Singapore avec Noah Beery il n'est pas un mauvais bougre, dans Live Wire il est le vilain marin qui cherche à assommer un Richard Talmadge plein d'énergie et qui exécute plein de cascades; c'est d'ailleurs un plaisir que de voir ces deux hommes qui ont une telle maitrise de leur corps se battre. Il retrouvera Richard Talmadge dans Step on It une année plus tard. Dans Pinto Rustlers face à Tom Tyler, il compose le rôle d'un bandit avec un accent très appuyé et trainant et ne se montre pas très motivé. Pourtant il possède toujours un charme certain malgré une petite prise de poids, et son beau profil masculin. On peut le voir fumer, ou plutôt faire semblant de fumer je dirais. Dommage l'affrontement avec Tom Tyler aurait pu être le sommet de ce film qui est par ailleurs assez mauvais. On a l'impression que tout le monde attend des instructions du réalisateur. Bref, on ne peut que regretter le cours qu'a pris sa carrière.
Moving Picture 1916

Plus tard il devint entraineur de pur sangs pour son frère Raoul. L'un de ses chevaux "Grand Manitow" se distingua en remportant des ou une course à Santa Anna en 1937. Il passa plus de 20 ans comme entraineur et voyagea énormément en Afrique et dans d'autres pays.
Dans Slave of Desire, 1923

A 80 ans il en paraissait 30 de moins témoigne une nièce. Il se rendait encore en bicyclette dans un magasin situé à quelques kilomètres de chez lui.

George Walsh a été marié deux fois. Une fille Patricia est née de sa première union avec Seena Owen, rencontrée durant le tournage d'Intolerance en 1916. Un mariage tempétueux qui pris fin par un divorce en 1924.
Il se remaria plus tard (date et nom de sa femme inconnus) et eu deux fils avec lesquels il partagea une plantation de citrons à Montclair en Californie.

Il avait 92 ans lorsqu'il mourut, le 13 juin 1981, dans une maison de convalescence de Pomona.
Sources :
Eighty Silent film Stars de George A. Katchmer paru chez Mc Farland 1991
The Blue Book of the Screen de Ruth Wing 1922-1923.
Close-ups from the Golden Age of the Silent Cinema, from the Jorifin Collection, John R. Fynch et Paul A. Elby, 1978
Les extraits d'articles sont tirés de Photoplay volume 14-15,  July-December 1918
http://archive.org/details/photoplayvolume11415chic
ou de Moving Picture World, January 1916


L'article consacré à Raoul Walsh tiré de la même revue se trouve dans "pages"

Cliquer pour agrandir
Dolores Del Rio, Charles Farrell, Raoul Walsh: Red Dance 1928


Selon IMDB, Acteur dans :

