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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 7 novembre 2018

Defying Destiny - Louis Chaudet - 1923

 

A Riverdale près de New York par une nuit de tempête. Après une balade en char à foin des jeunes gens retournent chez eux serrés les uns contre les autres sous une pluie battante.
A l'arrivée devant chez lui, les parents de Jack Fenton annoncent à Beth Alden que le pont menant chez elle est sous l'eau.
Beth est menée dans une chambre tandis que le père Fenton téléphone à M. Alden pour le prévenir que sa fille passe la nuit chez eux. Le père, le président de la banque locale, est content de savoir sa fille en sécurité.

Malheureusement pendant la nuit, les vêtements posés devant le fourneau prennent feu et un incendie se déclare.
Réveillés par les pompiers, les Fenton fuient leur habitation et Jack remonte chercher Beth qu'il porte dans ses bras avant de sauter du premier étage. Son visage est durement brûlé et ses parents, remontés les chercher, sont morts à l'étage.

Les années passent et Alden, qui se sent redevable envers le jeune homme, l'engage à la banque en tant que caissier. Beth passe très souvent derrière les guichet et écrit de faux chèques promettant des milliers de baisers à son chéri.

Irene Rich
Le bras droit de Alden, M. Wilkens, est épris de Beth et compte bien l'épouser. Alden voit la chose d'un très bon oeil et ne comprend pas que sa fille soit amoureuse de Jack malgré tous les signaux évidents.
Lors d'une promotion, Jack est nommé chef comptable au grand dam de Sam Harris, le protégé de Wilkins. Harris, un joueur criblé de dettes a une femme qui aime mener un grand train de vie. Du coup il est bien embêté car il est un peu coincé financièrement.
De son côté Jack achète une voiture pour emmener sa belle, il fait maintenant partie du très select club de la ville.

Un jour pourtant ses comptes montrent un déficit de 1'000 dollars. Lorsque 2'000 dollars supplémentaires sont découverts, Jack est arrêté devant toute la bonne société bien qu'il clame haut et fort son innocence.

Seule Beth croit que son cher Jack n'a pas faussé les écritures. Au tribunal, les gens jasent et croient à la culpabilité du jeune homme, bien que son avocat ait pu prouver que l'écriture en question n'est pas celle de l'accusé. Innocenté Jack sort du tribunal sous les regards suspicieux de la population.
Peu de temps après il reçoit sa lettre de licenciement. Il tente bien de contacter Beth, mais la soubrette des Alden à ordre de l'empêcher d'atteindre la jeune femme. Fortement aigri, Jack prend le train qui l’emmène à New York.

Dans la grande ville, il erre un certain temps car ses cicatrices font peur mais finalement dégotte un travail comme homme à tout faire dans une entreprise pharmaceutique. Un jour pourtant il lance maladroitement un mégot de cigarette qui boute le feu à une caisse d'emballages qui s'enflamme immédiatement. En tentant de stopper les flammes, Jack est assommé par d'autres caisses sous lesquelles il est retrouvé juste à temps. L'incendie est maitrisé par les hommes venus à son secours, et Jack est envoyé à l’hôpital où rien ne le retient de rester en vie. Pourtant le docteur Gregory, un chirurgien qui a mis au point des greffes miraculeuses s'intéresse à son cas.
Devant l'insistance de Gergory qui lui promet 5'000 dollars s'il réussit, Jack finit par accepter de se faire opérer.

Monte et sa moustache
Pendant ce temps à Riverdale, Wilkins obtient enfin la permission de se fiancer avec Beth qui ne l'aime pas. De plus, Wilkins est appelé au chevet de Harris qui se meurt et lui avoue avoir falsifier les compte de Jack. Wilkins se garde bien de dévoiler le secret à quiconque mais commence à se sentir mal à l'aise.

A New York, l'opération est un succès et Jack touche le pactole promis. Après s'être laissé pousser une moustache, déterminé à se venger, il se rend à Riverdale sous l'identité de Bennett où on le retrouve à la banque où il fait la connaissance d'un promoteur et de Wilkins, qui l'introduit dans la petite ville où personne ne le reconnait.