1936 Put on the Spot
Joe Bradley
1936 Pinto Rustlers
Nick Furnicky
1936 Rio Grande Romance
Joe Bradley
1936 Klondike Annie
Quartermaster (uncredited)
1936 Step on It
Mack
1935 The Live Wire
Mate 'Bull' Dennis
1935 Under Pressure
Tug (uncredited)
1934 Cleopatra
Courier
1934 Belle of the Nineties
Leading man (scenes deleted)
1933 The Bowery
John L. Sullivan
1933 The Return of Casey Jones
Wild Bill Bronson
1933 Black Beauty
Junk Man
1932 Me and My Gal
Duke
1932 Out of Singapore
2nd Mate Steve Trent
1928 Inspiration
Gerald Erskine
1927 Back to Liberty
Jimmy Stevens
1927 Combat
Jack Hammond
1927 The Winning Oar
Ted Scott
1927 The Broadway Drifter
Bob Stafford
1927 The Princess on Broadway
1927 His Rise to Fame
Jerry Drake
1926 Striving for Fortune
Tom Sheridan
1926 A Man of Quality
Jack Banning
1926 The Kick-Off
Tom Stephens
1926 The Test of Donald Norton
Wen-dah-ben, aka Donald Nelson
1926 The Count of Luxembourg
Rene Duval
1926 The Prince of Broadway
George Burke
1925/I Blue Blood
Robert Chester
1925 American Pluck
Blaze Derringer
1923 Reno
Walter Heath
1923 The Miracle Makers
Fred Norton
1923 Slave of Desire
Raphael Valentin
1923 Rosita
Don Diego
1923 Vanity Fair
Rawdon Crawley
1922 With Stanley in Africa
Henry Morton Stanley
1921 Serenade
Pancho
1921 Dynamite Allen
'Dynamite' Allen
1920 Number 17
Frank Theydon
1920 The Plunger
'Take a Chance' Schuyler
1920 From Now On
Dave Henderson
1920 Sink or Swim
Dick Mason
1920 The Dead Line
Clay Boone
1920 A Manhattan Knight
John Fenton
1920 The Shark
Shark Rawley
1919 The Winning Stroke
Buck Simmons
1919 The Seventh Person
1919 Putting One Over
Horace Barney/Jack Trevor
1919 Help! Help! Police!
George Welston
1919 Never Say Quit
Reginald Jones
1919 Luck and Pluck
Joe Grim, aka 'Velvet'
1918 I'll Say So
Bill Durham
1918 Brave and Bold
Robert Booth
1918/I On the Jump
Jack Bartlett
1918 Jack Spurlock, Prodigal
Jack Spurlock
1917 The Pride of New York
Jim Kelly
1917 This Is the Life
Billy Drake
1917 The Yankee Way
Dick Mason
1917 Some Boy
Joyous Johnson
1917 The Book Agent
Harry Kelly
1917 High Finance
Preston Platt
1917 Melting Millions
Jack Ballantine
1917 The Honor System
Jack Taylor
1917 The Island of Desire
Bruce Chalmers
1916 The Mediator
Lish Henley
1916 Intolerance: Love's Struggle Throughout the Ages
Bridegroom of Cana (Judean Story)
1916 The Beast
Del Burton
1916 Blue Blood and Red
Algernon DuPont
1916 Gold and the Woman
Lee Duskara
1916 The Serpent
Andrey Sobi
1915 Don Quixote
1915 Queen of the Band (short)
Ramar - the Detective
1915 A Bold Impersonation (short)
Hawksford
1915 The Way of a Mother (short)
Robert Harding
1915 The Pretender (short)
Bat Rogers
1915 The Headliners (short)
Gabriel - the Headliner
1915 A Bad Man and Others (short)
The Sheriff
1915 The Celestial Code (short)
1915 11:30 P.M. (short)
1915 The Son of the Dog (short)
John - The Son of the Dog
1915 The Fencing Master (short)
Morode - a Duellist
1915 The Birth of a Nation
Minor Role (uncredited)



Autres apparitions :

Second Unit Director or Assistant Director (1 title)
1930 The Big Trail (assistant director - uncredited)
Director (1 title)
1919 The Seventh Person
Writer (1 title) 
1916 The Serpent 
Self (2 titles)
1923 Souls for Sale
Himself - Celebrity Actor (uncredited)
1918 The Kid Is Clever
Himself/Kirk White


jeudi 12 avril 2012

Test of Donald Norton (The) - B. Reeves Eason - 1926

George Walsh


George Walsh ...
Wen-dah-ben, aka Donald Nelson
Tyrone Power Sr. ...
John Corrigal (as Tyrone Power)
Robert Graves ...
Dale Millington
Eugenia Gilbert ...
Lorraine (as Eugenie Gilbert)
Evelyn Selbie ...
Nee-tah-wee-gan
Michael D. Moore
Virginia True Boardman
John Francis Dillon
Virginia Marshall

68 minutes

Dans le grand Nord Canadien. L'Hudson Bay Company est le partenaire privilégié des indiens qui y échangent leurs fourrures. Le responsable de ce poste, un homme juste et bon, a adopté un petit indien, Wendahban, qu'il traite avec douceur et que sa femme se charge d'élever avec leur propre fille, Lorraine. Neethaweegan, la mère indienne de Wendahben ne cesse de poursuivre son fils en lui répétant qu'il est indien. Le petit garçon est perturbé et ne comprend pas que sa mère adoptive ne le batte jamais. Il aimerait en outre connaitre son vrai père "blanc".
Devenu adulte et portant le nom de Donald Nelson (Walsh), le propre nom du père de sa mère adoptive, Wendahben est responsable d'un poste pour la compagnie qui la vu grandir. En revenant auprès de sa famille d'adoption, sa mère adoptive lui fait promettre de ne jamais demander Lorraine en mariage car les deux enfants ont développé un sentiment plus fort en grandissant sous le même toit.
De retour à son poste Donald devient ami avec un rival travaillant pour la compagnie Keewatin. Celui-ci va le soigner alors qu'il a contracté une grosse fièvre qui le laisse alité durant une bonne partie de l'hiver.
La saison des peaux étant revenue, un employé ambitieux travaillant pour l'Hudson, Millington (Graves) s'arrange pour remporter la plus grande partie des peaux de la région durant la maladie de Donald et fait entendre au responsable régional, John Corrigal (Power Sr), qu'on ne peut rien attendre d'un sang mêlé. Celui-ci licencie Donald qui finit par travailler pour la compagnie adverse.
Honnêtes et travailleurs les deux hommes s'entourent bien et obtiennent une grande reconnaissance. Millington de son côté obtient les fourrures à vil prix et les indiens commencent à se rebeller. Donald s'interpose et fait comprendre aux indiens qu'ils doivent s'adresser au responsable régional qui surprend les paroles du jeune homme. Corrigal tente de rengager Donald au sein de la compagnie de l'Hudson mais Donald refuse fièrement. 
Chassé et fou de rage, Millington assassine Neethaweegan pour lui dérober son secret, un anneau qu'elle porte dans une poche autour du cou et qui devrait révéler le nom du vrai père de Donald. Découvrant sa mère mourante et toujours ignorant de l'identité de son père, Donald se jette à la poursuite de Millington, poursuivi par Corrigan qui découvre un message laissé par la pauvre femme dessiné sur une peau. Pendant ce temps Lorraine tente de rejoindre Donald en traineau. Une terrible tempête se lève et Lorraine atteint le seul refuge de la piste. Bientôt Millington la rejoint et tente d'abuser d'elle. Donald fait son apparition et un terrible bagarre commence ...

Tyrone Power Sr


Un vraie bonne surprise que ce film. George Walsh est le jeune frère de Raoul Walsh : il porte le film avec aisance grâce à ses expressions très parlantes, un physique avantageux (on reconnait un sportif) et un charme particulier. L'histoire m'a tenue en haleine tout du long, pas une seconde ne m'a parue longue. L'histoire est bien sûr basée sur le fait que Donald est un sang mêlé. On le traite bien mais il ne faut pas abuser, c'est-à-dire qu'il ne faut pas penser qu'il pourra épouser Lorraine ou obtenir un poste à responsabilité. Lorsqu'il comprend que sa parole ne compte pas, Donald s'en va et refait sa vie grâce à un homme qui lui donne une chance, le responsable de la compagnie concurrente qui va lui proposer un poste de responsable régional. Il faut dire que Donald a vécu toute sa vie dans le poste de son père adoptif, un homme qui a obtenu la reconnaissance de Corrigal.
Eugenia Gilbert prête ses jolis traits à Lorraine qui aime quant à elle Donald de tout son coeur en faisant preuve d'un esprit ouvert. A cette époque il aurait été inconvenant que Donald épouse Lorraine et donc on a droit au revirement final habituel que toute personne ayant quelques connaissances de ce type de films connait déjà. De même qu'on devine assez facilement qui est le vrai père de Donald mais on se demande toutefois jusqu'au bout quelles circonstances ont permis cette situation.
Le fait que la vraie mère poursuive son fils sans lui laisser aucun répit provoque le désarroi de Donald qui ne comprend pas son insistance. George Walsh en la personne de Donald exprime une douleur latente permanente en démontrant une profondeur qui dépasse largement une simple apparence et qui ne peut qu'interpeler.
Robert Graves incarne l'affreux Millington avec un grand naturel. Le genre de gars bien élevé de prime abord qui se révèle une vilaine fripouille. La scène dans la cabane qui montre son visage défiguré par l'envie et la rage est terrible et vous glace le sang. Du grand art !
Les images sont très belles, de même la qualité du film de Memory Lane qui est en très bon état pour son âge. Toute l'action semble se passer au Nord, dans la neige et il doit faire froid au vu de la buée qui sort de la bouche des protagonistes qui sont tous vêtus de fourrures épaisses. La bagarre durant la tempête voit les deux antagonistes se battre avec beaucoup d'énergie car ils finissant très dépenaillés.
Beaucoup de scènes avec des chiens de traineaux, de la neige, de beaux paysages, une histoire bien menée et des protagonistes comme on les aime, bref, que du bonheur !