Plan du terrain
Très vite Bennett est la coqueluche de ces dames et met son plan de vengeance en route.

Pour ce faire, il fait l'acquisition d'un terrain se trouvant entre la propriété Alden et le club huppé de la ville et fait entendre qu'il va y construire une usine.

Aussitôt c'est le branle-bas de combat, les notables refusent en effet qu'une usine vienne polluer ce qu'ils considèrent comme leur petit paradis ...

.

Russell Simpson
Tully Marshall
J'ai bien aimé cette histoire mélodramatique bien menée par Louis Chaudet. Bien sûr le réalisateur connait les ingrédients indispensables pour monter une bonne sauce qui tienne la route.

Monte Blue et Irene Rich sont charmants et le happy ending ravira tous les spectateurs romantiques.

Ce film donne aussi l'occasion de voir Russell Simpson dans un rôle moins terrible que d'habitude et Tully Marshall sourire.

Voir ci-dessous les captures d'écran pour la rénovation de ce film.

79 minutes

Monte Blue ... Jack Fenton
Irene Rich ... Beth Alden
Tully Marshall ... Dr. Gregory
Jackie Saunders ... Mrs. Harris
Z. Wall Covington ... Sam Harris
Russell Simpson ... Mr. Wilkens
James Gordon ... Mr. Alden
Frona Hale ... Mrs. Alden
Laura Ames ... Jack Fenton's Aunt
George Reehm ... The Promoter




mercredi 10 octobre 2018

A Couple of Downs and Outs - Walter Summers - 1923


Une grande parade est donnée pour fêter la fin de la 1ère guerre mondiale. Les troupes défilent sous les yeux du public qui applaudit les survivants. Parmi les spectateurs se trouve Danny Creath, un soldat rescapé de la guerre qui cherche maintenant du travail.
Las ! les choses ne sont pas si simples car, après avoir essuyé échec sur échec, Danny erre en direction du port où des chevaux revenus du front sont mis aux enchères. Les acheteurs ne se pressent pas, les animaux seront envoyés en Belgique pour être abattus. De loin, Danny aperçoit un maquignon battre deux chevaux et reconnait l'un d'eux, son vieux compagnon de guerre sur 4 jambes, Jack. Il se précipite donc à sa rescousse et flanque une raclée à la sale brute qui tombe à terre avant que n'arrive le propriétaire que Danny assomme à son tour. Le public est touché par l'histoire de Jack et un capitaine fait en sorte que Danny puisse s'enfuir avec le cheval.

Bien vite la police est à leurs trousses, Danny se bat contre un policeman avant de poursuivre sa route au grand galop. Plus loin lorsqu'il entend les pas de ceux qui le poursuivent, il pénètre dans une petite cour intérieure où des poules picorent. Découvrant une écurie, Danny y fait rentrer Jack auquel il donne un fond de sac d'avoine.
Le bruit attire une jeune fille déjà croisée dans la foule du défilé. Elle écoute l'histoire de Danny qui lui rappelle son frère tué au combat et, après avoir menti à la police qui frappe à la porte, invite le fugitif à manger. Danny lui raconte alors son histoire.
De fil en aiguille, il apprend à la demoiselle qu'il était maitre des chevaux d'une écurie chez un Comte dans le Sussex. Après avoir été suspecté d'un vol qu'il n'avait pas commis, trop fier, il avait refusé de revenir au château et s'était enrôlé dans les troupes avant d'être très vite envoyé au front avec ses deux chevaux, Jack et Jill. 
Peu après il avait été grièvement blessé et devait la vie à ses chevaux qui avaient poursuivi leur route pour rejoindre sa troupe qui déployait les canons le long d'une ligne de défense ...

Belle histoire qui touchera tous les amoureux des chevaux. Le film est précurseur de nombreux films du même genre, Cheval de guerre (War Horse), Prince noir, etc. On peut aussi se demander si The War Horse tourné par Lambert Hillyer en 1927 avec Buck Jones a été inspiré par cette histoire ? Allez savoir !
Il est particulièrement remarquable de voir l'amour porté aux chevaux dans un film datant de 1923 car ils sont en général peu considérés dans la plupart des films de cette époque. La Grande-Bretagne a toujours eu une affection particulière pour les chevaux, ici Jack reçoit même quelques bisous de la demoiselle!

En 1923, soit 5 ans après la fin de la guerre, on comprend le désarroi des soldats à leur retour du front. La vie est dure, il faut rentrer dans les rangs, trouver du travail, se faire une place, survivre. La fierté du héros l'empêche de retrouver du travail auprès de ceux qui l'ont accusé d'un vol, mais son coeur lui permettra de rencontrer de belles âmes. Les décors naturels sont une mine précieuse pour le spectateur qui veut se faire une idée du passé.

Le suivi des scènes est parfois un peu chaotique, les images sautent un peu mais l'histoire est compréhensive. C'est un bel hommage aux hommes et femmes restés humains et proches de leurs consciences malgré les difficultés. C'est aussi un bel hommage aux chevaux de guerre.
Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire, il y a beaucoup d'images de guerre, d'attelages de chevaux, etc.
Rex Davis et Edna Best se montrent touchants, les policemen vous surprendront aussi.

https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/14684-les-animaux-morts-durant-la-grande-guerre-enfin-mis-a-lhonneur/ 


65 minutes

Edna Best ... Molly Roarke
Rex Davis ... Danny Creath
George Foley ... P.C. Roake
Philip Hewland



mercredi 22 novembre 2017

Where the North Begins - Chester M. Franklin - 1923

 
Dans le grand nord, sur la piste de Caribou Pass, un traineau tiré par des chiens transporte un jeune chiot. Le musher ne remarque pas que la petite cage est tombée dans la neige.
Le jeune berger allemand s'évade et vit auprès des loups sans toutefois s'en approcher de trop près.
Une année plus tard, au trading post non loin, Gabriel revient auprès de sa belle, Felice Mc Tavish et lui ramène un bébé, celui de son ami Pierre qui sur son lit de mort lui a fait promettre de s'occuper de son fils.
Shad Galloway, le trader des peaux est jaloux de l'amour que porte Felice à Gabriel. Sachant que la piste est une tueuse d'hommes et que cette année a été particulièrement dure, il propose à Gabriel la somme de 500 dollars pour apporter les fourrures à Skagway. Gabriel accepte car il compte bien épouser Felice grâce à cette somme. Il se met donc en route sans écouter la belle qui se montre très inquiète.
Non loin Gabriel tombe sous les balles de Fox, un homme de main de Galloway. Gabriel s’effondre et roule en bas d'une pente où les loups l'attendent. Heureusement le chien nomme RinTinTin s'interpose car son instinct de chien lui interdit de s'en prendre à l'homme. Pendant ce temps le Fox cache les fourrures et se met en route pour s'assurer qu'il a bien fait son travail. Lorsqu'il tente d'achever Gabriel, Rintintin lui saute dessus et le fait fuir.
Gabriel trouve refuge dans une cabane de trappeur et se lie d'amitié avec le chien loup qui apprend alors à cohabiter avec un humain.
De son côté, comme le Fox lui a assuré s'être débarrassé de son concurrent, Galloway apprend à Felice la mort de son fiancé.
Désespérée celle-ci retourne chez elle et manque tomber d'inanition lorsque Gabriel apparait avec RinTinTin.
Galloway fait mine de suspecter Gabriel d'avoir dérober les fourrures mais RinTinTin se jette sur le Fox qu'il reconnait comme l'agresseur de son maitre.
Plus tard le Fox essaie de s'en prendre au bébé mais heureusement le chien veille et s'attaque à l'homme tandis que la nanny indienne emmène le petit garçon. Accompagnant Galloway, les enquêteurs arrivent et pensent que le chien a tué le bébé. RinTinTin doit être abattu mais Gabriel refuse que le méchant homme tue son ami canidé ...