George Walsh est un acteur que l'on n'a pas souvent la chance de voir et c'est fort dommage. Je suis sûre qu'il aurait fait un excellent Ben Hur et bien que reconnaissant que Ramon Novarro excelle dans ce rôle, je trouve navrant que cet acteur ait été viré sans plus d'explication lors du grand ménage effectué par la MGM et L.B. Mayer alors que le tournage avait déjà débuté par Charles Brabin suite à la fusion des studios Goldwyn Pictures, Metro Pictures et Mayer Productions.

http://jimlanescinedrome.blogspot.com/2010/09/movie-playing-cards-5-of-spades-george.html 


mercredi 11 avril 2012

Secret of the Pueblo - Neal Hart - 1923



Neal Hart ...
Bob Benson
Hazel Deane ...
Ruth Bryson
Tom Grimes ...
Pueblo Charlie
Monte Montague

55 minutes

En ville non loin de l'Arizona et du Nouveau Mexique. 3 cowboys viennent remettre une lettre en mains propres à un patron d'un bureau d'ingénieurs. L'un de ses collaborateurs, un ingénieur malhonnête de retour d'une contrée désertique veut mettre la main sur leur ranch qui devrait lui rapporter de grosses sommes d'argent grâce à de l'eau cachée. Précédemment il avait réussi à connaître ce secret bien gardé par les indiens d'un pueblo grâce à l'un d'eux qui depuis avait été puni de mort pour traitrise. Il réussit à se faire inviter au ranch de Bryson, pour lequel les trois hommes travaillent.

Une secrétaire qui surprend la conversation et qui déplait fortement au malhonnête ingénieur est virée par son patron et rejoint in-extremis le groupe de cowboys sur le point de prendre le train pour retourner chez eux auxquels elle confie que l'ingénieur est malhonnête et animé de mauvaises intentions. Bientôt celui-ci fait son apparition au ranch et se montre déterminé à acheter le ranch. Bryson est tout disposé à lui le vendre au grand désespoir de sa fille Ruth qui y est opposée car le contremaitre, Bob Benson, lui a fait part de ses soupçons communiqués par la secrétaire...