Rin Tin Tin est une star ! Le film est un peu lent mais la fin est pleine de revirements et l'action va crescendo.
Gabriel est orthographié par erreur avec deux L et un E.

Montage : Lewis Milestone

60 minutes

Rin Tin Tin ...
Rin Tin Tin (as Rin-tin-tin)
Claire Adams ...
Felice McTavish
Fred Huntley ...
McTavish
Walter McGrail ...
Gabrielle Dupree
Pat Hartigan ...
Shad Galloway
Myrtle Owen ...
Marie
Charles Stevens ...
The Fox



mercredi 16 novembre 2016

Is Money Everything? - Glen Lyons - 1923



A la campagne un fermier nommé John Brand vit avec sa femme Marion. L'un de leur concitoyen, Slack, propose à John de devenir son partenaire. Les deux hommes ouvrent un petit commerce qui est florissant. Depuis John ne va plus au temple et le père de sa femme, le révérend Brooks, voit son ascension sociale d'un mauvais oeil. John devient violent, ses méthodes sont dures et il n'hésite pas à utiliser ses poings pour faire plier quiconque le contre.
Plus tard il persévère et commence à boursicoter avec succès. Son ascension est fulgurante, il est maintenant à la tête d'un empire au grand désespoir de sa femme qui le voit lui échapper. 
Ses adversaires veulent la peau de John. Pelham envoie sa femme Justine pour tenter de percer les secrets de la réussite de Brand. Justine minaude tant qu'elle peut sous les yeux impuissants de Marion ...



Un film hyper moralisateur peu convaincant. On ne voit pas pourquoi John passe d'un jeune homme timide et aimable à un type dur et ne pensant qu'à l'argent ? Il reste toutefois fidèle à sa femme qu'il aime visiblement. Dans le fond c'est plutôt sa femme qui doute de son amour finalement. Amusant de voir les stéréotypes de cette époque. La femme demande de l'attention, l'homme cherche à améliorer son ordinaire. Qui est le plus égoïste dans cette histoire ? En voulant à tout prix sauver l'âme de son mari, la femme donne le pouvoir aux pires adversaires de John. Du coup on ne peut s'empêcher de penser que rien de pire ne pouvait arriver et que c'est avec ce genre de raisonnement que le monde a tourné si mal. Quelque part, c'est plutôt contre-productif !

Norman Kerry encore tout jeune ne porte pas sa moustache qui lui donne en général un air guindé.

La toute petite Miriam Cooper est très mignonne. Miriam a été la femme de Raoul Walsh, elle ne s'est jamais remariée après leur divorce et a quitté le monde cinématographique peu de temps après ce film, en 1924. A cette date elle avait déjà tourné dans plus de 100 films !

58 minutes



Norman Kerry ...
John Brand
Miriam Cooper ...
Marion Brand
Andrew Hicks ...
Sam Slack
John Sylvester ...
Rev. John Brooks
Martha Mansfield ...
Mrs. Justine Pelham
William Bailey ...
Roy Pelham
Lawrence Brooke ...
Phil Graham


mercredi 19 octobre 2016

Why Worry? - Fred C. Newmeyer, Sam Taylor - 1923

 

Harold Van Pelham est un jeune millionnaire hypocondriaque. Las de sa vie trépidante à son club, il décide de partir en vacances à Paradiso, une île de l'océan Pacifique, accompagné de son majordome Mr Pipps et de sa charmante infirmière.
Sur le bateau il continue à ingurgiter ses petites pilules données avec amour par son infirmière qu'il ne voit pas. 
Arrivé à Paradiso, Harold ne comprend pas que l'île est sens dessus dessous. Blake, un affreux américain et son bras droit Herculeo fomentent un coup d'état visant à renverser le pouvoir actuel alors que la population est davantage préoccupée à faire la sieste. Sachant qu'un homme est sensé venir renverser la vapeur, Blake emprisonne Harold qui fait alors la connaissance dans sa cellule d'un gentil géant, Colosso, qui souffre d'un horrible mal de dent ...

Vraiment H.S., ce brave Harold. Ses films sont des petits bijoux de précision qui nous montrent toujours un Harold qui parait vivre dans un monde parallèle et qui semble ignorer tout ce qui gravite en dehors de sa propre personne. De quiproquos en quiproquos il finit toujours par retomber sur ses pattes pour notre plus grand plaisir ! Ici Harold prend le mors (Pelham) au dent ! (Ha ha !)

La belle Jobyna bat des paupières de manière affriolante, John Aasden est d'un gabarit impressionnant, James Mason horrible à souhait, comme il se doit.

Encore un film que l'on trouve dans le magnifique coffret édité en novembre 2014 par Carlotta Film

Harold Lloyd en 16 longs métrages et 13 courts métrages + archives et documentaires (9 disques)



Faut pas s'en faire

63 minutes



Harold Lloyd ...
Harold Van Pelham
Jobyna Ralston ...
The Nurse
John Aasen ...
Colosso (as Johan Aasen)
Wallace Howe ...
Mr. Pipps
Jim Mason ...
James H. Blake (as James Mason)
Leo White ...
The Mighty Herculeo
Gaylord Lloyd ...
Man
Mark Jones ...
Mounted Captain



mercredi 12 octobre 2016

Der Schatz - Georg Wilhelm Pabst - 1923




Dans la très vieille maison du fondeur de cloches, vivent maitre Svetocar, sa femme Anna et sa fille Beate, ainsi que leur aide, un pauvre garçon un peu simplet peu gâté par la nature, Svetelenz. Celui-ci est certain qu'un trésor laissé par les turcs en 1630 est toujours dans la maison. Amoureux de Beate alors que celle-ci rêve d'un bel inconnu, Svetelenz pense que si il trouve le trésor il pourra épouser la jeune fille.

Un jeune orfèvre, Arno, est attendu pour peaufiner les garnitures des cloches. Dès son arrivée, Beate tombe amoureuse du garçon.
La nuit Svetelenz part à la recherche du trésor dans la maison à l'aide d'une baguette de sourcier. Arno se moque de lui au déjeuner ce qui alimente le ressentiment du pauvre employé.
Persuadé par Beate de lui aussi partir à la chasse au trésor, Arno se lance à son tour dans la course et découvre le lieu du trésor dans l'une des fondations de la maison. Aussitôt il est rejoint par l'aide de la forge qui lui demande de ne rien révéler au maitre car il compte bien empocher tous les avantages en déclarant avoir retrouvé le trésor ce qui pousse le maître et sa femme Anna à défoncer la colonne à coups de masse. Ils découvrent alors un coffre en bois ...



Étonnante histoire dont les images en noir et blanc sont très bien cadrées et parfaitement maitrisées. L'action va crescendo, il ne se passe pas grand chose au début puis certains des protagonistes qui semblaient vivre en parfaite harmonie au début du film finissent par montrer leurs vrais visages, avares et prêts à tout pour posséder la fortune découverte ! Le trésor est le déclencheur d'un comportement qui n'a plus rien d'innocent et de pur. La scène de la découverte du trésor est intense et le jugement de la fin sera sans appel !


Hans Brausewetter semble ne pas avoir plus de 18 ans. En 1923 il a pourtant déjà 24 ans et a déjà tourné dans 6 films. Son visage poupin est très similaire à celui des petits angelots qu'il sculpte dans cette histoire.

Ouvertement opposé à Hitler, cela a valu à Brausewetter de passer quelque temps dans un camps de concentration.

Filmé en 5 actes, c'est le premier film de Georg Wilhelm Pabst.