Neal Hart


Voilà ce que c'est de vouloir découvrir un western avec Neal Hart : l'image est trouble et floue et les intertitres à peine lisibles. L'histoire n'est pas passionnante, pourtant on peut imaginer qu'elle n'est pas forcément mauvaise. C'est juste qu'il faut s'accrocher pour suivre en veillant à ne pas s'arracher les yeux sur l'écran. On a au moins l'occasion de visiter un vrai pueblo indien, ce n'est déjà pas si mal !

vendredi 6 avril 2012

Janice Meredith - E. Mason Hopper - 1924



Marion Davies ...
Janice Maredith
Harrison Ford ...
Charles Fownes
Macklyn Arbuckle ...
Squire Meredith
Joseph Kilgour ...
Gen. George Washington
George Nash ...
Lord Howe
Tyrone Power Sr. ...
Lord Cornwallis (as Tyrone Power)
May Vokes ...
Susie
W.C. Fields ...
A British Sergeant
Olin Howland ...
Philemon (as Olin Howlin)
Hattie Delaro ...
Mrs. Meredith

153 minutes
d'après un roman de Paul Leicester Ford
Aussi connu sous le nom de The Beautiful Rebel

Les colonists sont en conflit avec les royalists. On est en 1774 dans le New Jersey et la révolution s'apprête à débuter. Le Squire Meredith, un royalist, se rend au marché s'acheter un bond servant accompagné par sa fille Janice (Davies). Le choix se porte sur un jeune homme qui refuse de se présenter et qui semble faire l'affaire, Charles (Ford) qui n'est autre qu'un noble anglais partisan des colons qui s'engagera assez vite dans les troupes de George Washington. Janice surprend Lord Howe annoncer que les troupes royalistes vont marcher sur Lexington à 09h00 et prévient les colonistes qui mandent Paul Revere (Maynard) prévenir leurs partisans. Paul Revere galope à fond de train et les troupes se font face mais les colons, mal organisés, sont vite au sol. Plus tard en mission Charles est surpris par Janice alors qu'il tente d'emprunter un cheval. Les deux tombent dans les bras l'un de l'autre. A son retour Charles est arrêté par les royalistes qui le font prisonnier. Janice s'arrange pour le faire libérer grâce à un gardien plutôt porté sur la bouteille (W.C. Fields). Accusée de trahison elle est envoyée à Trenton, au siège des allemands le soir de Noël. La tempête fait rage et les colons tentent l'impossible, traverser la rivière Delaware malgré la glace flottante pour surprendre les troupes du Colonel Rahl passablement éméchées. Comme Charles est envoyé comme éclaireur en se faisant passer pour un soldat allemand, il se fait reconnaitre par l'affreux Lord Howe qui y voit enfin l’opportunité de se débarrasser du jeune homme afin d'avoir la voie libre pour obtenir les faveurs de Janice. Celle-ci va braver la tempête pour prévenir Washington que les troupes sont fin saoules et que le moment est adéquat pour attaquer et surtout pour empêcher l'exécution de Charles à 06h00 le lendemain matin ...



Ce long film est plutôt un prétexte pour mettre en scène les amours de Janice et Charles sur fond de révolution. Quelques longueurs mais aussi quelques excellentes scènes : celle de Paul Revere alias Ken Maynard galopant à toute allure pour prévenir les colons, la traversée du Delaware glacé comme si on y était (bon sang, j'espère qu'ils avaient de bons vêtements et de bonne chaussettes !), L'évasion de Janice et sa course dans la neige pour prévenir Washington, la scène dans laquelle figure W.C. Fields qui perd son chapeau et se montre drôle, des scènes de combat, de nombreux figurants, des costumes très sophistiqués etc... Difficile de dire s'il s'agit d'un film sérieux car on y trouve un certain humour quelquefois même un peu exagérément appuyé qui alterne avec des scènes plus graves. Si l'on aime les films qui se passent au 18ème siècle, les costumes lourds, les robes à baleine, les froufrous, des chapeaux invraisemblables et les perruques, les redondances et les salamalecs alors on ne peut être que ravis par ce film. J'avoue quand même avoir eu de la peine à différencier Lord Cornwallis, Lord Howe ou du Squire (gentilhomme campagnard ?) Meredith même si leurs perruques sont légèrement différentes.
Marion Davies est charmante, Harrison Ford s'en sort très bien même avec une perruque. On trouve aussi Tyrone Power Sr.et Ken Maynard reconnaissable bien sûr grâce à ses talents de cavalier.




Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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