The Treasure
Le trésor

79 minutes



Albert Steinrück ...
Svetocar Badalic, Master Foundryman
Lucie Mannheim ...
Beate
Ilka Grüning ...
Anna
Werner Krauss ...
Svetelenz
Hans Brausewetter ...
Arno



mercredi 31 août 2016

Die Straße - Karl Grune -1923


Un homme regarde les ombres de la rue qui se déploient sur les murs du petit appartement qu'il habite en compagnie de sa femme.
Lorsqu'il regarde par la fenêtre il voit des personnages fantastiques qui semblent vivre des aventures.
La femme qui s'occupe de préparer le repas vient a son tour jeter un oeil par la fenêtre. Ce qu'elle voit est pragmatique, des voitures, de la pollution rien d'extraordinaire.
L'homme ne peut résister à l'attrait de la rue et descend, laissant sa femme surprise seule à table devant la soupière.
A un coin de rue l'homme aperçoit une jolie jeune femme qui semble lui sourire mais il recule lorsqu^'il se rend compte qu'elle porte le visage de la mort.

Notre bonhomme suit la femme tandis qu'une petite fille s'éloigne de l'aveugle qu'elle guide avant de se retrouver au poste de police.
De son côté toujours sur les traces de cette femme, l'homme pénètre dans un music-hall où les lumières lui donnent le vertige. La femme l'attend assise à une table tandis que la piste est occupée par de nombreux couples qui dansent.
Deux hommes s'installent à leur table au grand regret de l'homme qui ne comprend pas à qui il a affaire. Lorsqu'un troisième larron s'installe à la table et que tout le monde se moque de son alliance, il ne peut s'empêcher de voir sa femme et sa vie lourdes de sens.
Le bonhomme prend en grippe le troisième larron qui semble se rapprocher de la femme grâce à son portemonnaie bien rempli. Les hommes en viennent au mains et finissent par jouer l'argent dans un cabinet privé tandis que l'aveugle retourne chez lui, raccompagné par une bonne âme ...

Le 3e larron gagne une belle somme d'argent, il est suivi par les deux complices de la femme qui le dérobent et le poignardent alors que une pièce attenante la femme est courtisée par notre bonhomme. Les trois escrocs s'enfuient, la petite fille se réveille et l'aveugle découvre le cadavre au sol ...



Il s'en passe des choses, la nuit dans cette rue. Dans la rue les ombres côtoient les personnes réelles et les gogos sont des proies faciles. 
On plonge dans la rue sans comprendre très bien le sens de l'action. Malgré le signal de la tête de mort, on ne réalise que plus tard que la femme est un appât à gogos. La fin est un peu confuse, l'un des escrocs et l'aveugle et la petite fille ont des liens de parenté et semblent vivre sous le même toit. 

La nuit la rue n'est que danger, ainsi le pauvre homme, attiré par l'aventure, va de déconvenue en déconvenue. Seule l'innocente petite fille semble protégée par les gardiens de la paix. 

Très peu de dialogues et la rue, une longue scène dans le music-hall (excellente scène de l'homme jaloux assenant des coups de bouquet de fleurs sur son rival avant d'offrir ce qu'il en reste à la belle !), la scène du crime qui permet de comprendre et de situer les protagonistes et la fin où l'homme retrouve son havre de paix et la rue, vide et donc sans menace, au petit jour.

Après toutes ses mésaventures notre bonhomme est bien content de retrouver son chez-soi et sa gentille femme qui l'attend patiemment !

Et vous, comment percevez-vous la rue, la nuit ?

Eugen Klöpfer qui incarne l'homme a tourné des films de propagande nazis. Max Schreck joue le rôle de l'aveugle.

On peut voir ce film sur la toile en ce moment.

http://www.filmportal.de/node/429613/gallery

89 minutes



Anton Edthofer ...
Zuhälter
Aud Egede-Nissen ...
Dirne
Leonhard Haskel ...
Herr aus der Provinz
Lucie Höflich ...
Frau
Eugen Klöpfer ...
Mann
Max Schreck ...
Blinder


mercredi 22 juin 2016

Coeur fidèle - Jean Epstein - 1923



 Sur le port de Marseille. Une jeune femme, Marie, a été adoptée par les tenanciers d'un bouge quelconque, un couple grossier qui l’utilise pour le service. Tous les jours, à sa grande horreur, un affreux bonhomme nommé Petit Paul la regarde d’un air lubrique.
Marie aime secrètement Jean, un homme qu’elle va voir en catimini le soir en prétextant une excuse bidon.
Un jour Jean se rend au troquet pour demander la main de celle qu’il aime. Le père se montre moqueur et Petit Paul s'amène avec 3 gaillards du même acabit que lui. Menaçants les quatre hommes entourent Jean qui s’éloigne.
Dans l’urgence de changer d’air, Petit Paul emmène Marie en promettant de l’épouser.
Marie n’est plus l’ombre d’elle-même. Amorphe, elle est prostrée sur le manège qui tournoie tandis que Petit Paul fête son mariage. Pour Marie les images et les sons sont vagues tandis que Petit Paul tente de l’embrasser.
Ayant appris le départ de Marie avec l’affreux bonhomme, Jean se met en route sur leurs traces et ne tarde pas à arriver dans la petite bourgade où se tient la fête foraine.
Lorsqu’il aperçoit Marie, il court vert elle mais Petit Paul est bien décidé à garder sa proie. Les deux hommes se battent et Paul sort un couteau lorsqu’un gendarme déboule. Petit Paul s’enfuit, Jean reconnu coupable passe une année en prison tandis que Marie a été libérée.
Après son internement Jean finit par trouver du travail. Un jour, Jean, complétement anéanti aperçoit Marie qui attend devant le dispensaire, un bébé dans les bras. Jean l’observe à travers une grille sans oser l’aborder à cause de l’enfant. Finalement il décide de la suivre jusque devant la petite pièce qu’elle habite dans un immeuble vétuste. Jean apprend par une petite voisine handicapée qu’il s’agit bien de son enfant et qu’elle vit avec Petit Paul.
Jean s’introduit dans la pièce où Marie regarde son bébé malade sous les yeux désolés de la petite voisine qui tente de lui fournir de quoi payer des médicaments. Jean lui fait signe de prendre l’argent qu'il lui tend et appelle Marie qui lui fait part de ses craintes car Petit Paul ne va pas tarder à rentrer saoul comme tous les soirs. La voisine revient avec la potion nécessaire à soigner l’enfant et annonce que Petit Paul est sur le point de rentrer. Marie demande à Jean d’attendre que le petit guérisse et qu’alors ils pourront s’enfuir tous ensemble.
Bientôt les commérages vont bon train et bien sûr la médisance atteint Petit Paul par l’intermédiaire d’une femme malveillante qui lui annonce que sa femme a été vue avec son ennemi ...



Quel mélodrame ! Le réalisateur exploite le pathos au maximum, regards tragiques appuyés, gros et longs plans. Il insiste lourdement sur certaines actions comme celle de la fête foraine, où Marie reste figée alors tout bouge car pour elle le temps s’est arrêté. Du coup les personnages qui paraissaient attachants au départ en deviennent presque barbants ! C’est navrant de le dire quand même !

Il y a quand même quelques détails qui rendent le film peu plausible aux yeux d'une spectatrice en 2016. On ne voit pas très bien pourquoi Jean aurait pris 1 an de prison tout seul puisque Petit Paul a pris la poudre d’escampette ? Cela parait absurde d’autant plus que Marie pouvait témoigner ? De plus il est sous-entendu que Petit Paul est un type louche qui a de mauvaises fréquentations. D’ailleurs il est précisé qu’il doit changer d’air rapidement tout en voulant emmener Marie. Du coup son passé ne le rattrape jamais (ce qu’on pourrait encore concevoir) mais par contre ça n’explique pas comment il est possible que Jean soit condamné alors qu'il n'a pas d'adversaire visible ou que son adversaire ait mauvaise réputation ?

La fin est un peu dure à avaler. On comprend bien que l’amour fait tout oublier, le symbolisme semble clair mais au premier degré on aimerait quand même savoir ce qu’il advient des protagonistes et surtout de l’adorable petite handicapée qui est jouée par Marie Epstein.

Ceci dit il y a de belles images, la caméra n’est pas statique, la photographie est innovante et originale (belles surimpressions et effets divers). Epstein nous donne le tournis face aux images, le symbolisme est très présent, quelques scènes sont tout à fait belles. De ce point de vue le film est beau. 
Pour ma part, après la première demi heure environ, j'ai trouvé les images trop lourdes et appuyées pour vraiment me passionner pour l'action, ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant ! 


Je suppose que tout dépend de la manière dont on regarde un film. Comme je recherche l'humain et non la technique dans un film je me sens un peu frustrée par ce film du coup ...

Scénario de Jean et Marie Epstein

The Faithful Heart 

87 minutes


Léon Mathot ...
Jean
Gina Manès ...
Marie
Edmond Van Daële ...
Little Paul
Claude Benedict ...
Mr. Hochon
Madame Maufroy ...
Mrs. Hochon
Marie Epstein ...
Crippled Woman




mercredi 2 mars 2016

La souriante Madame Beudet - Germaine Dulac - 1923




Jeudi 29 avril, en province,derrière la façade des maisons tranquilles, des âmes, des passions ... Madame Beudet joue du piano et rêve tandis que son mari, un marchand de tissus, s'occupe du commerce qu'il tient avec son associé Lebas. 
Madame Beudet n'aime pas son mari qui ne sait comment l'intéresser. Ainsi cherche-t-il régulièrement à la faire réagir en brandissant un revolver sur sa tempe ce qui impressionne guère sa femme.
Un jour il reçoit des billets pour aller voir Faust en compagnie des Lebas. Chez les Lebas c'est Madame qui porte la culotte. Madame Beudet feint un mal de tête et reste seule à la maison, la bonne ayant demandé la permission de sortir avec son fiancé.
Madame Beudet n'en peut plus et décide de mettre une balle dans le barillet du revolver de son mari. 

Le lendemain, après une nuit agitée, Monsieur Beudet se lève et retrouve son associé en bas. Madame Beudet de son côté fait tout pour éviter son mari, sa conscience la taraude.  Elle tente bien de retirer la balle mais peine perdue, il se présente toujours quelqu'un à la porte qui l'en empêche.
Lorsque son mari pointe le revolver contre sa tempe la pauvre femme ne peut s'empêcher de crier ce qui pousse son époux à brandir le revolver dans sa direction car finalement, c'est elle qui devrait se tuer ....



Décrit comme l'un des premiers films féministes, c'est un film terrible qui décrit bien l'ennui d'une femme au sein d'un foyer petit bourgeois. La pauvre Madame Beudet ne sourit jamais à Monsieur Beudet, les simagrées de celui-ci l'ennuient au plus haut point. Plus elle se désintéresse de son mari, plus celui-ci est pénible. Perdue dans ses rêveries, elle imagine un joueur de tennis emportant au loin son époux ...

La fin montre bien que leur vie de couple est un théâtre de guignols. Tous deux resteront ensemble, les conventions sont respectées, le couple salue le curé du village. 
Grâce à de délicates incursions en surimpression, on imagine sans peine les rêves de Madame Beudet.
L'ambiance est lourde et pesante, le spectateur n'a pas de peine à sentir le ressentiment de cette femme que la simple vue de son mari exaspère.



38 minutes

Germaine Dermoz ...
Madame Beudet
Alexandre Arquillière ...
Monsieur Beudet
Jean d'Yd ...
Monsieur Labas
Yvette Grisier ...
La bonne
Madeleine Guitty ...
Madame Labas
Raoul Paoli ...
Le champion de tennis

Titres français (incomplet)

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